Chapitre 1.
Étrange anniversaire !
Pars, Harry, il en est encore temps, IL est là, IL veut te tuer, Harry, va t'en !
La voix de Cedric, annonant cette phrase terribleCedric mort par sa faute, Cedric le préfet, Cedric que tout le monde aimait tantCedric.
Tiens, tiens, Potter Comme on se retrouve Etrange, non ? Dis-moi, dis-moi, Potter, comment as-tu pu me résister ? Tu sais que je t'en veux, tu m'as tout fait perdre... Dis-moi, qu'est-ce que ça te fait de penser que tu vas mourirmaintenant ?
-Je ne vous crains pas ! Vous ne me faites pas peur, Voldemort !
-Ah oui ? Quel courage Je ne te crois pas, Potter, tu joues au héros, ton père était pareil, tu sais Comme c'est touchant, cette ressemblance Le même caractère, le même visage etla même mort ! Avada Kedavra !
Il y eut un grand éclair vert et... Harry se réveilla.
Sa chouette Hedwige, qui venait d'arriva, lui mordilla le doigt, en signe d'affection. Le jeune homme s'assit dans son lit, des larmes se mêlant à sa sueur. Il porta la main à la douloureuse cicatrice qui ornait son front et s'aperçut qu'il était fiévreux. Hedwige hulula doucement et il la caressa machinalement tout en reprenant ses esprits. Il ouvrit la fenêtre : l'air pur ne pourrait lui faire que du bien. Il regarda Privet Drive endormi, toutes ses maisons bien alignées, toutes ces maisons semblablesHabitées par des gensnormaux.
Il consulta sa montre : 00 h10. Ainsi, depuis 10 minutes, il avait 15 ans.
Mais quelle importance ? soupira-t-il, mélancolique.
Il se pencha vers la fenêtre et vit ainsi que plusieurs hiboux arrivaient.
Mes amis ne m'ont pas oublié, songea-t-il en souriant cette fois.
Un instant plus tard, les cinq volatiles qui venaient d'arriver déposaient leur lettre sur le lit du jeune sorcier. Il ouvrit la première, apportée par un minuscule hibou qui volait à toute vitesse dans la pièce :
Cher Harry,
Je te souhaite un joyeux anniversaire. Je t'ai envoyé Coquecigrue parce qu'il a une extinction de voix. Au moins, tu seras tranquille et Hermès n'aura pas besoin de se déplacer. Le miroir que je t'offre n'est pas un miroir ordinaire. En fait, il produit l'effet inverse des détraqueurs que tu as rencontrés, il y a 2 ans. Il te montre tes souvenirs les plus heureux, peut-être y verras-tu tes parents ? Maman ne veut plus que l'on sorte depuis le retour de Celui-Dont-Le-Nom-Ne-Doit-Pas-Etre-Prononcé. Mais, on a quand même réussi à faire enrager Percy 158 fois depuis le début des vacances, un record ! Même Ginny s'y met. Il faut dire que lui aussi est vraiment énervant. Il a appris à faire des portoloins et passe ses journées à ça. L'autre jour, Ginny a voulu repriser une chaussette et elle s'est retrouvée sur le chemin de traverse une seconde après. Elle a été obligée de prendre le magicobus et on l'a retrouvée en pleurs. Fred et Georges ont essayé de la consoler en cachant un gnome sous son lit qui s'est mit à hurler à minuit alors qu'elle ronflait, mais maman n'a pas trouvé ça drôle du tout et ils ont du dégnomer tout le jardin. Papa est allé à Poudlard pendant les vacances pour montrer à Dumbledore une nouvelle invention moldue qu'il trouve géniale Bref, notre directeur a dit qu'il ne veut pas que tu viennes, par sécurité. Mes frères m'ont dit pour les mille gallions, tu es trop généreux ! Ils ne m'ont pas acheté de robe de soirée car je n'en voulais pas : je n'ai pas envie de retourner danser dans un bal, je ne supporterai pas ça !
