Chapitre 27 : Une soirée en tête à tête
Obi-Wan regardait la devanture du magasin lui faisant face en attendant Sarrissa. Ils n'étaient pas restés bien longtemps au cœur du temple. La jeune femme souhaitant s'aérer l'esprit le plus vite possible. Chacun était donc rentré pour se changer et ils devaient se retrouver ici, le lieu habituel de rendez-vous du clan.
Mais s'il avait l'habitude d'attendre ici, le jeune homme commençait à sentir une angoisse le gagner progressivement. Ses pensées, totalement désordonnées et changeantes, le tourmentaient. Non, patienter n'était définitivement pas pour lui, ses pensées lui jouaient trop de tour dans ces moments-là. Pour commencer, il n'avait pas la moindre idée de comment il devait l'accueillir. Ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion de discuter, juste tous les deux, depuis un mois, depuis qu'elle était devenue chevalier Jedi, depuis qu'ils avaient discuté dans le planétarium. Oh, ils s'étaient parlé, bien sûr. Ils s'étaient laissé aller à quelques gestes de tendresse, chose qu'ils s'interdisaient auparavant.
Mais non seulement ils n'étaient jamais totalement seuls, mais en plus, il devait se montrer prudent dans l'enceinte du temple. Intérieurement il savait qu'il ne trahissait pas la voix du Jedi, non, il savait parfaitement compartimenter son esprit et ne pas se laisser influencer en mission par ses sentiments personnels. Mais il savait aussi que les Jedi les plus traditionnels, ne voyaient pas d'un bon œil les attachements, même de simple amitié entre Jedi. Certains avaient même voulu détruire les clans en disant que cela créait trop de liens. Heureusement que le conseil, dans sa majorité, s'y était opposé.
Obi-Wan fut tiré de ses pensées par un bruit venant du fond de la rue. Il sourit en voyant Sarrissa s'avancer vers lui. Elle avait opté, comme lui, pour une tenue plus décontractée, tout en dissimulant ses sabres lasers. Il aimait la regarder, observer le mouvement de ses cheveux lorsqu'elle les laissait libre comme maintenant, se perdre dans son regard rieur. Il baissa légèrement le regard et tomba sur ses lèvres, non, il ne pouvait pas. Il releva vite ses yeux et croisa de nouveau son regard qui n'avait plus rien de rieur, mais qui était plein maintenant d'envie. Ils restèrent ainsi, face à face pendant quelques secondes, voire minutes. Une tension commençant à apparaître, un fourmillement dans ses mains le prit. Il devait lutter contre son envie de la prendre dans ses bras et de l'embrasser. Ils étaient trop prêts du temple, n'importe quel maître pouvait les voir. Ils devaient s'éloigner et vite. Le bruit d'une porte qui claquait dans la rue les fit sursauter. Ils perdirent alors leur connexion visuelle, mais il restait celle dans la force à leur soulagement, toujours là depuis un mois, présente, rassurante.
― Je t'ai coupé dans tes pensées Obi, observa Sarrissa en guise de salutation.
― Je me disais que nous n'avions pas eu l'occasion d'être seul depuis un mois.
― C'est vrai, et je compte bien en profiter. On y va ? demanda en souriant la jeune femme.
― Je te suis, on va ou tu le souhaites.
― C'était bien mon intention, et je sais parfaitement où on va pouvoir passer une soirée tranquille.
Les deux Jedi se mirent en route, côte à côte dans un silence relaxant. Contrairement à ses craintes, ils étaient toujours aussi à l'aise l'un avec l'autre. Après quelques minutes de marche, Obi-Wan qui ne connaissait pas bien le quartier dans lequel ils venaient d'entrer prit la parole.
― Où nous conduis-tu ?
― Tu n'as jamais été bien patient Obi, enfin, il y a quand même des progrès par rapport à notre enfance. Je me demande ce qu'a bien pu faire maître Jinn pour t'assagir autant, questionna dans un léger rire la jeune femme.
― Il a fait ce qu'aucun de vous n'a jamais fait, dit Obi-Wan dans un sourire.
― C'est à dire ? Non parce qu'on a essayé beaucoup de choses pour te faire apprendre la patience. Et qu'un maître aussi peu conformiste que maître Jinn y parvienne, cela nous a toujours intrigué.
― Il fait preuve de patiente… et a usé de chantage.
― Non ? Chantage ? mais qu'a-t-il donc eu pour te faire chanter.
