Bonjour, bonjour, voilà désolée pour avoir été trèèèèèès longue (je sais c'est CHIANT) mais avec les vacances plus mon modem bousillé ça fait deux mois que je ne me suis pas connectée (vous vous rendez compte du CALVAIRE ?!).
Donc en rentrant, sur ma boîte au lettres… environ 110-120 reviews. Ouah. Vous savez quoi ? Je vous aime TOUS (et TOUTES). Bon valà la suite… Le prochain chapitre sera le lemon… Kommen ça cette fic n'est qu'un lemon géant ? Peut-être pas quand même… Si ? ^_____^
Les Jolis Pitits Dessins
que l'on griffonne quand on s'emmerde…
Chapitre III
Tout redevient comme avant (?)
Harry suivit d'un œil pensif Snape qui passait parmi les tables. Tout était redevenu comme avant. A peu près.
- Potter, lança froidement son professeur, votre feu est trop vif.
- Bien Monsieur.
Difficile de croire qu'il s'agissait de la même personne avec laquelle il échangeait des absurdités et des dessins pervers par courrier une semaine auparavant. Il se demandait parfois si tout cela n'avait pas été une immense blague, si un farceur n'avait pas détourné son courrier en se faisant passer pour Snape. Mais il y avait les devoirs du départ; il y avait l' 'Oubliette'; il y avait le fait que tous les élèves étaient bien trop terrorisés par l'homme pour se faire passer pour lui; et il y avait les confidences sur Voldemort que lui avait fait l'ancien Mangemort.
Un Voldemort beau, intelligent, fascinant. Il repensa à sa plongée dans les souvenirs de Snape, durant sa cinquième année, et n'eut aucun mal à imaginer le maigre adolescent, pâle et isolé, ébloui par la puissance et l'obscurité du Lord Noir. Il vit Voldemort aller à la rencontre du jeune garçon, lui tendre la main, lui murmurer de douces paroles de vengeance et de pouvoir… Oui, ce n'était pas difficile à comprendre; cela ressemblait bien trop à ce qu'il avait ressenti lui-même…
Et après – après il y avait dû y avoir la lente déchéance du Maître, le malaise, le dégoût, puis l'horreur de soi-même, de ce qu'il avait fait, de ce qu'il était. Le remord. Le désespoir. Peut-être tout simplement l'envie de sauver sa peau.
Et la trahison. Snape considérait cela comme une trahison. On ne trahit que les êtres que l'on aime, n'est-ce pas? Peut-être…
- Harry, qu'est-ce que tu attends? On y va?
Il suivit ses amis en soupirant.
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Severus se laissa tomber dans son fauteuil avec lassitude. Bien. Il n'avait évité que dix-sept explosions dangereuses, ce jour-là, dont douze de Londubat. Ses élèves progressaient.
Il resta un moment les yeux clos, savourant le fait de ne plus être obligé de réfléchir et de surveiller. Il lui fallut quelques minutes pour se rendre compte qu'il guettait inconsciemment le "Toc toc!" de la chouette de Potter contre la vitre.
Potter. Potter qui semblait avoir un cerveau, finalement. Assez bien rempli et en bon état de marche.
Il soupira. Il n'aurait jamais dû lui parler de Voldemort comme il l'avait fait. Mais cela faisait tellement de bien, cela avait été tellement facile de l'écrire…
Quelque chose craqua sous sa cuisse gauche et il dégagea un parchemin tout chiffonné. Un dessin de Potter. Il l'observa quelques instants puis sourit légèrement.
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" La Métamorphose chez les Dieux de l'Olympe : vous pourrez illustrer votre argumentation en vous appuyant sur l'œuvre de Ovide Les Métamorphoses. "
Jupiter se transformant en cygne… Jupiter se transformant en vache… Jupiter se transformant en pluie d'or… Minerve transformant sa rivale en araignée… Minerve se transformant en chouette… Non. Est-ce que Minerve se transformait en chouette? Il ne s'en souvenait plus…
Sa main s'était remise à griffonner machinalement: la ligne du dos, mince – presque trop – et élégante… la nuque fine… les mains gracieuses aux articulations délicates… les yeux d'encre… les cheveux de corbeau…
Harry s'interrompit et regarda attentivement ce qu'il venait de faire. Il avait encore dessiné Snape.
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Il fronça les sourcils, cherchant l'erreur.
'D+' – 'B-' – 'C+' – 'B+'
Les résultats du morveux avaient fait un bond spectaculaire. Et pourtant, Severus était assez fier de ne jamais avoir favorisé (défavorisé était une autre histoire) d'élèves.
