Bonjour bonjour !

Alors comment ca va ? Par chez moi, ça va toujours bien.

Ce chapitre est un poil plus long. J'espère qu'il vous plaira !

Merci aux reviewers ! Mille merci ! Je suis aux anges ! N'hésitez pas à me laisser d'autres reviews ! ça me motive monstre !

Quelques réponses aux reviewers (RAR)

Tyla: Tu es sure que ça va ? T'avais pas un peu trop bu ? :) J'espère que la suite te plaira. Et ce n'est pas une erreur pour Vernon, tu verra. J'ai besoin de lui pour le prochain chapitre. MOUhahahaha

Maria Potter: je vais déja finir cette fic et après on avisera :) Bonne suite !

Cc Johson : il y aura 6 chap. Bonne suite !

Charlie: en effet, et comme tu le verras dans ce chapitre, elle n'a pas que de l'humour à donner ;) Bonne suite !

Maryline: en effet, James risquerait de nous faire une crise. Pov'lui... Erin est fiancée à James alors ... Vernon, ah oui, lui, je sais pas quand m'est venue cette idée mais elle m'a fait bien marré alors, bonne suite !

Hermidark : en effet, je préfère pas trop essayer l'estomac dans la tête... aie ! Bonne suite !

Kaima: oui, pour le mariage, ca va pas être triste et Vernon sera pas très plotiquement correct mais tu verras BOnne suitee !

Merci encore à: Kimiko, Jade, Lea, brume, Cele, Alyssa, Mathilde, Anonymoua, Issis (en effet, le mariage va être marrant), Lolo, Mymy la Harpie et Fumsek 2

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Ad Vitam Aeternam

Troisième scène :

Jeu, Set et Match

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Tout était calme en ce matin du dix juillet. Comme toujours, le majestueux manoir de la famille Potter imposait sa suprématie sur la nature environnante. Dans le parc, des moineaux chantaient gaiement, des mésanges piaillaient furieusement... Dans le manoir, un elfe de maison s'affairait aux cuisines. Tout était en harmonie. Tout ? Non, pas exactement...

« Crétin ! Crétin ! Crétin ! » murmura James pour la centième fois de la matinée.

Il n'en revenait toujours pas. Mais qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Pourquoi avait-il embrassé Lily Evans ? Non, pas que cela ne lui avait pas plu, bien au contraire, mais pourquoi ses hormones avaient-elles repris le dessus ?

Pourquoi, après toutes ces années de cohabitation passive avec la gente féminine, avait-il fallu que Lily Evans, avec son visage d'ange et ses courbes parfaites, apparaisse dans sa vie ?

Durant toutes ces années, il avait stratégiquement évité toutes les approches féminines, il savait que dans sa vie, il n'y aurait jamais de place pour les sentiments et qu'il le veuille ou non, il était destiné à épouser Erin Farrel. C'est pourquoi, il avait soigneusement édifié des barrières autour de son cœur mais, en quelques secondes, Lily Evans avait fait fondre toutes ses défenses.

Car James l'avait compris. Il était, comme un parfait imbécile, tombé amoureux de cette fille. Il n'avait pas reconnu tout de suite les symptômes mais Remus (qui était lui aussi atteint de cette maladie) avait pris soin de lui les faire remarquer. Au début, James nia, réfuta, contesta, refusa de voir la vérité mais lorsque, dans le Poudlard Express, il l'avait embrassé. Tous les doutes s'étaient envolés.

Elle lui avait immédiatement plu ; l'alliance de ses yeux verts et de ses cheveux auburn créait un cocktail explosif qui l'avait totalement transporté. Sa timidité du premier jour l'avait attendri et sa personnalité déchaînée qu'elle avait révélée l'avait subjugué.

Il aimait Lily Evans, or il n'en avait pas le droit.

