Bonjour bonjour !
De un : désolée et tout le tralala . Mes changements ont tardé et ne sont pas encore finis. Mais bon, c'est la vie et vous y pouvez pas grand chose.
De deux : joyeux noël
De trois : Merci beaucoup pour toutes vos reviews ! Merci !
Amusez-vous bien !
(Si vous le pouvez téléchargez la musique Sea sex and sun de Gainsbourg... ca met l'ambiance... mdr)
:::::::::
Ad Vitam Aeternam
Cinquième scène :
Sea, Sex and Sun
:::::::::
Le soleil, au zénith, brillait, sans aucun nuage pour l'en dissuader. La plage était plutôt tranquille, la vie était rythmée par le bruit régulier des vagues et les cris des enfants qui jouaient au bord de l'eau, sous l'œil attentif de leurs parents.
Dans un coin plus reculé de la plage, un groupe d'adolescents riaient, discutaient ou simplement bronzaient au soleil...
Lily sentait le soleil enflammer lentement sa peau. Cela devait faire plus de deux heures qu'elle était étendue là, elle ne savait plus exactement. Le livre qu'elle avait commencé plus tôt dans l'après-midi était posé sur son visage pour la protéger des rayons du soleil. Elle entendait la discussion tantôt tranquille tantôt animée de Remus, Carolin et Sirius.
Parfois la mère de Remus venait leur apporter des boissons et un peu de nourriture. Elle paraissait vraiment heureuse de voir son fils avec des amis. Lily se demandait bien pourquoi, Remus était une personne très sympathique, pourquoi n'aurait-il aucun ami ?
Lily avait été enchantée de voir arriver l'invitation de Remus à venir passer une journée chez lui, au bord de la Manche. Sa mère était partie en voyage de noces avec Vernon il y a déjà une semaine et Lily s'ennuyait à mourir chez elle avec pour seule compagnie sa douce et tendre sœur, Pétunia.
Grâce au magicobus, le voyage avait été bien plus court que par des moyens moldus. Remus habitait une jolie maison avec ses parents au bord de la mer.
Mais, malgré ce cadre idyllique, le moral de Lily n'était pas au beau fixe, bien au contraire du soleil qui brillait sans relâche. Le seul contact qu'elle avait avec James était la correspondance par hibou, et cela ne suffisait vraiment pas. Elle avait besoin de plus, beaucoup plus. Elle avait secrètement espéré qu'il serait là et avait soigneusement caché sa déception quand elle avait constaté que ce n'était pas le cas.
Lily se sentait bien, elle aimait sentir le soleil chauffer sa peau, cela lui rappelait les baisers de James, comme un ersatz.
Soudain, Lily sentit picoter le creux de son bras. Satané moustique, comme si elle n'avait pas été déjà assez dévorée. D'un geste las, elle massa gentiment son bras.
Puis, sans aucun signe avant-coureur, Lily sentit un souffle chaud dans sa nuque. Intriguée, elle enleva le livre qui cachait son visage et se retrouva face à face avec les yeux rieurs de James.
Finalement, c'était vraiment un gros moustique.
« Alors, Lily, tu as bien dormi ? » demanda-t-il en riant.
Le cœur de Lily se mit à battre à toute pompe comme si elle venait de courir un marathon.
Sans réfléchir, elle se jeta sur le jeune homme, le plaquant efficacement contre le sable, puis dit : « Tu ne pourrais pas dire bonjour comme une personne normale ? »
« Je ne suis pas normal, Lily, je suis un sorcier. » avoua-t-il sur le ton de la confidence.
« Crétin... » murmura Lily avant de faire la chose qui lui avait le plus manquée pendant cette semaine.
Lily se laissa faire avec plaisir lorsque James la renversa à son tour sur le sable pour l'embrasser avec encore plus de ferveur sous les yeux soit réjouis, complètement perdus, ou abasourdis de Remus, Carolin et Sirius.
« Tu m'as manqué. » admit Lily en effleurant la joue de James du bout des doigts.
James se contenta de lui sourire.
« Excusez-moi ? » dit Carolin d'une voix timide.
« Oui ? » répondit James d'un air totalement innocent en s'asseyant à côté de Lily.
« Je crois qu'on a loupé un épisode... » déclara Carolin sur un ton complètement désemparé.
« En effet, nous avons visiblement loupé l'épisode où ils ont cessé d'être aveugles. » dit Remus avec un grand sourire, « je te l'avais dit, James. »
« Tu le savais ? Traître ! » s'écria Carolin en pointant Remus d'un air faussement outré.
Lily commença à rire, rapidement suivie par James. Mais, Sirius, de son côté, ne riait pas du tout.
« Est-ce que ça va, Sirius ? » demanda Lily.
« Non, pas vraiment. C'est terrible que vous soyez ensemble... » avoua-t-il d'un ton grave et sérieux.
« Pourquoi ? » insista Lily qui commençait réellement à s'inquiéter. Quand Sirius devenait grave et sérieux, cela ne présageait rien de bon. D'ailleurs, James s'était lui aussi tendu.
« Et bien, maintenant, je suis le seul célibataire ! » s'exclama-t-il sur un ton digne d'une tragédie grecque.
James poussa un soupir de soulagement.
« Tu m'oublies, Patmol ! Moi aussi, je suis délaissée par la gente féminine... » intervint une nouvelle voix.
« Queudver ! Mon sauveur ! Allez, viens, on va former un club pour célibataires endurcis. » déclara Sirius en faisant asseoir le dernier maraudeur à ses côtés.
A nouveau, tous éclatèrent de rire.
L'après-midi était déjà bien avancé ; la plage était pratiquement déserte. Lily était toujours étendue sur le sable mais cette fois dans les bras de James. Elle ne pouvait rêver de mieux, cette proximité lui procurait un calme absolu.
« Lily ? » demanda soudainement James.
La jeune fille se contenta de relever la tête vers lui.
« Sais-tu que cette tenue est totalement indécente ? » dit-il en souriant.
Lily regarda inutilement son maillot de bain puis répondit à voix basse : « Indécent parce que ce maillot en montre trop aux autres ? Ou parce qu'il ne t'en montre pas assez ? »
James fit semblant de réfléchir et dit : « Les deux, Miss Evans, les deux. »
Lily se mordit la lèvre inférieure et ajouta : « Il y a un peu trop de curieux pour que je puisse satisfaire vos désirs, Monsieur Potter. Je suis vraiment désolée. »
« Pas autant que moi... » avoua James avec un sourire, « mais d'un côté, cela me sauve. Sinon, j'aurais été dans l'obligation de m'imaginer notre cher camarade Rogue en tenue d'Adam pour calmer mes ardeurs, je ne tiens pas à devoir m'infliger ce supplice. »
« Quelle horreur ! » dit Lily en grimaçant.
James lui sourit et l'embrassa doucement.
Puis, Lily s'allongea tout contre lui et ferma les yeux alors qu'il caressait ses cheveux d'un geste lent. Elle finit par s'endormir, bercée par le rythme régulier des battements du cœur de James et protégée par sa chaleur.
