Cet os est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "Alizé" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un mp.


Lorsqu'Hermione ouvrit la porte, elle ne fut pas vraiment surprise de découvrir que son visiteur était Harry. Elle avait remarqué que son ami était perturbé depuis quelques jours et qu'il s'enfermait dans le silence, visiblement plongé dans ses pensées.

C'était le signe que quelque chose le travaillait et elle savait que lorsqu'il aurait pris une décision, il lui en parlerait.

Ce moment semblait venu et elle s'écarta du passage pour le laisser entrer, avec un sourire.

Harry l'enlaça et la serra contre lui, avec un sourire un peu étrange. Sans un mot, Hermione lui prit la main et l'entraîna à sa suite vers le salon. Ils s'installèrent tous les deux dans le sofa côte à côte.

Après un instant d'hésitation, Hermione lui demanda s'il voulait boire quelque chose, mais Harry secoua la tête, avant de se lancer, un peu hésitant.

— Je crois que j'ai pris une décision.

Hermione leva un sourcil interrogatif, un peu inquiète. La guerre avait pris un lourd tribut et elle avait eu terriblement peur pour Harry. Non seulement il avait perdu toute sa famille, mais également des amis chers, et il se sentait terriblement coupable.

Le garçon enjoué qu'elle avait connu autrefois n'existait plus. Harry était plus calme, presque taciturne. Même ses yeux incroyables s'étaient assombris.

Elle et Ron l'entouraient de leur amitié et faisaient de leur mieux pour l'aider à surmonter tout ça. Il avait survécu une fois de plus et Hermione avait longuement pleuré dans les bras de Ron quand elle avait compris que Harry s'était préparé à mourir… et qu'il avait été surpris de s'en sortir une fois encore.

Harry reprit, dans un murmure un peu hésitant.

— Tu te souviens, après la fuite de Pettigrew, Sirius a dû… fuir. Quitter le pays. Je… j'ai pensé que je pouvais marcher sur ses traces, pour… changer d'air. J'étouffe, ici, chaque endroit me rappelle… les pires moments de ces dernières années.

Hermione hocha la tête, les larmes aux yeux.

— Je comprends. Tu… sais où il est allé ?

Harry rougit légèrement et il baissa la tête. Malgré elle, Hermione ne put s'empêcher de sourire en constatant qu'il faisait la même tête à Poudlard, lorsqu'il n'avait pas fait ses devoirs…

Le jeune homme haussa les épaules.

— Je ne sais pas exactement où il était, mais j'ai ses lettres. J'ai pensé que je pourrais peut-être trouver où il était… enfin, avec ton aide, tu vois ?

Hermione hésita un bref instant, puis elle hocha la tête.

— Je ne suis pas certaine de trouver exactement ce que tu cherches, mais ensemble on peut peut-être trouver…

Un sourire éclaira le visage de Harry et il sortit une liasse de parchemins de sa poche. Il les déplia avec précautions, les lissant du plat de la main, soigneusement.

Hermione devina sans peine que Harry devait les manipuler sans cesse et toujours les avoir avec lui. C'était ce qui lui restait de Sirius et il s'y accrochait. La jeune fille savait que Harry souffrait d'avoir perdu son parrain, mais elle devinait également qu'il ne parvenait pas à faire son deuil.

Après tout, personne ne savait ce qu'était cette arche mystérieuse au ministère, dans le département des mystères. Sirius était tombé dedans, mais rien ne prouvait qu'il était mort…

Harry se mordilla la lèvre puis il commença.

— Les oiseaux qui apportaient les courriers étaient toujours… exotiques. Très colorés. J'ai pensé qu'il était dans des pays chauds, surtout qu'il parle parfois du soleil.

Hermione hocha la tête.

— Je m'en souviens, oui. C'étaient de magnifiques oiseaux. Il y a d'autres indices ?

Harry tourna les pages lentement avant de s'arrêter sans hésiter sur l'un des parchemins.

— Ici, il parle des alizés. Apparemment, c'est un vent ?

Hermione sourit.

— C'est ça. Un vent tropical même. Tu peux restreindre tes recherches autour de l'équateur. Les alizés soufflent entre les tropiques.

Harry se mordilla la lèvre, le front plissé. Hermione posa sa main sur les siennes, attirant son attention.

— Je me suis posé la question déjà, Harry. Tu sais à quel point je suis curieuse, n'est-ce pas ? Je n'en ai pas parlé à l'époque parce que je craignais que quelqu'un puisse nous entendre et ensuite… il n'y avait pas de raison d'en parler. Je voulais… demander à Sirius, mais…

Harry termina sa phrase, sa voix se brisant.

— Mais il a disparu avant.

Hermione hocha la tête.

— Tu devrais chercher en Amérique du Sud, Harry. Tu te souviens du grand oiseau rose, rouge et blanc, avec des ailes noires et un grand bec jaune ? Celui qui était vraiment très très grand ?

Harry hocha lentement la tête, les yeux plissés, comme s'il était plongé dans ses souvenirs. Hermione hésita, puis elle murmura.

— C'est un oiseau d'Amérique du Sud. Il… C'est un flamant. Le flamant de James.

Harry sursauta et écarquilla les yeux.

— Quoi ?

Hermione hocha la tête avec un sourire triste.

— C'est le nom de l'espèce oui. Je suppose que c'était une façon… d'être proche de toi.

Une larme roula sur la joue de Harry et il replia les parchemins avec soin. Puis il murmura, la voix brisée.

— L'Amérique du Sud, c'est vaste. Je… ne suis pas certain de savoir où commencer.

Hermione l'attira dans ses bras et elle lui frotta le dos.

— Tu devrais commencer par le Brésil. Les alizés y soufflent et le flamant de James y est répandu.

Harry la serra contre lui, sanglotant maintenant, mais avec un certain soulagement. Il la remercia et lui jura qu'il lui enverrait des nouvelles, peut-être même en utilisant un flamant de James…