« Mais comment ai-je pu être aussi stupide ? Abruti ! » soupira James. Cela faisait maintenant plus de vingt minutes qu'il était sous la douche. Il devait être chez Sirius dans moins d'une heure, pour ensuite rejoindre Lily chez elle.

Il était évident que son père n'allait pas le laisser aller chez des moldus, James n'avait même pas essayé de négocier. C'est pourquoi, Sirius et lui avait monté un plan pour échapper à la surveillance d'Andrew Potter (fait qui était presque mission impossible). James avait fait croire au tyran qui lui servait de père qu'il allait passer la journée entière chez les Black. Dit comme ça, cela semblait facile. Mais Andrew Potter était un véritable détecteur de mensonge, capable de repérer le moindre tremblement suspect dans la voix ou le plus infime comportement douteux. De plus, il ne fallait en aucun cas que l'infâme tyran ait envie d'aller dire bonjour aux Black sans que James ne s'y trouve.

James soupira... c'était vraiment une mission impossible.

Le jeune homme quitta à regret le jet bienfaiteur d'eau chaude ; il s'essuya rapidement et retourna dans sa chambre, la serviette autour de la taille.

Il s'habilla rapidement, de façon tout à fait habituelle, pour ne pas éveiller les soupçons paternels et se contempla quelques instants devant son miroir immense. Comme l'item magique émit un sifflement approbateur, James jugea qu'il était prêt à revoir Lily.

Il descendit les escaliers de marbre en glissant sur la rambarde et se réceptionna avec souplesse au milieu du hall d'entrée. James était devenu excellent à ce petit jeu ; il le pratiquait depuis ses cinq ans pour faire enrager le paterfamilias.

Il ouvrit brusquement les portes de la salle à manger ; ses parents étaient déjà réveillés.

« Andrew. » dit James froidement en guise de salut pour son père qui hocha simplement de la tête sans même quitter son journal des yeux.

Mais James resta indifférent, il était habitué. Son père ne l'avait serré qu'une seule fois dans ses bras, et c'était le jour de sa naissance. Il se dirigea vers sa mère et lui déposa un baiser sur la joue. Puis, il s'assit au bout de la table et mangea en silence.

Un quart d'heure plus tard, s'apercevant d'un retard imminent, James se releva, sourit à sa mère et se dirigea vers la cheminée.

« Et où comptes-tu aller ainsi, jeune homme ? » demanda Andrew en abandonnant sa tasse de thé.

« Chez Sirius, Andrew, pour la journée. Sa majesté mon père aurait-elle déjà oublié ? » demanda James sans dissimuler une pointe d'ironie.

Son père le détailla minutieusement, James ne cilla pas. Après quelques instants d'examen rigoureux, Andrew hocha de la tête et James, sans attendre, empoigna un peu de poudre verte et disparut dans la cheminée.

James se réceptionna en catastrophe sur le sol du salon des Black. Sirius l'attendait, adossé contre un mur.

« Tu es en retard. » constata-t-il.

« Je sais. » répliqua simplement James, en époussetant sa robe de sorcier d'un air digne, « Comment va-t-on chez Lily ? »

« Avec la poudre de cheminette. Mon père s'est arrangé pour connecter la cheminée de Lily. » expliqua Sirius.

James acquiesça et son ami s'empara d'une poignée de poudre verte pour disparaître après avoir crié : « Chez Lily Evans. »

James fit de même et il vit défiler les cheminées toutes plus différentes les unes que les autres. Quand il arriva enfin à destination, il se fit propulser hors de la cheminée, contre quelqu'un qui se trouvait justement devant cette dernière.

« Bonjour Lily. » salua James avant de déposer un doux baiser dans le cou de la fille qui était étendue en dessous de lui.

Décidément, le sort s'acharnait sur eux. Mais James ne trouvait pas cette position gênante, bien au contraire.

Calme, James. Pense à McGonagall en bikini ! Le professeur McGonagall en bikini !

James s'était rendu compte qu'imaginer leur cher professeur de métamorphose en maillot de bain refroidissait efficacement ses hormones de jeune homme.

