Chapitre 17 :

Charlie eu la surprise de voir le numéro de Billy Black s'afficher sur son téléphone lors de son service. Étonné de voir son ami de longue date l'appeler pendant ses heures de travail, il répondit tout de suite, s'inquiétant automatiquement pour sa fille et sa nièce qu'il savait à la réserve ce jour-là.

Que se passe-t-il ? Est-ce que les filles vont bien ? Demanda-t-il à peine le combiné décroché

Bonjour Charlie, calme-toi, les filles vont... En fait, je t'appelais à ce sujet. Il s'est passé quelque chose cette après-midi dont tu dois être au courant… commença Billy de l'autre côté de la ligne. Il ne savait vraiment pas comment enchanter et pris quelques secondes pour structurer ses pensées.

Une nouvelle attaque d'ours ? Les gars vont bien ? Harry ? Ce sont tes filles ? Rachel a eu un problème à l'université, enchaina Charlie sans s'arrêter.

Ce n'est pas cela non plus, les gars et Rachel vont bien. Si tu pouvais me laisser parler, soupira Billy

Dis-moi alors, ne me laisse pas m'imaginer 50 scénarios

Il n'y a pas vraiment de manière délicate de le dire alors je vais y aller franchement, profonde inspiration au bout du fil, Jacob a frappé Lalitha dans un élan de colère.

QUOI ? S'écria Charlie

Avant que tu ne sortes la carabine, je te rassure Lalitha a un bleu mais rien de grave. Je sais que Jacob est mon fils et je ne défends pas son comportement, il sera puni en conséquence, mais, c'est un malentendu. Il s'est échauffé et sa main est parti tout seul. Il est désolé, tout comme je le suis. Ce n'était pas prémédité

ENCORE HEUREUX, cria Charlie. Je vais appeler une ambulance.

Cela n'est pas nécessaire…

Pardon, est ce que tu viens juste de dire qu'il ne fallait pas que je soigne ma nièce qui s'est pris un coup d'un gars deux fois plus large qu'elle ?! Répondit d'un ton qui glaça le sang à Billy e qui lui rappela que son ami n'était pas shériff pour rien.

Non, ce n'est pas ce que je veux dire.

Charlie… Lalitha a un beau bleu sur la joue et la lèvre fendue mais elle a insisté sur le fait qu'elle n'avait pas besoin de soins et a demandé à être déposé chez toi. Elle doit y être arrivé maintenant.

Charlie se tut après cela et pris 5 bonne minutes, les yeux fermés, à inspirer profondément et expirer par la bouche pour se calmer. Car le sang n'avait fait qu'un tour dans son corps.

Quelqu'un avait osé frapper sa nièce, pire quelqu'un qu'il avait vu grandir. Il bouillonnait.

Cela aurait été quelqu'un d'autre, il aurait déjà foncé l'arrêter, mais il se doutait que Jacob n'avait pas cherché à nuire à sa nièce. Enfin il avait intérêt et Charlie allait surveiller de très près sa fille pour s'en assurer. Se sentant un peu plus calme, il reprit la conversation.

La seule raison pour laquelle je ne suis pas déjà dans ma voiture avec ma carabine c'est parce que Je connais Jacob depuis qu'il est né et qu'il est ton fils. Mais, Famille ou pas, si un autre incident de ce type a lieu, sache que rien ne m'empêchera de m'occuper de Lui et de l'arrêter. Et puis, je veux avoir une discussion avec lui demain matin à la première heure. Dis lui de ne pas être en retard.

Je comprends, il sera là. Je suis encore désolé et … Merci Charlie.

Ne me remercie pas encore, il n'est pas certain que je ne l'arrête pas. Cela dépendra de la gravité de l'état de Lalitha et de sa décision de poursuivre ton fils. Répondit froidement Charlie. Franchement de toutes les conneries que ton fils aurait pu faire…

Je sais, j'étais dans le même état en entendant ce qui s'était passé. Mais jamais je ne minimiserais une blessure, même pas pour mon fils. Lalitha n'est pas en danger. Ce qui n'excuse pas l'affaire, je sais. Mais elle ne semblait pas vouloir poursuivre. Il semble qu'elle se soit vengée de lui immédiatement après et qu'ils se soient tous les deux mutuellement excusés et pardonnés.

