Coucou tout l'monde !

Dans ce chapitre, Nori et Legolas reviennent parmi nous. Et il y aura de plus en plus de passages sur eux maintenant.

Et comme ils ont enfin trouvé Ruppert, je ne mettrais plus d'indication sur le nombre de jours qu'ils ont passé à le rechercher.

Ce n'est plus vraiment utile...

Et maintenant, vous allez me dire quel est le film que vous pouvez regarder 100 fois sans jamais vous lasser !

Moi, y'en a plusieurs, mais mon préféré, c'est le premier volet de la trilogie du "Hobbit" (très étonnant n'est-ce pas ?)

Et vous ?
Jouez le jeu, juste pour que je sache ce que je vais regarder dans les jours qui viennent !
J'ai une collection de DVD assez impressionnante.

Allez, maintenant, je vous laisse lire 😊

oOoOo

Chapitre 25

Il avait fait un rêve absolument merveilleux. Tout d'abord, il avait assisté à une soirée où il avait été traité comme un prince et où il avait rencontré des gens fantastiques.

Mis à part un elfe immense et hautain qui l'avait regardé comme s'il était quantité négligeable, tout s'était bien passé.

Le nain royal avait été au petit soin pour lui, il avait été invité à danser avec une jeune princesse qui avait été très prévenante et même s'il s'était fatigué assez vite, il avait apprécié de se coucher dans un lit au matelas moelleux et il était actuellement allongé tout contre quelque chose de chaud qui faisait un oreiller tout à fait acceptable.

Attendez un peu...

Un oreiller moelleux à souhait, il savait que ça existait, même s'il n'en avait jamais vraiment profité. Mais un oreiller qui bougeait ?

Mais depuis quand ça bougeait un oreiller ?

Bilbo ouvrit un œil, pas rassuré, avant de se rappeler qu'il n'était plus livré à lui-même et qu'il était protégé et à l'abri dans une montagne gouverné par un roi dont il avait été désigné comme étant le compagnon.

... Et sur lequel il était pratiquement allongé.

C'était la deuxième fois qu'il se retrouvait dans cette situation et il leva doucement la tête pour se retrouver face à un nain endormi. Il sourit tendrement en regardant le beau visage aux traits détendus et ne put s'empêcher de passer un doigt léger sur les cheveux noirs qui étaient un peu en pagaille, signe d'un sommeil quelque peu agité.

Et il se demanda comment il avait pu accepter que le roi dorme avec lui, avant de se rappeler qu'il était seul au moment de son coucher et qu'il ne lui avait donc pas donné son accord.
Comment Thorín avait-il pu revenir sur sa parole et se retrouver à côté de lui, dans son lit ?

Bon d'accord, ce n'était pas le sien, mais plutôt celui du roi, mais quand même !

Et le pire, c'était qu'il lui avait dit qu'il lui faisait confiance !
La royauté n'était plus ce qu'elle devrait être, apparemment...
Bilbo allait le frapper sur la poitrine en signe de représailles, quand il fronça les sourcils et finalement, il reposa sa main doucement.

Le nain était totalement habillé.
Il avait donc tenu parole et n'avait absolument pas abusé de son statut. Rassuré, il soupira légèrement avant de reposer sa tête là où elle était avant, c'est-à-dire dans le creux de l'épaule de Thorín. Mais il ne put empêcher sa main d'aller fureter dans la chevelure et dès que ses doigts trouvèrent une tresse, il l'enroula autour de son index et se cala confortablement avant de refermer les yeux, confiant...

oOoOo

Thorín ne dormait pas. Des années de soucis en tout genre l'avaient toujours empêché d'avoir un sommeil réparateur, sauf que là, ce n'étaient pas les soucis qui l'avaient réveillé, mais plutôt son petit compagnon qui s'était mis à bouger tout contre lui.

Il avait eu beaucoup de mal à ne pas broncher et ne pas caresser le corps trop tentant qu'il avait eu l'insigne honneur de goûter la veille, mais il avait promis à Bilbo de ne rien faire qu'il ne désirait pas. Et comme il n'était apparemment pas tout à fait réveillé, il n'était pas question qu'il le trahisse en se laissant aller à des pulsions qui seraient sans aucun doute très mal supportées.

A la place, il l'avait laissé se réinstaller confortablement et s'était même permis un léger sourire en sentant des doigts se faufiler dans ses cheveux et tenir une de ses tresses. Autant il avait une attirance quasi irrésistible pour les petites oreilles pointues de Bilbo, autant celui-ci avait une prédilection pour ses tresses.

La vie était étrange, tout comme les petites choses qui rapprochaient les gens...

Il avait réussi à garder une respiration lente et profonde afin de ne pas faire paniquer Bilbo et il était sûr qu'il s'était rendormi maintenant, s'il pouvait en juger par les petits soubresauts que ses bras avaient, signe que ses nerfs se détendaient à nouveaux.

