12h, Hôpital de Pittsburgh, Pennsylvanie :
Parker était assise sur une petite chaise dans le long couloir blanc, elle avait reposé sa tête en arrière sur le dossier. Elle n'aimait pas spécialement les hôpitaux, non qu'elle les détestait mais la dernière qu'elle y était venue, c'était pour se faire séquestrer par des infirmières débiles qui croyaient à une tentative de suicide alors qu'elle avait une balle dans le dos. Cela faisait deux heures qu'elle attendait là, seule entre les va-et-vient des médecins, infirmiers ou malades. Une infirmière s'approcha d'elle, elle étai petite et mince, les cheveux cours attachés par un n?ud.
« Vous êtes là depuis un moment, vous n'avez pas faim ? Vous voulez que je vous apporte une couverture ?
-Non merci, j'aimerais plutôt avoir des nouvelles de l'homme qui est arrivé avec moi.
-Je suis désolée, le médecin n'est toujours pas sortit de la salle d'opération. Mais il ne devrait plus tarder maintenant. »
Miss Parker prit sa tête dans ses mains, elle soupira en se frottant les yeux. Elle mourait de fatigue, cette nuit n'avait pas été de tout repos. Elle posa ses jambes sur le siège voisin et s'allongea pour se reposer un peu, elle coinça ses mains sous sa joue et ferma les yeux. Elle fut réveillée cinq minutes après par le chirurgien qui s'assit à ses cotés.
«Vous êtes bien la femme qui accompagnait Jarod Presnell ?
-Oui, Mlle Parker.
-Votre mari va bien, il était en hypothermie mais nous avons réussit à remonter sa température. Par contre, pour sa jambe, il a une double fracture tibia péroné.
-Combien de temps devez-vous le garder ?
-Et bien, il m'a l'air plutôt fort, un peu moins de 8 jours je pense.
-Est-ce que je peux le voir ?
-Pour le moment il dort, mais vous pouvez y aller 5 minutes. C'est la porte là-bas. »
Elle longea son bras du regard pour s'arrêter sur une porte au fond à droite du couloir. Elle se leva en adressant un merci au médecin et se dirigea vers la chambre, marchant lentement comme pour chercher quelque chose à quelqu'un qui dormait. La jeune femme tourna la poignée et entra, il était là, à sa gauche, les yeux fermés. Elle alla vers lui et s'assit sur le lit d'à coté, les mains sur les genou et le visage baissé. Parker ne voyait pas du tout ce qu'elle pourrait bien lui dire, elle n'a jamais su quoi lui dire, qu'il soit éveillé ou non il était toujours aussi difficile pour elle de lui exprimer ce qu'elle ressentait. Il était beau, ça, pas de doute, mais il était aussi si gentil et si doux. Elle se leva pour s'asseoir sur son lit et lui caressa le visage du bout des doigt comme s'il s'agissait d'une porcelaine très fragile.
« Merci Jarod d'être toujours là pour moi. Mais tu ne devrait pas rester, il faut que tu parte. Tu vois, à chaque fois que quelqu'un est près de moi il en souffre. C'est comme ça, je n'y peux rien, il y en a qui transforment tout ce qu'ils touchent en or mais moi je transforme tout en lointains et doux souvenirs. »
Elle essuya une larme qui coulait sur sa joue, elle souriait. Elle prit sa main dans la sienne et y déposa un baiser.
« Au revoir Jarod, bonne chance à toi et je te souhaite de retrouver ta famille. »
Mlle Parker se leva et sortit de la chambre, de l'hôpital, de la vie de Jarod. Elle avait du mal à s'éloigner de se grand bâtiment, de l'homme qu'elle aimait et qui l'aimait aussi, mais elle savait que c'était la meilleure solution pour elle, pour lui. Elle marcha jusqu'à un parc, elle tourna en rond pendant un moment puis finit par s'asseoir sur un banc. pour téléphoner à Sydney.
« Sydney, c'est Parker.
-Parker ! Est-ce que vous allez bien ? Et Jarod ?
-Nous allons bien tous les deux. »
Broots était à coté du psychologue, il paraissait totalement affolé et ne cessait de répéter
« Dites-le lui, dites-le lui »
« Mlle Parker, je dois vous dire que Broots a été forcé par Raines et qu'il a dû mettre un mouchard dans votre téléphone portable.
