-- Je n'en peux plus, Tiffany, c'est aujourd'hui qu'il arrive, pourvu que
leur avion n'ait pas de retard.
Tiffany sourit. Toutes deux étaient sur le chemin du lycée.
-- En tout cas Sakura, tu es drôlement mignonne comme ça. Tu t'es vraiment mise sur ton 31, aujourd'hui !
C'était vrai. Sakura avait toujours sa frange et ses deux grosses mèches, mais ses cheveux avaient bien poussés et aujourd'hui Sakura les avait coiffés avec soin : Elle avait séparé ses cheveux en trois : gauche, droite, arrière. A l'arrière, elle les avait laissés libres (ils lui arrivaient derrière les épaules), tandis que sur les côtés, elles avait fait deux tresses(1 à gauche, 1 à droite), et les avait remontées avec de jolies rubans.
-- Tu as raison Tiffany, Haaaaaaaaa, il revient aujourd'hui, c'est merveilleux. . .
-- Et Sakura, descends de ton nuage, on arrive !
-- Mmmh ? Ah oui !
-- Et il faudra que tu résistes pour ne pas lui sauter dessus devant tout le monde, comme la dernière fois !
~~*** Flash back ***~~
Sakura et ses amis ont 14 ans. C'est la fin de la journée, ils sortent de l'école et dans la cour, il y a Lionel, qui l'attend, avec le sourire. Sakura hurle de joie dans la cour en se précipitant vers lui. Elle lui saute dans les bras avec une telle fougue qu'il tombe par-terre(avec Sakura accrochée à lui). C'est alors que Sakura réalise que tout le monde les regardait, ou plutôt tout le monde LA regardait. Sakura était toute gênée.
~~*** Fin flash back ***~~
-- Tu as raison Tiffany, mais c'était il y a deux ans ! fit-elle en entrant dans la classe.
Elles discutèrent encore un peu, jusqu'à ce que la cloche sonne.
-- Tout le monde à sa place, dit M. Terada qui venait d'entrer.
Une fois que tout le monde fut installé, tous regardèrent M. Terada, dans l'espoir de commencer la journée avec les correspondants. Mais celui- ci resta silencieux en regardant ses élèves, un sourire aux lèvres.Enfin, il ouvrit la bouche :
-- Ils sont là, dit-il simplement.
Toute la classe explosa de joie.
-- Allez, tout le monde dehors ! Il faut aller les accueillir.
-- OUAIS !!!
Une fois dehors :
-- Les voilà !
Ils étaient là, en effet. Ils discutaient entre eux en attendant leurs correspondants(je parle des chinois).
Tiffany eut un sourire lorsqu'elle vit Sakura marteler le sol de ses pieds pour se défouler. Aucun doute qu'elle voulait sauter dans les bras de Lionel ! Leurs correspondants étaient tous en uniforme( à vous de l'imaginer), et semblaient tout-à-fait décontractés. Presque tous les élèves avaient sorti la photo de leur correspondant pour le reconnaître.
Les deux professeurs se saluèrent puis permirent à leurs élèves de "bivouaquer". Le gang et leurs correspondants se mirent à l'écart, sauf Sakura et Lionel qui voulurent rester seuls un petit moment.
Tiffany fit donc connaissance avec Justin. C'était un garçon très sympa, il lui avoua qu'il donnait du fil à retordre aux professeurs.
-- C'est vrai, confirma Jules, et Lionel n'est pas un ange non plus !
-- Lionel ? fit Ivan, étonné. Quand il était à Tomoéda, il était plutôt sage.
-- Et, du calme, reprit Jules, j'ai dit que c'était pas un ange, mais c'est pas un cancre non plus ! Il fait juste enrager les profs qu'il n'aime pas. Par contre, le cours d'Histoire avec lui, c'est pas triste !
-- Elle est plutôt chouette votre école, lança Rémi. Nous, c'est un établissement assez riche, mais super stricte.
-- Ah bon ? demanda Sandrine.
-- Eh oui, malheureusement, soupira Justin. Par exemple, les vitres sont spéciales : elles sont teintées pour que les élèves ne soient pas distraits. Et en plus, elles ne sont teintées que de l'intérieur, ce qui veut dire qu'une personne qui est à l'extérieur de la classe peut voir à travers une vitre normale. Il y a aussi des caméras de surveillance, et à la moindre petite blague, vous pouvez être sûrs de vous retrouvez chez le Principal. (Grosses inventions de ma part !)
-- Eh ben, fit Sonia. Et vous, vous vous y êtes retrouvés, chez le Principal ?
-- Oh ouiiiii ! Lionel et moi on s'est fait renvoyé de cours pour aller dans son bureau plusieurs fois déjà !
