Septième épisode
Quidditch et Feu en folie
N/A : Salut tout le monde !
Retour en force, donc, après une absence prolongée (et forcée bien malgré moi) qui a quelque peu mis le bouton d'allumage de ma machine à rêver sur la position « VEILLE » jusqu'à atteindre la position « OFF » à l'annonce de mes dates de partiels. Que c'est dur de retomber sur terre…
Mais je prends néanmoins un peu sur mon temps de révision pour satisfaire nos inconditionnels qui attendent -par ma faute, j'assume- la suite de notre saga des Astres.
Bien évidemment, je profite de cette tribune libre pour placer un malicieux petit coucou à ma Mélusine à moi qui a dû tenir le coup face à un arrêt forcé et difficile à supporter dans l'élan d'ingéniosité qui nous animait lorsque nous avons commencé cette fic. On reprend le bon petit rythme qui sera plus régulier après mes partiels, situés de manière bien disparate, certains se jouant à une semaine d'écart… En bref, rien de bien réjouissant. Et ô joie (la fameuse deuxième surprise, Mélu), j'ai téléchargé HP2 en VO sur le Net, une partie allant de la pétrification de Nick Quasi-Sans-Tête et de Justin Finch-Fletchley jusqu'à la fin, qualité DVD. À l'heure où je vous écris, il ne me reste plus qu'une heure et demie pour attendre d'avoir fini de télécharger la première partie... *trépigne trépigne*
Mais bon, assez palabré, je suis sûr que vos neurones épuisés par les examens n'ont pas compris la moitié de mes élucubrations. Pas grave, je m'y fais avec le temps *pff*… Je reviens pour le plaisir de tous, le mien en particulier, et c'est tout. Ca devrait suffire à votre bonheur, point barre. Après tout, je suis SeveRogue. Enfin. Non mais.
Et pour répondre à tous nos reviewers… VOILA LA SUITE !!
*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*
« … »
« Adieu, pauvres Sangs-de-Bourbe. »
La voix se fait dure et implacable, froide et doucereuse comme une vibration qui glace un tympan trop fragile ou trop émotif.
Elle se sent prisonnière mais libre… figée sur place, comme… incapable de bouger le moindre membre de son corps, ses sens réduits à leur simple expression face à cette horreur. La tête de la jeune fille remua sa matière grise dans tous les sens, un cerveau tourneboulé… bouleversé. Tout va trop vite pour lui. Les yeux sont clos, elle ne voit pas ce qu'elle entend. Et quelque chose lui dit qu'elle ne doit pas voir ça. Un bruit sourd, accompagné quelques centièmes de secondes plus tard. Puis le courage reprit le dessus, et lentement, ses douces prunelles recouvrent l'air ambiant de la pièce.
La main argentée s'en retourna au sein de cette robe, venant d'achever son œuvre funeste devant le dernier rejeton des Aréthuse. La maison restait sombre et silencieuse. Une absence de bruit plus douloureuse encore qu'un cor de trompette qui vous réveille tambour battant à l'orée du jour.
« La voilà, cette souffrance synonyme de jouissance, reprit la voix. Se nourrir du malheur des uns pour étendre le pouvoir des autres… face à ceux qui sont trop faibles pour le rechercher. » Un ton modérément diabolique ne rendait ces mots que plus compliqués à assimiler et plus difficiles à accepter.
Elle a peur.
Elle sent ses bras se tendre devant elle, liés par une puissance maléfique entre eux, durs comme des cordes de violons prêtes à céder. Ses coudes forcés à s'étirer à l'excès la font souffrir, mais pas autant que ce qu'elle venait de voir. On ne peut que moins bien supporter la vue d'un être haï sans pouvoir agir -ou plutôt réagir- contre lui.
« À présent, meurs… » susurra t-il. Ses dernières paroles.
À ce moment précis, le gant d'argent se referma sur lui -même, un rire sardonique et froid se posant en parfait paradoxe face à la chaleur qui envahit ses viscères et ses organes.
Est-ce aussi facile d'ôter la vie pour considérer cet acte avec autant de désinvolture ? Elle n'eût pas le temps de réfléchir à la question qu'elle sent ses entrailles en nage. Son cœur brûla quand ses os grillèrent Sa cervelle flamba avant de sentir que son âme ne commençait à se consumer, à son tour. Une véritable boule de feu qui envahissait son corps sous les coups de butoir de la cape noire nantie d'une main d'argent, scintillant sous la lueur d'un féroce éblouissement qui émanait des mains de sa victime. Les bras meurtris, perclus de crampes, elle assistait, impuissante, à la création de cette forme d'énergie qui éclairait les dépouilles gisantes de ses parents derrière leur sinistre bourreau qui semblait se délecter de cette scène.
Ses mains la faisait hurler de douleur, elle sentit la boule de feu quitter les paumes de ses mains, lancées à toute vitesse contre le mur qui lui faisait face avant de revenir vélocement. Dans sa douleur, elle pense.
« Vais-je survivre ? »
Puis un cri déchirant naît de ses cordes vocales. Un hurlement presque psychopathe, à mi-chemin entre le désespoir et le machiavélisme.
*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*
- Ellie ? Ellie ??
C'est en sursaut que la jeune et jolie adolescente se réveilla. Transpirante et suffocante, le cœur parti dans une embardée folle, Hermione l'aidait à recouvrir la réalité, une main rassurante sur son dos cambré au fond de son lit.
- Ellie, ça va ??
- Je… Euh, je… Oui. Oui oui, ça va… Un… cauchemar, tout simplement… Ca m'arrive parfois, rien de grave…
- Tu t'es réveillée en criant et en sueur. De plus, tu commençais à avoir des spasmes, alors j'ai… Mais… Tu es brûlante, Ellie. Peut-être qu'un peu de Menthine° te calmerait un peu…
- Non, ça va, pas la peine d'en faire un esclandre, tout va bien, je t'ai dit !! Alors n'insiste pas, c'est clair ?? lui répondit sèchement Elanor avec un air mauvais.
Hermione déploya ses yeux chocolat avec une expression effarée. La première fois qu'elle la voyait en colère. Mais aussi sèchement qu'elle encaissa la réponse, elle lui répondit néanmoins :
- Très bien, je… je t'attends dans la Salle Commune. Histoire de… te… laisser te réveiller.
- Attends, Hermione, je… articula Ellie mais la porte du dortoir des filles se claqua derrière le passage de la jeune adolescente.
Ellie se prit la tête à deux mains et tenta lascivement de se rappeler ce qui l'avait mise dans cet état. Mais rien à faire, les souvenirs refusaient de se laisser découvrir à sa mémoire, se réfugiant au fin fond de sa conscience afin de mieux ressurgir un jour, au mauvais moment, comme toujours, ne se souvenant que d'un rire froid et glacial. Mais à défaut de profiter de l'atmosphère gelée de ces soubresauts machiavéliques qui lui bourdonnaient sans cesse entre ses deux oreilles, elle avait d'horribles bouffées de chaleur et ne rêvait que de se coller à un réfrigérateur pour se rafraîchir sa peau rendue moite par la nuit agitée qu'elle a passée.
- Pour l'instant, je vais me contenter d'un verre d'eau, se dit-elle en s'asseyant sur sa literie à baldaquin. De toute manière, c'est tout ce que j'ai sous la main… Et puis en cas, j'irai voir Madame Pomfresh si ça empire…
Sans regarder, elle empoigna la carafe d'eau fraîche qui trônait sur sa table de nuit et remplit lentement le réceptacle à tout liquide digne de ce nom, l'imaginant tel un Saint Graal tant il en symbolisait une importance religieuse pour soulager ses brûlures internes. Le verre scintillait à travers le soleil levant de sa transparence pure en compagnie du fluide salvateur, mais à peine avait-elle porté celui-ci à ses lèvres qu'elle le retira vivement et immédiatement.
