BÉNÉVOLENTS - 5 PACIFIEURS


6 Sochya-Toransu

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Le Docteur M'Benga avait imposé trois semaines de congés maladie à Jim et Spock. Ils n'avaient pas protesté : malgré tous leurs efforts, leurs états de santé déclinaient. Ils éprouvaient une difficulté croissante à gérer la douleur de leurs deuils. À cela s'ajoutait leurs inquiétudes vis à vis de Leonard, car ils n'étaient plus en capacité de lui apporter le soutien moral dont il avait besoin. Leur séparation se faisait de plus en plus cruellement sentir.

Leonard était entouré par une famille aimante, il ne s'en sentait pas moins seul. Il agissait comme il avait toujours fait dans une telle situation : il se noyait dans son travail afin de ne pas penser à ces éprouvantes absences.

Jim et Spock avaient besoin de solitude pour soigner et raffermir leurs âmes blessées. Ils louèrent un petit chalet, loin des grandes villes, en pleine campagne. Ils consacrèrent une grande partie de leur temps à de longues méditations. Ils profitèrent du reste de ces journées de calme pour lire, jouer aux échec 3D et faire de grandes promenades dans les labyrinthes de la forêt à deux pas de leur habitation. Leurs nuits étaient consacrées à leurs étreintes. Ils se connectaient intimement avec Leonard, qu'ils enlaçaient d'amour et de douceur.

Leur tranquillité fut de courte durée. Sept jours à peine après leurs arrivées, ils furent convoqués à une réunion de la plus haute importance, dans les locaux de Starfleet-Command à 8.00 heures précises, le matin du 39310.16 (16 octobre 2293). Il n'y avait aucun moyen de s'y soustraire, ils glissèrent dans un sacs leurs maigres possessions : deux pads-liseuses, quelques vêtements de rechange, une petite trousse de toilette. Ils avaient appris à voyager léger et se contenter de l'essentiel.

─ o ─

L'Amiral Senak Shul-Pal présidait la réunion. Il prit la parole :
─ Bonjour à tous et toutes. Il y a 45 jours, le vaisseau USS Excelsior NCC-2000 patrouillait aux abords de la frontière avec l'Empire Klingon. Le Capitaine Sulu nous a informé avoir détecté les echos d'une explosion de grande ampleur. Les analyses ont révélé qu'il s'agissait de l'explosion de la lune minière Praxis.

Jim n'eut aucune réaction apparente.
« Il leur a fallu du temps pour digérer cette information »

« Les multiples implications de cet accident sont susceptibles de provoquer de grands bouleversements... »

« ...et les grands changements sont toujours effrayants. Les penses-tu capable de tenter de faire enfin la paix ?»

« Cet état de guerre larvée persiste depuis les premiers contacts des Humains avec l'Empire en 25100 (année 2150).La Klingophobie est encore bien présente parmi les membres de la Fédération.»

L'Amiral Senak Shul-Pal parcourut l'assemblée des yeux, alors que de longs murmures s'élevaient parmi ses membres. Seuls les Commodores Kirk et Spock restaient totalement silencieux et impassibles. Il était de notoriété publique que ces deux hommes communiquaient par la pensée. Il savait aussi de source sûre que l'Humain Kirk possédait une excellente maîtrise de ses émotions. Le Vulcain attendit que chacun·e se taise pour reprendre son exposé :
─ À la demande de mon gouvernement, j'ai instauré un dialogue avec Tanang Ghorqon, le Haut Chancelier de l'Empire Klingon

« À la demande du gouvernement Vulcain ? je n'en crois pas un mot. Je suis sûr que c'est ton père qui est derrière tout ça. »

« Cela me paraît logique. En ne tuant pas Leonard, les Klingons ont involontairement démontré qu'ils étaient capable d'agir de façon rationnelle. Une négociation est donc possible.»