Salut
Ron
Harry regarda le miroir, mais il fut passablement déçu : il ne vit que son propre reflet. murmura-t-il, dans l'espoir que la formule fonctionne. Et ce fut le cas. Il fut entraîné dans le miroir et se vit, âgé seulement de quelques mois, accompagné de ses parents. Tous trois étaient allongés sur une plage et riaient aux éclats. Sa mère était très belle, avec de longs cheveux roux et des yeux verts. Son père possédait des cheveux noirs en batailles, semblables à ceux de son fils, ses yeux étaient noirs et pétillaient de malice. Puis, tout à coup, tous trois s'arrêtèrent et le paysage changea, ils se retrouvèrent dans une voiture volante, Lily Potter souriait à son fils en lui disant :
Alors, Harry, tu es content ? Dis-moi, tu es content d'aller voir ton arrière grand-père pour la première fois ? Le nourrisson gazouillait et Lily riait. Personne ne semblait voir l'autre Harry, celui qui venait d'avoir 15 ans.
La voiture atterrit et la porte devant laquelle elle s'arrêta s'ouvrit immédiatement. Un homme se tenait sur le perron et Harry poussa un cri de surprise en le reconnaissant : c'était Albus Dumbledore, le directeur de l'école de sorcellerie. James Potter lui serra la main en souriant : Bonjour grand-père !
Harry fut stupéfait, mais il continua de les écouter parler Quel âge a Harry, maintenant ?
-Il a un an. C'est son 2° halloween, aujourd'hui, répondit Lily avec un grand sourire.
Finite Incantatem prononça Harry, livide. Il se retrouva immédiatement dans sa chambre. Il avait passé un moment merveilleux, mais avait été bouleversé de savoir que Albus Dumbledore était son arrière grand-père. Et surtout, ébranlé par ce qu'il venait d'entendre : cette scène s'était déroulée le jour où il était devenu orphelin.
Il se rappela soudain des autres hiboux, prit Hedwige dans ses bras et ôta le colis accroché à sa patte. Elle lui mordilla affectueusement l'oreille et repartit dans sa cage. Il ouvrit d'abord la lettre. Elle avait été écrite de la main d'Hagrid, le garde-chasse :
Cher Harry,
Je voulais t'envoyer un uf de dragon, mais je ne sais pas si tes moldus auraient apprécié. Ils sont tellement terre-à-terreAlors, j'ai décidé de t'envoyer une licorne modèle réduit, le fabricant est le même que celui de ta statuette de Magyar à Pointes que tu as affronté cette année lors du tournoi des trois sorciers. Hedwige est venue chez moi pour m'apporter ta dernière lettre.
À poudlard, la vie est plus ennuyeuse que jamais. Le professeur Trelawney n'arrête pas de s'évanouir à moitié lorsque l'on parle de toi, ça devient très énervant. Dumbledore lui a proposé de partir se reposer quelque part, à la montagne, au grand air, mais elle a refusé, elle préfère nous casser les pieds, tu penses bienHeureusement, Mc Gonagall est là pour la remettre à sa place et c'est tant mieux, je n'aurais pas survécu sinon
Je parle, je parle et j'oublie le plus importantJoyeux anniversaire, Harry ! Déjà 15 ans
Affectueusement, Hagrid.
Harry ouvrit fébrilement son cadeau. Une petite licorne en sortit et fit quelques pas sur le plancher. Elle s'ébroua et regarda son maître de ses grands yeux mauves. Il lui sourit et décida de la baptiser Luna. Il était très heureux que Hagrid ne lui ai rien envoyé de dangereux. Deux années auparavant, il lui avait en effet offert un livre mordeur très agressif.
Il alla chercher un autre hibou, il choisit celui au plumage violet. Il lut sa lettre après avoir détaché un paquet énorme. Elle lui avait été envoyée par Hermione, sa meilleure amie :
Mon cher Harry,
J'espère que tes moldus sont gentils avec toi. Moi, je passe de bonnes vacances. Mes parents ne cessent de s'extasier devant tout mon matériel de sorcière. J'ai acheté pleins de nouveaux livres sur la sorcellerie vue par les moldus, pour ma culture générale. C'est vraiment très amusant ! Et si différent du monde que nous connaissons ! Mes amies moldues me demandent tout le temps d'où je sors mes vieux grimoires et c'est un peu dur à cacher. Mais bon, je me débrouille. Je me fais encore livrer la gazette du sorcier. Tu-Sais-Qui a encore tué beaucoup de gens, le ministère est débordé.