Peut-être Potter avait-il enfin décidé de se mettre au travail?
…
C'était… dérangeant. Comme si la Terre avait subitement décidé de tourner dans l'autre sens.
Il se remémora le comportement de son élève ces derniers temps. Calme. Trop calme. Bien trop calme depuis leur… petite correspondance.
Bof. Cela n'était pas désagréable.
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- Harry! Ta manche prend feu!!!
Harry revint brutalement sur terre et s'aperçut qu'en effet, la manche de sa cape, trop près de la flamme, commençait à brûler. Et à brûler vite et bien.
Il eut un mouvement de panique et ne réussit qu'à renverser le réchaud sur lui-même et sur Snape qui avait accourut au cri de Ron. Le devant de leurs vêtements s'embrasa avec un grand "BOUF!".
- Ignes avorto.
Les flammes s'étouffèrent d'elles-mêmes, n'abandonnant que du tissu fumant.
- Des dégâts, Potter? demanda Snape d'une voix ennuyée.
- Un peu. A la main, souffla Harry.
DRRRIIIIIIINNNG!!!
- Le cours est terminé. Non, Potter, suivez-moi.
Tandis que les autres élèves se précipitaient dehors, Hermione et Ron lui faisant signe qu'ils l'attendaient dehors, Harry, tenant sa main douloureuse par le poignet, suivit l'homme jusqu'à une petite pièce attenante au laboratoire de Potions. Snape saisit un pot sur une étagère, l'ouvrit et le lui tendit sèchement.
- Tenez. Je suppose que votre autre main demeure fonctionnelle?
Harry marmonna un remerciement et entreprit d'appliquer l'onguent sur sa peau brûlée, tandis que Snape quittait la pièce par une autre porte.
Fronçant les sourcils, il se tartina une bonne couche de crème, sentant petit à petit la douleur s'estomper. Au bout d'une minute, il fit prudemment jouer ses doigts et ne ressentit qu'un léger picotement. Bien.
Il reboucha le pot et hésita: Snape ne revenait pas. Il n'allait quand même pas partir comme ça… Il jeta un coup d'œil par la porte entrouverte par où était parti son professeur et se figea sur place.
Ô Dieu de tous les dieux… Snape, torse-nu, achevait de faire passer ses vêtements brûlés par-dessus sa tête. De là où il se tenait, Harry avait une vue imprenable sur le dos pâle et musclé de son professeur, orné du noir tatouage dont il lui avait parlé… Il déglutit et se sentit envahi d'une furieuse envie de laisser glisser ses doigts sur la peau qui semblait si fine, de suivre le tracé de sa colonne vertébrale, des harmonieuses omoplates sur lesquelles le corbeau semblait presque vivant. Sentir sa peau, son odeur, le goûter, le respirer, le toucher… Il battit prudemment en retraite, tentant de se calmer.
Quand Snape revint cinq minutes plus tard, décemment vêtu, Harry avait eu le temps de se répéter 214 fois " C'est le dos de Snape, juste le dos de Snape, tu ne vas pas te mettre à fantasmer sur le dos de Snape tout de même?!" et de se reprendre un tant soit peu. Il débita quelques remerciements et partit rejoindre ses amis.
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Le crayon avait sauté tout seul dans sa main. Réellement.
Il le regarda courir sur la feuille, presque animé d'une vie propre. Il ne lui fallut que quelques instants pour dégager deux corps nus enlacés – un blond, un brun. Le blond, au-dessus, de dos, fut rapidement expédié, et il s'appliqua sur le brun, cloué au lit par son partenaire, soumis, ses yeux paresseusement entrouverts sur deux magnifiques iris verts. Ses cheveux étaient éparpillés sur l'oreiller, et ses mains reposaient sur les hanches de son compagnon, en un geste davantage machinal que de rejet ou de passion. Passif. Indifférent. Comme s'il savait déjà que le blond ne lui apporterait rien d'extraordinaire. Il fit courir une minuscule salamandre ornée de gris et de vert sur sa hanche. Le blond prenait son pied. Le brun s'ennuyait.
Severus froissa la feuille, se ravisa, et la récupéra.
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Harry se retourna dans son lit et soupira au milieu du dortoir vide. Tous les autres étaient partis pour les vacances, le laissant seul pour deux semaines.
Le dos de Snape continuait de hanter ses pensées. Ridicule. Comme si le dos de quelqu'un, même Snape – non, surtout Snape, corrigea-t-il – pouvait l'empêcher de dormir. Il se retourna encore une fois et enfouit son nez dans l'oreiller.