Lily fut réveillée par des bruits de légères explosions. Elle en déduisit que ses trois amis s'étaient embarqués dans une bataille explosive, le dernier jeu sorcier sorti sur le marché qui était promis à un bel avenir.
Elle restait totalement immobile contre James, ses amis devaient sûrement penser qu'elle était encore endormie. Mais elle était tellement bien contre James qu'elle n'avait pas le courage de bouger.
Sans prévenir, une explosion un peu violente se fit entendre, signe caractéristique qu'un joueur venait de perdre.
« Encore perdu, Sirius » dit Remus.
« Remus, idiot de loup-garou, pourrais-je un jour te battre ? » soupira Sirius.
Lily sourit contre James, c'est vrai que Remus était absolument imbattable dans presque tous les jeux. Soudain, Lily fronça les sourcils. Loup-garou ?
« Sirius, ne plaisante pas avec ça. » avertit Carolin avant d'ajouter à voix basse : « Lily pourrait nous entendre. »
Entendre quoi ?
« Lily comprendrait, je crois qu'on pourrait lui dire. » dit Remus d'une voix douce.
« Bien sûr qu'elle comprendrait mais taisez-vous, vous allez finir par la réveiller. » gronda James à voix basse.
« Trop tard. » dit Lily en se redressant, déposant au baiser sur l'épaule de James au passage.
Remus, Sirius et Carolin échangèrent des regards gênés.
« Je vous l'avais dit... Mais on ne m'écoute jamais. » murmura James en feignant la tristesse.
« Alors ? » demanda Lily.
« Et bien… Nous n'avons pas été tout à fait honnêtes avec toi. » dit lentement Remus.
« Quoi ? Qu'est-ce que vous me cachez ? C'est quoi cette histoire de loup-garou ? » insista Lily.
« Hum… c'est-à-dire… » balbutia Remus.
« On en a, comme qui dirait, apprivoisé un. » avoua James avec un petit sourire en coin.
Lily leva un sourcil et regarda attentivement ses quatre amis qui tout à coup, semblèrent trouver un immense intérêt aux deux enfants qui construisaient un château de sable ou encore au coucher de soleil.
Puis lentement, les rouages encore embrumés du cerveau de Lily recommencèrent à marcher. Non, ce n'était pas possible. Remus ? Un loup-garou ?
« Impossible… » souffla Lily.
« On ne dirait pas, hein ? » dit Sirius en souriant.
« Je ne sais pas quoi dire, Remus. » murmura Lily.
« Il n'y a rien à dire, Fleurette. » déclara Remus avec un sourire.
« Incroyable… » murmura Lily.
« N'est-ce pas ? En fait, on cherchait un animal de compagnie bien particulier pour les maraudeurs...» commença James.
« Alors on a pensé au loup-garou. » continua Peter.
« Et comme il s'avérait par une totale et merveilleuse coïncidence que j'en étais un... » ajouta Remus.
« On l'a adopté ! » acheva Sirius avec un sourire.
« Vous êtes vraiment pas croyables. » soupira Lily.
« Attends, moi ça fait six ans que je les supporte ! Toi, ça ne fait que quelques mois !» s'écria Carolin sur le ton de la révélation.
« Tu nous blesses, là, petite Serdaigle. » avoua Sirius avec un regard de chien battu.
« Et les transformations, ce n'est pas trop terrible ? » demanda Lily timidement.
« Un temps, elle étaient horribles. Mais maintenant, ça va mieux.» répondit Remus avec un sourire un peu forcé.
« Comment est-ce possible ? » insista Lily.
Les maraudeurs se regardèrent et après un accord tacite, acquiescèrent. Lily fronça les sourcils, qu'allait-elle encore apprendre ?
« Ils m'accompagnent durant les pleines lunes. » déclara Remus.
« Nous sommes devenus des animagi. » ajouta James.
L'information mit un moment pour parvenir dans la partie analytique du cerveau de Lily. Et tout ce qu'elle put penser après avoir assimiler ces paroles fut : ils se moquent de moi.
« C'est ça, et mon nom est Godric Gryffondor. » railla Lily.
« La vache ! » s'exclama Sirius en venant s'asseoir à côté de Lily, « je l'avais toujours imaginé plus... moins... enfin, plus viril, moins féminin. Tu vois, un homme, un vrai ! Viril et tout ! Godric Gryffondor, c'est pas un nom de minet, ça ! »
Et tous éclatèrent de rire, sauf Lily.
« Non, mais ce n'est pas vrai ? » demanda-t-elle la voix tremblante.
« Bon, on va utiliser la manière radicale, alors. » dit Peter.
Un instant et un pop plus tard, un rat se tenait à la place de son ami. Les yeux émeraude de Lily voulurent sortir de leurs orbites tellement la surprise était grande. Non, elle devait être en plein rêve.
« Sirius, pince-moi. » dit-elle en tendant son bras à sa droite sans pour autant lâcher le rat des yeux.
Malheureusement, au lieu d'un pincement, Lily n'eut le droit qu'à un baiser très mouillé comme si un chien lui avait léché la main. Très lentement, elle tourna la tête et s'aperçut avec horreur, qu'un énorme chien noir la regardait, la langue pendante.
Le cœur de Lily commença à battre si fort qu'on aurait dit qu'il s'était mis à danser des claquettes dans sa cage thoracique.
Un rêve ! C'est un rêve !
Lily se leva brusquement et se jeta dans les bras de James. Mais au lieu de se serrer contre un torse bien formé et de pouvoir enrouler ses bras autour de son cou, elle ne rencontra qu'une chose très grande et très poilue.
Lily recula violemment de quelques pas et le cerf qu'elle avait tenu dans ses bras quelques instants auparavant se mit à bramer.
Et là, Lily s'évanouit.
Lily était étendue sur les couvertures de son lit. A travers les parois, elle pouvait entendre la musique de Pétunia résonner, sa sœur passait en boucle sa chanson préférée des Beatles, un groupe moldu très en vogue qui s'était séparé il y a quelques années. Bien que la chambre de Pétunia soit à l'autre bout de la maison, la musique était tellement forte que l'on pouvait pratiquement comprendre les dires du chanteur. C'était donc sur les paroles de « Revolution » que la nuit était tombée depuis quelques heures mais Lily n'arrivait pas à trouver le sommeil, peut-être la chaleur, ou encore était-elle trop excitée par sa nomination inattendue au poste de préfète en chef, ou bien un souper trop lourd, ou encore le fait que ses meilleurs amis soient des animagi depuis bientôt deux ans ! Cela faisait une semaine qu'elle était au courant et elle n'en revenait toujours pas.
C'était quand même incroyable, à quinze ans, ils avaient réussi un exploit que plusieurs sorciers d'âge mûr n'avaient jamais même osé envisager. Des animagi... Un cerf. Il n'y avait rien à dire. Cet animal allait à James parfaitement.
