--Espèce de sale morveux, lâche tout de suite ma soeur, t'entends ?

Lionel leva les yeux : Thomas, évidemment. Pourquoi fallait-il toujours qu'il les colle ? Lionel fut d'abord agacé en pensant au peu d'intimité qu'il pouvait avoir avec Sakura, mais une seconde pensée le tira de la première : Sakura n'avait pas dit un mot, elle était toujours sur Lionel, et était devenue incroyablement légère. S'était-elle évanouie ? Il ne le savait pas. Mais jamais il ne la laisserait.

-- T'as pas entendu ce que je t'ai dit, mouchard ? continua Thomas. Lâche- la immédiatement. Je suppose que si elle est dans cet état, c'est à toi qu'elle le doit. Qu'est-ce que tu lui a fait ?

-- Primo, fit Lionel qui commençait à s'énerver lui aussi, c'est pas à elle que j'ai fait quelque chose. Secondo, j'ai très bien entendu ce que tu m'as dit, et trimo, je suis ni un morveux, ni un mouchard !

-- Mais tu n'as pas répondu à une de mes questions.

-- J'accorde pas d'interview.

-- C'est à cause de toi qu'elle est comme ça, non ? insista Thomas. (lol, j'aimerai bien que mon frère à moi soit aussi protecteur que Thomas !)

-- Moi-même, j'ai pas tout pigé.

-- Donc, ça veut dire oui ! dit fièrement Thomas.

Lionel respira profondément pour se calmer, ce qui fit sourire Thomas : ce gamin était aussi facile à énerver que sa petite godzilla.

-- Et bien moi en tout cas, je ne me sens pas responsable. . . Fit Lionel

-- Tu devrais, le coupa le grand frère.

-- Je disais donc, que je ne me sentais pas responsable, et maintenant, à moi de te poser les questions; je serais bref : Pourquoi tu me faire subir cet interrogatoire alors que tu connais déjà les réponses ?

Thomas resta silencieux, et Lionel s'accorda à sourire : à lui d'avoir l'avantage ! Il continua donc :

-- D'ailleurs, je crois que tu connais un peu plus que ces simples réponses, j'ai tort ?

A son tour, Thomas prit une grande inspiration, et marmonna :

-- Du calme mon vieux, du calme ! (il cherche à gagner du temps)

Une voix familière parvint alors aux oreilles de Lionel :

-- Oh mon Dieu, mais c'est Sakura ! Elle va bien au moins ? OOOOOOOOOOhhhhh !!!! Thomas !!! Ta soeur a l'air épuisée !!!

Samantha ! pensa Lionel.

Celle-ci s'accrocha au cou de Thomas, au grand désespoir de celui-ci.

-- J'ai du ranger toutes mes affaires dans la maison, c'est pour ça que je n'ai pas pu te voir aujourd'hui. Tu n'es pas trop déçu, au moins ?

Thomas leva les yeux au ciel : comment pouvait-il être déçu de passer une journée sans Samantha ? Soudain, il entendit quelque chose qu'il supportait autant que les commentaires de Samantha : un rire moqueur de la part du morpion ! Il lança un regard noir à l'adresse de ce dernier qui se détourna pour calmer son allégresse, ce qui fut vite fait lorsqu'il posa son regard sur la troupe de curieux à qui Anthony avait fourni des explications. Il regarda ses camarades japonais : Nadine avait des étoiles dans les yeux, encore ses histoires fantastiques, se dit Lionel. Ivan avait l'air abasourdi, mais un grand sourire était apparu sur son visage : avec une histoire vraie comme celle-ci, les autres croiront encore plus à ses bobards ! Sonia semblait songeuse, tandis que Sandrine ne cessait de poser des questions à Stéphanie (qui tenait la main de Rémi), et qui semblait assez mal à l'aise. Lionel attarda son regard sur Justin, qui avait la mâchoire en sang, et sur Tiffany, qui, penchée sur ce dernier, semblait terriblement inquiète pour lui. Justin avait-il fait une touche ? C'était rare pourtant chez lui. Anthony vint alors vers Lionel :

-- Apparemment, elle s'est évanouie, remarqua-t-il en regardant Sakura, effondrée sur Lionel.

