Chapitre 13.
La transe de Cho.


Cho ! souffla-t-il.
La jeune fille paraissait pâle et fatiguée. Soudain, elle s'agita violemment comme si elle luttait contre une force invisible. Elle semblait beaucoup souffrir, mais, Harry ne savait que faire. Elle s'approcha de lui en rampant et elle tourna ses grands yeux, remplis de larmes et de souffrance, vers lui :
Harry, murmura-t-elle d'une voix rauque, faisattention Harry (Chaque mot semblait lui demander d'énormes efforts).
-Que se passe-t-il, Cho ? interrogea Harry d'une voix inquiète.
-Ne
-Pourquoi ?
-Ne répéta-t-elle.
Soudain, elle se redressa et reprit des couleurs. Elle regarda Harry et lui demanda :
Pourquoi me regardes-tu bizarrement, Harry ? Ça ne va pas ?
-Cho, que se passe-t-il ? Tu étais mourante, il y a un instant !
-Harry, ne raconte pas n'importe quoi ! s'esclaffa-t-elle, je t'assure que je vais très bien ! C'est toi qui n'a pas l'air d'aller bien, tu es tout pâle Tu devrais
Mais Cho n'eut pas le temps de finir sa phrase car, tout à coup, toutes ses forces semblèrent l'abandonner à nouveau. Elle se laissa tomber à terre et murmura, d'une voix plus faible que jamais :
tu ne dois plus que je te
-Pourquoi ?
-...Ne pose... Pas de questions... Et... Si tu... M'aimes... Obéis... Moi.
Tout à coup, elle fut à nouveau en pleine forme et regarda Harry comme si de rien n'était. Elle se mit à parler du match de quidditch qui s'était déroulé le jour même. Mais, au bout de quelques minutes, elle redevint aussi faible qu'avant. Harry, lui, eut alors une réaction stupide : il s'enfuit en courant.
Se rendant tout à coup compte que sa façon d'agir n'était pas des plus intelligentes, il courut vers le bureau du professeur Dumbledore. C'était, après tout, la meilleure solution. Pour aller voir le directeur de Poudlard, Harry dut repasser devant Cho. Elle tendit un bras vers lui et le supplia de l'emmener avec lui. Il accepta et l'amena avec lui en la portant. Heureusement pour lui, la jeune fille était tout de même plus petite que lui. Il arriva donc devant le bureau de son arrière grand père avec Cho qui était toujours dans ses bras (oh, miracle !), après avoir donné le mot de passe (Chocoballe) à la gargouille qui gardait l'entrée. Il frappa donc à la porte et attendit la réponse. Dumbledore apparut en chemise de nuit, avec un bonnet orné d'un pompon, sur son chef. Il avait natté sa longue barbe et ses cheveux, pour éviter qu'ils ne s'emmêlent. La scène aurait pu paraître comique si le moment n'avait pas été aussi grave. Le directeur demanda à Harry ce qu'il voulait. Celui-ci n'eut pas le temps de répondre car Cho, qui avait repris connaissance, se jeta sur lui et le fit tomber dans les escaliers. Harry roula jusqu'en bas, sa tête frappa les marches en bois. Ses lunettes se brisèrent. Et, arrivé sur le palier, juste avant de perdre connaissance, il sentit un goût qu'il n'aimait pas, dans sa bouche : celui du sang. Ensuite, il vit Cho s'enfuir à toutes jambes et tout devint noir.
Lorsqu'il se réveilla, Dumbledore était penché sur lui, l'air inquiet. Il était en piteux état. Sa barbe avait été roussie par endroits et des touffes de cheveux lui avaient été arrachées. Ses lunettes brisées et désormais inutiles pendant lamentablement sur son nez. Il s'était même ouvert l'arcade sourcilière. Malgré tout, c'était pour Harry qu'il s'inquiétait.
Harry, murmura-t-il, ça va ? Tu ne souffres pas trop ?
-Non, mentit Harry.
-Quelle furie cette gamine ! pesta Dumbledore, elle a tenté de mettre feu à ma barbe, ensuite, elle m'a tiré les cheveux et, pour finir, elle m'a tant frappé que j'ai saigné du nez et que je me suis ouvert l'arcade sourcilière ! C'est inadmissible !