Enfin, je pense que tu ne veux pas en parler. Ron et toi me manquez énormément Et la magie aussi ! C'est vraiment dur de faire la vaisselle avec la technique moldue. J'ai hâte d'acheter mes livres sur le chemin de traverse, en effet, je crois ne pas encore les avoir lus. As-tu eu des nouvelles de Sirius?
À Bientôt
Hermione
P.S : Comment trouves-tu ma chouette ? Je l'ai adoptée, il n'y a pas très longtemps. Elle s'appelle Morgana, en hommage à la sorcière, tu connais, non ?
Harry ouvrit le paquet, un livre en tomba. Il soupira en imaginant un ouvrage du style Les taies d'oreillers des elfes de maison au XV° siècle. Il prit son courage à deux mains et lut le titre : 15 ans de vie Harry Potter. Agréablement surpris et surtout très ému, il ouvrit son livre. Il était rempli de photos de lui, de dessins le représentant, et chaque fois, un texte le couvrant de gloire accompagnait l'image. Il fut très touché. Il n'était pas de nature narcissique, mais ce cadeau lui plaisait quand même beaucoup. Le livre avait été écrit par un certain Edmus Cantonitus.
Il alla chercher un autre hibou, argenté pour sa part. Il commença par la lettre, c'était une écriture ronde, régulière, très belle qu'il ne connaissait pas. Une jolie écriture féminine et appliquéeIl lut :
Bonjour Harry,
Après ce qui s'est passé cette année, tu dois avoir besoin de réconfort. As-tu vu le livre qui parle de toi qui est sorti? 15 ans de vie Harry Potter. . . Dès que j'en ai entendu parler, je l'ai acheté. C'est pour ça que je connais la date de ton anniversaire. Tu vas peut-être trouver ça bête, mais il faut que je te le dise... je t'aime. Voilà, je l'ai dit. Je ne sais pas si c'est réciproque.
À bientôt, j'espère et joyeux anniversaire...
Cho Chang
Harry dut s'asseoir, la jeune fille dont il était amoureux depuis deux ans lui déclarait sa flamme. Il décidait de lui répondre seulement à la rentrée. Il voulait être sûr de ses sentiments.
Il regarda le cadeau qu'elle lui avait envoyé. C'était un joli cadre avec la photo de Cho. Elle lui souriait et lui adressait de grands signes de la main. Elle arborait un joli bronzage et, rien qu'en la contemplant, Harry se mit à rougir avant de sourire à son tour. Il le posa sur sa table de nuit.
Il prit la dernière chouette, qui, elle, possédait un plumage brun. Aucun paquet ne l'accompagnait. Il lut la lettre :
Cher Harry,
Je n'ai pas pu t'acheter de cadeaux. Alors je t'envoie quelques gallions d'or de mon coffre. J'espère que tes moldus te traitent bien. Sinon, tu peux toujours leur promettre des nouvelles de ton gentil parrain. J'ai lu la gazette, un sorcier aurait repéré Pettigrow, en Ecosse, avec un peu de chance, on le retrouvera et je serais libre.
Joyeux anniversaire.
Sirius ou Patmol.
Harry regarda à l'intérieur de l'enveloppe : son parrain lui avait envoyé 95 gallions d'or, une petite fortune !
Il réfléchit à ce qu'il pourrait en faire. Peut-être achèterait-t-il des accessoires de quidditch? Ou un énorme sac de bonbons ? Un bijou pour Cho ? Perdu dans ses pensées, il contempla la lettre et se rendit soudain compte qu'on voyait quelque chose à travers le papier. Sans aucun doute, il l'approcha près de la lampe et ce qu'il vit confirma sa pensée : Sirius lui avait écrit un message au jus de citron. Il lut :
Je dois te tenir au courant : Hagrid est parti avec Mme Maxime rechercher les géants exilés dans les montagnes. Rogue et moi, nous sommes partis voir tous nos anciens amis en lesquels nous pouvions avoir confiance et qui ne sont pas devenus des mages noirs (autrement dit, MES amis !). Le professeur Lupin te souhaite le bonjour et espère que tu vas bien. Ne dépense pas tout de suite mes gallions, tu comprendras au cours de l'année à quoi ils vont te servir. Quelque chose d'un peu plus futile : Hermione part le 2 août pour la Bulgarie où habite Krum, mais ne le dit pas à Ron, je ne sais pas s'il aimerait ça !
