Hello ! Me revoici, me revoilà pour ce nouveau chapitre (toujours avec un peu d'avance, voilà pourquoi je ne fixe pas de jour de publication).
Je voulais vous remercier pour l'accueil fait au chapitre 5, notamment sur le background que j'ai créer pour notre blond préféré. Je le voyais pas vraiment faire une thérapie, mais il fallait qu'il exorcise d'une manière ou d'une autre ses démons.
Je vous souhaite une bonne lecture !
Chapitre 6 – Entrevue à l'heure de Paris :
A la fin de la journée, Hermione entra dans son appartement en lâchant un soupir : elle était épuisée. Elle avait passé sa matinée dans les recherches et son après-midi en réunion avec les directrices des départements concernés par le projet, Peter et le Ministre. Kingsley avait écouté attentivement le rapport de Peter et avait tenu à discuter tous les scénarii possibles : si la France refusait le traité ? si les Européens du Sud exigeaient d'inclure leurs partenaires afin de participer au projet ? que faire en cas de manifestation devant le lieu du sommet ?
Il avait confié à Hermione et son homologue du département de la Coopération magique le soin de s'occuper de l'hébergement pour les délégations étrangères. Une tâche qui pouvait paraître simple, mais qui exigeait une préparation minutieuse afin d'accommoder tout le monde. Les Hongrois voulaient avoir accès à des bains publics, tandis que la Présidente de la République magique française exigeait un étage entier pour elle et ses proches conseillers. Elle s'était donc pris la tête pendant plusieurs heures, rédigeant des hiboux pour différents hôtels sorciers de Londres afin de leur exposer leurs exigences et négocier un tarif qui ne plomberait pas fiscalement le contribuable britannique sur plusieurs générations. Elle qui pensait faire un peu de droit dans les prochains temps, c'était raté…
Elle ne remarqua pas tout de suite le hibou de couleur neige qui attendait devant la fenêtre du salon. Lorsqu'elle posa les yeux sur lui, le cœur de la Gryffondor se serra à la pensée d'Hedwige, avant de se rappeler que ce hibou appartenait à une de ses amies de l'université. Elle alla ouvrir à l'animal, qui se posa alors sur son bureau avec un hululement. Hermione lui offrit une friandise avant de décrocher le parchemin attaché à sa patte. Elle s'installa confortablement dans son canapé pour lire la missive, pendant que l'oiseau prenait place dans une cage qu'Hermione gardait près de la fenêtre.
« Chère Hermione,
J'espère que tu te portes à merveille. Si je n'ai pas emmêlé mes baguettes, tu devrais être revenue du mariage de tes amis. J'ai hâte que tu me racontes tout dans ta prochaine lettre ! Pour ma part, le week-end s'est soldé par une potion contre la gueule de bois et un acouphène passager mais c'était fantastique. Je persiste à dire que la musique électronique n'arrive pas à la cheville des instruments de bois et de cordes, mais l'ambiance de ce genre de concert est électrisante (sans mauvais jeu de mots, évidemment).
Je n'ai pas hâte de retourner au Ministère demain. La Présidente me rend dingue, je sais que je ne devrais pas me plaindre, mais nom d'une guillotine, je ne pourrais bientôt plus supporter le son de sa voix. Elle n'arrête pas d'essayer de trouver des failles dans l'accord franco-britannique. Un représentant de la Confédération vient d'arriver afin de préparer le sommet de Londres. J'aurais aimé que ce soit Peter ou un autre ancien camarade d'université, au moins l'ambiance serait plus sympa. Mais non, j'ai hérité d'un des dinosaures de l'organisation. Comment cela se passe de votre côté ?
Le seul avantage d'être l'assistante de la Harpie en Chef, c'est que nous aurons à nouveau l'occasion de travailler ensemble, comme au bon vieux temps (oui, c'était il n'y a pas si longtemps mais que veux tu ? Je suis une drama queen). J'ai hâte de te voir au sommet, au moins après des journées harassantes, nous pourrons nous retrouver autour d'un verre.
C'est sur cette perspective réjouissante que je te quitte pour retrouver mon lit, en espérant que la semaine qui arrive ne me donnera pas un ulcère.
Avec toute mon affection,
Sarah »
Avec un sourire, elle posa la lettre sur son bureau, se promettant de lui écrire rapidement, mais pour l'instant elle avait besoin d'un bain. A mesure que la baignoire se remplissait d'une eau brûlante et que la mousse se formait, l'odeur commença déjà à détendre Hermione. Elle plongea son corps et ferma les yeux, profitant de ce calme salutaire.