« James, arrête. Ma mère pourrait arriver à n'importe quel instant. » prévint Lily en essayant de le repousser.

Mais James ne l'entendait pas ainsi, la situation était bien trop tentante. C'est pourquoi, il l'embrassa tendrement. Il sentit Lily se détendre et répondre lentement à son baiser.

Gagné ! Evans : 0, Potter : 1

« Bonjour, James. » dit Lily en souriant.

Le jeune homme lui sourit en retour et se releva en entraînant Lily avec lui. Soudain, quelqu'un se racla la gorge et James se rappela que Sirius était toujours dans la pièce.

Lily et James lui lancèrent un regard plein de sous-entendus.

« D'accord ! » s'exclama Sirius, « je ne dis rien ! »

La porte s'ouvrit et une femme de la quarantaine fit son apparition en disant : « Lily ! Tu ne me présentes pas ? »

Le sourire de la jeune fille s'évanouit immédiatement et elle s'exécuta d'une voix morne : « Sirius, James, voici ma mère... »

« Mais appelez-moi Kathleen ! » s'exclama-t-elle avec un sourire digne des pubs pour dentifrice.

« On sera dans ma chambre. Bonne journée. » dit Lily en se dirigeant vers la porte.

« Mais...» tenta Mme. Evans.

« Il n'y a pas de mais. Ne t'avise pas de venir me déranger. » rétorqua Lily en quittant la pièce d'un pas vif.

James et Sirius échangèrent un regard gêné et d'un commun accord, suivirent Lily au pas de course.

James n'avait jamais vu une maison aussi étrange. Les images et les photographies étaient figées, l'horloge se contentait d'indiquer l'heure, les miroirs ne faisaient pas de commentaires bien cinglants. Tout était trop statique au goût de James.

La chambre de Lily était aussi décidément très étrange. Plusieurs objets attirèrent particulièrement l'attention de James : par exemple, contre le mur, près de la porte, il y avait un carré en plastique avec un sorte de bouton dessus. James se demandait bien à quoi pouvait servir cette chose.

Remus, Carolin et Peter étaient déjà présents et étudiaient eux aussi avec un grand intérêt la pièce.

« Bon, si je vous ai réuni aujourd'hui, ce n'est pas par gaîté de cœur. » déclara Lily.

Tous les sourires s'évanouirent.

« C'est plutôt pour vous empêcher de gâcher un mariage auquel vous vous êtes invités, délibérément. D'ailleurs, j'espère que vous allez le regretter. » ajouta-t-elle avec une pointe de sarcasme.

Lily paraissait furieuse mais James se mit à penser que ça n'atténuait en rien sa beauté.

« Donc, il va falloir m'écouter attentivement si vous voulez assister à ce maudit mariage ! » s'exclama Lily.

James échangea un regard coupable avec Sirius. Peut-être était-ce une mauvaise idée de se mêler de la vie de Lily. Après tout, cela ne regardait que sa famille.

« Fleurette, tu sais... si tu ne veux pas, on ne vient pas. On ne veut pas s'imposer. » dit maladroitement Carolin.

« Non, non. Je suis contente que vous veniez. » souffla Lily, « c'est ce mariage qui me dégoûte. »

James serra les poings pour s'empêcher d'aller prendre Lily dans ses bras.

« En plus, ce Vernon Dursley n'est qu'une espèce de gros porc. Il n'aime pas ma mère ! Il ne l'épouse que pour l'argent ! Mais ma mère est aveugle » ajouta Lily en retenant des larmes.

James serra les dents pour ne pas partir dépecer cette crapule sur-le-champ.

Un silence pesant s'installa. James était partagé entre l'envie d'aller consoler Lily et d'aller s'occuper de ce Dursley. En plus, il avait une crampe à la mâchoire à force de serrer les dents.