Oui, je l'imagine mal encaisser sans rendre l'appareil. Mais enfin, Qu'est ce qui a bien pu les mettre dans cet état?

Je n'en sais pas plus que toi.

Très bien. Dois-je m'attendre à une plainte de la part de Jacob ?

Quoi ? Non pas du tout. Il s'en veut énormément. C'est lui qui a frappé en premier.

Jamais je n'aurais imaginer dire cela un jour, mais il a le droit de porter plainte aussi pour coup…

Il ne le fera pas, coupa Billy

Très bien, merci. Mais si Lalitha souhaite le faire, je ne l'en empêcherais pas.

Je comprends et cela est son droit.

Nous sommes d'accord, souffla Charlie. Écoute, je dois retourner travailler et appeler Lalitha. Je verrais Jacob demain. Bonne journée.

Oui, merci Charlie.

Charlie raccrocha rapidement et se passa la main derrière la nuque pour détendre ses muscles tendus. Il se doutait bien que Lalitha avait dû faire des dégâts sur Jacob. Il plaignait presque le jeune homme. Presque… état le mot clef ici.

Lalitha était la fille d'un ancien militaire et la nièce d'un sheriff. Depuis qu'elle avait 3 ans, son père lui avaient appris à se défendre contre tout type d'agresseur : Homme/femme/grand/petit… Sans compter les cours de self défense qu'elle avait pris avant son arrivée aux Usa. Jamais sa mère ne l'aurait laissé partir à l'autre bout du monde, pour trois ans, seule, si elle ne la pensait pas prête. C

harlie souffla une nouvelle fois et envoya un texto à Lalitha demandant comment elle allait, et s'il avait besoin de rentrer.

Lalitha remercia Paul et attendit jusqu'à ce que les feux de sa Chevrolet aient tourné la rue avant de rentrer à l'intérieur.

Ce n'est que quand elle senti la porte fermée dans son dos que ses nerfs se rappelèrent à elle.

Ses jambes flageolèrent et la jeune fille se rattrapa de justesse au meuble de l'entrée. Elle se laissa doucement glisser au sol, entoura de ses mains son ventre, et commença un basculement d'avant en arrière, inspirant et soufflant doucement pour calmer le tremblement de ses membres.

Les quinze minutes qu'elle passa assise par terre, dans le couloir sombre lui parut être une éternité. Elle avait minimisé son altércation avec Jacob mais elle en avait été secouée.

D'une part, le gars était fait de muscles, très attrayant mais aussi terrifiant. Lalitha savait se défendre, ses parents et son oncle s'en étaient assurés dès sa plus tendre enfance, sans compter les stages d'autodéfenses qu'elle avait du prendre pendant un an avant son arrivée aux Etats-Unis, condition sinéquanone pour lui permettre de poursuivre ses études de l'autre côté de l'atlantique.

Malgré toute sa préparation, Lalitha avait senti son cœur se serrer face à Jacob et Isabelle. Certes se prendre un pain ne lui aurait pas fait plaisir mais le fait de se sentir menacée et que sa cousine ne dise rien l'avait mise en colère et elle s'était de son côté aussi déchainée. Énervée de voir sa cousine se taire, de découvrir les dessous de sa relation avec Edward, d'être la seule à défendre les Cullens, et d'être à son tour prise pour cible.

Elle s'avouait tout de même qu'il fallait bien que ces altercations répétées avec Jacob culminent en une explosion quelconque ; elle s'y attendait et espérait que maintenant que l'abcès avait été percé, ses échanges avec Jacob seraient plus cordiaux, sinon elle avait une autre main pour le gifler.

Elle allait d'ailleurs probablement regarder sur AliExpress s'il n'existait pas une sorte d'appareil à foutre des tartres. Elle commencerait très certainement par l'essayer sur elle pour se punir d'avoir ce genre de réponse violente et prématurée qui la laissait, maintenant que l'adrénaline était descendue, avec une main endolorie, gonflée et violacé. Et elle n'avait même pas encore vu l'état de son visage. Elle s'était obstiné le long du chemin dans la Chevrolet de Paul à ne pas regarder dans les rétroviseurs.

