Chapitre 19
Heero était toujours au côté de Duo lorsque celui-ci commença gentiment à émerger du sommeil pour son plus grand bonheur.
- Salut Duo, lui murmura Heero lorsque celui-ci fut à peu près réveiller. Comment est-ce que tu te sens ?
- Je dois être entrain d'halluciner, tu n'es pas dans ton état normal !
- Baka !
- A non, en fait, c'est bien toi. Pour répondre à ta question, je me suis déjà senti mieux, mais ça peut aller. Oh non ! par pitié, dis-moi que ce n'est pas l'infirmerie !
- Hn… si
- Ah ! Il faut que je sorte d'ici tout de suite ! s'exclama-t-il en se relevant, ou plutôt en essayant de se relever parce que Heero le replaqua contre le lit.
- Heero ?
- Sally et Madame Pomfresh disent que tu dois rester couché quelque jours.
- Mais je vais faire quoi moi ? Je vais m'ennuyer ! Y'a même pas de télé !
- Je vais rester avec toi.
- Pardon ? Toi, tu vas rester ? s'étonna Duo.
- Bien sûr.
- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Rien.
- Si, si…
Il se redressa sans que Heero ne puisse l'en empêcher et il posa sa main sur le front de son ami, les sourcils froncés.
- Non, pourtant tu n'as pas de fièvre. Tu n'as pas reçu un coup sur la tête, au moins ?
- Non.
- Ben alors, j'ai pas d'explication logique.
- A quoi ?
Heero commençait vraiment à se demander à quoi pensait Duo.
- Ton comportement. Pourquoi est-ce que tu te préoccupe de moi ? Je veux dire, on est pas en mission alors je ne risque pas de faire échouer quoi que ce soit.
Heero ressentit un pincement au cœur en entendant ses paroles : oh, bien sûr, il savait que Duo ne voulait pas le blesser mais cela lui faisait prendre conscience de l'horreur de son comportement avec l'Américain depuis qu'il le connaissait il ne s'était jamais soucié de lui sauf lorsque la réussite d'une mission était mise en péril.
- Je vais te laisser, dit-il précipitamment, de peur que sa voix ne le trahisse.
Ensuite, il sortit en vitesse sans accorder un regard de plus au natté qui n'y comprenait vraiment plus rien.
- Eh ! Heero ! Attends ! Mais qu'est-ce qui lui prend ?
C'est à ce moment là que Hermione et Wufei firent irruption dans la pièce, maintenant que l'infirmière les avait autorisé à leur rendre visite, bien qu'elle ne sache pas encore qu'il était réveillé.
- Salut Duo ! on peut savoir ce qui s'est passé. Heero est sortit plutôt… rapidement.
- Bah ! Je sais pas vraiment ce qu'il lui a prit mais bon…. Et vous deux ?
- Nous deux ? répéta Wufei. Qu'est-ce que tu veux dire par là, Maxwell ?
- Je suis sûr de savoir ce que vous avez fait avant de venir. Ça ce voit dans vos yeux !
Le sourire de Duo s'accentua lorsqu'il vit le visage de Wufei prendre une belle teinte rouge alors que Hermione se contenta de lui tirer la langue, ayant vraiment l'habitude des insinuations douteuses de son petit frère.
- Quoi qu'il en soit, vous avez ma bénédiction. Mais je te jure que si tu la fait souffrir, Wuffy, je te lance Shinigami au trousse.
- C'est Wufei, Maxwell, Wu-Fei !
- Et t'en fait pas Duo, s'il me fait souffrir, ce sera à la petite sœur de Shinigami qu'il aura à faire. Maintenant, si on en revenait à toi. Ça va ?
- J'ai l'impression d'être passé sous un rouleau compresseur, mais à part cela, ça peut aller…. Il faut dire que j'ai eu un réveil des plus agréable avec Hee-Chan à mes côtés. Et pas muet comme une carpe, pour une fois.
- C'est clair qu'il s'est vraiment fait du soucis pour toi…
- C'est vrai ? Hee-Chan s'est inquiété pour moi ? MON Hee-Chan ?
- TON Hee-Chan ? répéta Wufei, amusé, bien décidé à rendre à Duo la monnaie de sa pièce, ce qui marcha puisque, réalisant son erreur, il se sentit rougir. Quoi qu'il en soit, continua le chinois après un moment. Tu aurais dû entendre comme il a gueulé sur J quand il a dit qu'on ne devait pas te secourir.
- Et comment à réagi J.
- Mal, commenta Hermione. Mais je lui ai fait passé l'envie de vouloir engueuler, Heero.
- Je comprend pas pourquoi il s'est fait autant de souci, de toute façon, ça n'aurait pas fait échouer une mission.
- Tu ne comprend pas ? répéta doucement Hermione. Pourquoi est-ce que toi, tu prends des risques pour secourir l'un de nous ?
- Parce que vous êtes mes amis et que cela me ferait mal de vous perdre…
- Alors, pourquoi est-ce que ce ne serait pas la même chose pour Yuy, répliqua Wufei.
- Ça lui aurait fait mal de me perdre ?
- Plus que tu ne le crois Duo… beaucoup plus que tu ne le crois…
Les paroles de sa petite sœur remplirent de bonheur le cours de Duo : peut-être que finalement, Heero partageait ses sentiments ? cette fois-ci, s'était décidé, il prendrait son courage à deux mains et irais lui dire ce qu'il ressentait pour lui ! Enfin, dès qu'il pourra quitter cette infirmerie !
