Ankou la mort et Léna Rosemberg de nouveau réunies pour le meilleur (enfin surtout le pire, comme d' habitude). Mais attention, cette fois-ci pas de délires profonds, une fic sérieuse, une histoire aussi sombre que les cheveux de Severus (mais moins... grasse !!!)
Et si les choses n' avaient pas tournées de la même façon que dans les livres ?
Et si Harry avait choisi ses amis dans un autre camp ?
Mais finissons-en avec ces constats et venons-en à l'histoire. (au passage, les personnages, lieux... ne nous appartiennent pas... BLA BLA)
~*~
Harry se demanda si Hagrid n'avait pas oublié de lui dire quelque chose d'important sur la façon dont il devait s'y prendre pour trouver son train, comme lorsqu'il avait tapé sur la troisième brique à gauche pour pénétrer dans le Chemin de Traverse. Il se demandait s'il convenait de sortir sa baguette magique pour en tapoter le conposteur situé entre les deux quais lorsqu'il entendit des voyageurs parler derrière lui.
- La gare est pleine de Moldus, il fallait s'y attendre, dit une voix.
Harry fit aussitôt volte-face. Ce n' était pas une petite femme replète qui parlait à quatre garçons aux cheveux roux flambloyants, mais un grand homme mince qui parlait à un garçon. Tous deux avaient de longs cheveux blonds, le père les portaient noués par un élégant ruban de velour noir, et le fils soigneusement lissés en arrière. Le garçon poussait un chariot sur lequel était posé une grosse valise semblable à celle de Harry. Et il avait également un hibou.
Le coeur battant, Harry alla se placer derrière eux avec son propre chariot et décida de les suivre. Il était suffisemment près pour entendre ce qu' ils disaient.
- C' est quoi, le numéro de la voie ? demanda le garçon.
- 9 ¾, combien de fois faudra-t-il que je te le rèpète ? Et ajuste ta robe, on dirait un Sang-De-Bourbe !
Le garçon baissa la tête et demanda d'une voix timide
- Et comment on y accède, père ?
Le père eut l' air exaspéré, et le poussa devant le mur des voies 9 et 10.
- Tu marches droit vers la barrière qui est devant toi, entre ces... machins moldus !
Le garçon le regarda d' un air apeuré, puis fit ce que son père lui avait dit. Un instant plus tard, il avait disparu.
Harry attendit que le père fut parti. Il s' avanca alors, en poussant son chariot, et marcha de plus en vite, bousculé par les voyageurs qui se hâtaient vers les voies 9 et 10. Penché sur son chariot, il se mit à courir. La barrière se rapprochait dangereusement. Trop tard pour freiner, à présent. Il n' était plus qu' à une cinquantaine de centimètres. Il fermait les yeux et attendit le choc.
Mais il n' y eut pas de choc. Il continua de courir sans rencontrer aucun obstacle, et lorsqu' il rouvrit les yeux, il vit une locomotive rouge le long du quai où se pressait une foule compacte. Au-dessus de sa tête, une pancarte signalait : " Poudlard Express - 11 heures. "
En regardant derrière lui, Harry vit une grande arche de fer forgée à la place de la barrière et des tourniquets. Un panneau indiquait : " voie 9 ¾. "
Il avait réussi à trouver son train.
Il se fraya un chemin parmi la foule jusqu'au dernier wagon où il trouva enfin un compartiment vide. Il posa d'abord la cage d'Hedwige à l'interieur du wagon, puis il essaya de hisser sa valise sur le marchepied mais il ne parvint qu'à la laisser tomber sur son pied.
- T'as besoin d'aide ? demanda le jeune blond qu'il avait suivi à travers la barrière.
- Je veux bien, répondit Harry, le souffle court.
Avec son aide, Harry parvint à s'installer avec sa valise dans un coin compartiment vide.
- Merci, dit Harry en relevant d'un doigt une mèche de cheveux trempés de sueur.
- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda soudain le jeune garçon en montrant la cicatrice en forme d'éclair. Harry Potter ?
- Oui, c'est moi, répondit-il en rougissant.
- Moi c'est Malfoy. Draco Malfoy. Je m'installe avec toi. dit-il en montrant le compartiment vide.
Harry hocha la tête à contrecoeur et aida Draco à monter sa valise dans le wagon et à la ranger avec la sienne dans le filet à bagages. Ils s'assirent l'un en face de l'autre, et Harry regarda par la fenêtre une grande famille de rouquins crier et bouger dans tous les sens.
- Tu es un premier année.
C'était plus une affirmation qu'une question.
- Oui. Et toi ?
- Evidemment ! Tu vois bien que ma cravate est noire !
En effet, la cravate du jeune garçon était noire et frappée de l'emblème de Poudlard. Harry ne comprenait pas le rapport, et se dit qu'il avait énormément à apprendre de ce nouveau monde.
- Ils sont tous sorciers dans ta famille ? demanda Harry à Draco.
- Oui. Mon père est très fier de notre famille. Elle remonte au treizième siècle, tu sais, et comporte presque uniquement des Sangs-Purs.
- Alors tu dois être très fort en magie.
- Toi aussi, bien sûr. La tienne aussi est vieille. Au fait, j'ai entendu dire que tu avais vécu dans une famille de Moldus. Comment sont-ils, ces gens-là ?
- Horribles, répondit Harry. Enfin, pas tous les Moldus, mais mon oncle et sa famille sont abominable. Ils détestent tout ce qui a trait à la magie. Je suis bien content de les quitter.
- Je te comprends. Après tout, ce ne sont que des Moldus. Ils ne pourront jamais tolérer la Magie.Tu vas essayer d'être dans l'équipe de Quidditch de ta maison ?
- Je... je ne sais pas grand-chose sur tout ça, avoua Harry. Tu pourrais m'expliquer les maisons de Poudlard ?
- Tu ne sais rien de notre monde ? A ce point ? railla Draco.
Harry acquiesca.
- C'est simple. L'école est divisée en quatre maisons, répondit Draco. Les élèves y sont répartis selon leur personnalité. Il y a les Poufsouffle, les Gryffondors, les Serdaigles et les Serpentards. Et dans chaque maison, il y a une équipe de Quidditch, mais on ne peut participer qu'à partir de la deuxième année. Je trouve ça un peu injuste.
Harry comprit que le Quidditch était un sport qui devait être aussi populaire que le football pour avoir des équipes dans un collèges. Il écouta le garçon lui expliquer les règles, les joueurs et les classements de Grande Bretagne
- Et toi, tu vas essayer de faire partie de l'équipe l'an prochain ? demanda Harry.
- Evidemment ! Mon père serait furieux si je ne faisais pas partie de l'équipe.
- Il n'a pas l'air très... commode, ton père, fit remarquer Harry.
- Oui. Enfin...
Il furent interrompu par une jeune femme souriante poussant un chariot qui venait de faire glisser la porte du compartiment.
- Vous désirez quelque chose, les enfants ? demanda-t-elle en montrant les marchandises diposées sur le chariot.
Harry, qui n'avait pas pris de petit déjeuner, se leva d'un bond. Draco se leva derrière lui. Pour la première fois de sa vie, Harry avait les poches pleines d'argent et il était décidé à s'en servir pour s'acheter autant de barres de chocolat qu'il lui plairait. Mais en examinant les friandises que vendait la jeune femme, il s'aperçut qu'elles lui étaient totalement inconnues. Comme il n'arrivait pas à se décider, Draco lui dit :
- Tu ne sais pas ce que tu veux toi ! Bon, je passe devant. Deux paquets de Patacitrouille et une boîte de Fondants du Chaudron, dit-il à la vendeuse.