Elle appréhendait ce qu'elle allait découvrir.

Prenant une dernière et profonde inspiration, elle se releva doucement, compta jusqu'à trois à voix haute pour ne pas se défiler, comme si quelqu'un allait la traiter de dégonflé et se retourna vers le miroir accroché à l'entrée.

Oh la la, je suis morte. Oncle Chuck va me tuer, Papa va me tuer… Oh mon dieu, maman va prendre un vol et m'enterrer vivante. O U. Plus de temps à perdre, ou est la glace, la glace…

Sur ces derniers marmonnements, Laltiha oublia ses jambes tremblantes, sa main endolorie et courrue ouvrir le congélateur pour y engouffrer sa tête.

Par chance, un paquet de petit pois était en haut du tiroir pour amortir le choc.

Quand Charlie put enfin finaliser les tâches qu'il ne pouvait ni reporter, ni déléguer à son équipe, il monta en toute vitesse dans son pick up de Shériff avant qu'une galère ne lui tombe dessus.

Sur le chemin du retour, il s'arrêta à la superette et acheta deux pots de glaces : chocolat noir et vanille, les préférés de Lalitha et Bella.

Il arriva dans une maison silencieuse et sans lumière, plongée dans le noir. Il passa d'abord mettre le pot de crème vanille dans le congélateur et par instinct se rendit à l'arrière de la maison sur la véranda donnant vers la forêt.

Bingo!

Il trouva sa nièce emmitouflée dans une couverture sur la balancelle qu'ils avaient installés tous les deux à son arrivée. Une ancienne lampe à huile stylisé avec à l'intérieur un filament led était posé contre un poêle en terre ou un feu était allumé et réchauffait l'espace à vivre aménagé sur la véranda arrière.

Des guirlandes de lumières pendaient de la structure en poutres de bois. Sa nièce avait redécoré l'ensemble du jardin, transformant la mini jungle sui lui servait d'arrière-cour en un jardin où les humains pouvaient vivre, pas seulement les gnomes et farfadets.

Plongée dans son livre, l'adolescente ne l'avait pas entendu, il profita donc de ce temps pour la détailler quelques instants, essayant de cataloguer son état. Les épaules étaient décontractées, la tête posée sur un coussin calé sous sa nuque, le dos adossé à la poigné de la balancelle. Elle avait au moins mis un gros oreiller provenant de sa chambre en dessous pour ne pas avoir mal. Il n'avait pas encore vu son visage mais il savait que ce dernier ne lui plairait pas, quel que soit la gravité de sa blessure.

En se penchant vers la française pour l'embrasser sur la tête, il nota le bandage sur la main posée sur l'abdomen, l'autre tenait le livre. Il se promis d'emmener sa nièce faite une radio le lendemain.

Hello, Mohamed Ali, salua t'il en frôlant sa tête de ses lèvres.

Lalitha prit une inspiration soudaine d'étonnement mais ne cria pas, ce qui lui en était reconnaissant,

Hey, oncle Chuck. Je ne t'ai pas entendu arriver. Comment s'est passé ta journée?

Bien mieux que la tienne il me semble, remarqua t'il, soulevant les jambes de sa nièce et s'asseyant à côté d'elle avant de reposer les deux membres sur ses genoux

Oh, tu es déjà au courant ? Qui a vendu la mèche ?

Billy. Et si je ne l'avais pas été, l'œil au beurre noir que tu arbores aurait été un indice suffisant

… Est-ce que je dois sortir la lampe de bureau et la jouer interrogatoire façon vieux film, ou tu vas te décider à me dire ce qu'il s'est passé ? Puis voyant le regard lancé par sa nièce, N'y pense même pas, je ne sortirai pas la lampe et ne me lancerai pas dans un de tes jeux de rôles. En revanche, si tu parles, tu auras le droits de profiter avec moi de ce merveilleux pot de crème glacé, déclara t'il en sortant le pot de crème derrière son dos et le glissant sous le nez de la jeune fille.

