Le jour commençait à se lever sur la petite ville tranquille de Tomoéda. Dans la chambre de Sakura, celle-ci dormait profondément dans les bras de son petit ami (Lionel, pour ceux qui n'auraient pas suivi). La veille, tous deux avaient eux une crise de larmes, sans vraiment de bonnes raisons. Mais après tout, quelle importance !

~~*** Flash back ***~~

Sakura et Lionel (qui d'autre ?)étaient chacun dans les bras de l'autre, en se serrant vraiment fort, comme si chacun avait eu peur que l'autre ne s'envole. Ils pleuraient, se disant qu'ils étaient vraiment nuls, stupides, et tout le tralala. Puis Sakura avait déclaré de sa voix brisée par les sanglots :

-- Tu m'aimes et je t'aime, alors pourquoi chercher plus loin ?

~~*** Fin flash back ***~~

Oui, pourquoi chercher plus loin ? En ce moment, tout était redevenu paisible. Sauf pour quelqu'un d'autre.

Dans la chambre de Thomas, Kéro ronflait avec un bruit qui pourrait rivaliser avec une moissonneuse batteuse. Comme Sakura lui avait dit de sortir, et qu'avec ses pleurs, elle en avait oublié Kéro, celui-ci s'était donc endormi dans la chambre de Thomas. Ce dernier, qui contrairement à tout le monde dans cette maison, ne dormait pas, regardait et écoutait la peluche(n'oubliez pas qu'il ronfle). Cette fois, tu vas avoir du mal à t'en sortir, Godzilla ! pensa-t-il, avec un sourire. Puis, il re-songea au regard d'Anthony. Ce regard pénétrant, profond, le faisait frissonner. Il cachait beaucoup ses sentiments(ceux à l'égard de sa sour, par exemple), et que quelqu'un lui donne l'impression de tout pouvoir connaître de lui, ça le mettait vraiment mal-à-l'aise. Puis il repensa aussitôt à Samantha : quand il pensait que ce pot-de-colle l'avait invité à venir avec tous les autres chez ce petit gamin à binocles (Anthony vu par Thomas). Et qui disait gamin, disait forcément . . . morveux. LE morveux. Ce sale mioche qui était toujours avec sa soeur. Et en plus, il la faisait pleurer !

~~*** Flash back ***~~(chuis pas un peu chieuse avec ça ?)

Thomas rentrait enfin chez lui, après avoir raccompagné Samantha et que celle-ci ait insisté pour qu'il vienne prendre une tasse de thé. Mais lorsqu'il avait fini de monter les escaliers, il avait entendu des pleurs provenant de la chambre de Sakura. Il s'était approché et avait regardé par le trou de la serrure, qui (comme par hasard) donnait pile sur Sakura (et Lionel dans ses bras)en train de pleurer à chaudes larmes. De là où était Thomas, on voyait Sakura et Lionel à genoux, dans les bras de l'autre, la tête de la jeune fille cachant celle de son amoureux. Il n'avait pas vu que le môme avait lui aussi des larmes coulant sur les joues. Thomas, l'oeil écarquillé, fixait sa soeur : il n'entendait plus, la seule chose qui occupait ses pensées, c'était l'image de sa petite soeur qui était en larmes.

~~*** Fin flash back ***~~

Ce morveux allait le payer très cher : faire pleurer sa soeur, c'était la rendre malheureuse, donc, Thomas, en grand frère protecteur, allait lui régler son compte.

Dans la chambre de Sakura, celle-ci s'étira(très)paresseusement. Elle entendit un petit gémissement à côté d'elle : Lionel dormait toujours. Alors ça, faudra que je le note, c'est si rare que je sois levée avant lui, sourit-elle pensivement.

-- Tu crois franchement que tu arriverais à te lever plus tôt que moi ? demanda alors Lionel, les yeux toujours fermés.

-- Oh, tu es réveillé ?