« Bon, on n'avance pas ! » s'exclama Lily, les yeux encore brillants, « je vais faire de vous des moldus exemplaires ! »

Si Andrew Potter avait entendu cette phrase, il aurait fait un infarctus. Dommage...

James passa les deux heures qui suivirent à boire les paroles de Lily. Elle leur parla des sujets à ne pas aborder, (James faillit s'étrangler lorsqu'il comprit qu'il ne pourrait pas parler de Quidditch pendant plus d'une soirée) et des mots à bannir de leur vocabulaire comme moldu, potion, attrapeur ou encore sort, baguette, poudre de cheminette, sans oublier Poudlard, licorne, vif d'or, en passant bien entendu par magie et sorcier. Elle leur expliqua que pendant ces quelques heures, ils allaient devoir oublier leur baguette magique et ne compter que sur eux-mêmes. Peter, à ces mots, pâlit fortement.

James, de son côté, se régalait. Il pouvait observer Lily à sa guise. Tout en écoutant, il étudiait attentivement ses moindres manies. Il remarqua qu'elle passait sa main dans ses cheveux lorsqu'elle riait et qu'elle roulait des yeux quand elle était gênée ou agacée.

Plusieurs fois durant la matinée, leurs regards se croisèrent et plus les yeux de Lily s'attardaient sur James, moins il savait combien de temps il résisterait à l'envie de lui sauter dessus pour l'embrasser (et plus, si affinités).

Calme, James. McGonagall en bikini ! Le professeur McGonagall en bikini !

Lily leur expliqua les fonctionnements de plusieurs systèmes très communs chez les moldus comme le téléphone ou encore l'électricité. James apprit alors que l'objet de toutes ses interrogations précédentes étaient en fait un intérouptor... non un interrupteur qui servait à activer et désactiver la lumière.

Alors que Lily allait recommencer son exposé, quelqu'un frappa trois coups timides contre la porte. Une seconde plus tard, une tête de jeune femme apparut en disant : « Lily, nous passons à table. »

Et la fille que James qualifia de maigre voire squelettique repartit aussi vite qu'elle était apparut.

« Bon, essayez de paraître normaux. » déclara Lily en ouvrant la marche vers ce qui devait faire office de salle à manger.

Ils entrèrent alors dans une salle aux dimensions très respectables quoiqu'elles n'égalaient en rien celles du manoir Potter et s'installèrent autour de la table.

Et arrivé ici, pour la première fois de sa vie et malheureusement pas la dernière, James vit Pétunia Evans dans toute sa... « splendeur ». Avec sa peau d'une blancheur cadavérique et ses os saillants, la sœur de Lily s'assit en face de lui. James se surprit à se demander comment Lily pouvait être la sœur de cette... cette femme.

Mais le coup fatal lui fut asséné lorsque Vernon Dursley fit son apparition. Avec sa carrure qui aurait pu se confondre avec celle d'un demi géant dans la largeur, son regard vicieux et sa moustache trop broussailleuse, Vernon ressemblait à s'y méprendre à un ours serré dans un costard.

James retint de justesse un éclat de rire.

« Carolin, Maraudeurs, je vous présente Vernon et ma sœur, Pétunia. » déclara Lily sans enthousiasme.

James reçut en guise de salut un regard aguicheur de la part de Pétunia et là, il ne réussit pas à retenir un éclat de rire, qu'il camoufla assez piteusement en quinte de toux.

Lorsqu'ils furent tous installés, les plats servis et les assiettes convenablement remplies, James reçut en représailles de son rire un bon de coup de pied venant de Lily. Le jeune homme se contenta de lui lancer un regard charmeur qui ne la laissa pas indifférente.

James, dont l'estomac commençait à furieusement grogner, empoigna sa fourchette, prêt à s'attaquer à son assiette lorsqu'il reçut un deuxième coup de pied de Lily.

Tournant la tête vers elle, il s'aperçut qu'elle était secouée par un rire silencieux, les mains jointes, comme tout le reste de la table.