Doucement, il replia le sien et l'entoura tout en le rapprochant autant qu'il le pouvait sans l'empêcher de respirer. Ses vêtements le gênaient, mais il ne voulait pas prendre le risque de le réveiller en les retirant et il prit donc son mal en patience. Il était encore tôt et il n'avait vraiment pas envie de se lever, même s'il était sûr qu'une montagne de travail l'attendait...

Mais il avait de la chance, Balín était un conseiller hors pair et il avait certainement commencé à trier les documents par ordre d'importance, à moins qu'il n'ait la bienheureuse idée de s'en occuper et de ne lui faire part que des urgences. Après un dernier regard sur son adorable petit compagnon, Thorín ferma les yeux et se mit légèrement sur le côté afin d'être plus à l'aise et, Bilbo bien calé dans son bras, il se rendormi...

Ce n'est pas un rêve, il est avec moi, dans mon lit, dans mes bras...

oOoOo

Legolas et Nori avaient récupéré leurs chevaux et maintenant, ils faisaient route vers Hobbitbourg. La route n'était pas longue et la Vieille Forêt était déjà en vue, signe qu'ils n'étaient plus très loin du fleuve Brandywine, celui près duquel Marty, Ruppert et leur mère avait trouvé Bilbo alors qu'il n'était qu'un enfant.

Mais ils ne s'embêtèrent même pas à chercher des preuves de quoi que ce soit, quinze années étaient passées et il ne fallait pas avoir d'espoir de ce côté. Ils passèrent le pont et de vastes plaines s'étendirent devant eux, parsemées d'arbres dont le feuillage était tinté de rouge, de vert et d'or.

Le patchwork de couleur était magnifique, mais Nori et Legolas ne s'attardèrent pas et poursuivirent leur route, impatients d'arriver. Le vent était piquant, mais Legolas n'était pas spécialement sensible au froid. Quant à Nori, il était toujours vêtu de plusieurs couches de vêtements, habitude prise lorsqu'il avait été, lui et bien d'autres nains, obligé de quitter la montagne quand le roi Thrór était devenu trop avide.

Lui, son frère Dori et leur cousin Ori, n'avaient que peu de possessions et pas beaucoup d'argent alors ils n'avaient pas eu de quoi se payer un poney et avaient porté sur eux tout ce qu'ils possédaient...

Leurs chevaux avaient été bien soignés et nourris par Marty et ne rechignaient pas à avancer. Legolas se promit quand même que quand toute cette affaire serait terminée et qu'il rentrerait chez lui, il offrirait aux deux animaux un repos bien mérité.

-On arrive bientôt. Annonça Nori.

-Vous savez à qui vous adresser ?

-Non, mais je pense qu'on trouvera bien une personne qui nous renseignera...

Ils continuèrent tranquillement, jusqu'à ce qu'ils voient des habitations plutôt étranges. Creusées sous les collines qui entouraient le village, elles avaient toutes des portes rondes. Mais plus près d'eux, autour d'une petite place, il y en avait qui étaient plus "conventionnelles", dont une assez grande et ils s'approchèrent de celle-là.

Ils étaient à peine descendus de cheval que la porte s'ouvrit sur un petit bonhomme rondouillard, qui portait un pantalon court avec des bretelles et surtout, il avait d'incroyables grands pieds velus. Le hobbit prit le temps d'allumer sa pipe et de souffler un beau rond de fumée avant de leur parler.

-Un elfe et un nain... peut-on savoir ce qui vous amène si loin de ce côté de la montagne ?

-Je suis Legolas Greenleaf et voici Nori... on aimerait avoir quelques renseignements, mais avant, pourriez-vous nous indiquer un endroit où mettre nos montures pour qu'elles se reposent ?

-Il y a bien quelque chose d'assez grand pour accueillir des bêtes de cette taille, mais je ne suis pas sûr que ça vous conviendra...

-Pourquoi ? Demanda Nori, pas très chaud à l'idée de laisser Black-Pearl n'importe où.

-Parce que c'est là où on met nos cochons...

-Ça ne doit pas être très propre alors... Grimaça Legolas.

-Désolé, mais à part ça... ah si ! Y'a la grange à foin ! Mais ils vont tout manger si on les laisse seuls dedans !

-Si on les nourrit correctement et qu'on les attache ensuite, vos réserves ne craindront rien, vous pouvez me croire. Affirma Legolas.

-Si vous l'dites...

-Pouvez-vous nous indiquer le chemin ?

-Vous n'avez qu'à suivre ce sentier, vous ne pourrez pas le louper. Leur indiqua l'homme en tendant la main sur sa droite.

Nori le remercia puis suivit le chemin pierreux, Black-Pearl le suivant docilement.

-A qui peut-on poser des questions sur des personnes ayant habités ici il y a une quinzaine d'années ? Demanda alors Legolas.

-A moi ! Je suis le Thain de ce village, Gérontius Took pour vous servir ! Mais suivez-donc votre ami et revenez me voir après, je ne bouge pas !

Legolas posa une main sur sa poitrine et s'inclina devant le petit homme qui était comme une sorte de roi, même s'il savait que ce peuple n'avait pas de souverain d'aucune sorte.