Quel effet cela aurait-il de… il fit claquer sa langue, irrité. Pense à autre chose, Harry, au Quidditch, aux exams qui arrivent, au cul de Malfoy…
Quel effet cela aurait-il de laisser les mains de Snape courir sur lui? Il frissonna, puis donna quelques bons coups de poings dans le polochon. Qu'est-ce qui lui prenait de penser à ça?! Snape! Snape…
Il fit glisser une main hésitante sur son torse, fermant les yeux. Le contact était doux… et chaud, et moite aussi… Il se décida et ôta brusquement son boxer, avant de se rallonger sur le dos, frissonnant de nouveau au contact des draps frais sur ses fesses.
Il respira profondément tandis que ses deux mains reprenaient leurs caresses, effleurant les tendons de sa gorge comme des baisers et suivant le tracé de ses côtes. Il donna un rapide coup de langue au pouce et à l'index de sa main droite, et entreprit de taquiner un de ses mamelons, attentif aux sensations que le contact lui causait, essayant d'imaginer que c'était sa bouche qui le mordillait durement. Une vague de chaleur lui envahit brutalement les reins, et il laissa ses mains glisser le long de ses flancs, flatter ses hanches, et s'attarder sur son ventre. Un doigt entreprit de visiter son nombril, tandis qu'une paume en sueur effleurait l'os de son bassin qui saillait au-dessus de son aine…
Et les yeux clos, il recommença tout, plusieurs fois, jusqu'à ce que l'excitation gagne tout son corps et que chaque attouchement sur sa peau brûlante le fasse gémir de volupté, se tordre au milieu du lit défait. Il n'était pas difficile d'imaginer l'Autre au-dessus de lui, le dominant, le dévorant de caresses adorablement lascives, lui murmurant des obscénités à l'oreille, s'amusant de le voir si affamé de sexe et prenant un malin plaisir à l'empêcher de jouir. Il commença à explorer son entrejambe, caressant ses poils, l'intérieur de ses jambes largement écartées, suivant du bout des doigts la peau si douce au pli de sa cuisse. Il eut un hoquet quand sa main effleura son sexe, avant de masser langoureusement ses testicules, lui arrachant de petits cris de plaisir. Il continua pendant un moment, puis presque à regret les abandonna pour faire courir ses doigts sur son érection, avant de le saisir enfin et de commencer impatiemment à le masser sur toute sa longueur. Sa main et ses hanches se mirent à bouger au même rythme fébrile, tandis que sa gorge laissait échapper des sons inarticulés de jouissance.
Il s'immobilisa soudain, haletant, son corps entier douloureusement tendu en un besoin affolant d'orgasme, mais se força à relâcher lentement son membre et porta deux doigts à sa bouche, les suçant et les léchant soigneusement. Il se redressa ensuite et sa main vint se glisser entre ses fesses, taquinant la peau sensible de son anus. Un doigt, deux doigts se glissèrent en lui, et il commença à s'empaler lubriquement dessus, gémissant sourdement, tandis que son autre main regagnait son sexe et recommençait à le caresser…
Ses doigts s'enfoncèrent encore plus, effleurant sa prostate. Agenouillé, il laissa ses deux mains prendre un rythme de plus en plus rapide, ses cris augmentant au fur et à mesure que le frottement de ses doigts s'intensifiant à l'intérieur de lui et que la sensation sur son sexe gagnait en insupportable délice. L'extase l'envahit soudain avec une brutalité inouïe, et il se libéra avec un hurlement étouffé, maculant les draps.
Il dégagea ses mains et se laissa retomber sur l'oreiller en tremblant, ramena les couvertures à lui, et s'endormit.
Un corbeau s'ébroua et s'envola du rebord de la fenêtre.
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Les vacances. Severus jeta un coup d'œil désœuvré autour de lui. Bon. S'il en profitait pour faire un peu de rangement dans le fouillis de ses étagères?
Bof. Il ne se sentait vraiment pas motivé. Il pourrait continuer ses projets d'expérience qui attendaient depuis des mois?
Non plus. Il se laissa morosement tomber dans son vieux fauteuil favori. Il n'avait rien envie de faire… Mais rester là à penser se révélait assez perturbant.
Le morveux était tout simplement bandant.
Il entreprit de se fracasser méthodiquement le crâne sur le dossier heureusement bien rembourré du fauteuil. Pourquoi, mais pourquoi, avait-il décidé d'aller voir ce que fichait Potter alors que cet insupportable gosse était justement en train de prendre royalement son pied? Pourquoi?!
