Bonjour! Après réflexion, j'ai décidé de faire les chapitres plus courts, mais de publier l'histoire plus vite^_^Je crois que c'est une bonne idée, qu'en pensez vous?

Merci à : Noir, Saya, Arkel, Nahi, Crystal C, Ikuko195 et Danie, si la suite est là, c'est pour, et seulement, grâce à vous^_^

Tenseiga, sabre de la vie

Chapitre 3

-Tu vois, Kaira, il ne faut pas dire qu'il est ici. Les démons scorpions sont réputés pour les nombreuses propriétés de leur venin, et celui-ci en ce moment ne peut pas se défendre.

-Qu'est-ce qu'il a, grand-mère Kino?

-Une bataille contre un autre démon, sans doute…allez viens, aide-moi à le cacher et à le panser.

Ce n'est que beaucoup plus tard que Kogetsu ouvrit les yeux : il essaya mollement de bouger une de ses queues; l'effort le fit grimacer de douleur. Une fillette le dévisageait : son petit visage rond, mangé par deux grands yeux curieux et une frange, s'illumina d'un sourire éclatant.

-Grand-mère, il est réveillé! Monsieur, c'est quoi votre nom? Qu'est-ce qui vous est arrivé? Comm-

-Kaira chérie! Il ne faut pas l'assaillir de questions comme ça à son réveil! Allez, va cueillir les fleurs rouges en étoile que je t'ai montré tout à l'heure. On va lui faire une potion.

-Hai, grand-mère!

La petite fille sortit presque en dansant de la grotte où ils étaient, lançant un pied à la fois devant elle. Ses cheveux rebondissaient sur son dos, et Kogetsu, malgré sa vision défaillante, la vit se concentrer avec application, les sourcils froncés par l'effort, devant une taie de fleurs rouges.

-Charmante enfant, n'est-ce pas? C'est ma petite fille, Kaira.

Kogetsu tourna son regard vers la voix craquée et ancienne. Une très vieille femme trempait d'immenses bandelettes dans un petit bassin de bois rempli d'une mixture verdâtre. Sa peau était ridée partout où cela semblait possible. De minces fils d'argent s'échappaient de son chignon serré : elle sentait les herbes médicinales.

-Keh. Guérisseuse, renifla Kogetsu.

Il n'aurait pas dû parler. Un long filet de sang lui coulait maintenant des lèvres.

-Je ne vous veux aucun mal, seigneur. J'ai un profond respect pour les démons scorpions, et je déplore que les hommes les chassent avec autant d'avidité.

Tous deux savaient ce que cela voulait vraiment dire : les démons scorpions étaient en voie d'extinction depuis que l'Homme avait découvert comme fabriquer un élixir de jouvence à partir de son venin.

-Nul ne sait que vous êtes ici, hormis moi et Kaira. Nous vous soignerons comme il se doit.

Puis elle leva un regard implorant vers lui.

-En échange, seigneur, puis-je vous demander un peu de votre venin?

Sans lui laisser le temps de répondre de quelque manière que ce soit, elle enchaîna :

-Je ne suis plus qu'une vieille décrépite qui attend la mort, mais…voyez-vous, ma fille, en mourrant, m'a laissé ce petit ange. Seule, elle sera orpheline et sans ressources, et j'ai peur pour son avenir…le monde est si cruel…Si je pouvais rallonger ma vie, ne serait-ce que d'une dizaine d'années de plus, je mourrai l'âme en paix.

Elle se tût un moment.

-Soyez assurés que quelque soit votre décision, je vous soignerai quand même.

À ce moment, Kaira revint en courant, les bras chargés de fleurs écarlates, le regard fier d'avoir bien accompli sa tâche. Elle se mit immédiatement au pilon et au mortier, mordillant sa lèvre inférieure de concentration.

-Je crois que je vais aller l'aider…^_^

L'après-midi se déroula ainsi : potions, pansements, cataplasmes. Kogetsu ne parlait pas, Kino surveillait sa petite fille et celle-ci jouait dans les fleurs. La nuit arriva bientôt.