« L'existence même de la famille Valdyr, de Kinarra...»
Le cœur de Jim se serra, alors que son visage restait de marbre.
« ...en est la preuve. Mais qu'en est-il des autres Klingons? Sont-ils prêts à accepter de changer, après des millénaires passés à glorifier la guerre ?
»

« Ils n'auront pas le choix, s'ils veulent que leur nation survive. Ils n'ont plus les moyens de financer une guerre. Un conflit les mèneraient à la ruine »

Le désagréable ricanement méprisant de l'Amiral rappela Jim à la réalité.

─ Le Chancelier a dû vous envoyer paître. Ricana l'Amiral Cartwright

L'amiral Senak connaissait cette expression, il ne se laissa pas décontenancer :
─ Bien au contraire, le Chancelier a proposé d'entamer immédiatement des négociations.

─ Des négociations ? Quels genres de négociations pouvons-nous attendre de la part de ces sauvages ? Demanda Cartwright avec un mépris sanglant

─ Le démantèlement des stations et des bases stellaires militaires le long des deux cotés de la zone neutre. Acter la fin de près de ces cent quarante-trois années d'hostilités incessantes, que les Klingons ne peuvent plus se permettre.

Cartwrigth se leva brusquement de son siège :
─ Nous ne pouvons permettre cette folie! Offrir aux Klingons un refuge sûr dans l'espace de la Fédération est un suicide! Si nous démantelons notre flotte, nous serons sans défense face à une espèce agressive ayant pris pied sur notre territoire!

─ La flotte en elle-même ne sera pas démantelée. Nos programmes d'exploration et scientifiques ne seront pas affectés.

─ Nous avons l'occasion unique de les mettre à genoux! Profitons-en! Nous sommes en position pour leur dicter NOS conditions.

La voix du Commodore Spock s'éleva, sévère :
─ Mettre un ennemi à genoux n'est pas le moyen le plus efficace d'instaurer une paix durable.

Cartwigth tendit son doigt vers lui :
─ Vous ? ! Comment pouvez-vous dire ça, après ce qu'ils vous ont fait ?

Ce fut le Commodore Kirk qui lui répondit, d'une voix digne :
─ Nous respectons la volonté de notre ami. Le docteur McCoy n'aurait jamais voulu qu'une guerre contre l'Empire Klingon soit déclarée en son nom.

Senak hocha imperceptiblement la tête en un signe d'approbation :
─ Les Commodores Kirk et Spock sont des Sochya-Toransu, pas des guerrier.

Cartwright eut un reniflement de mépris
─ mmmpf, des faiseurs de paix...

Telle était la réputation de ces deux hommes. La raison de leur popularité au sein de la Fédération... et la cause indirecte de leur mise-au-placard.

─ Commodore Kirk, Commodore Spock, pour reprendre une expression Humaine, vous serez nos rameaux d'olivier.

Il fallut une demie-seconde à Kirk pour réagir.
─ Pardon ?

─ Vous êtes mandatés afin d'aller chercher le Chancelier et le ramener en toute sécurité jusqu'à la Terre, à bord de l'USS Enterprise NCC-1701.

Kirk se raidit :
─ L'USS Enterprise NCC-1701 a été recyclée en vaisseau-école depuis 7 années. Il ne saurait servir d'ambassade.

─ L'astronef est en cours de reconfiguration en véhicule diplomatique, et un équipage sera assigné sous vos ordres.

Spock intervint de sa voix parfaitement neutre :
─ Permettez-moi de vous rappeler que le Commodore et moi-même avons été retirés du service actif. Nous sommes désormais des enseignants. Des ambassadeurs à part entière seraient plus qualifier pour ce rôle.

─ Le Commodore Kirk et vous-même avez déjà prouvé, à de nombreuses reprises, vos qualités de Sochya-toransu. Vous êtes parfaitement qualifiés pour cette mission de la plus haute importance. D'ailleurs, je me suis personnellement porté garant de vous.

Kirk se sentit pris de court:
─ ... vous quoi ? Mais nous ne nous connaissons pas !

─ Vos actes parlent pour vous...