Les trois jeunes discutèrent encore un moment puis l'infirmière entra dans la pièce et commença à examiner Duo aussitôt qu'elle vit qu'il était réveillé Sally n'était pas là pour l'instant et de toute façon, ses blessures avaient été faites de façon magique.
Une fois qu'elle eut fini, elle fit son diagnostique.
- Vous devez encore rester à l'infirmerie un jour ou deux, mais il n'y aura aucune séquelle.
- Je dois partir tout de suite d'ici ! fit Duo, d'un air décidé.
- Je ne peux pas vous autoriser à le faire, vous pourriez être pris de malaise.
- Je m'en fiche ! Il faut que je parle à Heero !
Wufei et Hermione se regardèrent Duo n'allait pas en démordre avant que l'infirmière ne finissent par céder.
- Vous lui parlerez quand vous sortirez, jeune homme. Ce n'est pas si urgent !
- Bien sûr que ça l'est ! C'est toujours urgent quand vous voulez révéler vos sentiments à la personne que vous aimez !
Il ne se soucia même pas qu'il venait de dire qu'il aimait Heero devant trois personne et se dépêcha de sortir de l'infirmerie alors que l'infirmière, trop ébahie pour le suivre et le rappeler à l'ordre, restait planté au milieu de la pièce, Wufei et Hermione souriant à ses côtés.
- Il… il vient de dire qu'il aimait Heero ? égaya l'infirmière.
Apparemment, cela lui faisait un choc peut-être parce qu'ils étaient tous les deux des garçons.
- Ben quoi ? Vous ne l'aviez pas encore remarquer ? se moqua Hermione.
+++
Duo marchait d'un pas décidé dans le couloir, alors qu'il était encore en pyjama d'hôpital et se rendait en direction de la tour des Griffondors, puis, donnant le mot de passe à la grosse dame, il monta directement dans le dortoir où il était sûr de trouver Heero.
Et il avait raison Heero était étendu sur son lit, les yeux fixé sur le plafond, les deux bras croisé sous sa nuque et une jambe pliée, tout simplement kawai !
Duo ne fit pas de bruit et apparemment, le japonais devait vraiment être loin dans ses pensées pour ne pas le remarquer.
Lorsque l'Américain s'assit au bord du lit, Heero sursauta et se retourna vivement vers lui.
- Duo ! Je croyais que tu ne devais pas encore sortir.
- J'ai choqué l'infirmière et j'ai pris la poudre d'escampette ! rigola Duo. Hee-Chan, j'aimerais te dire quelque chose de très important.
Heero se retourna complètement vers le natté, tout en s'asseyant pour être à sa hauteur.
- Je t'écoute, Duo…
- Tu sais, quand j'étais enfermé dans cette cellule, que je connaissais, j'avais vraiment peur. J'étais sur L2, loin de Poudlard et je ne savais pas si vous pourriez me retrouver. Surtout que ce n'était même pas Oz qui me retenait mais Voldemort. Et même si vous pouviez savoir où j'étais, il y avait de gros risque à venir. Et puis, je me suis dit, que toi, toi tu étais capable de retrouver ma trace, toi tu étais capable de venir me chercher. Et puis, les tortures ont commencé et encore une fois, c'est à toi que je me suis raccrocher alors qu'il me faisait souffrir. Tu étais la seule chose qui me permettais de ne pas sombrer dans la folie…. Et puis, alors tu es arrivé et, au début j'ai pensé que c'était un rêve parce que cela faisait des jours que je m'imaginais cette scène. Mais après, tu as parlé et tu m'as rassuré et puis, y'avait aussi Hermione et j'ai compris que c'était vrai. Tu m'as sauvé la vie, Heero et pas seulement lorsque tu es venu me chercher. En fait, pendant toute la durée qu'a duré l'emprisonnement, tu m'a sauvé.
Il s'arrêta un moment et Heero savait qu'il aurait dû dire quelque chose mais il ne savait pas quoi tout ce que disait Duo lui faisait tellement de bien qu'il ne pouvait plus parlé.
- Et tu sais quoi, Heero, je sais pourquoi est-ce que rien que ta pensée ma permis de rester en vie. C'est parce que je ne voulais pas partir avant de t'avoir dit ce que je ressentais pour toi. En fait, ça fait longtemps que je voudrais te le dire mais je n'en ai jamais eu le courage mais, maintenant que je suis passé si près de la mort, je ne veux pas attendre plus longtemps…. I love you, Heero, I love you more than I've never loved in my life. (Je t'aime, Heero, je t'aime plus que je n'ai jamais aimé dans ma vie).
Heero ne pouvait pas croire ce qu'il entendait : Duo était amoureux de lui ! comment est-ce que cela pouvait être possible ? Lui qui ne s'était jamais soucié de lui, qui ne lui avait jamais rien dit de gentil avant ce jour là, qui lui donnait toujours des « baka » et « omea o koruso ».
Lentement, Heero rapprocha son visage de celui de son ami et frôla ses lèvres si doucement que Duo les sentit à peine.
- Ai Shiteru, Duo-kun.
Duo fit un immense sourire au japonais et prit l'initiative d'un second baisé beaucoup moins chaste.