-- Lionel et toi ?
Retrouvons nos deux amoureux. Ils étaient dans un coin de la cour, heureux d'être ensemble. Seulement, aucun d'eux ne savait quoi dire pour engager la conversation.
-- Tu m'as beaucoup manqué, Lionel, dit Sakura, d'une voix timide.
-- Toi aussi Sakura, et plus que tu ne le crois.
-- Qu'est-ce que tu veux dire ?
-- Que toi, tu m'as manqué beaucoup plus, que moi, je ne t'ai manqué..
-- Qu'est-ce qui te permet de dire ça ?
-- Ce que je veux dire, c'est que de nous deux, c'est moi le plus amoureux, lui chuchota-t-il à l'oreille.
-- Et bien ça, ça reste à prouver, lui répondit-elle (vous avez compris que comme chacun parlait dans l'oreille de l'autre, ils étaient tous deux très, très proches).
Ils se regardèrent dans les yeux, le bout de leur nez se touchant, puis lentement, ils fermèrent les yeux, leurs lèvres se rapprochant. . .
Lorsque soudain, tous deux tournèrent la tête, et virent Justin avec un grand sourire, accompagné de Tiffany qui filmait. Heureusement pour les amoureux, ils n'avaient pas entendus ce qu'ils s'étaient dit.
-- Fais pas cette tête-là Lionel, fit Justin, qui semblait essayer de se justifier, mais comme je t'avais jamais vu embrasser une fille, je suis venu voir comment tu t'y prenais. . . Voilà voilà voilà . . . Tu viens Lionel, je crois que les autres nous attendent !
Il n'attendit même pas la réponse de Lionel qu'il l'entraîna en le prenant par le bras. Sakura et Tiffany les suivirent et tout le monde s'installa pour manger. Parfois ils parlaient de la vie à Tomoéda, et parfois de Hong Kong. Sakura n'avait pas oublié cette cassette qu'elle avait vu chez Tiffany, et elle s'inquiétait beaucoup lorsqu'il rentrerait chez lui, toutes ces filles lui sauteront dessus !
La journée prit fin, chacun rentra chez soi avec son correspondant. Lionel salua respectivement Dominique et Thomas, puis sans plus attendre, Sakura l'entraîna dans sa chambre. Elle fut aussi surprise que Lionel d'y trouver un lit deux-places. C'est sûrement Papa qui a fait ça, pensa -t- elle. Toute heureuse, elle sauta sur le lit.
--Tu es restée une vraie gamine, lui dit Lionel, amusé. Et c'est très bien comme ça.
Tous deux se sourirent tendrement et Sakura fit signe à Lionel de la rejoindre sur le lit. Celui-ci s'exécuta:
-- Et Kéro ? demanda-t-il.
-- Il dort, répondit Sakura, et c'est tant mieux, on peut reprendre où on s'était arrêtés. . .
-- Mmmh, pourquoi pas ?
Il s'embrassèrent. Cela faisait tellement longtemps. Et elle l'aimait tant.
Quand tout-à-coup, la porte s'ouvrit. C'était Thomas qui était monté pour leur annoncer que le dîner était prêt.
Il devint furieux en les voyant et leur position n'arrangeait rien. En effet, Sakura était allongée sur le lit, Lionel pratiquement couché sur elle.
-- LE DÎNER EST PRÊT ! annonça Thomas d'une voix tremblante de rage.
-- Merci grand frère, répondit Sakura comme si de rien n'était. On arrive.
Thomas sortit, toujours furieux. Lionel allait se lever, mais Sakura l'attrapa par le col.
-- Tant qu'on y est, souffla-t-elle, les bras glissées autour de son cou.
Et Sakura lui donna un deuxième baiser. Lorsqu'ils séparèrent leurs lèvres (à contre coeur), Lionel prit la parole:
-- On ferait peut-être mieux d'y aller, sinon, je ne donne pas cher de ma peau ! dit-il avec un sourire.
Sakura sourit à son tour :
-- Thomas aurait pu nous apporter la nourriture dans la chambre, tant qu'il y était.
-- Paresseuse !
-- Même pas vrai !
-- Ah non ? Et bien lève-toi !
-- Si je me lève, tu vas voir ! feignit-elle d'être en colère.
-- Je suis impatient de voir ça !
-- Bon, allez on arrête !
-- Je savais que tu te rendrais, dit-il.
-- Sakura, le Morveux, j'ai dit à table ! entendit-on.
-- Tu vois ? Tu l'as énervé, remarqua Lionel.
Sakura rit de bon cour, puis ils descendirent.
-- C'est pas trop tôt , leur fit remarquer Thomas, qui en même temps, lança un regard meurtrier à Lionel. Mais celui-ci répondit simplement par un sourire.