Elle venait de se brûler la langue.
Portant la main restée libre à son organe gustatif pour apaiser sa douleur, elle vit alors des bulles remonter à la surface du verre. Petit à petit, ces bulles s'amplifièrent, d'abord en quantité, puis, peu à peu en taille de plus en plus large. Puis, un léger panache de vapeur s'échappait de l'eau qui devenait doucement mais sûrement bouillante alors que ses mains se crispaient dangereusement sur le récipient, tremblant même de la force qui s'en dégageait.
Un verre d'eau fraîche s'était subitement transformé en bain-marie qui débordait sur la main d'Elanor.Stupéfaite et blessée, elle lâcha le verre qui se brisa violemment et sans grande discrétion sur le sol, sans rien y comprendre à ce qui venait de lui arriver.
- Bon, je… je crois bien que je vais garder ça pour moi, inutile d'inquiéter tout le monde… Ils en ont assez d'un, avec Harry, alors si j'y rajoute mon grain de sel, où irons-nous…
Elle se doucha rapidement et s'habilla avec une vélocité égale. Ils ont déjà dû déjeuner, se disait-elle en bandant sa main le plus discrètement possible en attendant de passer à l'infirmerie. Mais pour l'instant, elle se dirigeait précipitamment vers la Grande Salle pour se sustenter rapidement avant les cours. Evidemment, elle était déjà pleine, mais constata avec satisfaction qu'aux côtés de ses amis trônait une place libre, probablement onservée à son égard.
- Tu crois que si Seamus n'avait pas confié ses Pétards mouillés du Dr Flibuste à Neville, ils auraient quand même éclaté en pleine nuit ? se demandait Harry d'un air fatigué devant son assiette de bacon.
- J'ennnnnnnnnnnn … *bâillement nettement entendu par la moitié de la table des Gryffondor*… sais rien. Tout ce que je peux te dire, c'est que si Neville avait un peu plus de jugeote, il ne les aurait pas confiés à Fred et George parce « j'ai peur de les oublier, sinon » lui répondit Ron en imitant sarcastiquement la voix blafarde et apeurée de Neville Londubat. Résultat, 10 points de moins chacun pour la chambrée… Dean va nous en vouloir à mort, maintenant… Mais ça valait le coup de voir McGonagall en robe de chambre écossaise à moitié endormie…
- Il faut dire que confier ses farces et attrapes à Fred et George relève autant de la stupidité que de provoquer un dragon femelle pour lui piquer ses œufs, rétorqua Harry dans un sourire.
- On voit que tu sais de quoi tu parles, Harry… Les Magyars à pointes t'apprécient toujours autant, j'imagine, lui fit remarquer Hermione en vidant son pichet de jus de citrouille frais dans son verre.
- C'est pas ce que je voulais dire, Hermione, laisse Harry tranquille mais… Et puis zut ! Ne parle plus avant moi, d'abord ! Je suis un garçon, donc, c'est à moi de prendre l'initiative, puisque tu es une fille…
Et c'est sous le regard ahuri d'Hermione et les éclats de rire de Harry qui se roulait presque sous la table qu'Elanor s'installa prendre son petit déjeuner. Assise entre Harry et Ron, qui n'avait toujours pas compris cet accès d'hilarité soudain qui s'était emparé de son meilleur ami (« Ellie, réexplique-moi cette histoire d'initiative, j'en ai assez de voir cet imbécile heureux se fêler 3 côtes en se foutant de moi à chaque fois que j'aborde le sujet… ») , elle mâchait lentement ses saucisses, visiblement préoccupée par autre chose que son repas. Il faut dire que ce n'est pas tout les jours qu'un verre d'eau fraîche devient une bouilloire inopinée et brûlante…
- Ellie, tu es sûre que ça va ? Tu as la tête dans les nuages, apparemment… lui fit remarquer Ron.
- Oui, ça va aller, je… je crois que je n'ai pas très faim, tu sais… C'est gentil de te préoccuper de moi, Ron…
- Non mais vraiment ! s'indigna soudainement Hermione alors que le dernier rejeton mâle des Weasley devenait indissociable de sa tignasse rousse. Quand il te demande si tu vas bien, tu réponds tout doucement « Oh mais oui, mon Ron, tout va bien, et gna-gna-gna-gna-gna », alors que quand je te le demande, moi, tu… tu…
…TU M'ENGUEULES ! acheva t-elle, scandalisée, avant de courir vers la Salle Commune de Gryffondor.
Autant dire que le coup d'éclat d'Hermione en a choqué plus d'un. Oh bien sûr, elle s'est assagie depuis sa 1ère année, elle n'hésite plus autant qu'avant à violer les règles de Poudlard, mais jamais on ne lui a entendu un terme châtié sortir de sa bouche.
Ellie se leva d'un bond pour poursuivre Hermione alors que Ron était abasourdi par ce que venait de dire Hermione, mais Harry la retint par un bras.
- Elanor, où vas-tu ? lui demanda t-il avec un regard pénétrant.
- Je… dois aller recoller les morceaux avec Hermione. Elle a quelque peu… fait les frais de mon humeur ce matin, lui répondit-il précipitamment avant de repartir en direction de la tour de Gryffondor.
Elle se précipita dans les couloirs et courut à perdre haleine. Mais au bout de quelques minutes, elle semblait s'être trompée d'escalier ou de chemin. Toujours est-il que…
- Mais où je suis ? Ce sont les sous-sols, ça… Et maintenant, je me trompe d'endroit, pfff… Il y a vraiment des jours où on ferait mieux de rester sous sa couett… se disait-elle alors que le souvenir d'une nuit infernale lui revenait douloureusement à la surface. Bon, ben essayons de sortir d'ici avant de remonter retrouver Hermione…
Elle prit alors son mal en patience et commença à chercher la sortie. Les sous-sols n'étaient décidément pas très accueillant, avec aussi peu de lumières et des odeurs pour le moins gênantes. Mais elle ne s'empêchait de penser que ça avait son charme néanmoins. À peine avait-elle tourné le premier coin qu'elle tomba sur…
- Tiens, Guten Tag, Aréthuse.
- … Lönewenster... bonjour, lui répondit-elle.
- Ne reste pas ici, il pourrait t'arriver des problèmes près de ces sous-sols, Aréthuse…
- Je pense être assez dégourdie pour retrouver mon chemin, merci.
« Et merde, elle sait que je suis perdue… De quoi j'ai l'air, maintenant ?… »
- Et bien dépêche-toi donc, ma belle, les cours vont bientôt commencer, lui répondit alors Cassandra dans une nuance amicale.
La jeune Gryffondor reprit son chemin, mais en croisant Cassie, elle eut un haut-le-cœur indescriptible. Une châleur brûlante qui lui consumait le corps. Comme dans son rêve. Cassandra semblait stoïque, imperturbable… froide et glaciale. Qu'avait-elle de spécifique, à part leur ressemblance ?
Elle retourna la question dans sa tête à tel point que le cours de Botanique lui est complètement passé au-dessus de la tête. Hermione aussi lui était sortie de l'esprit, mais elle décida d'aller la voir dans la Salle Commune avant le déjeuner.