James, encore et toujours James ! Il était omniprésent dans ses pensées. Chaque chose qu'elle faisait, la ramenait automatiquement à lui. Elle ne pouvait pas passer devant un coiffeur sans penser à ses cheveux indomptables, elle ne mangerait plus jamais de la chasse, de peur d'avoir dans son assiette une selle de cerf. Et le pire de tout ! Elle ne pourrait plus jamais regardé Bambi du même œil ! Dire qu'elle adorait ce film moldu. Quel gâchis...
Trois petits coups retentirent. Lily leva un sourcil, depuis quand sa sœur frappait-elle à la porte ? Elle se leva péniblement et alla ouvrit la porte. Personne.
Légèrement intriguée, elle retourna se coucher. Jetant un coup d'œil à la fenêtre, elle aperçut James qui lui souriait.
Merveilleux, maintenant elle devenait folle, elle voyait des James partout.
A nouveau, trois petits coups. Lily tourna la tête vers la fenêtre. James était toujours là avec son éternel sourire en train de lui faire un signe.
Ce n'est pas vrai, il était vraiment à sa fenêtre.
Sautant sur ses pieds, elle courut ouvrir sa fenêtre et aida James à entrer dans sa chambre.
« Miss Evans, mes hommages. » dit-il en lui faisant un baisemain, après avoir posé son balai et sa cape d'invisibilité dans un recoin de la pièce.
« James, qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Lily à voix basse.
Bien qu'elle soit absolument ravie de le voir, Pétunia pouvait débarquer à tout moment. De plus, cela ne se faisait pas d'entrer chez les gens par la fenêtre sur un balai en pleine nuit.
« Merci, je vais bien. » déclara le jeune homme en ignorant totalement la question, « Et toi ? »
« Mais tu te rends compte de l'heure qu'il est ? » continua Lily, les lèvres pincées.
« Tu réfléchis trop, Lily. » avoua James en la prenant par la taille.
« Non, au contraire, c'est toi qui ne réfléchis pas assez. » corrigea-t-elle sèchement.
« Ces paroles me blessent... » murmura-t-il en faisant la moue.
« Oh, comment pourrais-je jamais me faire pardonner ? » s'écria Lily d'un ton tragique.
« J'ai ma petite idée. » susurra le jeune homme avec un sourire mauvais.
Lily espéra de toutes ses forces que Pétunia n'allait pas entrer lorsqu'elle sentit les lèvres de James effleurer doucement les siennes.
« Bonjour, James. Visiblement, tu as encore gagné à ce petit jeu-là. » murmura Lily en soupirant.
« Je suis imbattable dans beaucoup de domaines. » assura-t-il avec un clin d'œil.
« Et, tu as fait tout ce chemin pour venir me voir ? » demanda Lily.
James acquiesça et laissa son regard vagabonder dans la pièce jusqu'à ce qu'il tombe sur son badge de préfète.
« Tu es préfète ? » demanda-t-il abasourdi.
Lily acquiesça et dit : « Je sais que cela peut paraître bizarre mais McGonagall à jugé bon de me donner des responsabilités pour mieux m'intégrer. »
James sourit et déclara : « Et Dumbledore a jugé bon de me donner le rôle de préfet en chef pour essayer de calmer mes envies de créer des ennuis. »
« Félicitations, alors, partenaire. » dit-elle en souriant avant de l'embrasser tendrement.
Lily laissa toutes ses inquiétudes de côté. Au diable Pétunia et la morale...
« Est-ce que ta mère est là ? » demanda James, entre deux baisers.
« Non, Pétunia doit aller la chercher demain matin à l'aéroport, avec Vernon bien évidemment. » répondit-elle en enlevant délicatement la robe noire de James.
« Alors, cela nous laisse une bonne nuit ? » demanda James en allongeant Lily sur son lit.
« Une nuit entière. » assura Lily, en souriant.
A l'autre bout de la maison, Pétunia daigna enfin changer de disque. A la place de « Revolution », on put entendre « All you need is love ».
Le lendemain matin, pour la première fois de la semaine, Lily ne fut pas réveillée par sa sœur mais par de tendres baisers.
« Réveille-toi, ma Lily, il est déjà tard. » murmura James.
Lily s'étira légèrement. Elle avait extrêmement bien dormi, James lui faisait cet effet là. Elle ramena le drap sur elle et James puis réclama un autre baiser que James lui accorda volontiers.
« Bien dormi ? » demanda Lily d'une voix encore endormie.
« Pour la première fois depuis deux semaines, en effet. » répondit-il en souriant.
Soudain, quelques bruits se firent entendre au rez-de-chaussée.
« Tu as entendu ? » demanda James.
« Sûrement, Pétunia. Elle n'est pas très discrète, le matin. » confessa Lily en caressant lascivement les larges épaules du jeune homme.
« Arrête de faire ça tout de suite, où je vais devoir penser à Rogue. » avertit James avec un sourire.
« Mais, qui a dit qu'il faille que tu stoppes tes ardeurs ? » demanda Lily en riant.
James sourit d'avantage et plaqua gentiment Lily contre le matelas pour mieux l'embrasser.
La porte s'ouvrit à la volée et quelqu'un s'écria : « Debout Lily ! Maman est reve... OH MON DIEU ! Maman, viens voir ça !»
James se décolla brusquement et Lily vit décamper sa sœur, sûrement pour aller chercher sa mère.
« Merlin, je n'ai pas vu passé le temps. » murmura Lily, l'air affolé, « je vois de gros, gros problèmes en vue. »
Si sa mère voyait James, elle était bonne pour dire adieu à Poudlard et bonjour au couvent le plus proche.
« James, vite, ramasse tes habits et cache-toi sous la cape. » ordonna-t-elle.
« Et toi ? » demanda James.
« J'aviserai, vite ! » dit Lily.
James sauta du lit, ramassa rapidement ses habits qui avaient volé aux quatre coins de la chambre et au moment où il disparut sous sa cape, la porte s'ouvrit sous la face furieuse de Kathleen Evans Dursley.
« Où il est ? Où il est ? » hurla littéralement la mère de Lily.
« Mais qui ça ? » demanda Lily en serrant le drap autour de sa poitrine.
« Ton... ton amant ! Celui que Pétunia a vu ! Où il est ? Où est-ce que tu l'as caché ? » demanda-t-elle en ouvrant l'armoire.
« Mais, maman, je n'ai caché personne ! Il n'y a jamais eu de garçon, ici. » déclara Lily d'une voix tranquille.
Mais, Kathleen continua sa recherche méthodique de la chambre.
« Et depuis quand dors-tu totalement nue, chère sœur ? » demanda Pétunia d'un air hautain.
« C'est une bonne question, ça ! Alors, réponds ! » ordonna Kathleen après avoir regardé sous le lit de Lily.
« J'avais chaud, tout simplement. » mentit Lily.
La mère de Lily se précipita vers la fenêtre pour vérifier si quelqu'un se cachait derrière les rideaux.
« Et tu es vraiment seule ici ? » demanda Pétunia avec un sourire mauvais.
« Mais oui, seule. Complètement seule. » mentit Lily
« Et c'est alors qu'est-ce que c'est ? » hurla Pétunia, triomphante en brandissant le caleçon de James.