Pendant le dîner, Lionel et Dominique avaient surtout parler archéologie, et Sakura avait involontairement interrompu leur discution en donnant un violent coup de pied à Thomas, qui chuchotait des commentaires désobligeants sur Lionel à l'intention de sa soeur.
Une fois le souper terminé, le couple retourna dans la chambre, et Sakura posa tout de suite la question qui lui brûlait les lèvres depuis trop longtemps :
-- Lionel . . .
-- Oui, qu'est-ce qu'il y a ?
-- Eh bien, dans ses lettres, Stéphanie m'a dit que la plupart des filles de ton lycée te courent après, alors. . . (elle devient gênée)je me demandais pourquoi tu ne me le disais pas.
-- Eh bien déjà, "la plupart des filles", c'est plutôt exagéré. Quelques- unes seulement, et puis tu ne trouves pas que ça aurait fait prétentieux, si tu lisais "Salut Sakura, tu sais quoi, toutes les filles me courent après" ? Et puis je savais que fouineuse comme elle est, Stéphanie t'en aurais parlé. Et toi ?
-- Quoi, moi ?
-- Ben tous les garçons qui veulent sortir avec toi.
-- Moi, je leur ai dit que j'avais déjà un petit ami, répliqua-t-elle sur un ton énervé. Mais apparemment, toi tu . . .
-- Tu crois que je ne leur ai pas dit, moi, la coupa Lionel. Sauf que moi, elles ne m'écoutent pas. Elles pensent peut-être que je vais t'abandonner.
-- De toutes façons, on ne va pas se fâcher, et puis je t'ai rien qu'à moi pour une semaine entière.
Elle se blottit dans les bras de Lionel.
-- Je t'aime Lionel.
-- Moi aussi Sakura.
Mais Sakura remarqua que Lionel semblait assez mal-à-l'aise.
-- Qu'est-ce qu'il y a ?demanda-t-elle.
-- C'est une question que je voudrais te poser, mais tu n'es pas obligée de répondre tout de suite.(Silence) Alors voilà : Quand tu dis que tu m'aimes, est-ce que c'est pour de vrai, ou c'est parce que moi je t'ai avoué mes sentiments, et que tu te sentais obligée de répondre ?
Sakura lui sourit : Bien sûr qu'elle l'aimait, et elle voulait lui prouver.
-- Viens, j'ai quelque chose à te montrer.
Elle s'approcha du livre de Clow, et montra la carte de l'Amour à Lionel.
-- Il y a 4 ans, quand j'ai appris que tu allais partir, j'étais très triste, et cette carte s'est créée. Si ça peut répondre à ta question.
-- Je. . . fit Lionel, confus. Je. . . Excuse-moi Sakura, je suis désolé d'avoir douté de toi.
-- Ce n'est rien, Lionel, ça nous arrive à tous. Allez, fais moi un beau sourire.
Elle mit sa main sur la joue du jeune homme, et le regarda dans les yeux en souriant.
Dans la nuit, perché sur un arbre, une personne les observait.
Quelle scène touchante, pensa-t-elle, vous serez réunis, ne vous en faîtes pas, mais peut-être que ce ne sera pas dans les circonstances que vous désirez.
Et la silhouette sombre partit dans la nuit noire.
Plus tard . . .
Lionel et Sakura s'étaient couchés. Lionel dormait déjà. Le voyage en avion avait dû le fatiguer. Sakura regardait avec amour et tendresse le garçon si mignon endormi à côté d'elle. Elle sourit en pensant à ce qui s'était passé quelques minutes plus tôt.
~~*** Flash back ***~~
Sakura et Lionel sont tous les deux dans le lit. Lionel éteignit la lumière et 1/4 de seconde après, Sakura lui sauta au cou et lui fit un très long smack sur la bouche.
-- Heu. . . Sakura, t'es sûre que ça va ? avait-il demandé.
-- Oui. Tu sais d'habitude, le soir, j'embrasse ta photo, avant de m'endormir, et là, je suis contente de pouvoir t'embrasser toi, lui avait expliqué Sakura, un peu rouge.
-- Merci, Je suis très touché, murmura-t-il.
Il lui passa la main dans les cheveux, puis leur bouche se rapprochèrent, et ils s'embrassèrent encore une fois.
-- Non mais vous avez pas fini de vous bécoter toutes les 35 secondes ?
Le couple s'arrêta immédiatement pour découvrir Kéro, qui volait au- dessus d'eux, très ronchon.
-- Vous me dégoûtez.
-- Kéro, je croyais que tu dormais, fit Sakura, toute rouge.
-- J'attendais que tout le monde soit couché pour pouvoir descendre en bas. . .