BONG. BONG. BONG. BONG.
Dieu la sensualité qu'il y mettait...
BONG. BONG. BONG. BONG.
Et ces fesses...
BONG. BONG. BONG. BONG.
Et comme il criait!
BONG. BONG. BONG. BONG.
* Bon. Ca suffit. Arrête ça tout de suite. Ce n'est pas parce que Potter se révèle beaucoup plus intéressant que tu ne le pensais qu'il t'intéresse réellement. Ca va passer. T'inquiète.*
° Ah oui? Ben voyons… Rappelle-moi, tu n'as pas très très bien dormi la nuit dernière, mmh? Un petit peu chaud, peut-être?°
* Ta gueule la petite voix. Potter est mon élève et en plus je le déteste.*
° Oui, bien sûr, excuse-moi… C'est avec qui que tu échangeais des dessins pervers il y a moins d'un mois?°
* Potter. Et alors? Il dessine bien, c'est tout.*
° Ton excuse est lamentable, Severus. Pi-toy-able. Hé, psssst! Tu as vu comme il suçait ses doigts?°
* …*
° Severus? Ton pantalon devient trop petit. Dépêche-toi d'aller chercher des mouchoirs.°
* SHUT UP!*
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
* Je ne suis pas intéressé par Snape… Je ne suis pas intéressé par Snape…Je ne rêve pas qu'il me fasse l'amour à tout bout de champ… Je ne fantasme pas sur ses longs doigts puissants et ce qu'ils pourraient me faire… Je ne l'imagine pas en train de me prendre dans sa…*
- Hé! Harry!
Le brun sursauta et leva les yeux vers Colin Crivey, également resté pour les vacances.
- Je peux m'installer? demanda le blondinet en souriant.
- Je t'en prie…
- Dis, je pensais, commença le 6éme année en se servant une généreuse portion de raie aux câpres, puisque Ron et Hermione ne sont pas là, ça te dirait d'aller à Pré-au-Lard avec moi cet aprèm'?
Harry tourna et retourna l'idée dans sa tête. Pourquoi pas? Ca lui changerait peut-être les idées…
- Si tu veux.
- Chuper! s'exclama Colin. Il faut juchte que je pache – pardon – que je passe m'acheter des nouvelles pellicules, et un truc pour Vanessa, tu sais ma copine, mais si tu veux après on pourra faire un tour à la confiserie et au Trois-Balais, honnêtement j'avais pas envie d'y allez tout seul…
Harry ne l'écoutait plus, venant de se rappeler que la boutique avoisinant celle du photographe était précisément… un sex-shop. Il gémit intérieurement.
* NON je ne penserai pas à Snape en passant devant le sex-shop… NON je n'imaginerai pas Snape dans ce sex-shop – oh my God… NON je n'entrerai pas dans ce sex-shop… NON…*
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Potter nu. Potter étalé parmi les draps. Potter haletant. Potter gémissant. Potter criant. Potter hurlant. Potter le suppliant. Potter déchirant les draps. Potter…
Severus glissa sur la savonnette ("Zwiiiip!"), se cogna violemment contre le mur de la douche ("Bom!"), poussa un juron et se demanda comment il pourrait bien expliquer son magnifique œil au beurre noir le lendemain.
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Snape l'embrassant. Snape le renversant. Snape le mordant. Snape lui écartant les cuisses. Snape le prenant dans sa bouche. Snape le léchant. Snape le pénétrant. Snape…
* OSKOOOOUUUUUUUURRRRRR PAPAAAAAAAAAA MAMAAAAAAAAAAAAAAN JE SUIS EN TRAIN DE FANTASMER SUR LE TYPE QUE VOUS HAISSIEZ LE PLUS AU MONDE PARDOOOOOOOONNNN!!!!!!!*
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- T'as vu? Snape a un coquard… et il a pas l'air dans son assiette… Qu'est-ce qui s'est passé à ton avis?
Severus jeta au troisième année indiscret un regard qui le fit disparaître sous son bureau et claqua violemment la porte.
- Bon. Qui peut me rappeler la Potion que nous étions en train d'étudier avant les vacances?
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- Harry? Tu es sûr que tu vas bien? Tu es tout pâle… Il s'est passé quelque chose pendant les vacances?
- Non, non, sourit-il distraitement à Hermione qui lui tournait autour d'un air inquiet.
- Tu-sais… Voldemort? demanda Ron d'un ton préoccupé.
- J'ai écrabouillé Voldemort l'an dernier, répondit-il légèrement agacé.
