Auteur : Andy56
Genre : Action, aventure.
Disclaimers : Les personnages ne m'appartiennent pas, je ne touche pas d'argent.
Résumé : Post IOTH. Parker tente de capturer Jarod, s'engage alors une course poursuite qui ne finit pas très bien et un accident vient couronner le tout.
Et spéciale dédicace à Vicky, Juliette, Shouka, Karine et toutes les autres qui sont vraiment sympas et écrivent des fics super passionnantes alors MERCI !!!
Note : J'ai décidé de me lancer une sorte de défi avec cette fic, je vais essayer de la faire la plus longue et la plus remplie d'action possible.
Ah oui, j'oubliais, je suis « feedbackophage » alors n'hésitez pas à me dire si vous avez aimé ou détesté please !!!
Rebondissements
17h, Jonhstown, Pennsylvanie :
Parker gara sa location sur le trottoir et en descendit rapidement, elle portait un pantalon en cuir marron, tout comme son manteau et un col roulé en laine beige à grosses mailles. Il venait juste de s'arrêter de neiger et les nuages laissait maintenant place à beau soleil réchauffant. La jeune femme entra dans un magasin d'articles de ski et se dirigea vers le vendeur qui se trouvait avec une cliente.
« Excusez-moi, dit-elle en présentant la photo de Jarod. Connaîtriez-vous cet homme ?
-Veuillez patienter une minute s'il vous plaît, je m'occupe de cette cliente et je suis à vous.
-Je n'ai pas le temps d'attendre, avez-vous vu cet homme oui ou non ? »
Elle lui présenta de nouveau la photo et l'homme l'attrapa pour l'examiner de plus près. Il la lui rendit et tourna la tête pour voie que la cliente était partie, il soupira.
« Je le reconnais, c'est le nouveau moniteur de ski : Jarod Presnell. Il est vraiment sympa ce type, le jour de son arrivé, il est venu me voir et s'est acheté pour 1 000$ de vêtements et de matériel. J'ai jam.
-Oui, il sait très bien comment se procurer de l'argent. Où puis-je le trouver ?
-Et bien, il doit être sur les pistes à cette heure-ci répondit-il après avoir consulté sa montre.
-Et on y va comment là-bas ?
-Pas besoin de voiture, en sortant vous allez à droite et quand vous arrivez au bout de la rue, vous tournez de nouveau à droite et marchez jusqu'aux pistes. »
Elle arriva rapidement à l'endroit indiqué et vit Jarod dévaler souplement la piste à une vingtaine de mètres d'elle. Elle devait avouer qu'il était plutôt doué mais elle ne pu le juger plus longtemps car il la repéra dès son arrivée. Il lança ses bâtons, déchaussa ses skis et se précipita sur une moto-neige dont le moteur tournait encore. Après lui avoir ordonné de s'arrêter, la jeune femme se mit immédiatement à sa poursuite, elle se jeta sur un homme qui montait sur sa moto. Elle lui donna un coup de poing qui le fit tomber dans la neige et elle chevaucha l'engin pour suivre Jarod. Il avait déjà trente mètres d'avance mais Parker était plus déterminée que jamais et n'était pas prête à le laisser filer, ils abordèrent la lisière d'une forêt au bout de quelques minutes. Elle n'avait jamais conduit se type de machine mais ça ne lui semblait pas très compliqué, elle avait même réussit à reprendre un peu de distance à sa proie. Le vent la frappait en plein visage comme une gifle, elle sentait ses pommettes rougir ainsi que ses oreilles, et la peau de ses lèvres se craquelait au fur et à mesure qu'elle avançait. Jarod devait slalomer entre les sapins, il ralentissait sensiblement car il ne tenait pas à avoir un accident simplement pour échapper aux griffes de la Dragon Lady. Cela faisait une heure qu'il avait pris la fuite et la nuit commençait à tomber, ce qui ne semblait pas décourager Parker car elle était toujours très près de lui. Le vent redoublait de violence, la température descendait et la neige recommençait à tomber. Il se retourna une seconde pour voir à quelle distance se trouvait Parker : 10 mètres, pas plus, il l'entendait lui hurler dessus.
