WARNING!!! WARNING!!! WARNING!!!
Ce chapitre contient le lemon (d'ailleurs c'est mon chapitre préféré, hum, oui, pas de commentaires…), les personnes choquées par ce genre de scène ou de moins de… *réfléchit un moment*… mouis, bon, normalement c'est 18 ans, mais enfin bref j'en connais qui… Nous disions donc les gens possédant une experience réduite (d'un point de vue théorique, je parle) du sujet et ne désirant pas approfondir (y'en a qui pouffent, là) sont priées de laisser tomber.
JE RAPPELLE QU'IL S'AGIT APRES TOUT D'UN RATED "R"!!!
Merci!
Les Jolis Pitits Dessins
que l'on griffonne quand on s'emmerde…
Chapitre IV
L'entrevue.
" M. Potter,
Je vous attends ce soir dans mon bureau, à 20h00.
S.S. "
Harry regarda sa montre: 18h12.
Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain.
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Severus entreprit pour la 16ème fois de ranger le dessus de son bureau, essayant de ne pas regarder vers l'horloge dans un coin de son bureau qui affichait, la dernière fois qu'il l'avait consultée – c'est-à-dire deux dixièmes de secondes plus tôt – 18h43. Il se dit qu'il aurait dû aller manger. Mais il n'avait pas très faim.
Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde.
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
- Tu vas voir Snape à huit heures? C'est pour ça que tu n'arrives pas à manger? demanda Ron avec curiosité.
Harry se contenta de hocher la tête, regardant droit devant lui mais ne voyant strictement rien.
- Qu'est-ce qu'il te veut? se renseigna Hermione.
- … trcumucheàproposdeproblèmejesaispastrop…
- Quel problème?
- Paraît que j'écoute pas en classe… truc comme ça…
Ses deux amis échangèrent un regard.
- Harry… tu nous as envoyé balader la dernière fois qu'on t'en a parlé mais… C'est vrai que tu ne sembles vraiment pas bien, tu sais, dit Ron comme s'il se jetait à l'eau.
* Ouais bah dans une heure ça risque d'aller encore moins bien…*
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Trente-trois minutes.
Trente-deux minutes.
Trente et une minutes.
Trente minutes.
Vingt-neuf minutes.
Vingt-huit minutes…
Shit. Shit. Shit.
* Si je m'en allais?*
Cela lui sembla tout à coup une merveilleuse idée.
° Tu. Restes. Là.°
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Quatre minutes.
Harry regarda la porte avec appréhension. Terreur serait un mot plus juste.
Bon. Zen. Je vais voir Snape. Je respire. Je lui dis que tout va bien. Du calme. Il me dit qu'il en est enchanté et que ce n'était vraiment pas la peine de le faire chier si c'était pour ça. Cool. Je le remercie. Tout va bien. Je lui dis bonsoir. OK. Je sors. Parfait. Je vais me coucher. Où est le problème?
Deux minutes.
Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain. Oh putain.
Trente secondes.
Je vais bien, tout va bien, je suis gai, tout me plaît, je ne vois, pas pourquoi, ça, n'irait paaaaaaaaaaas…
Top.
Harry frappa.
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Quatre minutes.
Severus crispa ses doigts sur les accoudoirs de son fauteuil.
* C'est bon. C'est bon. C'est juste un entretien comme un autre avec un élève comme un autre. C'est tout.*
° Pourquoi t'as pris une douche et tu t'es lavé les cheveux alors?°
Deux minutes.
Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde.
Trente secondes.
Tout va très bien, Madame la Maaaaaaarquiseuh…
Top.
On frappa.
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
- Entrez.
La voix était tout aussi froide et inintéréssée que d'habitude. Harry prit une grande inspiration et poussa la porte.
- Bonsoir, Potter, fit Snape sans lever les yeux d'un paquet de devoirs. Asseyez-vous.
- Bonsoir… coassa Harry en prenant place dans le fauteuil en face du bureau.
L'homme ne le regarda pas tout de suite, terminant de surcharger une des copies de rouge, lui laissant tout loisir de l'observer, de remarquer les cheveux propres – oh my God -, de noter que ses lèvres fines étaient définitivement sensuelles, que… Il détourna vivement le regard quand Snape leva enfin les yeux.
- Le professeur Dumbledore m'a confié qu'il était inquiet pour vous, Potter, et m'a demandé de vous parler. Quel est le problème?
Oh cette voix. Il venait juste de remarquer combien elle était sexy. Comment ne s'en était-il pas rendu compte plus tôt?! Il se racla la gorge.