-- Mmmh (il fait "oui" de la tête)

-- Est-ce que par hasard, ça dérangerait Sa Sainteté d'ouvrir les yeux lorsqu'elle s'adresse à la femme de sa vie ? demanda Sakura, amusée.

-- La femme de ma vie, hein ? répéta-t-il.

-- C'est forcément moi, puisqu'aucune autre fille ne pourra s'approcher à moins de 3 mètres.

-- C'est ça, va l'expliquer à mes sours, tiens, ça te fera les pieds !

-- Mais c'est pas pareil ! s'esclaffa Sakura.

-- Ah pardon, mais tu l'as dit toi-même : aucune fille à moins de 3 mètres !

-- Lionel, tu . . .

-- Sa Sainteté ! la coupa-t-il en la corrigeant, l'index soudain levé.

Sakura éclata de rire : elle ne savait d'où il pouvait détenir son humour, mais ça ne lui allait pas mal.

-- Et imaginons qu'une fille perce ce fameux bouclier, que feras-tu ? demanda Lionel avec un sourire mesquin.

-- Je l'assomme, répondit Sakura d'un ton devenu sec (allez savoir pourquoi ?). Et toi aussi par la même occasion.

-- Et pourquoi moi ? s'étonna Lionel.

-- Parce que tu n'auras rien fait pour l'empêcher de s'approcher de toi.

Lionel la dévisagea alors tendrement : même jalouse, elle était sublime ! Ses beaux yeux verts dans lesquels il aimait se perdre, ses cheveux si soyeux, qui avaient pris avec le temps une teinte rousse-brune, son doux sourire qui le réconfortait, parfois il se demandait s'il ne rêvait pas. Lui, un simple garçon au caractère de cochon(tiens, ça rime !), il avait été choisi par le cour de cette jeune fille. Lors de sa crise de larmes(voir chapitre précédent), il s'était aussi posé cette question. Il s'était dit que le cour de Sakura devait être complètement détraqué, ou simplement stupide de l'avoir choisi comme petit ami. Oui, il se posait les mêmes questions, toujours. Mais ce n'était pas le même univers : la veille, il voulait qu'elle soit heureuse avec un autre (il savait qu'il y avait des volontaires pour le remplacer), mais aujourd'hui, comme tous les jours qu'ils vivaient depuis qu'il sortait avec Sakura, il se disait que pour rien au monde il ne laisserait partir. Ils formaient un couple, après tout ! Et il n'avait pas l'impression de la faire autant souffrir qu'il l'avait dit la veille(bon, alors je vais pas le répéter cent fois : pour piger quelque chose dans ce chapitre, allez lire le 6, (même si vous le comprenez pas), et vous comprendrez dans celui-ci.). Mais pourtant. . . Oh arrête Duchnock ! pensa Lionel. On s'est expliqué la-dessus hier !

-- Ouhouh ! Lionel ! La Terre appelle la Lune ! Allô ? Y a quelqu'un ? demanda Sakura en lui passant la main devant les yeux. Mais réponds !

Lionel, qui était toujours dans la Lune, répondit :

-- C'est compliqué, les filles ! (Silence) Oh pardon Sakura ! Tu disais ?

-- Je me demande vraiment lequel de nous deux est le plus dangereux au réveil, soupira la maîtresse des cartes.

-- Heu. . . J'ai loupé quelque chose ? demanda Lionel.

-- Laisse tomber, répondit Sakura en tournant la tête vers lui.