― Je préfère ne pas en parler, j'étais un jeune adolescent et il a trouvé mon point faible assez rapidement. Mais je constate que tu n'as pas répondu à ma question.
― Oui, et moi je constate que tu changes de sujet. Mais soit, ce n'est pas grave, je sais bien que j'aurai ma réponse un jour. Il me suffit de faire preuve de patience.
Sarrissa accentua bien le mot patience sous le regard dépité d'Obi-Wan, qui ne se laissa pas démonter pour autant.
― Sérieusement Sar, où allons-nous ?
― Cela faisait bien longtemps que tu n'avais plus usé de ce surnom, sourit Sarrissa faisant un pas en avant vers Obi-Wan avant de se rappeler qu'ils étaient dans un lieu public et de se rétracter. Tu verras, mais tout ce que tu as besoin de savoir c'est que nous allons dans un endroit où nous allons pouvoir être juste nous deux, Sarrissa et Obi-Wan, plus de Jedi. Et je compte bien en profiter !
Tout en parlant, elle jeta un coup d'œil autour d'elle pour s'assurer qu'il n'y avait personne du temple et lui attrapa la main, comblant leur besoin à tous les deux de se toucher et l'entraîna à sa suite. Ils n'étaient pas vêtus des tenues traditionnelles Jedi, et par conséquent attiraient moins le regard, ce qui les rendait plus libres de leurs gestes. Ils s'étaient rendu compte de cela à force d'excursion avec leur clan à l'extérieur du temple.
Obi-Wan sourit, et, d'un pas rapide, se porta à son niveau en exerçant une pression sur leur main, se mettant à la caresser légèrement de son pouce, se concentrant sur cette sensation et en appréciant le moindre millimètre. Leur marche dura quelques minutes, bercé par un silence apaisant, s'enfonçant de plus en plus dans les quartiers de Coruscant, avant que Obi-Wan ne prenne la parole.
― Tu comptes me répondre ou tu vas continuer à esquiver la question ? rigola Obi-Wan, se doutant de la réponse.
― A quoi cela te servirait-il de connaître la réponse puisque tu ne connais ni le lieu ni même le secteur.
― En effet, pourquoi donc me poser la question, marmonna Obi-Wan légèrement boudeur.
― Obi…, tu me fais confiance n'est-ce pas ?
― Je te confierais ma vie les yeux fermés et tu le sais bien.
― Alors, juste, fais-moi confiance tu veux bien ?
― D'accord, concéda Obi-Wan.
Pour le remercier de cette concession, Sarrissa se pencha pour déposer un baiser rapide sur sa joue avant de poursuivre sa route. Le geste arracha un sourire au jeune homme qui se laissa alors à nouveau guider sans plus protester. Ils étaient loin du temple et personne ne pouvait les reconnaître. Il n'y avait donc pas de risque de croiser les conservateurs du temple ici, ou alors ils n'avaient pas de chances. Mais même s'ils étaient maintenant plus libres de leurs gestes, il n'osait pas, un excès de timidité sans doute. Il ne voulait que personne ne soit témoin de son affection pour Sarrissa. Il voulait garder ces moments rien que pour tous les deux. Seulement, c'était sans compter sur Sarrissa qui n'était visiblement pas du même avis. Elle l'attrapa non plus uniquement par la main, mais par le bras et se colla à lui en chuchotant, légèrement anxieuse qu'il la repousse.
― Il n'y a aucun risque ici, laisse-toi aller.
Obi-Wan dans un soupir abdiqua et laissa de côté ses pensées noires, ses craintes d'être vus par un Jedi conformiste. Il déposa alors un chaste baiser sur le front de son amie en fermant brièvement les yeux.
― Si je ne peux pas savoir où nous allons, pus-je au moins savoir dans combien de temps nous arriverons ?
― Nous y sommes presque. On va prendre un speeder.
― Un speeder ? s'étonna Obi-Wan. Pourquoi n'avons-nous pas pris un de ceux du temple ?
― J'avais envie de marcher un peu avant. Et comme ça, j'en profite pour revoir la famille qui me le prête, expliqua Sarrissa.