« Je ne te lâcherai pas ! Arrête-toi je te dis ! »
Mais quand il tourna la tête de nouveau, il retint son souffle voyant qu'il allait passer sur une énorme racine qui ressortait du sol. Il sentit ses mains lâcher prise et son corps partir puis vit le paysage tourner, mais la réception fut douloureuse. Il entendit un horrible craquement dans sa jambe droite et le froid de la neige doucement l'envahir. Il n'entendait et ne voyait plus très nettement car il avait de la neige dans les yeux. Il aperçut la moto de Parker s'arrêter près de lui et la jeune femme s'approcher pour se pencher vers lui. Il était étendu sur le dos de tout son long dans la neige, il ne sentait rien du tout : ni la douleur, ni sa jambe. ce qui l'inquiéta d'autant plus. Jarod n'arrivait pas à garder les yeux ouverts, il était si fatigué, il avait une sensation de flottement puis ses joues le pincèrent subitement. Il souleva les paupière et vit que c'était Parker qui lui frappait le visage en prononçant son nom. On aurait dit Blanche neige ou même un ange, tout simplement. Sa peau était si pâle et ses cheveux si sombres, elle semblait tellement fragile et inquiète au dessus de lui.
« Jarod, tu m'entends ? Jarod ? Lui souffla-t-elle d'une voix basse.
-Ca va, ça va. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-Tu as voulu jouer les superman, comme toujours mais là.
-J'ai oublié mon déguisement alors ça n'a pas marché.
-Dommage. Dit-elle en se relevant. Tu peux te lever ? »
Le jeune homme ramena sa jambe gauche contre son torse et tenta de se soulever mais quand il posa l'autre jambe au sol, la douleur le rappela à l'ordre et il s'effondra de nouveau dans la neige.
« C'est génial. On fait quoi maintenant ?
-Tu as ton portable ? A mon avis il ne capte pas mais bon. -Dans le mille. On ne peut pas rester là, on va essayer de te mettre sur ma moto et je t'emmène à l'hôpital.
-Au Centre.
-Pardon ?
-Au Centre, tu as dit à l'hôpital mais l'endroit exact est Le Centre, non ? Répondit-il en la voyant hausser les épaules. »
Parker passa ses mains derrière sa nuque, leva la tête au ciel en soupirant, et se dirigea vers la moto. Elle remonta dessus et l'approcha de Jarod, laissant le moteur tourner, puis prit son bras pour le passer sur ses épaules.
« Bon, quand je te le dis, tu pousses de toutes tes forces sur ta jambe valide et tu montes dessus.
-Je le sens mal.
-Je ne te demande pas de le sentir mais de faire un minimum d'effort. Aller, vas-y. »
Jarod poussa de toutes ses forces et étouffa même un léger cri de douleur avant de tomber de nouveau au sol, mais cette fois, la chute fut amortie par le corps de Mlle Parker.
« Merde ! Mais tu ne peux pas faire gaffe non ?!! Lui hurla-t-elle dessus, la voix remplie de colère.
-Tu veux peut-être avoir une fracture du tibia à ma place non ? »
Elle le repoussa brusquement avec le bras et se releva d'un bond.
« On ne va pas passer la nuit ici !
-Je crois que nous y sommes obligés.
-Non, TU y es obligé, moi je peux rentrer seule. Nuance. Elle ponta le doigt sur lui d'une façon méprisante.
-Comme si tu allais me laisser seul ici, blessé qui plus est. Et puis, on ne peut pas rentrer en pleine nuit, on risquerait de se perdre. »
Parker retourna à la moto, porta sa main à ses cheveux et la retira en tenant une épingle. Elle s'en servit pour fracturer la serrure du coffre de la moto et l'ouvrit pour fouiller dedans. Elle en sortit une couverture, une lampe de poche et deux piles avant d'aller vers la seconde machine qui gisait à quelques mètres d'eux, retournée. La jeune femme poussa de toutes ses forces mais ne parvint qu'à la mettre sur le coté, elle s'accroupit et exécuta le même manège que précédemment. Mais cette fois-ci, la serrure ne céda pas, le mécanisme devait avoir été abîmé par l'accident. Elle pesta tout haut et revint près de Jarod après avoir donné un coup de pied dans le cuir qui recouvrait le haut du coffre.
« Tiens, met ça avant de mourir de froid, dit-elle en lui lançant la grosse couverture grise.
-Ca va aller toi, tu n'as pas froid ?
-Je ne le crains pas.
-C'est vrai que toi et le froid.
-Je peux marcher moi pour me réchauffer, répondit-elle, faisant abstraction de sa remarque désobligeante.