James se sentit rougir, posa le plus silencieusement possible sa fourchette et imita les autres avec un air innocent peint sur le visage.

« Qu'est-ce qui se passe ? » demanda James du coin des lèvres.

« C'est la prière quotidienne. On remercie le ciel de nous donner à manger et tout le tralala. » murmura Lily, après avoir calmé son rire.

James haussa un sourcil. Vraiment les moldus étaient étranges. « Et ça sert à quoi ? » susurra James.

« A rien, mais c'est ma mère qui est assez portée sur la religion et les coutumes, alors on obéit et on se tait. » expliqua Lily.

« Bien ! Bon appétit ! » s'écria soudainement la mère de Lily faisant sursauter la moitié de la table.

Le repas se passa tranquillement, peut-être un peu trop aux yeux de James qui le trouva interminable. Le jeune homme fut incroyablement soulagé de voir les plats principaux s'en aller mais quand il vit les desserts s'approcher, il eut envie de disparaître sous la table.

C'est avec le cœur et surtout l'estomac lourd que James se servit une part de gâteau en sentant pour la centième fois du repas les yeux de Pétunia sur lui.

« Pourrais-tu demander à ta très chère sœur d'arrêter de me fixer comme un morceau de viande ? » implora James à voix basse.

Lily rit doucement et dit avec un sourire mauvais : « Je lui en toucherai un mot... Mais d'un côté, je ne peux que la comprendre. »

« Me feriez-vous des avances, Miss Evans ? » demanda James avec un sourire.

« Ca se pourrait... » murmura Lily en laissant sa main droite vagabonder le long de la cuisse du jeune homme.

McGonagall en bikini ! McGonagall en bikini ! pensa James fermement en fixant sa part de dessert.

Pour être sûr de rester concentré, James enfourna un morceau de gâteau dans sa bouche et se mit à mâcher consciencieusement pour éviter que ses pensées n'aillent flâner vers des images trop frivoles.

Mais tous ses efforts furent réduits à néant lorsqu'il sentit Lily lui faire du pied.

McGonagall en bikini ! McGonagall en bikini ! hurla James à son imagination qui voulait prendre son indépendance vers des landes inconnues.

D'accord. Evans égalise... un point partout.

Lily et sa mère se levèrent pratiquement simultanément et commencèrent à débarrasser la table. James, bien décidé à ne pas se laisser battre sur le terrain de la séduction, se leva à son tour et dit : « Laissez, Mme Evans, je vais le faire... »

Kathleen le remercia par un sourire à fait pâlir d'envie Miss Angleterre et James emboîta le pas à Lily, les bras chargés de vaisselle.

« Quel gentleman ! » constata Lily en mettant les assiettes et les verres dans une drôle de machine.

« Je sais, merci. » dit-il d'un ton faussement suffisant. « Hum, Lily, qu'est-ce que c'est ? »

« Ca, » répondit Lily en pointant la machine, « c'est un lave-vaisselle et comme son nom l'indique cela sert à laver la vaisselle. Et ceci ainsi que ça, » ajouta-t-elle en fourrant deux choses dans les mains du jeune homme, « ce sont du produit pour la vaisselle et une éponge. Allez, hop. Travaille ! »

James sourit. Oh, oui, il aimait cette fille.

Et sans attendre, il s'attela assidûment à sa tâche. Si son père, Andrew Christopher Potter, troisième du nom, l'avait aperçu à ce moment précis, il aurait fait une rupture d'anévrisme.

Encore dommage...

« Et bien... Un irréprochable gentleman qui obéit sans sourciller et en plus, qui se trouve être un joli jeune homme. Vous ferez un parfait homme à marier, Monsieur Potter. » déclara Lily dans son oreille.

James se retourna et attrapa Lily par la taille, ne se souciant pas le moins du monde de ses mains pleines de mousse.

« Vraiment ? » demanda James d'une voix douce en déposant une lignée de baisers le long de son cou.