- Regarde… Je suis sûre que tu as même maigri!
- Je – vais – bien. OK?
Ses deux amis le regardèrent prudemment.
- OK, OK.
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Toc toc toc.
Severus se traîna jusqu'à la porte et l'ouvrit péniblement.
- Albus?
- Bonjour, Severus. Je ne vous dérange pas?
- Pas du tout… Entrez, je vous en prie…
Severus s'installa avec inquiétude en face de son Directeur. Albus était très intelligent. Albus était trop intelligent. Shit.
- Je peux faire quelque chose pour vous?
- Severus… commença Dumbledore.
Puis il s'interrompit et lui jeta un coup d'œil.
- Vous n'allez pas bien?
- Je suis un peu fatigué en ce moment… Mes expériences…
° Ouh – le – menteur!!!°
* Ta gueule toi.*
Dumbledore secoua la tête.
- Vous devriez vous ménager plus, mon ami. Vous en faites trop. (il soupira) Et je viens en plus vous ennuyer avec mes problèmes…
- Je vous en prie, Albus.
Le vieux sorcier hésita.
- Vous allez me prendre pour un vieux radoteur mais… C'est encore à propos de Harry.
° Hohoooooooo… Harry-Fucking-Potter?°
* Tais. Toi.*
- Je pensais que ce serait terminé mais... les autres professeurs m'ont appris qu'il ne faisait vraiment plus rien en cours.
- Je crains de ne pas vous être d'une grande aide, Potter n'a jamais rien fais durant mes cours.
° Par contre dans ton imagination… Au fait ça fait longtemps que tu ne lui as pas donné de retenue, mmh? Pour l'avoir pour toi tout seul…°
* LA – FERME!!!*
- Je sais bien, je sais bien, continuait Dumbledore. Mais… Severus, vous êtes responsable de la Maison le plus difficile à gérer de Poudlard et… je voulais vous demander si vous pourriez lui parler en tête-à-tête.
Severus se figea sur place. Même la petite voix sembla momentanément réduite au silence.
- Il n'a rien voulu dire à Minerva, et pourtant vous savez comme elle se préoccupe de ses élèves… Je me suis dit que, peut-être, quelqu'un d'un peu plus éloigné…? conclut le sorcier avec un regard interrogateur dans la direction.
Severus déglutit.
- Potter. Vous voulez que je parle à Potter, coassa-t-il.
- Et bien, je sais que vous ne l'aimez vraiment pas…
° Les choses changent…°
* D'accord avec toi.*
- … mais je vous le demande comme une faveur personnelle, Severus.
* Là n'est pas la question…*
° Arrête. C'est cool!°
- Heu… Albus… Je ne sais pas vraiment si…
- S'il vous plaît.
Severus soupira. Il ne savait tout simplement pas dire non à Albus.
- D'accord.
Le vieil homme bondit littéralement de joie.
- Merci! Je vais prévenir Harry que vous lui parlerez après le dîner ce soir, d'accord? Pour ne pas le prendre par surprise!
Avant qu'il n'ait eu le temps d'ajouter un mot, Albus était déjà parti.
* Mais pourquoi le soiiiiiiiiiiiiiiiir?*
° Yep! Yep! Yepeeeeeeeee!!!°
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Harry cligna des yeux.
- Le Pr Snape. Va me parler. En tête-à-tête. Ce soir.
Dumbledore acquiesça en souriant.
- Je sais que tu ne l'aimes pas vraiment, Harry, mais j'aimerais vraiment que tu lui dises ce qui ne va pas.
Harry, terrifié, secoua frénétiquement la tête.
- Allons, allons, il ne va pas te manger!
- Professeur s'il vous plaîîîîîîîît…! Pas ça. Tout mais pas ça. Je veux pas! Je veux pas! Je veux pas!
- Harry tu as dix-sept ans, je pense que tu es maintenant capable de mettre de côté tes préjugés et d'agir raisonnablement, reprit Dumbledore plus sévèrement. Le Pr Snape m'a fait la faveur d'accepter de t'écouter, bien que cela ait semblé à lui aussi lui coûter énormément. Tu sais très bien ce qu'il a vécu, et je pense qu'il sera à même de comprendre ton problème, quel qu'il soit. D'accord?
Harry s'accrocha désespérément à sa robe.
- Professeeuuuuuuuuuuur!
- Ca suffit. Tu iras un point c'est tout, déclara fermement le vieux sorcier en s'éloignant, abandonnant un Harry effondré, qui se demanda comment il arriverait simplement à regarder Snape sans jouir dans son pantalon.
A suivre…