Puis il se tourna et s'éloigna sur le chemin qu'il suivit quelques dizaines de mètres avant de trouver la fameuse grange. C'est en souriant qu'il regarda l'abri qu'il trouva suffisamment grand pour abriter leurs deux chevaux. Nori était déjà en train d'essuyer la robe de Black-Pearl tout en lui parlant doucement et sans rien dire, il attacha Hasufel à côté et s'occupa de lui.

-Le hobbit qui nous a reçus est celui qui peut répondre à nos questions. C'est le Thain de ce village...

-Si ça fait longtemps qu'il est à ce poste, il a dû connaitre Bilbo, vu qu'il est pas tout jeune.

-Il nous attend et on pourra lui demander dès qu'on aura fini de s'occuper de nos chevaux.

-C'est ok pour moi. Plus vite on saura ce qu'il en est, plus vite on pourra partir pour les Montagnes Bleues avant le plus fort de l'hiver.

-Vous pensez que ça vaut le coup qu'on retourne à Bree pour amener notre prisonnier chez vos parents ?

-J'veux l'avoir à l'œil. Il est pas question qu'il puisse s'échapper et j'le trouve trop roublard pour rester enfermé sans tenter quelque chose. J'ai pas confiance...

Après s'être occupé de nourrir leurs bêtes, ils retournèrent vers la maison du Thain et Nori frappa à la porte.

-Ah vous voilà ! Vous avez trouvé l'endroit ? Il vous convient j'espère ? Mais entrez, entrez donc ! S'exclama le petit homme jovialement.

Pour une personne de son âge, le hobbit était vraiment alerte et si Nori n'avait pas de souci pour le suivre, Legolas en revanche devait se tenir courbé sous le plafond qui était vraiment très bas.

-Voici ma femme, Adamanta... ma chérie, voici... excusez ma mémoire, elle n'est plus comme avant, rappelez-moi vos noms s'il vous plait ?

-Je suis Legolas Greenleaf.

-Nori, de la Montagne Solitaire.

-Greenleaf ? Vous ne seriez pas apparenté à Thranduil ?

-C'est mon père...

-Vous êtes le prince Legolas ? S'exclama Gérontius. Ma chérie, nous avons un prince dans notre maison ! Votre altesse, je vous en prie, asseyez-vous ! C'est l'heure du thé, vous ferez-nous l'honneur de le prendre avec nous ?

-J'apprécierais, merci...

Adamanta s'était levée rapidement en entendant qu'ils avaient un hôte prestigieux dans leur demeure et elle était allée dans leur garde-manger afin de sortir un petit panier en osier dans lequel étaient soigneusement rangés des petits pains ainsi que de belles brioches qu'elle avait justement cuits ce matin.

-C'est à croire que je pressentais une visite telle que celle-là ! Se dit-elle en souriant.

Puis elle alla dans la cuisine, mit la bouilloire sur le poêle et prépara son plus beau service à thé. Les hobbits aimaient recevoir et ça se voyait dans leur façon d'offrir à manger, quelle que soit l'heure de la journée. La bouilloire siffla et elle prit un plateau sur lequel elle disposa dessus tout ce qu'il fallait pour un thé digne de ce nom puis entra dans le salon où son mari avait installé leurs deux invités.

-Alors, dites-nous ce qui vous amène à la Comté ? Ne vous trompez pas surtout, nous aimons recevoir, mais j'avoue être intriguée...

Adamanta servit la boisson chaude et odorante et présenta l'assiette de viennoiseries à Nori et Legolas qui se servirent avec plaisir. Les hobbits avaient la réputation d'être des cuisiniers hors pairs et leurs ventres ronds ainsi que leurs joues bien remplies pouvaient en attester.

-Ce n'est pas courant de voir deux personnes telles que vous ensembles, racontez-nous donc ce qui vous amène chez nous et je verrais ce que je peux faire pour vous aider. Rajouta Gérontius.

-Ça concerne une personne qui serait originaire de la Comté et j'voudrais savoir s'il a encore de la famille.

-Vous avez un nom je suppose ?

-Oui, il s'appelle Bilbo. Je n'ai malheureusement que...

Nori ne continua pas sa phrase. Adamanta avait laissé tomber brusquement sa tasse qui se brisa en mille morceaux sur le sol. Elle porta une main fébrile à sa bouche et regarda son mari, des larmes dans les yeux.

-Oh Yavanna... se pourrait-il que...

-Si c'est une blague, elle n'est absolument pas drôle ! S'exclama Gérontius, presque en colère.

Il s'était levé et se tenait debout devant Nori et Legolas qui ne savaient plus quoi penser.

-Pourquoi ça serait une blague ? S'étonna Nori.

-Mon petit fils est mort il y a maintenant quinze ans et c'est irrespectueux de parler de lui comme s'il pouvait revenir !

-Bilbo est votre petit fils ? S'exclama le nain.

