La Conjonction des Astres
Sixième épisode
Note :
Salut tout le monde !
Ici toujours Mélusine, car comme je le répète depuis longteeeeemps, SeveRogue n'est pas encore rentré de vacances (tu as tort mon Roguichou, il y a un très bô cadeau qui t'attend à la maison ^^)
Voici donc en exclusivité le chapitre 6, ou 7 – ça dépend des points de vue. Attention, il est très court ! il s'agit d'une transition entre différents évènements déclencheurs. Il permet également d'apporter des indices supplémentaires quant aux deux sœurs.. Enfin, des sœurs… le sont-elles ? Mystère et Ballongomme…
Bonne lecture !
Mélusine-la-dévoreuse-de-reviews
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Le jour se levait à peine lorsque Cassie s'éveilla. L'immense pièce aux tentures vertes paraissait plus froide que jamais en cette matinée grise. La lumière descendait à grand peine du ciel, chargée de bruine, et s'effilochait aux nuages mornes. Cassie n'aimait pas le soleil, mais elle l'eût volontiers accueilli dans sa chambre tant l'atmosphère était sinistre. Oui, elle détestait l'Angleterre.
La soirée avait été un calvaire. Elle se ressentait encore de son long voyage en train, après avoir traversé tout un continent mais elle ne s'était pas mise au lit trop tôt, ne souhaitant nullement attirer l'attention sur elle, pas plus qu'elle n'appréciait les regards torves que lui jetaient ses camarades de chambre. « Camarades » était un bien grand mot : Cassie avait rapidement mesuré, pesé et jugé les filles qui partageaient son dortoir comme de petites pestes sottes et cancanières. Leur fiel étant au moins aussi abondant que leur ineptie, la nouvelle élève était immédiatement devenue la cible parfaite pour tous leurs commérages. Non qu'elle en souffrît elle n'avait pas une once d'amour propre, du moins pas au sens où on l'entendait en principe. Elle se savait cependant supérieure à bien des pipelettes qui la déshabillaient du haut en bas. Cassie avait une beauté qui attirait les regards, mais une beauté froide et distante comme le lac gelé de Durmstrang. Cassandra Lönewenster avait la réputation méritée de n'être pas une fille abordable ni facile à entreprendre. Tout prétendant au flirt devait s'attendre à être pétrifié par les vrilles d'une prunelle implacable. Le plus surprenant était ses grands yeux noirs, dont les feux auraient dû depuis longtemps fondre la glace qui la recouvrait tout entière. Et cela n'était jamais arrivé : et elle continuait d'être cette sylphide diaphane, glacée et irradiante que personne n'approchait et que tout le monde craignait.
Et à Poudlard ? A aucun moment Cassie n'avait souhaité être autre chose. Elle était inaccessible à toute joie, tout espoir, comme une chandelle pincée trop vite et restée intacte. Pourtant son esprit se consumait tandis qu'elle songeait à la vengeance. Se venger, oui. Se venger de celle qui l'avait éteinte : sa mère. Sa mère qu'elle n'avait jamais connue. L'être misérable qui l'avait abandonnée, abandonnée à jamais, abandonnée à des Moldus veules, qui lui avaient caché jusqu'à sa propre existence. Cassie ne savait pas exister, et c'était là tout le secret que renfermait son être. Une énigme si simple et si ardue à la fois que nul n'avait su la résoudre. Personne. Personne.
Peut-être était-ce là que résidait sa vengeance…
Elle attendait.
Cassie jeta un regard circulaire à la chambre. D'autres baldaquins aux lourdes draperies vertes lui faisaient face, l'entouraient. Tous avaient les rideaux tirés sur le sommeil profond leurs occupantes. Tant mieux. Elle n'avait absolument aucune envie de rencontrer quelque Miss Parkinson que ce fût de bon matin. Un simple coup d'œil lui avait été nécessaire pour jaugée la demoiselle comme stupide, futile et mal-élevée. Davantage encore, à dire vrai. Mais le moment était mal choisi pour se remémorer ses déboires futurs. Inutile d'imaginer une quelconque échappatoire, mais tout aussi idiot de s'aigrir par avance d'un problème à venir. Après tout, Pansy Parkinson était bête et peu attentive en cours, et ce fait en lui-même constituait une bonne raison de ne pas la craindre. Le seul danger qu'elle pouvait représenter se concentrait dans son incommensurable jalousie. Une jalousie aussi maladive que son teint, et dont le principal objet était… hmm…
Cassie sauta hors de son lit. Elle fut habillée en quelques minutes, son lit prêt en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire « une baguette magique sert décidément à tout », et ses longs cheveux sombres bouclaient librement sur ses épaules lorsqu'elle descendit avec légèreté les degrés de pierre qui menaient à la salle commune de Serpentard.
Elle pensait être seule…
« Bonjour Princesse. Bien dormi ? »
Encore lui. Ce blondinet ne fait que m'attirer des ennuis.