La voix indignée de Cartwright lui coupa la parole :
─ Je ne saurait permettre une telle aberration !

─ Le président de la Fédération Ra-Ghoratreii a déjà accepté la tenue de ces négociations.

─ Nous n'avons donc pas le choix. Comprit Kirk.

─ Y a-t-il des membres de votre équipage que vous souhaiteriez enrôler dans cette mission ?

M'Benga profitait de ses jours de congés pour parfaire ses connaissances dans le plus grand hopital multi-ethinique de la Fédération.
De son côté, Scotty participait à un colloque. Il devait y donner une conférence au sujet de «l'amélioration systémique de la régulation des flux de plasma afin d'optimiser la puissance des moteurs à distortion». Kirk se refusa à leur imposer cette corvée.

─ Notre responsable de la sécurité, la Commandante Mira Agan.

─ o ─

39310.27 (27 octobre 2293)

La Commandante Agan et les deux Commodores se rendirent à la salle de téléportation, afin d'accueillir leurs invités.
Illes avaient rapidement consulté les fiches des membres de l'équipage qui avait été assignés à cette mission délicate : il y avait là beaucoup de "bleus" et quelques personnes aguerries. Mais aucun·es n'avait déjà servi sous leurs ordres. Agan avait pris le temps de rencontrer son équipe. Son instinct lui dicta de se méfier des trois quart d'entre d'elleux. Elle suggéra aux deux hommes de rester constamment sur leurs gardes.

Le Chancelier et sa suite apparurent dans la cabine du téléportèrent. Tous avaient le visage grave.

Qapla' Qang Ghorgon Tanang Tuq. (bonjour/réussite*, Chancelier Ghorgon du clan Tanang) Dit Kirk de sa voix aimable. Je suis le Commodore Kirk. Soyez le bienvenu à bord de l'Enterprise, Chancelier Ghorqon... Je vous présente mon officier en second le Commodore Spock et notre responsable de la sécurité, la Commandante Agan.

Le général Cheng accompagnait le Chancelier en sa qualité de chef de l'état major. Il dut contenir sa surprise en entendant cet Humain parler un Klingon avec si peu d'accent.

─ ...Nous avons reçu l'ordre de vous escorter à travers l'espace de la Fédération jusqu'à votre réunion sur Terre. Ajouta Spock

Le visage austère du Chancelier se dérida en un léger sourire :
Qapla', Commodores Kirk et Spock. Soyez-en remerciés. Voici le Général Cheng D'Ghor. Ma fille Atlhetbur nous rejoindra en court de route.

─ En attendant, vous et votre équipe êtes cordialement invité à partager notre dîner, ce soir, en tant qu'invités de la Fédération des Planètes Unies.

─ Nous sommes ravis d'accepter votre aimable invitation, Commodore Kirk.

─ Parfait. Sourit Kirk à son tour. Conformément à votre demande, des quartiers vous ont été attribués à bord. Nous allons vous y escorter. Le dîner se déroulera à 07:30 PM.

Ni la commandante Agan, ni les deux commodores ne montrèrent de signe de contrariété lorsque Cheng exigea d'inspecter les cabine du Chancelier et de son escorte. Le Général retourna rapidement à bord de son vaisseau et celui-ci repartit.

─ o ─

L'ambiance fut étrange lors de ce dîner. Les officiers de Starfleet et ceux de l'Empire semblaient nerveux, excepté le Chancelier et les deux Commodores.

Ghorqon leva son verre :
─ Je porte un toast à la Terre inconnue... l'avenir.

─ À la Terre inconnue. Répétèrent les convives sans grande conviction.

─ Hamlet, acte 3, scène 1. Précisa Spock
Sa mémoire encyclopédique récita les vers de la pièce* concernés par cette évocation. Le Chancelier était un Klingon intelligent, cette citation n'avait pas été choisie par hazard.
«Mais c'est la terreur
De quelque chose après la mort
La terre inconnue dont personne ne revient, qui réduit en pièces la volonté,
Et nous fait plutôt supporter nos maux familiers
Qui nous envoler vers d'autres qui nous sont inconnus...»