Ressortant de son bain, elle vit un deuxième volatile qui patientait dans son salon. Cette fois-ci, le hibou grand-duc ne lui était pas familier et c'est avec un air circonspect qu'elle décrocha la missive. Décidément, elle était populaire ce soir. L'écriture fine et soigneuse ne disait rien à Hermione, mais ses yeux s'écarquillèrent de plus en plus à mesure qu'elle lisait la lettre.
« Granger,
J'espère que tu t'es bien remise de ce week-end. J'ai été ravi de pouvoir passer du temps en ta compagnie mais l'occasion n'ayant pas été propice à la discussion, je me permets de t'écrire afin de savoir si ton emploi du temps de ministre te permettrait de te libérer un midi afin de déjeuner en ma compagnie. Je te laisse le choix de la date et je m'occupe de la réservation.
Si cette perspective ne te rebute pas, envoie-moi tes disponibilités par retour de hibou, je laisse Artémis à ta disposition.
Drago Malefoy »
Le ton était badin mais emprunt du légendaire cynisme du Serpentard, on aurait pu croire à deux vieilles connaissances qui se retrouvaient. Drago Malefoy l'invitait à déjeuner, comme ça, juste pour rattraper le temps perdu. Sa théorie d'univers alternatif refit son chemin dans l'esprit de la lionne.
Elle n'en revenait pas. Certes ils avaient échangé de manière cordiale, à la limite de l'amicale, mais elle s'attendait à tout sauf à cela. La danse qu'ils avaient partagée avaient fait remonter des souvenirs plaisants mais aucun de ses gestes n'avait été déplacé.
Derrière son sarcasme, Malefoy semblait reconnaître l'importance de son travail et se montrait flexible, ce qui n'est pas un adjectif qu'elle utiliserait pour le qualifier. Elle se surprit à sourire un peu bêtement avant de secouer la tête, se maudissant intérieurement d'avoir une réaction d'adolescente puérile. Il était déjà tard et elle ne voulait pas lui donner la satisfaction d'une réponse trop rapide. Elle lui répondrait demain matin avant de partir au travail, pour l'instant l'appel de son lit était bien trop tentant.
Le lendemain, elle se réveilla plus tôt pour répondre à son courrier. Elle raconta le mariage dans les grandes lignes à Sarah, sans pour autant lui parler de ses réflexions sur son ancien ennemi. Elle n'avait pas pour habitude de cacher à Sarah ses aléas sentimentaux, mais quelque chose l'empêchait de lui parler de Malefoy. Elle lui annonça que c'était en Grande-Bretagne que Peter avait été envoyé par la Confédération. Elle lui rappela, non sans une pointe de sarcasme, que c'était elle qui avait bataillé contre des dizaines de candidats pour obtenir ce stage, donc qu'elle l'avait voulu. Elle adorait son amie, mais en bonne Française, elle passait beaucoup de temps à râler.
Pour répondre à Malefoy, elle se creusa un peu plus la tête. Elle voulait paraître amicale, tout en faisant en sorte de cacher l'enthousiasme qu'elle commençait à ressentir. Elle finit par trouver le ton juste compte tenu de son correspondant. Lorsqu'elle eut terminé, elle accrocha sa réponse à la patte de la chouette qui était désormais seule. Elle prit ensuite le temps de se préparer avant de filer au Ministère.
Bercé par le bruit des chaudrons frémissants, Drago se concentrait sur la prochaine étape. Pour obtenir la mixture souhaitée, chaque seconde comptait et il était à l'affût du moindre changement de texture ou de couleur. Il aimait ce moment, durant lequel son cerveau était complètement absorbé par la tâche à accompli et cette concentration lui faisait imperceptiblement froncer les sourcils.
« Drago ! » entendit-il du haut des escaliers. « Tu as du courrier ! »
« Je suis occupé » répondit-il en haussant le ton pour que Blaise puisse l'entendre, sans pour autant lâcher le chaudron des yeux.
« C'est Artémis, pas la chouette postale qui apporte les factures. »
Drago releva brusquement la tête, faisant tomber un instrument dans un grand fracas métallique et manquant de renverser sa potion tellement son geste était brusque. Il entendit un rire puis des pas dans les escaliers. Ce moment d'inattention avait eu des conséquences désastreuses sur sa potion Pouss'Os qu'il aurait dut remuer trois fois dans le tour des aiguilles d'une montre dès que la préparation tournait au fuchsia. Le rosissement qui ne durait pas plus de trois secondes était passé, laissant place au bleu caractéristique d'une potion définitivement ratée.