« Comme toute princesse ayant dormi sur un petit pois » répliqua-t-elle. Le petit blond eut un sourire amusé.
« Tu n'as pas l'air très affectée par la souffrance » dit-il. Et il ajouta : « Eh ! c'était un compliment, tu sais… » Cassie s'était laissée tombée dans un grand fauteuil au velours râpé. Vert. Décidément, cette couleur allait lui donner une indigestion. Elle fit mine de n'avoir rien entendu.
« Alors, c'est comment Durmstrang ? » Ce petit biquet manquait singulièrement d'à propos. Elle voulait se relaxer, pas répondre aux questions oiseuses d'un fils à papa.
« C'était… calme. »
« Oh ! je vois… La Princesse des Glaces ne veut pas adresser la parole à un petit garçon. Je m'appelle Malefoy, ma belle. Tu sais ce que ça signifie ? »
Gott in Himmel.
« Des ennuis en perspective. Pour toi. Parce que la fonte des neiges n'est pas prévue pour bientôt. Alors intéresse-toi plutôt à Pansy, elle sera ra-vie de ramper à tes pieds. »
Le garçon fronça les sourcils. « Tu n'as jamais entendu parler de nous ? »
« J'ai entendu vaguement prononcer le mot Mangemort à votre sujet. Je suppose qu'il s'agit de ton père ? et que tu vas poursuivre dans l'illustre voie de baiseur d'ourlet. » Elle eut un reniflement sarcastique. Le garçon passa du rose au blanc. Mais il eut le bon goût de garder le silence.
Bon, pas idiot au point de se mouiller jusque-là.
« Qu'en dit Pansy ? »
« Pansy ? » Pour le coup, il avait l'air totalement hors de la réalité.
« Une petite bête avec des cheveux filasses et des yeux de crapaud. Le teint assorti. Une langue bien pendue et – ah ! oui, une fâcheuse tendance aux propos déplacés. Complètement béate dès qu'on prononce ton nom. »
Elle l'aura cherché, la petite dinde.
« Ah, heu… » Il avait l'air de balancer entre deux attitudes : se réjouir de l'admiration d'une groupie prétendue, ou provoquer une future ennemie convaincue.
« Etrange ? je te connaissait plus loquace. »
« C'est qu'apparemment tu ne me connaissais pas » dit le blond avec un sourire de satisfaction mêlée à ce qui semblait être – mais oui, du triomphe. Cassie soupira. La paix semblait cher payée ici.
« Très cher condisciple, sache que j'ai vu beaucoup de « petits garçons » comme toi à Durmstrang. Peut-être pas aussi naïfs, mais tout aussi prétentieux. Et tous étaient fabriqués sur le même modèle : un papa riche et accessoirement Mangemort, aucune notion de la réalité extérieure, et à l'évidence un manque total de respect envers la liberté d'autrui. »
« Je ne suis pas un naïf fabriqué ! » Cassie nota avec satisfaction que le ton renfrogné annonçait exactement le contraire.
« Natürlich. Mais tu es incapable de proférer la moindre parole qui ne soit sortie de la bouche de ton très cher père, et tu n'as effectivement aucune idée de ce qu'est le monde merveilleux des Mangemorts. »
« Et toi ? » Il avait l'air de se croire très malin.
« Et bien… je suis à Serpentard, non ? » répondit-elle d'un ton neutre.
« Ça, ça ne veut rien dire » Et voilà : pris à son propre piège.
« Ah booon ? » Cassie fit de son mieux pour avoir l'air innocent. Le garçon sembla enfin réaliser où elle voulait en venir. Il fronça les sourcils.
« Tu triches » Il s'agissait d'un constat. Cassie ne s'en inquiéta pas outre mesure. Elle avait déjà pu constater qu'ici à Serpentard, la tricherie était monnaie courante, et pure formalité.
« Ach, nein ! je ne fais que m'adapter, c'est tout. Puisqu'il me faut m'intégrer à Serpentard, autant m'y mettre tout de suite. Je dois – comment dire ?… adopter la mesquinerie ambiante. » Elle parlait sur un ton si indifférent que cela pouvait fort bien passer pour de l'ironie. Le garçon y fut-il sensible ?
« Je me demande bien pourquoi tu y es, alors… »
« Bravo ! tu te poses enfin une question. »
« …Mais si tu ne voulais pas y aller, à Serpentard, tu n'avais qu'à… »
Les yeux de Cassie brillèrent. « Peut-être parce que j'y ai ma place. Et peut-être… peut-être que c'est vous qui ne l'avez pas. »
Le garçon pâlit. « Personne d'autre qu'un Malefoy n'a de place à Serpentard. »
« Oui, ou peut-être est-ce plutôt un Malefoy n'a de place nulle part. » Elle avait dit cela d'un ton d'un ton qui eût été monocorde s'il n'avait été servi par une voix mélodieuse. L'affront n'en paraissait que plus grave. D'autant qu'elle avait appuyé sur le nom avec une férocité morne. Le blond était assis, raide comme la Justice – l'image était plus risible que jamais – ses yeux gris rutilant d'une lueur métallique.