Lily se mordit la lèvre. Mauvais, très mauvais.
« Ce n'est pas un sous-vêtement de femme, ça. » constata Kathleen en tenant l'objet du bout des doigts.
« Non, et alors ? » demanda Lily d'une petite voix.
Les choses s'annonçaient mal.
« C'est un sous-vêtement d'homme. » continua Pétunia.
Elles s'annonçaient très mal.
« Oui... mais non ! Mais... et alors ?» tenta Lily, désespérée.
« Alors, il y a un homme ici ! Automatique ! » hurla Kathleen en menaçant Lily avec l'index.
« Non... mais... » balbutia Lily.
« Et ça ! Qu'est-ce que c'est, ça ? » s'égosilla Kathleen en attrapant un objet sur la table de nuit.
Oh, non, pas les lunettes de James. Pitié... pas ça... pria Lily intérieurement.
Kathleen montra les dites lunettes à Pétunia dont le visage se mit à rayonner quand elle hurla : « James Potter ! »
« Evidement qu'elles sont à James, pauvre idiote ! » rugit Lily en perdant tout son sang-froid, « tu l'as assez reluqué pour le connaître par cœur ! »
L'expression du visage de Kathleen passa de la fureur à l'outrage lorsqu'elle se remit à crier : « Comment as-tu pu ? Avec tout ce que je t'ai appris ! Cela n'avait pas d'importance pour toi ? Quelle honte ! Tu t'es déshonorée, ma fille ! Comment as-tu pu coucher avec ce type ! »
« Mais je l'aime, maman ! Tu peux comprendre ça ? Je l'aime ! » s'écria Lily.
Sa mère la regarda d'un air méprisant et dit : « Tu as dix-sept ans, petite sotte. Tu ne connais rien à l'amour ! »
« Parce que toi, tu t'y connais ?! » hurla Lily alors qu'une larme roulait sur sa joue, « tu crois assez connaître l'amour pour aller te jeter dans les bras du premier imbécile venu ! Comment as-tu pu faire ça à papa ? Tu ne devais pas l'aimer pour le remplacer aussi facilement ! »
Le silence tomba. Kathleen serra les poings et dit d'une voix glaciale : « Je ne te permets pas, Lily. Tu ne sortiras pas de cette chambre jusqu'à ce que tu te sois raisonnée et il n'est pas question que tu revoies ce James Potter. Et n'imagine même pas que je te laisse retourner dans cette école de fous.»
Sur ces paroles, Kathleen tourna les talons et quitta la chambre de sa fille d'un pas furieux.
Pétunia jaugea Lily du regard et avant de sortir, avec un petit sourire mesquin, elle ajouta simplement : « Na. »
Lily, incapable de retenir sa colère plus longtemps, attrapa son réveil et le jeta de toutes ses forces contre la porte puis enfouit sa tête dans ses genoux, pour laisser couler ses larmes.
James, enlevant la cape, se précipita vers elle et la prit dans ses bras. Lily passa ses bras autour de son cou et pleura doucement contre son épaule tandis que James la berçait doucement.
Après quelques minutes et de nombreux reniflements, Lily se dégagea de l'étreinte réconfortante de James et esquissa un faible sourire.
« Je suis désolé, Lily. Tout est de ma faute. Je n'aurais jamais dû venir. » murmura James en essuyant les dernières larmes de la jeune fille.
« Non, ce n'est pas ta faute, je ne regrette pas. Je ne peux pas regretter d'avoir passé la nuit avec toi. » avoua Lily, « c'est la vérité, James. Je t'aime vraiment. »
James lui sourit tendrement et l'embrassa avec douceur.
« Ne t'inquiète pas, même si je dois venir te chercher sur mon Nimbus, je t'amènerai avec moi à Poudlard. Foi de maraudeur.» ajouta-t-il en la serrant contre lui.
« James, je crois qu'on ferai mieux de se rhabiller. » dit Lily en souriant furtivement.
James acquiesça et s'exécuta sous l'œil attentif de Lily.
Non, elle ne pouvait pas regretter. Avec James, elle se sentait vraiment vivante. En plus, cela l'avait soulagé de pouvoir dire à sa mère ses quatre vérités qui lui pesaient depuis si longtemps sur le cœur.
Elle enfila rapidement son pantalon large et un t-shirt lorsqu'elle entendit des bruits de pas dans le couloir.
« James, sous la cape, vite ! » murmura-t-elle.
La porte s'ouvrit et Vernon entra.
« Quoi encore ? » demanda Lily avec insolence, « je ne suis pas assez punie ? Je dois encore te supporter, en prime ? »
« Du calme, Lily, ta mère m'envoie. » déclara Vernon.
« Ca ne fait pas de différence pour moi, sors d'ici. » ordonna Lily.
« Je t'avais prévenu, je t'avais dit que tu allais regretter de m'avoir repoussé. » dit Vernon en fermant la porte, « d'ailleurs, je ferai tout pour t'empêcher de retourner dans ton école de fous. Mais si tu es gentille, peut-être pourrais-je convaincre Kathleen de ne pas t'envoyer au couvent. Tu sais, elle en a déjà appelé un. »
« Plutôt mourir. » s'écria Lily en bondissant le plus loin possible de Vernon.
« Voyons, réfléchis ! Tu as le choix entre des années dans un couvent et moi ! » ajouta Vernon, « de plus tu dois te faire pardonner pour les deux gifles que tu m'as donné, tu as de l'énergie à revendre. »
Vernon s'avança dangereusement vers Lily mais il fut soudainement stoppé par quelque chose d'invisible.
James enleva sa cape.
Vernon le regarda effrayé et murmura : « Lui... »
« Oui, moi. » acquiesça James les points serrés par la colère, « je t'avais prévenu moi aussi, espèce d'imbécile. Je t'avais dit de ne plus t'approcher de Lily. »
James sortit sa baguette. Vernon pâlit.
« Ecoute plus attentivement la prochaine fois ! Nimiis Pedibus ! Polloi Chromates ! Expelliarmus ! » rugit James.
Et ce fut un Dursley plutôt méconnaissable qui se fit éjecter hors de la pièce. Avec des pieds de plus de un mètre chacun et une peau virant du vert au rouge, Vernon n'entrait plus vraiment dans la catégorie des gens normaux.
« Mon héros ! » s'écria Lily en riant.
James l'attrapa par la taille et lui dit : « Je t'avais promis que j'accourrai pour te défendre. »
« Il faut que tu partes, ma mère va rappliquer. Il ne faut pas qu'elle te trouve ici. » déclara Lily en poussant James vers la fenêtre.
Sur un dernier baiser, James enfila sa cape et s'en alla.
Lily s'accouda à sa fenêtre et regarda l'horizon, sans se soucier du Vernon gémissant qui se trouvait devant sa porte, de sa mère paniquée qui essayait de le réanimer ou encore de sa sœur affolée qui sautait un peu partout.
Un doigt sur les lèvres, elle murmura : « Mon héros... »
::::::::::::::::::
- Fin de la cinquième session -
::::::::::::::::::
Voila !