Tapie au fond de son fauteuil, "Trolls, lutins et farfadets" entre les mains, Hermione lisait silencieusement et reniflait lorsqu'Elanor arriva dans la pièce. Le soleil avait refait son apparition en cette fin de l'été et baignait de sa brillance jusqu'au moindre recoin.
- Hermione ?
La jeune fille leva son nez pointu de son manuel et dévisagea Elanor comme d'une bête qu'on éviterait de toucher ou de sentir à tout prix.
- Qu'est-ce que tu me veux ?
- Je… Je voudrais m'excuser pour ce matin… Je sais que je t'ai fait un peu de peine, vraiment…
- Un peu de peine ? Tu m'envoies balader quand j'essaie de t'aider et quand il s'agit de Ron, c'est tout sucre tout miel !! aboyait Hermione, des tremblements dans sa voix.
- Je t'assure, ça n'a rien à voir avec Ron,…
- Si, ça a à voir avec lui !! Quand je vois que vous vous entendez si bien, tous les deux, alors que ça fait 5 ans que… 5 années que je…
- Que tu quoi, Hermione ? lui demanda Elanor, les yeux pétillants. Apparemment, elle a touché le point sensible.
- Oh, laisse tomber, il n'a toujours rien compris, de toute manière…
- Qui n'a toujours rien compris ?
- Mais Ron, bien sûr !! Ron, de qui veux-tu que je parle ??
- Alors j'avais raison la dernière fois, glissa Elanor.
- Comment ça ?
- Je vais être un peu crûe, mais… tu es jalouse.
- Moi jalouse ??? Allons Elanor, redeviens sérieuse… Jalouse de Ron !! Allons…
« … »
« O_O »
« … »
- C'est affreeeûûûûûx !!
Hermione gémissait tout ce qu'elle pouvait alors qu'Elanor la consolait dans ses bras. Elle avait raison quand elle disait que ces deux-là étaient fait pour être ensemble, mais ils étaient les deux seuls à ne pas l'avoir compris…
- Ecoute, ma chérie, Ron t'aime beaucoup, mais il est comme toi : vous avez du mal à concevoir que vous puissiez vous aimer, voilà tout.
- Mais comment je peux l'aimer lui ?
- Là, je ne peux pas te dire. Tu es la seule qui le sache. Mais je peux te dire qu'il essaie de faire des efforts.
- Des efforts ?!? Tu l'as entendu parler d'initiative ce matin ?!?
Elanor ne put réprimer un éclat de rire en tentant d'articuler à son amie qu'il faudra qu'elle en reparle avec lui.
- Mais Ron n'est qu'un ami pour moi. Juste un excellent ami, rien de plus.
- C'est vrai ?
- Maiiiiiiiiis oui, ne t'en fais pas pour ça. Excuse-moi encore pour ce matin, mais… je fais parfois des cauchemars impressionnants, et il me faut un peu de temps pour récupérer…
- À propos de quoi parlait ton cauchemar ? demanda Hermione avec une mine interrogative.
- Ca parlait de… Oups, regarde l'heure, on ferait vite d'aller manger, sinon on va être en retard pour le cours d'Astronomie !
Mieux valait de rien lui dire de tout cela. Sinon elle allait s'inquiéter, elle plus que les autres.
Le repas fut vite expédié et vite régalé par les 4 compères avant que Harry, sur le chemin du cours, n'aille faire un détour par la tour de Gryffondor.
- Harry, qu'est-ce que tu fais ? Le professeur Sinistra n'accepte pas le moindre retard, tu le sais ! le prévint Hermione.
- Je sais, mais comme Olivier Dubois et Alicia Spinnet ont quitté le collège, les jumeaux m'ont demandé de les rejoindre pour dresser la liste des candidats au poste de Gardien et de Poursuiveur. Je commence les sélections ce soir après les cours, alors tant qu'à faire…
- Très bien, dépêche-toi alors. On t'attend devant la Salle.
À part les 5 points de moins pour le retard de Harry, les 20 points collectés par Hermione et Elanor pour leur excellent travail (et l'œil au beurre noir de Neville après avoir tenté d'observer la Lune avec sa lunette), rien de spécial ne se produisit durant le cours d'Astronomie. Les cours enfin terminés, Harry se précipita sur le terrain de Quidditch, où Angelina Johnson et les jumeaux Weasley l'attendaient dans la tribune d'honneur. Olivier Dubois en avait profité pour les rejoindre afin de trouver son successeur idéal, à la joie de tous. Après tout, il était le capitaine lorsque Gryffondor remporta la Coupe de Quidditch 2 ans plus tôt. Harry scruta les gradins, mais, à sa grande surprise, ne vit que Hermione qui rayonnait malgré sa solitude.
- Les autres sont peut-être en retard… Bon, on commence ?
Etant donné les deux postes recherchés, les tests se faisaient simultanément, à la grande joie des Cognards qui avaient deux fois plus de chances de briser une carrière hypothétique. Madame Bibine s'est déplacée en cas de problème et le terrain était réservé de manière sûre et certaine pour pouvoir trouver les chaînons manquants à l'équipe.
Harry ne manqua pas de s'étrangler lorsqu'à l'appel du premier Poursuiveur à l'essai, il vit débarquer…
- Colin ?!? Tu fais un essai ??
- Salut Harry ? Ca va Harry ? Il est beau, hein, mon balai ? Je l'ai acheté cet été chez…
- Oui, bon, ça va, trêve de détails, montre-nous plutôt ce que tu sais faire avec un Souafle, lui lâcha t-il, priant pour qu'il ne soit pas aussi bon qu'il ne le prétendait. Heureusement pour lui, ce fut une véritable catastrophe : Non seulement Colin ne tenait pas sur son balai, mais il n'arrivait même pas à tenir le Souafle dans sa main, et seul un Cognard passé à 3 mètres de lui et le désarçonna, le faisant tomber alors qu'il volait à 50 centimètres du sol, mettant fin aux fous rires conjugués des 5 examinateurs et de Madame Bibine qui dut reprendre son calme avant de l'emmener à l'infirmerie.
Puis, Olivier Dubois prit sa liste et claironna :
- Essai au poste de Gardien… Ron Weasley !
Ron apparut sur le terrain, à la grande surprise de son meilleur ami et de ses frères.
- Ah ben ça explique pourquoi il passait son été sur la colline de Têtafouine avec Errol et 3 cerceaux, murmura George.
- Ca explique surtout qu'il a voulu se venger d'avoir pris son Puffskein* comme Cognard pour m'entraîner l'été dernier… termina Fred.
Angelina Johnson prit son balai et tenta des face-à-face directs avec Ron. Pendant près de 10 minutes, ce fut un véritable défilés de Souafles que Ron arrêta, parfois non sans mal. Mais surtout, Harry était surpris par l'aisance de vol qu'il avait avec sa vieille Etoile Filante…
- Etoile Filante ? Non, je ne pense pas, Harry. Pour la première fois de sa vie, il a économisé de l'argent pendant tout l'été, sans qu'il ait bien voulu nous dire ce qu'il allait en faire… souligna Fred.
- En tout cas, il est presque aussi bon que moi, déclara Olivier.
Pas un point n'a été marqué par Angelina, à la grande surprise de tous, car un fait était avéré depuis 3 bonnes années : c'était la meilleure Poursuiveuse de l'équipe. Et Ron était largement pressenti pour être le Gardien de Gryffondor cette année, appliquant sur deux balles très chaudes un Starfish & Stick*² et un Eight Double Loop*², dernière figure technique vue à Poudlard depuis plus de 20 ans. Derrière, Dean Thomas en Gardien et Seamus Finnigan en Poursuiveur, furent testés eux aussi. Ils s'en sortirent avec les honneurs, mais concernant Dean, il lui manquait un grain de folie que Ron avait utilisé allègrement lors de son essai (« C'est de famille, sans doute », avaient murmuré Fred et George à l'adresse de Harry). Quant à Seamus, il lui manquait un peu de technique, mais tenait la corde pour devenir Poursuiveur dans l'équipe.