- N…non, il n'y a pas… exactement de… problème… Monsieur… c'est juste… et bien… la fatigue? Je… je vous assure…
Snape soupira avec agacement et s'adossa à son fauteuil. Comment ce type pouvait-il rendre chacun de ses mouvements si sensuel?!
- Ca suffit, Potter. Dites-moi ce qui ne va pas et on n'en parle plus.
- Je ne pense pas… que ce soit possible… Monsieur.
Les yeux sombres le dévisagèrent, exaspérés.
- Bien, dit sèchement Snape en reprenant sa plume. J'attendrai que vous soyez plus disposé à me parler. J'ai toute ma soirée.
Harry poussa un soupir à fendre l'âme.
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Damné Potter. Stupide Potter. Maudit Potter. Foutu Potter – non, pas ça.
Pourquoi ne lui disait-il pas tout simplement ce qui n'allait pas et ne le laissait-il pas en paix? C'était déjà bien assez dur de l'avoir là, en face de lui, pratiquement à portée de main, si l'on pouvait dire, et de ne pas pouvoir le renverser sur le bureau comme il en avait furieusement envie.
Il inscrivit un 'F' rageur sur la première copie qui lui tombait sous la main et grogna quand la pointe de sa plume se cassa net.
Pourquoi Potter semblait-il tellement embarrassé? Potter n'était jamais embarrassé. Comme il l'avait un jour dit à Black, avant que cet imbécile ne se fasse tuer – paix à son âme, s'il en avait jamais eu une – tout rebondissait sur Potter. Et après leur court mais intensif échange postal, il ne voyait honnêtement pas de quoi Potter pourrait être embarrassé.
Il lui jeta un rapide coup d'œil et le vit détourner vivement les yeux. Il ne semblait pas… et bien… effrayé. Simplement mal à l'aise. Très mal à l'aise.
Severus se creusa la cervelle: voyons… Il ne s'agissait sans doute pas d'un problème familial – si l'on pouvait appeler 'famille' le milieu où le morveux passait ses vacances. Ni d'un problème scolaire – Potter, sans être un crack, réussissait à surnager. La grande crise de l'adolescence? A 17 ans? Non. La retombée du stress après Voldemort? Non, cela datait d'un bon bout de temps. Il ne restait pas 36 solutions: problèmes de cœur.
- De qui s'agit-il?
L'adolescent leva vers lui un regard surpris. Mmmh… ces yeux…
- Pa… pardon?
- La personne. Après laquelle vous soupirez si désespérément, expliqua-t-il sarcastiquement. Il s'agit bien de cela, non?
Il jura silencieusement quand son élève prit une jolie teinte rouge brique.
- Hum… et bien… oui.
- Ah. Et?
- Eeeeeet… ben voilà, quoi…
Severus se passa une main sur le visage.
- Potter. Si la conversation continue de cette manière, ni vous ni moi ne serons sortis de ce bureau avant fin juillet – je vous rappelle que vous passez vos ASPICs en juin. Alors dites-moi de qui il s'agit, de quelle manière cette personne vous a jeté, je vous dirai que ce n'est rien et nous aurons terminé en trois minutes. D'accord?
Le morveux garda un silence buté.
- Bien, soupira Severus. Jouons aux devinettes dans ce cas. D'après notre échange du mois dernier, je pense pouvoir affirmer qu'il s'agit d'un homme?
Potter ouvrit la bouche comme un poisson hors de l'eau et Severus réalisa que c'était la toute première fois qu'ils abordaient – enfin, qu'il abordait – le sujet de leur correspondance.
- Oui, marmonna enfin l'adolescent sans le regarder.
- Quel est le problème? Il préfère les femmes?
La réponse arriva plus vite.
- Non. Enfin je ne crois pas.
- Vous ne croyez pas, répéta lentement le Maître des Potions. Vous ne lui en avez même pas parlé? demanda-t-il d'un ton poliment incrédule.
Potter baragouina quelque chose.
- Veuillez répéter.
- Non.
Severus resta quelques instants silencieux.
- Potter, dit-il enfin (et à cet instant il était entièrement sincère), vous pensez réellement qu'avec votre physique et votre réputation vous allez vous faire envoyer sur les pâquerettes?
Son élève eut un rire nerveux.
- Oui.
- C'est Malfoy? ne put-il s'empêcher de demander.
L'adolescent eut un bruit étouffé.
- Non.
- Alors nom de Dieu, Potter, DITES-MOI QUI C'EST ET QU'ON EN FINISSE!!! cria-t-il.