Dilemme ! Hum…, vas pour la glace, même si l'interrogatoire aurait était drôle, répondit la plus jeune en récupérant pot et cuillère des mains de son oncle

Je t'écoute…

Lalitha souffla, elle prit quelques secondes pour réfléchir aux événements des dernières semaines et à comment expliquer l'après-midi du jour à son oncle.

Tu te rappelles la conversation que nous avons eu il y a peu concernant le comportement des Blacks envers moi ce dernier mois, et sur les remarques lancés à tout va?

Oui, j'en ai même parlé à Billy par la suite. Est-ce que tu veux dire que ce comportement a continué ?

Non… enfin oui… enfin pas vraiment, soupira Lalitha

C'est oui ou c'est non Lalitha ? Vas-y franchement, ce n'est pas parce que Billy est mon ami que je défendrais ses actions.

M. Black a arrêté toute cette attitude réprobatrice qu'il avait à mon égard. C'est juste que Jacob de son côté a transformé cela en remarques étranges, à double sens.

A ton sujet ?

Non, enfin 10%. Le reste du temps cela concernait les Cullens et mon amitié avec eux, et principalement sur le fait que je ne devrais pas avoir contact à ce genre de personnes.

Quel genre de personne ? Que veut-il dire par là ?

Si je le savais… C'est une des raisons pour laquelle son comportement m'a aussi remonté. En plus des piques sur Edward, Mme Cullen, Alice ou encore M. Cullen, Il n'a, à aucun moment, pu m'expliquer la raison pour laquelle je ne devais pas avoir de contacts avec eux

Étrange, mais continue. Comment en êtes-vous arrivé à vous taper dessus littéralement ?

La frustration de me voir encore avec les Cullens, et ma langue bien pendue ont eu, je pense, raison de son self contrôle. Tu me connais, j'ai tendance à être plutôt froide et sarcastique quand je suis agacée

Oui, tu tiens cela de ta mère. Je l'ai vi vu une fois faire pleurer ton père juste avec ses reparties

Oh et bien imagine cela puissance 2 avec Jacob, Tu y ajoutes une bonne dose d'hormones adolescentes, multiplié par le manque de confidence et de sécurité relationnel. Egal, un clash garanti

Et bien, au moins je ne m'ennuie jamais avec Toi, ria Charlie.

Plus sérieusement, parlons peu et bien. Est-ce que tu veux porter plainte contre Jacob pour coups et blessures ?

Non

En es tu sur?

Oui

Est-ce que tu veux retourner en France ?

NON ! Non, non. Mes plans restent inchangés. Je finis le lycée et postule aux universités américaines jusqu'à ce que je sois acceptée ou que je doive revoir ma liste de vœux et que je cherche une fac ailleurs. Mais, je veux rester. Je suis contente ici avec Bella et toi.

Très bien, dernière question, Sur une échelle de 0 à 10, 10 étant le plus élevé, combien as-tu mal ?

Oh et bien… Je dirais que j'ai commencé par un 4, j'avoue être plus proche du 9 maintenant. MAIS, mais mais mais, et avant que tu ne t'emballes et ne rameute toutes les ambulances du coin. J'ai pris un paracetamol assez puissant à l'instant. Il faut juste attendre un petit peu avant qu'il ne fasse effet. Et oui, je te préviendrais dès que je me sentirais incapable de supporter. Mais je bouge à peine la main donc pour l'instant c'est gérable.

Il n'y a rien à supporter mademoiselle ! Mais Très bien, j'ai compris et je me rappelle très bien à quel point tu « adores » les urgences. Je e te fais donc confiance. Néanmoins, je t'ai à l'œil. Au moindre froncement de sourcils, je t'envoi à l'hosto vite fait bien fait.

Promis.

Charlie profita du silence pour plonger sa cuillère dans le pot de glace, qu'elle avait en quelque minutes bien entamé.

Au fait, est ce que je dois m'attendre à ce qu'un officier vienne me passer les menottes demain matin ?

Jacob n'a pas porté plainte. De toute façon cela était de la légitime défense, il t'a frappé en premier. Et puis sans cela, je n'aurais de toute façon jamais laissé quelqu'un t'arrêter.