« Si l'idée de recevoir du courrier te met dans un tel état, je n'imagine pas quelle nouvelle tu attends ! » railla Blaise en entrant dans la pièce. « Et apparemment on va devoir faire une ristourne à Ste Mangouste pour le retard de la prochaine livraison. » ajouta-t-il en avisant la potion qui virait désormais au turquoise.
Artémis se tenait sur son épaule, une lettre accrochée à sa patte. Drago fusilla son ami du regard avant de décrocher la missive d'un geste qui se voulait contrôlé pour cacher son trouble. Il reconnut l'écriture appliquée d'Hermione et son cœur rata un battement. Malgré ses efforts, Blaise semblait avoir compris et le regardait avec un sourire goguenard plaqué sur le visage.
« Tu voulais autre chose ? » lui demanda alors Drago d'un ton innocent.
« Non, je veux juste savoir ce que Granger a répondu à ta proposition, » fit-il sans se départir de son expression sarcastique.
« Comment... ? »
« Drago Malefoy, je te connais depuis que tu es capable de marcher. Je pense maitriser assez bien le fonctionnement de ton cerveau. »
En guise de réponse, Drago lui mit un coup de coude dans l'estomac. Il n'allait pas y couper alors il laissa Blaise lire par-dessus son épaule :
« Malefoy,
Même si je ne l'avouerais probablement pas à quelqu'un d'autre, même sous la torture, ta compagnie n'a pas été désagréable. Comme tu t'en doutes, je suis débordée par le travail mais je pense pouvoir m'absenter plus longtemps pour ma pause déjeuner mercredi.
J'espère que tu sais ce que tu fais niveau gastronomie parce que je ne peux pas risquer un empoisonnement alimentaire dans les prochains jours.
A mercredi,
Hermione Granger »
« Ahah ! Draguinouchet a un rencard ! » s'exclama un Blaise Zabini hilare. « Oh mais c'est qu'elle a de la verve la petite Granger ! »
Artémis, dérangée par ce raffut, s'envola avec un hululement courroucé pour se percher sur une étagère. Drago leva sa main et adressa à son associé un geste grossier. Malgré cela, Drago ne put s'empêcher de sourire. Elle avait accepté. Alors qu'il se débarrassait de la potion ratée d'un coup de baguette, il n'arrivait pas à se départir de ce sourire, que d'aucun aurait pu qualifier de niais.
12h10. Il était rare qu'Hermione parte en pause déjeuner aussi tôt. A vrai dire, elle prenait rarement le temps de s'arrêter à midi, préférant manger dans son bureau. Elle déjeunait parfois avec Harry à la cafétaria du Ministère, mais ce dernier étant en lune de miel, aucune distraction ne venait toquer à sa porte le midi. Mais aujourd'hui, elle allait déjeuner dehors. Malefoy lui avait donné rendez-vous dans le Londres moldu, ce qui l'avait étonnée. Le choix d'un restaurant français l'avait cependant moins étonné, même dans le monde des sorciers la cuisine française était considérée comme bien plus subtile que la cuisine anglaise. Et elle ne doutait pas du raffinement de son ancien camarade de classe.
Bien qu'elle ne l'avouerait jamais à haute voix, elle avait fourni un effort supplémentaire en se préparant ce matin. Elle avait réuni ses cheveux dans une queue-de-cheval haute. D'ordinaire pas maquillée au travail, elle avait cependant pris le temps de faire ses sourcils et d'appliquer un peu de mascara. Elle n'était pas du genre à faire cas de son apparence au travail, sauf en cas de nécessité, mais elle avait fait une exception aujourd'hui. Elle portait l'un de ses tailleurs préférés : un ensemble veste-pantalon turquoise et une chemise légère blanche.
Drago lui avait indiqué une ruelle discrète non loin du restaurant où elle avait pu transplaner. Elle remit une mèche rebelle à sa place avant de s'avancer vers la devanture du restaurant. Il était déjà là, assis à une table près de la fenêtre, en pleine lecture. Il semblait paisible, ses prunelles aciers s'agitant au rythme de sa lecture et cette vision toucha Hermione plus qu'elle ne l'aurait cru.
Comme s'il avait senti la présence d'Hermione, il releva la tête et lui adressa un sourire. Elle l'avait déjà vu sourire au mariage mais elle avait toujours du mal avec l'idée d'un Malefoy chaleureux. Il se leva à son approche et ne se rassit que quand elle-même s'était installé. Elle était de plus en plus impressionnée par son éducation. En comparaison, Harry et Ron étaient des pourceaux mal-élevés.