Potter – Harry Potter – leva vers lui un regard troublé.
- Faites-moi l'amour, murmura-t-il d'une voix timide.
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Les mots avaient à peine franchi ses lèvres qu'il les regretta immédiatement. Snape s'était figé sur place, les yeux écarquillés. Lorsqu'il parla, sa voix tremblait de fureur contenue.
- Remarquablement amusant, Potter. A combien se montent les enchères du pari?
- Ce n'est…
- Suffit. La farce me soulève tellement le cœur que je n'ai même pas envie de vous ôter de points.
- Ce n'est pas…
- Sortez, dit froidement l'homme en faisant le tour du bureau et en lui montrant la porte. Et vous avez intérêt à être de nouveau attentif en classe, sans quoi le Directeur sera immédiatement averti de votre petite blague.
- Je ne voulais pas…
- Il en sera enchanté, je pense. Dehors, vous m'entendez?!
- MAIS VOUS M'ECOUTEZ MERDE? CE N'EST PAS UNE BLAGUE!
- DE – HORS!
- NAON! VOUS M'AVEZ DEMANDE OU ETAIT LE PROBLEME ALORS JE VOUS LE DIS! J'AI ENVIE DE BAISER AVEC VOUS, J'AI ENVIE DE BAISER AVEC VOUS, J'AI ENVIE DE BAISER AVEC VOUS, J'AI ENVIE DE BAI…
Snape l'attrapa par les cheveux…
- …ser…
… et l'embrassa.
Cela n'avait rien mais alors vraiment rien de romantique, songea Harry en répondant violemment. Snape le tenait brutalement par la nuque et dévorait sa bouche, cherchant sans douceur sa langue avec la sienne, jusqu'à ce que Harry se laisse faire et se soumette, les lèvres meurtries. Ils se séparèrent complètement hallucinés.
- … avec vous.
Ils se regardèrent en clignant des yeux.
- Encore, exigea Harry.
Snape lui ôta ses lunettes, et il vit son visage légèrement flou se rapprocher du sien.
Il sentit d'abord le souffle chaud de l'homme contre sa joue, puis leurs lèvres s'effleurèrent, se frôlant, n'osant presque pas se toucher, se rencontrant par petites touches tremblantes. Harry était déjà au paradis. Il tendis un peu plus sa bouche et saisit la lèvre inférieure de l'homme entre les siennes, un petit baiser très doux, délicat, qui sembla statufier son partenaire. Il en fit autant avec sa lèvre supérieure, la suçant un petit plus fort, puis s'écarta et attendit.
La langue de Snape commença doucement à le caresser, parcourrant sa bouche comme un souffle d'air, s'attardant à la commissure, puis commençant à se frayer un passage entre ses deux lèvres. Harry le laissa progresser lentement, atteindre ses dents, puis céda, avançant timidement sa langue, frissonnant quand elle se rencontrèrent, se séparèrent vivement, puis revinrent l'une vers l'autre. Elles commencèrent longuement à se caresser l'une et l'autre, mêlant leur salive, avides de glisser l'une contre l'autre, et Harry poussa un petit son étouffé quand Snape le saisit par la taille pour l'attirer encore plus près, encore plus près…
L'homme le relâcha soudain.
- Non. Je… vous… ce n'est…
Il s'écarta de lui et ouvrit la porte, évitant de le regarder.
- Sortez.
Harry lui saisit doucement le poignet, écarta sa main, poussa la porte, tourna la clef, s'appuya contre le battant et lui sourit.
- Je pensais que vous étiez là pour m'aider à résoudre mon problème?
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Devant Severus se présentait un horrible dilemme. Peut-être le pire de sa vie.
D'un côté, il y avait la morale. Son devoir de professeur. Sa raison. Son job – non pas qu'il y tînt de toutes ses forces, mais les emplois restaient rares pour un Mangemort repenti. En bref il y avait tout ce qui faisait de lui un être civilisé, réfléchi et maître de lui-même. Il y avait aussi le souvenir horripilant de James Potter et Sirius Black. Un solide poids dans la balance.
De l'autre… il y avait seulement Potter. Son fantasme. Beau. Sexy. Bandant. Tout à lui. Juste Potter et l'envie qui lui taraudait les reins depuis près d'un mois. A cela s'ajoutait le fait que le morveux avait tout de même 17 ans, qu'il serait officiellement majeur dans deux mois, et que…
° Là tu te cherch-euh des excus-euh, petit Sevy…°
* TOI IL S'AGIRAIT PEUT-ETRE DE SAVOIR CE QUE TU VEUX!!!*
- Professeur?