Lily se contenta d'acquiescer et James s'empara de ses lèvres. Il sentit Lily essayer de le repousser, après tout, sa famille était dans la pièce d'à côté, sûrement en train de bombarder de questions les quatre sorciers qui étaient encore avec eux, mais bien vite elle abandonna son combat.

Gagné ! Evans : 1, Potter : 2

Personne ne vit passer l'après-midi. Lily leur expliqua le déroulement d'un mariage moldu, explication qui fut ponctuée par d'innombrables fous rires. James ne put s'empêcher de trouver les coutumes moldues désuètes et terriblement excentriques. Avec toutes ces fleurs et ces paillettes, cela ressemblait plus à un spectacle qu'à un engagement.

Malheureusement, l'heure du retour arriva elle aussi rapidement. James ne pouvait pas se résoudre à retourner chez lui. Mais avait-il vraiment le choix ?

L'horloge du hall sonna l'heure fatidique. James soupira.

« Déjà ? » s'étonna tristement Carolin, « et bien, à demain Lily. »

« Merci d'avoir gaspillé ton temps avec nous. » plaisanta Sirius.

Lily sourit gentiment et dit : « Vous trouverez la cheminée sans moi ? Je n'ai aucune envie de descendre pour me retrouver face à face avec la traîtresse... »

Tous acquiescèrent et sortirent de la chambre à regret. Remus sifflota la marche funèbre alors qu'ils descendaient les escaliers, James trouva cet air bien approprié au moment. Tous se sentaient un peu coupable de laisser Lily seule après avoir vu ce qu'elle devait endurer.

« Je te rejoins Sirius, j'ai oublié quelque chose. » déclara James sur un coup de tête. Il grimpa les escaliers en courant et gagna rapidement la chambre de Lily.

Il ouvrit la porte tout doucement et la vit, allongée sur son lit les mains sur les yeux. James s'approcha à pas de loup et se jeta littéralement sur la jeune fille, la faisant sursauter efficacement.

« J'avais oublié de te dire au revoir convenablement. » avoua James sur un ton coupable, faisant sourire Lily.

Le jeune homme lui fit alors ses adieux de la meilleure façon dont elle pouvait rêver.

C'est seulement quelques minutes plus tard que James quitta la chambre pour rejoindre Sirius, laissant une Lily le souffle coupé.

James Potter, vainqueur par K.O. !

James dormit comme un loir cette nuit-là, la première fois depuis bien des semaines.

Comme chaque matin depuis des années, il alla se doucher, se prépara et alla déjeuner, dans la joie et la bonne humeur, avec ses parents.

Ce fut certes avec un certain soulagement qu'après un quart d'heure d'interrogatoire paternel, il put partir chez Sirius qui l'attendait à nouveau adossé contre un mur.

« Tu es encore en retard. » constata-t-il.

« Va dire ça à mon père... » répliqua James.

« Non merci, plutôt mourir que de me confronter à Andrew Potter. » s'exclama Sirius, « Allez, on y va. »

Quelques secondes plus tard, merci à la poudre de cheminette, ils se retrouvèrent dans le salon des Evans, où Lily les attendait.

« Vous êtes les premiers, tiens. » dit-elle en tendant une pile de vêtements à Sirius. « La salle de bain est au fond du couloir, à droite. »

Sirius, qui comme James, avait compris qu'il ne fallait pas discuter les ordres de Lily, s'exécuta sans sourciller.

« Et ceux-ci, c'est pour toi. » ajouta-t-elle en tendant une autre pile d'habits à James. « Je t'accompagnerai bien pour être sûre que tu arrives à te changer mais je dois attendre les autres... »

« Dommage... » murmura James avant de l'embrasser tendrement. « Et je peux savoir pourquoi nous devons nous changer ? »

« C'est simple, je vais vous faire découvrir le monde moldu aujourd'hui. » déclara Lily.