-- . . . et manger, termina Lionel.
-- Non mais de quoi j'me mêle, morveux ?
-- En tout cas, toi, tu te mêles de ce qui ne te regarde pas, peluche. ( Il semblait assez énervé et très fatigué )Oh et puis va donc faire ce que tu veux, m'en fous !
Sakura comprit que Lionel voulait juste dormir. Elle autorisa Kéro à descendre, puis se tourna vers Lionel. Il s'était déjà endormi;
--Bonne nuit, murmura-t-elle en l'embrassant sur la joue.
~~*** Fin flash back ***~~
Sakura se blottit contre Lionel, comme s'il était la clé pour entrer au Pays des Rêves. Elle se sentait si sereine avec lui. Elle finit par s'endormir avec un grand sourire aux lèvres.
Sakura rêvait. Un de ces beaux rêves dont on ne veut pas sortir. Elle se baladait avec son Lionel, dans un paysage magnifique. Lionel allait l'embrasser, et dans son rêve, Kéro ne viendrait pas les déranger. Leurs bouches n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre. . . Lorsque le cellulaire de Sakura se mit à sonner. Elle était confuse, mais Lionel lui sourit simplement. Sakura essaya d'éteindre son portable mais il sonnait toujours, et de plus en plus fort.
Sakura ouvrit brusquement les yeux. La sonnerie retentissait toujours; mais ce n'était pas son portable qui sonnait.
Grrrrrrrrrrrrrrr !!!!!!! Maudit réveil ! pensa-t-elle. Elle vit alors la main de Lionel éteindre son réveil.
-- Tu es enfin réveillée? demanda-t-il avec douceur.
-- Oui, je . . . Tu es réveillé depuis longtemps toi ?
-- Eh bien, heureusement que tu as un réveil, sinon, je continuais de dormir !
-- Oh, désolée.
-- Pourquoi ? C'est fait pour ça un réveil !
-- Oui, mais moi je ne me réveille même pas.
-- Ce n'est pas grave, voyons !
-- Oh que si, c'est grave, je ne voudrais pas que tu prennes mes sales habitudes du matin. Je ne voudrais pas que tu t'étouffes avec ton petit déjeuner, tout ça parce que tu es en retard à l'école !
-- Ha ha ha ! A propos de petit déjeuner, faudrait y aller !
-- Ah c'est vrai !
Elle sauta immédiatement de son lit, mais elle trébucha, et se retrouva étalée sur son bureau. Elle remarqua alors quelque chose et se mit à paniquer :
-- Lionel, viens voir ça !
Le livre de Sakura (anciennement le livre de Clow) était vide. Il n'y avait plus aucune carte de Sakura à l'intérieur.
-- Mais qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-elle d'une toute petite voix.
-- Où ont pu passées tes cartes ? dit Lionel en fronçant les sourcils. Tu crois qu'en demandant à Kéro. . .
-- On parle de moi ?
-- Kéro ! s'exclama Sakura. Tu tombes bien. Regarde !
-- Aaaaaaaaahhhhhh !!!!!!! Mais qu'est-ce qui c'est passé ?
-- On comptait te le demander. répondit Sakura.
-- Dis donc, morveux, t'es bien silencieux, remarqua le gardien.
-- J'ai pas envie que mon hypothèse soit juste.
-- Quelle hypothèse ? demanda Kéro.
-- Je vous dirai ça ce soir, il faut qu'on y aille.
-- Ah, c'est vrai ! s'écria Sakura en regardant l'heure. Oh, vite, vite, vite !!!
Sur le chemin du lycée:
-- On pourra en parler à Tiphany et Stéphanie, signala Sakura.
-- Tu sais, Justin et les autres sont aux courant de mes pouvoirs.
-- Quoi ?
-- Tout Hong Kong est au courant. Notre famille est très connue là-bas. Ah ! on arrive !
Sakura remarqua qu'il n'avait pas beaucoup envie d'aborder le sujet.
Chacun rejoignit sa classe. Sakura se retrouva face à face avec Tiffany. Celle-ci brandit aussitôt son caméscope, ( Sakura tombe à la renverse)et lui demanda avidement comment s'est passée sa soirée avec Lionel. Mais Sakura répondit :
-- Et toi et Justin ? Vous avez l'air de bien vous entendre !
-- C'est vrai que Justin est très sympa. Il m'a raconté plein de bêtises qu'il a faîtes avec Lionel au lycée, et le nombre de fois où ils se sont retrouvés chez le Principal.
-- Ah oui ?
Pendant un instant, Sakura oublia son problème avec les cartes. Et voilà... Deuxième chapitre fini. Vos commentaires, siouplait ! Même adresse : claire.curaba@free.fr . Et merci à Cow Girl 13 Bises Clairette
Tiffany sourit. Toutes deux étaient sur le chemin du lycée.