-Bilbo était notre petit fils... un merveilleux petit qui faisait notre fierté. Il a disparu un soir d'orage, il y a quinze ans... Bella et Bungo sont inconsolables depuis ce temps... Leur expliqua Adamanta et s'essuyant les yeux.

-Qui sont Bella et Bungo ? Demanda Legolas.

-Bella est notre fille et Bungo son mari. Bilbo est... était leur fils, notre petit fils...

-Alors Bilbo a encore ses parents et ses grands-parents... Marmonna Nori.

-Cessez de parler de lui comme ça ! S'énerva Gérontius.

-Je sais qu'ça peut vous paraitre étrange, mais j'vous assure que Bilbo est bien vivant. Il est actuellement à la Montagne Solitaire.

-Comment être sûr qu'il s'agit bien de notre petit fils ? Demanda Adamanta avec de l'espoir dans la voix.

-Notre Bilbo n'est pas avec nous depuis longtemps. En fait, il a été recueilli par Kíli et Dwalín alors qu'ils étaient parti chassés. Il était... gravement blessé et ils l'ont ramené chez nous afin qu'il soit soigné.

-Blessé ? Donc il n'est pas...

-Non, rassurez-vous, il est en vie. On sait qu'il a trente-trois ans, il a les cheveux dorés et bouclés et les yeux verts...

Le petit cri que poussa la femme parla de lui-même. Le Bilbo qui était avec les nains était certainement le petit-fils du couple qu'ils avaient devant eux. Nori ne pouvait pas le savoir, mais si les cheveux dorés et bouclés étaient courants chez les hobbits, seule la famille Took avait les yeux verts et Bilbo les avaient hérités de sa mère, alors que son père était brun aux yeux noisette.

-Il faut le dire à Bella ! S'exclama-t-elle en se levant.

-Non ! S'exclama son mari. Et si ce n'était pas lui ? On ne peut pas donner de faux espoirs à Bella et Bungo. Ça leur déchirerait le cœur et je ne veux pas leur faire vivre ça une seconde fois...

-J'vous comprends... mais la passe des Monts Brumeux est fermée et on sera pas d'retour avant le début du printemps. Et on pourra pas confirmer votre lien familial tant qu'on sera pas à la Montagne Solitaire.

-Vous dites qu'il était gravement blessé et que vous l'avez recueilli il n'y a pas longtemps, mais où était-il avant ? Que lui est-il arrivé ?

Legolas regarda Nori et attendit qu'il explique la situation. Il avait voulu l'aider dans ses recherches, mais il ne connaissait pas grand-chose du sauvetage du petit hobbit par les nains. Il savait juste qu'ils avaient réussi à mettre la main sur son agresseur, mais ça, il ne savait pas si le nain allait leur dire...

-S'il vous plait... dites-nous ce qui est arrivé à notre petit Bilbo... Les supplia la grand-mère.

Nori avait quitté la montagne avant de connaitre les raisons de l'abandon de Bilbo par sa famille et son adoption, toute relative, cela va sans dire, par les hommes et leur mère. Il ne connaissait donc pas la vie qu'avait menée le hobbit.

-J'ai été envoyé par le roi Thorín Oakenshield afin de trouver l'homme qui a blessé Bilbo et l'ramener à la montagne afin qu'il soit jugé. J'en sais pas plus...

-Pouvez-vous nous dire dans quelles circonstances Bilbo a disparu ? Demanda doucement Legolas.

Les grands parents se regardèrent, incertains. Ils se demandaient s'ils devaient raconter à deux parfaits inconnus ce qu'il s'était passé il y a quinze ans. Devaient-ils vraiment faire remonter à la surface autant de mauvais souvenirs ?

-Il faut qu'on sache si c'est lui, je veux savoir s'il y a une chance que je puisse revoir mon petit-fils en vie... vas-y Gérontius, raconte-leur...

Le hobbit, qui avait l'air d'avoir pris dix ans d'un coup se redressa et leva la tête en fermant les yeux, avant de regarder l'elfe et le nain. Il leur raconta cette soirée tragique, cet orage qui avait claqué au-dessus de leur village, les champs qui n'avaient pas été totalement moissonnés et dont Bungo voulait récupérer un maximum de la récolte.

Leur sortie à lui et sa femme Bella, qui voulait aider son mari, et Bilbo, à qui ses parents avaient demandé de rester sagement à la maison. Puis la découverte de la disparition du petit hobbit, et les recherches infructueuses, jusqu'à ce que leur voisin, Hob Gamgie, leur annonce qu'il avait vu des traces de pas qui s'arrêtaient au bord du fleuve et la conclusion dramatique que Bilbo avait dû être emporté par les flots déchainés...

-Il avait à peine dix-huit ans le soir de sa disparition. Il en aurait effectivement trente-trois s'il était encore en vie. Mais où aurait-il passé toutes ces années ? Pourquoi n'est-il jamais rentré à la maison ?

-Calme-toi, Ada... ils ne savent certainement rien de tout ça...

