Chapitre 12

Hermione traversa les couloirs sans tomber sur personnes, ce qui était normal puisque les élèves avaient dû, à part Ron et Harry, regagner leur dortoir et que les professeurs étaient tous dans le bureau du directeur pour essayer de trouver quoi faire pour retrouver Duo.

Elle arriva devant le protrait de la Grosse Dame, lui donna le mot de passe puis entra dans la salle commune personne Heero devait être dans son dortoir.

Rapidement, elle prit l'escalier menant au dortoir des cinquième années et frappa à la porte.

- Hn… fut la réponse qui lui parvint depuis l'autre côté, ce qui voulait dire qu'elle pouvait entrer sans problème.

Elle ouvrit la porte et pénétra dans la chambre, se dirigeant automatiquement vers le lit de Heero qui était allongé dessus, les yeux fixés sur le plafond Hermione était sûre que si il y avait de l'électricité à Poudlard, elle l'aurait retrouvé scotché à son portable.

Elle s'assit sur le rebord du lit et regarda le visage de son ami sur lequel elle ne pouvait déceler aucune expression celui-ci c'était retourné vers elle et la regardait, attendant qu'elle dise ce qu'elle avait à dire.

- Est-ce que ça va ? demanda-t-elle.

- Hn.

Ok ! c'était pas gagné pour le dialogue, mais pourtant elle était certaine qu'il n'allait pas si bien qu'il voulait le faire croire il ne pouvait pas être resté totalement indifférent à l'enlèvement de Duo, la preuve, il lui avait demandé où il était.

- Est-ce que tu penses que Dumbledore réussira à retrouver Duo ? questionna-t-elle, espérant le faire réagir.

- Je suppose.

- Et tu n'est pas du tout affecté par sa disparition ! s'emporta-t-elle, même si elle savait que ce n'était pas le cas et qu'en ce moment elle ne parlait pas vraiment à Heero Yuy mais au « Perfect Soldier ».

- Non.

- Comment est-ce que tu peux dire ça ! Tu dois quand même bien ressentir quelque chose en toi à son sujet !

- Un soldat ne doit pas avoir de sentiment.

- D'accord ! Alors si, pour une fois, tu laissais de côté le masque du soldat parfait et que tu redevenais tout simplement Heero, un garçon de quinze ans dont le meilleur ami vient de se faire kidnapper par un sorcier très puissant qui n'hésitera pas à lui faire souffrir mille tourment et à le tuer ensuite !

Heero ne répondit rien du tout et se contenta de détourner le regard pour ne pas avoir à rencontrer les yeux de son amie qui commençait, elle, à avoir les larmes aux yeux.

Bien sûr, elle n'avait rien laisser paraître devant les autres d'une part parce qu'elle se devait d'être forte et ne devait pas craquer sinon ça ne ferait qu'empirer la situation et d'autre part parce que, même si la devise que Solo avait demandé aux enfants des rues d'appliquer était « Boys don't cry » et qu'elle, elle n'était pas un garçon, Solo considérait toute les filles du groupe comme des garçons à part entière et dont, cela était aussi valable pour elle.

- D'accord Heero… reprit-elle. Tu n'as peut-être pas envie de parler. Mais si, à n'importe quel moment que ce soit, tu as envie de te confier, n'hésite pas à venir me voir, d'accord.

- Hn.

- Je veux une réponse normale Heero. Alors, d'accord ?

- Oui.

- Bien, maintenant, je vais te laisser. Il faut aussi que j'aille me coucher. Bonne nuit…

Elle entendit à peine la réponse de son ami et sortit du dortoir, la vue brouiller par les larmes qui couraient déjà le long de ses joues et qui dansaient dans ses beaux yeux noisettes.

Elle arriva dans la salle commune et s'assit sur le canapé, les regards complètement embués dirigé vers les flammes qui crépitaient dans la cheminée.

Soudain, elle n'en put plus et commença à sangloter sans se retenir, même si elle avait voulu se montrer forte, elle n'en pouvait plus, elle avait besoin de laisser sortir ce qu'elle ressentait et elle resta comme cela, à pleurer pendant un bon moment, jusqu'à ce que ces larmes se soient taries.

Alors, elle resta quelques secondes encore sur le canapé, sans bouger puis, elle entendit quelqu'un frapper à la porte (je ne sais pas si on peut frapper à la porte des salles communes et que les autres entendent, mais on va faire comme si, d'accord ?)