« Quel programme. » constata James en déposant un dernier baiser sur le dos de sa main.

Il lui sourit une dernière fois et se dirigea vers la salle de bain, sans qu'un petit air rêveur ne quitte son visage. Oh, oui, il aimait vraiment cette fille.

Cette journée fut la plus étrange de toute son existence aux yeux de James. Tout le surprenait en commençant par l'habillement étrange des gens, les curieuses machines et engins à chaque coin de rue et de maison, même les habitudes des gens l'étonnaient. Mais James était sûr d'une chose, c'est que les sorciers qui vantaient leur supériorité, se trompaient complètement. Car si les moldus n'avaient pas la magie, ils avaient la technologie !

Le fait d'être habillé en moldu, de se comporter en moldu avait ouvert à James la perception d'un mot qui lui était alors encore inconnu : la liberté. Quand il s'était assis dans un cinéma londonien à côté de Lily, il ne faisait plus parti du monde magique, il n'était plus le seul héritier d'une longue lignée de sorciers. Il était simplement un jeune homme de 17 ans en train de regarder un film, à côté de la plus belle fille d'Angleterre.

Mais lorsqu'ils retournèrent chez Lily, le retour à la réalité fut très rude... Car lorsqu'ils entrèrent dans le salon pour rejoindre la cheminée qui les ramènerait chez eux, quelqu'un les attendait déjà.

Le sang de James sembla se glacer dans ses veines, par réflexe, il resserra la main de Lily et dit en essayant de garder la tête froide : « Andrew, quelle bonne surprise. »

La seule chose qui aurait pu sauver James aurait été de courir, courir très vite.

« James, je suis content de te voir moi aussi. Kathleen m'a gentiment offert un thé, pour t'attendre. » dit Andrew avec un rictus en désignant la mère de Lily, « mais je ne savais pas que les Black avaient autant changé. »

« Ma foi, Andrew Potter ne sait pas toujours tout. » rétorqua James.

L'homme leva un sourcil et dit : « James et tes manières ? Qui est donc cette ravissante jeune fille ? »

« Je crois que nous devrions rentrer, Andrew. Il se fait tard. » proposa James qui n'avait aucune envie de mêler Lily à cette histoire.

« James, tu n'as pas répondu à ma question. » constata Andrew la voix glaciale pourtant très douce.

« Je sais, Andrew. » répliqua James tranquillement.

Le père et le fils s'affrontèrent du regard. Personne dans le salon n'osait même respirer mais Peter éternua.

Le père cilla et se retourna pour dire d'une voix mielleuse : « Merci, Kathleen. Ce thé était vraiment exquis. »

« Je t'enverrai un hibou, Fleurette. » murmura James en donnant un dernier baiser sur la main de Lily, tel le gentleman, profitant de l'instant d'inattention du tyran.

« Nous rentrons, James. » ordonna Andrew en posant une main sur l'épaule du jeune homme.

Avant que son père ne transplane, James sourit une dernière fois à Lily.

Il savait très bien ce qui l'attendait. Son père devait être dans une colère noire car selon lui, James venait de déshonorer la famille en sympathisant avec des moldus ! En plus, il s'était ridiculisé en portant ces habits grotesques. Il était un Potter et un Potter digne de ce nom ne fréquente que des sorciers de sang pur ! Il n'était pas question qu'il revoit Lily Evans !

Mais James ne l'entendait pas du tout comme ça. Personne n'allait l'empêcher de revoir Lily. Personne.

Avec un soupçon d'appréhension, il sentit ses pieds atterrir sur le sol froid du manoir Potter. Sans attendre, il s'apprêta à regagner sa chambre mais son père lui tenait toujours fermement l'épaule.

James ne vit pas la gifle partir mais par contre, il la sentit très bien arriver.

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- Fin de la troisième session –

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ALors ca va a plu ?

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Ca vous prendre trois minutes au maximum !

MErci et à bientot !