La Conjonction des Astres

Cinquième épisode

« une Révélation »

Deuxième partie

« Face »

Note :

Voici la seconde partie du cinquième chapitre… j'aurais pu les mettre ensemble, mais cela vaut finalement mieux comme ça. J'espère que vous vous rendez compte que la structure est totalement modifiée, et l'histoire personnelle des deux filles également. Je vais publier le chapitre 6, mais j'aimerais bien des reviews pour récompenser douloureuuux effort…

Biz et bonne lecture. Mailez-moi en cas de questionnage intensif ! ^^ (ptisachem@wanadoo.fr)

Bonne lecture !

Mel

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« Face »

« Dépêchez-vous, bon sang ! »

Un groupe de Gryffondors marchaient d'un pas vif en direction du cours de Métamorphose. Une jeune fille brune aux cheveux emmêlés courait presque au devant de la troupe, mais les deux garçons – l'un était roux, et l'autre avait une tignasse noire – ne se pressaient que moyennement. En queue de peloton suivait une fille aux longs cheveux bouclés, dont les grands yeux noirs ne cessaient de se poser sur tout ce qu'ils rencontraient. Elle avait l'air émerveillée – et surtout, nouvelle.

« Mesdemoiselles… Messieurs… Belle journée ! »

Sir Nicholas de Mimsy-Porpington, souvent surnommé – à son grand dam – Nick « Quasi-sans-tête », s'inclina galamment devant le petit groupe. La jolie brune pila net, sa bouche formant un o parfait. Satisfait de son petit succès, le fantôme des Gryffondor se tourna vers le garçon aux lunettes rondes.

« Cher Monsieur Potter, je voulais vous féliciter pour votre remarquable performance de l'an dernier. Et – » Sir Nicholas fit une pause bienvenue « vous me voyez navré de votre… mésaventure… » Il se détourna un instant pour faire un signe élégant à la belle inconnue. « …mais je vois que Poudlard gagne cette année en charme… » Il eut un sourire radieux à l'encontre de la jeune fille, qui laissa échapper un rire cristallin. Toutes les personnes présentes eurent l'impression d'avoir avalé une gorgée de Bièraubeurre.

Harry cilla un certain nombre de fois. Puis il se tourna presque mécaniquement vers sa nouvelle amie.

« Heu… Elanor, voici Nick – enfin, Sir Nicholas de Mimsy-Porpington. » Il papillonna de nouveau derrière ses lunettes.

« Enchantée » fit Elanor, qui tendit la main – puis la retira aussitôt en rougissant. Elle eut à nouveau ce rire clair et frais. Ron eut l'air ravi, Harry cessa de cligner des yeux, et Hermione elle-même desserra l'étreinte qu'elle portait sur son cartable.

Le courtois ectoplasme s'inclina avec grâce – tout en prenant bien soin de tenir sa tête – et dit avec un nouveau sourire « Nick sera amplement suffisant, ma chère. Au plaisir de vous revoir. »

Et il disparut à travers un des grands murs de pierre.

Elanor avait l'air ravi d'une toute petite fille, et Hermione dut la tirer par la main d'un geste brusque pour lui faire recouvrer ses esprits.

« Maintenant, on est en retard » bougonna-t-elle. Ron leva les yeux au ciel, s'attirant un regard meurtrier. Harry tenta de tempérer les choses.

« On est pas en retard, Hermione. On arrivera juste à l'heure. »

« Ce n'est pas une raison pour traîner ! Je voulais avoir des places. » fit-elle d'une voix aiguë.

« Des places ! » s'exclama Ron, en la dévisageant avec stupeur. « Pourquoi faire ?! »

Harry et Elanor éclatèrent de rire. Ils se tournèrent vers Hermione, qui paraissait totalement abasourdie. Ron les fixa les uns après les autres.

« Ben quoi … qu'est-ce que j'ai dit ? »

Hermione ouvrit la bouche, puis la referma d'un coup sec, sans prendre la peine de répondre. Elle fronça les sourcils et les dépassa tous, l'air buté. Ron agrippa le bras d'Harry.

« Mais qu'est-ce que j'ai dit ? »

Elanor sourit et posa sur le bras du rouquin une main consolatrice. « Je crois qu'Hermione se fait du souci pour tout le monde, et qu'elle a l'impression qu'on ne l'écoute jamais. C'est très énervant. »

Ron fit de grands gestes avec les bras, ce qui fit lâcher prise à la jeune fille. Elle mit les mains dans ses manches et, tout en marchant, poursuivit à sa place.