OHHH, est ce que cela veut dire que je peux me lancer dans une carrière de tueuse en série ou veuve noire si je ne trouves pas de fac ? rigola Lalitha. Tu effacera mes traces ? Je me vois bien en Dexter.

N'y penses même pas… Toi et tes idées. J'ai assez entendu d'ânerie pour la soirée, je vais me coucher. Tu devrais y aller aussi, annonça Charlie en retirant les jambes de sa nièce de ses genoux et en se levant

Je te suis, dit-elle en se redressant à son tour

Je m'occupe de la glace. Montes te coucher et tu m'appelles si tu as mal, compris ?

Oui mon capitaine, salua militairement Lalitha avant d'ajouter plus sérieusement. Merci oncle Chuck. Je t'aime

Ce dernier ne se retourna pas, il se contenta de marmonner quelque chose ressemblant "bébé" grandit trop vite" et "toujours enfant", les jours roues, ce qui provoqua la naissance d'un petit sourire sur les lèvres de la française.

Son oncle était vraiment le meilleur.

Cette nuit là, Bella ne rentra pas chez elle et ne resta pas avec Jacob, elle préféra la présence et le soutien d'Emilie. Charlie et Lalitha après s'être séparé s'endormirent aussitôt leur tête sur l'oreiller.

Le réveil le lendemain matin pour la maison Swann fut quelque peu difficile. Charlie dut arrêter 5 fois son réveil avant d'enfin sortir du lit. Le travail de Shériff était parfois vraiment ingrat. Travailler le week end… eurgggg. Il se doucha rapidement et descendit se préparer une tasse de café. Il lança la cafetière et mis des toast à griller. Il profita du temps de préparation du café pour poser des anti-douleurs pour Lalitha sur la table, arranger un visite express à l'hôpital pour elle dans l'après-midi et texter Jacob, lui demandant d'être au commissariat pour 12h30 lorsque le bureau serait le plus vide.. Que personne ne dise qu'il ne se préoccupait pas de la réputation des jeunes.

Une fois sa seconde de tasse avalée, il prépara des toasts et des oeufs brouilles pour Lalitha. Pour une française, elle s'était vite habitué à manger salée le matin. Il finit à temps car il entendait les pas de Lalitha dans l'escalier.

Bonjour Oncle Chuck, salua Llaitha en s'asseyant sur le comptoir et piquant une gorgée de café à son oncle pendant qu'il avait le dos tournée.

L'odeur de la nourriture t'a attiré ou quoi ? D'habitude tu as beaucoup de mal à émerger de ton lit. Tu cours ensuite dans tous les sens comme un poulet sans tête…

Hey, je ne suis pas si horrible que cela. Et ne t'y habitue pas. J'ai juste voulu camoufler un peu le bleu sur ma joue.

Ton coquard, tu veux dire. Montre, demande Charlie en se retournant une tasse de café à la main pour Lalitha.

Oh! Et là t'es maquillée ?

Oui, ne me regarde pas comme ça oncle Chuck, tu vas me faire paniquer. J'ai déjà une boule au ventre. Arrrggg. C'est foutu. J'ai le droit de sécher les cours demain ? Et puis on peut se commander une pizza ce soir hein ? Pas la peine que j'aille faire les courses? Hein?...

Je pensais que tu avais un déjeuner avec Angela aujourd'hui ?

J'ai annuléei minutes. Après avoir découvert ma tête dans le miroir de la salle de bain, dit la jeune fille en prenant sa fourchette en main. Le poids des aliments sur sa main droite, sensible, la fit grimacer légèrement. Ce que son oncle remarqua immediatement

Tu as mal ?

Pas beauc… attends si je dis oui, j'aurais le droit de ne pas y aller ?

Bien tenté mais non. De toute façon, tu as RDV à l'hôpital de Forks. Malheureusement, ton docteur Mamour n'était pas de garde aujourd'hui. Je te dépose et je viens te chercher ?

Non cela ira, je vais prendre le bus pour une fois. Me faire à la vie d'un américain lambda, sans voiture.

Ha ha ha, tu verras qu'il y a une bonne raison au fait que le système américain propose le passage du permis au lycée.