Leurs regards se croisèrent soudain. Ils se sourirent, puis leurs visages se rapprochèrent. Où plutôt le visage de Sakura se rapprochait, car Lionel était resté allongé sur le lit, la tête toujours dans les oreillers. Il avait fermé les yeux, en devinant ce qui allait se produire. Sakura l'embrassa tendrement, en lui passant les bras autour du cou, mais Lionel ne resta pas inactif, et lui passa doucement une main dans les cheveux, tandis que l'autre lui caressait le dos, pour aller sur les côtés chatouiller Sakura. Au milieu de son baiser, Lionel sentit une sensation bizarre : Sakura était en train de rire, toujours en embrassant son copain. Lionel arrêta donc de la chatouiller, puis sa main continua son trajet, pour le terminer sur la cuisse de sa petite amie. Celle-ci frissonna de plaisir, et continua d'embrasser Lionel avec un peu plus d'énergie. ENFIN, le baiser prit fin(pas trop tôt). Lionel fit semblant d'être essoufflé, puis dit :

-- Et ben. . .(il souffle) la prochaine fois, faudra mettre un chrono !

Sakura rit avec un grand sourire.

-- C'est pas la peine de te moquer, c'est toi qui en a rajouté !

-- Ben fallait pas en profiter !

Sakura rit de nouveau. Lionel lui fit une remarque sur ce fait.

-- Ho, mais qu'est-ce que t'as ce matin, que tu te marres comme une gosse ?

-- Mais c'est toi qui me fait rire !

-- Évidemment, c'est toujours ma faute ! fit Lionel, feignant d'être offensé.

-- Ha ha ha ha ! Mais arrête, tais-toi ! Sinon, je crois que je vais finir par m'étouffer !

-- Alors, je crois que je vais continuer, juste pour que ça t'arrive !

-- Eh ! c'est super pas gentil, ça !

-- C'est super pas gentil, répéta Lionel. Non mais comment tu parles, toi ?

-- Ha ha ha ha ha (ouais, vous avez compris) tu vois tu recommences !

-- Comme ça, si tu t'étouffes, je pourrais te réanimer, fit Lionel, avec un ton sous-entendu.

-- Ah, ben tu me rassures ! Pendant un moment, j'ai cru que tu voulais ma mort !

Lionel sourit, puis lui mit de nouveau la main sur la cuisse. Ce qui, évidement, fit frissonner Sakura.

-- Dis-moi, t'as un tic à la cuisse, ma puce ? sourit Lionel.

-- Peut-être, ça dépend ce que l'on lui fait à ma cuisse, répondit Sakura.

-- Ouais, ben elle fait que frissonner, elle doit avoir froid. Lui signala le descendant de Clow.

Sur ce, sa main (toujours sur la cuisse de Sakura) commença à caresser ce dernier membre. La jeune fille le laissa faire. Elle était si heureuse. Elle voyait Lionel sous un autre angle. Il laissait sa timidité de côté, et ça lui allait très bien.

Lionel aussi était vraiment heureux. Il n'avait jamais osé faire ça auparavant, mais ça lui paraissait si. . . normal, naturel. Et Sakura était si gentille. N'importe qu'elle autre fille lui aurait déjà envoyé une pêche après un geste pareil !

-- C'est plus chaud ? demanda-t-il.

-- Ca ne pourrait pas aller mieux, lui chuchota Sakura en se rapprochant très très près de lui(de qui d'autre ?). Et une nouvelle fois pour la matinée, ils 'embrassèrent. Malheureusement, ils avaient tellement bavardé que Thomas était monté pour leur dire que le petit déjeuné était près, et c'est ainsi qu'il les trouva en train de s'embrasser, la main de Lionel toujours sur la cuisse de Sakura(détail que Thomas ne manqua pas de remarquer).

-- HEY ! ! !

Lionel et Sakura se séparèrent après avoir sursauté.

-- Thomas ! fit Sakura.

-- Leptidéjestprêt, marmonna Thomas, les dents serrées, en fixant Lionel d'un regard assassin.

-- On arrive, maugréa Sakura, se levant (Lionel fit de même),frustrée d'être dérangée dans un moment pareil.

Après un dernier regard (méchant), il se décida à fermer la porte, plus brutalement qu'il ne l'avait prévu.

-- Excuse-moi, commença Sakura.

-- De quoi ? demanda Lionel.

-- . . . mais j'ai quelque chose à finir, termina-t-elle en lui passant les bras autour du cou. Cette "fin de baiser" fut plus brève que les précédents.