Il prit le sachet et paya les deux Mornilles et quinzes Noises que coûtaient les bonbons.
Harry s'avança à nouveau vers le chariot, et ne sachant toujours quoi choisir, il acheta un peu de tout et donna à la jeune femme les onze Mornilles et sept Noises qu'elle lui demanda.
Draco ouvrit de grands yeux lorsque Harry revint avec ses acquisitions et les étala sur la banquette.
- Tu as faim ? demanda Draco.
- Je suis affamé, dit Harry en mordant avidement dans un Patacitrouille.
- Mais ils ne te donnent rien à manger, tes Moldus ? railla le jeune blond.
Harry éclata de rire et lui raconta les misères que les Dursley lui avaient fait subir. Draco était estomaqué que des gens pareils puissent exister. Il lui apprit que lui et ses parents n'aimaient pas tellement les Moldus, mais des gens pareils... il était difficile de ne pas les détester.
Un peu plus tard, une jeune fille aux cheveux bruns et touffus déjà vêtue de son uniforme noir entra dans le compartiment.
- Vous n'auriez pas pas vu un crapaud ? demanda-t-elle d'un ton autoritaire. Un garçon qui s'appelle Neville a perdu le sien.
- Nous n'avons rien vu , répondit Draco. Viens, reste avec nous jusqu'à la fin du voyage, lui proposa-t-il.
- D'accord, répondit-elle d'un ton enjoué. Je m'appelle Hermione Granger. Personne n'est sorcier dans ma famille, j'ai eu la surprise de ma vie enrecevant ma lettre, mais j'étais tellement contente ! On m'a dit que c'était la meilleure école de Sorcellerie.
Draco acquiesça.
-C'est bien vrai. Je m'appelle Draco Malfoy
- Moi c'est Harry Potter, dit Harry.
- C'est vrai ? s'exclama Hermione. Je sais tout sur toi, j'ai lu quelques livres supplémentaires pour ma culture générale, et je peux te dire qu'on parle de toi dans Histoire de la magie moderne, Les Grands Evenements de la sorcellerie au XXe siècle et Grandeur et décadence de la magie noire - d'ailleurs, il me semble avoir déjà lu quelque chose sur ta famille dans celui-ci.
Draco détourna la tête en rougissant puis dit d'un ton désinvolte :
- Vous savez dans quelle maison vous serez ?
- Euh... répondit Harry.
- Moi, répondit Hermione, j'éspère bien aller chez les Gryffondors, ça m'a l'air d'être la meilleure, mais les Serdaigles ne doivent pas être mal non plus.
- A choisir je préfère Serdaigle, mais la meilleure maison reste Serpentard.
Hermione fronça les sourcils.
- Mais tout ceux qui ont mal tourné étaient à Serpentard, non ?
- Ca, c'est un cliché qu'entretiennent surtout les Gryffondors, répliqua-t-il. Il n'est pas vraiment fondé.
Ils discutèrent quelques instants du programme de l'année, puis la porte s'ouvrit à nouveau, laissant entrer un jeune garçon grand et déguingandé aux cheveux roux flamboyant et au visage couvert de taches de rousseurs. Sa robe de sorcier, vieille et élimée tirait maintenant sur le gris foncé et lui arrivait bien au-dessus des chevilles. Pour couronner le tout, une tache noire trônait au milieu de son nez.
- Alors c'est vrai ? lança-t-il d'une voix extatique. On dit partout que Harry Potter se trouve dans ce compartiment. C'est toi ?
- Oui, dit Harry.
- Moi c'est Ron Weasley.
Draco se mit à sourire d'une manière ironique.
Ron Weasley tourna les yeux vers lui.
- Laisse-moi réfléchir... des cheveux blonds, un air supérieur, une robe hors de prix... Tu es forcément un Malfoy.
Il se tourna à nouveau vers Harry.
