Alors l'étouffant été prit la place de la douceur du printemps. Il faisait très chaud malgré leur proximité au désert du Nord. Dírhael décida de partir. Avant la naissance de leur deux enfants, Ivorwen et Dírhael, comme leurs compatriotes dúnedain voyageaient beaucoup. Après de nombreuses guerres avec Angmar, le royaume d'Arnor en tant que tel, tomba aussi. Les dúnedain alors commencèrent à voyager au lieu de s'établir dans un lieu. On avait construit une énorme forteresse à Fornost Erain. (j'ai beaucoup cherché mais je n'ai pas réussi à trouver où exactement les dúnedain après le morcellement du royaume d'Arnor sont partit... Il est dit qu'ils sont devenu un sorte de peuple de nomade, mais rien n'est clair. Tout ce que je sais c'est qu'il y avait eu une ancienne cité des dúnedain à Fornost Erain)


Cette forteresse tenait lieu de refuge et de lieu de conseil. Dírhael lui décida d'émigrer près des ruines de l'ancienne capitale du Royaume d'Arnor. Les hommes et femmes de sa ville s'établir sur le bord du Lac Enunial, là où naissait la Baranduin (connu sous le nom de Bradywine chez les hobbits). Bien sûr ils évitèrent les ruines d'Annúminas, car elles rappelaient trop de mauvais souvenir. Mais bientôt s'éleva une grande tour de garde en pierre et une demeure pour le chef. L'hiver prit la place de l'été et heureusement toute la ville était prête pour le cruel vent du Nord. Peu de gens venaient s'aventurer dans ce lieu au creux Emyn Ulial. Un soir de décembre, alors qu'un troubadour chantait mélancoliquement avec le vent. Dírhan et Ivorwen l'écoutait tout en réfléchissant à leur divers projets. Alraen brodait une cape avec sa soeur et un jeune homme du village faisait la cour à Gilraen. Celle-ci riait beaucoup de ses blagues et écoutait ses récits. On pourrait dire qu'elle était charmée. Son père, malgré sa réticence à la voir marié, préférait la voir badiner avec un villageois de son âge quand grave mais âgé futur chef des dúnedain. Mais malgré ses sourires, ses joues étaient blême et son regard grave. Gilraen ne pouvait pas chasser l'image de cet homme qu'elle avait aperçu ce soir de printemps, malgré les gaucheries d'Urad


Le troubadour se tu pour quelques instants et l'on pouvait entendre le vent rager dehors... Ivorwen murmura d'un air rêveur:

- Les pauvres voyageurs attardé souffrent de ce vent...


Son mari se tourna vers elle, ainsi que tout les gens présent dans cette petite pièce bien chauffée. Gilraen ferma les yeux et murmura:

- Ne vous inquiétez pas mère ils sont devant la porte...


Sous les signes de Dírhael un de ses suivants alla voir à la porte de cette demeure de pierre. Ivorwen donna des ordres à ses servantes pour préparer du vin chaud et une soupe. Gilraen posa son travail de broderie et se leva brusquement. S'éloignant du pauvre Urad, elle inspira profondément. Elle savait distinctement qui se tenait devant la porte. Sa mère remarqua son émoi mais ne dit rien. Bientôt les voyageurs entrèrent dans la seule pièce chauffé de la demeure de Dìrhael. Tandis que les servants s'affairaient à préparer une table, le maîtres des lieux accueilli les arrivants... A la façon des rôdeurs, ils portaient de lourde cape sombre et crottée, mais bientôt ils se débarassèrent de ceux ci et l'on peut reconnaître parmi ces dúnedain, le fils du chef et de nombreux elfes. Alraen jetait de regard tout excité autour d'elle, c'était la première fois qu'elle voyait des elfes de près... Sa soeur aussi d'ailleurs, mais celle-ci était complètement bouleversé de voir Arathorn avec eux et que surtout lui aussi était ému par sa présence... Mais bien sûr il se tourna d'abord vers Dírhael:

- Nous faisions une battu pour retrouver un des nôtres. Des orcs se sont aventuré dans l'Arnor. Étrangement... Et Adur a disparut en les poursuivant... J'ignorais que vous aviez émigrez ici et c'est un miracle que nous vous avons trouvé et ainsi un lieu où attendre la fin de la tempête...



- Vous êtes le bienvenu Arathorn...


Ivorwen qui observait son mari, savait parfaitement que celui ci était guère enthousiasmé par cette venue... Il lui avait avoué qu'il espérait qu'Urad continue à courtiser Gilraen jusqu'à ce qu'elle soit en âge d'être marié. Mais Ivorwen savait que jamais Gilraen acceptera cela après avoir été si près d'Arathorn. Gilraen lissa sa simple robe grise, imaginant la beauté irréelle des elfes et la comparant à sa simplicité. Les deux elfes qui étaient aux côtés d'Arathorn se présentaient au maîtres des céans:

-.... fils d'Elrond...