« C'est la deuxième fois que tu te moques de moi, Miss Glacier. Il n'y en aura pas trois. Tu n'as qu'à aller chez ces vendus de Gryffondor, après tout ta sœur y est déjà ! » Il avait débité son discours d'un trait, les narines pincées, les lèvres découvrant ses dents blanches comme des crocs. Elle se prit à admirer quelque part cette colère contenue, comme un feu glacé qui ne franchissait pas ses lèvres mais qui l'irradiait de l'intérieur. Elle pouvait sentir la frustration émaner de tout son être, le Mal pur. Pur. Pur. Pur. Sœur.
Quelque chose la dévorait.
Elle sentit la crise venir, même si elle ne s'y attendait pas. Son corps fit un arc, et ses doigts commencèrent à brûler. Une lumière aveuglante l'irradiait tout entière, et elle tenta désespérément de fermer les yeux et la lumière blanchissait, lumineuse, cruelle, elle s'insinuait dans les pupilles dilatées, noires comme la nuit. Le feu de Wotan se concentrait dans ses prunelles martyrisées. Elle sentait la fournaise l'environner, tournoyer et de multiples tisons fouaillaient sa chair tandis que son esprit tentait désespérément de retenir ce qui lui restait de conscience. Elle voulut crier, mais ne put que gémir. Ses mains étaient crispées convulsivement sur le canapé de cuir, et ses ongles y plongeaient comme si elle se fût trouvée au bord d'un précipice.
Sur le fauteuil opposé, Draco avait ouvert grand les yeux. Il s'était d'abord levé dans l'intention de répondre à l'insolence de cette fille, quand elle s'était mise à… brûler. Oui, c'était cela : elle était comme brûlée de l'intérieur. En temps normal, Draco aurait eu une réflexion aussi cynique que méprisante, sur l'étrangeté de la chose : comment une fille aussi raide et froide pouvait-elle faire un aussi bon feu de cheminée ? Mais en l'occurrence, le phénomène était par trop effrayant. De la magie noire ? Non. Il avait vu son père en faire – il s'était caché, bien sûr, jamais son père ne l'aurait invité à ce genre de pratique avant l'Initiation – mais cela n'avait rien à voir. Mais alors, pas du tout. Draco avait la nette impression que la drôle de fille brune n'avait pas choisi ce qui lui arrivait, et peut-être à cause de la lumière blanche et aveuglante qui environnait ses mains, il ne se sentait pas très à l'aise non plus.
Il fit un pas en arrière. Bon sang ! mais qu'est-ce qu'il lui avait dit ?!
Il sursauta comme la jeune fille hurlait enfin. Un long cri étouffé parce qu'elle était hors d'haleine, mais quel résultat. Il ne put très bien voir comment, mais il supposa qu'elle venait de ses mains – une impressionnante boule de feu blanche jaillit et traversa la pièce pour aller s'écraser sur une tapisserie. Draco ne put que baisser la tête pour l'éviter, puis se redresser à temps pour jeter quelques sorts d'Extinction.
Il se retourna enfin.
Sur le canapé, Cassie avait la tête entre les mains. Elle leva un instant les yeux vers le garçon blond, qui frissonna en sentant l'intensité de ce regard. Curieusement, la victoire au concours de bizarrerie n'avait rien fait à ses yeux. Ils étaient plus sombres que jamais, et le blanc plus immaculé encore. Elle se détourna brusquement, et s'en fut vers le dortoir des filles. Draco se trouva quelque peu hébété.
Il s'approcha du canapé. Il était intact, mis à part deux traces parallèles.
Là où la Princesse des Glaces avait crispé ses mains, le cuir fumait encore.
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Ah ! je suis bien d'accord, ça ne nous amène pas à grand chose. Enfin ! voilà un mystère de plus à l'actif de Cassie-chérie. Décidément, elle les collectionne !
Bon, je vais vous donner indice, mais un tout petit alors, d'accord ?
Et bien… Cassie n'est pas Tom-Jedusor-le-Retour, elle n'est pas non plus d'origine extra-terrestre (je refuse ca-té-go-riquement de faire un cross-over avec X-files)
Mais qu'est-elle donc ???
*air de profonde perplexité*
Cassie est… heu… ben on verra plus tard. Rhmm. Si, je sais ! C'est que vous comprendrez en temps utile. Voilà. S-ssans blague !
En tout cas, Dray était dans le vrai en pensant qu'il avait déclenché cette « crise » chez Cassie. Reste à savoir pourquoi…
Revieeeeeeeeeeeeews !
Ptiééééééhéhéhééééééééé !
*snurfle*
Personne ne m'aime…
*sanglote*
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