- Fais bien attention en choisissant tes amis, Harry. Celui-là ne pourra t'attirer que des ennuis.
Weasley lui tendit la main mais Harry refusa de la serrer.
- Je suis capable d'éviter les ennuis tout seul, merci, répliqua-t-il avec froideur.
- Au fait, dit Hermione, tu as une tache sur le nez, tu le savais ? Juste là...
Le rouquin, honteux, tourna les talons et sortit du compartiment sous les éclats de rire.
- Tu le connaissais déjà, ce Weasley ? demanda Harry.
- Mon père ma beaucoup parlé de sa famille, dit Draco avec dédain. Des amoureux des Moldus.
- Mes parents SONT des Moldus, coupa Hermione avec colère.
- Ce n'est pas pareils. Ils sont fascinés par les objets Moldus. Au Ministère, on raconte même que le père collectionne les piles et les prises de courant.
Hermione manqua d'éclater de rire mais se contenta d'un sourire discret.
- Tu devrais te changer, Harry, fit remarquer Draco. On ne devrais pas tarder à arriver.
Harry passa rapidement sa robe de sorcier pendant qu'Hermione regardait par la fenêtre. Une voix retentit alors dans le train :
- Nous arriverons à Poudlard dans cinq minutes. Veuillez laisser vos bagages dans les compartiments, ils seront acheminés séparément dans les locaux scolaires.
Harry sentit son estomac se contracter et il vit Hermione pâlir. Draco sourit malicieusement.
- C'est vrai, vous ne savez pas ce qui vous attend...
Après avoir rempli leurs poches des dernières friandises qui restaient, ils rejoignirent la foule des élèves qui se pressaient dans le couloir. Lorsque le train s'arrêta enfin, tout le monde se précipita vers la sortie et descendit sur un quai minuscule plongé dans la pénombre. L'air frais de la nuit fit frissonner Harry. Une lampe se balança alors au-dessus de leur tête et Harry entendit une voix familière :
- Les première année, par ici. Suivez-moi. Ca va, Harry ?
La grosse tête hirsute de Hagrid, le regard rayonnant, dominait la foule des élèves.
Et si les choses n' avaient pas tournées de la même façon que dans les livres ?
Et si Harry avait choisi ses amis dans un autre camp ?
Mais finissons-en avec ces constats et venons-en à l'histoire. (au passage, les personnages, lieux... ne nous appartiennent pas... BLA BLA)
~*~
Harry se demanda si Hagrid n'avait pas oublié de lui dire quelque chose d'important sur la façon dont il devait s'y prendre pour trouver son train, comme lorsqu'il avait tapé sur la troisième brique à gauche pour pénétrer dans le Chemin de Traverse. Il se demandait s'il convenait de sortir sa baguette magique pour en tapoter le conposteur situé entre les deux quais lorsqu'il entendit des voyageurs parler derrière lui.
- La gare est pleine de Moldus, il fallait s'y attendre, dit une voix.
Harry fit aussitôt volte-face. Ce n' était pas une petite femme replète qui parlait à quatre garçons aux cheveux roux flambloyants, mais un grand homme mince qui parlait à un garçon. Tous deux avaient de longs cheveux blonds, le père les portaient noués par un élégant ruban de velour noir, et le fils soigneusement lissés en arrière. Le garçon poussait un chariot sur lequel était posé une grosse valise semblable à celle de Harry. Et il avait également un hibou.
Le coeur battant, Harry alla se placer derrière eux avec son propre chariot et décida de les suivre. Il était suffisemment près pour entendre ce qu' ils disaient.
- C' est quoi, le numéro de la voie ? demanda le garçon.
- 9 ¾, combien de fois faudra-t-il que je te le rèpète ? Et ajuste ta robe, on dirait un Sang-De-Bourbe !
Le garçon baissa la tête et demanda d'une voix timide
- Et comment on y accède, père ?