-Quoi ?
-Il a pu vous localiser seulement quand vous avez passé un coup de téléphone donc vous avez le temps de vous sauver.
-Je l'ai fait il y a environ 4h quand j'ai appelé une ambulance.
-Alors vous êtes en danger tous les deux. »
Parker raccrocha brutalement, elle porta sa main à sa bouche : que devait- elle faire maintenant ? Elle jeta violement son téléphone au sol et celui explosa sous le choc. Elle n'avait qu'une chose à faire et elle le savait depuis toujours, elle se mit à courir jusqu'à l'hôpital et se précipita vers la chambre de Jarod. Il était réveillé, une chance. Il fallait juste qu'elle le sorte des pattes de Raines et elle pourrait ensuite refaire sa vie, loin de out ça, loin de Raines, loin de Jarod.
« Je croyais que tu avais décidé de me laisser et de partir ?
-Tu es en danger. Raines va arriver. »
Elle ouvrit la porte de l'armoire et trouva les vêtement du Caméléon, elle les lui lança et alla surveiller le couloir pendant qu'il s'habillait.
« Dépêche-toi ! Ils ne vont pas tarder.
-Je vais avoir besoin d'aide, avec ma jambe je n'arrive pas à enfiler mon jeans. »
Parker soupira, finalement le fait qu'il soit réveillé n'était pas vraiment une chance... Elle souleva ses jambes et glissa le pantalon, Jarod prit appui sur ses bras et Parker pu remonter son jeans jusqu'à la taille.
« Merci. »
Joli regard noir en récompense, elle sortir et fut de retour une minute après, deux béquilles dans la main.
« C'est tout ce que j'ai trouvé.
-Il faut bien que ça fasse l'affaire. »
Pendant qu'il se levait, elle allait faire le guet, mais là Raines était au fond du couloir.
«C'est foutu ! On est coincé, si on sort on va se faire repérer direct. »
Raines et deux nettoyeurs déboulèrent dans la pièce.
« Qu'est-ce que vous faites là Raines ?!
-Et vous ? Pour quoi ne pas m'avoir prévenu ?
-Je n'en voyais pas l'utilité, je suis assez grande pour le ramener seule.
-Ou plutôt pour l'aider à nous échapper. -Vous délirez ou quoi ? Si j'avais voulu l'aider à s'échapper, il serait déjà en France à cette heure-ci !
-Je vous ai à l'?il Mlle Parker, une seule erreur de plus et pensez à votre tête, n'oubliez surtout pas ce que je vous ai dit.
-Ca ne risque pas. »
Leur visage ne se trouvaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Parker se redressa et se tourna vers les nettoyeurs qui emmenaient Jarod, elle lança à celui-ci un regard des plus méprisants. Ils se dirigèrent tous les 5 vers l'ascenseur, soudain Parker jeta un coup de poing dans l'?il d'une des nettoyeurs, Jarod frappa l'autre avec une béquille. En une seconde, Mlle Parker se retourna vers Raines, tenant dans ses mains sa bouteille d'oxygène et la lui lança en pleine face. Pendant ce temps là, les portes de l'ascenseur s'étaient ouvertes et Jarod attendait Mlle Parker à l'intérieur. A l'extérieur, ils se précipitèrent vers le premier taxi garé près d'eux et l'homme les conduisit à un hôtel.
16h, Hôtel Princeton, Pittsburgh :
Parker tourna la clé dans la serrure, ouvrit la porte et laissa Jarod entrer. La chambre était assez étroite mais possédait deux lits, Parker aperçut une petite table sur sa droite et il y avait une salle de bain. La jeune femme posa sa veste sur la chaise et s'allongea sur son lit, Jarod fit de même.
« Merci d'être revenue me chercher. Comment savais-tu qu'ils allaient venir ?
-C'est Syd et Broots.
-Je crois qu'on a eu chaud. Je pensais ne plus te revoir.
-Oui, au fait, en parlant de ça, tu airais pu me dire que tu étais réveillé.
-Qu'est-ce que ça aurait changé ? Je n'aurais pas pu te retenir de toute façon. En quelques sortes, je remercie Raines d'avoir débarqué.