-- Je t'aime Sakura, lui murmura Lionel dans le creux de l'oreille.

-- Moi aussi.

Ils restèrent comme ça jusqu'à ce que . . .

-- ON A OUBLIE KERO ! ! ! s'exclamèrent-ils en même temps.

Ils se précipitèrent vers la porte, mais lorsqu'ils l'ouvrirent, il y avait Thomas, les mains sur les hanches, devant eux :

-- Et c'est moi qui suis collant ! fit Lionel, exaspéré.

Thomas le fusilla du regard, tandis que Sakura eut un petit rire :

-- Bien envoyé, mon toutou !

Une goutte d'eau façon japonaise glissa derrière la tête de Lionel tandis que Thomas eut un "petit" rire, qu'il fit assez fort, pour bien se moquer du mioche. Après un match nul au cours duquel des éclairs furent lancés des yeux des deux garçons, ils allèrent enfin déjeuner, bien que les deux amoureux étaient vraiment inquiets d'avoir laissé Kéro dans la chambre de Thomas.
A la cuisine, Dominique s'en allait :

-- J'y vais, bonne journée tout le monde !

Tous le saluèrent et lui répondirent(ce qui revient au même), puis s'installèrent.

-- C'est moi qui prépare le petit dej., fit Thomas d'un ton sec.

-- Et ce pauvre Ivan qui a peur de manger les gâteaux de Sandrine, fit Lionel en levant les yeux au ciel. J'en mangerais des centaines, au moins si elle a mis du poison dedans, elle ne l'aura pas fait exprès, ELLE !

-- Si t'es pas content sale morveux, t'as qu'à le donner à un chien ! Lui, il sera content de le manger.

-- A un chien ? Ouais, t'as raison. Tu peux manger ma part, Thomas.

-- Grrrrrrrrrrr ! ! !

Thomas se retourna brusquement : que ce sale môme marque des points de temps en temps, passe encore, mais qu'il l'insulte sous son toit, ça jamais !

-- Je me demande lequel de nous deux ressemble le plus à un chien, tempêta Thomas en s'appuyant des points sur la table, le visage près de celui de Lionel. N'est-ce pas, TOUTOU ! ?

-- Un toutou, c'est plus mignon qu'un grizzli ! cria à son tour Lionel.

Thomas allait lancer une réplique lorsque les deux adversaires eurent tous deux une main sur la bouche. Sakura en était bien sûr la propriétaire(je parle des mains).

-- Vous pourriez arrêter pour au moins 5 minutes ?

Les deux garçons se rassirent, se fusillant du regard. Le petit déjeuner se passa dans un silence on ne peut plus pesant. Au grand soulagement de Sakura, il était temps de partir pour le lycée. Et il n'en s'en rendit compte qu'au dernier moment, mais ne manqua pas de le faire remarquer aux deux autres :

-- On dirait bien que cette fois je suis à l'heure ! sourit-elle fièrement.

-- Ouais, répondit simplement Lionel.

-- C'est super, fit amèrement Thomas.

Sakura était interloquée : elle qui voulait détendre l'atmosphère, on pouvait pas dire que c'était une première.

-- Heu. . . Faut y aller, dit-elle d'une voix devenue soudainement timide. Elle se sentit tout de même plus confiante lorsque Lionel lui prit la main.

Ils partirent donc pour le lycée, tandis que Thomas devait aller à un boulot qu'il occupait à mi-temps.

Sur le chemin, Lionel, sentant Sakura distante, lui dit :

-- Désolé pour. . . ce matin. Et pour hier aussi.

-- Ho Lionel, dit-elle en lui lançant un regard avec les pupilles qui tremblaient(vous voyez le genre), on s'est déjà expliqués la-dessus, et on a décidé qu'on devait oublier tout ça.

En disant cela, elle s'était rapprochée de lui au point de le coller sur tout le flan.