«La situation est-elle grave à ce point ?»

─ Vous connaissez vos classiques Humains, Commodore Spock. Vous n'avez pas fait l'expérience de Shakespeare tant que vous ne l'avez pas entendue en Klingon.

La discussion tourna essentiellement autour de la compatibilité de l'œuvre de Shakespeare avec la culture Klingonne. Illes sortirent de table et se retrouvèrent dans une salle de loisir, où des liqueur furent servies. Ghorqon avait un comportement déconcertant: il était sur la défensive avec tout le monde, même avec certains Klingons. Tout le monde excepté Kirk, Spock et Agan dont il semblait rechercher la présence sans le dire ouvertement.

Agan lui demanda soudain :
─ Puis-je vous demander la raison pour laquelle vous avez demander d'avoir les Commodores Kirk et Spock comme escorte ?

Il y eut un blanc.
─ Les commodores ont à maintes reprise prouvé leurs valeur. J'ai toute confiance en vous.

Bien évidemment qu'il avait confiance en eux. Mais pourquoi eux en lieu et place de son escorte habituelle ?

« Qo'nos et Naële nous ont révélé la survenue d'événements à même de porter préjudice à la paix» Rappela Spock

«Tu penses à un complot international qui viserait à saboter ces négociations? »

« Les probabilités pour que cela ait un lien avec la conférence de Paix sont grandes. Mais sans plus d'éléments, je ne peux t'en donner le chiffre exact»

─ o ─

39329.20 23:42 (29 octobre 2293)

Il était rare que Leonard les contactent ainsi en plein milieu de la nuit. Spock et Jim se réveillèrent aussitôt, déjà parfaitement vigilants. Leonard leur transmit mentalement tout ce qui venait de se dérouler dans la salle de soin du dispensaire M'Kash

« Bordel, si leur plan réussit, ce sera une catastrophe! » Gronda Jim

« Il faut trouver un moyen d'exfiltrer le Chancelier hors de l'Entreprise.» Dit Spock. «Les comploteurs doivent probablement être à bord.»

« Je vais contacter T'Rau pour lui demander de nous aider.» Décida Leonard.

« Nous allons immédiatement voir le Chancelier.» Décida Jim. «Je vais aussi contacter Mira. Pour sa sécurité, elle devra partir avec nous.»

La lieutenante de la sécurité se présenta au rapport dans les minutes qui suivirent. Illes se rendirent aussitôt à la cabine de leur invité d'honneur. Illes s'attendait à devoir parlementer, à ce qu'on leur refuse l'entrée, à ce que les gardes Klingons protestent à l'idée de réveiller le Chancelier, il n'en fut rien.

Illes entrèrent et attendirent dans la pièce principale.

Ghorqon se présenta à eux, enveloppé dans la fourrure de sa robe de chambre. Dépouillé de ses attributs de guerrier, l'homme paraissait vieux, soucieux, usé et désabusé. Il contempla en silence les Commodores Kirk et Spock, et la Commandante Mira Agan. Il ne s'embarrassa pas de formule de politesse : ce n'était pas une visite de courtoisie

─ Que se passe-t-il, Commodores ?

Kirk prit une grande respiration :
─ Avant de vous le dire, je dois vous révéler un secret.

Ghorqon tiqua à peine. Il se raidit, comme prêt à parer une attaque :
─ Je vous écoute.

Kirk parla dans un Klingon presque parfait :
Nous savons que Leonard McCoy est vivant, nous savons où il vit car Spock et moi sommes reliés à lui par un lien mental Vulcain.