-- En tout cas Sakura, tu es drôlement mignonne comme ça. Tu t'es vraiment mise sur ton 31, aujourd'hui !
C'était vrai. Sakura avait toujours sa frange et ses deux grosses mèches, mais ses cheveux avaient bien poussés et aujourd'hui Sakura les avait coiffés avec soin : Elle avait séparé ses cheveux en trois : gauche, droite, arrière. A l'arrière, elle les avait laissés libres (ils lui arrivaient derrière les épaules), tandis que sur les côtés, elles avait fait deux tresses(1 à gauche, 1 à droite), et les avait remontées avec de jolies rubans.
-- Tu as raison Tiffany, Haaaaaaaaa, il revient aujourd'hui, c'est merveilleux. . .
-- Et Sakura, descends de ton nuage, on arrive !
-- Mmmh ? Ah oui !
-- Et il faudra que tu résistes pour ne pas lui sauter dessus devant tout le monde, comme la dernière fois !
~~*** Flash back ***~~
Sakura et ses amis ont 14 ans. C'est la fin de la journée, ils sortent de l'école et dans la cour, il y a Lionel, qui l'attend, avec le sourire. Sakura hurle de joie dans la cour en se précipitant vers lui. Elle lui saute dans les bras avec une telle fougue qu'il tombe par-terre(avec Sakura accrochée à lui). C'est alors que Sakura réalise que tout le monde les regardait, ou plutôt tout le monde LA regardait. Sakura était toute gênée.
~~*** Fin flash back ***~~
-- Tu as raison Tiffany, mais c'était il y a deux ans ! fit-elle en entrant dans la classe.
Elles discutèrent encore un peu, jusqu'à ce que la cloche sonne.
-- Tout le monde à sa place, dit M. Terada qui venait d'entrer.
Une fois que tout le monde fut installé, tous regardèrent M. Terada, dans l'espoir de commencer la journée avec les correspondants. Mais celui- ci resta silencieux en regardant ses élèves, un sourire aux lèvres.Enfin, il ouvrit la bouche :
-- Ils sont là, dit-il simplement.
Toute la classe explosa de joie.
-- Allez, tout le monde dehors ! Il faut aller les accueillir.
-- OUAIS !!!
Une fois dehors :
-- Les voilà !
Ils étaient là, en effet. Ils discutaient entre eux en attendant leurs correspondants(je parle des chinois).
Tiffany eut un sourire lorsqu'elle vit Sakura marteler le sol de ses pieds pour se défouler. Aucun doute qu'elle voulait sauter dans les bras de Lionel ! Leurs correspondants étaient tous en uniforme( à vous de l'imaginer), et semblaient tout-à-fait décontractés. Presque tous les élèves avaient sorti la photo de leur correspondant pour le reconnaître.
Les deux professeurs se saluèrent puis permirent à leurs élèves de "bivouaquer". Le gang et leurs correspondants se mirent à l'écart, sauf Sakura et Lionel qui voulurent rester seuls un petit moment.
Tiffany fit donc connaissance avec Justin. C'était un garçon très sympa, il lui avoua qu'il donnait du fil à retordre aux professeurs.
-- C'est vrai, confirma Jules, et Lionel n'est pas un ange non plus !
-- Lionel ? fit Ivan, étonné. Quand il était à Tomoéda, il était plutôt sage.
-- Et, du calme, reprit Jules, j'ai dit que c'était pas un ange, mais c'est pas un cancre non plus ! Il fait juste enrager les profs qu'il n'aime pas. Par contre, le cours d'Histoire avec lui, c'est pas triste !
-- Elle est plutôt chouette votre école, lança Rémi. Nous, c'est un établissement assez riche, mais super stricte.
-- Ah bon ? demanda Sandrine.
-- Eh oui, malheureusement, soupira Justin. Par exemple, les vitres sont spéciales : elles sont teintées pour que les élèves ne soient pas distraits. Et en plus, elles ne sont teintées que de l'intérieur, ce qui veut dire qu'une personne qui est à l'extérieur de la classe peut voir à travers une vitre normale. Il y a aussi des caméras de surveillance, et à la moindre petite blague, vous pouvez être sûrs de vous retrouvez chez le Principal. (Grosses inventions de ma part !)
-- Eh ben, fit Sonia. Et vous, vous vous y êtes retrouvés, chez le Principal ?
-- Oh ouiiiii ! Lionel et moi on s'est fait renvoyé de cours pour aller dans son bureau plusieurs fois déjà !
-- Lionel et toi ?
