-- Allez, c'est pas la peine de faire cette tête, dit gentiment Sakura, en
faisant ses sourires sincères. On va pas vous transformer en crapaud !
Elle entendit Lionel pouffer derrière elle :
-- Imagine qu'elle soit à cours de surnoms débiles et qu'elle me donne celui-là, souffla Lionel à Justin, bien que tout le monde l'avait entendu, ce qui avait un peu détendu l'atmosphère.
-- Surnoms débiles ? répéta Sakura, les sourcils froncés. Je peux te garantir que "crapaud" sera définitif si tu fais encore un commentaire comme celui-ci !(elle semblait vraiment en colère)
-- Définitif ? Alors on se connaît plus !
Sakura lui lança un regard assassin, mais Lionel ne put s'empêcher de rire :
-- Ouh la, on dirait ma mère ! Vaudrait mieux que je me mette au garde-à- vous !
Le regard de Sakura ne changea pas, ce qui inquiéta les autres.
-- Tu trouves que j'ai l'âge de ta mère ?
Tous tombèrent à la renverse : ils s'attendaient à une réplique beaucoup plus sérieuse.
-- Meuh non, voyons. Je parlais juste du regard qui tue.
Sakura retroussa les lèvres : elle ne savait pas quoi dire, elle s'était vexée pour quelque chose qui n'en valait pas la peine.
-- Gros bêta !
Lionel écarta les bras d'un geste théâtral :
-- Évidement !
-- Pour l'amour du ciel, Lionel !
Lionel se tut, mais continuait de faire des gestes et des grimaces pendant que Sakura avait le dos tourné, expliquant aux autres plus de détails sur sa chasse aux cartes. Lorsqu'elle avait parlé de Lionel, celui- ci fit alors :
-- C'te pouquaveuse ! Comment elle me pourrit, ma parole !
Pan ! Dans le pif !
-- Aïe !
-- T'avais qu'à pas m'interrompre !
-- J'ai juste mis une parenthèse !
Sakura ne s'éternisa pas là-dessus, et se retourna pour continuer son récit. Lionel, quant à lui, tourna la tête vers Anthony, qui d'ailleurs, le fixait. Lionel haussa les épaules, faisant comprendre à Anthony que ce matin, ça ne c'était pas produit. Sachant que s'il disait quelque chose, Sakura s'énerverait encore, il tourna la tête pour regarder d'autres élèves avec leurs correspondants. Il voyait Coryza et Juliette(chapitre 1) qui bavardaient avec leurs correspondantes japonaises. Il les regardait sans vraiment leur porter attention.
Sakura venait de finir son récit. Les autres avaient été subjugués, et Sakura avait le sourire. Mais celui-ci disparut lorsqu'elle se retourna et trouva Lionel en train de . . . fixer Coryza et Juliette. Lionel, toujours dans ses pensées, ne voyait pas que Sakura s'était levée en un bond furieux. Justin faisait des , et des à Lionel pour que celui-ci se rende compte que Sakura était là, mais il devait le faire assez doucement pour que Sakura ne l'entende pas. Mais Lionel était toujours dans les nuages. Anthony se mit alors devant Sakura pour qu'elle n'afflige pas à Lionel l'énorme baffe qu'elle lui réservait. En entendant ces bruits de pas, Lionel était enfin descendu de son nuage. Il tourna la tête et sentit le regard furieux de Sakura. Leurs regards se croisèrent un instant, faisant monter la tension. Voulant changer de sujet, Stéphanie dit alors :
-- Au fait Justin, ta mâchoire va mieux ?
-- Impec., lui répondit Justin. Pendant un moment, j'ai eu peur de devoir me contenter de petits pots de compotes pour bébés !
Tout le monde sourit, sauf Sakura qui était toujours en colère contre Lionel. Celui-ci avait senti sa mauvaise humeur, et en tournant la tête, bougea ses lèvres pour lui faire passer un message, sans émettre un son. Sakura ne savait pas lire sur les lèvres, mais savait très bien où il voulait en venir : il fallait qu'ils s'expliquent, et au plus vite. Elle se mit alors à se comporter normalement, c'est-à-dire, collée à son petit ami. Après 5 minutes, ils s'excusèrent auprès des autres, puis s'éclipsèrent.
-- Qu'est-ce qui arrive à Sakura ? demanda Sonia, inquiète pour son amie.