- Enfin, dernier essai de ce soir, au poste de Poursuiveuse… Mlle Elanor Aréthuse !!
Harry tombait littéralement des nues. Quoi de mieux que de jouer au Quiditch avec ses amis ?… Là, il allait être servi. Et Elanor était sidérante. Sur son Nimbus 1700, elle volait avec grâce, technique et vitesse. En face, Olivier, qui s'était placés devant les buts, ne savait plus quoi faire et encaissait but sur but quand Angelina la rejoignit. Elanor n'hésita pas à réaliser un Reverse Pass*² en compagnie de sa future coéquipière et marqua de splendides buts, évitant les Cognards avec aisance et se servant de toutes ses qualités pour tromper Olivier.
Tous furent convaincus et décidèrent d'affûter leur jugement : Entraînement avec Ron dans les buts et Elanor en compagnie d'Angelina et de Madame Bibine en tant que Poursuiveuses, les jumeaux en Batteurs et Harry en Attrapeur. Olivier s'occupa du coaching et lança les balles lui-même. Jamais on n'avait assisté à un tel entraînement de Quidditch, de mémoire de Gryffondor. Quand Harry n'essayait pas d'affiner sa Feinte de Wronski *², les Poursuiveuses s'essayaient à celle de Porskoff *² alors que Ron brillait dans les cages quand ce n'était pas Ellie qui tirait.
La soirée passa très vite, trop au goût de la nouvelle équipe de Quidditch de Gryffondor qui dût se rendre à l'évidence lorsque le Professeur McGonagall arriva en hurlant sur la pelouse que le dîner avait commencé sans eux, et en invectivant les jumeaux qui avaient malencontreusement battu un Cognard vers sa direction.
- Mais pourquoi ne m'avez-vous pas prévenu que vous vous présentiez, tous les deux ?
- Tu penses bien que si nous l'avions fait, certains auraient crû que tu aurais pu nous favoriser, lui répondit Ron.
- En tout cas, on espère ne pas t'avoir déçu…
- Déçu ? Si j'avais su, Ron, je t'aurais forcé à te présenter dans l'équipe, de gré ou de force… D'ailleurs, d'où sort ce balai ? Je croyais que tu avais toujours ton Etoile Filante…
- J'ai économisé toute l'année et cet été pour me payer un Nimbus 2000 d'occasion… histoire d'arrêter de t'emprunter le tien.
- En tout cas, je suis fière de vous tous, tous les trois, décara Hermione qui rayonnait, ne manquant pas de faire rougir ses 3 amis.
Arrivés dans la Grande Salle, ils mangèrent copieusement le succulent repas préparés par les elfes de maisons qui travaillaient sans relâche en cuisine ("Ellie, tu ne veux pas d'un badge S.A.L.E ??"), discutant allègrement de Quidditch.
- Prochain match à la mi-octobre. Gryffondor contre Serpentard, histoire de vous plonger de suite dans le bain, leur précisa Harry. Vous n'oublierez pas les entraînements, j'espère ?
- Non, ne t'en fais pas pour ça. Mais ça m'ennuie un peu pour Hermione, elle va se retrouver seule...
- Ne t'en fais pas pour moi, je monterai assister aux entraînements au lieu de faire mes devoirs, voilà tout. Et puis tant pis si je ne rattrape pas les points que vous perdrez, ou si je me rate au BUSE cette année, je n'aurai qu'à redoubler. Ou pire encore, je commencerai à perdre plus de points que vous parce que je ne ferai plus rien...
- Hermione... tu me fais peur, là, paniqua Ron.
- On se calme, tout le monde, je rigole !!!
- Ouf, je m'disais aussi !! Qui aurions-nous pour rattraper nos points perdus, sinon ? s'interrogea faussement Ron qui s'attirait un regard meurtrier d'Hermione tandis que Harry et Ellie riaient aux éclats, des éclats qui résonnaient de joie dans la Grande Salle.
Elanor, après avoir salué les garçons à l'entrée de son dortoir, entra dans le sien en compagnie d'Hermione. Vraiment, la journée avait mieux finie qu'elle n'avait commencé, indéniablement. Pourtant, quelque chose la tracassait. Quelque chose qui s'était déroulé dans la journée et qui lui avait paru trop suspect pour pouvoir l'occulter de son esprit. Mais dans ses pensées, Hermione l'interrompit :
- Ellie, je voudrais te demander... Ce cauchemar dont tu m'as parlé avant qu'on ne mange... Qu'est-ce que c'était ?
- ... Mmmhhhein quoi ? Oh, le cauchemar, ce... ce n'était rien. D'ailleurs, j'ai déjà oublié, ne t'en fais pas pour ça.
- Je suis très inquiète, tu sais. Harry aussi fait des cauchemars, aussi impressionnants que les tiens, mais je le connais. Mais toi, c'était aussi... effrayant. Si ça recommence, je t'en prie,... préviens-moi.
- Très bien, je le ferai, la rassura Ellie avant de la serrer dans ses bras et de lui souhaiter bonne nuit.
Elle se fourra dans son lit en tenta de réfléchir plus longuement à cette question, et seule cette bouffée de chaleur en croisant cette Lönewenster lui était bizarre. Mais en pensant longuement à elle, elle n'eut cesse d'avoir un mot à l'esprit. Un moment que beaucoup de gens lui avaient répété depuis qu'elle a vu cette fille à Poudlard...
"Soeur... Soeur..."
...
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N/A : Voilà, mon chapitre est terminé. Sans tomber dans le "Faut pas qu'on réfléchisse ni qu'on pense, faut qu'on avance", je reste persuadé que j'ai fait mieux. Niveau vocabulaire, je regrette amèrement de ne pas avoir le niveau de ma Mélusine adorée, qui a trans formé mon Chapitre 5 parfait en chef d'oeuvre de l'écriture potterphile, pour mieux vous retranscrire ce qu'il y avait à retranscrire.
En bref, un bon petit chapitre des maisonnées, qui piétine autant qu'il avance. Je vous laisse comprendre le sens de cette phrase. Quant à moi, je vous remercie tous pour votre infinie patience à mon égard et vous demanderai humblement des reviews à gogo pour répondre à vos menaces, éventrations et autres ecartèlements en place publique. Place à Mélusine pour le chapitre suivante, et dites-moi Merde pour mes partiels *gloups*...
° : La Menthine, c'est de mon invention. Quand on a un rhume, ça veut dire qu'on a pris froid. Il faut se réchauffer le corps avec de la Pimentine, qui existe vraiment dans l'univers HP. Alors dans la même symbolique, mais inversement...
* : Puffskein (ou Boursque)," De forme sphérique, dotée d'une fourrure couleur crème, ce petit animal docile ne rechigne jamais à se faire câliner ou se laisser jeter un peu partout." Les Animaux fantastiques, Newt Scamander. La légende dit que Ron Weasley, demandant à son ami Harry Potter par livre interposé où était passé le sien, apprit de la bouche de ce dernier que son frère Fred s'en était servi comme cognard pour s'entraîner l'été précédent.
*² : Ces techniques sont toutes présentes dans le fabuleux opus de Kennilworthy Whisp, Le Quidditch à travers les Âges.
