Chapitre 40.
Périples et Remises en Question.
Vous croyez vraiment qu'on doit y aller ? Je veux dire, c'est dangereux, et Harry va beaucoup mieux maintenant, il a Hermione
-Siria Tu dois réunir tous les Eléments de Cristal, tu le sais. Tu en as un à portée de main, profites-en.
-Et s'il m'arrive quelque chose ?
-Il ne t'arrivera rien, Siria, ta mission n'est pas terminée.
Siria considéra la jeune femme avec étonnement.
Ca veut dire quoi, ça ?
-Que je pense que quelque chose te protège ainsi qu'Harry, d'ailleurs.
La jeune fille soupira et passa la main dans ses cheveux ébouriffés.
Il faudrait déjà que je recouvre des forces, non ?
-Pourquoi ?
-Eh bien, le match de quidditch
-Une broutille, Siria.
Siria dévisagea Muscadia Williams avec un mélange de colère et d'étonnement.
Une broutille ? C'était plutôt physique pour une broutille, je trouve !
-Calme, Siria Je veux simplement dire que tu as encore suffisamment de forces
Elles restèrent toutes deux silencieuses. Puis, lentement, Siria interrogea :
Est-ce que les Eléments de Cristal
-Oui ?
-Est-ce que les Eléments de Cristal ont une inclinaisonParticulière ?
-C'est à dire ?
-Pour le bien, ou Le mal.
Muscadia Williams sourit.
C'est une question intéressante, Siria Les Eléments de Cristal n'ont aucune inclinaison Ils n'obéissent qu'à eux-mêmes Et aux deux élus.
Siria hocha la tête d'un air pensif.
Que doit-on emmener ?
-Ta baguette magique, Siria, c'est tout. J'espère simplement que nous n'aurons pas à nous en servir.
-Quand partons-nous ?
-Après le repas. Viens, ils doivent nous attendre maintenant."
Siria et Muscadia Williams se dirigèrent vers le Grand Pré où le dîner avait déjà commencé. Sans un mot, l'une prit place entre Harry et Hermione, et l'autre à côté de Neptuna Misselia.
"T'as l'air bizarre, Siria.
-Qui ça, moi ?
-Non non, Juliette Delacour !"
Siria fronça les sourcils.
"Harry... Je t'aime bien, mais sans vouloir te vexer, je ne suis ni sourde, ni peste... Merci de ne pas me comparer à cette pimbêche blondasse."
Ron s'étouffa dans son pichet de jus de citrouille.
"Pimbêche blondasse ? T'es malade ? Ou alors t'y connais rien."
Siria eut un sourire enjôleur et sussura :
"Non, pardonnez-moi, Mister Ronald Weasley, grand tombeur aux cheveux de feu... Je n'y connais rien."
Harry et Hermione éclatèrent de rire, et Ron menaça de les ignorer ad vitam eternam si ce sobriquet ne s'effaçait pas immédiatement de leur mémoire. Cela n'eut d'ailleurs pour effet que d'accentuer leur fou rire.
Le repas terminé, Siria se leva brusquement.
"Je dois y aller ! Désolée... amusez-vous bien !
-Tu vas où ? interrogea Ron.
-Oui oui, rétorqua la jeune fille, bonne soirée à toi aussi !"
Siria retrouva Muscadia Williams à la lisière du bois.
"Tu en as mis du temps !
-Désolée... Mais bon, je ne voulais pas trop éveiller les soupçons...
-Ca me paraît difficile. Tu as ta baguette ?"
La jeune fille acquiesça et sortit sa baguette magique d'une poche de sa robe.
"Très bien, allons-y. Mais je te préviens... Il va nous falloir être extrêmement prudentes.
-Je m'en doute."
Et elles entrèrent toutes deux dans la forêt trop sombre.
"Harry...
-Quoi ?
-Tu crois que Ron nous en veut ?"
Harry se redressa et regarda Hermione avec des yeux ronds.
"Nous en vouloir ? Mais pourquoi ?
-On le laisse un peu tomber, là, Harry... Ca ne doit pas être facile pour lui. Nous deux, on s'aime, on est tout le temps ensemble, on le néglige...
-Mais Hermione... On ne peut pas tout sacrifier pour lui !
-Je ne sais pas si ce qu'on fait là, c'est très bien, Harry... Tu es avec Cho, et moi avec Cerberus.
-Mais quelle importance ??"
Hermione sourit tendrement, caressa le visage d'Harry et murmura :
"Tu as raison, on est tous les deux... Ce n'est pas la peine d'y penser."
Et elle l'embrassa.
"Eh, Ron !"
Le concerné ne se retourna pas. Si c'était Hermione, elle pouvait toujours courir. Il shouta avec mécontentement dans un caillou.
"Il ne t'a rien fait ce caillou !" continua la voix.
Ron fit volte-face. Ce n'était pas Hermione ! Rien qu'à l'accent, il aurait du s'en douter. Juliette Delacour se tenait face à lui.
"Salut... Ron, c'est ça ?
-Euh ouais, bonjour...
-C'est bien toi, le meilleur copain d'Harry Potter ?"
Le visage de Ron se crispa... Pourquoi devait-il toujours être rattaché au grand, au merveilleux Harry Potter ?
"Ouais, il paraît, lâcha-t-il avec une désinvolture tout à fait artificielle.
-Y'en a qui disent qu'il a fait exprès pour Pierre Durand. T'en penses quoi ?
-Les gens croient ce qu'ils veulent, c'est pas mes affaires."
Juliette afficha une moue déçue.
"T'as pas d'avis sur la chose ?"
Ron se tut.
"Moi, j'ai réfléchi. Au début, je pensais qu'il l'avait fait exprès. Mais finalement, peut-être que non. Il a sauvé ma petite soeur, l'année dernière, au Tournoi des trois Sorciers. Alors il ne peut pas être complètement mauvais... Et pis c'est Harry Potter, après tout."
Silence.
"Allez, vas-y, donne moi ton avis, s'il te plaît..."
Ron fronça les sourcils et explosa :
"Mais laissez-moi tous tranquille à la fin ! J'en ai marre ! Je ne suis qu'un objet, le meilleur ami du superbe Harry Potter ! J'ai même pas droit à une identité à moi seul ! Allez tous au diable ! Harry fait ce qu'il veut, c'est pas mes oignons !"
Juliette le considéra quelques secondes avec étonnement, et répondit:
"C'est facile de dire que tu en as marre de ça, tu ne fais rien pour que ça change. Affirme-toi, Ron, c'est la seule issue."
Ron ne rétorqua rien, perdu dans ses pensées, et la jeune fille tourna les talons.