-La prochaine fois je ne serai pas là. Je dois te laisser.
-Tu ne vas pas partir maintenant ? Tu n'as pas dormi depuis deux jours.
-Il faudra bien que tu te débrouilles tout seul un jour au l'autre.
-Reste s'il te plaît, rien que cette nuit au cas où Raines reviendrait, après tout il est encore dans la ville et moi je ne suis pas en état pour fuir.
-Alors je vais chercher à manger, mais je repars dès demain.
-Merci, fais attention à toi.
-Je le fais toujours.
Elle sortit rapidement, elle avait besoin de respirer, de réfléchir car il fallait qu'elle trouve des solutions. Mais n'y arrivant pas elle alla chercher des repas chinois et quand elle fut de retour dans la chambre, Jarod dormait. Parker déposa les boîtes sur la table, elle en garda une et alla la manger dans son lit. Quand le Caméléon se réveilla, il lui dit qu'il avait faim alors elle lui tendit le second petit carton.
« Qu'est-ce que c'est ?
-Ce sont des nems.
-Il y a quoi dedans ?
-Toutes sortes d'ingrédients, du crabe, des vermicelles. Il y a de la sauce si tu veux.
-Merci. »
Il attrapa le petit bocal transparent que la jeune femme lui tendait puis goûta un nem.
« Hum, c'est délicieux. Comment ça s'appelle tu as dit ?
-Des nems.
-Alors je sais ce que je mangerai quand je ne voudrai pas faire la cuisine ! »
Mlle Parker sourit, elle tira la couverture sur elle et se tourna du coté de Jarod.
« Bonne nuit Jarod.
-Bonne nuit Parker, fais de beaux rêves et encore merci pour ton aide. »
Le lendemain, 8h, Hôtel Princeton, Pittsburgh :
Parker avait fini de se préparer, c'était décidé, elle retournait chez elle pour chercher quelques affaires, en particulier les photos et les objets de sa mère, puis elle partait loin du Centre. Elle déposa un baiser sur le front de Jarod qui dormait encore puis sortit pour aller louer une voiture. Elle avait du mal à le laisser, elle ne voulait pas le faire souffrir donc elle y était obligée mais c'était tellement dur. Elle aurait souhaiter lui avouer ses sentiments, mais le faire et partir après ne lui aurait infliger que davantage de mal. Elle devait s'écarter de lui, des gens qu'elle avant qu'ils ne disparaissent tous, c'était son destin et elle ne pouvait malheureusement rien faire pour le changer à part se cacher. Elle roulait depuis deux heures et ne pouvait plus s'arrêter ou faire demi- tour, il fallait être rapide comme ça elle souffrirait moins. Elle pleurait de nouveau, elle ne pouvait plus s'en empêcher, car elle n'arrêtait pas de voir le visage souriant de Jarod qui s'éloigne d'elle. Elle aurait tellement aimer être dans ses bras à ce moment précis. Le conducteur qui la suivait klaxonnait, elle regarda le feu mais au moment où elle allait démarrer, il repassa au rouge : elle devait avoir quitté ce monde depuis longtemps.
10h, Hôtel Princeton, Pittsburgh :
Jarod s'était réveillé dans une chambre vide, seul le parfum et l'esprit de Mlle Parker persistaient. Il était déçu et triste, il aurait souhaité qu'elle soit là quand il aurait ouvert les yeux mais son absence ne l'étonnait pas non plus. Il se doutait qu'elle allait encore se défiler, elle l'avait fait tant de fois. Il appela Sydney, il avait besoin de partager sa déception.
« Elle est encore partie Sydney.
-Elle le fera toujours, il faut juste trouver ce qui l'aidera à faire son choix.
-C'est si difficile, j'ai essayé tant de fois. Je crois que ce n'est plus la peine, elle quitte le Centre de toute façon. Je me dis qu'elle sera sûrement plus heureuse si elle coupe totalement les ponts avec.
-Tu sais très bien que c'est faux. J'ai moi aussi quitté le Centre car Raines sait très bien qui vous a prévenus. Mais je ne veux pas te laisser tomber, je ferai tout pour t'aider. Et je suis sûr que pour elle c'est la même chose.