-Nous sommes partis il y a moins d'une semaine. Bilbo était à la montagne depuis deux jours, mais le docteur voulait pas d'visite alors non, effectivement j'peux rien vous dire de plus...

-Vous dites qu'il était blessé ? Mais que lui est-il arrivé ?

-Il avait la jambe prise dans un piège et... il a eu une forte fièvre.

Nori ne raconta pas la pire des blessures du hobbit. Ils n'avaient pas besoin d'apprendre ça pour l'instant. Le nain avait décidé que Bilbo parlerait de ça avec sa famille s'il le voulait. Alors il regarda Legolas et le défia du regard d'en raconter plus mais l'elfe avait parfaitement compris et ne rajouta rien.

-Et nous allons devoir attendre encore plusieurs mois avant de pouvoir le voir ? S'exclama Adamanta.

-Nous avons eu d'la chance de pouvoir prendre la passe des Monts Brumeux avant qu'elle soit bloquée par la neige mais c'était juste. Mon... compagnon de route et moi, on va passer l'hiver aux Montagnes Bleues et on fera l'voyage de retour avec la famille du roi Thorín.

La grand-mère se tordait les doigts et se mordillait les lèvres, comme si elle hésitait, mais finalement, elle craqua.

-On pourra venir avec vous ?

Gérontius la regarda, étonné, mais en même temps il s'y attendait. La famille était très importante chez les hobbits et les quinze dernières années avaient été horribles pour les Took et les Baggins. Legolas regarda Nori, ne voulant pas prendre la décision d'amener des inconnus dans un endroit où lui-même s'était invité.

-La route va être longue... avez-vous d'quoi voyager, un chariot par exemple ? Leur demanda le nain.

Nori savait que les hobbits n'étaient pas des personnes qui aimaient bouger et il doutait qu'ils aient de quoi le faire, mais il ne pouvait pas empêcher des parents espérer retrouver un membre de leur famille.

-On trouvera ! Affirma Gérontius en regardant sa femme.

Le grand-père ne se sentait pas très chaud à l'idée de quitter le confort douillet de sa maison. Mais revoir Bilbo vivant après tant d'années était quelque chose que sa famille n'avait pas pensé faire un jour et il venait d'apprendre que c'était peut-être possible. Qui refuserait une chance aussi incroyable ?

-Et il faudra le dire à Bella ! S'exclama Adamanta.

-Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée ma chérie...

-Notre fille a le droit de savoir. A sa place, je préférerais courir le risque que le hobbit que vous avez trouvé soit un inconnu, plutôt que de passer à côté de la chance de serrer mon enfant dans mes bras... vous dites que vous allez aux Montagnes Bleues, mais pourquoi ne resteriez-vous pas ici en attendant que l'hiver passe ? Nous avons de quoi vous loger ! C'est sûr que pour vous, prince Legolas, ça sera un peu petit, mais nous pourrions demander au menuisier de faire du mobilier à votre taille, qu'en dites-vous ?

oOoOo

Nori était embêté. Il leur avait demandé s'ils avaient un chariot, en espérant qu'ils changeraient d'avis à l'idée de parcourir une grande partie de la Terre du Milieu et surtout, il avait voulu leur éviter la terrible réalité de la présence de Bilbo à la montagne. Mais il n'avait pas compté sur la volonté d'une famille de retrouver l'un des leurs. .

Comment dire à des parents que leur enfant avait été gravement blessé par la faute d'un homme qu'ils allaient en plus emmener avec eux ?
Comment allaient-ils supporter de voyager dans ces conditions ?

Il devait trouver un moyen de les faire renoncer à les accompagner et profiter de ce temps pour chercher une bonne explication à la présence d'un homme qui serait prisonnier...

-Le voyage va être pénible. On peut pas vous empêcher d'venir, mais je vous l'déconseille vivement. Par contre, comme nous repasserons par la Comté avant de retourner à la Montagne Solitaire, à c'moment-là, le temps sera plus clément et vous voyagerez moins longtemps et dans de bien meilleures conditions. Qu'en pensez-vous ? Leur proposa Nori.

Les deux hobbits se regardèrent et Adamanta soupira en baissant la tête quand elle vit le regard presque soulagé de son époux. Mais ce que le nain venait de leur proposer était parfaitement sensé.

-Nous allons attendre ici, chez nous, que l'hiver passe. Et ensuite, nous irons avec Bella et Bungo voir notre Bilbo... nous avons cru qu'il était perdu pendant quinze longues années, quelques mois d'attente devraient être supportable... Lui dit alors Gérontius.

-Tu as raison, comme toujours... mais comment cacher cette nouvelle à notre fille ? Je ne sais pas si je vais pouvoir me taire...

-Il le faudra, pour le bien de notre enfant, il le faudra. Quand nos invités seront de retour, à ce moment-là on pourra lui dire et préparer ensemble tout ce qu'il nous faudra pour la route.

Le hobbit s'approcha de sa femme et prit ses mains entre les siennes.