-- Heu, t'as raison. Désolé d'avoir remis ça sur le tapis.

Sakura s'arrêta brusquement. Lionel qui lui tenait toujours la main, se retourna, surpris.

-- Si je t'entends encore ne fut-ce qu'une fois prononcer le mot "désolé", je t'en colle une, compris ?

Lionel sourit, ce qui fit fondre Sakura, puis dit :

-- D'accord, déso. . . heu, pardon !

-- Lionel, qu'est-ce que je viens de dire ?

-- J'ai dit pardon ! essaya de se défendre le jeune homme.

-- Je t'ai pas demandé d'employer des synonymes !

-- OK, OK, je me rends !

Sakura lui sourit, puis entoura la taille du chasseur avec ses bras, et lui répondit :

-- Et bien, ton super sens de l'humour a du mal à revenir ?

-- C'est juste ça qui t'attire chez moi ? demanda Lionel en faisant semblant d'être triste.

Sakura, qui semblait l'avoir pris au sérieux (trop naïve) lui dit aussitôt :

-- Non, non, pas du tout, je t'aime, et pas uniquement pour ça, crois-moi, je te le jure !

Lionel avait du se pencher en arrière pour ne pas recevoir la tirade de sa chérie dans les oreilles :

-- Et, mollo ! j'suis fragile !

Sakura se rendit compte que Lionel avait fait semblant d'être triste.

-- Elle se rapprocha très près de lui, et lui chuchota :

-- Toi, tu m'énerve !

-- Et ça aussi ça fait partie des choses qui te font craquer ?

-- Tu ne peux pas savoir à quel point. . .

Elle se rapprocha d'un ou deux centimètres et embrassa son petit-ami pendant quelques dizaines de secondes.

Après le baiser, ils étaient repartis main dans la main.

Arrivés au lycée, ils rencontrèrent Justin et Tiffany. Sakura ne remarqua rien d'inhabituel, mais Lionel nota tout de suite la distance morale qui régnait entre les deux amis.

~~*** Flash back ***~~(eh oui, encore !)

Tiffany et Justin étaient en train de s'embrasser. Lorsqu'ils s'arrêtèrent, Tiffany rougit, ne sachant quoi dire. Justin, quant à lui, fit simplement un sourire, puis changea de sujet à une vitesse déconcertante :

-- Oh, mais tu t'es pas encore changée ! vas-y vite ! Je vais m'occuper de ce truc, ajouta-t-il en prenant la trousse de secours.

Et sur ce, ils ressortit de la pièce. Tiffany resta interloquée, puis se changea et alla se coucher. Justin arriva à quelques minutes plus tard, puis lui dit :

-- J'ai cru que je m'étais perdu. Faudra me passer le plan de ta maison !

Tiffany fit un sourire forcé, puis remonta les couvertures sur sa tête. Justin faisait comme s'il ne s'était rien passé, et ça la déconcertait vraiment.

Pendant la nuit, Tiffany se rendit compte que Justin avait raison : il parlait en dormant. C'était un détail auquel elle n'avait jamais porté attention.

Le lendemain, Justin fit comme si rien ne s'était passé, au grand désappointement de Tiffany.

~~*** Fin flash back ***~~

-- Oh, ça va sonner ! fit Tiffany en regardant sa montre. Tu viens, Sakura .

-- Oui, tout de suite !

Elle fit vite un smack à Lionel, puis rejoignit son amie.

Lorsqu'elle se furent éloignées, Lionel ne passa par quatre chemins :

-- Alors ? demanda-t-il à son ami d'enfance.

-- Alors quoi ?

-- Joue pas l'innocent, mon vieux, ça marche pas !

Driiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing !!!!!!!!!!!!!

-- Sauvé par le gong, hein ? lui fit Lionel, tandis que tous deux rejoignirent leur classe au portail du lycée.

Justin ne répondit pas, ce qui aggravait son cas. Mais il sourit en voyant Lionel, qui n'avait pas l'air ravi de visiter la ville pour la 1000e fois.