-- Oui. Mais je ne sais pas ce qu'elle a. On a déjà eu affaire à cette carte, et là, Sakura s'est fichu dans un état pas possible. Si elle avait pas eu de cour, elle m'aurait arraché la tête !

Anthony sourit à cette remarque :

-- Je crois que demain, vous devriez tous venir chez moi après les cours, on devra faire le point de tout ce qui se passe ici.

Lionel n'eut pas le temps d'approuver que Samantha, accrochée au cou de Thomas, s'écria :

-- Excellente idée, Anthony ! J'espère que tu viendras aussi, Thomas !

-- Faire le point sur quoi ? demanda Thomas, feignant de ne pas être au courant.

-- Tu verras, répondit simplement Anthony.

Il fixa un instant Thomas dans les yeux ; celui-ci sentit aussitôt son regard pénétrant, comme s'il pouvait connaître ses moindres secrets. Finalement Anthony lui sourit.

-- Anthony. . . hésita Lionel.

La réincarnation de Clow se tourna vers lui. Lionel semblait hésiter. Il montra d'un petit coup de tête Thomas, et tous comprirent aussitôt (sauf Thomas, bien sûr): Samantha l'agrippa par le bras :

-- Mon Thomasminouchériiiiiii, tu me raccompagnes ?

Il n'eut pas le temps de dire un mot que Samantha l'entraînait déjà hors du parc. Anthony sourit à Lionel pour qu'il continue :

-- Aux autres, tu leur a dit la vérité, n'est-ce pas ?

-- En effet.

-- Et pour l'attroupement de tout à l'heure ? Et qui n'est toujours pas parti, ajouta-t-il en voyant tous les gens parler entre eux.

-- Aussi.

-- Quoi ?(c'est Sakura)

-- Sakura, ça va ?demanda Lionel.

Sakura ne lui répondit pas, et continua :

-- Tu les connais même pas et tu leur a raconté notre vie ?

-- Oui, c'est tout à fait ça.(il marque une pause)Tu as bien mûrie, Sakura, remarqua-t-il avec le sourire qu'il avait autrefois.

Lionel tourna la tête, les sourcils froncés : Il y aurait toujours une certaine distance entre Anthony et lui. Pourquoi devait-il sourire à Sakura de cette manière ? Pourquoi ?

N'ayant pas aperçu Lionel bouder, Sakura demanda à Anthony :

-- Pourquoi la carte du Grand Combat a-t-elle voulut se battre ?

Lionel et Anthony tombèrent à le renverse.

-- A ton avis, Sakura ! fit Lionel, sarcastique.

-- C'est pas ce que je voulais dire, répondit-elle, énervée. T'as de ces remarques, toi !

Lionel parut interloqué, et regarda Anthony. Celui-ci resta calme, comme à son habitude, tandis que Sakura continuait de piquer sa crise :

-- Oh, et puis zut ! Je vous le dirai une autre fois ! Vous m'énervez trop ! Et surtout toi, Lionel !

Lionel lui aussi perdit son calme :

-- Si c'est pour nous criez dessus, tu aurais peut-être du rester dans les pommes !

C'était la phrase de trop. A peine avait-il dit ça qu'il se plaqua la main sur la bouche. Sakura, en larmes, lui lança :

-- Alors c'est ça que tu penses vraiment de moi ? Je t'énerve à ce point ? Ben merci beaucoup, Lionel ! pleura-t-elle. Puis elle s'enfuit du parc, les larmes et les sanglots toujours présents.