-- C'est vrai, vous avez vu ce qu'elle a fait à Lionel ? renchérit Sandrine. Quand elle lui a mis un pain dans le nez, elle aurait pu lui crever les yeux (et oui, Sakura ne s'était même pas retournée, elle avait envoyé son coup au hasard). Même moi, je ne suis pas aussi violente avec Ivan.
-- Il faut dire qu'en regardant ces deux filles, il n'a pas arrangé son cas, remarqua Ivan.
-- Le plus inquiétant, c'est Sakura, fit Anthony. Son caractère n'est pas des plus réguliers. Hier soir; elle s'est mise à crier sur Lionel, puis s'est évanouie. Quand elle s'est réveillée, il a fallu d'une seule remarque pour qu'elle pique une crise. Je ne sais pas comment ça s'est terminé, mais apparemment, ce matin, ça semblait être oublié. Je pense qu'il y a de la magie là-dessous. Mais Lionel saura sans doute s'en occuper.
Dans un coin de la cour, Sakura et Lionel étaient seuls.
Sakura attaqua directement :
-- Et bien c'est super gentil de m'humilier comme ça, en regardant ces deux pimbêches. Tu sors avec moi juste pour les rendre jalouses ?
-- Et toi, alors ? Tu me pourris bien en public, je dois te remercier, sans doute ? Et que je fasse une simple remarque, c'est une raison pour manquer de me tuer ?
-- Comment ça, te pourrir ? Alors maintenant, raconter la vérité à ses amis, c'est pourrir les autres ?
Lionel prit alors une voix de faussée, puis imita Sakura qui avait raconté certains détails :
-- (voix de faussée)Et alors Lionel a essayer de me prendre les cartes qui étaient dans ma poche ! Heureusement que mon frère était là ! Sinon, je ne sais pas ce qui me serait arrivé !(reprenant sa voix normale)Non mais t'avais qu'à dire que je te menaçais avec un bazooka, aussi !
-- Qu'est-ce que t'as t'énerver comme ça ? C'est la vérité éclatée qui te blesse autant ?
Lionel ne répondit, les yeux embués de larmes : il sentait que s'il ouvrait la bouche, il pleurerait encore. Hier, Sakura lui avait pardonné, et aujourd'hui, elle lui disait tout le contraire : non, ce n'était pas la vérité qui le faisait souffrir (bien qu'un peu quand même), c'était Sakura.
-- Et bien, pourquoi tu te tais ? Tu ne trouves rien à redire ? Normal, y a que la vérité qui blesse !
Lionel inspira profondément pour se calmer, puis lui dit très lentement :
-- Si c'est vraiment ça que tu penses de moi, alors pourquoi tu m'as raconté n'importe quoi hier ? Et pourquoi ce matin tu me disais "je t'aime", si rien de cela n'était vrai ? Alors pourquoi, t'es sorti avec moi ? POURQUOI ?
Il ne lui laissa pas le temps de répondre, qu'il tourna les talons. Il se retourna toutefois pour lui dire :
-- Si tu voulais casser, il suffisait de le dire. Mais sois heureuse, maintenant c'est fait ! Salut !
Et il repartit.
Sakura s'effondra en larmes. Elle lui avait dit tant de choses sans les penser. Et pourquoi ? Tout était sorti comme ça, sans qu'elle n'ai pu les arrêter. Lorsqu'elle avait voulu s'expliquer avec lui, la colère était arrivée, alors que Sakura ne pensait pas un mot de tout ça. C'était comme si son esprit était enfermé et qu'on la forçait à voir ce qui se passait. Elle n'avait pu contrôler aucun de ses mouvements. Bien sûr, elle avait été jalouse lorsque Lionel avait regardé Coryza et Juliette(comme toute fille amoureuse qui se respecte), mais jamais elle n'avait voulu enfoncer Lionel en expliquant leur première rencontre. Elle ne l'avait jamais voulu, et pourtant, ç'avait été comme si on l'avait contrôlée; comme si quelqu'un l'obligeait à dire ces choses. Et voir Lionel souffrir. Elle avait vu la tristesse dans les yeux de ce garçon qui avait été blessé et qui venait de rompre. Il avait rompu, oui. C'était si injuste : pourquoi la vie se montrait-elle si cruelle ?
Sur le toit du lycée :
-- Moi, je te parie ce que tu veux que ça ne marchera pas, fit une voix féminine.