-Ça sera mieux comme ça. On aura du temps devant nous pour savoir comment leur annoncer la nouvelle...

Legolas et Nori se sentirent soulagés. Eux aussi auraient du temps pour trouver une raison à la présence du tortionnaire de Bilbo avec eux...
Et tout à coup, Adamanta se leva.

-Mais le thé est froid maintenant ! Je vais en préparer d'autre. Vous mangerez avec nous ce midi, n'est-ce pas ? S'exclama-t-elle d'un ton enjoué.

-Ma femme avait prévu un ragout avec des petites pommes de terre et des haricots. C'est une fameuse cuisinière, vous verrez !

Le nain et l'elfe n'eurent pas le temps d'accepter ou de refuser qu'ils étaient priés de suivre le maitre de maison au salon, où ils furent installés de chaque côté de la cheminée dans laquelle brulaient quelques bûches. Gérontius sortit sa pipe et quand il vit que Nori avait pris la sienne, il lui proposa un peu de son mélange que le nain accepta volontiers, économisant le sien de cette façon.

-Vous ne fumez pas ? Demanda-t-il à Legolas.

-Les elfes n'apprécient pas vraiment cette occupation...

-Dans ce cas, vous prendrez bien un verre de vin, nos vignerons cultivent un raisin qui donne un bouquet particulier mais fort appréciable au palais. Voulez-vous le goûter ?

-Avec plaisir...

Les trois hommes discutèrent de choses et autres, tout en évitant soigneusement le sujet Bilbo, qui était un peu trop sensible et sans qu'ils s'en rendent compte, l'heure du repas était venue et Adamanta vint les chercher pour qu'ils se mettent à table.

Comme promis, le repas était délicieux et les voyageurs profitèrent de la bonne chère, sachant que bientôt, ils devraient recommencer à se nourrir de viande séchée et de pain lembas, que Legolas avait amené avec lui et qu'ils grignotaient quand ils n'avaient rien d'autre.

Ayant perdu l'habitude de manger autant depuis qu'ils étaient parti de chez eux, Legolas et Nori se sentaient un peu amorphes et Gérontius leur proposa de faire un petit tour afin de digérer tranquillement.

-Ça donnera le temps à ma femme de préparer vos chambres pour cette nuit. Et ne discutez pas, il n'est pas question que vous alliez ailleurs ! De toute façon, il n'y a aucune auberge à Hobbitbourg...

Nori et Legolas avaient été un peu forcés, mais les deux hobbits étaient vraiment trop gentils et ils n'avaient pas le cœur de refuser leur proposition...

oOoOo

La promenade digestive de Nori et Legolas avait été agréable. Gérontius était un hôte charmant et le fait de savoir qu'il allait pouvoir voir son petit-fils à nouveau lui avait donné une nouvelle jeunesse. Tout en marchant, le vieil hobbit leur avait raconté des anecdotes sur la vie à Hobbitbourg et les deux voyageurs avaient souvent eu le sourire aux lèvres.

-Vous voyez la maison là-haut, juste en dessous du grand chêne, celle avec la porte verte ? Leur demanda Gérontius.

-Oui... c'est assez étrange que des personnes qui aiment le grand air et la nature construisent leurs habitations sous terre... S'étonna Legolas.

-Dans le cas de celle-là, on dit que c'est un smial, c'est le nom qu'on leur donne quand elles sont aussi grandes. Et c'est Bungo qui l'a construit pour ma Bella. C'est là qu'habitent notre fille et son mari. C'est là que Bilbo...

Nori pensa que Bilbo aurait aimé être là, en ce moment, à discuter avec son grand-père, juste avant de monter le petit sentier et d'aller frapper à la porte de ses parents...
Mais avant, il faudra qu'il apprenne que ce que les hommes lui avaient dit quand ils l'avaient recueilli était totalement faux. Que ses parents l'avaient pleuré pendant toutes ces années et qu'ils seraient sans aucun doute très contents de pouvoir le serrer enfin dans leurs bras.

-Mais cessons de parler de choses tristes. Dans quelques mois, toute cette vilaine affaire sera oubliée et on pourra enfin vivre comme une vraie famille.

-Comment vont les parents de Bilbo ? Demanda Legolas.

-Bella est inconsolable et survit... Bungo fait tout ce qu'il peut pour l'aider à surmonter son chagrin, mais il s'en veut tellement qu'il a du mal à...

Gérontius baissa la tête et Legolas regretta d'avoir posé la question au vieil homme qui avait du mal à retenir ses sanglots.

-Je suis désolé d'avoir fait remonter tout ça à la surface... S'excusa l'elfe.

-Pourquoi avez-vous dit qu'il s'en voulait ? Insista Nori malgré tout.

Il voulait connaitre les raisons pour lesquelles Bilbo n'avait jamais voulu retourner chez ses parents, même après avoir appris qu'ils étaient soi-disant content de s'être débarrassé de lui. Il était très jeune à ce moment-là et facilement influençable, mais il aurait quand même dû se rappeler qu'ils l'aimaient, non ?