Retrouvons nos deux amoureux. Ils étaient dans un coin de la cour, heureux d'être ensemble. Seulement, aucun d'eux ne savait quoi dire pour engager la conversation.
-- Tu m'as beaucoup manqué, Lionel, dit Sakura, d'une voix timide.
-- Toi aussi Sakura, et plus que tu ne le crois.
-- Qu'est-ce que tu veux dire ?
-- Que toi, tu m'as manqué beaucoup plus, que moi, je ne t'ai manqué..
-- Qu'est-ce qui te permet de dire ça ?
-- Ce que je veux dire, c'est que de nous deux, c'est moi le plus amoureux, lui chuchota-t-il à l'oreille.
-- Et bien ça, ça reste à prouver, lui répondit-elle (vous avez compris que comme chacun parlait dans l'oreille de l'autre, ils étaient tous deux très, très proches).
Ils se regardèrent dans les yeux, le bout de leur nez se touchant, puis lentement, ils fermèrent les yeux, leurs lèvres se rapprochant. . .
Lorsque soudain, tous deux tournèrent la tête, et virent Justin avec un grand sourire, accompagné de Tiffany qui filmait. Heureusement pour les amoureux, ils n'avaient pas entendus ce qu'ils s'étaient dit.
-- Fais pas cette tête-là Lionel, fit Justin, qui semblait essayer de se justifier, mais comme je t'avais jamais vu embrasser une fille, je suis venu voir comment tu t'y prenais. . . Voilà voilà voilà . . . Tu viens Lionel, je crois que les autres nous attendent !
Il n'attendit même pas la réponse de Lionel qu'il l'entraîna en le prenant par le bras. Sakura et Tiffany les suivirent et tout le monde s'installa pour manger. Parfois ils parlaient de la vie à Tomoéda, et parfois de Hong Kong. Sakura n'avait pas oublié cette cassette qu'elle avait vu chez Tiffany, et elle s'inquiétait beaucoup lorsqu'il rentrerait chez lui, toutes ces filles lui sauteront dessus !
La journée prit fin, chacun rentra chez soi avec son correspondant. Lionel salua respectivement Dominique et Thomas, puis sans plus attendre, Sakura l'entraîna dans sa chambre. Elle fut aussi surprise que Lionel d'y trouver un lit deux-places. C'est sûrement Papa qui a fait ça, pensa -t- elle. Toute heureuse, elle sauta sur le lit.
--Tu es restée une vraie gamine, lui dit Lionel, amusé. Et c'est très bien comme ça.
Tous deux se sourirent tendrement et Sakura fit signe à Lionel de la rejoindre sur le lit. Celui-ci s'exécuta:
-- Et Kéro ? demanda-t-il.
-- Il dort, répondit Sakura, et c'est tant mieux, on peut reprendre où on s'était arrêtés. . .
-- Mmmh, pourquoi pas ?
Il s'embrassèrent. Cela faisait tellement longtemps. Et elle l'aimait tant.
Quand tout-à-coup, la porte s'ouvrit. C'était Thomas qui était monté pour leur annoncer que le dîner était prêt.
Il devint furieux en les voyant et leur position n'arrangeait rien. En effet, Sakura était allongée sur le lit, Lionel pratiquement couché sur elle.
-- LE DÎNER EST PRÊT ! annonça Thomas d'une voix tremblante de rage.
-- Merci grand frère, répondit Sakura comme si de rien n'était. On arrive.
Thomas sortit, toujours furieux. Lionel allait se lever, mais Sakura l'attrapa par le col.
-- Tant qu'on y est, souffla-t-elle, les bras glissées autour de son cou.
Et Sakura lui donna un deuxième baiser. Lorsqu'ils séparèrent leurs lèvres (à contre coeur), Lionel prit la parole:
-- On ferait peut-être mieux d'y aller, sinon, je ne donne pas cher de ma peau ! dit-il avec un sourire.
Sakura sourit à son tour :
-- Thomas aurait pu nous apporter la nourriture dans la chambre, tant qu'il y était.
-- Paresseuse !
-- Même pas vrai !
-- Ah non ? Et bien lève-toi !
-- Si je me lève, tu vas voir ! feignit-elle d'être en colère.
-- Je suis impatient de voir ça !
-- Bon, allez on arrête !
-- Je savais que tu te rendrais, dit-il.
-- Sakura, le Morveux, j'ai dit à table ! entendit-on.
-- Tu vois ? Tu l'as énervé, remarqua Lionel.
Sakura rit de bon cour, puis ils descendirent.
-- C'est pas trop tôt , leur fit remarquer Thomas, qui en même temps, lança un regard meurtrier à Lionel. Mais celui-ci répondit simplement par un sourire.