(quelle fin ..)
De un : désolée et tout le tralala . Mes changements ont tardé et ne sont pas encore finis. Mais bon, c'est la vie et vous y pouvez pas grand chose.
De deux : joyeux noël
De trois : Merci beaucoup pour toutes vos reviews ! Merci !
Amusez-vous bien !
(Si vous le pouvez téléchargez la musique Sea sex and sun de Gainsbourg... ca met l'ambiance... mdr)
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Ad Vitam Aeternam
Cinquième scène :
Sea, Sex and Sun
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Le soleil, au zénith, brillait, sans aucun nuage pour l'en dissuader. La plage était plutôt tranquille, la vie était rythmée par le bruit régulier des vagues et les cris des enfants qui jouaient au bord de l'eau, sous l'œil attentif de leurs parents.
Dans un coin plus reculé de la plage, un groupe d'adolescents riaient, discutaient ou simplement bronzaient au soleil...
Lily sentait le soleil enflammer lentement sa peau. Cela devait faire plus de deux heures qu'elle était étendue là, elle ne savait plus exactement. Le livre qu'elle avait commencé plus tôt dans l'après-midi était posé sur son visage pour la protéger des rayons du soleil. Elle entendait la discussion tantôt tranquille tantôt animée de Remus, Carolin et Sirius.
Parfois la mère de Remus venait leur apporter des boissons et un peu de nourriture. Elle paraissait vraiment heureuse de voir son fils avec des amis. Lily se demandait bien pourquoi, Remus était une personne très sympathique, pourquoi n'aurait-il aucun ami ?
Lily avait été enchantée de voir arriver l'invitation de Remus à venir passer une journée chez lui, au bord de la Manche. Sa mère était partie en voyage de noces avec Vernon il y a déjà une semaine et Lily s'ennuyait à mourir chez elle avec pour seule compagnie sa douce et tendre sœur, Pétunia.
Grâce au magicobus, le voyage avait été bien plus court que par des moyens moldus. Remus habitait une jolie maison avec ses parents au bord de la mer.
Mais, malgré ce cadre idyllique, le moral de Lily n'était pas au beau fixe, bien au contraire du soleil qui brillait sans relâche. Le seul contact qu'elle avait avec James était la correspondance par hibou, et cela ne suffisait vraiment pas. Elle avait besoin de plus, beaucoup plus. Elle avait secrètement espéré qu'il serait là et avait soigneusement caché sa déception quand elle avait constaté que ce n'était pas le cas.
Lily se sentait bien, elle aimait sentir le soleil chauffer sa peau, cela lui rappelait les baisers de James, comme un ersatz.
Soudain, Lily sentit picoter le creux de son bras. Satané moustique, comme si elle n'avait pas été déjà assez dévorée. D'un geste las, elle massa gentiment son bras.
Puis, sans aucun signe avant-coureur, Lily sentit un souffle chaud dans sa nuque. Intriguée, elle enleva le livre qui cachait son visage et se retrouva face à face avec les yeux rieurs de James.
Finalement, c'était vraiment un gros moustique.
« Alors, Lily, tu as bien dormi ? » demanda-t-il en riant.
Le cœur de Lily se mit à battre à toute pompe comme si elle venait de courir un marathon.
Sans réfléchir, elle se jeta sur le jeune homme, le plaquant efficacement contre le sable, puis dit : « Tu ne pourrais pas dire bonjour comme une personne normale ? »
« Je ne suis pas normal, Lily, je suis un sorcier. » avoua-t-il sur le ton de la confidence.
« Crétin... » murmura Lily avant de faire la chose qui lui avait le plus manquée pendant cette semaine.
Lily se laissa faire avec plaisir lorsque James la renversa à son tour sur le sable pour l'embrasser avec encore plus de ferveur sous les yeux soit réjouis, complètement perdus, ou abasourdis de Remus, Carolin et Sirius.
« Tu m'as manqué. » admit Lily en effleurant la joue de James du bout des doigts.
James se contenta de lui sourire.
« Excusez-moi ? » dit Carolin d'une voix timide.
« Oui ? » répondit James d'un air totalement innocent en s'asseyant à côté de Lily.
« Je crois qu'on a loupé un épisode... » déclara Carolin sur un ton complètement désemparé.
« En effet, nous avons visiblement loupé l'épisode où ils ont cessé d'être aveugles. » dit Remus avec un grand sourire, « je te l'avais dit, James. »
« Tu le savais ? Traître ! » s'écria Carolin en pointant Remus d'un air faussement outré.
Lily commença à rire, rapidement suivie par James. Mais, Sirius, de son côté, ne riait pas du tout.
« Est-ce que ça va, Sirius ? » demanda Lily.
« Non, pas vraiment. C'est terrible que vous soyez ensemble... » avoua-t-il d'un ton grave et sérieux.
« Pourquoi ? » insista Lily qui commençait réellement à s'inquiéter. Quand Sirius devenait grave et sérieux, cela ne présageait rien de bon. D'ailleurs, James s'était lui aussi tendu.
« Et bien, maintenant, je suis le seul célibataire ! » s'exclama-t-il sur un ton digne d'une tragédie grecque.
James poussa un soupir de soulagement.
« Tu m'oublies, Patmol ! Moi aussi, je suis délaissée par la gente féminine... » intervint une nouvelle voix.
« Queudver ! Mon sauveur ! Allez, viens, on va former un club pour célibataires endurcis. » déclara Sirius en faisant asseoir le dernier maraudeur à ses côtés.
A nouveau, tous éclatèrent de rire.
L'après-midi était déjà bien avancé ; la plage était pratiquement déserte. Lily était toujours étendue sur le sable mais cette fois dans les bras de James. Elle ne pouvait rêver de mieux, cette proximité lui procurait un calme absolu.
« Lily ? » demanda soudainement James.
La jeune fille se contenta de relever la tête vers lui.
« Sais-tu que cette tenue est totalement indécente ? » dit-il en souriant.
Lily regarda inutilement son maillot de bain puis répondit à voix basse : « Indécent parce que ce maillot en montre trop aux autres ? Ou parce qu'il ne t'en montre pas assez ? »
James fit semblant de réfléchir et dit : « Les deux, Miss Evans, les deux. »
Lily se mordit la lèvre inférieure et ajouta : « Il y a un peu trop de curieux pour que je puisse satisfaire vos désirs, Monsieur Potter. Je suis vraiment désolée. »
« Pas autant que moi... » avoua James avec un sourire, « mais d'un côté, cela me sauve. Sinon, j'aurais été dans l'obligation de m'imaginer notre cher camarade Rogue en tenue d'Adam pour calmer mes ardeurs, je ne tiens pas à devoir m'infliger ce supplice. »
« Quelle horreur ! » dit Lily en grimaçant.
James lui sourit et l'embrassa doucement.
Puis, Lily s'allongea tout contre lui et ferma les yeux alors qu'il caressait ses cheveux d'un geste lent. Elle finit par s'endormir, bercée par le rythme régulier des battements du cœur de James et protégée par sa chaleur.