Elle continua à faire les cent pas et Jarod continua à la suivre du regard pendant une bonne demi-heure, jusqu'à ce que la jeune femme se décide à s'asseoir sur la moto. Elle commençait à avoir sérieusement froid, mais comment obtenir un morceau de la couverture sans s'avouer vaincue par Jarod ? Pour ne pas penser au froid, elle se tordait l'esprit à chercher une solution plus ou moins satisfaisante mais aucune ne la contentait. Ce qui l'énervait davantage, c'est que le petit génie n'avait de cesse d'observer ses moindre faits et gestes, certainement à l'affût de la moindre information pouvant l'aider à décortiquer son cerveau. Pathétique. cette histoire était vraiment misérable : être obligée de rester seule avec un Jarod blessé au beau milieu d'une forêt enneigée. Elle donnerait n'importe quoi à ce moment précis pour se retrouver dans un hôtel miteux pour cafards, à boire un café répugnant en compagnie de Sydney lui parlant psychologie et de Broots lui racontant, la larme à l'?il, le dernier épisode des « Feux de l'amour ». Pathétique était le mot juste. Après avoir lâché un long soupir, elle prit son orgueil à deux mains et alla s'asseoir près de Jarod, tirant un peu la couverture au passage. Le Caméléon tenta de détendre l'atmosphère :
« Il n'y avait rien d'autre dans le coffre ?
-Non, j'ai tout pris. »
Elle se déplaça de quelques centimètres vers Jarod pour pouvoir s'adosser contre la moto qui était derrière eux pour les protéger du vent. Elle tenait la couverture remontée jusqu'au menton, tout comme Jarod, et croisait ses bras pour tenter de garder un minimum de chaleur en elle. Elle sentait le jeune homme grelotter contre son bras et elle savait que c'était de même pour lui. Ils ne savaient pas ce qu'ils allaient devenir s'ils devaient rester dans cet état jusqu'au lendemain, ils allaient certainement mourir d'hypothermie avant une heure. Jarod passa son bras derrière sa tête, il sentit le corps de Parker se raidir à son contact, il frotta légèrement son bras comme s'il pouvait la réchauffer rien qu'avec la main. Elle ne bougea pas, ne tenta pas de se dégager, ils restèrent là tous les deux, luttant pour ne pas fermer les yeux.
« On n'est pas sensés parler de nos souvenirs d'enfance pour se garder éveillés ?
-Tu as regardé trop de films Jarod.
-C'est possible, mais quand on y pense ce n'est pas idiot, c'est la seule chose positive dont on peut parler.
-C'est surtout la seule chose dont on peut parler tout court.
-Je pense souvent aux bons moments que l'on a passé en caressant les lapins et en jouant avec. Tu te souviens du jour où l'un d'eux s'était sauvé quand Raines était en train de parler avec Sydney dans la pièce voisine ?
-Oui, tu l'avais rattrapé au moment où il allait passer devant l'Oncle Fétide. Ajouta-t-elle, un sourire aux lèvres.
-Sydney m'a vu et il ne m'a jamais rien dit. Il en a même plaisanté.
-Il savait très bien que quoi qu'il dise ou fasse nous nous amuserions tout de même avec les lapins.
-Tu as toujours fait ce que tu voulais.
-Je voulais t'aider. Je ne comprenais pas comment un enfant ne pouvait pas connaître les jeux.
-Merci de ne pas m'avoir laissé tomber.
La jeune femme esquissa un demi-sourire, la nuit ne passa sans qu'une autre discussion ne démarre, l'un n'osant pas déranger l'autre et l'autre n'ayant pas spécialement envie d'aborder des sujets qui étaient plus ou moins douloureux. Ce fut Parker qui se réveilla la première, elle secoua doucement Jarod contre qui elle reposait sa tête quelques secondes plus tôt.
« Il faut qu'on y aille. Ca va aller ?
-Je devrais y arriver, ma jambe s'est reposée et je vois ce que je fais maintenant. »
Ils essayèrent à plusieurs reprises et la troisième fut la bonne, Parker s'installa devant Jarod et celui-ci se tint à sa taille. Ils repartirent en sens inverse et arrivèrent en ville au bout de trois heures et demie relativement éprouvantes pour la jambe de Jarod.
A suivre. Des feeds !!!!!!!!!!!!!!!!! MissParker63@hotmail.com
Genre : Action, aventure.