Pendant le dîner, Lionel et Dominique avaient surtout parler archéologie, et Sakura avait involontairement interrompu leur discution en donnant un violent coup de pied à Thomas, qui chuchotait des commentaires désobligeants sur Lionel à l'intention de sa soeur.
Une fois le souper terminé, le couple retourna dans la chambre, et Sakura posa tout de suite la question qui lui brûlait les lèvres depuis trop longtemps :
-- Lionel . . .
-- Oui, qu'est-ce qu'il y a ?
-- Eh bien, dans ses lettres, Stéphanie m'a dit que la plupart des filles de ton lycée te courent après, alors. . . (elle devient gênée)je me demandais pourquoi tu ne me le disais pas.
-- Eh bien déjà, "la plupart des filles", c'est plutôt exagéré. Quelques- unes seulement, et puis tu ne trouves pas que ça aurait fait prétentieux, si tu lisais "Salut Sakura, tu sais quoi, toutes les filles me courent après" ? Et puis je savais que fouineuse comme elle est, Stéphanie t'en aurais parlé. Et toi ?
-- Quoi, moi ?
-- Ben tous les garçons qui veulent sortir avec toi.
-- Moi, je leur ai dit que j'avais déjà un petit ami, répliqua-t-elle sur un ton énervé. Mais apparemment, toi tu . . .
-- Tu crois que je ne leur ai pas dit, moi, la coupa Lionel. Sauf que moi, elles ne m'écoutent pas. Elles pensent peut-être que je vais t'abandonner.
-- De toutes façons, on ne va pas se fâcher, et puis je t'ai rien qu'à moi pour une semaine entière.
Elle se blottit dans les bras de Lionel.
-- Je t'aime Lionel.
-- Moi aussi Sakura.
Mais Sakura remarqua que Lionel semblait assez mal-à-l'aise.
-- Qu'est-ce qu'il y a ?demanda-t-elle.
-- C'est une question que je voudrais te poser, mais tu n'es pas obligée de répondre tout de suite.(Silence) Alors voilà : Quand tu dis que tu m'aimes, est-ce que c'est pour de vrai, ou c'est parce que moi je t'ai avoué mes sentiments, et que tu te sentais obligée de répondre ?
Sakura lui sourit : Bien sûr qu'elle l'aimait, et elle voulait lui prouver.
-- Viens, j'ai quelque chose à te montrer.
Elle s'approcha du livre de Clow, et montra la carte de l'Amour à Lionel.
-- Il y a 4 ans, quand j'ai appris que tu allais partir, j'étais très triste, et cette carte s'est créée. Si ça peut répondre à ta question.
-- Je. . . fit Lionel, confus. Je. . . Excuse-moi Sakura, je suis désolé d'avoir douté de toi.
-- Ce n'est rien, Lionel, ça nous arrive à tous. Allez, fais moi un beau sourire.
Elle mit sa main sur la joue du jeune homme, et le regarda dans les yeux en souriant.
Dans la nuit, perché sur un arbre, une personne les observait.
Quelle scène touchante, pensa-t-elle, vous serez réunis, ne vous en faîtes pas, mais peut-être que ce ne sera pas dans les circonstances que vous désirez.
Et la silhouette sombre partit dans la nuit noire.
Plus tard . . .
Lionel et Sakura s'étaient couchés. Lionel dormait déjà. Le voyage en avion avait dû le fatiguer. Sakura regardait avec amour et tendresse le garçon si mignon endormi à côté d'elle. Elle sourit en pensant à ce qui s'était passé quelques minutes plus tôt.
~~*** Flash back ***~~
Sakura et Lionel sont tous les deux dans le lit. Lionel éteignit la lumière et 1/4 de seconde après, Sakura lui sauta au cou et lui fit un très long smack sur la bouche.
-- Heu. . . Sakura, t'es sûre que ça va ? avait-il demandé.
-- Oui. Tu sais d'habitude, le soir, j'embrasse ta photo, avant de m'endormir, et là, je suis contente de pouvoir t'embrasser toi, lui avait expliqué Sakura, un peu rouge.
-- Merci, Je suis très touché, murmura-t-il.
Il lui passa la main dans les cheveux, puis leur bouche se rapprochèrent, et ils s'embrassèrent encore une fois.
-- Non mais vous avez pas fini de vous bécoter toutes les 35 secondes ?
Le couple s'arrêta immédiatement pour découvrir Kéro, qui volait au- dessus d'eux, très ronchon.
-- Vous me dégoûtez.
-- Kéro, je croyais que tu dormais, fit Sakura, toute rouge.
-- J'attendais que tout le monde soit couché pour pouvoir descendre en bas. . .
-- . . . et manger, termina Lionel.