-- Pas content Lionel ? changea-t-il de sujet.

-- Scrogneugneugneu, baragouina Lionel.

-- Tu préfèrerais visiter autre chose ? demanda-t-il, connaissant déjà la réponse.

Cette fois, ce fut Lionel qui ne répondit pas. Ils arrivèrent enfin, et heureusement pour eux, ils n'étaient pas les derniers.

Dans la classe de Sakura :

(ça venait de sonner)

-- Asseyez-vous, s'il vous plait, leur fit M. Térada, comme à son habitude.

Il fit un immense sourire à ses élèves, et la plupart (voire le totalité)se demandèrent ce qu'il avait derrière la tête.

-- Aujourd'hui est un jour un peu spécial, continua-t-il. Vous n'allez pas travailler.

Des , , , , et pleins d'autres résonnèrent aux oreilles du professeur.

-- Ou plutôt si, vous travaillerez, excusez-moi, je me suis mal exprimé.

Un grand de déception parcourut la salle de classe.

-- Vous devrez vous montrer responsables pour ce travail, qui ne sera pas à l'écrit.

La curiosité des élèves était piqué au vif.

-- Pendant toute cette journée, continua lentement M. Térada, vous devrez...

La plupart des élèves s'étaient légèrement levés, l'oreille aux aguets.

-- . . . prendre soin de vos correspondants !

Les élèves (et en particulier Sakura) étaient fous de joie. Seulement, Tiffany ne semblait pas aussi excitée que les autres. Cette fois-ci, Sakura s'en rendit compte.

-- C'est vrai ? demanda Lionel.

-- Oui, c'est vrai, répondit son professeur principal.

-- Vrai de vrai ?

-- Vrai de vrai, grogna l'homme aux cheveux gris.

-- Vrai de vrai de vrai ? redemanda Lionel, faisant s'esclaffer plusieurs camarades.

-- OUI, C'EST VRAI ! hurla le professeur. TU VAS ARRÊTER, OUI ?

-- Mollo, M'sieur !

Le prof soupira un grand coup : c'était dur d'être le prof principal de la pire classe du lycée Koliyama. Mais il les aimait bien : c'était des enfants avec un bon fond.

-- Youhou ! T'as entendu ça Justin ?

-- Apparemment, le seul qui n'ait pas entendu, c'est toi ! se moqua Justin.

Puis tous deux partirent comme des flèches.

-- Eh, attendez-nous ! leur cria Jules.

Une minute plus tard, derrière le lycée :

-- Nyahahaha ! fit Lionel avec un rire de Professeur Frankenstein. Pas de visite de la ville. C'est le pied !

Les autres sourirent. Mais les Japonais(mis à part Sakura et Tiphany) étaient un peu nerveux.

Anthony regardait Sakura et Lionel qui s'amusait à se tirer la langue, ou à jouer avec un pan d'uniforme : ils avaient l'air de s'être arrangés depuis la veille(woua ! quelle déduction !). C'était une bonne chose. Il releva la tête, et croisa le regard de Nadine : il fit alors un "oui" silencieux, puis Nadine, intimidée, dit alors :

-- Heu. . . Sakura. . .

Celle-ci releva la tête : elle était couchée sur Lionel, pour l'immobiliser et le chatouiller tout à loisirs. Ce dernier remercia Nadine de l'avoir libéré de l'emprise de sa copine. Mais il changea d'expression en voyant les visages crispés de ses amis. Il fit alors un sourire, tandis que Nadine essaya de continuer :

-- Ben. . . pour hier. . .

-- Anthony t'a déjà raconté, n'est-ce pas ? fit Sakura, ayant perdu sa gaieté pour la remplacer par de la nervosité.

-- Oui. . . mais pas tout. Il nous a dit que tu nous expliquerais certains points.

Lionel et Sakura se tournèrent vers le concerné :

-- Lâcheur, lui fit Lionel avec un sourire.

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