-Je suis d'accord, dit Harry.
-C'était bien la petite Chang pourtant, non ?
-Si.
-Je ne la comprends pas ! elle a toujours été une jeune fille douce et réservée. Jamais elle n'aurait osé faire du mal à un élève !
-Moi non plus, je ne comprends pas, répondit Harry, vous savez ce que je ressentais pour elle
-Oui, Harry. Il vaut mieux t'en méfier, maintenant, je pense que tu l'as compris.
-Oui, dit simplement Harry.
Il tenta de se relever, mais, il fut immédiatement pris de nausées. Il tourna de l'il et Dumbledore mit la main en dessous de sa tête pour l'aider à se recoucher en douceur.
Ne bouge surtout pas ! s'exclama Dumbledore, tu as perdu beaucoup de sang car ta blessure est profonde. J'ai appelé Mme Pomfresh par télépathie et elle devrait bientôt arriver.
-Par télépathie ! murmura Harry, impressionné.
-Oui, je ne voulais pas partir la chercher et prendre le risque de te laisser seul. J'ai aussi appelé Mr Flitwick, qui est responsable des Serdaigle. Je veux lui raconter ce qu'il s'est passé avec Cho. Il la connaissait très bien, et, il continue à parler avec elle, mais si elle est désormais à Serpentard
-Oui, acquiesça Harry, c'est une bonne idée. Mais, qu'est-ce que j'ai comme blessure, exactement ?
-Tu t'es ouvert le crâne, Harry. C'est pour ça que tu dois faire attention à ne pas trop bouger.
-Ah Mais, est-il possible qu'elle est fait ça pour que je ne rencontre pas Siria ? Je veux dire, aurait-elle étéjalouse ?
-Non, je ne pense pas. Elle n'aurait pas agi de cette manière. De plus, je ne crois pas qu'elle est au courant, pour la seconde élue.
-C'est vrai, admit Harry, je n'y avais pas pensé.
Il tenta encore une fois de se lever, mais, aussitôt, il se remit à tourner de l'il et être pris d'atroces nausées. Il jugea plus sage de rester immobile. Ensuite, Mme Pomfresh arriva en courant. Elle venait juste de recevoir l'appel télépathique de Dumbledore car, avant, elle dormait. Elle fit apparaître un brancard sur lequel elle allongea Harry. Ensuite, elle l'emmena en courant à l'infirmerie, suivie de près par le directeur du collège. Là, elle banda le crâne d'Harry. Ensuite, il se déshabilla derrière un paravent, puis, il se mit au lit. Il avala du pour ressouder ses os et une potion pour dormir sans rêves.
Il plongea aussitôt dans les bras de Morphée. Dumbledore attendit que le jeune garçon ronfle pour s'adresser à Mme Pomfresh :
Pompom, dit-il d'un air grave, je suis très inquiet pour Harry. J'ai peur. Voyez vous, ce n'est pas la première fois que quelqu'un tente quelque chose contre lui, cette année. Je suppose que vous connaissez la suite de la Prophétie du Cristal, Pompom ?
-Oui, vous m'en avez parlé, pourquoi ?
-Eh bien, j'ai peur qu'il ne survive pas assez longtemps pour rencontrer l'élue de la gente féminine.
-Pourquoi donc ?
-Des dizaines de Mangemort ont tenté de s'introduire clandestinement à Poudlard. Beaucoup de mages noirs ont tenté de pénétrer dans les rêves d'Harry. Et, tous les élèves de Serpentard ont déjà erré au moins dans les couloirs dans l'espoir de trouver Harry et de lui faire du mal.
-Mais, avec vous à ses côtés, Albus, il ne craint rien, répondit l'infirmière d'une voix qui se voulait assurée.
-Hélas, si, Pompom. Je me fais vieux. Mes pouvoirs ont diminué.
Dumbledore regarda Mme Pomfresh de ses grands yeux noirs. Puis, il déclara qu'il devait s'en aller. Elle lui donna une potion nommée pour faire repousser ses cheveux et sa barbe. Elle lui recousu l'arcade sourcilière et il s'en alla après l'avoir maintes fois remerciée. Elle partit se recoucher dans sa chambre qui se trouvait dans la pièce d'à côté après avoir réparé les lunettes d'Harry d'un coup de baguette magique.