-- Non mais de quoi j'me mêle, morveux ?
-- En tout cas, toi, tu te mêles de ce qui ne te regarde pas, peluche. ( Il semblait assez énervé et très fatigué )Oh et puis va donc faire ce que tu veux, m'en fous !
Sakura comprit que Lionel voulait juste dormir. Elle autorisa Kéro à descendre, puis se tourna vers Lionel. Il s'était déjà endormi;
--Bonne nuit, murmura-t-elle en l'embrassant sur la joue.
~~*** Fin flash back ***~~
Sakura se blottit contre Lionel, comme s'il était la clé pour entrer au Pays des Rêves. Elle se sentait si sereine avec lui. Elle finit par s'endormir avec un grand sourire aux lèvres.
Sakura rêvait. Un de ces beaux rêves dont on ne veut pas sortir. Elle se baladait avec son Lionel, dans un paysage magnifique. Lionel allait l'embrasser, et dans son rêve, Kéro ne viendrait pas les déranger. Leurs bouches n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre. . . Lorsque le cellulaire de Sakura se mit à sonner. Elle était confuse, mais Lionel lui sourit simplement. Sakura essaya d'éteindre son portable mais il sonnait toujours, et de plus en plus fort.
Sakura ouvrit brusquement les yeux. La sonnerie retentissait toujours; mais ce n'était pas son portable qui sonnait.
Grrrrrrrrrrrrrrr !!!!!!! Maudit réveil ! pensa-t-elle. Elle vit alors la main de Lionel éteindre son réveil.
-- Tu es enfin réveillée? demanda-t-il avec douceur.
-- Oui, je . . . Tu es réveillé depuis longtemps toi ?
-- Eh bien, heureusement que tu as un réveil, sinon, je continuais de dormir !
-- Oh, désolée.
-- Pourquoi ? C'est fait pour ça un réveil !
-- Oui, mais moi je ne me réveille même pas.
-- Ce n'est pas grave, voyons !
-- Oh que si, c'est grave, je ne voudrais pas que tu prennes mes sales habitudes du matin. Je ne voudrais pas que tu t'étouffes avec ton petit déjeuner, tout ça parce que tu es en retard à l'école !
-- Ha ha ha ! A propos de petit déjeuner, faudrait y aller !
-- Ah c'est vrai !
Elle sauta immédiatement de son lit, mais elle trébucha, et se retrouva étalée sur son bureau. Elle remarqua alors quelque chose et se mit à paniquer :
-- Lionel, viens voir ça !
Le livre de Sakura (anciennement le livre de Clow) était vide. Il n'y avait plus aucune carte de Sakura à l'intérieur.
-- Mais qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-elle d'une toute petite voix.
-- Où ont pu passées tes cartes ? dit Lionel en fronçant les sourcils. Tu crois qu'en demandant à Kéro. . .
-- On parle de moi ?
-- Kéro ! s'exclama Sakura. Tu tombes bien. Regarde !
-- Aaaaaaaaahhhhhh !!!!!!! Mais qu'est-ce qui c'est passé ?
-- On comptait te le demander. répondit Sakura.
-- Dis donc, morveux, t'es bien silencieux, remarqua le gardien.
-- J'ai pas envie que mon hypothèse soit juste.
-- Quelle hypothèse ? demanda Kéro.
-- Je vous dirai ça ce soir, il faut qu'on y aille.
-- Ah, c'est vrai ! s'écria Sakura en regardant l'heure. Oh, vite, vite, vite !!!
Sur le chemin du lycée:
-- On pourra en parler à Tiphany et Stéphanie, signala Sakura.
-- Tu sais, Justin et les autres sont aux courant de mes pouvoirs.
-- Quoi ?
-- Tout Hong Kong est au courant. Notre famille est très connue là-bas. Ah ! on arrive !
Sakura remarqua qu'il n'avait pas beaucoup envie d'aborder le sujet.
Chacun rejoignit sa classe. Sakura se retrouva face à face avec Tiffany. Celle-ci brandit aussitôt son caméscope, ( Sakura tombe à la renverse)et lui demanda avidement comment s'est passée sa soirée avec Lionel. Mais Sakura répondit :
-- Et toi et Justin ? Vous avez l'air de bien vous entendre !
-- C'est vrai que Justin est très sympa. Il m'a raconté plein de bêtises qu'il a faîtes avec Lionel au lycée, et le nombre de fois où ils se sont retrouvés chez le Principal.
-- Ah oui ?
Pendant un instant, Sakura oublia son problème avec les cartes. Et voilà... Deuxième chapitre fini. Vos commentaires, siouplait ! Même adresse : claire.curaba@free.fr . Et merci à Cow Girl 13 Bises Clairette