Disclaimers : Les personnages ne m'appartiennent pas, je ne touche pas d'argent.
Résumé : Post IOTH. Parker tente de capturer Jarod, s'engage alors une course poursuite qui ne finit pas très bien et un accident vient couronner le tout.
Et spéciale dédicace à Vicky, Juliette, Shouka, Karine et toutes les autres qui sont vraiment sympas et écrivent des fics super passionnantes alors MERCI !!!
Note : J'ai décidé de me lancer une sorte de défi avec cette fic, je vais essayer de la faire la plus longue et la plus remplie d'action possible.
Ah oui, j'oubliais, je suis « feedbackophage » alors n'hésitez pas à me dire si vous avez aimé ou détesté please !!!
Rebondissements
17h, Jonhstown, Pennsylvanie :
Parker gara sa location sur le trottoir et en descendit rapidement, elle portait un pantalon en cuir marron, tout comme son manteau et un col roulé en laine beige à grosses mailles. Il venait juste de s'arrêter de neiger et les nuages laissait maintenant place à beau soleil réchauffant. La jeune femme entra dans un magasin d'articles de ski et se dirigea vers le vendeur qui se trouvait avec une cliente.
« Excusez-moi, dit-elle en présentant la photo de Jarod. Connaîtriez-vous cet homme ?
-Veuillez patienter une minute s'il vous plaît, je m'occupe de cette cliente et je suis à vous.
-Je n'ai pas le temps d'attendre, avez-vous vu cet homme oui ou non ? »
Elle lui présenta de nouveau la photo et l'homme l'attrapa pour l'examiner de plus près. Il la lui rendit et tourna la tête pour voie que la cliente était partie, il soupira.
« Je le reconnais, c'est le nouveau moniteur de ski : Jarod Presnell. Il est vraiment sympa ce type, le jour de son arrivé, il est venu me voir et s'est acheté pour 1 000$ de vêtements et de matériel. J'ai jam.
-Oui, il sait très bien comment se procurer de l'argent. Où puis-je le trouver ?
-Et bien, il doit être sur les pistes à cette heure-ci répondit-il après avoir consulté sa montre.
-Et on y va comment là-bas ?
-Pas besoin de voiture, en sortant vous allez à droite et quand vous arrivez au bout de la rue, vous tournez de nouveau à droite et marchez jusqu'aux pistes. »
Elle arriva rapidement à l'endroit indiqué et vit Jarod dévaler souplement la piste à une vingtaine de mètres d'elle. Elle devait avouer qu'il était plutôt doué mais elle ne pu le juger plus longtemps car il la repéra dès son arrivée. Il lança ses bâtons, déchaussa ses skis et se précipita sur une moto-neige dont le moteur tournait encore. Après lui avoir ordonné de s'arrêter, la jeune femme se mit immédiatement à sa poursuite, elle se jeta sur un homme qui montait sur sa moto. Elle lui donna un coup de poing qui le fit tomber dans la neige et elle chevaucha l'engin pour suivre Jarod. Il avait déjà trente mètres d'avance mais Parker était plus déterminée que jamais et n'était pas prête à le laisser filer, ils abordèrent la lisière d'une forêt au bout de quelques minutes. Elle n'avait jamais conduit se type de machine mais ça ne lui semblait pas très compliqué, elle avait même réussit à reprendre un peu de distance à sa proie. Le vent la frappait en plein visage comme une gifle, elle sentait ses pommettes rougir ainsi que ses oreilles, et la peau de ses lèvres se craquelait au fur et à mesure qu'elle avançait. Jarod devait slalomer entre les sapins, il ralentissait sensiblement car il ne tenait pas à avoir un accident simplement pour échapper aux griffes de la Dragon Lady. Cela faisait une heure qu'il avait pris la fuite et la nuit commençait à tomber, ce qui ne semblait pas décourager Parker car elle était toujours très près de lui. Le vent redoublait de violence, la température descendait et la neige recommençait à tomber. Il se retourna une seconde pour voir à quelle distance se trouvait Parker : 10 mètres, pas plus, il l'entendait lui hurler dessus.