La jeune femme les dévisagea, ils étaient certes très beau et parfait. Mais il leur manquait les signes du temps et sur leur visage on ne pouvait pas lire la sagesse accumulée... Oui, ils étaient beaux mais pas assez ancré dans la réalité. On pouvait les admirer mais sans jamais pourvoir s'attacher à eux. Ils appartenaient à un autre monde. Elle haussa les épaules en regardant sa soeur déjà prête à fondre pour ces elfes, puis inconsciemment elle tourna son visage vers la cheminée et remarqua Arathorn qui la regardait. Ils partagèrent un léger sourire et un regard... Mais déjà le jeune Urad vint vers Gilraen et lui tendit la cape qu'elle brodait:


- Tu as fais tombé ton magnifique travail!

Il balbutiait ces mots avec une admiration apparente. Gilraen ne dit pas un mot, reprit sa cape et se retourna vers Arathorn mais il était plus devant la cheminée. Elle se retira vers la porte, pensant à toutes ces femmes elfes qu'il avait du croiser. Dont la sagesse devait égaler la sienne. N'était elle pas une enfant après tout, comme son père le répétait tellement souvent? Un garçon gentil mais simple, sincère mais maladroit était beaucoup plus adéquat pour elle. Rapidement, de peur de croiser de nouveau Arathorn, elle s'élança dans le couloir mais se cogna contre quelqu'un. S'excusant hâtivement elle continua son chemin... Mais la personne en question retint le pan de sa robe. Elle se retourna et se trouva nez à nez avec Arathorn. Ne sachant que dire elle se dégagea, mais resta figée sur place. Elle ne pouvait détacher ses yeux des siens. Stupidement elle demanda:


- Alors. Êtes vous aller à Rivendel...Chez les elfes?


Il sourit très doucement:

- Oui effectivement... J'ai grandis là bas d'ailleurs.


Elle hocha la tête songeusement:

- Oui comme tout les héritiers d'Isildur... Vous avez de la chance d'avoir vu d'aussi belle contrés.

- Il n'y jamais de beauté sans horreur.J'ai aussi du m'aventurer dans les abords de Dol Gudul.
Il avait une cicatrice à la hauteur de son menton. Elle la lissa du bout de son doigt:

- C'est là que vous avez reçu ce coup.


Il eut un regard d'étonnement puis il sourit de nouveau:


- Oui! Vous voyez bien des choses jeune Gilraen...


En disant cela il prit sa main, il allait la porter à ses lèvres. Mais elle se dégagea en murmurant:

- Je dois aller aidé dans la cuisine...



Il la laissa partir, elle s'en alla rapidement sans se retourner. Lentement Arathorn retourna dans la pièce surchauffée. Il ne vit pas dans l'ombre la silhouette d'une jeune fille qui avait tout observé...

Le fils du chef, malgré des ennuis plus grave concernant des orcs et des égarés, ne pouvait s'empêcher de toiser Urad. Il la tutoyait, il ne recevait pas de mauvais regard de son père. Mais Gilraen s'intéressait-elle à lui? Après tout n'était il pas un homme d'âge mûre comparé à elle?

Soupirant, il prit sa place sur la table où trônait un récipient remplit d'une soupe odorante. Le vent siffla toute la nuit. Allongée dans le grand lit qu'elle partageait avec sa soeur Gilraen eut un sommeil agité. Vers l'aube elle réveilla sa soeur par des murmure sanglotant:

- Mort...? Mort? et Aragorn? et mon petit Aragorn de deux ans? sans son père...


Trébuchant la petite soeur s'élança dans la chambre de ses parents, sa mère accouru rapidement dans la chambre des filles. Déjà Gilraen pleurait à chaudes larmes en geignant:

- Mon fils... Mon fils qui sera roi... Aragorn... Je l'emmènerai chez les elfes...


Elle pleurai à fendre l'âme. Sa soeur l'observait étrangement... Sans savoir pourquoi elle faisait un rapprochement entre le dialogue qu'elle avait épiée pendant la soirée et les pleurs de sa soeur...


Se penchant délicatement vers sa fille, Ivorwen la réveilla. En se réveillant Gilraen lui demanda la raison de ce réveil. Ivorwen soupira et lui expliqua:

- Tu as eu une vision dans ton sommeil... Tellement réelle que tut t'en souviens pas.

- Qu'était ce?


Ivorwen soupira tristement et demanda à sa fille cadette de sortir. Celle-ci sortit mais se posta contre la porte pour tout écouter...


- Gilraen... Depuis ta naissance je sens que ton destin sera différent d'une fille d'une simple sous chef. Je ne dis pas que ton destin sera heureux. Tout dépends de tes actions. Mais-ce qui se passera sera très rapide et tragique. Il me semble que ce moment est très proche... Je ne sais pour quel raison je ressens cela quand je te vois regarder Arathorn. Quand à ton rêve... Tu as parlé d'un fils, qui s'appellera Aragorn, un nom déjà utilisé chez les chefs des dúnedain du Nord et de la mort de son père...

Gilraen se mordit la lèvre et une larme glissa sur sa joue:


- Cette vision peut être réelle comme fausse. Ce n'est qu'un des nombreuse issu de ton destin. Mais tu auras ce fils...


Gilraen se redressa:

- C'est pour ça que j'ai eu cette vision de ce roi...


Ivorwen écarquilla les yeux de surprise.


- Un roi qui unira les deux royaumes et sauvera le terre du milieu...


Ivowen garda une autre prophétie pour elle même.... Et tu feras don de ton espoir sans pouvoir le garder pour toi...