Potter le regardait avec curiosité, toujours appuyé contre la porte, à un mètre à peine de lui. Severus déglutit.
- Non. Sortez.
Potter sourit et jeta négligemment la clef par la fenêtre. Il y eut un silence interminable, puis un faible, incroyablement faible petit "plouf".
- Mon – Dieu – suis – je – maladroâââââ…
° Et oui la clef vient de rajouter 2 kilos du côté de Potter, 2 kilos, qui dit mieux?!°
- Professeur… j'ai chaud… murmura l'adolescent en dégrafant son col.
° 15 KILOS, 15 KILOS QUI DIT…°
Severus s'était déjà jeté sur lui.
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Harry se retrouva plaqué contre le bois dur de la porte, le corps de Snape avidement pressé contre le sien. Ils se débattirent un bon moment avant que leurs capes ne finissent par tomber au sol, et reprirent alors leur baiser interrompu, langue contre langue. Harry passa ses bras autour du cou de l'homme, se serrant contre lui, maudissant les chemises qui les séparaient encore… Snape finit enfin par abandonner sa bouche, ses lèvres glissant le long de sa mâchoire, laissant une trace humide dans son cou, se fourrant derrière son oreille où sa langue entreprit de caresser loooonguement la peau tendre…
- OhnomdeDieu… balbutia Harry.
Son professeur eut un rire étouffé, achevant de lui ôter toute possibilité de pensée rationnelle, et reprit langoureusement ses lèvres tandis que ses doigts agiles entreprenaient de déboutonner sa chemise. Harry relâcha sa prise sur la nuque de l'homme et passa voluptueusement ses doigts dans les soyeuses mèches noires, sa main caressant le cuir chevelu de l'homme et lui arrachant un halètement.
- Mmmmh… (Il se dégagea difficilement du baiser) Où est passé l'Infâme Snape Aux Cheveux Gras?
- Parti. Avec l'Horripilant Morveux Au Sourire Suffisant.
- Je ne suis pas…!
- Shut up.
Harry ferma son bec et le rouvrit immédiatement sous l'effet de la main brûlante qui se posait sur ses pectoraux. Les yeux clos, il renversa sa tête en arrière, poussant un gémissement qui n'avait rien à voir avec tous les gémissements qu'il avait pu pousser jusque là. Les lèvres de l'homme se posèrent voluptueusement sur sa gorge.
Il tenta de se reprendre et de déboutonner à son tour la chemise de son enfin amant, mais les mains de ce dernier se baladant sur sa poitrine et son ventre lui compliquaient sérieusement la tâche. Quand Snape se pencha soudainement pour lui lécher un téton, il abandonna et se contenta d'essayer de ne pas tomber par terre. La langue, les lèvres qui le suçaient, les dents qui le mordillaient faisaient courir des filets de feu à travers sa poitrine. Toute la chaleur montait en lui, envahissait ses reins, se focalisait sur son bas-ventre qui lui fit soudain l'effet de douloureusement s'embraser.
- Mon pantalon… s'il vous plaît…
Snape ne répondit pas, descendant toujours, léchant et mordillant et atteignant son nombril qu'il explora comme Harry avait toujours rêvé qu'il le fasse. Il crut son souhait exaucé quand l'homme s'agenouilla enfin devant lui, mais son professeur se contenta de faire courir sa langue de gauche à droite et de droite à gauche, suivant la bordure de son pantalon, mais sans sembler décidé à déboutonner quoi que ce soit. Harry crut hurler quand un doigt léger effleura sans insister son entrejambe tendu. Snape se redressa avec un léger sourire.
- Il est peut-être temps de passez ailleurs, qu'en dites-vous, M. Potter?
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Il acheva de débarrasser Potter de sa chemise, le poussa sur le lit, ôta rapidement la sienne et le rejoignit. L'adolescent le regardait avec une légère incrédulité, comme s'il avait du mal à se convaincre qu'il se trouvait réellement où il était. En l'occurrence, sous lui. Il donna un petit coup de langue sur son ventre, puis se redressa.
- Chaussures.
Potter se redressa, délaça lentement l'une de ses chaussures prescrites par le règlement de l'Ecole, puis la contempla d'un air désolé.
- C'est pas très sexy, hein?
Severus sourit et le renversa sous lui, frottant lascivement son bassin contre le sien.
- C'est pour ça qu'il vaut mieux s'en débarrasser dès le début, lui confia-t-il à l'oreille.
Le morveux hocha gravement la tête.