Mais pourquoi avait-il lâché cette phrase ? Sakura n'était pas dans son état normal, il le savait, et comme le dernier des abrutis, il avait lancé sa petite phrase parce qu'il était pas content. Il n'osa pas regarder Anthony, qui n'avait toujours pas dit un mot, puis il soupira. Il devait s'excuser auprès d'elle. Il se mit à courir pour rattraper Sakura. Puisqu'ils étaient déjà au parc de l'empereur pingouin, elle avait du aller se réfugier chez elle. Il se mit à courir encore plus vite. Lorsqu'il arriva en vue de chez Sakura, celle-ci était en train de courir vers son portail. Elle l'ouvrit rapidement (rien qu'en le poussant), et Lionel se mit à crier :

-- SAKURA ! l'appela-t-il.

Ce qui eut pour effet de presser Sakura encore plus. Elle allait pour agripper la poignée de la porte, lorsque Lionel lui prit le poignet :

-- Sa. . . kura. . . haleta-t-il.

Celle-ci essaya de se dégager, évitant le regard de ce garçon qui en avait "marre d'elle".

-- Je. . . je sais que tu ne veux pas m'écouter, continua le descendant de Clow, et je te comprends. Je. . . Ce que je t'ai dit n'avait aucun intérêt, aucune signification, mais. . . tu as le droit de m'en vouloir, Sakura. Je t'ai blessée, je le sais, et je ne m'attends pas à ce que tu me pardonnes, mais. . .

Il s'interrompit en entendant les sanglots de Sakura. Lorsqu'elle pleura plus fort, elle dut mettre ses mains devant ses yeux pour que Lionel ne voit pas à quel point les larmes étaient abondantes. Elle n'arrivait plus à s'arrêter de pleurer. Lionel la prit dans ses bras, tout doucement :

-- Pardonne-moi, ma puce, je t'en supplie, souffla-t-il, la voix brisée, comme si lui aussi allait se mettre à pleurer.

-- Tu. . . tu me. . . tu m-m-me. . . détestes ! essaya-t-elle d'articuler, avant de replonger dans ses sanglots.

-- Non, je te déteste pas, si y a quelqu'un à détester, c'est moi, Sakura. Regarde dans quel état je t'ai mise, ma petite puce.

Ma puce, pensa-t-elle. Elle se souvint des surnoms qu'elle avait donnés à Lionel : le dernier remontait à à peine quelques heures. Mais ça lui paraissait si loin, maintenant, depuis que . . . depuis que Lionel avait explosé et lui avait dit sa pensée. Elle aurait du rester dans les pommes. Oui, ça l'avait blessé. Elle voulait se réfugier dans les bras d'une personne qui pouvait l'aider, la consoler, . . . Cette personne, toujours là quand elle en avait besoin, c'était Lionel. Mais c'était pourtant lui qui lui avait dit ces paroles. Et il s'en excuser. Devait-elle le croire ? Elle ne le savait pas. Pourtant, elle s'était laissée faire, lorsqu'il l'avait prise dans ses bras. Pourquoi ? Parce qu'elle l'aimait ? Oui. Oui, c'était tout-à-fait ça.

-- Sakura, lui fit Lionel, réponds-moi au moins. Que tu me détestes, que tu me hais, que tu ne me pardonneras jamais, mais au moins quelque chose.

-- Je t'aime, chuchota-t-elle simplement.

Lionel semblait abasourdi : Qu'est-ce qu'elle raconte ? pensa-t-il. Je la traite comme un chien, et elle me dit qu'elle. . .

Lionel lui fit une bise sur la tempe, puis mis sa joue contre les cheveux de Sakura, tandis que celle-ci se calmait peu à peu. C'était bon signe, car elle avait déjà posé sa tête contre Lionel. Ce dernier se mit à la bercer doucement :

-- Je suis qu'un pauvre con, chuchota-t-il pour lui-même.

Sakura l'avait entendu, puisque son oreille était près de la tête de Lionel. Elle ne savait pas quoi dire. Elle était triste que Lionel lui ai crié dessus, et elle s'en voulait à elle-même, parce que Lionel en avait eu marre. Mais apparemment, il se passait la même chose du côté de l'élu de son cour. Sans savoir pourquoi, elle sourit, et ferma les yeux, se laissant bercer par son chéri. Non, Lionel, tu n'es pas con. ON est cons, se dit-elle.