« Tu sais Ron, Hermione n'est pas qu'un rat de bibliothèque…

« Mais je sais ! je –

« Non, tu ne sais pas ! c'est une fille, Ron. Une fille. Il faut s'occuper d'elle, tu vois, la faire rire, s'inquiéter, lui faire des compliments… toute cette sorte de choses. Lui prêter une certaine forme d'attention. Et en principe, c'est le garçon qui est censé prendre l'initiative –

« Mais non ! » Ron avait l'air scandalisé. « C'est elle qui… QUOI ?! »

Harry soupira. « Laisse, Elanor. Il finira bien par comprendre un jour. » Il prit le bras d'Elanor, laissant Ron grommeler derrière eux quelque chose qui ressemblait à « …pas compris… les filles…initiative… », les oreilles aux couleurs de Gryffondor.

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Ils rejoignirent Hermione au seuil de la salle de classe. Elle était assise très droite, le nez au vent, et ne se dérida qu'à peine lorsque sa camarade prit place à ses côtés. Elanor lui lança un clin d'œil espiègle.

« Tu boudes ? »

« Hmph » dit Hermione. Un petit sourire passait cependant ses lèvres. La bonne humeur d'Elanor était décidément communicative.

« C'est quel genre l prof' de Transfiguration ?

« Hein ?

« Ben oui…

« Ah ! nous, on dit "Métamorphose"

« Si tu veux… Vous les Anglais, vous traduisez bizarrement.

« Parle pour toi ! » répliqua Hermione, définitivement égayée. « J'ai passé des vacances en France, et je suis tombée sur des traductions de livres… » Elle agita la main pour indiquer la gravité de la situation. « Il s'agit d'une professeur. Le Professeur McGonagall. C'est la directrice adjointe – et la responsable des Gryffondors. Tu verras, elle est absolument géniale !

« Elle est surtout vachement sévère » fit Ron, assis derrière elles. Il mâchonnait le bout de la plume qu'il était en train d'essayer. Hermione leva successivement un sourcil, puis les épaules, et se retourna d'un air pincé. Elanor rit à nouveau. « J'adore la… Métamorphose. C'est même ma matière préférée ! »

« Très bien » approuva Hermione. « Comme ça, nous gagnerons des points que ces deux idiots (elle fit signe de tête en direction des garçons) vont s'empêcher de perdre ! »

« Bah ! » balaya Ron, « Tu ne diras plus ce genre de trucs quand j'aurai pris une initiative »

Harry avala de travers, et Elanor plongea le nez dans son sac pour ne pas hurler de rire. Hermione regardait alternativement ses trois camarades, songeant quelle avait dû rater un épisode. Perplexe, elle finit par hausser les épaules, puis reporta son attention sur le tableau noir. Elanor émergea de son sac, le visage encore rouge, lorsque un instant plus tard le Professeur McGonagall – une femme aux cheveux sévèrement relevés sur la nuque – fit son entrée. Elle la reconnut immédiatement – il s'agissait de celle qui l'avait Répartie grâce au Choixpeau. Elle et…

Elanor jeta un coup d'œil aux bancs voisins. Elle ne mit pas longtemps à repérer son « double ». Cassandra… une jeune fille aux cheveux sombres, longs et bouclés comme les siens, grande et mince. Pour autant qu'Elanor pût en juger, elle était belle – mais elle lui faisait penser à un glaçon. La fille se tourna, comme pressée par son regard insistant, et Elanor se trouva prise au dépourvu par deux grands yeux noirs, deux gouffres insondables et effrayants. Essayant de se montrer amicale avec cette étrange créature, elle fit un petit sourire auquel la fille ne répondit pas. Elle se sentit observée, jugée, examinée par ce regard glacial et brûlant. Singulièrement, Elanor songea qu'elle aurait dû se sentir menacée par cette curieuse réplique d'elle-même, mais n'y parvenait pas. Se pouvait-il que Cassandra Lönewenster fût une parente ? Et même… Elanor en frissonnait, sa sœur ? Une jumelle ? Mais pourquoi les aurait-on séparées ?!