Quidditch et Feu en folie
N/A : Salut tout le monde !
Retour en force, donc, après une absence prolongée (et forcée bien malgré moi) qui a quelque peu mis le bouton d'allumage de ma machine à rêver sur la position « VEILLE » jusqu'à atteindre la position « OFF » à l'annonce de mes dates de partiels. Que c'est dur de retomber sur terre…
Mais je prends néanmoins un peu sur mon temps de révision pour satisfaire nos inconditionnels qui attendent -par ma faute, j'assume- la suite de notre saga des Astres.
Bien évidemment, je profite de cette tribune libre pour placer un malicieux petit coucou à ma Mélusine à moi qui a dû tenir le coup face à un arrêt forcé et difficile à supporter dans l'élan d'ingéniosité qui nous animait lorsque nous avons commencé cette fic. On reprend le bon petit rythme qui sera plus régulier après mes partiels, situés de manière bien disparate, certains se jouant à une semaine d'écart… En bref, rien de bien réjouissant. Et ô joie (la fameuse deuxième surprise, Mélu), j'ai téléchargé HP2 en VO sur le Net, une partie allant de la pétrification de Nick Quasi-Sans-Tête et de Justin Finch-Fletchley jusqu'à la fin, qualité DVD. À l'heure où je vous écris, il ne me reste plus qu'une heure et demie pour attendre d'avoir fini de télécharger la première partie... *trépigne trépigne*
Mais bon, assez palabré, je suis sûr que vos neurones épuisés par les examens n'ont pas compris la moitié de mes élucubrations. Pas grave, je m'y fais avec le temps *pff*… Je reviens pour le plaisir de tous, le mien en particulier, et c'est tout. Ca devrait suffire à votre bonheur, point barre. Après tout, je suis SeveRogue. Enfin. Non mais.
Et pour répondre à tous nos reviewers… VOILA LA SUITE !!
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« Adieu, pauvres Sangs-de-Bourbe. »
La voix se fait dure et implacable, froide et doucereuse comme une vibration qui glace un tympan trop fragile ou trop émotif.
Elle se sent prisonnière mais libre… figée sur place, comme… incapable de bouger le moindre membre de son corps, ses sens réduits à leur simple expression face à cette horreur. La tête de la jeune fille remua sa matière grise dans tous les sens, un cerveau tourneboulé… bouleversé. Tout va trop vite pour lui. Les yeux sont clos, elle ne voit pas ce qu'elle entend. Et quelque chose lui dit qu'elle ne doit pas voir ça. Un bruit sourd, accompagné quelques centièmes de secondes plus tard. Puis le courage reprit le dessus, et lentement, ses douces prunelles recouvrent l'air ambiant de la pièce.
La main argentée s'en retourna au sein de cette robe, venant d'achever son œuvre funeste devant le dernier rejeton des Aréthuse. La maison restait sombre et silencieuse. Une absence de bruit plus douloureuse encore qu'un cor de trompette qui vous réveille tambour battant à l'orée du jour.
« La voilà, cette souffrance synonyme de jouissance, reprit la voix. Se nourrir du malheur des uns pour étendre le pouvoir des autres… face à ceux qui sont trop faibles pour le rechercher. » Un ton modérément diabolique ne rendait ces mots que plus compliqués à assimiler et plus difficiles à accepter.
Elle a peur.
Elle sent ses bras se tendre devant elle, liés par une puissance maléfique entre eux, durs comme des cordes de violons prêtes à céder. Ses coudes forcés à s'étirer à l'excès la font souffrir, mais pas autant que ce qu'elle venait de voir. On ne peut que moins bien supporter la vue d'un être haï sans pouvoir agir -ou plutôt réagir- contre lui.
« À présent, meurs… » susurra t-il. Ses dernières paroles.
À ce moment précis, le gant d'argent se referma sur lui -même, un rire sardonique et froid se posant en parfait paradoxe face à la chaleur qui envahit ses viscères et ses organes.
Est-ce aussi facile d'ôter la vie pour considérer cet acte avec autant de désinvolture ? Elle n'eût pas le temps de réfléchir à la question qu'elle sent ses entrailles en nage. Son cœur brûla quand ses os grillèrent Sa cervelle flamba avant de sentir que son âme ne commençait à se consumer, à son tour. Une véritable boule de feu qui envahissait son corps sous les coups de butoir de la cape noire nantie d'une main d'argent, scintillant sous la lueur d'un féroce éblouissement qui émanait des mains de sa victime. Les bras meurtris, perclus de crampes, elle assistait, impuissante, à la création de cette forme d'énergie qui éclairait les dépouilles gisantes de ses parents derrière leur sinistre bourreau qui semblait se délecter de cette scène.
Ses mains la faisait hurler de douleur, elle sentit la boule de feu quitter les paumes de ses mains, lancées à toute vitesse contre le mur qui lui faisait face avant de revenir vélocement. Dans sa douleur, elle pense.
« Vais-je survivre ? »
Puis un cri déchirant naît de ses cordes vocales. Un hurlement presque psychopathe, à mi-chemin entre le désespoir et le machiavélisme.
*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*
- Ellie ? Ellie ??
C'est en sursaut que la jeune et jolie adolescente se réveilla. Transpirante et suffocante, le cœur parti dans une embardée folle, Hermione l'aidait à recouvrir la réalité, une main rassurante sur son dos cambré au fond de son lit.
- Ellie, ça va ??
- Je… Euh, je… Oui. Oui oui, ça va… Un… cauchemar, tout simplement… Ca m'arrive parfois, rien de grave…
- Tu t'es réveillée en criant et en sueur. De plus, tu commençais à avoir des spasmes, alors j'ai… Mais… Tu es brûlante, Ellie. Peut-être qu'un peu de Menthine° te calmerait un peu…
- Non, ça va, pas la peine d'en faire un esclandre, tout va bien, je t'ai dit !! Alors n'insiste pas, c'est clair ?? lui répondit sèchement Elanor avec un air mauvais.
Hermione déploya ses yeux chocolat avec une expression effarée. La première fois qu'elle la voyait en colère. Mais aussi sèchement qu'elle encaissa la réponse, elle lui répondit néanmoins :
- Très bien, je… je t'attends dans la Salle Commune. Histoire de… te… laisser te réveiller.
- Attends, Hermione, je… articula Ellie mais la porte du dortoir des filles se claqua derrière le passage de la jeune adolescente.
Ellie se prit la tête à deux mains et tenta lascivement de se rappeler ce qui l'avait mise dans cet état. Mais rien à faire, les souvenirs refusaient de se laisser découvrir à sa mémoire, se réfugiant au fin fond de sa conscience afin de mieux ressurgir un jour, au mauvais moment, comme toujours, ne se souvenant que d'un rire froid et glacial. Mais à défaut de profiter de l'atmosphère gelée de ces soubresauts machiavéliques qui lui bourdonnaient sans cesse entre ses deux oreilles, elle avait d'horribles bouffées de chaleur et ne rêvait que de se coller à un réfrigérateur pour se rafraîchir sa peau rendue moite par la nuit agitée qu'elle a passée.
- Pour l'instant, je vais me contenter d'un verre d'eau, se dit-elle en s'asseyant sur sa literie à baldaquin. De toute manière, c'est tout ce que j'ai sous la main… Et puis en cas, j'irai voir Madame Pomfresh si ça empire…
Sans regarder, elle empoigna la carafe d'eau fraîche qui trônait sur sa table de nuit et remplit lentement le réceptacle à tout liquide digne de ce nom, l'imaginant tel un Saint Graal tant il en symbolisait une importance religieuse pour soulager ses brûlures internes. Le verre scintillait à travers le soleil levant de sa transparence pure en compagnie du fluide salvateur, mais à peine avait-elle porté celui-ci à ses lèvres qu'elle le retira vivement et immédiatement.