-- Prends-moi dans tes bras, demanda-t-elle à Lionel, bien que c'était déjà fait.

Lionel la serra encore plus fort, et quelques instants après, il lui passa son bras gauche derrière les épaules, tandis que le droit se balada sur ses cuisses(Sakura frissonna), avant de descendre au niveau des genoux, par la gauche, et se glissant derrière(derrière les genoux, hein!). Puis, tout aussi délicatement que lorsqu'il l'avait prise dans ses bras, il la souleva, et Sakura se retrouva dans la même position qu'une jeune mariée.

-- On ferait mieux de rentrer maintenant, lui sourit Lionel, tu sembles avoir froid.

Sakura rougit : Lionel avait confondu son "coup de froid" avec le frisson de plaisir qu'elle avait ressenti lorsqu'il avait posé sa main sur sa jambe.

-- . . . et si ton frère voit ça, il va me tuer, continua Lionel.

Il s'approcha donc de la porte, et Sakura l'ouvrit. Lionel enleva ses chaussures, s'arrêta pour que Sakura fasse de même, puis lorsqu'ils arrivèrent à la cuisine, on pouvait lire sur le planning :

DOMINIQUE : RENTRE TARD, DÎNER AVEC COLLEGUES

THOMAS : BOULOT

SAKURA : AVEC LIONEL, REPAS AU RESTO

Avec Lionel. Elle l'avait marqué sur le planning avant même qu'il n'arrive au Japon, car elle avait déjà prévu de passer tout son temps avec lui. Elle risqua un regard sur le jeune qui la tenait toujours dans ses bras. Il avait l'air inquiet. Il la regardait.

-- Lionel. . .

-- Chut. . .

Sakura se tut et continua de fixer Lionel. Tandis qu'il la montait à l'étage, Sakura essaya de se souvenir. Elle avait l'esprit embrouillé. Lionel lui avait crié après. Mais pourquoi ? Elle ne se souvenait pas. Elle se blottit encore plus dans les bras de Lionel : il était chaud, mais cette chaleur était différente de celle qu'elle ressentait auprès de son père ou d'une autre personne. C'était la chaleur de l'amour, tout simplement.

Ils étaient arrivés devant la porte de la chambre de Sakura. Mais au lieu de s'approcher pour que Sakura ouvre la porte (n'oubliez pas qu'il a les deux mains occupées), il resta immobile quelques secondes, puis approcha son visage de celui de sa bien-aimée. Tous deux fermèrent les yeux, et Sakura sentait son souffle chaud. Allait-il l'embrasser ? Sakura l'espérait bien. Ce serait comme si ça lui ferait oublier les évènements qui venaient de se produire.

Elle sentit alors les lèvres de son petit-ami se poser. . . sur sa joue. Sakura voulut être déçu (façon de parler), mais n'en eut pas le temps, car Lionel l'embrassait de nouveau. C'était tout près de l'endroit où il lui avait la bise précédente, mais plus bas. Il la couvrait de petits baisers qui descendaient vers la bouche. Sakura ressentit un grand bien- être lorsqu'il l'embrassa sur le coin des lèvres. Et enfin, il allait l'embrasser sur la bouche. Sauf que . . .

La porte s'ouvrit d'un coup, laissant voir une peluche volante, qui fulminait.

-- Si j'vous gène, faut l'dire ! cria-t-il.

-- Kéro ! s'exclama Sakura. Non, mais ça va pas !

-- Toujours en train de vous bécoter ! Vous en avez pas marre ?

-- De quoi j'me mêle, peluche ?

-- Toi, le morveux, on t'a pas sonné, OK ?

Sakura intervint aussitôt :

-- Stop ! ça suffit, vous deux ! On dirait des gamins de 5 ans ! Kéro, calme-toi, on doit te parler.