Lily fut réveillée par des bruits de légères explosions. Elle en déduisit que ses trois amis s'étaient embarqués dans une bataille explosive, le dernier jeu sorcier sorti sur le marché qui était promis à un bel avenir.
Elle restait totalement immobile contre James, ses amis devaient sûrement penser qu'elle était encore endormie. Mais elle était tellement bien contre James qu'elle n'avait pas le courage de bouger.
Sans prévenir, une explosion un peu violente se fit entendre, signe caractéristique qu'un joueur venait de perdre.
« Encore perdu, Sirius » dit Remus.
« Remus, idiot de loup-garou, pourrais-je un jour te battre ? » soupira Sirius.
Lily sourit contre James, c'est vrai que Remus était absolument imbattable dans presque tous les jeux. Soudain, Lily fronça les sourcils. Loup-garou ?
« Sirius, ne plaisante pas avec ça. » avertit Carolin avant d'ajouter à voix basse : « Lily pourrait nous entendre. »
Entendre quoi ?
« Lily comprendrait, je crois qu'on pourrait lui dire. » dit Remus d'une voix douce.
« Bien sûr qu'elle comprendrait mais taisez-vous, vous allez finir par la réveiller. » gronda James à voix basse.
« Trop tard. » dit Lily en se redressant, déposant au baiser sur l'épaule de James au passage.
Remus, Sirius et Carolin échangèrent des regards gênés.
« Je vous l'avais dit... Mais on ne m'écoute jamais. » murmura James en feignant la tristesse.
« Alors ? » demanda Lily.
« Et bien… Nous n'avons pas été tout à fait honnêtes avec toi. » dit lentement Remus.
« Quoi ? Qu'est-ce que vous me cachez ? C'est quoi cette histoire de loup-garou ? » insista Lily.
« Hum… c'est-à-dire… » balbutia Remus.
« On en a, comme qui dirait, apprivoisé un. » avoua James avec un petit sourire en coin.
Lily leva un sourcil et regarda attentivement ses quatre amis qui tout à coup, semblèrent trouver un immense intérêt aux deux enfants qui construisaient un château de sable ou encore au coucher de soleil.
Puis lentement, les rouages encore embrumés du cerveau de Lily recommencèrent à marcher. Non, ce n'était pas possible. Remus ? Un loup-garou ?
« Impossible… » souffla Lily.
« On ne dirait pas, hein ? » dit Sirius en souriant.
« Je ne sais pas quoi dire, Remus. » murmura Lily.
« Il n'y a rien à dire, Fleurette. » déclara Remus avec un sourire.
« Incroyable… » murmura Lily.
« N'est-ce pas ? En fait, on cherchait un animal de compagnie bien particulier pour les maraudeurs...» commença James.
« Alors on a pensé au loup-garou. » continua Peter.
« Et comme il s'avérait par une totale et merveilleuse coïncidence que j'en étais un... » ajouta Remus.
« On l'a adopté ! » acheva Sirius avec un sourire.
« Vous êtes vraiment pas croyables. » soupira Lily.
« Attends, moi ça fait six ans que je les supporte ! Toi, ça ne fait que quelques mois !» s'écria Carolin sur le ton de la révélation.
« Tu nous blesses, là, petite Serdaigle. » avoua Sirius avec un regard de chien battu.
« Et les transformations, ce n'est pas trop terrible ? » demanda Lily timidement.
« Un temps, elle étaient horribles. Mais maintenant, ça va mieux.» répondit Remus avec un sourire un peu forcé.
« Comment est-ce possible ? » insista Lily.
Les maraudeurs se regardèrent et après un accord tacite, acquiescèrent. Lily fronça les sourcils, qu'allait-elle encore apprendre ?
« Ils m'accompagnent durant les pleines lunes. » déclara Remus.
« Nous sommes devenus des animagi. » ajouta James.
L'information mit un moment pour parvenir dans la partie analytique du cerveau de Lily. Et tout ce qu'elle put penser après avoir assimiler ces paroles fut : ils se moquent de moi.
« C'est ça, et mon nom est Godric Gryffondor. » railla Lily.
« La vache ! » s'exclama Sirius en venant s'asseoir à côté de Lily, « je l'avais toujours imaginé plus... moins... enfin, plus viril, moins féminin. Tu vois, un homme, un vrai ! Viril et tout ! Godric Gryffondor, c'est pas un nom de minet, ça ! »
Et tous éclatèrent de rire, sauf Lily.
« Non, mais ce n'est pas vrai ? » demanda-t-elle la voix tremblante.
« Bon, on va utiliser la manière radicale, alors. » dit Peter.
Un instant et un pop plus tard, un rat se tenait à la place de son ami. Les yeux émeraude de Lily voulurent sortir de leurs orbites tellement la surprise était grande. Non, elle devait être en plein rêve.
« Sirius, pince-moi. » dit-elle en tendant son bras à sa droite sans pour autant lâcher le rat des yeux.
Malheureusement, au lieu d'un pincement, Lily n'eut le droit qu'à un baiser très mouillé comme si un chien lui avait léché la main. Très lentement, elle tourna la tête et s'aperçut avec horreur, qu'un énorme chien noir la regardait, la langue pendante.
Le cœur de Lily commença à battre si fort qu'on aurait dit qu'il s'était mis à danser des claquettes dans sa cage thoracique.
Un rêve ! C'est un rêve !
Lily se leva brusquement et se jeta dans les bras de James. Mais au lieu de se serrer contre un torse bien formé et de pouvoir enrouler ses bras autour de son cou, elle ne rencontra qu'une chose très grande et très poilue.
Lily recula violemment de quelques pas et le cerf qu'elle avait tenu dans ses bras quelques instants auparavant se mit à bramer.
Et là, Lily s'évanouit.
Lily était étendue sur les couvertures de son lit. A travers les parois, elle pouvait entendre la musique de Pétunia résonner, sa sœur passait en boucle sa chanson préférée des Beatles, un groupe moldu très en vogue qui s'était séparé il y a quelques années. Bien que la chambre de Pétunia soit à l'autre bout de la maison, la musique était tellement forte que l'on pouvait pratiquement comprendre les dires du chanteur. C'était donc sur les paroles de « Revolution » que la nuit était tombée depuis quelques heures mais Lily n'arrivait pas à trouver le sommeil, peut-être la chaleur, ou encore était-elle trop excitée par sa nomination inattendue au poste de préfète en chef, ou bien un souper trop lourd, ou encore le fait que ses meilleurs amis soient des animagi depuis bientôt deux ans ! Cela faisait une semaine qu'elle était au courant et elle n'en revenait toujours pas.
C'était quand même incroyable, à quinze ans, ils avaient réussi un exploit que plusieurs sorciers d'âge mûr n'avaient jamais même osé envisager. Des animagi... Un cerf. Il n'y avait rien à dire. Cet animal allait à James parfaitement.