Le père eut l' air exaspéré, et le poussa devant le mur des voies 9 et 10.
- Tu marches droit vers la barrière qui est devant toi, entre ces... machins moldus !
Le garçon le regarda d' un air apeuré, puis fit ce que son père lui avait dit. Un instant plus tard, il avait disparu.
Harry attendit que le père fut parti. Il s' avanca alors, en poussant son chariot, et marcha de plus en vite, bousculé par les voyageurs qui se hâtaient vers les voies 9 et 10. Penché sur son chariot, il se mit à courir. La barrière se rapprochait dangereusement. Trop tard pour freiner, à présent. Il n' était plus qu' à une cinquantaine de centimètres. Il fermait les yeux et attendit le choc.
Mais il n' y eut pas de choc. Il continua de courir sans rencontrer aucun obstacle, et lorsqu' il rouvrit les yeux, il vit une locomotive rouge le long du quai où se pressait une foule compacte. Au-dessus de sa tête, une pancarte signalait : " Poudlard Express - 11 heures. "
En regardant derrière lui, Harry vit une grande arche de fer forgée à la place de la barrière et des tourniquets. Un panneau indiquait : " voie 9 ¾. "
Il avait réussi à trouver son train.
Il se fraya un chemin parmi la foule jusqu'au dernier wagon où il trouva enfin un compartiment vide. Il posa d'abord la cage d'Hedwige à l'interieur du wagon, puis il essaya de hisser sa valise sur le marchepied mais il ne parvint qu'à la laisser tomber sur son pied.
- T'as besoin d'aide ? demanda le jeune blond qu'il avait suivi à travers la barrière.
- Je veux bien, répondit Harry, le souffle court.
Avec son aide, Harry parvint à s'installer avec sa valise dans un coin compartiment vide.
- Merci, dit Harry en relevant d'un doigt une mèche de cheveux trempés de sueur.
- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda soudain le jeune garçon en montrant la cicatrice en forme d'éclair. Harry Potter ?
- Oui, c'est moi, répondit-il en rougissant.
- Moi c'est Malfoy. Draco Malfoy. Je m'installe avec toi. dit-il en montrant le compartiment vide.
Harry hocha la tête à contrecoeur et aida Draco à monter sa valise dans le wagon et à la ranger avec la sienne dans le filet à bagages. Ils s'assirent l'un en face de l'autre, et Harry regarda par la fenêtre une grande famille de rouquins crier et bouger dans tous les sens.
- Tu es un premier année.
C'était plus une affirmation qu'une question.
- Oui. Et toi ?
- Evidemment ! Tu vois bien que ma cravate est noire !
En effet, la cravate du jeune garçon était noire et frappée de l'emblème de Poudlard. Harry ne comprenait pas le rapport, et se dit qu'il avait énormément à apprendre de ce nouveau monde.
- Ils sont tous sorciers dans ta famille ? demanda Harry à Draco.
- Oui. Mon père est très fier de notre famille. Elle remonte au treizième siècle, tu sais, et comporte presque uniquement des Sangs-Purs.
- Alors tu dois être très fort en magie.
- Toi aussi, bien sûr. La tienne aussi est vieille. Au fait, j'ai entendu dire que tu avais vécu dans une famille de Moldus. Comment sont-ils, ces gens-là ?
- Horribles, répondit Harry. Enfin, pas tous les Moldus, mais mon oncle et sa famille sont abominable. Ils détestent tout ce qui a trait à la magie. Je suis bien content de les quitter.
- Je te comprends. Après tout, ce ne sont que des Moldus. Ils ne pourront jamais tolérer la Magie.Tu vas essayer d'être dans l'équipe de Quidditch de ta maison ?
- Je... je ne sais pas grand-chose sur tout ça, avoua Harry. Tu pourrais m'expliquer les maisons de Poudlard ?
- Tu ne sais rien de notre monde ? A ce point ? railla Draco.