Ils rentrèrent dans la chambre et Sakura lui raconta seulement que lorsqu'ils se baladaient, ils avaient vu la carte Jump passablement amochée, puis la confrontation avec Fight, et Anthony racontant aux curieux la vérité. Elle ne lui avait pas parlé de sa dispute avec Lionel.

-- Au fait, fit Lionel, Anthony m'a proposé que nous allions chez lui après les cours, demain, pour faire le point. Moi, j'ai plusieurs questions à lui poser.

-- Moi aussi, fit Sakura, d'ailleurs, je me demande pourquoi la carte du grand Combat a voulu se battre.

Kéro tomba à la renverse.

-- A ton avgfkcbguorgflmmmmmmmm !!!!!

Lionel lui avait plaqué la main devant la bouche pur qu'il évite de dire ce que lui-même avait lancé à Sakura une heure plus tôt.

Sakura cligna des yeux :

-- Ben, Lionel, qu'est-ce qui te prend ?

Relâchant Kéro, il se tourna vers Sakura. Il était abasourdi :

-- Mais. . . mais-mais. . . Sakura. . . tu. . .

-- Je quoi ?

-- Au parc, tu nous avais déjà posé cette question, tu te souviens ? Lorsque j'avais fait la même remarque que Kéro, tu as piqué une crise, et tu nous a dit qu'on t'énervait tellement -surtout moi- que tu nous l'expliquerais une autre fois.

-- Quoi ? fit-elle, les yeux larmoyants.

-- Tu ne t'en souviens pas ?

Sakura fit "non" de la tête, puis d'une petite voix, demanda à Kéro :

-- Kéro, laisse-nous un moment, s'il-te-plait. Sors, vas dans la chambre de mon frère.

Kéro comprit qu'il n'y avait pas à discuter. Il fit ce qu'avait dit Sakura, pendant que celle-ci, était très gênée devant Lionel.

-- Sakura, commença Lionel pour rompre le silence.

Il s'approcha doucement d'elle, elle était assise sur le lit. Il se mit à genoux devant elle, et posa ses bras sur les jambes de Sakura. Il la regarda dans les yeux. Puis, très très lentement, il étira un peu sa tête et rapprocha son visage de celui de Sakura. Il lui déposa un baiser sur les lèvres, ce qui fit oublier momentanément à Sakura ses soucis. Lorsqu'ils se séparèrent, Sakura ne put s'empêcher de sourire. Lionel se remit dans sa position précédente(à genoux, et les bras sur les jambes de Sakura).

-- Lionel, je t'ai vraiment dit que c'était surtout toi qui m'énervais ? demanda Sakura, inquiète.

-- Sakura, oui, tu l'as dit. Mais je l'ai mérité.

-- Mais c'est moi qui ai était la première à t'insulter !

-- Peut-être, mais. . .

Lionel se mordit la lèvre. Il se sentait bizarre. Non, bizarre n'était pas le mot. Que lui arrivait-il ? Il se sentait si. . . coupable. Mais coupable de quoi ? De faire mener une vie insupportable à Sakura, en étant à des centaines de kilomètres de distance ? De l'empêcher de voir des gens à cause de sa stupide jalousie ? Et de lui envoyer des mots blessants à la face dès qu'il avait une petite colère ? Oui, c'était à cause de ça qu'il se sentait coupable. Et peut-être que lorsqu'elle lui avait dit qu'il l'énervait plus que les autres, elle faisait allusion à ça. Oui, c'était ça. Pour lui, tout tenait la route.

Il éclata en sanglots, à la grande surprise de Sakura. Il enfouit sa tête dans ses bras (qui sont toujours sur les jambes de la maîtresse), puis articula :

-- Pardon, Sakura.

-- Pardon à quoi ? demanda Sakura, déroutée. Elle ne l'avait jamais vu pleurer. Il avait l'air tellement triste. Elle lui passa ses mains dans les cheveux. Lionel lui récita toutes ses pensées, qui, pour lui, concordaient.

-- Tu vois, ça va faire 3 jours que je suis revenu, et je te fais souffrir, dit-il en relevant la tête, les larmes ayant laissé des traces sur ses joues.