« Bonjour Malefoy, je constate que tu as très bon goût. » lui dit-elle en inspectant du regard les lieux. Le restaurant était décoré dans des tons pastel, les tables rondes recouvertes d'une nappe blanche et les serveurs portaient chemise blanche, pantalon et veston noir, à l'image des serveurs de brasseries parisiennes.
« Salut. Aurais-tu un instant douté de mes goûts ? », répondit-il sur un ton arrogant, relevant légèrement la tête.
Hermione haussa les sourcils et un rictus apparut sur son visage. Elle allait répliquer mais un serveur vint leur apporter le menu. Hermione était étonné de l'authenticité des plats. En général, les restaurants français qu'elle avait essayé à Londres restaient dans les clichés « escargots, huitres et cuisses de grenouille » et la qualité laissait à désirer mais celui-là devait être tenu par un Français car elle y retrouvait des plats qu'elle avait découvert pendant ses études. A la vue du mot aligot, Hermione se mit à saliver. En relevant la tête, elle le surprit à l'observer. Il avait déjà refermé la carte et il était adossé au siège, les jambes croisées.
« A ta tête, je vois que j'ai tapé juste. Tu pensais vraiment que j'allais t'emmener dans un attrape-touristes dont le chef n'a jamais entendu un mot de français de sa vie ? »
Hermione ouvrit la bouche, puis la referma, déclenchant un petit rire chez son interlocuteur. En effet, elle était impressionnée. Le serveur s'avança à nouveau vers eux pour prendre leur commande. Drago prit un gratin dauphinois et Hermione opta pour un bœuf bourguignon.
« Alors, comment se passe ton travail au Ministère ? » lui demanda alors le blond.
« Passionnant mais éreintant. Je ne compte plus mes heures supplémentaires, entre la préparation du sommet et les recherches sur la construction européenne moldue, c'est un miracle que j'ai encore le temps de dormir mais je trouve que l'idée d'un organe de gouvernance supranationale... Oh pardon », s'interrompit-elle en passant une main devant sa bouche. « Je me suis emporté, peut-être que ça ne t'intéresse pas ? »
Elle avait l'habitude des regards ennuyés de ses proches lorsqu'elle se lançait dans ses monologues. Mais Drago ricana et secoua la tête.
« En t'invitant à déjeuner, je savais dans quoi je m'embarquais. Je dois avouer que ça m'intéresse. La politique n'a jamais été mon dada mais ce projet a l'air tellement colossal. Je veux bien que tu m'en dises plus, surtout si ça risque d'impacter mon entreprise. »
Hermione se lança alors dans une explication détaillée de son travail au sein du département. Elle lui raconta les réticences des Français et la détermination de Kingsley. Elle lui décrit dans les grandes lignes le développement de l'Union Européenne moldue, dont les prémices s'étaient forgées au lendemain de la guerre et qu'elle avait pu éviter de nouveaux conflits sur le territoire européen. Elle disserta sur l'évolution de cette union : d'abord autour de matières premières stratégiques, puis la création d'un marché commun et enfin un traité d'alliance politique qui avait créé un organe de gouvernement supranational. Il semblait fasciné par ce qu'elle avait à lui raconter, et elle percevait une petite lueur qu'elle n'arrivait pas à identifier brillait dans ses yeux.
« Assez parlé de moi ! Nous n'avons pas eu le temps de continuer notre conversation la veille du mariage, mais je serais ravie que tu me racontes tes voyages et comment tu as monté ton entreprise. »
Ce fut au tour de Drago de se lancer dans un monologue enjoué. Il ne rentra pas dans certains détails, notamment concernant son aventure congolaise, mais il vit avec satisfaction les yeux d'Hermione briller à la mention des bibliothèques japonaises. Elle lui posa un tas de questions sur leur mode de classement, les sortilèges de traduction qu'il avait utilisés ou quel était son avis sur la politique éducative japonaise. Lorsqu'il arriva à la période concernant son retour, il se raidit visiblement et son regard s'assombrit. Il redevint silencieux pendant quelques instants, puis encouragé par le regard bienveillant de la Gryffondor, il reprit :
« Le retour au pays a été … tendu, dirons-nous. » dit-il en posant instinctivement une main sur son avant-bras gauche. « Je ne m'attendais pas à un accueil chaleureux, mais je n'avais pas prévu le déclenchement de haine que provoquerait mon retour. C'est pour ça que j'ai établi mes quartiers dans le Londres moldu. Mais voyons le côté positif, grâce à ce semi-exil je connais très bien les bonnes adresses londoniennes ! »
La tentative d'humour un peu maladroite n'enleva pas l'expression surprise du visage d'Hermione :
« Attends, toi, Môsieur Drago Malefoy, Serpentard de ton état, tu vis chez les Moldus ? » s'exclama-t-elle, un peu fort. Plusieurs regards interloqués s'étaient, elle s'en rendit compte et plaqua sa main sur sa bouche avant de reprendre dans un murmure. « Je conçois que tes valeurs aient changés, mais à ce point... »
« Attention, je vis tout de même dans un complexe immobilier ouvert aux sorciers. J'ai décidé de laisser tomber certains préjugés, je ne suis pas devenu Arthur Weasley non plus ! »
Cette remarque fit rire Hermione, un rire simple et honnête.