Harry acquiesca.
- C'est simple. L'école est divisée en quatre maisons, répondit Draco. Les élèves y sont répartis selon leur personnalité. Il y a les Poufsouffle, les Gryffondors, les Serdaigles et les Serpentards. Et dans chaque maison, il y a une équipe de Quidditch, mais on ne peut participer qu'à partir de la deuxième année. Je trouve ça un peu injuste.
Harry comprit que le Quidditch était un sport qui devait être aussi populaire que le football pour avoir des équipes dans un collèges. Il écouta le garçon lui expliquer les règles, les joueurs et les classements de Grande Bretagne
- Et toi, tu vas essayer de faire partie de l'équipe l'an prochain ? demanda Harry.
- Evidemment ! Mon père serait furieux si je ne faisais pas partie de l'équipe.
- Il n'a pas l'air très... commode, ton père, fit remarquer Harry.
- Oui. Enfin...
Il furent interrompu par une jeune femme souriante poussant un chariot qui venait de faire glisser la porte du compartiment.
- Vous désirez quelque chose, les enfants ? demanda-t-elle en montrant les marchandises diposées sur le chariot.
Harry, qui n'avait pas pris de petit déjeuner, se leva d'un bond. Draco se leva derrière lui. Pour la première fois de sa vie, Harry avait les poches pleines d'argent et il était décidé à s'en servir pour s'acheter autant de barres de chocolat qu'il lui plairait. Mais en examinant les friandises que vendait la jeune femme, il s'aperçut qu'elles lui étaient totalement inconnues. Comme il n'arrivait pas à se décider, Draco lui dit :
- Tu ne sais pas ce que tu veux toi ! Bon, je passe devant. Deux paquets de Patacitrouille et une boîte de Fondants du Chaudron, dit-il à la vendeuse.
Il prit le sachet et paya les deux Mornilles et quinzes Noises que coûtaient les bonbons.
Harry s'avança à nouveau vers le chariot, et ne sachant toujours quoi choisir, il acheta un peu de tout et donna à la jeune femme les onze Mornilles et sept Noises qu'elle lui demanda.
Draco ouvrit de grands yeux lorsque Harry revint avec ses acquisitions et les étala sur la banquette.
- Tu as faim ? demanda Draco.
- Je suis affamé, dit Harry en mordant avidement dans un Patacitrouille.
- Mais ils ne te donnent rien à manger, tes Moldus ? railla le jeune blond.
Harry éclata de rire et lui raconta les misères que les Dursley lui avaient fait subir. Draco était estomaqué que des gens pareils puissent exister. Il lui apprit que lui et ses parents n'aimaient pas tellement les Moldus, mais des gens pareils... il était difficile de ne pas les détester.
Un peu plus tard, une jeune fille aux cheveux bruns et touffus déjà vêtue de son uniforme noir entra dans le compartiment.
- Vous n'auriez pas pas vu un crapaud ? demanda-t-elle d'un ton autoritaire. Un garçon qui s'appelle Neville a perdu le sien.
- Nous n'avons rien vu , répondit Draco. Viens, reste avec nous jusqu'à la fin du voyage, lui proposa-t-il.
- D'accord, répondit-elle d'un ton enjoué. Je m'appelle Hermione Granger. Personne n'est sorcier dans ma famille, j'ai eu la surprise de ma vie enrecevant ma lettre, mais j'étais tellement contente ! On m'a dit que c'était la meilleure école de Sorcellerie.
Draco acquiesça.
-C'est bien vrai. Je m'appelle Draco Malfoy
- Moi c'est Harry Potter, dit Harry.
- C'est vrai ? s'exclama Hermione. Je sais tout sur toi, j'ai lu quelques livres supplémentaires pour ma culture générale, et je peux te dire qu'on parle de toi dans Histoire de la magie moderne, Les Grands Evenements de la sorcellerie au XXe siècle et Grandeur et décadence de la magie noire - d'ailleurs, il me semble avoir déjà lu quelque chose sur ta famille dans celui-ci.