« Je ne te lâcherai pas ! Arrête-toi je te dis ! »
Mais quand il tourna la tête de nouveau, il retint son souffle voyant qu'il allait passer sur une énorme racine qui ressortait du sol. Il sentit ses mains lâcher prise et son corps partir puis vit le paysage tourner, mais la réception fut douloureuse. Il entendit un horrible craquement dans sa jambe droite et le froid de la neige doucement l'envahir. Il n'entendait et ne voyait plus très nettement car il avait de la neige dans les yeux. Il aperçut la moto de Parker s'arrêter près de lui et la jeune femme s'approcher pour se pencher vers lui. Il était étendu sur le dos de tout son long dans la neige, il ne sentait rien du tout : ni la douleur, ni sa jambe. ce qui l'inquiéta d'autant plus. Jarod n'arrivait pas à garder les yeux ouverts, il était si fatigué, il avait une sensation de flottement puis ses joues le pincèrent subitement. Il souleva les paupière et vit que c'était Parker qui lui frappait le visage en prononçant son nom. On aurait dit Blanche neige ou même un ange, tout simplement. Sa peau était si pâle et ses cheveux si sombres, elle semblait tellement fragile et inquiète au dessus de lui.
« Jarod, tu m'entends ? Jarod ? Lui souffla-t-elle d'une voix basse.
-Ca va, ça va. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-Tu as voulu jouer les superman, comme toujours mais là.
-J'ai oublié mon déguisement alors ça n'a pas marché.
-Dommage. Dit-elle en se relevant. Tu peux te lever ? »
Le jeune homme ramena sa jambe gauche contre son torse et tenta de se soulever mais quand il posa l'autre jambe au sol, la douleur le rappela à l'ordre et il s'effondra de nouveau dans la neige.
« C'est génial. On fait quoi maintenant ?
-Tu as ton portable ? A mon avis il ne capte pas mais bon. -Dans le mille. On ne peut pas rester là, on va essayer de te mettre sur ma moto et je t'emmène à l'hôpital.
-Au Centre.
-Pardon ?
-Au Centre, tu as dit à l'hôpital mais l'endroit exact est Le Centre, non ? Répondit-il en la voyant hausser les épaules. »
Parker passa ses mains derrière sa nuque, leva la tête au ciel en soupirant, et se dirigea vers la moto. Elle remonta dessus et l'approcha de Jarod, laissant le moteur tourner, puis prit son bras pour le passer sur ses épaules.
« Bon, quand je te le dis, tu pousses de toutes tes forces sur ta jambe valide et tu montes dessus.
-Je le sens mal.
-Je ne te demande pas de le sentir mais de faire un minimum d'effort. Aller, vas-y. »
Jarod poussa de toutes ses forces et étouffa même un léger cri de douleur avant de tomber de nouveau au sol, mais cette fois, la chute fut amortie par le corps de Mlle Parker.
« Merde ! Mais tu ne peux pas faire gaffe non ?!! Lui hurla-t-elle dessus, la voix remplie de colère.
-Tu veux peut-être avoir une fracture du tibia à ma place non ? »
Elle le repoussa brusquement avec le bras et se releva d'un bond.
« On ne va pas passer la nuit ici !
-Je crois que nous y sommes obligés.
-Non, TU y es obligé, moi je peux rentrer seule. Nuance. Elle ponta le doigt sur lui d'une façon méprisante.
-Comme si tu allais me laisser seul ici, blessé qui plus est. Et puis, on ne peut pas rentrer en pleine nuit, on risquerait de se perdre. »
Parker retourna à la moto, porta sa main à ses cheveux et la retira en tenant une épingle. Elle s'en servit pour fracturer la serrure du coffre de la moto et l'ouvrit pour fouiller dedans. Elle en sortit une couverture, une lampe de poche et deux piles avant d'aller vers la seconde machine qui gisait à quelques mètres d'eux, retournée. La jeune femme poussa de toutes ses forces mais ne parvint qu'à la mettre sur le coté, elle s'accroupit et exécuta le même manège que précédemment. Mais cette fois-ci, la serrure ne céda pas, le mécanisme devait avoir été abîmé par l'accident. Elle pesta tout haut et revint près de Jarod après avoir donné un coup de pied dans le cuir qui recouvrait le haut du coffre.
« Tiens, met ça avant de mourir de froid, dit-elle en lui lançant la grosse couverture grise.
-Ca va aller toi, tu n'as pas froid ?
-Je ne le crains pas.
-C'est vrai que toi et le froid.
-Je peux marcher moi pour me réchauffer, répondit-elle, faisant abstraction de sa remarque désobligeante.