- Je comprends. Imaginons que vous soyiez en train de me… je ne sais pas, moi… enfin bref, et que je vous hurle de me prendre… il ne fait aucun doute qu'un pantalon bloqué par des chaussures anti-sexy ne ferait que couper notre élan.
La bouche de Severus se fit soudain sèche tandis qu'il imaginait la scène.
- C'est plus ou moins l'idée, admit-il d'une voix rauque.
Ils ôtèrent dignement leurs chaussures et leurs chaussettes puis se jetèrent à nouveau l'un sur l'autre.
Severus ne mit pas longtemps à s'apercevoir du manque d'expérience de son partenaire. Manque d'expérience largement compensé par une sensualité en un enthousiasme certains. Il le guida doucement, lui soufflant des conseils au creux de l'oreille, ce que Potter accueillit et mit en pratique de bon cœur. Au bout de cinq minutes, alors qu'ils n'avaient même pas encore ôté leurs pantalons, ils étaient déjà tous deux au bord de l'orgasme et Severus dut honnêtement reconnaître que son élève possédait dans le domaine les facilités qui lui faisaient défaut en Potions. Il allait entamer la phase intéressante – terminer de déshabiller Potter en le maintenant à la limite de la jouissance – quand l'adolescent posa sa main brûlante sur son poignet.
- Je… (Il tenta de reprendre son souffle) Je peux voir votre tatouage?
Severus le regarda, un peu étonné, puis se tourna de bon gré. Il sentit Potter se redresser, et un doigt effleura légèrement son omoplate.
- Il est beau… souffla l'adolescent contre sa nuque. Vous voulez que je vous en raconte une bonne? lança-t-il joyeusement.
Severus se demanda si c'était vraiment le moment, puis se dit qu'une petite pause ne les ferait que mieux repartir – ils avaient toute la nuit après tout, à moins que les amis de Potter ne viennent tambouriner contre sa porte en hurlant au meurtre.
- Allez-y.
- Votre tatouage… (Le morveux se colla langoureusement contre son dos)… je l'ai déjà vu.
Severus lui lança un grognement interrogatif, préoccupé par le bas-ventre renflé qui ondulait contre ses fesses.
Potter pouffa.
- Le jour où je me suis brûlé… vous vous changiez à côté, mmh? Et vous aviez laissé la porte ouverte… le peu que j'ai vu m'a fait beaucoup, beaucoup d'effet…
° C'est du voyeurisme! Potter est un voyeur!°
* Tiens? Tu joue l'effarouchée, maintenant?*
Severus se retourna en souriant malicieusement.
- J'ai vu ça, en effet.
Ce fut au tour de son élève de lui lancer un regard surpris.
- Il n'y a pas que votre père et votre parrain à être doués en Métamorphoses.
Potter ouvrit la bouche – très suggestif – et le pointa du doigt.
- Le… le corbeau!
- Vingt points pour Gryffondor, acquiesça Severus en lui saisissant le poignet et en lui léchant les doigts.
- Et vous… non!… vous étiez là le soir quand…? Non! Dites-moi que non! s'exclama l'adolescent moitié-confus moitié-riant. Mais vous êtes pire que moi!
- Hep! On n'insulte pas son professeur! corrigea Severus d'un ton faussement sévère.
Potter prit un air repentant et lui coula un regard par en dessous.
- Oh oui punissez-moi…
Severus décida de s'attaquer sérieusement au problème des pantalons.
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Les mains de Snape étaient aussi agréables qu'il l'avait imaginé. Peut-être même encore plus. La volupté avec laquelle elles lui ôtèrent son pantalon valait tout à fait sept années de Potions à se faire engueuler. Paresseusement étalé parmi les oreillers, ils sentit les longs doigts fins s'emparer de ses jambes, s'enfoncer dans la peau tendre de ses cuisses, tracer de petits cercles dans les plis des genoux, vite rejoints par des lèvres chaudes qui lui arrachèrent des soupirs de bien-être. Les mains glissèrent ensuite plus bas, encerclèrent un moment ses chevilles, et commencèrent à masser longuement la plante de ses pieds et ses orteils. Il se sentit littéralement fondre.
Il pouvait deviner le regard que Snape promenait sur lui, et s'y offrait sans déplaisir, bras largement écartés, complètement détendu, son sexe tendu se devinant sous le boxer noir qui restait seul à défendre sa décence…
La voix pensive de l'homme, si horriblement sensuelle, le tira de sa béatitude.
- Je ne vois pas votre tatouage.
Harry jeta un coup d'œil sur son ventre, se tortilla pour apercevoir ses hanches – rien. Il ôta ses pieds des mains de Snape et se tourna pour lui présenter son dos.
