Auteur : Asrial Base: FF8 Genre : démon Titre: Liber Daemonis Rating : PG-13 à R

Liber Daemonis Chapitre 3



Galbadia, petit matin

Seifer s'étira mollement. Le visage enfouit dans son oreiller, il rabattit sur lui la fine couverture pour se protéger de la fraîcheur de l'aurore qui venait de le réveiller. Frissonnant, il se nicha plus étroitement autour de son oreiller. Une vague de stupéfaction le parcouru. Lentement, il se redressa et se frotta les yeux. Autours de son lit, cinq créatures étranges le fixaient sans bruit, leur chevelures seules, ondulant sous la petite brise pénétrant par la fenêtre entrouverte les différenciant de statues de marbre. Le jeune homme les fixa longuement avec une égale immobilité avant de rouler dans son lit jusqu'à la table de nuit et d'attraper la bouteille de schnaps trônant dessus. Prudemment, il la porta à son nez et renifla. Avec un moue peu convaincu devant l'innocuité du liquide, il la reposa, se roula en boule et rabattit la couverture sur sa tête. C'était fou les délires alcooliques que ce genre de breuvages maisons pouvaient engendrer.. Il faudrait qu'il songe à arrêter ou tout au moins à limiter sa consommation avant de voir des éléphants roses géants aux yeux vides et à la trompe gonflable se mettre à danser avec un canard crétin.

La femelle du groupe jura. Avec impulsivité, elle franchit les deux mètres qui les séparaient du lit et arracha la couette avant de saisir le jeune homme par les épaules pour le secouer brutalement. "- Debout !" L'un des mâles glapit de consternation et l'envoya bouler au loin avant de s'accroupir près de Seifer, inquiet. "- Ca va ? excusez Plumaestra, elle est parfois.Souvent.Assez vigoureuse." Les yeux vides, le jeune homme hocha bêtement la tête avant de battre longuement les paupières. Tout à sa fougue soudainement retrouvée il sauta sur ses pieds, Hypérion , lame docile, nichée instantanément dans la main. "- Mais vous êtes qui ? Et vous voulez quoi ?" La créature qui l'avait redressé s'inclina, ses ailes membraneuses gris acier à moitié ouvertes. "- Je suis Lunima. "Esprit du Loup" dans votre langue. Capitaine au sein de la garde Daemonite." "- La quoi ?" "- L'unité combattante responsable de la protection du Roi-Démon, Lord Kréorel." L'ancien chevalier eut un sourire entendu avant de se rapprocher du démon et de lui tapoter l'épaule. "- Je sais pas quelle marque d'acide vous prenez, mais visiblement c'est de la bonne.Alors vous seriez gentils de remballer vos tenues de carnaval et de sortir de chez moi avant que je ne règle le problème tout seul et à la main. Mon appart est certes pas terrible, mais je détesterais saloper les tapis avec votre cervelle. La caution à la location vous comprenez." la démone qui l'avait sortit du lit se hérissa. "- Lunima ! Allentorial demonia camino osterer !" Seifer se hérissa . "- Insulte moi encore une fois, fillette, et je t'arrache la langue avec tes propres griffes d'aile." La démone glapit et recula devant le regard noir de Seifer. Un sourire apparut sur le visage de Lunima. "- Comment auriez vous compris ce que Plumaestra vient de dire si vous n'étiez pas des nôtres ?" Seifer haussa les épaules. "- Ha mais j'ai rien compris à ses paroles, juste son ton qui m'a crispé." les cinq démons se décomposèrent. Etait-ce possible qu'ils aient fait une erreur ? Les Tables étaient pourtant justes et à jour. Kréorel Lacuniel était bien un Démon Majeur, fils de sa mère qui plus est, alors. Alors. Il avait grandit parmi les humains.et n'avait peut-être jamais eut l'occasion d'être mis le nez dans sa vraie nature. Un démon plus fin que les quatre autres, aux long cheveux rouge sang et aux yeux entièrement vert s'inclina à moitié devant son supérieur. "- Je puis ?" "- Je t'en pris." Le démon sourit a Seifer avant de se présenter. "- Je suis Sandaraka, je vais tout vous expliquer." Une mince aiguille se matérialisa dans sa main et s'enfonça dans la jugulaire du jeune homme avant qu'il n'ai fait le moindre geste. Accompagnant sa chute, le démon fronça les sourcils. "- Luni' ? Il est mort." Le capitaine fit la moue. Le poison n'aurait jamais du tuer l'un des leurs, au pire le sonner quelque peu. "- Très bien. Il y a donc une erreur quelque part. Retournons aux Cours, les Maîtres aviserons." Les cinq démons sautèrent par la fenêtre par laquelle ils étaient entrés et regagnèrent les Cours Démoniaques.