Elle continua à faire les cent pas et Jarod continua à la suivre du regard pendant une bonne demi-heure, jusqu'à ce que la jeune femme se décide à s'asseoir sur la moto. Elle commençait à avoir sérieusement froid, mais comment obtenir un morceau de la couverture sans s'avouer vaincue par Jarod ? Pour ne pas penser au froid, elle se tordait l'esprit à chercher une solution plus ou moins satisfaisante mais aucune ne la contentait. Ce qui l'énervait davantage, c'est que le petit génie n'avait de cesse d'observer ses moindre faits et gestes, certainement à l'affût de la moindre information pouvant l'aider à décortiquer son cerveau. Pathétique. cette histoire était vraiment misérable : être obligée de rester seule avec un Jarod blessé au beau milieu d'une forêt enneigée. Elle donnerait n'importe quoi à ce moment précis pour se retrouver dans un hôtel miteux pour cafards, à boire un café répugnant en compagnie de Sydney lui parlant psychologie et de Broots lui racontant, la larme à l'?il, le dernier épisode des « Feux de l'amour ». Pathétique était le mot juste. Après avoir lâché un long soupir, elle prit son orgueil à deux mains et alla s'asseoir près de Jarod, tirant un peu la couverture au passage. Le Caméléon tenta de détendre l'atmosphère :
« Il n'y avait rien d'autre dans le coffre ?
-Non, j'ai tout pris. »
Elle se déplaça de quelques centimètres vers Jarod pour pouvoir s'adosser contre la moto qui était derrière eux pour les protéger du vent. Elle tenait la couverture remontée jusqu'au menton, tout comme Jarod, et croisait ses bras pour tenter de garder un minimum de chaleur en elle. Elle sentait le jeune homme grelotter contre son bras et elle savait que c'était de même pour lui. Ils ne savaient pas ce qu'ils allaient devenir s'ils devaient rester dans cet état jusqu'au lendemain, ils allaient certainement mourir d'hypothermie avant une heure. Jarod passa son bras derrière sa tête, il sentit le corps de Parker se raidir à son contact, il frotta légèrement son bras comme s'il pouvait la réchauffer rien qu'avec la main. Elle ne bougea pas, ne tenta pas de se dégager, ils restèrent là tous les deux, luttant pour ne pas fermer les yeux.
« On n'est pas sensés parler de nos souvenirs d'enfance pour se garder éveillés ?
-Tu as regardé trop de films Jarod.
-C'est possible, mais quand on y pense ce n'est pas idiot, c'est la seule chose positive dont on peut parler.
-C'est surtout la seule chose dont on peut parler tout court.
-Je pense souvent aux bons moments que l'on a passé en caressant les lapins et en jouant avec. Tu te souviens du jour où l'un d'eux s'était sauvé quand Raines était en train de parler avec Sydney dans la pièce voisine ?
-Oui, tu l'avais rattrapé au moment où il allait passer devant l'Oncle Fétide. Ajouta-t-elle, un sourire aux lèvres.
-Sydney m'a vu et il ne m'a jamais rien dit. Il en a même plaisanté.
-Il savait très bien que quoi qu'il dise ou fasse nous nous amuserions tout de même avec les lapins.
-Tu as toujours fait ce que tu voulais.
-Je voulais t'aider. Je ne comprenais pas comment un enfant ne pouvait pas connaître les jeux.
-Merci de ne pas m'avoir laissé tomber.
La jeune femme esquissa un demi-sourire, la nuit ne passa sans qu'une autre discussion ne démarre, l'un n'osant pas déranger l'autre et l'autre n'ayant pas spécialement envie d'aborder des sujets qui étaient plus ou moins douloureux. Ce fut Parker qui se réveilla la première, elle secoua doucement Jarod contre qui elle reposait sa tête quelques secondes plus tôt.
« Il faut qu'on y aille. Ca va aller ?
-Je devrais y arriver, ma jambe s'est reposée et je vois ce que je fais maintenant. »
Ils essayèrent à plusieurs reprises et la troisième fut la bonne, Parker s'installa devant Jarod et celui-ci se tint à sa taille. Ils repartirent en sens inverse et arrivèrent en ville au bout de trois heures et demie relativement éprouvantes pour la jambe de Jarod.
A suivre. Des feeds !!!!!!!!!!!!!!!!! MissParker63@hotmail.com