James, encore et toujours James ! Il était omniprésent dans ses pensées. Chaque chose qu'elle faisait, la ramenait automatiquement à lui. Elle ne pouvait pas passer devant un coiffeur sans penser à ses cheveux indomptables, elle ne mangerait plus jamais de la chasse, de peur d'avoir dans son assiette une selle de cerf. Et le pire de tout ! Elle ne pourrait plus jamais regardé Bambi du même œil ! Dire qu'elle adorait ce film moldu. Quel gâchis...
Trois petits coups retentirent. Lily leva un sourcil, depuis quand sa sœur frappait-elle à la porte ? Elle se leva péniblement et alla ouvrit la porte. Personne.
Légèrement intriguée, elle retourna se coucher. Jetant un coup d'œil à la fenêtre, elle aperçut James qui lui souriait.
Merveilleux, maintenant elle devenait folle, elle voyait des James partout.
A nouveau, trois petits coups. Lily tourna la tête vers la fenêtre. James était toujours là avec son éternel sourire en train de lui faire un signe.
Ce n'est pas vrai, il était vraiment à sa fenêtre.
Sautant sur ses pieds, elle courut ouvrir sa fenêtre et aida James à entrer dans sa chambre.
« Miss Evans, mes hommages. » dit-il en lui faisant un baisemain, après avoir posé son balai et sa cape d'invisibilité dans un recoin de la pièce.
« James, qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Lily à voix basse.
Bien qu'elle soit absolument ravie de le voir, Pétunia pouvait débarquer à tout moment. De plus, cela ne se faisait pas d'entrer chez les gens par la fenêtre sur un balai en pleine nuit.
« Merci, je vais bien. » déclara le jeune homme en ignorant totalement la question, « Et toi ? »
« Mais tu te rends compte de l'heure qu'il est ? » continua Lily, les lèvres pincées.
« Tu réfléchis trop, Lily. » avoua James en la prenant par la taille.
« Non, au contraire, c'est toi qui ne réfléchis pas assez. » corrigea-t-elle sèchement.
« Ces paroles me blessent... » murmura-t-il en faisant la moue.
« Oh, comment pourrais-je jamais me faire pardonner ? » s'écria Lily d'un ton tragique.
« J'ai ma petite idée. » susurra le jeune homme avec un sourire mauvais.
Lily espéra de toutes ses forces que Pétunia n'allait pas entrer lorsqu'elle sentit les lèvres de James effleurer doucement les siennes.
« Bonjour, James. Visiblement, tu as encore gagné à ce petit jeu-là. » murmura Lily en soupirant.
« Je suis imbattable dans beaucoup de domaines. » assura-t-il avec un clin d'œil.
« Et, tu as fait tout ce chemin pour venir me voir ? » demanda Lily.
James acquiesça et laissa son regard vagabonder dans la pièce jusqu'à ce qu'il tombe sur son badge de préfète.
« Tu es préfète ? » demanda-t-il abasourdi.
Lily acquiesça et dit : « Je sais que cela peut paraître bizarre mais McGonagall à jugé bon de me donner des responsabilités pour mieux m'intégrer. »
James sourit et déclara : « Et Dumbledore a jugé bon de me donner le rôle de préfet en chef pour essayer de calmer mes envies de créer des ennuis. »
« Félicitations, alors, partenaire. » dit-elle en souriant avant de l'embrasser tendrement.
Lily laissa toutes ses inquiétudes de côté. Au diable Pétunia et la morale...
« Est-ce que ta mère est là ? » demanda James, entre deux baisers.
« Non, Pétunia doit aller la chercher demain matin à l'aéroport, avec Vernon bien évidemment. » répondit-elle en enlevant délicatement la robe noire de James.
« Alors, cela nous laisse une bonne nuit ? » demanda James en allongeant Lily sur son lit.
« Une nuit entière. » assura Lily, en souriant.
A l'autre bout de la maison, Pétunia daigna enfin changer de disque. A la place de « Revolution », on put entendre « All you need is love ».
Le lendemain matin, pour la première fois de la semaine, Lily ne fut pas réveillée par sa sœur mais par de tendres baisers.
« Réveille-toi, ma Lily, il est déjà tard. » murmura James.
Lily s'étira légèrement. Elle avait extrêmement bien dormi, James lui faisait cet effet là. Elle ramena le drap sur elle et James puis réclama un autre baiser que James lui accorda volontiers.
« Bien dormi ? » demanda Lily d'une voix encore endormie.
« Pour la première fois depuis deux semaines, en effet. » répondit-il en souriant.
Soudain, quelques bruits se firent entendre au rez-de-chaussée.
« Tu as entendu ? » demanda James.
« Sûrement, Pétunia. Elle n'est pas très discrète, le matin. » confessa Lily en caressant lascivement les larges épaules du jeune homme.
« Arrête de faire ça tout de suite, où je vais devoir penser à Rogue. » avertit James avec un sourire.
« Mais, qui a dit qu'il faille que tu stoppes tes ardeurs ? » demanda Lily en riant.
James sourit d'avantage et plaqua gentiment Lily contre le matelas pour mieux l'embrasser.
La porte s'ouvrit à la volée et quelqu'un s'écria : « Debout Lily ! Maman est reve... OH MON DIEU ! Maman, viens voir ça !»
James se décolla brusquement et Lily vit décamper sa sœur, sûrement pour aller chercher sa mère.
« Merlin, je n'ai pas vu passé le temps. » murmura Lily, l'air affolé, « je vois de gros, gros problèmes en vue. »
Si sa mère voyait James, elle était bonne pour dire adieu à Poudlard et bonjour au couvent le plus proche.
« James, vite, ramasse tes habits et cache-toi sous la cape. » ordonna-t-elle.
« Et toi ? » demanda James.
« J'aviserai, vite ! » dit Lily.
James sauta du lit, ramassa rapidement ses habits qui avaient volé aux quatre coins de la chambre et au moment où il disparut sous sa cape, la porte s'ouvrit sous la face furieuse de Kathleen Evans Dursley.
« Où il est ? Où il est ? » hurla littéralement la mère de Lily.
« Mais qui ça ? » demanda Lily en serrant le drap autour de sa poitrine.
« Ton... ton amant ! Celui que Pétunia a vu ! Où il est ? Où est-ce que tu l'as caché ? » demanda-t-elle en ouvrant l'armoire.
« Mais, maman, je n'ai caché personne ! Il n'y a jamais eu de garçon, ici. » déclara Lily d'une voix tranquille.
Mais, Kathleen continua sa recherche méthodique de la chambre.
« Et depuis quand dors-tu totalement nue, chère sœur ? » demanda Pétunia d'un air hautain.
« C'est une bonne question, ça ! Alors, réponds ! » ordonna Kathleen après avoir regardé sous le lit de Lily.
« J'avais chaud, tout simplement. » mentit Lily.
La mère de Lily se précipita vers la fenêtre pour vérifier si quelqu'un se cachait derrière les rideaux.
« Et tu es vraiment seule ici ? » demanda Pétunia avec un sourire mauvais.
« Mais oui, seule. Complètement seule. » mentit Lily
« Et c'est alors qu'est-ce que c'est ? » hurla Pétunia, triomphante en brandissant le caleçon de James.