― La famille qui te le prête ? demanda avec étonnement Obi-Wan
― Oui, ils sont plutôt gentils. Il y a un an, j'ai été envoyé en mission dans ce secteur. Des enfants disparaissaient. Et ceux de cette famille en faisaient partie. C'est leur façon de me remercier de les avoir retrouvés et ramenés dans leur famille. Ils ont été vexés que je refuse la récompense promise, on en est donc arrivé à ce compromis. Je leur emprunte un speeder quand j'en ai besoin.
― Et cela t'arrive souvent ? questionna Obi-Wan qui avait l'impression de découvrir une nouvelle facette de son amie.
― Pas vraiment… trois, non quatre fois pour l'instant. On n'est pas souvent au temple, et il est rare que l'on y soit seul. La dernière fois remonte au matin de mes épreuves pour être Jedi, j'avais le besoin de m'éloigner, de prendre l'air. Certaines personnes m'avaient un peu trop mis la pression.
― Je ne vois pas du tout de qui tu parles, fit mine d'ignorer Obi-Wan.
― Mais bien sûr. Voilà la maison ! Attends-moi ici, je reviens vite !
Obi-Wan obéit, et sourit en la regardant s'éloigner d'un pas serein en direction de l'un des appartements. Même s'il était confiant en ses capacités, il ne put empêcher une pointe d'inquiétude venir germer dès l'instant où elle ne fut plus dans son champ de vision. En voyant une des portes de garage s'ouvrir et un speeder en sortir, il ne put retenir le léger soupir de soulagement.
― Tu es au courant que c'est moi le chevalier et toi le padawan, lui fit remarquer Sarrissa alors qu'il montait à ses côtés.
― Pourquoi dis-tu cela ? s'étonna Obi-Wan en s'installant.
― Tu n'as pas été très discret, et… disons que … je l'ai senti…
― Tu l'as senti ? répéta Obi-Wan interrogateur.
― Oui, tu vas peut-être me prendre pour une folle, mais parfois, depuis que… enfin tu sais depuis quand, j'ai l'impression d'être entièrement connecté à toi par la force. Une connexion plus forte encore que celle liant un maître à son padawan. Je ne sais pas trop comment l'expliquer. Toujours est-il que c'était le cas il y a cinq minutes. Et c'est grâce à cela que j'ai senti ton inquiétude pour moi tout à l'heure.
Tout au long de son explication, Sarrissa était restée le regard fixé sur la route. Mais même si elle ne le regardait pas, Obi-Wan put non seulement voir la légère coloration de ses joues, mais également sentir sa gêne de la même manière sans doute qu'elle avait senti son inquiétude quelques minutes plus tôt, tout comme elle avait dû ressentir son envie lorsqu'elle était apparue dans la ruelle face à lui. Cette nouveauté donnait une toute autre dimension à leur lien. Cependant, il préféra ne pas aborder le sujet, pas tout de suite. Pour aborder ce sujet, il voulait pouvoir la regarder dans les yeux, chose qu'il ne pouvait faire tant qu'elle conduisait. Le jeune homme se contenta alors de lui prendre la main dans un geste qu'il voulut doux et resta silencieux, attendant qu'ils arrivent à destination.
Le vol ne dura pas bien longtemps. Sarrissa posa le speeder sur le toit d'un immeuble visiblement abandonné. Mais si l'immeuble semblait abandonné, le toit, lui semblait comme figé dans le temps. La végétation, bien que laissée libre de se développer semblait avoir gardé une régularité, et l'espace était… propre. Quelques bancs étaient disséminés ici et là.
― Comment as-tu découvert cet endroit ? demanda Obi-Wan.
― Ce n'est pas moi qui l'ai découvert, mais Bant il y a quelques années. Depuis, avec les filles on se relaie pour l'entretenir.
― Et vous nous l'avez caché ? Les filles ne vont pas mal le prendre que tu me le montres ?
― Elles sont au courant, ce sont même elles qui m'ont dit de venir ici en m'assurant que cela ne les dérangeait pas que tu sois au courant. Bant a même ajouté quelque chose en rapport avec un sens de l'orientation absent de ton cerveau. Tu peux m'expliquer ?
― Depuis une mission en commun avec nos maîtres, elle est persuadée que je ne sais pas retrouver mon chemin. Tu t'en rappelle sans doute ?
Sarrissa fronça les sourcils quelques secondes, signe de sa réflexion, avant de répondre en s'asseyant sur un des bancs.
― La mission sur Balmorra ?
Obi-Wan s'installa à ses côtés avant de prendre la parole.