Elle venait de se brûler la langue.
Portant la main restée libre à son organe gustatif pour apaiser sa douleur, elle vit alors des bulles remonter à la surface du verre. Petit à petit, ces bulles s'amplifièrent, d'abord en quantité, puis, peu à peu en taille de plus en plus large. Puis, un léger panache de vapeur s'échappait de l'eau qui devenait doucement mais sûrement bouillante alors que ses mains se crispaient dangereusement sur le récipient, tremblant même de la force qui s'en dégageait.
Un verre d'eau fraîche s'était subitement transformé en bain-marie qui débordait sur la main d'Elanor.Stupéfaite et blessée, elle lâcha le verre qui se brisa violemment et sans grande discrétion sur le sol, sans rien y comprendre à ce qui venait de lui arriver.
- Bon, je… je crois bien que je vais garder ça pour moi, inutile d'inquiéter tout le monde… Ils en ont assez d'un, avec Harry, alors si j'y rajoute mon grain de sel, où irons-nous…
Elle se doucha rapidement et s'habilla avec une vélocité égale. Ils ont déjà dû déjeuner, se disait-elle en bandant sa main le plus discrètement possible en attendant de passer à l'infirmerie. Mais pour l'instant, elle se dirigeait précipitamment vers la Grande Salle pour se sustenter rapidement avant les cours. Evidemment, elle était déjà pleine, mais constata avec satisfaction qu'aux côtés de ses amis trônait une place libre, probablement onservée à son égard.
- Tu crois que si Seamus n'avait pas confié ses Pétards mouillés du Dr Flibuste à Neville, ils auraient quand même éclaté en pleine nuit ? se demandait Harry d'un air fatigué devant son assiette de bacon.
- J'ennnnnnnnnnnn … *bâillement nettement entendu par la moitié de la table des Gryffondor*… sais rien. Tout ce que je peux te dire, c'est que si Neville avait un peu plus de jugeote, il ne les aurait pas confiés à Fred et George parce « j'ai peur de les oublier, sinon » lui répondit Ron en imitant sarcastiquement la voix blafarde et apeurée de Neville Londubat. Résultat, 10 points de moins chacun pour la chambrée… Dean va nous en vouloir à mort, maintenant… Mais ça valait le coup de voir McGonagall en robe de chambre écossaise à moitié endormie…
- Il faut dire que confier ses farces et attrapes à Fred et George relève autant de la stupidité que de provoquer un dragon femelle pour lui piquer ses œufs, rétorqua Harry dans un sourire.
- On voit que tu sais de quoi tu parles, Harry… Les Magyars à pointes t'apprécient toujours autant, j'imagine, lui fit remarquer Hermione en vidant son pichet de jus de citrouille frais dans son verre.
- C'est pas ce que je voulais dire, Hermione, laisse Harry tranquille mais… Et puis zut ! Ne parle plus avant moi, d'abord ! Je suis un garçon, donc, c'est à moi de prendre l'initiative, puisque tu es une fille…
Et c'est sous le regard ahuri d'Hermione et les éclats de rire de Harry qui se roulait presque sous la table qu'Elanor s'installa prendre son petit déjeuner. Assise entre Harry et Ron, qui n'avait toujours pas compris cet accès d'hilarité soudain qui s'était emparé de son meilleur ami (« Ellie, réexplique-moi cette histoire d'initiative, j'en ai assez de voir cet imbécile heureux se fêler 3 côtes en se foutant de moi à chaque fois que j'aborde le sujet… ») , elle mâchait lentement ses saucisses, visiblement préoccupée par autre chose que son repas. Il faut dire que ce n'est pas tout les jours qu'un verre d'eau fraîche devient une bouilloire inopinée et brûlante…
- Ellie, tu es sûre que ça va ? Tu as la tête dans les nuages, apparemment… lui fit remarquer Ron.
- Oui, ça va aller, je… je crois que je n'ai pas très faim, tu sais… C'est gentil de te préoccuper de moi, Ron…
- Non mais vraiment ! s'indigna soudainement Hermione alors que le dernier rejeton mâle des Weasley devenait indissociable de sa tignasse rousse. Quand il te demande si tu vas bien, tu réponds tout doucement « Oh mais oui, mon Ron, tout va bien, et gna-gna-gna-gna-gna », alors que quand je te le demande, moi, tu… tu…
…TU M'ENGUEULES ! acheva t-elle, scandalisée, avant de courir vers la Salle Commune de Gryffondor.
Autant dire que le coup d'éclat d'Hermione en a choqué plus d'un. Oh bien sûr, elle s'est assagie depuis sa 1ère année, elle n'hésite plus autant qu'avant à violer les règles de Poudlard, mais jamais on ne lui a entendu un terme châtié sortir de sa bouche.
Ellie se leva d'un bond pour poursuivre Hermione alors que Ron était abasourdi par ce que venait de dire Hermione, mais Harry la retint par un bras.
- Elanor, où vas-tu ? lui demanda t-il avec un regard pénétrant.
- Je… dois aller recoller les morceaux avec Hermione. Elle a quelque peu… fait les frais de mon humeur ce matin, lui répondit-il précipitamment avant de repartir en direction de la tour de Gryffondor.
Elle se précipita dans les couloirs et courut à perdre haleine. Mais au bout de quelques minutes, elle semblait s'être trompée d'escalier ou de chemin. Toujours est-il que…
- Mais où je suis ? Ce sont les sous-sols, ça… Et maintenant, je me trompe d'endroit, pfff… Il y a vraiment des jours où on ferait mieux de rester sous sa couett… se disait-elle alors que le souvenir d'une nuit infernale lui revenait douloureusement à la surface. Bon, ben essayons de sortir d'ici avant de remonter retrouver Hermione…
Elle prit alors son mal en patience et commença à chercher la sortie. Les sous-sols n'étaient décidément pas très accueillant, avec aussi peu de lumières et des odeurs pour le moins gênantes. Mais elle ne s'empêchait de penser que ça avait son charme néanmoins. À peine avait-elle tourné le premier coin qu'elle tomba sur…
- Tiens, Guten Tag, Aréthuse.
- … Lönewenster... bonjour, lui répondit-elle.
- Ne reste pas ici, il pourrait t'arriver des problèmes près de ces sous-sols, Aréthuse…
- Je pense être assez dégourdie pour retrouver mon chemin, merci.
« Et merde, elle sait que je suis perdue… De quoi j'ai l'air, maintenant ?… »
- Et bien dépêche-toi donc, ma belle, les cours vont bientôt commencer, lui répondit alors Cassandra dans une nuance amicale.
La jeune Gryffondor reprit son chemin, mais en croisant Cassie, elle eut un haut-le-cœur indescriptible. Une châleur brûlante qui lui consumait le corps. Comme dans son rêve. Cassandra semblait stoïque, imperturbable… froide et glaciale. Qu'avait-elle de spécifique, à part leur ressemblance ?
Elle retourna la question dans sa tête à tel point que le cours de Botanique lui est complètement passé au-dessus de la tête. Hermione aussi lui était sortie de l'esprit, mais elle décida d'aller la voir dans la Salle Commune avant le déjeuner.