- Il n'est pas là?
- Non.
Il se réinstalla sur le dos en souriant.
- Il a dû se cacher. Il est assez timide, vous savez; mais je pense que vous ne tarderez pas à le trouver.
L'homme sembla trouver l'idée intéressante. Dans tous les cas, il entreprit de commencer à déboutonner son pantalon, et Harry se proposa de bon cœur pour l'aider dans cette tâche. La situation se dégrada très vite et c'est à genoux, s'embrassant à perdre haleine, qu'il parvinrent enfin à se débarrasser de l'encombrant vêtement, qui termina sur le tapis avec le reste de la garde-robe, tandis que leurs propriétaires basculaient sur le lit en un enchevêtrement de bras et de jambes se caressant frénétiquement. Harry avait noué ses jambes autour du bassin de Snape, et leurs érections frottaient douloureusement l'une contre l'autre au travers de leurs sous-vêtements, les faisant gémir en chœur.
Harry était littéralement suffoqué de sensations. Un vertige lui vint à la pensée que les choses sérieuses n'avaient même pas commencé, et c'est avec un frisson d'anticipation qu'il sentit Snape s'écarter légèrement de lui, ses mains glisser jusqu'à ses hanches et le bout de ses doigts commencer à se glisser sous l'élastique de son boxer. Il joua un moment avec, ses phalanges ne faisant qu'effleurer le haut de son bas-ventre, puis fit lentement glisser la pièce de tissus, dégageant son pénis, et termina rapidement de le lui ôter. Le boxer atterrit à son tour à terre tandis que Snape se redressait pour le contempler entièrement. Harry rougit à la lueur de lubricité pure qui brillait dans son regard.
- Ne me regardez pas comme ça, ne put-il s'empêcher de protester. Un professeur n'est pas sensé regarder ses élèves de cette façon, ajouta-t-il en souriant légèrement.
- Un élève n'est pas sensé se retrouver dans le lit de son professeur dans cet état, répliqua Snape en posant une main sur sa cuisse.
- Quel état? demanda innocemment Harry.
Snape eut un sourire pervers et se pencha à son oreille.
- Vous avez un très mauvais fond, Potter, chuchota-t-il.
Puis il s'accroupit et s'occupa de lui.
Le simple contact du souffle de son amant sur ses organes génitaux arracha un petit cri à Harry. Il crut mourir de plaisir quand les longs doigts fins tracèrent le contour de ses testicules, lui envoyant des décharges de pure extase à travers le corps. Il n'avait jamais ressenti – non, vécu, réellement vécu au plus profond de lui – une chose pareille. Se caresser était une chose – qu'un autre le fasse pour vous n'avait strictement rien à voir, du moins il en était ainsi avec Snape.
L'homme était si présent entre ses jambes, si là à s'occuper de lui, uniquement intéressé à lui donner du plaisir, que la sensation en était décuplée. Il commença à gémir sans même penser à se retenir quand les légers attouchements gagnèrent son sexe, y abandonnant des traînées de jouissance sur toute sa longueur. Sa main ne se posa que progressivement sur lui, attentive à lui procurer autant qu'il était possible, à ne sauter aucune étape dans la monté du plaisir. Il le massa lentement et longuement, semblant se délecter de le voir suffoquer et de l'entendre supplier, puis l'abandonna et avant que Harry n'ait eu le temps de protester – la sensation de perte était si intense! – approcha ses lèvres.
Harry entrouvrit un instant les yeux et – le simple fait de le voir ainsi, penché sur lui, prêt à le prendre dans sa bouche – crut pousser un hurlement. Snape se redressa, l'air mécontent, et attendit qu'il se calme.
- S'il vous plaît… coassa-t-il. S'il vous… plaît…
Mais l'homme le laissa une bonne minute ronger son frein, remontant au niveau de son visage, jouant avec ses cheveux, se moquant de lui, lui embrassant gentiment l'épaule, effleurant de temps en temps, parfois même faisant semblant, son sexe atrocement brûlant et douloureux. Ce ne fut que quand Harry lui jura qu'il ferait sauter la classe de Potion au prochain cours qu'il accepta de terminer ce qu'il avait commencé. Il commença par juste le frôler du bout de la langue, puis le lécha plus franchement; le contact était différent de celui de ses doigts, plus moite, plus enveloppant, plus perversement excitant. Sa bouche se concentra ensuite en une caresse plus aiguë sur son gland, l'explorant en détail, en traçant les reliefs, puis, avant même que Harry n'ait eu le temps de s'y habituer – il le prit entièrement dans sa bouche chaude et humide.