-Je l'espère vraiment, j'aimerais tellement qu'elle ouvre cette porte et qu'elle se jette dans mes bras.
-Sais-tu où elle est partie ?
-Non, je n'en ai aucune idée, certainement le plus loin possible du Centre.
-Je comprends, il ne faut pas perdre espoir, je la connais, au bout d'un moment elle se rendra compte qu'elle ne peut pas vivre sans toi.
-Merci Sydney, à bientôt.
Le jeune homme s'allongea sur son lit, il pensait à Parker, à la femme qu'il aimait de tout son c?ur. Il se demandait quand elle prendrait son courage à deux mains pour venir lui expliquer ses sentiments. Mais il s'inquiétait, avant il savait toujours où elle était : soit au Centre, soit à sa poursuite, soit chez elle mais là.
13h, Domicile de Mlle Parker, Blue Cove :
Quand elle entra, elle se dirigea vers sa chambre et prit la photo de sa mère dans la main, elle rêvait de retrouver ce bonheur perdu. Elle s'assit à la coiffeuse et s'observa une minute avant de prendre la brosse à cheveux de Catherine, mis à part son ses voix intérieures, elle lui avait aussi transmis le goût des bonnes choses. Elle se leva et retourna vers son armoire dans laquelle elle attrapa deux valises. Elle y rangea plus d'objets ayant appartenu à Catherine que ses propres affaires, c'était surtout pour eux qu'elle était revenue. Au moment où elle allait sortir, Lyle sortit de l'ombre pour lui barrer le passage.
« Tu ne croyais pas que tu allais nous échapper comme ça tout de même ?
-Qu'est-ce que tu veux Lyle ?
-Tu dois payer tes erreurs, on ne trahi pas le Centre sans en payer les conséquences. »
Seul le Smith&Wesson de Mlle Parker séparait les jumeaux. A l'instant où elle allait lui tirer dans la jambe, un nettoyeur qui était apparut derrière elle lui mit un sac sur la tête et l'assomma avant de lui administrer une piqûre anesthésique.
« Mettez-là dans la voiture et vérifiez qu'il n'y ait pas de trace de lutte. »
A suivre. des feeds !!!!!!!!!! MissParker63@hotmail.com
Parker était assise sur une petite chaise dans le long couloir blanc, elle avait reposé sa tête en arrière sur le dossier. Elle n'aimait pas spécialement les hôpitaux, non qu'elle les détestait mais la dernière qu'elle y était venue, c'était pour se faire séquestrer par des infirmières débiles qui croyaient à une tentative de suicide alors qu'elle avait une balle dans le dos. Cela faisait deux heures qu'elle attendait là, seule entre les va-et-vient des médecins, infirmiers ou malades. Une infirmière s'approcha d'elle, elle étai petite et mince, les cheveux cours attachés par un n?ud.
« Vous êtes là depuis un moment, vous n'avez pas faim ? Vous voulez que je vous apporte une couverture ?
-Non merci, j'aimerais plutôt avoir des nouvelles de l'homme qui est arrivé avec moi.
-Je suis désolée, le médecin n'est toujours pas sortit de la salle d'opération. Mais il ne devrait plus tarder maintenant. »
Miss Parker prit sa tête dans ses mains, elle soupira en se frottant les yeux. Elle mourait de fatigue, cette nuit n'avait pas été de tout repos. Elle posa ses jambes sur le siège voisin et s'allongea pour se reposer un peu, elle coinça ses mains sous sa joue et ferma les yeux. Elle fut réveillée cinq minutes après par le chirurgien qui s'assit à ses cotés.
«Vous êtes bien la femme qui accompagnait Jarod Presnell ?
-Oui, Mlle Parker.
-Votre mari va bien, il était en hypothermie mais nous avons réussit à remonter sa température. Par contre, pour sa jambe, il a une double fracture tibia péroné.
-Combien de temps devez-vous le garder ?
-Et bien, il m'a l'air plutôt fort, un peu moins de 8 jours je pense.
-Est-ce que je peux le voir ?