Cassandra détourna les yeux. après tout, elle était à Serpentard. Et d'après ce qu'Harry lui avait dit, les Serpentard étaient tous d'affreux tricheurs, lâches et bêtes. Dommage… parce que le petit blond… Elle lui jeta un regard en coin. Le petit blond en question dévorait la fille des yeux. Elanor le soupçonna de s'être mis derrière elle uniquement dans ce but. Elle eut un demi-sourire et lança une dernière œillade à sa « sœur »

Et s'aperçut que celle-ci avait sur les lèvres exactement le même sourire.

Elle la regardait.

Elanor frissonna malgré elle.

Elle n'aimait pas cette fille.

Pas du tout.

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« Nan mais quelle horreur ! »

Seamus sortait du cours de Potions, un contentieux de plus contre ces crétins visqueux de Serpentard. Et en particulier…

« Malefoy ! Quel salopard, celui-là ! »

Même Hermione ne se formalisa pas de l'injure. Elle était bien trop occupée à faire toute une explication sur l'abomination « serpentarde » à Elanor, laquelle commençait à comprendre l'ampleur de leur inimitié.

Elanor et Cassandra s'était découvert – ou plutôt, on leur avait découvert – un point commun autre que l'apparence : le don pour la Métamorphose. Elles avaient en effet été les seules, avec Hermione, à obtenir, à la fin du cours, le dentier demandé à la place d'une paire de ciseaux. Certes, l'une et l'autre ne s'étaient pas adressé un regard de connivence – on avait même remarqué que la fille de Gryffondor paraissait plutôt gênée – mais elles avaient, au même instant, changé en un dentier éclatant de blancheur leur paire de ciseaux dorés. Et McGonagall elle-même leur avait même accordé à chacune cinq points pour leurs maisons respectives. A dire vrai, c'était même la première fois de mémoire de Gryffondor que leur stricte – mais juste – professeur accordait aux Serpentard le moindre petit point.

Cela ayant été dit, il fallait admettre que le jeune Monsieur Malefoy, Draco, fils de Lucius, s'était empressé de perdre ces mêmes points en renversant « accidentellement » l'encrier de Neville sur son hybride. La pauvre créature – dont les dents de métal semblaient dangereusement aiguisées – complètement affolée, avait commencé à sauter partout en poussant des cris d'orfraie. Le distingué professeur de Métamorphose, juste – mais strict – avait donc retiré des points en conséquence.

N'eût été le désarroi de Neville devant les taches d'encre, la joie des Gryffondor n'eût guère connu de bornes mais à la sortie du cours, une fois les professorales oreilles hors d'atteinte, le jeune Monsieur Malefoy, Draco, fils de Lucius, ne s'était pas privé d'exprimer ses pensées. Lesquelles pensées se révélaient fort peu flatteuses pour des ouïes aussi chastes que partiales… En l'occurrence, des oreilles de Gryffondor.

« Félicitations ! » claironna Hermione à l'adresse d'Elanor. « Je suis vraiment contente ! tu n'avais pas menti en disant que tu te débrouillais en Métamorphose ! »

« Génial. V'là qu'on a deux Hermione, maintenant. » maugréa Ron.

« Oh ! oui… » fit Harry sur un ton badin. « …et deux fois plus d'initiatives à prendre ! »

Les oreilles de Ron prirent une teinte jurant avec ses cheveux d'une manière horrible. Il fit une grimace à Harry. « Tu pourrais "initiativer" aussi, de temps en temps. »

Harry devint à son tour aussi rouge qu'une tomate.

Devant eux, les filles étaient plongées dans une discussion animée sur l'Arithmancie.

« Alors ? » interrogea Ron en manière de distraction. « Est-ce que notre Hermignonne nationale a déjà mis Ellie au courant de nos… difficultés avec les Potions ? »

« Hermignonne » fronça les sourcils. Elanor rit avec bonheur. « Hermignonne ? Wow ! sympa… et Ellie aussi. »

« Ça fait plus… anglais. » dit Ron d'un air contrit. Hermione leva les yeux au ciel.

Elanor fit avec la main de grands moulinets théâtraux. « Ça va ! n'en jetez plus… » Elle s'approcha de Ron. « Les dés sont jetés… va pour Ellie. » Elle l'embrassa sur la joue. Hermione eut l'air outrée.

« Qui est Ellie ? » fit alors une voix traînante derrière eux.