Lily se mordit la lèvre. Mauvais, très mauvais.
« Ce n'est pas un sous-vêtement de femme, ça. » constata Kathleen en tenant l'objet du bout des doigts.
« Non, et alors ? » demanda Lily d'une petite voix.
Les choses s'annonçaient mal.
« C'est un sous-vêtement d'homme. » continua Pétunia.
Elles s'annonçaient très mal.
« Oui... mais non ! Mais... et alors ?» tenta Lily, désespérée.
« Alors, il y a un homme ici ! Automatique ! » hurla Kathleen en menaçant Lily avec l'index.
« Non... mais... » balbutia Lily.
« Et ça ! Qu'est-ce que c'est, ça ? » s'égosilla Kathleen en attrapant un objet sur la table de nuit.
Oh, non, pas les lunettes de James. Pitié... pas ça... pria Lily intérieurement.
Kathleen montra les dites lunettes à Pétunia dont le visage se mit à rayonner quand elle hurla : « James Potter ! »
« Evidement qu'elles sont à James, pauvre idiote ! » rugit Lily en perdant tout son sang-froid, « tu l'as assez reluqué pour le connaître par cœur ! »
L'expression du visage de Kathleen passa de la fureur à l'outrage lorsqu'elle se remit à crier : « Comment as-tu pu ? Avec tout ce que je t'ai appris ! Cela n'avait pas d'importance pour toi ? Quelle honte ! Tu t'es déshonorée, ma fille ! Comment as-tu pu coucher avec ce type ! »
« Mais je l'aime, maman ! Tu peux comprendre ça ? Je l'aime ! » s'écria Lily.
Sa mère la regarda d'un air méprisant et dit : « Tu as dix-sept ans, petite sotte. Tu ne connais rien à l'amour ! »
« Parce que toi, tu t'y connais ?! » hurla Lily alors qu'une larme roulait sur sa joue, « tu crois assez connaître l'amour pour aller te jeter dans les bras du premier imbécile venu ! Comment as-tu pu faire ça à papa ? Tu ne devais pas l'aimer pour le remplacer aussi facilement ! »
Le silence tomba. Kathleen serra les poings et dit d'une voix glaciale : « Je ne te permets pas, Lily. Tu ne sortiras pas de cette chambre jusqu'à ce que tu te sois raisonnée et il n'est pas question que tu revoies ce James Potter. Et n'imagine même pas que je te laisse retourner dans cette école de fous.»
Sur ces paroles, Kathleen tourna les talons et quitta la chambre de sa fille d'un pas furieux.
Pétunia jaugea Lily du regard et avant de sortir, avec un petit sourire mesquin, elle ajouta simplement : « Na. »
Lily, incapable de retenir sa colère plus longtemps, attrapa son réveil et le jeta de toutes ses forces contre la porte puis enfouit sa tête dans ses genoux, pour laisser couler ses larmes.
James, enlevant la cape, se précipita vers elle et la prit dans ses bras. Lily passa ses bras autour de son cou et pleura doucement contre son épaule tandis que James la berçait doucement.
Après quelques minutes et de nombreux reniflements, Lily se dégagea de l'étreinte réconfortante de James et esquissa un faible sourire.
« Je suis désolé, Lily. Tout est de ma faute. Je n'aurais jamais dû venir. » murmura James en essuyant les dernières larmes de la jeune fille.
« Non, ce n'est pas ta faute, je ne regrette pas. Je ne peux pas regretter d'avoir passé la nuit avec toi. » avoua Lily, « c'est la vérité, James. Je t'aime vraiment. »
James lui sourit tendrement et l'embrassa avec douceur.
« Ne t'inquiète pas, même si je dois venir te chercher sur mon Nimbus, je t'amènerai avec moi à Poudlard. Foi de maraudeur.» ajouta-t-il en la serrant contre lui.
« James, je crois qu'on ferai mieux de se rhabiller. » dit Lily en souriant furtivement.
James acquiesça et s'exécuta sous l'œil attentif de Lily.
Non, elle ne pouvait pas regretter. Avec James, elle se sentait vraiment vivante. En plus, cela l'avait soulagé de pouvoir dire à sa mère ses quatre vérités qui lui pesaient depuis si longtemps sur le cœur.
Elle enfila rapidement son pantalon large et un t-shirt lorsqu'elle entendit des bruits de pas dans le couloir.
« James, sous la cape, vite ! » murmura-t-elle.
La porte s'ouvrit et Vernon entra.
« Quoi encore ? » demanda Lily avec insolence, « je ne suis pas assez punie ? Je dois encore te supporter, en prime ? »
« Du calme, Lily, ta mère m'envoie. » déclara Vernon.
« Ca ne fait pas de différence pour moi, sors d'ici. » ordonna Lily.
« Je t'avais prévenu, je t'avais dit que tu allais regretter de m'avoir repoussé. » dit Vernon en fermant la porte, « d'ailleurs, je ferai tout pour t'empêcher de retourner dans ton école de fous. Mais si tu es gentille, peut-être pourrais-je convaincre Kathleen de ne pas t'envoyer au couvent. Tu sais, elle en a déjà appelé un. »
« Plutôt mourir. » s'écria Lily en bondissant le plus loin possible de Vernon.
« Voyons, réfléchis ! Tu as le choix entre des années dans un couvent et moi ! » ajouta Vernon, « de plus tu dois te faire pardonner pour les deux gifles que tu m'as donné, tu as de l'énergie à revendre. »
Vernon s'avança dangereusement vers Lily mais il fut soudainement stoppé par quelque chose d'invisible.
James enleva sa cape.
Vernon le regarda effrayé et murmura : « Lui... »
« Oui, moi. » acquiesça James les points serrés par la colère, « je t'avais prévenu moi aussi, espèce d'imbécile. Je t'avais dit de ne plus t'approcher de Lily. »
James sortit sa baguette. Vernon pâlit.
« Ecoute plus attentivement la prochaine fois ! Nimiis Pedibus ! Polloi Chromates ! Expelliarmus ! » rugit James.
Et ce fut un Dursley plutôt méconnaissable qui se fit éjecter hors de la pièce. Avec des pieds de plus de un mètre chacun et une peau virant du vert au rouge, Vernon n'entrait plus vraiment dans la catégorie des gens normaux.
« Mon héros ! » s'écria Lily en riant.
James l'attrapa par la taille et lui dit : « Je t'avais promis que j'accourrai pour te défendre. »
« Il faut que tu partes, ma mère va rappliquer. Il ne faut pas qu'elle te trouve ici. » déclara Lily en poussant James vers la fenêtre.
Sur un dernier baiser, James enfila sa cape et s'en alla.
Lily s'accouda à sa fenêtre et regarda l'horizon, sans se soucier du Vernon gémissant qui se trouvait devant sa porte, de sa mère paniquée qui essayait de le réanimer ou encore de sa sœur affolée qui sautait un peu partout.
Un doigt sur les lèvres, elle murmura : « Mon héros... »
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- Fin de la cinquième session -
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Voila !
(quelle fin ..)