Elle se leva et marcha en direction de la porte qu'elle fit d'ouvrir et se retrouva nez à nez avec Wufei, encore habillé et qui avait visiblement envie d'entrer.

+++

Trowa n'était pas rentré chez les Serdaigle comme l'avait demandé le professeur Dumbledore mais il avait accompagné Quatre dans sa propre salle commune, ne voulant pas laisser le petit arabe seul, alors que son meilleur ami était retenu seul, on ne sait où, par un assassin psychopathe.

Le petit blond se laissa tomber dans un des canapés qui était devant le feu et se prit la tête dans les mains Trowa, qui entre-temps s'était assis à ses côtés, posa la main sur son épaule.

Quatre leva alors ses yeux verts, dans lesquels des larmes brillaient et les dirigea vers son ami, qui fut troublé par le regard du jeune homme.

- Est-ce que ça va ? demanda l'acrobate.

- Non ! Mais comment veux-tu que ça aille ! Duo a été kidnapper ! Il peut être sur n'importe laquelle des colonies et on a aucun moyen de savoir où ! Et par dessus le marché, c'est un sorcier complètement détraquer qui le garde prisonnier ! Alors dis-moi comment est-ce que cela pourrait aller.

Puis le manque de réponse de son ami fit se clamer le plus jeunes des deux pilotes et il se rendit compte qu'il avait hurler sur son ami alors que celui-ci ne faisait que se renseigner sur son état Allah ! il n'aurait jamais dû réagir comme cela, qu'est-ce qu'allait pensé Trowa de lui à présent.

- Ho Trowa, je suis vraiment désolé. Je…

Il ne put continuer sa phrase sa gorge était nouée par les sanglots retenus à l'intérieur que Trowa remarqua, bien évidemment.

Même s'il n'était pas très doué en ce qui concernait les relations humaines quoi que quand même plus que Heero, il comprit qu'il devait faire quelque chose et de toute façon, il ne supportait pas de voir Quatre dans cet état.

Lentement, il passa un bras autour des épaules du petit blond et l'attira contre lui Quatre nicha sa tête dans son torse et commença à sangloter sans retenue alors que Trowa resserrait sa prise sur lui et commença à le bercer tout doucement.

- Chut… ça va aller… on va le retrouver…

Il n'était pas entièrement certain que c'était la vérité mais il voulait redonner de l'espoir à Quatre et le rassurer du mieux qu'il pouvait, mais apparemment, cela ne marchait pas spécialement bien puisque les pleurs de l'arabe continuaient à briser le silence.

Au bout de quelques minutes, ils se firent de moins en moins fréquents et finirent par s'estomper complètement alors que Quatre s'était endormis dans les bras de son ami.

Celui-ci, ne voulant le réveiller, se contenta de le placer un peu plus confortablement dans ses bras, se mettant lui même dans une position un peu plus commode puis, avec un des sorts qu'ils avaient appris en classe, il fit apparaître une couverture dont il recouvrit son ami et l'embrassa sur le front avant de lui-même commencer à s'endormir.

+++

Wufei arriva devant le portrait de la grosse Dame il savait que la salle commune des Griffondors se trouvait ici, ainsi que Hermione puisqu'elle était déjà partie lorsqu'il était passé à l'infirmerie.

Il toqua et attendit quelques secondes avant qu'il n'entende des bruits de pas venant de l'autre côté de la porte il vit le portrait pivoter et se retrouva face à la jeune fille.

Il distingua sans mal les yeux rougis de son amie, et en déduisit qu'elle venait de pleurer cela lui fit mal au cœur il n'aimait pas la voir comme cela, il aimait la voir sourire et rire elle avait un si joli sourire !

- Hermione, je peux entrer ?

- Oh… bien sûr Wufei, entre, j't'en prie…

Elle s'effaça de la porte et laissa le jeune homme entrer dans la pièce avant de refermer l'entrée et de le rejoindre sur le canapé où il s'était assis.

- Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle doucement.

- Rien de spécial… J'avais juste besoin de te voir… de rester un peu avec toi.

Hermione se retourna vers lui, une expression de surprise totale peinte sur le visage Wufei, l'éternel solitaire, avait besoin de voir quelqu'un ! et en plus, il l'avouait sans aucune gêne ! cela tenait vraiment du miracle… Si seulement Duo avait été là pour voir cela, il ne l'aurait plus lâché !

