« Bonjour Mlle Parker, comment allez-vous aujourd'hui ?

-Très bien, je vous remercie.

-Bonjour Jarod. »

Celui-ci était resté dos à la porte, soupirant et se demandant ce qu'il avait bien pu faire au bon Dieu pour que quelqu'un les dérange à chaque fois qu'ils sont tout près du but.

« Bonjour Sydney. Broots.

-Nous descendions prendre notre petit déjeuner, vous voulez nous accompagner, ou on peut vous remonter quelque chose ?

-Je n'ai pas très faim pour le moment.

-Je viens avec vous, prend ton temps Parker. Il faut qu'on attende Angelo de toute façon.

-A toute à l'heure. »

Les trois hommes sortirent et Mlle Parker retourna dans la salle de bain pour finir de se préparer. Elle s'assis sur le bord de la baignoire et prit sa tête dans ses mains, elle ne savait pas que penser de ce qui venait de se passer, ou plutôt ce qui ne s'était pas passé. Elle aurait vraiment aimé que Sydney et Broots n'entrent pas à cet instant précis où elle allait enfin lui montrer ses vrais sentiments. Mais c'était décidé, elle allait le faire et rien ni personne ne l'en empêcherait, ni le Centre ni ses amis.

Jarod et ses deux amis prenaient le petit déjeuner à une table près d'une baie vitrée, le jeune homme ne disait rien et semblait perdu dans ses pensées.

« Quelque chose ne va pas Jarod ? Ca a à voir avec le message d'Angelo ?

-Non, pas du tout, c'est.

-Nous n'aurions pas dû arriver à ce moment-là n'est-ce pas ?

-.

-Nous sommes désolés, elle allait te révéler ses sentiments et nous avons tout gâché.

-Ce n'est pas de votre faute.

-Elle va le faire très bientôt, sois en sûr, cela se voit dans ses yeux. Elle t'aime Jarod, de tout son c?ur et de toutes ses forces et maintenant qu'elle est loin du Centre, ce sera d'autant plus facile pour elle de te l'avouer.

-Je suis bien d'accord, en plus, elle ne s'est pas mise en colère contre qui que ce soit depuis que nous sommes là. C'est un signe, j'en suis sûr, n'est-ce pas Sydney ? »

Le psychologue souriait, il ne pensait pas Broots capable de sortir ce genre de phrase, il posa sa main sur l'épaule de Jarod pour le calmer. Ils terminèrent tranquillement le repas, écoutant Broots raconter sa dernière rencontre, ce qui détendit beaucoup l'atmosphère autour de la table.

« Je monte une tasse de café à Parker.

-On te rej. Angelo ! »

Jarod se retourna pour recevoir son ami dans les bras, il salua Sydney et Broots puis demanda à voir Mlle Parker avant de révéler son secret à Jarod alors ils montèrent tous les 4 à sa chambre.

Celle-ci était dans allongée sur son lit, en train de regarder les nouvelles à la télévision quand ils frappèrent à sa porte.

« Angelo, je suis si contente de te voir.

-La fille est heureuse.

-Oui, tu as raison, merci d'avoir aidé Jarod à me retrouver.

-Assis-toi Angelo, tu avais quelque chose pour moi. Tu peux me dire ce que c'est s'il te plaît ? »

Le jeune homme posa un petit attaché-case sur le lit et en sortit plusieurs dossiers bleus, il les tendit ensuite à Jarod avec un sourire jusqu'aux oreilles.

« Cadeau pour mon ami.

-Un cadeau pour moi ? De quoi s'agit-il ? »

Le Caméléon ouvrit et feuilleta le tout pendant quelques secondes avant de se jeter dans les bras d'Angelo criant de joie.

« Tu l'as retrouvée ? Toute ma famille ? Merci, merci Angelo !

-Content. Angelo content pour Jarod.

-Il a retrouvé toute ta famille ?

-Oui, à ce que j'ai pu voir, il a volé des informations au Centre et les comparées avec des recherches qu'il a fait et il a pu déterminer qu'ils se trouvaient à San Francisco.

-C'est merveilleux, je suis si heureuse pour toi. »

Tout le monde pleurait, Jarod et Parker se prirent dans les bras l'un de l'autre et la jeune femme s'écarta pour mieux l'embrasser. Sydney et Broots n'en crurent pas leurs yeux tandis qu'Angelo cachait les siens comme pour les laisser tranquilles. Quand ceux-ci sortirent pour laisser un peu d'intimité au jeune couple, ils se serraient toujours très fort comme si le reste n'avait plus aucune importance.

« Quand partons-nous ?

-Tout à l'heure... On n'est plus à une heure près quand ça fait trente ans qu'on recherche sa famille. »

Il renversa Parker sur le lit et continuèrent à s'embrasser fougueusement, Jarod retira son tee-shirt et sa partenaire en fit autant. Ils ne rejoignirent leurs amis aux taxis qu'une heure plus tard, et partirent en direction de l'aéroport de Washington, étant tous surexcités.