-Grand-mère, j'ai froid.

-Je sais, chérie. Mais ce serait dangereux de faire un feu.

Kaira passa quelques temps à frotter ses mains l'une contre l'autre pour se réchauffer : peine perdue. Elle regarda fixement Kogetsu durant un moment.

-Monsieur, je peux dormir à côté de vous?

Il ne répondit rien : elle prit ça pour un oui, tassa l'une de ses queues, s'aménagea un espace confortable et s'endormit. Kogetsu leva un sourcil mais ne dit rien.

-Drôle d'enfant, n'est-ce pas? Elle ne craint rien. Mais n'est-elle pas adorable?

Kaira ronflait à un rythme régulier, sa poitrine soulevant et s'affaissant, le visage serein. Kogetsu la regarda longtemps dormir.

-Vieille femme. Au matin, je te donnerai ce que tu veux et tu partiras.

-Merci, seigneur.

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Mais le matin ne vint jamais. À l'aube, Kogetsu se réveilla brusquement, les sens en alerte.

-Vieille femme. Prends ton enfant et va-t-en vite.

-Mais…qu'est-ce qu'il y a?

-Le chasseur qui me traque est là avec ses hommes. Partez, sauvez vos vies. Tenez.

Il déposa son dard sur le bord d'un de ses flacons et l'en remplit de venin.

-Allez-vous en.

Le regard de Kino se fit grave. Elle prit une Kaira ensommeillée par la main, puis partit.

Kogetsu se releva péniblement. Il avait atrocement mal, mais il pouvait encore lutter.

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La bataille fût rude. Les chasseurs étaient expérimentés, et lui faible et blessé. Mais Kogetsu était résistant, et les hommes restent des hommes... Un à un, il les fit tomber, jusqu'au dernier.

Quand la bataille fût finie, le vent lui apporta l'odeur du sang et des herbes médicinales entremêlées : puis celle de pleurs salés.

Elle gisait là, face contre terre. On lui avait dérobé son flacon, et une mare de sang humectait la terre. Kaira la secouait, paniquée. Quand elle le vit, elle s'élança sur lui et s'accrocha à ses robes, les yeux pleins de larmes.

-Monsieur, qu'est-ce qu'elle a grand-maman? Elle ne répond pas, elle ne se réveille pas. Vous pouvez la réveiller? Dites, Monsieur?...

Ce jour-là Kaira apprit à craindre quelque chose : les hommes.

Kogetsu, sans un mot, la jucha sur l'une de ses queues et tous deux s'en furent. Depuis, elle ne l'avait jamais quitté.

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C'était il y a une vingtaine d'années. Ironiquement, la situation était sensiblement la même : Rin dormait sur une de ses queues, brinde ballée de bord en bord, tandis que ses queues restantes supportaient le cercueil de Kaira, alors que lui-même était dans un état épouvantable.

Cela faisait huit heures qu'il marchaient : ils ne tarderaient sans doute plus à croiser Sesshoumaru. De plus, l'odeur de sakura qui entourait Rin s'évanouissait rapidement.

Vraiment? Il ne savait plus. Son nez lui faisait défaut, et sa vision se brouillait. Maudites larves et leur poison.

Ce fût à peu près à ce moment qu'une voix glaciale retentit dans son dos.

-Lâche la fillette ou meurs.

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Enfin! J'ai réussi à écrire le chapitre trois comme je le voulais….ce fût long et extrêmement pénible….arggg.

Mais voilà! On touche au but! Sesshoumaru est là!! WOOHOOO!!! En écrire plus dans ce chapitre nous aurait ramené à un chapitre de 8-9 pages, ce que je veux éviter désormais.

Questions sur les persos? Commentaires, suggestions? Écrivez-moi^_^Objectif : 15 reviews. En attendant, j'écris le chapitre 4….