― Oui, on a été séparé de nos maîtres. Notre mission était simple, protéger les sénateurs et leur famille suite aux menaces qu'ils avaient reçues par rapport aux colloques qu'ils organisaient. On venait de passer une heure à revoir l'emploi du temps des sénateurs lorsqu'ils nous ont envoyé rejoindre les enfants le temps qu'ils finissent. Cela faisait trop longtemps qu'ils étaient seuls d'après maître Jinn. On les avait laissés dans leurs appartements juste avant la réunion. Arrivé à une intersection, Bant voulait prendre un chemin et j'étais persuadé que par un autre ce serait plus rapide.
― Et laisse-moi deviner, le coupa Sarrissa en rigolant, ce n'était pas un raccourci.
― Non en effet, bien au contraire. On s'est retrouvé dans la décharge.
― Mais, comment vous avez fait ? s'étonna la jeune femme ne réussissant pas à cacher son fou rire.
― Je n'en n'ai pas la moindre idée, mais depuis elle ne rate pas une occasion de me remettre cette mésaventure en mémoire, râla Obi-Wan, on n'avait que quatorze ans pourtant.
― Ce ne serait pas Bant sans ça, conclut Sarrissa en souriant.
Suite à cette phrase, Sarrissa leva la tête vers le ciel et ferma les yeux, prenant une profonde inspiration. Obi-Wan la regarda faire, le regard tendre. La voir si détendue après l'état dans lequel elle se trouvait moins de deux heures plus tôt le rassurait. Mais il sentait que le conflit qui l'avait envahi n'était pas totalement réglé. Il s'en voulait de devoir aborder le sujet, mais il ne voulait pas prendre de risque. Tout Jedi savait que la moindre incertitude pouvait leur être fatale.
― Sarrissa, tout à l'heure…
Même s'il avait voulu aborder le sujet, il n'arriva pas à finir sa phrase. Sarrissa lui sourit avant de lui déposer un léger baiser sur les lèvres, le coupant dans son élan. Sans doute la façon de lui couper la parole qu'il appréciait le plus. Il sentit une de ses mains s'attarder sur la joue de son ami, avant de plonger son regard dans le sien. Ils restèrent ainsi un moment, profitant de la présence l'un de l'autre avant que Sarrissa ne brise le silence.
― Tu veux parler de la vision d'Anakin qui est identique à mon épreuve.
― Oui, je… Ce que tu as fait, pendant la vision, le choix que tu as fait, c'est le seul que tu pouvais faire, que tu devais faire.
― Je sais, ce n'est pas cela qui m'a fait de la peine, c'est d'imaginer que …
Sarrissa voulut s'éloigner pour reprendre sa respiration, mais Obi-Wan la retint contre lui. Il prit son visage en coupe et effaça les larmes qui commençaient à couler le long de ses joues. Après quelques secondes il se mit à chuchoter pour la rassurer.
― Hé ! là, je suis là, tout ira bien !
― Oui, je sais, c'est stupide, mais j'ai toujours en tête l'image de ton corps sans vie. Je ne sais pas si j'arriverais à survivre à une telle épreuve !
― Sarrissa, si… je me demande si c'est une très bonne idée d'avoir…
Obi-Wan, voyant l'horreur apparaître dans le regard de son amie, ne finit pas sa phrase.
― Tu regrettes ? demanda Sarrissa d'une voix tremblante en s'éloignant.
― Non ! Ce n'est pas ce que je voulais dire. Bien au contraire, si tu savais comment je suis heureux de pouvoir profiter de moment comme ce soir avec toi, de ne plus avoir à cacher ce que je ressens. Mais surtout, de savoir que tu partages mes sentiments c'est…
― Mais alors pourquoi tu dis que tu penses que ce n'est pas une très bonne idée ? le coupa Sarrissa.
― Si on n'est pas capable de surpasser ce genre d'épreuve alors on prend un risque, et tu le sais ! Mais je suis aussi égoïste parce que je n'ai pas envie de te perdre, de ne devoir te côtoyer que de loin comme avant, sans avoir le droit de faire ça. Sur ses paroles Obi-Wan déposa un baiser sur sa joue. Ou encore ça, chuchota-t-il en l'embrassant légèrement sur les lèvres. Je suis égoïste, murmura-t-il une dernière fois avant de s'éloigner de quelques millimètres.