-- Non, tu ne me fais pas souffrir Lionel, c'est moi qui suis nulle. Je t'aime, Lionel, et ça,ça ne s'arrêtera jamais.

-- Comment tu peux aimer quelqu'un comme moi ?

Sakura se laissa glisser du lit, pour se mettre à genoux comme Lionel, face à celui-ci. Elle le prit dans ses bras. A elle aussi, les larmes coulèrent. Elle ne savait pas pourquoi elle pleurait. Mais ses larmes à elle étaient silencieuses, tandis que les sanglots de Lionel étaient plutôt bruyants. Il était toujours en train de s'excuser, et il remontait à loin. il lui avait même demandé pardon pour la fois où il était arrivé à Tomoéda, et qu'il avait voulu lui prendre les cartes par la force. C'était incroyable que les rôles se soient si vite inversés.

-- Je. . . Sakura. . . Je sais plus où j'en suis. . . Je. . . Je sais au moins une chose. . .

-- Laquelle ?

-- Si tu veux rompre, je. . . Je comprendrais. . .

-- Tu te sens inutile à ce point ?

-- Je. . . Je. . . Je t'aibgdddefggg.

-- Pardon ?

-- Je. . . j'ai dit que . . . je t'aime.

-- Rien ne peut me rendre plus heureuse, Lionel. (Silence) Oh, on est cons, tous les deux ! Mais je veux te dire quelque chose.

-- Snif.

-- Tout ce que tu m'as dit, tes excuses, tout ça, et bien, j'aimerais que dorénavant, tu me dises tout ce qui te pèse sur le cour.

-- Mais ça t'ennuierait.

-- Non, pas du tout. Bien que j'aimerais assez que tu n'aies pas de soucis, si jamais tu en as, dis-le moi, je serais toujours là, parce que, je t'aime.

-- Comment tu me pardonnes aussi facilement ?

-- On n'y peut rien, quand on aime quelqu'un, répondit Sakura en lui posant une main sur la joue.

Elle s'approcha de Lionel pour l'embrasser, leurs lèvres n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre. Depuis l'instant où ils avaient fermé les yeux, ils revoyaient dans leur tête tous leurs plus beaux souvenirs, lorsqu'ils étaient ensemble. Leurs lèvres se frôlèrent, quand soudain, Sakura s'évanouit. Lionel la rattrapa et l'allongea sur le lit, inquiet.

Dehors, la même silhouette que les fois précédentes, les observait. (Je vous aide un peu en vous disant que c'est une voix masculine)Une autre silhouette, plus petite et avec de jolies courbes, était à côté de la première :

-- Pourquoi lui avoir fait ça ? demanda-t-elle.(car c'est une fille)

-- Car ce baiser aurait permis à leur amour de ressortir plus fort.

-- Mais il est DEJA ressorti, lorsqu'ils se sont expliqué.

-- Crétins de gosses ! Ils ont plus de cour que de cervelle !

-- On ne peut pas en dire autant de toi.

-- La ferme. Au moins, j'ai un avantage.

-- Et lequel ?

-- Leur sensibilité. D'autres auraient pris ces remarques à la légères, mais eux se sont mis à pleurer comme des bébés.

-- Je dois reconnaître que oui, c'est assez avantageux.

-- Pauvre petite chasseuse de cartes, si tu tiens à me reprendre MES cartes, tu vas être servie !

Dans la maison de Tiffany.

Après qu'ils soient rentrés, Tiffany avait demandé à un domestique de lui apporter la boîte à Pharmacie, et avait commencé à soigner Justin.

-- J'espère que ça ira, dit Tiffany en passant un coton humide sur le sang qui s'était écoulé jusqu'au menton.

-- Oui, ça peut aller, merci.

Tiffany eut un sourire gêné, tandis qu'elle rangeait la trousse de secours.

-- Au fait, Tiffany, parle-moi de toi, dit Justin.

-- Pardon ?

