Chapitre 39.
Une victoire, à quel prix ?


Et le match recommence après ce court temps mort ! Les joueurs remontent sur leurs balais ! Je rappelle que le score est actuellement de 30 à 10 !
-MaisKrum n'avait pas repéré le vif d'or ? interrogea Harry.
-Si, répondit Dean avec un grand sourire, mais nos cognards l'ont trouvé avant !
-Ah, je vois !
Harry enfourcha son balai avec un grand sourire. Il échangea un regard avec Hermione et lui murmura doucement : Bonne chance.
Et il s'envola.
Le jeu continue ! Superbe tonneau de Poliakoff qui a réussit à conserver le Souaffle !
-Gnagnagnagnagna, grogna Siria, super le tonneau On s'en serait passé !
-Concentre toi sur le jeu, Siria, conseilla Hermione.
-Attention, y'a Poliakoff qui arrive ! ajouta Ginny, à 3, on fonce sur lui ! 1. 2. ET 3 !
Les trois poursuiveuses s'élancèrent comme des fusées, couchées sur leurs balais.
Poliakoff, déséquilibré par l'assaut soudain des trois Lionnes qui criaient comme des sauvages, perdit le souaffle, rattrapé par Hermione.
Granger en possession du Souaffle !
-VAS-Y HERMIOOOONE !
-Dean, concentre-toi, y'a un cognard qui revient vers Ginny !
-Tranquille, je m'en occupe !
Dean leva sa batte et frappa de toutes ses forces en direction de Krum qui ne put éviter la balle noire.
Mince, je crois qu'il saigne du nez
-Boah, laisse, c'est pas grave
-Tu es fou ! C'est très important tu m'imagines, raconter à mes petits enfants comment j'ai fait saigner Viktor Krum, le Grand, l'Ultime !
Seamus éclata de rire :
Joue, espèce d'imbécile !
Dean soupira en renvoyant un deuxième cognard vers Viktor Krum.
40 à 10 ! Oh, maisKrum saigne du nez ! Durmstrang va-t-il demander un temps mort ? Que d'émotions, que d'émotions, superbe match ! Eeeeeh non ! Krum nous fait signe que non ! Il continue à jouer ! Quel courage, cela nous rappelle de bien beaux souvenirs, comme la Coupe du Monde de l'été dernier !
Harry grimaça.
Bien beaux souvenirsParle pour toi !
Mais l'heure n'était pas à la nostalgie Harry balaya le terrain du regard.
Où est-il ? ? grogna-t-il.
Comme en réponse, il vit une boule dorée scintiller près des buts adverses. Il se coucha sur son balai, suivi de Krum qui vint finalement se placer juste à côté de lui.
Potterrr, c'est entrrrrre toi et moi !
Harry ne rétorqua rien, son visage tendu par la concentration.
Je le ferrrrrrai pourrrr Herrrrrmione.
-C'est ça, grommela amèrement Harry en évitant un cognard de justesse.
-Je
Krum ne put finir sa phrase, car Harry plongea sur le vif d'or et s'en empara. Une immense clameur monta du stade.
Le commentateur se déchaîna sur son micro :
POUDLARD L'EMPORTE ! 190 À 10 ! BRAVOOOOO !
Harry atterrit sur la pelouse. La tête lui tournait. Hermione sauta dans ses bras :
Harry ! Tu as attrapé le vif d'or ! Je le savais, bravo bravo bravo !
Il tituba sous l'impulsion soudaine de la jeune fille et tomba carrément à terre lorsque les cinq autres joueurs de l'équipe eurent tous en même temps la bonne idée de l'étreindre.
Dans un claquement sonore accompagné d'étincelles multicolores, le tableau magique d'affichage se mit à jour. On pouvait lire :

1. Sorcior
2. Poudlard
3. Durmstrang
4. Beauxbâtons

Bravo Harry, murmura Ron d'un air ravi lorsque la mêlée se dissipa, c'était vraiment magnifique. Il n'y a plus qu'à jouer contre Sorcior
Harry serra les dents et sourit. Hermione le prit par le bras, et l'emmena un peu plus loin.
Qu'est-ce que tu as Harry ?
-Moi ? Rien du tout. Ca va très bien.
-Ce n'est pas vrai. J'ai bien vu que tu serrais les dents Qu'est-ce qu'il s'est passé ? C'est à cause De moi ?
La main d'Harry vint se poser derrière la nuque de la jeune fille, et doucement, il l'attira à lui pour l'embrasser.
Ce ne sera jamais à cause de toi, Hermione Granger. Jamais.
Il s'enivra d'elle. Elle s'écarta de lui avec douceur.
Qu'est-ce qu'il y a, alors ?
-Ma mère
-Oui ?
-Ma mère était une traîtresse, Hermione. Elle n'aimait pas mon père. Elle s'est servie de lui C'était Voldemort qu'elle aimait.
Un long silence suivit. Le regard d'Harry porta vers le terrain de Quidditch duquel montaient de grandes étincelles violettes dans le ciel qui sassombrissait déjà. Le match avait duré plusieurs heures, même s'il avait semblé à Harry s'être déroulé en quelques minutes Enfin, Hermione sourit :
Ne dis pas n'importe quoi, Harry Demande à n'importe qui qui ait connu tes parents Ils s'aimaient tous les deux profondément. Ton père te ressemblait, tu sais
-Et alors ?
-Alors je ne vois pas comment résister à ce Mr Potter là
Et elle l'embrassa à nouveau, comme pour lui prendre un peu de sa peine.