Et là – et là Harry se souvint juste qu'il hurla, déchirant les draps, arquant frénétiquement ses hanches, et que son corps en fusion explosa en mille morceaux tout aussi hurlants de plaisir que lui.
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Severus fut sidéré par l'abandon avec lequel Potter avait joui. Mmh. God.
Il s'essuya pensivement la bouche en observant son élève qui reprenait difficilement son souffle, les yeux clos, tout son corps encore tremblant d'extase. Il n'en revenait pas. Si on lui avait dit quelques mois plus tôt qu'il ferait crier Potter…
Le morveux marmonna quelque chose qu'il ne comprit pas.
- Je n'ai rien entendu.
- Merci, répéta l'adolescent un peu plus fort.
- Pour quoi?
- Pour ça. Pour être dans votre lit à faire des choses délicieuses avec vous, sourit Potter en se redressant et en collant son corps en sueur contre le sien.
Severus fronça les sourcils.
- Et bien, honnêtement je ne sais pas si c'est quelque chose dont vous devriez vraiment me remercier, remarqua-t-il tandis que l'adolescent entreprenait de lui exprimer sa reconnaissance un peu plus concrètement, étant donné que le règlement interdit formellement… arrêtez ça… toute forme de sympathie entre… arrêtez ça j'ai dit… professeur et élève et que… POTTER!
BOUM.
- Votre tapis est confortable, remarqua son élève sur le ton de la conversation.
- Descendez de mon ventre.
- Votre ventre aussi est confortable, continua-t-il comme si de rien n'était. Mais si vous me le demandez…
Il se décala légèrement, s'asseyant sur ses cuisses… enfin entre son ventre et ses cuisses.
- C'est mieux?
- Définitivement non, répliqua Severus en le renversant et en reprenant le dessus de la situation.
Potter ne répondit pas, se contentant de lui lancer un regard suppliant en écartant les jambes. Severus lui caressa les lèvres du bout des doigts, souriant quand il les happa dans sa bouche et entreprit de les sucer avec application.
- Bon garçon, chuchota-t-il d'un ton appréciateur.
Sa main quitta la bouche humide, abandonnant un filet de salive sur le menton de son élève, et effleura leurs deux sexes tendus avant de se glisser entre les fesses de l'adolescent qui soupira. Severus reprit sa bouche en commençant à masser doucement l'entrée de son anus, sentant le corps fin trembler contre lui.
- Potter… dites-le-moi maintenant.
- …
- Vous ne l'avez jamais fait, n'est-ce pas?
- ……………… non.
Severus se redressa et lui tendit la main.
- Ce sera mieux sur le lit.
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
- Tournez-vous.
Harry obéit et se mit docilement à quatre pattes, notant que Snape était finalement nu lui aussi, il ne savait pas vraiment depuis quand. Les mains élégantes se posèrent sur ses cuisses, puis l'homme marqua un temps d'arrêt.
- J'ai trouvé votre tatouage, annonça-t-il d'une voix neutre.
Harry réprima un fou-rire.
- Seulement, continua Snape, il serait peut-être nécessaire de lui expliquer que l'endroit où il se trouve actuellement n'est pas la meilleure cachette dans ces circonstances précises.Vous comprenez, ça distrait.
Harry se concentra et sentit son professeur légèrement sursauter tandis qu'il contraignait la petite salamandre à gagner le haut de son dos.
- Le vôtre ne bouge pas? demanda-t-il distraitement tandis que Snape lui embrassait le creux des reins.
- Non. Quand j'étais jeune – pas de remarque, Potter – ils ne savaient pas encore traiter l'encre pour cela. Mais l'animal dépendait déjà de l'esprit de la personne…
Harry ne répondit pas, trop occupé par la langue chaude qui commençait à se glisser entre ses fesses jusqu'à… - OH OUI! Il mordit frénétiquement dans le pauvre oreiller, tandis qu'elle s'insinuait et palpitait lascivement en lui. C'était si bon! Les mains de Snape lui écartèrent doucement les fesses pour lui permettre de progresser encore plus profondément…
Puis la langue le quitta et fut vite remplacée par un doigt, qui pénétra lentement à l'intérieur de lui, s'interrompant quand il le sentait trop se contracter, se mouvant délicatement et veillant à ne pas le blesser… Le contact était plus rude, mais plus excitant aussi, et Harry gémit quand Snape commença à bouger un peu plus rapidement, poussant un cri de détresse quand il effleura du bout du doigt sa prostate. Il était entièrement détendu, savourant le contact de toutes les fibres de son corps, quand un deuxième doigt rejoignit le premier, lui arrachant un petit son de douleur, mais – et bien c'était tout simplement trop agréable pour être vraiment douloureux.