Ghorqon ne s'attendait visiblement pas à cela, il prit le temps d'absorber l'information.
Mor'tah, son grand conseillé lui avait tout avoué dans ses rapports : l'enlèvement et la simulation de la mort de cet Humain qui en savait trop sur leur physiologie, son acceptation de son sort, le dévouement du clan Valdyr... puis les progrès médicaux qui s'étaient enchaînés à n'en plus finir. Cet Humain et son épouse Klingonne lui inspiraient le plus grand respect : illes avaient contribué à sauver l'Empire.
Ghorqon comprenait mieux pourquoi l'indomptable Capitaine Kirk n'avait pas appelé à la haine, ni à la vengeance.
Par la suite, le représentant des grande familles Klaworf Toral l'avait informé avoir missionné une semi-klingonne afin qu'elle soit la garde du corps du Capitaine Kirk et du Commandant Spock : Mira Agan. Celle-ci se tenait là, aux coté des deux hommes. D'apparence parfaitement Humaine, cette femme grande et musclée était en réalité une féroce guerrière.

La Starfleet et la Fédération le savent-elles ?

─ Non.

Pourquoi n'avoir jamais rien révélé ?

─ La situation était déjà incertaine, cela aurait pu provoquer une guerre inutile entre la FPU et l'Empire. Rétorqua Spock. Leonard McCoy est un médecin, il ne souhaitait pas qu'il y ait autant de morts en son nom.

─ qo'vam ta' qab 'IQ puS. (Les besoins de la majorité l'emportent sur ceux de quelques-uns). Bougonna l'Amiral Kirk. C'est un proverbe Vulcain

qay' (ou d'un seul) Compléta Agan qui connaissait cet amer proverbe par cœur
Combien de fois ces deux hommes s'étaient-ils sacrifiés pour en sauver d'autre? Elle en avait perdu le décompte. À chaque fois qu'elle leur avait hurlé dessus en raison de cette stupide prise de risque, ils lui avaient opposé cette phrase. Et parfois, Jim ajoutait que «c'est l'hôpital qui se moque de la charité, Mira», pendant que, résigné, le docteur M'Benga recousait, encore, leurs blessures.

Ghorqon décela une sorte reproche larvé. Ces deux hommes avaient la réputation d'avoir des tendances sacrificielles, de toujours faire passer la sécurité de leur équipage, et des autres êtres vivants en général, avant la leur.
Cependant, toustes celleux qui avaient tenter de se servir de ce dévouement pour les piéger s'en étaient amèrement mordu les doigts. Agan y avait souvent veillé, en général sans que ni Jim ni Spock ne le sache. Mais, la plus part du temps, il n'y avait aucune explication logique. Ghorqon aimait écouter les récits de leurs aventures. Il s'étaient souvent demandé par quel étrange miracle ces sans-honneurs recevaient toujours une punition à la hauteur de leur infamie, sous la forme d'un "hasard" imprévisible et inexplicable, de châtiments bien souvent pires que la mort.
Certain·es prétendaient que Kirk et Spock étaient les protégés des Dieux… sauf que le dieux étaient morts depuis des millénaires. Il ne pouvait savoir que, au fil des années, Qo'noS était devenu de plus en plus impitoyable dans la façon qu'il avait de les protéger. Même la pacifique Naële finissait parfois par devenir vindicative.

Ghorqon hocha la tête et approuva :
C'est un bon proverbe .

Ahikar Vladyr, ou plutôt Leonard McCoy vient de nous contacter via nos liens mentaux. Reprit Kirk. Un complot se trame contre vous pour vous empêcher de signer les accords de paix.

─ En quoi consiste-t-il ? Demanda calmement le Chancelier
Ses services secrets avaient eux aussi mis à jour un projet de trahison, sans parvenir à en découvrir les auteurs ou le mode opératoire. C'est pour cette raison qu'il avait exigé d'être escorté par ces deux hommes dont la probité était reconnue autant par leurs amis et alliés que par leurs ennemis.

Votre assassinat. Nous faire passer pour vos meurtriers. L'enlèvement de votre fille, Atlhetbur.

Les yeux de Chancelier s'assombrirent de colère :
Savez vous qui est le traître?

