Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "Puzzle" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.

Suite de « dentelle » — « fanfreluche » — « belle » - « sceau » — « diamant » — « pression » — « gant » — « confus » — « grimace » — « Erosion »…

Drago était plus calme lorsqu'il retourna dans son dortoir. Il avait retardé le moment de retrouver ses camarades de maison au maximum, préférant rester près de Harry.

Le Gryffondor avait fait de son mieux pour le rassurer, avec une patience incroyable. C'était bien plus qu'il ne le méritait.

Drago était conscient que la guerre l'avait brisé. Toute son arrogance, toute sa fierté avaient disparu, écrasées par le poids de ses erreurs.

Une petite partie de lui, enfouie bien profondément, brûlait de colère. Il était furieux contre lui-même d'avoir été si stupide et de s'être laissé manipuler par son propre père et par Voldemort. Il se détestait d'être devenu si faible, si repentant. Il en voulait à Harry Potter de l'avoir pardonné si facilement, de l'avoir aidé à reprendre une vie normale au lieu de finir à Azkaban. Il en voulait à ses amis et camarades de le regarder comme s'il était un criminel alors qu'avant la bataille de Poudlard, ils l'admiraient tous.

Il dissimulait toute cette colère et il l'étouffait sous le poids de sa culpabilité, mais il savait qu'un jour, tout finirait par ressurgir.

Perdu dans ses pensées, il se laissa tomber sur son lit, sans oser regarder autour de lui. Il sentait la présence de certains de ses camarades, mais il savait que leur accorder de l'attention les pousserait à vouloir lui parler, probablement pour lui demander où il passait ses journées en dehors des cours.

Tout espoir de tranquillité vola en éclats quand Théo se posta dans son champ de vision, juste à côté de son lit.

— Alors, toi et Potter, hein ?

Drago se redressa brusquement, avec l'impression que tout son sang quittait son visage. Il nota la présence de Blaise ainsi que de Pansy, assise sur le lit du métis.

Il eut une brève hésitation avant de balbutier, dans un souffle.

— Quoi ? Mais… je ne comprends pas !

Théo ricana et croisa les bras sur sa poitrine.

— Ne nous prends pas pour des idiots, Drago. Il suffisait d'être attentif pour rassembler les pièces du puzzle. Potter n'est pas spécialement discret et il te surveille en permanence.

Drago se tendit et serra les poings, avant de hausser les épaules.

— Il m'a toujours… surveillé.

Théo ricana.

— C'est évident. Mais pas de cette façon. Pas en étant inquiet pour toi. À certains moments, on a l'impression qu'il est prêt à… venir te réconforter.

Drago renifla, essayant de cacher le tumulte de ses émotions.

— Et tu déduis ça de… d'un regard étrange ?

Blaise intervint, avec un petit sourire.

— Il y a une telle tension entre vous deux, on l'a tous remarqué. Et on a tous vu que vous n'aviez pas envie de vous battre. Je me trompe ?

Drago renifla, levant le menton, essayant d'avoir l'air assuré.

— Je ne vais pas me battre avec Saint Potter, je risque de terminer à Azkaban. Dois-je vous rappeler à quel point ma situation est… précaire ? Je ne peux même pas aller seul sur le chemin de Traverse sans risquer de me faire lyncher !

Pansy gloussa ce qui fit grimacer Drago. Elle lui adressa un sourire carnassier en répondant tranquillement.

— J'ai dans l'idée que tu n'auras pas vraiment de problèmes. Ce cher Potter sera tout dévoué pour jouer les gardes du corps. Par contre, mon chou, tu devrais te méfier de sa rouquine. Elle semblait vraiment tenir à mettre le grappin dessus.

À la mention de Ginny, Drago ne put s'empêcher de se tendre. Il n'avait jamais apprécié la famille Weasley, mais il avait développé une rancune particulière envers la cadette de la famille. Il détestait sa façon de vouloir accaparer Potter, alors qu'il ne voulait clairement pas d'elle.

La question suivante de Théo le sortit brutalement de ses pensées.

— Ce que j'aimerai savoir, Drago, c'est si Potter t'oblige à… faire des trucs pour lui. Tu sais, genre pour t'aider ? J'ai vu la lingerie dans ta malle et…

Pansy émit un cri strident, surexcitée, avant de se pencher, les yeux brillants. Blaise le fixait, les yeux écarquillés, tandis que Théo attendait sa réponse.

Drago grogna, furieux.

— Tu avais dit que… ça resterait entre nous.

Théo haussa les épaules, sans sembler le moins du monde repentant.

— C'était avant que je ne comprenne toute l'histoire. Si Potter t'oblige à porter ces trucs pour… t'humilier, on t'aidera. On se soutient entre Serpentard.

Drago ricana avec amertume, en pensant qu'aucun d'entre eux ne s'était déplacé pour venir à son procès. Personne n'était venu parler pour lui. Personne ne lui avait offert le moindre soutien.

Il leva la tête, retrouvant un peu de son ancienne fierté.

— Harry Potter ne m'oblige à rien du tout. Ce qu'il y a ou non dans mes affaires ne concerne personne d'autre que moi.

Pansy éclata de rire.

— Tu pourrais être crédible si tu n'étais pas aussi rouge, mon chou. Alors… qu'est-ce qui se passe exactement avec Potter ? Pourquoi tu étais si gêné lors de notre défi si tu portes ça pour lui ?

Drago se leva, sans dire un mot. Son cœur battait fort, l'assourdissant presque et il haletait, proche de la panique. Il fit un pas en direction de la porte pour prendre la fuite, prêt à dormir n'importe où — y compris dans un couloir — plutôt que dans son dortoir.

Théo l'attrapa par le poignet, l'air désolé.

— Hey, Drago. On ne voulait pas te… faire peur. C'est juste que… on voudrait savoir ce qui se passe. Si tu es en sécurité, tu vois ?

Le jeune homme se dégagea brutalement et il fixa Théo avant d'affirmer d'une voix calme, bien loin de ses sentiments qui bouillaient en lui.

— Je vais bien. Je suis en sécurité. Satisfait ?

Théo soupira et il haussa les épaules.

— Tu penses qu'on va se moquer de toi, n'est-ce pas ? Mais tout ça… ça reste entre nous.

Drago haussa les épaules.

— J'ai déjà entendu ça.

Puis il quitta le dortoir d'un pas raide, ignorant le regard de ses camarades qui lui brûlait le dos. Il avait besoin de s'éloigner d'eux, le plus loin possible pour pouvoir se calmer et respirer librement. Il ne savait pas s'il espérait que Harry le trouverait — ce dernier semblait toujours savoir où il se situait dans le château — ou s'il préférait rester seul.