Il commençait déjà à chercher à s'empaler de lui-même quand Snape ôta ses doigts, et avec un petit frisson il le sentit bouger derrière lui et le saisir fermement par les hanches. Il y eut un moment d'hésitation – puis Snape le pénétra.
Sa gorge laissa échapper un cri étranglé de joie et de douleur mêlées. C'était bon et – ça faisait mal. La douleur diffuse se répandait dans ses reins mais en même temps… Snape se glissant en lui… le forçant, comme ça… un frisson hystérique le parcourut.
- Encore!
La voix de son professeur fut haletante.
- Potter… je n'ai… même pas commencé…
Mais Snape semblait finalement avoir oublié toute idée de le traiter avec douceur, et le premier coup de rein fut comme une vague à travers tout son corps. Il pouvait sentir le ventre de l'homme contre ses fesses, son souffle brûlant à son oreille – et surtout, surtout, le contact de son sexe à l'intérieur de lui, se retirant puis le repénétrant brutalement, tandis que les ongles de son professeur s'enfonçaient dans la peau de ses cuisses. Quand une des mains qui le maintenaient fermement se glissa finalement jusqu'à son sexe pour commencer à le caresser suivant le même rythme que les mouvements de leurs corps, il s'étouffait pratiquement de jouissance, et balbutiait des choses qu'il n'avait jamais même osées imaginer pouvoir balbutier un jour. Pendant un temps interminable, Snape le prit et le reprit encore, son membre frottant délicieusement l'intérieur de son corps, sa main lui arrachant des gémissements lubriques. L'homme se libera le premier en lui, tendu comme un arc et gémissant sourdement, et Harry le suivit presque immédiatement avec un hoquet étouffé, se rependant dans sa main, chaque atome de son corps frémissant d'extase. Puis tous deux s'abattirent sur la couche avec une longue expiration.
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
Il l'avait fait. Il avait fait l'amour avec Potter.
Il pouvait sentir le gosse de calmer entre ses bras, sa respiration reprenant doucement un rythme normal. Ca avait été incroyable. Severus se demanda vaguement depuis combien de temps il n'avait pas pris son pied de cette manière.
Il déposa un léger baiser sur l'épaule délicate et y frotta la joue.
- Ca va?
- Ou… oui.
Il laissa sa main courir sur la hanche de l'adolescent, ou commençait à apparaître quelques bleus et autres marques de griffures.
* Merde.*
° On s'en fout!° protesta la petite voix. °Qu'est-ce que ça peut faire si…°
* Ta gueule.*
- Ca va vraiment?
Le morveux eux un rire étouffé.
- Laissez-moi cinq minutes et je vous en donne la preuve.
- Ah. Bien.
Juste sous son nez, la salamandre lui tire la langue.
- Votre tatouage me fait la gueule.
- Ca va lui passer.
Ils restèrent un moment silencieux, Potter respirant doucement contre lui. Ses cheveux lui chatouillaient le visage. Puis l'adolescent bougea.
- Est-ce que…?
Severus se dégagea délicatement de lui, veillant à ne pas le blesser, et son élève se tourna ensuite pour lui faire face. Ses grands yeux verts le dévisageaient pensivement, avec douceur; puis il tendit la main, un peu hesitant, et lui effleura la joue.
- Professeur…
Il était si beau…
- Est-ce que… est-ce que je peux rester ici cette nuit?
°…°
*…*
- Oui.
L'adolescent eut un sourire radieux.
- Ah. Merci. Et est-ce que… est-ce que vous pourriez m'apprendre encore quelques petites choses? demanda-t-il avec une expression mutine.
- Oui…
Potter sembla hésiter.
- Et est-ce que… est-ce que je pourrai… revenir?
°* Severus! Ton boulot! Ta réputation! Ton sang-froid! Ton devoir! Ta morale!°* hurlèrent les deux petites voix en chœur. °* C'est une merde MONSTRUEUSE qui t'attend si jamais tu dis…°*
- Oui.
L'adolescent se nicha dans ses bras avec un soupir content.
Il n'ouvrit de nouveau la bouche que quelques minutes plus tard.
- Professeur… et est-ce que… est-ce que… vous m'aimez?
- Ne m'en demandez pas trop, Potter.
Son élève sourit.
- Oui.
A suivre…