22h00, San Francisco, Californie :

Ils avaient pris deux taxis, Broots, Angelo et Sydney dans l'un et Jarod était avec Mlle Parker dans celui qui les précédait. La jeune femme tenait la man du Caméléon qui tremblait, il avait attendu ce moment toute sa vie et ne savait pas du tout comment il devait réagir. Il sentait Parker à coté de lui, il n'arrivait pas à croire que tout ce dont il avait toujours rêvé était en train de se réaliser et tout cela en à peine vingt-quatre heures. C'était incroyable pour lui, comme une revanche sur un passé si sombre et durant lequel il avait été si malheureux. Il pouvait maintenant regarder Parker dans les yeux sans avoir un Smith&Wesson collé contre le torse, il pouvait l'embrasser, la serrer dans ses bras, sentir son parfum envoûtant. C'était exactement comme dans tous les rêves qu'il avait faits depuis plus de trente ans : fabuleux et fantastique. En fait, il n'y avait pas d'adjectif assez fort à son goût pour qualifier ces dernières heures car c'était bien trop irréel. Quant à Mlle Parker, celle-ci ne se posait plus de questions depuis l'arrivée d'Angelo, elle était heureuse, elle était avec l'homme qu'elle avait toujours aimé et c'était bien plus simple qu'elle ne se l'était imaginé. Elle pouvait enfin être elle-même, elle n'avait plus à réfléchir aux conséquences de ses actes, à se demander si ce qu'elle faisait était bien ou non. Elle était tout simplement libre et la liberté avait un parfum qui ne la quittait plus, elle était même bien plus rayonnante qu'avant. Comme l'aurait dit Mr Parker : « le diamant brille maintenant de tout son éclat ».

Jarod se pencha en avant pour attraper l'attaché-case qui se trouvait à ses pieds, il l'ouvrit et se mit une fois de plus à lire les dossiers qui s'y trouvaient.

« Mes parents vivent ensemble dans une petite maison et élèvent mon « clone » qu'ils ont appelé Jimmy. Mon père pilote des avions de chasse et ma soeur Emilie vit dans le quartier des affaires dans un petit appartement, elle est toujours journaliste.

-Je suis vraiment heureuse que tu puisse les retrouver, ils ont l'air d'être heureux eux aussi.

-Oui, ils ont leur vie.

-Tu as peur de « débarquer » comme ça dans leur vie ?

-Oui, je ne sais pas comment ils vont réagir, si ça se trouve ils ont abandonné les recherches et me croient mort.

-Je suis sûre que non, crois-moi, on ressent les chose au fond de notre c?ur et on sait quand quelque chose est arrivé à quelqu'un qu'on aime.

-Je t'aime Parker.

-Moi aussi je t'aime très fort Jarod. »

Le Caméléon passa son bras derrière la tête de Parker et elle s'appuya contre lui, lui parlant pour le rassurer.

Les deux taxis se suivaient toujours et allaient bientôt aborder la banlieue chic de San Francisco mais soudain le petit groupe sentit les véhicules trembler. Ils regardèrent à l'extérieur : les autres voitures roulaient dans tous les sens, des débris tombaient des hauts buildings et venaient s'écraser sur les gens. Ceux-ci couraient en hurlant et se protégeant la tête avec les bras, un grondement impressionnant retentissait dans les rues. La poussière s'engouffrait dans les yeux de Jarod et Parker qui se tenaient comme ils pouvaient aux portières ou aux banquettes.

« Mon dieu, mais qu'est-ce qui se passe ?

-C'est un tremblement de terre. Vite, il faut sortir. »

Jarod mit les deux pieds dehors et se tourna vers Parker, il remonta le haut de son pull sur sa bouche et tendit une main tremblante vers Parker.

« Mais tu es fou, c'est encore plus dangereux dehors !

-Fais ce que je te dis et couvre-toi la bouche. »

Jarod attrapa la main de la jeune femme et la tira vers lui, ils se dirigeaient vers le taxi de leurs amis, ils se tordaient les chevilles sur les morceaux de briques et se plâtre qui jonchaient le sol et qu'ils ne voyaient pas car il faisait déjà nuit. Il s'arrêtèrent net en entendant le bruit monstrueux d'une explosion résonner puis ils dressèrent la tête pour voir d'où ce dernier provenait. Ils ne purent s'empêcher de hurler d'horreur en voyant qu'un énorme panneau publicitaire s'était écrasé sur la voiture de Sydney, Broots et Angelo, réduisant leur véhicule à l'état de carcasse d'un mètre de hauteur.

A suivre. des ptits mails please !!! MissParker63@hotmail.com!!!