Non. Le docteur McCoy a obtenu ces informations auprès d'un ivrogne blessé, qui a été amené à son dispensaire. Expliqua Spock. Il a fait une réaction a un antibiotique, qui a agis comme un sérum de vérité.

─ Un hasard bien opportun. Remarqua Ghorqon avec une légitime méfiance.
Il savait d'expérience que, parfois, une bonne réputation n'était qu'une façade.

Que vous nous croyez ou pas, nous partirons dans la nuit à la recherche de votre fille. Rétorqua froidement Kirk. Restez et mourrez, ou bien accompagnez nous.

─ Qui me dit que ce n'est pas un piège de votre part ?

─ Rien, en effet. Nous ne détenons aucune preuve pour étayer nos arguments. Reconnut Spock

Excepté le fait qu'ils savaient pour Leonard, et qu'ils ont gardé le secret pendant 24 ans. Intervint Agan sèchement

Vous vous êtes rendue sur YuQ Kali. Répondit Ghorqon la voix emplie de sous-entendus, en pensant déclencher l'indignation des deux hommes.

Il n'en fut rien
Nous savons quelles sont ses origines ethniques non-visibles. Précisa Spock. Nous savons qui l'a envoyé à nous et pour quel motif.

Ils savent aussi que ma mère travaille avec le docteur Ahikar. Répliqua Agan

Oui, Leonard nous a souvent dit que T'Lara Agan est une femme exceptionnelle, intelligente et forte. Ajouta Kirk avec sincérité.

La fixité de son regard sur elle semblait dire "sa fille est comme elle"

Ghorkon contempla ces hommes et cette femme. Pouvait-il leur faire confiance? À chaque fois que ce Capitaine Kirk avait eu à se battre contre des Klingons, il l'avait fait de façon honorable. Il aurait pu dénoncer Mira Agan pour traîtrise, il ne l'avait pas fait. Celle-ci avait respecté le serment qu'elle avait fait lorsqu'elle s'était engagée dans Starfleet, elle n'avait jamais révélé aucun des secrets de la Fédération des Planètes Unie, ni ceux de l'Empire Klingon. Aucun d'elleux ne s'était parjuré, ni ne s'était comporté en espion. Leur intégrité était totale.
Ghorkon lança cependant une provocation :

Qui me dit ce n'est pas un complot de votre part pour affaiblir l'Empire, afin de vous venger de l'enlèvement de votre ami ?

Certes. Répondit tranquillement Spock. Mais il eut été plus logique de le faire lorsque la lune Praxis a explosé, votre planète-mère était elle-aussi menacée de destruction, toutes vos instances étaient prises de court et désorganisée.

... nul ne savait à quel point l'Empire avait été sur le point de s'écrouler!

─ Bien, je vous fait confiance. Que proposez-vous ?

─ Leonard va venir nous chercher et...

─ J'ignorai qu'il possédait un vaisseau!

─ ... nous partirons, vous y compris. Nous resterons avec vous d'ici là. Nul ne doit savoir. Décida le commodore Kirk avec autorité.

Ghorqon allait protester mais il se souvint de leurs avertissements : il y avait des traîtres jusque dans son entourage.

Soit. Faisons ainsi. Concéda-t-il. En attendant je vais revêtir une tenue plus digne.

Jim posa la main sur son avant bras prothétique en biométal.

« Le coutelas de Sicilia est la seule chose que nous pourrons amener avec nous.» Songea-t-il

La réponse de Spock consista en une pensée informulée : il n'avait besoin de rien d'autre que son T'hy'la.

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à suivre
Leonard s'enferma dans son bureau avec T'Lara, il prit le pad qu'il avait toujours avec lui.


Shakespeare & co
j'avoue bien humblement n'avoir jamais lu ses pièces de théâtres. Mais cette citation a attisé ma curiosité, je suis donc aller chercher cette référence... ce qui m'a permis d'ajouter un plus à mon récit
hamletultimetraduction·fr/hamlet-acte3-scene1