Draco détourna la tête en rougissant puis dit d'un ton désinvolte :
- Vous savez dans quelle maison vous serez ?
- Euh... répondit Harry.
- Moi, répondit Hermione, j'éspère bien aller chez les Gryffondors, ça m'a l'air d'être la meilleure, mais les Serdaigles ne doivent pas être mal non plus.
- A choisir je préfère Serdaigle, mais la meilleure maison reste Serpentard.
Hermione fronça les sourcils.
- Mais tout ceux qui ont mal tourné étaient à Serpentard, non ?
- Ca, c'est un cliché qu'entretiennent surtout les Gryffondors, répliqua-t-il. Il n'est pas vraiment fondé.
Ils discutèrent quelques instants du programme de l'année, puis la porte s'ouvrit à nouveau, laissant entrer un jeune garçon grand et déguingandé aux cheveux roux flamboyant et au visage couvert de taches de rousseurs. Sa robe de sorcier, vieille et élimée tirait maintenant sur le gris foncé et lui arrivait bien au-dessus des chevilles. Pour couronner le tout, une tache noire trônait au milieu de son nez.
- Alors c'est vrai ? lança-t-il d'une voix extatique. On dit partout que Harry Potter se trouve dans ce compartiment. C'est toi ?
- Oui, dit Harry.
- Moi c'est Ron Weasley.
Draco se mit à sourire d'une manière ironique.
Ron Weasley tourna les yeux vers lui.
- Laisse-moi réfléchir... des cheveux blonds, un air supérieur, une robe hors de prix... Tu es forcément un Malfoy.
Il se tourna à nouveau vers Harry.
- Fais bien attention en choisissant tes amis, Harry. Celui-là ne pourra t'attirer que des ennuis.
Weasley lui tendit la main mais Harry refusa de la serrer.
- Je suis capable d'éviter les ennuis tout seul, merci, répliqua-t-il avec froideur.
- Au fait, dit Hermione, tu as une tache sur le nez, tu le savais ? Juste là...
Le rouquin, honteux, tourna les talons et sortit du compartiment sous les éclats de rire.
- Tu le connaissais déjà, ce Weasley ? demanda Harry.
- Mon père ma beaucoup parlé de sa famille, dit Draco avec dédain. Des amoureux des Moldus.
- Mes parents SONT des Moldus, coupa Hermione avec colère.
- Ce n'est pas pareils. Ils sont fascinés par les objets Moldus. Au Ministère, on raconte même que le père collectionne les piles et les prises de courant.
Hermione manqua d'éclater de rire mais se contenta d'un sourire discret.
- Tu devrais te changer, Harry, fit remarquer Draco. On ne devrais pas tarder à arriver.
Harry passa rapidement sa robe de sorcier pendant qu'Hermione regardait par la fenêtre. Une voix retentit alors dans le train :
- Nous arriverons à Poudlard dans cinq minutes. Veuillez laisser vos bagages dans les compartiments, ils seront acheminés séparément dans les locaux scolaires.
Harry sentit son estomac se contracter et il vit Hermione pâlir. Draco sourit malicieusement.
- C'est vrai, vous ne savez pas ce qui vous attend...
Après avoir rempli leurs poches des dernières friandises qui restaient, ils rejoignirent la foule des élèves qui se pressaient dans le couloir. Lorsque le train s'arrêta enfin, tout le monde se précipita vers la sortie et descendit sur un quai minuscule plongé dans la pénombre. L'air frais de la nuit fit frissonner Harry. Une lampe se balança alors au-dessus de leur tête et Harry entendit une voix familière :
- Les première année, par ici. Suivez-moi. Ca va, Harry ?
La grosse tête hirsute de Hagrid, le regard rayonnant, dominait la foule des élèves.