« Ne vous retournez pas, il y a une liche puante derrière nous » fit Harry. Il fit exactement le contraire et se retrouvèrent nez à nez avec un garçon qu'Elanor reconnu tour de suite : il s'agissait du fameux Malefoy. Mignon. Vraiment mignon.

Mais prétentieux.

Quoique c'était compréhensible après tout, il était… mmmh…

« Ah ben non, tiens, c'est Malefoy » laissa tomber Harry d'une voix faussement plate.

« Alors, Potter ? Tu as fais de beaux cauchemars, ces vacances ? »

Harry serra dents et poings. L'autre continua à pérorer.

« Tu devrais pourtant être fier, tu as rencontré le Maître des… »

« Maître ? Seulement le tien, Malefoy. Et celui de ton père l'encagoulé. Retourne lui baiser les pieds, fils de chien ! » cracha Ron.

Malefoy blêmit. « Wistily… » siffla-t-il. « … qu'est-ce que tu fais là ? Est-ce que tu as mis une des tes sœurs sur le trottoir pour payer ton année ? ou bien tu as vendu ton cerveau pour une poignée de Mornilles à un type plus con que toi ? Si toutefois ça existe… »

Ron était devenu plus pâle qu'un mort. Harry le retenait de toutes ses forces.

« Demande à tes chiens de garde » coupa Hermione avec rage. « Ils en auraient bien besoin. Mais ils faudrait qu'ils le coupent en deux pour avoir l'intelligence de te lécher les bottes chacun leur tour ! »

Les deux monstres s'approchèrent d'un air menaçant, mais Malefoy les arrêta d'un seul geste. « Toi, la Sang-de-bourbe… » gronda-t-il. « Tu ne survivras pas longtemps à la puissance des Ténèbres. D'ailleurs, mon père… »

Hermione allait s'approcher, quand Ron la heurta de plein fouet en échappant à Harry qui l'avait lâché pour mieux brandir le poing mais ce fut Elanor qui réagit la première.

« Ferme ta sale petite gueule de fouine, avorton dégénéré ! » hurla-t-elle. « Tu ne sais pas de quoi tu parles ! Tu n'as jamais vu un cadavre, et tu n'as jamais vu Voldemort !!! »

Malefoy avait reculé. Tant et si bien qu'il heurta…

« Et bien, on ne s'ennuie guère ici. » fit une voix de velours derrière lui.

« Professeur Rogue ! » s'exclama-t-il. Le nouveau venu était grand et maigre, il portait de lourdes robes noires et ses cheveux gras pendaient sur ses épaules. Il avait la peau cireuse et sa bouche formait une ligne mince et inquiétante.

« Bonjour, Malefoy » Il désigna la classe béante d'une signe de tête incroyablement brusque. « Vous ! » dit-il au visage d'Elanor, « en classe, et cinq points de moins pour Gryffondor ! »

« Mais, Professeur… » commença Elanor, suffoquée

« Silence ! » lui intima le répugnant individu. « Ou ce sera dix points chacun. Dire qu'au jour de la Répartition, elle lui avait souri… Salaud.

Elle obéit cependant, une intense frustration lui nouant l'estomac. Elle espérait de lui…

Les Gryffondors furent envoyés en cours sous la vigilance de Rogue, et les rictus goguenards des Serpentard. Moins un.

Elanor nota au passage que Cassandra avait les narines pincées, comme si elle luttait contre un mal intérieur aussi douloureux qu'étrange. Elle chercha son regard, mais ne le trouva point.

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Cela se révéla être le pire cours de Potions qu'Elanor eût jamais eu ; à dire vrai, jamais elle n'avait connu pareille chose. Le Professeur Rogue était abominablement injuste, et favorisait les Serpentard d'une manière atroce. Toute la haine qu'elle pouvait ressentir dans cet homme ne faisait pas que la révulser, elle la rendait incroyablement nerveuse, et ses potions en pâtissaient lamentablement. Ce ne fut qu'après avoir fait cinq points supplémentaires à Gryffondor pour une potion jaune clair au lieu de jaune doré qu'elle put enfin sortir et respirer un air moins vicié par le ressentiment.