-- Parle-moi de toi, répéta Justin. Dans tes lettres, tu ne fais que parler de tes amis, qui sont super chouettes, formidables, adorables, et tout ça. Je veux bien te croire, mais tu ne marques pas souvent quelque chose sur toi.

-- Que voudrais-tu que j'y mette ?

-- Ben, je vais te poser des questions pour en savoir plus sur toi.

-- ? ? ?

-- Alors, c'est quoi ta matière préférée ?

-- La musique et la grammaire.

-- La musique ? Et t'es forte ?

-- Ben, j'm'débrouille, marmonna-t-elle.

-- Ah ? Pourtant, vu toutes les coupes qui emplissent ta chambre, je dirais que t'es la prem's au top 50 !

-- Heu . . .

-- Laisse tomber, on continue. Tes matières détestées ?

-- Aucune.

Pour la première fois de la soirée, Tiffany rit de Justin : il avait ouvert grand les yeux avec une expression assez comique.

-- Aucune ? répéta-t-il.

Tiffany confirma.

-- C'est compliqué, les filles, remarqua-t-il, faisant sourire Tiffany. Et en activité ? Attends, ne dis rien, laisse-moi deviner : chorale ?

Tiffany confirma d'un signe de tête.

-- Bingo ! Applaudissez Justin le Boss ! scanda-t-il.

Tiffany rit de nouveau.

-- Et toi ? demanda-t-elle.

-- Oh, avec Lionel et les autres, on fait souvent tout ensemble, des arts martiaux, de l'escrime, du skate, et de l'équitation.

-- Ouw, ça doit revenir cher !

-- Bwo, non. En général, c'est nous qu'on gagne l'argent.

-- En faisant des petits boulots ?

-- Ouais, ça fait une activité de plus ! Allez, continuons. . .

(bon, j'vais pas tout dire)

-- Ben tu vois, maintenant, je te connais mieux, déclara Justin, en s'étirant.

Il regarda alors la pendule :

-- Oh la ! T'as vu l'heure ? Je ferais mieux d'aller me coucher maintenant.

-- Hein ?

-- Je parle en dormant, répondit-il avec le sourire, tandis qu'une grosse goutte (style manga)glissa derrière la tête de Tiffany.

-- Ah ? Et ben bonne nuit, alors.

-- A toi aussi. Au fait !

-- Oui ? demanda la jeune fille.

-- J'te trouve très mignonne.

Tiffany n'eut même pas le temps de dire "merci", que Justin était déjà parti se changer. Tiffany resta silencieuse, seule, dans sa chambre pendant au moins deux minutes, puis remarquant que la trousse de secours était toujours là, elle la ramassa et partit pour la ranger. Elle ne regardait même pas où elle allait, et lorsqu'elle voulut passer la porte de sa chambre, elle rentra dans Justin, qui avait fini de se changer. Celui-ci la rattrapa avant qu'elle ne tombe par-terre, puis lui demanda si ça allait.

-- Oui, répondit la jeune caméra(wo)man. Justin, qui la tenait toujours par Justin, qui la tenait toujours par les épaules, rapprocha sa tête pour mieux voir le visage de Tiffany qui rougit encore plus.

-- T'as l'air plutôt fatiguée, t'es sûre que ça va aller ? sourit-il.

Tiffany ne l'écoutait pas. Elle était en train d'écouter autre chose : son cour. Justin était là, devant elle, souriant. Les yeux mi-clos, elle se rapprocha encore plus de lui. Justin s'était rapproché, lui aussi, car il croyait, en voyant ses yeux à demi-fermés, que la jeune fille s'évanouissait. Mais si près d'elle, il ferma les yeux, , tout comme Tiffany, et leurs lèvres se touchèrent, puis cela se transforma en baiser.

Et voilà ! Envoyez-moi vos commentaires, je vous le répète ! c'est à claire.curaba@free.fr , mais pour ceux qui ont suivi la fic, ils doivent être au courant ! Allez, bonne lecture pour la suite (si toutefois vous la lisez !). Reviews, please !

Bises

Clairette