― Alors je le suis tout autant, murmura Sarrissa. Mais non, ma réaction de tout à l'heure face à l'idée de ta mort, je ne peux pas m'en empêcher. T'imaginer… Sarrissa déglutit, ne parvenant pas à finir sa phrase avant de reprendre. Mais non, je te promets que jamais je ne me laisserai entraîner dans le côté obscur.
― Comment peux-tu en être si sûre ! Savoir que je pourrais être une raison de …
― Obi-Wan ! le coupa Sarrissa. Ce que je vais te demander va être très dur, mais il va falloir que tu le fasses. Comment réagirais-tu si je venais à mourir ?
Face à la question, Obi-Wan se figea. L'espace d'une seconde, s'était imprimé sur sa rétine l'image de Sarrissa, l'image de celle qu'il aime, allongée, comme endormie, mais ne respirant plus. Non, il ne pouvait pas, ce n'était pas possible, il ne pourrait pas…. Puis il sentit une main se poser sur sa joue. Cette main le sortit de sa torpeur et il prit une profonde inspiration, se rendant compte qu'il avait temporairement cessé de respirer.
― Il va falloir que tu cesses de retenir ainsi ta respiration, lui dit son amie en déposant un baiser sur sa tempe.
― Je ne peux pas m'en empêcher, murmura le jeune homme en resserrant ses bras autour d'elle, cherchant à se rassurer par son contact.
― Je le sais, tout comme cela m'inquiète à chaque fois, soupira Sarrissa. Mais tu dois me répondre. Alors que ressentirais-tu si…
― Je serais anéanti, lui répondit-il sans la laisser terminer sa phrase. Je… J'aurai du mal à y faire face.
― Je m'en doutais, mais je veux que tu me fasses une promesse. Quand on s'est engagé dans cette relation il y a un mois il était clair pour nous deux que jamais nous ne laisserions nos sentiments l'un pour l'autre guider nos choix en mission. Mais j'ai besoin que tu me promettes que même si ma disparition te…
― … rend malade de chagrin, termina pour elle Obi-Wan voyant qu'elle ne trouvait pas ses mots.
― Oui voilà, j'ai besoin que tu me promettes que tu ne sombreras pas, et que tu laisseras toujours la lumière, l'espoir et la joie guider tes choix.
― Je te promets que je ne laisserais jamais le côté obscur m'envahir et venir ternir ce que nous sommes, ce que tu représentes pour moi. Tu es ma lumière, et jamais je ne permettrais que le côté obscur vienne pervertir tous les souvenirs que nous avons et que je compte bien construire avec toi. Je t'aime Sarrissa, plus que tout, et rien ni personne ne pourra me prendre cet amour ou le ternir.
Sarrissa, laissa perler une larme. Elle ne s'attendait pas à une telle déclaration. Bien sûr elle espérait qu'il confirme ne pas sombrer, ne pas se laisser attirer par le côté obscur si jamais il lui arrivait quelque chose. Mais certainement pas à de tels propos venant d'Obi-Wan si peu éloquents au sujet de ce qu'il ressent habituellement.
― Je t'aime, répéta Obi-Wan, plus que tout.
N'y tenant plus, Sarrissa le prit dans ses bras et l'embrassa avec passion. Après de longues minutes, ils s'éloignèrent l'un de l'autre pour prendre leur respiration.
― Je t'aime aussi, murmura Sarrissa, son souffle contre celui d'Obi-Wan. Et je te promets également que rien ni aucune action ne viendra ternir les souvenirs que j'ai de toi.
Obi-Wan l'attira sur ses genoux en l'embrassant, entre deux baisers, il chuchota quelques mots.
― Le savoir me rassure, mais si on arrêtait là les discussions sérieuses pour ce soir et qu'on profitait juste de la soirée et de la présence l'un de l'autre.
― Je suis on ne peut plus d'accord, murmura à son tour Sarrissa.
Obi-Wan sourit et n'attendit pas plus avant de recommencer à l'embrasser, le corps brulant, laissant ses mains se balader sur le corps de son amie, cherchant à la découvrir plus intimement. Sarrissa n'était pas en reste, enfin elle pouvait profiter pleinement, agir comme elle le voulait, répondre à l'attraction qu'elle ressentait entre eux. Les battements de son cœur s'accélérèrent sous les caresses délicates de celui pour qui il battait. Pendant des années elle s'était retenues, ne s'autorisant que des rêves. Et maintenant ils pouvaient réellement vivre ces rêves, à l'abri des regards du temple.