Tapie au fond de son fauteuil, "Trolls, lutins et farfadets" entre les mains, Hermione lisait silencieusement et reniflait lorsqu'Elanor arriva dans la pièce. Le soleil avait refait son apparition en cette fin de l'été et baignait de sa brillance jusqu'au moindre recoin.
- Hermione ?
La jeune fille leva son nez pointu de son manuel et dévisagea Elanor comme d'une bête qu'on éviterait de toucher ou de sentir à tout prix.
- Qu'est-ce que tu me veux ?
- Je… Je voudrais m'excuser pour ce matin… Je sais que je t'ai fait un peu de peine, vraiment…
- Un peu de peine ? Tu m'envoies balader quand j'essaie de t'aider et quand il s'agit de Ron, c'est tout sucre tout miel !! aboyait Hermione, des tremblements dans sa voix.
- Je t'assure, ça n'a rien à voir avec Ron,…
- Si, ça a à voir avec lui !! Quand je vois que vous vous entendez si bien, tous les deux, alors que ça fait 5 ans que… 5 années que je…
- Que tu quoi, Hermione ? lui demanda Elanor, les yeux pétillants. Apparemment, elle a touché le point sensible.
- Oh, laisse tomber, il n'a toujours rien compris, de toute manière…
- Qui n'a toujours rien compris ?
- Mais Ron, bien sûr !! Ron, de qui veux-tu que je parle ??
- Alors j'avais raison la dernière fois, glissa Elanor.
- Comment ça ?
- Je vais être un peu crûe, mais… tu es jalouse.
- Moi jalouse ??? Allons Elanor, redeviens sérieuse… Jalouse de Ron !! Allons…
« … »
« O_O »
« … »
- C'est affreeeûûûûûx !!
Hermione gémissait tout ce qu'elle pouvait alors qu'Elanor la consolait dans ses bras. Elle avait raison quand elle disait que ces deux-là étaient fait pour être ensemble, mais ils étaient les deux seuls à ne pas l'avoir compris…
- Ecoute, ma chérie, Ron t'aime beaucoup, mais il est comme toi : vous avez du mal à concevoir que vous puissiez vous aimer, voilà tout.
- Mais comment je peux l'aimer lui ?
- Là, je ne peux pas te dire. Tu es la seule qui le sache. Mais je peux te dire qu'il essaie de faire des efforts.
- Des efforts ?!? Tu l'as entendu parler d'initiative ce matin ?!?
Elanor ne put réprimer un éclat de rire en tentant d'articuler à son amie qu'il faudra qu'elle en reparle avec lui.
- Mais Ron n'est qu'un ami pour moi. Juste un excellent ami, rien de plus.
- C'est vrai ?
- Maiiiiiiiiis oui, ne t'en fais pas pour ça. Excuse-moi encore pour ce matin, mais… je fais parfois des cauchemars impressionnants, et il me faut un peu de temps pour récupérer…
- À propos de quoi parlait ton cauchemar ? demanda Hermione avec une mine interrogative.
- Ca parlait de… Oups, regarde l'heure, on ferait vite d'aller manger, sinon on va être en retard pour le cours d'Astronomie !
Mieux valait de rien lui dire de tout cela. Sinon elle allait s'inquiéter, elle plus que les autres.
Le repas fut vite expédié et vite régalé par les 4 compères avant que Harry, sur le chemin du cours, n'aille faire un détour par la tour de Gryffondor.
- Harry, qu'est-ce que tu fais ? Le professeur Sinistra n'accepte pas le moindre retard, tu le sais ! le prévint Hermione.
- Je sais, mais comme Olivier Dubois et Alicia Spinnet ont quitté le collège, les jumeaux m'ont demandé de les rejoindre pour dresser la liste des candidats au poste de Gardien et de Poursuiveur. Je commence les sélections ce soir après les cours, alors tant qu'à faire…
- Très bien, dépêche-toi alors. On t'attend devant la Salle.
À part les 5 points de moins pour le retard de Harry, les 20 points collectés par Hermione et Elanor pour leur excellent travail (et l'œil au beurre noir de Neville après avoir tenté d'observer la Lune avec sa lunette), rien de spécial ne se produisit durant le cours d'Astronomie. Les cours enfin terminés, Harry se précipita sur le terrain de Quidditch, où Angelina Johnson et les jumeaux Weasley l'attendaient dans la tribune d'honneur. Olivier Dubois en avait profité pour les rejoindre afin de trouver son successeur idéal, à la joie de tous. Après tout, il était le capitaine lorsque Gryffondor remporta la Coupe de Quidditch 2 ans plus tôt. Harry scruta les gradins, mais, à sa grande surprise, ne vit que Hermione qui rayonnait malgré sa solitude.
- Les autres sont peut-être en retard… Bon, on commence ?
Etant donné les deux postes recherchés, les tests se faisaient simultanément, à la grande joie des Cognards qui avaient deux fois plus de chances de briser une carrière hypothétique. Madame Bibine s'est déplacée en cas de problème et le terrain était réservé de manière sûre et certaine pour pouvoir trouver les chaînons manquants à l'équipe.
Harry ne manqua pas de s'étrangler lorsqu'à l'appel du premier Poursuiveur à l'essai, il vit débarquer…
- Colin ?!? Tu fais un essai ??
- Salut Harry ? Ca va Harry ? Il est beau, hein, mon balai ? Je l'ai acheté cet été chez…
- Oui, bon, ça va, trêve de détails, montre-nous plutôt ce que tu sais faire avec un Souafle, lui lâcha t-il, priant pour qu'il ne soit pas aussi bon qu'il ne le prétendait. Heureusement pour lui, ce fut une véritable catastrophe : Non seulement Colin ne tenait pas sur son balai, mais il n'arrivait même pas à tenir le Souafle dans sa main, et seul un Cognard passé à 3 mètres de lui et le désarçonna, le faisant tomber alors qu'il volait à 50 centimètres du sol, mettant fin aux fous rires conjugués des 5 examinateurs et de Madame Bibine qui dut reprendre son calme avant de l'emmener à l'infirmerie.
Puis, Olivier Dubois prit sa liste et claironna :
- Essai au poste de Gardien… Ron Weasley !
Ron apparut sur le terrain, à la grande surprise de son meilleur ami et de ses frères.
- Ah ben ça explique pourquoi il passait son été sur la colline de Têtafouine avec Errol et 3 cerceaux, murmura George.
- Ca explique surtout qu'il a voulu se venger d'avoir pris son Puffskein* comme Cognard pour m'entraîner l'été dernier… termina Fred.
Angelina Johnson prit son balai et tenta des face-à-face directs avec Ron. Pendant près de 10 minutes, ce fut un véritable défilés de Souafles que Ron arrêta, parfois non sans mal. Mais surtout, Harry était surpris par l'aisance de vol qu'il avait avec sa vieille Etoile Filante…
- Etoile Filante ? Non, je ne pense pas, Harry. Pour la première fois de sa vie, il a économisé de l'argent pendant tout l'été, sans qu'il ait bien voulu nous dire ce qu'il allait en faire… souligna Fred.
- En tout cas, il est presque aussi bon que moi, déclara Olivier.
Pas un point n'a été marqué par Angelina, à la grande surprise de tous, car un fait était avéré depuis 3 bonnes années : c'était la meilleure Poursuiveuse de l'équipe. Et Ron était largement pressenti pour être le Gardien de Gryffondor cette année, appliquant sur deux balles très chaudes un Starfish & Stick*² et un Eight Double Loop*², dernière figure technique vue à Poudlard depuis plus de 20 ans. Derrière, Dean Thomas en Gardien et Seamus Finnigan en Poursuiveur, furent testés eux aussi. Ils s'en sortirent avec les honneurs, mais concernant Dean, il lui manquait un grain de folie que Ron avait utilisé allègrement lors de son essai (« C'est de famille, sans doute », avaient murmuré Fred et George à l'adresse de Harry). Quant à Seamus, il lui manquait un peu de technique, mais tenait la corde pour devenir Poursuiveur dans l'équipe.
