REFLEXIONS.

Bon je sais en France nous ne connaissons pas la 4eme saison de la série, normal puisque encore faudrait-il que nous ayons vu la troisième. Mais dans le 1er épisode de la 4eme saison il y a une phrase que Faith dit à Bosco et qui m'a profondément surprise. Je ne sais pas exactement ce qu'elle dit mais en tout cas ça ressemble à ce qu'il y a en dessous. Alors, et c'est la première fois que je tente ça, j'ai décidé de faire réfléchir un personnage, en l'occurrence Bosco, sur la signification de toute sa vie, de se qu'il a vécu. Mais la fanfic ne va pas être que sur cela. (

« Tu es inutiles, qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne sers à rien. Tu es inutile »

Ce n'est pas la première fois que j'entends ça, ma mère, mon père me l'ont déjà dit. Mon père m'a toujours rabaissé, ce n'est pas une surprise venant de lui. Il m'a toujours détesté, peut-être parce que lorsqu'il frappait ma mère, j'essayais de ne pas pleurer, peut-être parce que j'ai joué le rôle de l'homme de la maison lorsqu'il est parti, que j'a prit plus soin de ma mère qu'il ne l'a jamais fait. Cette carapace que je me suis forgé, c'est à cause de lui, pour que rien ne puisse plus m'atteindre. J'ai trop souffert quand j'étais petit, souffert de l'absence d'un père, souffert de ses railleries lorsque Il était là ! Souffert aussi de toute cette violence, que j'ai apprit à connaître avant l'âge de 10 ans, comment quelqu'un qui se prétend humain peut-il faire supporter ça à une femme, et pire encore à deux enfants.Mon père, cet homme qui n'a jamais su ce que valait la vie.

Puis cette phrase est venue de la bouche de ma mère, de ma propre mère ; de mon propre sang. Elle ne l'a pas dit exactement comme cela, mais me l'a fait comprendre ; depuis que j'ai arrêté mon frère, Mickey, pour détention de drogue, elle ne me parle plus. Elle m'a dit des choses que jamais je ne pourrais effacer de ma mémoire : Ce n'est pas parce que tu es un flic que tu dois arrêter tout le monde.C'est ton frère. Je suis désolée que tout le monde ne puisse pas être aussi parfais que toi Maurice. Et elle a continué et continué, je n'avais jamais ressenti autant de peine, une douleur aiguë, comme si l'on me poignardait. J'arrive à mettre tous ceux que j'aime à dos contre moi, je les éloigne de moi. mais peut-être est-ce ma punition ? Mais ai-je mérité cette punition ? J'ai arrêté mon frère, et alors, je suis un flic après tout, qu'étais-je supposé faire ? Le laisser dealer n'importe quoi à n'importe qui ? Le laisser se détruire ? Elle n'a pas comprit que j'ai fait ça pour le bien de Mickey ; mais à chaque fois que j'essaye d'aider personne ne le remarque, après tout pourquoi quelqu'un comme l'impétueux Maurice Boscorelli voudrait aider une personne ? Tout le monde me considère comme si je n'avais pas de c?ur, je suis celui avec qui il vaut mieux éviter se heurter de peur que l'on subisse ma colère ; tout le monde croit que je m'emporte pour un rien. Il est vrai que je suis impulsif, mais certaines choses me révoltent ; est-ce donc mal de réagir ?

Une seule personne, UNE SEULE personne n'avait jamais pensé du mal de moi ; cette personne en qui j'avais toute confiance, à laquelle je pouvais tout dire, la seule qui ne me considérait pas comme inutile, cette personne, ce soir, s'est détournée de moi. Faith, ma meilleure amie, celle à qui je pouvais me confier sans aucune retenue, celle qui m'a toujours soutenue, la seule personne qui m'a toujours épaulé, m'a tué. Fred a eu une attaque, je suis allé à l'hôpital pour la soutenir, et presque hystériquement elle m'a balancé que j'étais inutile, que je n'avais rien à faire là, que je pouvais repartir d'où je venais. Oh mon Dieu, Faith ! Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai dit ou fait de mal ? Je ne sais pas si elle s'est rendue compte du mal qu'elle m'a fait, elle m'a arraché le c?ur. Beaucoup de gens meurent, mais quelque chose comme ça. Elle m'a arraché le c?ur ce soir, c'est comme si elle l'avait prit entre ses mains et qu'elle l'avait fendu en deux d'un seul coup. Je n'ai rien laissé paraître, je suis juste sorti, et je me retrouve ici, dans le bar de ma mère, une personne de plus qui me hait, pour ce que j'ai fait, pour ce que je suis. Les gens passent devant moi, sans me voir, je suis devenu un fantôme, invisible et inutile. On m'ignore, on me méprise. Que vous reste t-il si tous ceux qui vous aiment se détournent de vous ? Je suis dans les toilettes du bar, entrain de regarder mon reflet dans le miroir. Qu'est-ce qu'il me reste désormais ? Ma mère, Faith. Tout le monde me regarde comme un pestiféré, même au travail plus personne ne m'adresse la parole. Je erre comme si je n'étais rien ; plus précisément personne ne me regarde ni m'adresse la parole. On nous apprend au catéchisme que la vie vaut d'être vécu, mais lorsqu'il ne reste rien qui vous relie à ce monde, comme si vous étiez une personne parmi un million, et que rien ne vous distingue des autres, comment peut-on vous voir ? Je donne un coup dans le miroir, puis un autre, celui-ci se brise en un million d'éclat de verre, voilà ce que je suis, un éclat de verre ni plus ni moins. Un de ses petits éclats qui lorsque vous balayez, reste à l'écart ; et alors il attend patiemment dans un coin qu'un homme pieds nus vienne et marche dessus. Et alors là chaque fois qu'il marche il a mal, il crie, il hurle, il essaye d'enlever cet éclat, mais il résiste, il est là, il fait mal, il prend du plaisir à faire mal, et puis il s'enfonce dans la peau, un peu, puis de plus en plus profond, jusqu'à atteindre l'os, et alors là il ne vous lâche plus ; et finalement vous êtes obligés d'aller vous faire opérer. Ce qui n'est qu'un petit éclat de verre s'avère être finalement le pire de vos cauchemars. Je me défoule contre ce miroir, je ne veux plus penser à ce que Faith m'a dit, peut-être que la douleur physique apaisera celle mentale ? Non rien y fait, encore une fois je me trompe ! Les éclats de verres me déchirent la peau, des entailles se forment, le sang coule, encore, et encore. Mais ça ne me fait rien, je n'ai pas mal je continue. Mes mains sont comparables à une côte de b?uf pour laquelle le boucher se serait reprit à huit fois pour la couper. Des éclats de verre se sont enfoncés dans mes entailles mais je continue. Je commence à pleurer ; à me demander ce qu'il me reste maintenant que ma dernière amie s'en est allée ; je suis inutile, elle l'a dit, elle l'a pensé. Que faire désormais ? Je regarde mes mains dégoulinantes de sang, ce même sang qui s'éparpille par terre. Je regarde les éclats de verres dans le lavabo. Je sais désormais quoi faire, de toute manière personne ne me regrettera. Je me saisis du plus fin, et par-là même du plus tranchant. C'est la seule solution. Je le dirige à mon poigner droit. Le sang jaillit et commence à couler. Il ne s'arrête pas. Je fais de même pour le gauche. Une sorte de béatitude me remplit ; c'est la première fois depuis des mois que je me sens si bien. Peut-être parce que pour une fois, pour la dernière fois, je sais que j'ai bien agit.



A SUIVRE.