-Pour le moment il dort, mais vous pouvez y aller 5 minutes. C'est la porte là-bas. »
Elle longea son bras du regard pour s'arrêter sur une porte au fond à droite du couloir. Elle se leva en adressant un merci au médecin et se dirigea vers la chambre, marchant lentement comme pour chercher quelque chose à quelqu'un qui dormait. La jeune femme tourna la poignée et entra, il était là, à sa gauche, les yeux fermés. Elle alla vers lui et s'assit sur le lit d'à coté, les mains sur les genou et le visage baissé. Parker ne voyait pas du tout ce qu'elle pourrait bien lui dire, elle n'a jamais su quoi lui dire, qu'il soit éveillé ou non il était toujours aussi difficile pour elle de lui exprimer ce qu'elle ressentait. Il était beau, ça, pas de doute, mais il était aussi si gentil et si doux. Elle se leva pour s'asseoir sur son lit et lui caressa le visage du bout des doigt comme s'il s'agissait d'une porcelaine très fragile.
« Merci Jarod d'être toujours là pour moi. Mais tu ne devrait pas rester, il faut que tu parte. Tu vois, à chaque fois que quelqu'un est près de moi il en souffre. C'est comme ça, je n'y peux rien, il y en a qui transforment tout ce qu'ils touchent en or mais moi je transforme tout en lointains et doux souvenirs. »
Elle essuya une larme qui coulait sur sa joue, elle souriait. Elle prit sa main dans la sienne et y déposa un baiser.
« Au revoir Jarod, bonne chance à toi et je te souhaite de retrouver ta famille. »
Mlle Parker se leva et sortit de la chambre, de l'hôpital, de la vie de Jarod. Elle avait du mal à s'éloigner de se grand bâtiment, de l'homme qu'elle aimait et qui l'aimait aussi, mais elle savait que c'était la meilleure solution pour elle, pour lui. Elle marcha jusqu'à un parc, elle tourna en rond pendant un moment puis finit par s'asseoir sur un banc. pour téléphoner à Sydney.
« Sydney, c'est Parker.
-Parker ! Est-ce que vous allez bien ? Et Jarod ?
-Nous allons bien tous les deux. »
Broots était à coté du psychologue, il paraissait totalement affolé et ne cessait de répéter
« Dites-le lui, dites-le lui »
« Mlle Parker, je dois vous dire que Broots a été forcé par Raines et qu'il a dû mettre un mouchard dans votre téléphone portable.
-Quoi ?
-Il a pu vous localiser seulement quand vous avez passé un coup de téléphone donc vous avez le temps de vous sauver.
-Je l'ai fait il y a environ 4h quand j'ai appelé une ambulance.
-Alors vous êtes en danger tous les deux. »
Parker raccrocha brutalement, elle porta sa main à sa bouche : que devait- elle faire maintenant ? Elle jeta violement son téléphone au sol et celui explosa sous le choc. Elle n'avait qu'une chose à faire et elle le savait depuis toujours, elle se mit à courir jusqu'à l'hôpital et se précipita vers la chambre de Jarod. Il était réveillé, une chance. Il fallait juste qu'elle le sorte des pattes de Raines et elle pourrait ensuite refaire sa vie, loin de out ça, loin de Raines, loin de Jarod.
« Je croyais que tu avais décidé de me laisser et de partir ?
-Tu es en danger. Raines va arriver. »
Elle ouvrit la porte de l'armoire et trouva les vêtement du Caméléon, elle les lui lança et alla surveiller le couloir pendant qu'il s'habillait.
« Dépêche-toi ! Ils ne vont pas tarder.
-Je vais avoir besoin d'aide, avec ma jambe je n'arrive pas à enfiler mon jeans. »
Parker soupira, finalement le fait qu'il soit réveillé n'était pas vraiment une chance... Elle souleva ses jambes et glissa le pantalon, Jarod prit appui sur ses bras et Parker pu remonter son jeans jusqu'à la taille.
« Merci. »
Joli regard noir en récompense, elle sortir et fut de retour une minute après, deux béquilles dans la main.
« C'est tout ce que j'ai trouvé.
-Il faut bien que ça fasse l'affaire. »
Pendant qu'il se levait, elle allait faire le guet, mais là Raines était au fond du couloir.
«C'est foutu ! On est coincé, si on sort on va se faire repérer direct. »
Raines et deux nettoyeurs déboulèrent dans la pièce.
« Qu'est-ce que vous faites là Raines ?!
-Et vous ? Pour quoi ne pas m'avoir prévenu ?