- Enfin, dernier essai de ce soir, au poste de Poursuiveuse… Mlle Elanor Aréthuse !!
Harry tombait littéralement des nues. Quoi de mieux que de jouer au Quiditch avec ses amis ?… Là, il allait être servi. Et Elanor était sidérante. Sur son Nimbus 1700, elle volait avec grâce, technique et vitesse. En face, Olivier, qui s'était placés devant les buts, ne savait plus quoi faire et encaissait but sur but quand Angelina la rejoignit. Elanor n'hésita pas à réaliser un Reverse Pass*² en compagnie de sa future coéquipière et marqua de splendides buts, évitant les Cognards avec aisance et se servant de toutes ses qualités pour tromper Olivier.
Tous furent convaincus et décidèrent d'affûter leur jugement : Entraînement avec Ron dans les buts et Elanor en compagnie d'Angelina et de Madame Bibine en tant que Poursuiveuses, les jumeaux en Batteurs et Harry en Attrapeur. Olivier s'occupa du coaching et lança les balles lui-même. Jamais on n'avait assisté à un tel entraînement de Quidditch, de mémoire de Gryffondor. Quand Harry n'essayait pas d'affiner sa Feinte de Wronski *², les Poursuiveuses s'essayaient à celle de Porskoff *² alors que Ron brillait dans les cages quand ce n'était pas Ellie qui tirait.
La soirée passa très vite, trop au goût de la nouvelle équipe de Quidditch de Gryffondor qui dût se rendre à l'évidence lorsque le Professeur McGonagall arriva en hurlant sur la pelouse que le dîner avait commencé sans eux, et en invectivant les jumeaux qui avaient malencontreusement battu un Cognard vers sa direction.
- Mais pourquoi ne m'avez-vous pas prévenu que vous vous présentiez, tous les deux ?
- Tu penses bien que si nous l'avions fait, certains auraient crû que tu aurais pu nous favoriser, lui répondit Ron.
- En tout cas, on espère ne pas t'avoir déçu…
- Déçu ? Si j'avais su, Ron, je t'aurais forcé à te présenter dans l'équipe, de gré ou de force… D'ailleurs, d'où sort ce balai ? Je croyais que tu avais toujours ton Etoile Filante…
- J'ai économisé toute l'année et cet été pour me payer un Nimbus 2000 d'occasion… histoire d'arrêter de t'emprunter le tien.
- En tout cas, je suis fière de vous tous, tous les trois, décara Hermione qui rayonnait, ne manquant pas de faire rougir ses 3 amis.
Arrivés dans la Grande Salle, ils mangèrent copieusement le succulent repas préparés par les elfes de maisons qui travaillaient sans relâche en cuisine ("Ellie, tu ne veux pas d'un badge S.A.L.E ??"), discutant allègrement de Quidditch.
- Prochain match à la mi-octobre. Gryffondor contre Serpentard, histoire de vous plonger de suite dans le bain, leur précisa Harry. Vous n'oublierez pas les entraînements, j'espère ?
- Non, ne t'en fais pas pour ça. Mais ça m'ennuie un peu pour Hermione, elle va se retrouver seule...
- Ne t'en fais pas pour moi, je monterai assister aux entraînements au lieu de faire mes devoirs, voilà tout. Et puis tant pis si je ne rattrape pas les points que vous perdrez, ou si je me rate au BUSE cette année, je n'aurai qu'à redoubler. Ou pire encore, je commencerai à perdre plus de points que vous parce que je ne ferai plus rien...
- Hermione... tu me fais peur, là, paniqua Ron.
- On se calme, tout le monde, je rigole !!!
- Ouf, je m'disais aussi !! Qui aurions-nous pour rattraper nos points perdus, sinon ? s'interrogea faussement Ron qui s'attirait un regard meurtrier d'Hermione tandis que Harry et Ellie riaient aux éclats, des éclats qui résonnaient de joie dans la Grande Salle.
Elanor, après avoir salué les garçons à l'entrée de son dortoir, entra dans le sien en compagnie d'Hermione. Vraiment, la journée avait mieux finie qu'elle n'avait commencé, indéniablement. Pourtant, quelque chose la tracassait. Quelque chose qui s'était déroulé dans la journée et qui lui avait paru trop suspect pour pouvoir l'occulter de son esprit. Mais dans ses pensées, Hermione l'interrompit :
- Ellie, je voudrais te demander... Ce cauchemar dont tu m'as parlé avant qu'on ne mange... Qu'est-ce que c'était ?
- ... Mmmhhhein quoi ? Oh, le cauchemar, ce... ce n'était rien. D'ailleurs, j'ai déjà oublié, ne t'en fais pas pour ça.
- Je suis très inquiète, tu sais. Harry aussi fait des cauchemars, aussi impressionnants que les tiens, mais je le connais. Mais toi, c'était aussi... effrayant. Si ça recommence, je t'en prie,... préviens-moi.
- Très bien, je le ferai, la rassura Ellie avant de la serrer dans ses bras et de lui souhaiter bonne nuit.
Elle se fourra dans son lit en tenta de réfléchir plus longuement à cette question, et seule cette bouffée de chaleur en croisant cette Lönewenster lui était bizarre. Mais en pensant longuement à elle, elle n'eut cesse d'avoir un mot à l'esprit. Un moment que beaucoup de gens lui avaient répété depuis qu'elle a vu cette fille à Poudlard...
"Soeur... Soeur..."
...
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N/A : Voilà, mon chapitre est terminé. Sans tomber dans le "Faut pas qu'on réfléchisse ni qu'on pense, faut qu'on avance", je reste persuadé que j'ai fait mieux. Niveau vocabulaire, je regrette amèrement de ne pas avoir le niveau de ma Mélusine adorée, qui a trans formé mon Chapitre 5 parfait en chef d'oeuvre de l'écriture potterphile, pour mieux vous retranscrire ce qu'il y avait à retranscrire.
En bref, un bon petit chapitre des maisonnées, qui piétine autant qu'il avance. Je vous laisse comprendre le sens de cette phrase. Quant à moi, je vous remercie tous pour votre infinie patience à mon égard et vous demanderai humblement des reviews à gogo pour répondre à vos menaces, éventrations et autres ecartèlements en place publique. Place à Mélusine pour le chapitre suivante, et dites-moi Merde pour mes partiels *gloups*...
° : La Menthine, c'est de mon invention. Quand on a un rhume, ça veut dire qu'on a pris froid. Il faut se réchauffer le corps avec de la Pimentine, qui existe vraiment dans l'univers HP. Alors dans la même symbolique, mais inversement...
* : Puffskein (ou Boursque)," De forme sphérique, dotée d'une fourrure couleur crème, ce petit animal docile ne rechigne jamais à se faire câliner ou se laisser jeter un peu partout." Les Animaux fantastiques, Newt Scamander. La légende dit que Ron Weasley, demandant à son ami Harry Potter par livre interposé où était passé le sien, apprit de la bouche de ce dernier que son frère Fred s'en était servi comme cognard pour s'entraîner l'été précédent.
*² : Ces techniques sont toutes présentes dans le fabuleux opus de Kennilworthy Whisp, Le Quidditch à travers les Âges.