A la pensée du jeune homme qui était comme son petit frère, ses yeux se embuèrent et elle les tourna loin du regard du jeune homme elle ne voulait pas qu'il la voit pleurer.

- Hermione, qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il, d'une voix douce que personne ne lui connaissait.

- C'est rien… ça va…

- Hermione… gronda-t-il doucement en retournant le visage de la jeune fille sur lequel il eut la surprise de voir couler quelques larmes.

Il avança sa main et, du bout des doigts, il effaça les perles d'eau qui courrait sur la peau pâle de Hermione en lui souriant tristement.

- Je suis désolée…

- Pourquoi ?demanda Wufei surpris

- Je suis un soldat, je ne devrais pas pleurer comme cela.

- Eh ! tu es un être humain. Et ce n'est pas parce que tu pleures que tu n'es pas un bon soldat. Je trouve même que c'est bien que tu montres ce que tu ressens. Après tout, est-ce que tu ne dis pas toujours que ce sont tes sentiments qui font ta force ?

- Si… si… c'est vrai… admit la jeune fille en un sourire triste. Et je jure que je ferais tout pour le retrouver.

- Et moi je jure que je ferais tout pour t'aider !

Elle le regarda, en souriant, un peu étonnée tout de même mais au moins, maintenant, elle savait que Wufei le ferait puisque l'honneur et la justice sont tout pour lui et s'il jure quelque chose, il le fait.

- Merci Wufei… Mais tu n'étais pas venu pour entendre mes larmoiement alors qu'est-ce que tu voulais me dire ?

- Je… en fait, c'est compliqué à dire…

- Wufei Chang qui ne trouve pas ses mots… C'est vraiment une première.

- Hermione ! s'exclama-t-il.

- Désolée… Tu sais, tu peux tout me dire, il faut pas te gêner.

- Ouais… tu sais lorsque tu t'est faite enlevée, enfin, quand on a retrouver la salle vide alors que tu étais censée être à l'intérieur, j'ai ressentit quelque chose… quelque chose que je n'avais jamais ressentit avant… Je… je ne sais pas vraiment ce que c'étais mais j'ai eu peur… vraiment peur…

- Wufei… arrêta la jeune fille en posant une main sur le bras du garçon qui avait baisser la tête, ne pouvant pas la regarder en face.

- Hermione laisse-moi finir s'il te plait… A ce moment là, j'ai réalisé que j'avais vraiment peur de te perdre… Je ne l'aurais pas supporter et j'ai eu tout le temps nécessaire pour réfléchir pendant les quelques jours où tu n'étais pas là… et j'en suis venu à me dire que… enfin que peut-être… je pouvais ressentir pour toi quelque chose d'autre que ce que je ressens pour les autres… enfin, je suis sûr que je ressens pour toi autre chose que pour les autres mais… enfin je ne suis pas très doué pour les sentiments et encore moins pour… pour les exprimer alors je vais te le dire comme cela et… et ben voilà, Hermione je… je crois que je suis amoureux de toi…

Le jeune homme n'avait pas relevé les yeux depuis le début de sa tirade et il redoutait de voir le visage de la jeune femme, pourtant souriant maintenant, puisqu'il pensait qu'elle ne ressentait pour lui que de l'amitié et qu'elle risquerait d'être vraiment mal à l'aise en pensant que un de ses meilleurs ami était amoureux d'elle.

Hermione releva le menton de Wufei et, alors qu'il ne levait toujours pas les yeux sur elle, elle s'approcha doucement de lui et posa délicatement ses lèvres sur celles du jeune homme.

Celui-ci ne réagit pas tout de suite, trop étonné pour le faire, mais il ne tarda pas à répondre au baiser qu'ils rompirent au bout de quelques secondes.

- Tu vois, ce n'étais pas si terrible que cela de le dire et ne t'en fait pas, tes sentiments sont partagés.

Wufei lui sourit et prit la jeune fille dans ses bras, alors que celle-ci se blottissait tout contre lui.

- Tu sais que tu devrais rentrer chez les Serpentards ?

- Je sais..

Mais il ne bougeait pas et les deux adolescents finirent par s'endormir tout les deux dans cette position là pour n'être réveillé qu'au petit matin.