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« Ce salopard de Potter ! Cet immonde salopard de… » Draco s'interrompit, le temps de lancer à toute volée un grand vase chinois contre le mur opposé. « Balafré ! » Les débris se reconstituèrent instantanément, ce qui le mis dans une rage plus grande encore. « Le centre du monde, hein ? Lui et sa minable cicatrice… » Il jeta le vase par la fenêtre, avant de se jeter lui-même sur le tapis.

« Pauvre petit con ! »

Il crachait littéralement les mots orduriers, comme s'il avait pris un malin plaisir à les entendre. Cassie supposa qu'il devait manquer d'occasion, chez son père. Elle se renfonça dans les coussins verts du canapé en bâillant, et s'empara d'un livre. Elle le reposa brusquement. Magie noire. Comment pouvait-on être assez idiot pour laisser traîner ce genre de…

« C'est à Pansy » dit Draco. Il passa la main dans ses cheveux décoiffés. Le gros du caprice semblait être terminé. « Elle dit que son père lui a offert. »

Cassie haussa les épaules. « De toute façon, elle n'a sûrement pas le niveau pour s'y exercer. Mais qu'est-ce que vous avez tous, avec vos pères ?! »

Draco se laissa tomber sur un fauteuil en vis-à-vis. « Et toi, t'as quoi ? Tu n'as pas de père ? » Il croisa les mains derrière sa nuque, et étendit les pieds sur la console d'ébène.

Cassie renifla avec mépris. « Non »

Enfin, j'espère.

Elle revoyait encore les morceaux de la Volkswagen blanche, les tôles arrachées, les pièces tordues. Le corps de sa mère, sous un drap rouge. Rouge. Comme les Gryffondor.

L' « accident » comme elle l'appelait, le dernier pont entre elle et son passé. Explosé, le pont. Ecroulé. Parti sous les roues de la voiture…

Markus Lönewenster était déjà parti depuis quelques années lorsque sa tendre épouse s'était éparpillée au quatre coins de l'autoroute.

Vain sacrifice.

Durmstrang n'était pas accessible au Moldus.

« Ah ? Pas de chance. » fit platement le blond. Cassie haussa un sourcil.

« Parce qu'avoir Lucius Malefoy comme père, c'est une chance ? C'est quel genre, dis-moi, papa-gâteau ? »

Draco se renfrogna. « C'est mieux que de ne pas en avoir. Qu'est-ce qui est arrivé à ta mère ? Elle a joué les Immaculée Conception ? »

« Aucune idée » fit Cassie d'un ton neutre. « Je n'ai pas de mère non plus. »

« Non ? » fit Draco. « Quoi ? ils sont morts ? Qu'est-ce que tu fais à Poudlard ? »

Cassie laissa échapper un rire sans joie. « Et il faut avoir un arbre généalogique fourni pour entrer à Poudlard ? – ah non, j'y suis. Pas pour entrer à Poudlard, mais pour entrer à Serpentard, bien sûr. Quels sont les autres critères selon toi ? Un coffre-fort et un père Mangemort ? »

« Mon père n'est pas… »

« A d'autres ! Tout le monde le sait, Malefoy »

Draco rougit un peu. « Si tu trouves que Poudlard est un vivier de Mangemorts, alors il fallait rester à Durmstrang » lança-t-il.

Cassie se leva nonchalamment, et se dirigea vers la sortie de la salle commune des Serpentard. « Avoue que je t'aurais manqué » dit-elle sans se retourner.

« J'vois pas pourquoi. Je ne t'aurais pas connu, de toute façon. »

« Peut-être pas » dit-elle dans un sourire « …mais tu m'aurais attendue »

Draco la regarda s'éloigner dans un déhanché d'autant plus provoquant qu'il n'était pas prémédité. Il se sentit quelque peu à l'étroit dans son uniforme.

« Alors ? pourquoi tu viens ? »

Cassie se retourna un instant. Puis elle sourit. Le premier vrai sourire qu'il eût jamais vu sur son visage. Mais pas le moins effrayant.

« Mais… pour trouver ma mère, petit dragon… »

A suivre…

Et oui ! fin du chapitre 5… vous devez commencer à bien cerner les personnages, maintenant. Et à bien cerner les subtilités d'écriture – bon sang ! réécrire un chapitre, c'est pas facile !

Plein de bisous dans le cou (là où ça chatouille), et chantage à la review !

Mélusine.

PS : SeveRogue rentre de vacances le 30. dém…-vous avec lui pour le chapitre 7 ! ^^