-Je n'en voyais pas l'utilité, je suis assez grande pour le ramener seule.
-Ou plutôt pour l'aider à nous échapper. -Vous délirez ou quoi ? Si j'avais voulu l'aider à s'échapper, il serait déjà en France à cette heure-ci !
-Je vous ai à l'?il Mlle Parker, une seule erreur de plus et pensez à votre tête, n'oubliez surtout pas ce que je vous ai dit.
-Ca ne risque pas. »
Leur visage ne se trouvaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Parker se redressa et se tourna vers les nettoyeurs qui emmenaient Jarod, elle lança à celui-ci un regard des plus méprisants. Ils se dirigèrent tous les 5 vers l'ascenseur, soudain Parker jeta un coup de poing dans l'?il d'une des nettoyeurs, Jarod frappa l'autre avec une béquille. En une seconde, Mlle Parker se retourna vers Raines, tenant dans ses mains sa bouteille d'oxygène et la lui lança en pleine face. Pendant ce temps là, les portes de l'ascenseur s'étaient ouvertes et Jarod attendait Mlle Parker à l'intérieur. A l'extérieur, ils se précipitèrent vers le premier taxi garé près d'eux et l'homme les conduisit à un hôtel.
16h, Hôtel Princeton, Pittsburgh :
Parker tourna la clé dans la serrure, ouvrit la porte et laissa Jarod entrer. La chambre était assez étroite mais possédait deux lits, Parker aperçut une petite table sur sa droite et il y avait une salle de bain. La jeune femme posa sa veste sur la chaise et s'allongea sur son lit, Jarod fit de même.
« Merci d'être revenue me chercher. Comment savais-tu qu'ils allaient venir ?
-C'est Syd et Broots.
-Je crois qu'on a eu chaud. Je pensais ne plus te revoir.
-Oui, au fait, en parlant de ça, tu airais pu me dire que tu étais réveillé.
-Qu'est-ce que ça aurait changé ? Je n'aurais pas pu te retenir de toute façon. En quelques sortes, je remercie Raines d'avoir débarqué.
-La prochaine fois je ne serai pas là. Je dois te laisser.
-Tu ne vas pas partir maintenant ? Tu n'as pas dormi depuis deux jours.
-Il faudra bien que tu te débrouilles tout seul un jour au l'autre.
-Reste s'il te plaît, rien que cette nuit au cas où Raines reviendrait, après tout il est encore dans la ville et moi je ne suis pas en état pour fuir.
-Alors je vais chercher à manger, mais je repars dès demain.
-Merci, fais attention à toi.
-Je le fais toujours.
Elle sortit rapidement, elle avait besoin de respirer, de réfléchir car il fallait qu'elle trouve des solutions. Mais n'y arrivant pas elle alla chercher des repas chinois et quand elle fut de retour dans la chambre, Jarod dormait. Parker déposa les boîtes sur la table, elle en garda une et alla la manger dans son lit. Quand le Caméléon se réveilla, il lui dit qu'il avait faim alors elle lui tendit le second petit carton.
« Qu'est-ce que c'est ?
-Ce sont des nems.
-Il y a quoi dedans ?
-Toutes sortes d'ingrédients, du crabe, des vermicelles. Il y a de la sauce si tu veux.
-Merci. »
Il attrapa le petit bocal transparent que la jeune femme lui tendait puis goûta un nem.
« Hum, c'est délicieux. Comment ça s'appelle tu as dit ?
-Des nems.
-Alors je sais ce que je mangerai quand je ne voudrai pas faire la cuisine ! »
Mlle Parker sourit, elle tira la couverture sur elle et se tourna du coté de Jarod.
« Bonne nuit Jarod.