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BGU, même moment

Squall fixait son père avec stupéfaction. Non, il devait avoir mal compris. Il avait pris un très mauvais coup sur la tête à l'entraînement et faisait un rêve bizarre et farfelus, vautré a l'infirmerie. Ca, qu'il soit a l'infirmerie, l'odeur astringente autours de lui et le matelas dur dans son dos n'avais pas beaucoup d'autre explication. Par contre, ce qui en avait moins, était la forme étrangement biscornue du plafond au dessus de lui.Comme si toute la pièce avait été compressée par une main géante. Compressée ??? Il se redressa d'un bloc et se prit la tête entre les mains en gémissant. Une fois les sourds battements retentissant sous son crâne un peu résorbé, il balaya prudemment la pièce du regard. A droite de son lit dormait Nida, a sa gauche, un étudiant de première année avec le bras prit dans une attelle toute fraîche. Et sur la chaise a côté de son lit, de petites lunettes rondes bizarrement opalescente sur le bout du nez, son père lisait une espèce d'épaisse feuille de papier d'un brun sable assez étonnant comme il n'e n avait jamais vu. Fasciné par le grain et la texture de la feuille, il ne réalisa pas toute de suite que son géniteur le fixait calmement. "- Squall ? Tu te sens mieux ?" "- Que ???" "- Tu as tourné de l'?il après le départ de Korel." "- Korel ?" "- Korel Mortais, Le gradé démoniaque qui est venu m'apporter ça" expliqua Laguna en agitant le parchemin. Squall pris le document. "- Mais. y a rien la dessus." Laguna lui mis ses lunettes sur le nez. Squall étouffa un cri de stupeur avant de jeter le document au loin. "- C'est.. répugnant !" Laguna le fixa bizarrement avant de récupérer le parchemin. "- C'est plus que ça. C'est une.Catastrophe a laquelle tout le monde s'attendait sans oser en parler. Le vieux Roi était mal en point depuis des siècles a ce qu'on m'a dit." "- Laguna." La président haussa un sourcil. "- Comment es-tu au courant de tout ça ?" Loire haussa les épaules, son habituelle sourire stupide sur le visage. "- Un président doit tout savoir non ?" "- Père." Le visage de Laguna se ferma immédiatement. "- Disons que. j'ai eut la chance d'avoir quelques accointances avec ce peuple." "- La chance , Accointance ?" "- Ils m'ont sauvés la vie. Et j'ai pu visiter les Cours Démoniaques quand j'était tout jeune." Squall parus se satisfaire pour l'instant de la réponse qui n'était après tout que la vérité. Une vérité allégée, mais la vérité toutefois. "- Vous allez y aller ?" Laguna soupira. "- Peut-être, suivant ce qui ce produira." Squall le fixa encore "- Tu te fout de moi, hein ?" Le président lui offrit un sourire immense. "- Gagné !!! Hilare, le président quitta la chambre d'hôpital sous l'attaque mesquine d'un oreiller blanc. Squall secoua la tête et se recoucha. Sa migraine ne le quittait pas et lui obscurcissait l'esprit au point qu'il ne parvenait pas tout a fait a analyser ce les derniers évènements. Un spray sur son cou le plongea dans un sommeil réparateur.

"- Laguna ?" "- Mademoiselle Trepes, que puis-je pour vous ?" La SeeD soupira. "- Comment dire.." Elle glissa un regard en coin a Cid qui gesticulait non loin. "- je vois.Vous aurez les crédits pour réparer." Un soulagement palpable glissa sur les traits de la jeune femme. "- Merci." "- De rien, je suis en partie responsable de ce qui c'est produit ici après tout." La jeune femme fronça les sourcils. "- Vous. les connaissiez.. Vraiment ???" Il hocha la tête. "- Oui.Je. j'appartient a leur monde, Quistis." "- Je ne comprend pas." "- Il vaut mieux."

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Galbadia

"- Qu'est ce que." "- Ne bougez pas, monsieur." Difficilement, Seifer se redressa. Secouant la tête pour se débarrasser du brouillard qui lui obscurcissait l'esprit, il s'assit malgré les exhortassions du médecin et ses tentatives pour le faire se rallonger. Sans vraiment faire attention, il arracha les deux intra veineuse enfoncées dans son bras. "- je vais bien." "- Vous étiez en arrêt cardiaque !" Glapit le toubib en lui appuyant sur les épaules, sans succès. "- Mais laissez moi !" Péniblement, il repoussa le médecin et les deux infirmiers et descendit du brancard. Comme par magie, Hypérion se nicha dans sa main et il s'en servit comme appuis pour s'éloigner de l'ambulance. Le médecin ne chercha pas a le retenir. Le souvenir du chevalier de la sorcière dans la mémoire collective était trop présent encore pour qu'il sacrifie davantage sa ranc?ur à son serment. S'il estimait être assez fort pour se débrouiller.

Les yeux vagues, Seifer mit naturellement le cap sur la banlieue de la ville. Il avait hâte que la nuit tombe. Juste vêtu d'un pantalon qu'il n'avait pas ôté la veille, il s'enfonça dans la plus proche foret et se laissa tomber dans un petit étang entouré de fourrés. La douleur qui le brûlait de l'intérieur déclina.un peu. Le sommeil l'emporta.

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BGU

Squall se redressa violement sur sa couche malgré le somnifère. Les dents serrées, il gémit lorsque la brûlure qui l'avait réveillé s'étendit a tous ses membres. Comme subissant une crampe formidable, il resta longuement sur le flanc, incapable de hurler.

A suivre