-Bungo pense qu'il aurait dû insister pour que Bilbo reste chez eux. Qu'il aurait dû poursuivre les recherches jusqu'à ce qu'il le retrouve, ou du moins son... corps...

-D'après c'que vous nous avez raconté, il faisait nuit quand c'est arrivé et le courant de la rivière était trop fort. Il n'aurait rien pu faire... Essaya de le rassurer le nain.

-Je le sais, ma femme le sait, tout le monde le sait, même lui, mais il n'empêche qu'il s'en veut. Et rien ne pourra le faire changer d'avis. Même s'il revoit Bilbo, la culpabilité de savoir qu'il a été livré à lui-même pendant toutes ces années ne le quittera jamais...

Les trois hommes restèrent debout dans le sentier, silencieux, avant qu'un animal pousse un cri et ne les sortent de leurs réflexions.

-On devrait rentrer, il commence à faire froid ! Lança Gérontius en se frottant les mains. Un thé devrait nous réchauffer !

-On vous suit... Répondit Legolas.

Nori se tourna une dernière fois vers la porte peinte en vert et se promit de tout faire pour que la famille hobbit se retrouve et vive enfin la vie qu'elle aurait dû avoir...

oOoOo

Le repas du soir avait été comme celui du midi, bien trop copieux pour eux. De plus, voir le couple aussi enjoué avait fait grimacer Nori plusieurs fois.
Il avait beau leur dire qu'il y avait un risque que le hobbit qui avait été recueilli par les nains ne soit pas leur petit-fils, ça ne changeait rien à leur comportement.

Et si Adamanta avait un peu rechigné à leur montrer leurs chambres, c'était surtout parce qu'elle aurait bien aimé en apprendre encore sur le Bilbo de la Montagne Solitaire...
Mais Gérontius, même s'il était impatient de voir sa fille retrouver le sourire, lui fit comprendre que leurs invités devaient se reposer et que de toute façon, ils se retrouveraient à la fin de l'hiver.

Et peut-être ils pourraient enfin serrer leur petit-fils dans leurs bras...

oOoOo

Après une nuit calme et reposante, Legolas était allé chercher les chevaux et rejoignit Nori qui était toujours chez les Took. Il allait frapper à la porte quand elle s'ouvrit sur le petit visage rond et jovial de Gérontius.

-Ma femme vous a préparé de quoi vous nourrir pendant quelques jours. Comme il ne fait pas chaud, il n'y aura pas de problème pour la conservation, ça ne risquera pas de pourrir.

-Il ne fallait pas vous donner cette peine... Dit doucement Legolas.

-Ce n'est pas un problème, dit alors Adamanta qui les rejoignit tout en serrant un châle autour de ses épaules, vous allez rendre le bonheur à notre famille, c'est le moins que nous puissions faire...

-Alors nous acceptons avec plaisir... La remercia Nori en prenant le panier avant de s'incliner devant eux.

-Je vous en prie, faites attention à vous et... Commença Gérontius.

-On vous attendra avec impatience ! Coupa sa femme.

Le nain et l'elfe les remercièrent pour leur accueil et ils reprirent la route en direction de Bree.

-Il faudra qu'on prenne une monture pour l'homme... Commença Legolas.

-On va pas dépenser d'l'argent pour lui, il marchera... Grogna Nori.

-Il va nous ralentir...

-Il aura pas intérêt. S'il veut vivre, il fera c'que je lui dirais de faire !

-Une punition ?

-Un début de punition... et c'est rien à côté de ce qu'il a fait subir à Bilbo...

Legolas sourit en regardant le nain et se dit que finalement, il était bien content d'être du côté de ses amis, même si ce n'était pas flagrant au premier regard. Il ne connaissait pas toute l'histoire du hobbit et il avait presque pitié de l'homme qui avait lui fait du mal.

Presque...

oOoOo

Kíli avait eu du mal à s'endormir, mais finalement, il avait cédé au sommeil parce qu'il voulait être à son avantage quand il irait à Dale. Et maintenant qu'il était habillé et devant le miroir de sa salle de bain, il essayait de tresser ses cheveux.

-J'y suis arrivé hier, j'y arriverais aujourd'hui. Il faut que j'y arrive...

Mais pourquoi cette perle ne voulait pas tenir ?
Quelle différence cette fichue mèche de cheveux avait par rapport à la veille ?

De rage, il faillit jeter la perle, mais quand il la regarda, il repensa au jour où son frère lui avait donné.

Même quand tu auras cent ans, tu seras toujours mon petit frère. Aujourd'hui tu es majeur et voilà mon cadeau. Je sais que tes cheveux n'en feront toujours qu'à leur tête, mais j'espère la voir dans ta tignasse un jour !

Kíli sourit à ce souvenir et il prit une profonde inspiration avant d'essayer à nouveau et comme par miracle, la perle resta bien en place.

-Et bah voilà ! Un peu de patience et ça va tout seul ! Dit-il à son reflet.