-Bonne nuit Parker, fais de beaux rêves et encore merci pour ton aide. »
Le lendemain, 8h, Hôtel Princeton, Pittsburgh :
Parker avait fini de se préparer, c'était décidé, elle retournait chez elle pour chercher quelques affaires, en particulier les photos et les objets de sa mère, puis elle partait loin du Centre. Elle déposa un baiser sur le front de Jarod qui dormait encore puis sortit pour aller louer une voiture. Elle avait du mal à le laisser, elle ne voulait pas le faire souffrir donc elle y était obligée mais c'était tellement dur. Elle aurait souhaiter lui avouer ses sentiments, mais le faire et partir après ne lui aurait infliger que davantage de mal. Elle devait s'écarter de lui, des gens qu'elle avant qu'ils ne disparaissent tous, c'était son destin et elle ne pouvait malheureusement rien faire pour le changer à part se cacher. Elle roulait depuis deux heures et ne pouvait plus s'arrêter ou faire demi- tour, il fallait être rapide comme ça elle souffrirait moins. Elle pleurait de nouveau, elle ne pouvait plus s'en empêcher, car elle n'arrêtait pas de voir le visage souriant de Jarod qui s'éloigne d'elle. Elle aurait tellement aimer être dans ses bras à ce moment précis. Le conducteur qui la suivait klaxonnait, elle regarda le feu mais au moment où elle allait démarrer, il repassa au rouge : elle devait avoir quitté ce monde depuis longtemps.
10h, Hôtel Princeton, Pittsburgh :
Jarod s'était réveillé dans une chambre vide, seul le parfum et l'esprit de Mlle Parker persistaient. Il était déçu et triste, il aurait souhaité qu'elle soit là quand il aurait ouvert les yeux mais son absence ne l'étonnait pas non plus. Il se doutait qu'elle allait encore se défiler, elle l'avait fait tant de fois. Il appela Sydney, il avait besoin de partager sa déception.
« Elle est encore partie Sydney.
-Elle le fera toujours, il faut juste trouver ce qui l'aidera à faire son choix.
-C'est si difficile, j'ai essayé tant de fois. Je crois que ce n'est plus la peine, elle quitte le Centre de toute façon. Je me dis qu'elle sera sûrement plus heureuse si elle coupe totalement les ponts avec.
-Tu sais très bien que c'est faux. J'ai moi aussi quitté le Centre car Raines sait très bien qui vous a prévenus. Mais je ne veux pas te laisser tomber, je ferai tout pour t'aider. Et je suis sûr que pour elle c'est la même chose.
-Je l'espère vraiment, j'aimerais tellement qu'elle ouvre cette porte et qu'elle se jette dans mes bras.
-Sais-tu où elle est partie ?
-Non, je n'en ai aucune idée, certainement le plus loin possible du Centre.
-Je comprends, il ne faut pas perdre espoir, je la connais, au bout d'un moment elle se rendra compte qu'elle ne peut pas vivre sans toi.
-Merci Sydney, à bientôt.
Le jeune homme s'allongea sur son lit, il pensait à Parker, à la femme qu'il aimait de tout son c?ur. Il se demandait quand elle prendrait son courage à deux mains pour venir lui expliquer ses sentiments. Mais il s'inquiétait, avant il savait toujours où elle était : soit au Centre, soit à sa poursuite, soit chez elle mais là.
13h, Domicile de Mlle Parker, Blue Cove :
Quand elle entra, elle se dirigea vers sa chambre et prit la photo de sa mère dans la main, elle rêvait de retrouver ce bonheur perdu. Elle s'assit à la coiffeuse et s'observa une minute avant de prendre la brosse à cheveux de Catherine, mis à part son ses voix intérieures, elle lui avait aussi transmis le goût des bonnes choses. Elle se leva et retourna vers son armoire dans laquelle elle attrapa deux valises. Elle y rangea plus d'objets ayant appartenu à Catherine que ses propres affaires, c'était surtout pour eux qu'elle était revenue. Au moment où elle allait sortir, Lyle sortit de l'ombre pour lui barrer le passage.
« Tu ne croyais pas que tu allais nous échapper comme ça tout de même ?
-Qu'est-ce que tu veux Lyle ?
-Tu dois payer tes erreurs, on ne trahi pas le Centre sans en payer les conséquences. »
Seul le Smith&Wesson de Mlle Parker séparait les jumeaux. A l'instant où elle allait lui tirer dans la jambe, un nettoyeur qui était apparut derrière elle lui mit un sac sur la tête et l'assomma avant de lui administrer une piqûre anesthésique.
« Mettez-là dans la voiture et vérifiez qu'il n'y ait pas de trace de lutte. »
A suivre. des feeds !!!!!!!!!! MissParker63@hotmail.com