Harry sourit, mais se demanda pourquoi son parrain faisait tant de mystères : pourquoi ne pas lui dire explicitement le nom de la chose qu'il devrait acheter ? Et pourquoi écrire au jus de citron ?
Il bailla longuement et décida de voir tout ça le lendemain.
Mais ce ne fut pas aussi simple : Harry se leva tôt, réveillé par des cris qui lui indiquèrent que Dudley venait de se peser, qu'il avait encore pris quinze kilos en un mois et avait de nouveau cassé une balance.
Il s'habilla et descendit prendre son petit-déjeuner. Son cousin était habillé d'un horrible pyjama rose (que sa tante avait fait tailler sur mesure), ce qui lui faisait encore plus ressembler à un cochonnet qu'à l'ordinaire, ce qui n'était pas peu dire. Harry mangea sa mandarine et monta dans sa chambre. Il n'avait pas écouté son oncle et sa tante le critiquer pendant le , ni leurs propos racistes sur les immigrés. Il ne pensait qu'à la lettre de Sirius. Le régime de son cousin lui importait peu, car il pourrait manger les gâteaux que lui avaient envoyés ses amis. Il remonta dans sa chambre dans l'espoir de comprendre le mot de son parrain. Il se décida à d'abord manger. Mais par manque de chance, Dudley arriva pour récupérer des livres à déchiqueter dans la chambre d'Harry. Depuis qu'il faisait son régime, il aimait bien s'acharner sur des objets sans défense. Bien entendu, il ne frappa pas avant d'entrer, et en ouvrant la porte, il poussa un cri strident. Mais il accepta tout de même le sachet de bonbons que lui tendit Harry, son estomac reprenant le dessus sur son cerveau. Il en mangea un et repartit en remerciant son Harry. Lorsqu'il fut sorti, le jeune sorcier éclata de rire et s'empressa d'envoyer un hibou à Ron :
Cher Ron,
J'ai bien reçu ton miroir, c'était fantastique ! Je ne te dirais ce que j'ai vu qu'à la rentrée, pour le suspense ! J'aurais plein de choses à vous raconter à Hermione et toi ! Autrement, remercie tes frères pour les bonbons qui rendent gentils qu'ils m'ont envoyé, c'est super ! Cet imbécile de Dudley en a mangé et il est devenu agréable, il m'a même remercié ! J'espère que les mille gallions leur suffiront pour leur magasin !
Salut !
Harry
Il attacha le message à la patte d'Hedwige qui s'envola immédiatement par la fenêtre. Il s'assit sur son lit et termina son petit-déjeuner. Puis, il rangea ses victuailles sous la lame de parquet branlante dissimulée par son lit.
Il était heureux, à partir de ce moment-là, Dudley allait devenir aussi gentil qu'un agneau avec lui. Le petit sorcier consulta le calendrier qui indiquait le nombre de jours le séparant de son retour à Poudlard, il ne lui restait à attendre que deux jours avant d'aller acheter ses livres. Deux tout petits jours et il retrouverait ses amis.
On frappa à la porte. Harry ouvrit. Dudley tenait un grand plateau dans sa main, celui-ci contenait deux orangeades. Harry fit entrer son cousin. J'ai pensé qu'une orangeade te ferait plaisir. Dit ce dernier.
Tu arrives à penser maintenant ? faillit répondre Harry.
Il réprima avec beaucoup de mal un fou rire en voyant son cousin habillé d'un horrible jogging vert, mais le fit asseoir quand même. Dudley lui demanda beaucoup de choses sur la vie des sorciers, et son cousin, aux anges, y répondit. Pour la première fois, Harry avait l'impression d'avoir un véritable ami moldu. Ce qui le gênait, c'était la cause : un sortilège jeté à des bonbons ! Au repas, la tante Pétunia fut passablement déçue par l'attitude de son fils, mais tenta de ne pas le montrer. Harry passa une merveilleuse journée avec son cousin, un comble !