Content de lui, il lissa une dernière fois ses vêtements et sortit de sa chambre, prêt à aller passer la journée à Dale avec sa future femme...
Au menu : balade, petits baisers, discussion de tout et n'importe quoi, petits baisers...

Quelle belle journée en perspective !

oOoOo

Balín était dans la salle de réunion avec Ori et ensemble, ils regardaient le tas de documents qui était devant eux.

-On trie et on fait des piles par ordre d'importance.

-Sa majesté ne vient pas ce matin ? Demanda Ori à Balín.

-Je ne sais pas. Il est sans doute fatigué et se repose encore...

-La soirée s'est bien passée hier ?

-Oui, jusqu'à ce que Thranduil ouvre la bouche...

-Oh... il a dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Cet elfe est tellement imbu de sa personne... oh pardon ! S'exclama le scribe en mettant sa main devant sa bouche, je n'aurais jamais dû dire ça d'un roi...

-Tu as pourtant parfaitement raison... il a insulté Bilbo...

-Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il a dit ? S'indigna Ori.

Il s'était pris d'affection pour le hobbit et personne n'avait le droit d'insulter un membre de la famille royale !

-Quelque chose que la décence m'interdit de répéter...

-Oh... et comment va son altesse Bilbo ? J'espère qu'il ne va pas se morfondre après ça...

-Ne t'inquiète pas pour lui Ori, Bilbo a su réagir et a remis Thranduil à sa place de la plus belle des façon !

-Je savais que son altesse Bilbo serait parfaite pour le roi. Et je suis bien content que le roi des elfes comprenne que maintenant, il faut qu'il compte avec lui aux côtés de sa majesté.

-Et si nous nous remettions au travail ? Lança Balín pour clôturer le sujet.

Ori toussota et reprit sa plume avant de se pencher sur la lecture des documents. Balín et lui trièrent jusqu'à ce que le scribe tombe sur un plan.

-Qu'est-ce que c'est ?

Balín regarda le papier sur lequel il y avait un dessin ainsi que des chiffres et des runes.

-Ah ! Ce sont les plans que j'ai demandés à Bifur.

-Pour quoi faire ?

-Des aménagements pour les appartements de Thorín. Bilbo n'est pas un nain, il a besoin d'air, de lumière et de verdure...

-J'ai l'impression que Bifur a pris tout ça en compte. Si je comprends bien ce que je lis, il y aura tout ce qu'il faut à un hobbit pour vivre, même si c'est à l'intérieur d'une montagne... vous allez faire part de cette proposition à sa majesté ?

-Je vais plutôt attendre qu'il vienne...

Balín ne savait pas comment s'était passée la fin de la soirée dans les appartements de son ami et il n'avait pas du tout envie de voir des choses qu'il n'était pas sensé voir. Le couple royal avait besoin d'un certain temps pour s'adapter à sa nouvelle vie et il n'était pas question qu'il le dérange.

Les plans de Bifur étaient une étape importante, mais ça pouvait attendre quelques heures sans problème.

-Je pense qu'on peut prendre les devants et faire appel aux meilleurs tailleurs de pierres ainsi qu'aux décorateurs. Nous attendrons que Thorín donne son approbation avant de faire quoi que ce soit.

-Voulez-vous que je m'en occupe ?

-Pourquoi pas...

La matinée passa rapidement et si Balín était surpris de ne pas voir Thorín, il ne dit rien. Pour une fois qu'il s'autorisait une grasse matinée, il n'allait certainement pas lui reprocher ça.

Il était toujours à s'occuper du bien être des autres, pour une fois qu'il s'occupait de lui...

oOoOo

Kolya avait passé la nuit sur le canapé dans le bureau du roi et maintenant, il était assis sur une chaise dans le salon, quand il entendit frapper à la porte. Sachant que son souverain était dans sa chambre, il se leva et tomba nez à nez avec Oín.

-Salut mon gars, j'viens voir Bilbo...

-Bonjour docteur, il est avec le roi, dans leur chambre...

-Ah... ? Mais il est presque midi... Thorín n'est pas allé travailler ?

Kolya secoua la tête négativement et Oín se demandait quoi faire. Devait-il entrer ou pas ?

Si jamais Bilbo mettait en pratique ses leçons, il risquait de les déranger en plein ébat, et franchement, même si l'anatomie des nains et maintenant celle des hobbits n'avait plus de secret pour lui, il n'avait pas du tout envie de les interrompre au cas où...

Mais il devait s'occuper de la santé de son patient. Il savait que la veille, il était allé à une réception donnée en l'honneur de Kíli et Tauriel et qu'il avait même dansé un peu et il craignait qu'il n'ait un peu forcé sur le muscle de sa jambe blessée.

-Restez ici, j'dois voir Bilbo.

Oín prit sa sacoche et marcha jusqu'à la porte de la chambre sur laquelle il frappa deux coups pas trop discrets. N'entendant rien au bout de quelques secondes, il baissa la poignée et avança d'un pas...

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A suivre...

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Et merci de me lire.

Bizz

Ticoeur