N'es-tu pas contente, c'est ce qui te permets de rouler ici sans accompagnateur, à la différence de la France, ria Charlie face à la mine déconfite de Lalitha.

Lycée de Forks, 8h20

Il se murmurait une rumeur parmi les élèves de Forks en ce lundi matin. On pouvait trouver des petits groupes d'élèves agglutinés les uns aux autres, l'air conspirateur, jetant des regards derrières leur épaules comme s'ils craignaient qu'on ne les entende. Pour le bien que cela leur faisait…

Il semblait que tous les élèves de l'établissement discutaient de la même chose : Lalitha et son coquard. Et cela allait bon train : certains spéculaient, d'autres affirmaient savoir et certains étaient juste heureux d'entendre les dernières nouvelles. Un petit rare groupe ne donnait guère de crédit à la rumeur… Enfin jusqu'à ce qu'ils voient de leur propre yeux, le sujet de la dite rumeur et ne s'empressent à leur tour de former des groupe pour échanger de nouvelles théories alimentant encore plus la rumeur.

Edward avait mal à la tête. Les esprits des adolescents qui l'entouraient étaient en pagaille. Il avait beau entendre ce qui se disait réellement et ce que les autres pensaient, les idées n'avaient pas de sens pour lui et il avait du mal à tirer quelque choses des pensées vagabondes de tout le lycée. D'où les migraines.

Alice n'aidait en rien, ses visions aussi étaient dans tous les sens, ce qui revenait le plus souvent était : Bella et sa cousine, Jessica et Loraine, Lalitha et lui, Sa famille, Carlisle. Le tout dans un mélange sans queue, ni tête. C'est donc de très mauvaise humeur qu'il se dirigea vers sa salle cours.

Lalitha en avait franchement marre, le lycée complet la fixait du regard. Cela faisait 10 minutes qu'elle était entrée dans les couloirs et elle avait déjà dû démanteler trois rumeurs absurdes sur la provenance de son bleu et de sa main bandée.

Les interruptions et la foule était telle que le trajet jusqu'à sa salle de classe prit le double du temps. qui semblait s'amuser sur son trajet la firent arriver C'est avec dix minutes de retard qu'elle frappa à la classe de littérature. Autant dire que Lalitha se pensait bonne pour l'exclusion. Elle passa la porte certaine de se faire engueuler par la professeure. Cette dernière avait d'ailleurs relevé la tête, la bouche formant déjà une sorte de mi-grimace, mi-rictus mais finit par une bouche béate en inspectant Lalitha.

Cette dernière ne pipa mot. Estimant que mieux valait une inspection gênante de sa prof qu'une exclusion qu'il faudrait justifier auprès de son oncle. Elle se laissa faire et attendit que la prof détourne la tête et reprenne son cours face aux élèves qui eux n'avaient raté aucune miette de l'échange et en avaient profité pour spéculer à leur tour sur le pourquoi des blessures. La française fila à sa place, aux côtés de Rosalie.

Par chance, sa position au fond de la classe empêchait le reste de ses camarades de se retourner vers elle sous peine de colle. Elle put donc suivre sans trop de mal le cours de littérature. Les Quinze dernières minutes avant la fin de cours étaient dédiées habituellement aux travaux de groupe. Lalitha se tourna donc vers sa compagne de tablée, qui ne lui avait adressé pas un mot depuis son arrivée en classe.

Alors je sais que nous avons plutôt bien avancé chez toi la dernière fois, mais je pense qu'on devrait refaire une study session dans la semaine afin de commencer à rédiger nos parties. Nous pourrions nous retrouver cette fois-ci chez moi ou à la bibliothèque, qu'en penses-tu ?

Mercredi, après les activités périscolaires. Emett te déposera. Prends des vêtements de rechange cette fois, répliqua Rosalie.

Lalitha eut à peine le temps de comprendre ce que Rosalie lui annonçait que cette dernière était déjà à la porte, la sonnerie de fin de classe retentissant a même instant dans les couloirs.

Attend, est-ce que cela signifie qu'on est copine maintenant? Qu'on fait des pyjama Party… Rosalie ! S'écria Lalitha. Attends-moi !