« D'ailleurs la mère Weasley a l'air de t'avoir dans ses petits parchemins ! Si elle te propose plusieurs fois de te resservir c'est que tu fais partie de la famille. » répliqua la jeune femme d'un ton malicieux.
« Je n'en demandais pas tant, mais c'est vrai que sa cuisine est bonne. »
Ils continuèrent à déguster leur repas pendant que Drago s'attelait à lui expliquer les difficultés qu'il avait rencontré en reprenant son laboratoire ainsi que les débuts de sa collaboration avec Potter :
« Quand je l'ai vu débarqué, il avait l'air tellement froid que pendant quelques secondes j'ai cru qu'il était là pour m'arrêter. Ça lui coûtait vraiment de demander mon aide. Mais finalement il m'a expliqué son problème et dans ma grande mansuétude j'ai accepté de l'aider. »
Il lui apprit que leur collaboration s'était transformée en amitié naissante sur le terrain de Quidditch du Ministère. Hermione était très étonnée, elle aurait plutôt parié sur une destruction mutuelle assurée à deux cents mètres du sol, surtout sans Madame Bibine pour les séparer.
Harry l'avait ensuite invité au Square Grimmaurd pour dîner en compagnie de Luna. Fidèle à elle-même, Luna avait accueilli Drago à bras ouvert et il s'était lié d'amitié avec la Serdaigle. Ils partageaient leurs anecdotes de voyage et Drago voyait dans les lubies de Luna une mine d'informations sur de potentiels nouveaux ingrédients.
Alors qu'Hermione l'écoutait attentivement, son regard s'accrocha sur l'horloge murale juste derrière le visage du Serpentard et s'exclama d'horreur :
« Bouse de dragon ! Je suis en retard ! Je suis désolé de te couper mais il faut que j'y aille ! »
Ils quittèrent ensemble le restaurant pour se diriger vers la ruelle où ils pourraient transplaner. Hermione se retourna alors vers lui, voulant le remercier de lui avoir fait passer un si bon moment. Elle ne l'avait pas sentie se rapprocher autant d'elle et lorsqu'elle fit volte-face, elle se retrouva nez-à-nez avec lui.
« Tout le plaisir a été pour moi, Hermione » dit-il avant de rapprocher encore plus son visage.
L'utilisation de son prénom lui fit l'effet d'une bombe. Complètement abasourdie, elle ne réagit pas alors qu'il posa un baiser sur sa joue avant de transplaner, laissant Hermione pantoise dans la ruelle déserte, une main sur sa joue encore brûlante d'un baiser pourtant si chaste.
Gniahahaha, vous y avez cru ? Et non toujours pas de bisou et encore moins de retrouvailles sous la couette, patience patience. Je vous présente également Sarah, râleuse de son état. Je trouve important de montrer qu'Hermione est peut également développer des liens forts avec d'autres personnes que des roux ou des petits garçons orphelins qui sauvent le monde. Je remercie d'ailleurs mon amie Sarah qui m'a laissé utiliser son prénom et qui a choisi la chouette d'ailleurs.
Je vous cache pas que j'ai eu du mal à écrire ce chapitre, je me suis prise la tête sur les dialogues pour éviter de rentrer dans les clichés rom-com guimauve et pâte de coing.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en penser, je prends tous les conseils qu'on peut me donner (même si je ne les applique pas tous). Si cette histoire vous plaît, n'oubliez pas de la mettre dans vos follow pour que vous soyez prévenus des updates.
Je vous dis à bientôt pour la suite et je retourne à l'écriture des chapitres suivants (le 7 est presque bouclé) !