-- La ferme ! répliqua une voix masculine(vous avez compris que c'étaient les deux zigotos de la veille).
La silhouette féminine eut un rire moqueur :
-- Tu as échoué par deux fois, hier, se rappela-t-elle.
-- Une seulement ! corrigea le mec d'une voix froide.
-- Non, deux. D'abord dans le parc, puis ils se sont "réconciliés" devant la porte, et la deuxième, dans la chambre. En passant, ils étaient très mignons !
-- Dis donc, t'es de quel côté ? s'énerva l'homme(quel caractère !).
-- Du tiens, bien sûr, mais tes stratagèmes sont tellement nuls !
-- J'ai réussi à les séparer, je te signale !
-- Et ils vont se remettre ensemble après ! termina la jeune fille.
-- Qu'est-ce qui te permet de l'affirmer ?
-- Eux. Ils s'aiment, et peut-être un peu trop pour tes plans.
-- Vas-y, développe.
-- S'ils pleurent, c'est pour l'autre. Des gens qui n'auraient pas autant d'amour l'un pour l'autre mettraient toute la faute sur le compte de leur copain ou copine. Mais eux, regarde-les. Et puis, ils ne sont pas seuls. Je vais te faire un pari : ils vont se parler, pleurer, et puis se réconcilier.
-- Et bien, il n'y a qu'à regarder.
-- Très bien, mais alors cesse de faire joujou avec eux, si tu veux qu'ils s'expriment par eux-même.
-- OK, abdiqua l'homme, comme tu veux.
Une ombre noire sortit du corps de Sakura, puis rejoignit les deux personnes sur le toit du bâtiment.
-- De toutes façons, elle l'a déjà vaincue ! lui fit la fille.
Sakura se releva, en larmes, et hésita à avancer : qui devait-elle aller voir en premier ? Tiffany, ou bien Lionel ? Sa réponse fut rapide, et elle prit un prétexte : Lionel et elle n'avaient pas fini leur discussion; d'accord, ce prétexte était totalement stupide, mais au point où ils en étaient, ça n'avait plus grande importance !
Elle était toujours en train de courir, quand, enfin, elle l'aperçut : il était seul, assis contre un mur. Quand Sakura s'approcha, il ne bougea pas, mais lui lança :
-- Qu'est-ce qu'il y a ? T'as une autre vérité à me dire ?
-- On n'a pas fini de discuter, dit Sakura d'une voix qu'elle voulait ferme, mais qui tremblait toutefois.
-- C'est ce que je disais, lui fit remarquer Lionel. Une autre vérité à éclater.
Sakura ne put se retenir plus longtemps, et lui sauta au cou en l'inondant de larmes. Devant cette situation, Lionel ne savait pas quoi faire. (allez savoir pourquoi)
-- Pardonne-moi, sanglota-t-elle. Je voulais pas dire ça, je . . .
-- Je ne vois pas en quoi tu t'excuses, la coupa-t-il.
Sakura releva la tête en clignant les yeux.
-- Tu as simplement dit ce que tu pensais, continua-t-il. Le tout, c'est que ce soit sorti.
-- C'est pas ce que je voulais dire, je ne pensais rien de tout ça.
-- Bien sûr que si. Dans un moment pareil, on ne réfléchit pas, on dit ce qu'on a sur le cour, et c'est tout.
Il avait dit cela la voix tremblante, avec de la difficulté pour ne pas pleurer.
-- A. . . Alors hier, tu pensais ce que tu as dit lorsque tu m'as balancé que j'aurais du rester dans les pommes ?
Lionel se figea : elle avait marqué un point.
-- Non, ce n'est pas pareil. Moi, je cherchais à répliquer quelque chose.
-- Et quand tu as dit que tu rompais. . .
-- En quoi ça te gène ?
Sakura se blottit contre Lionel (elle avait toujours les bras autour de son cou) : elle le connaissait, après tout. Ils devaient terminer cette discussion. Et elle se doutait que ça allait finir avec des larmes. Mais s'il fallait passer par là pour se mettre d'accord, alors ils y passeraient.
-- Tu ne m'as pas répondu, lui fit Lionel. En quoi ça te gène que je casse ?
-- En tout, murmura Sakura.
-- Précise.
-- Je t'aime.
-- Et tu l'as super bien montré, répondit Lionel sarcastique.
Les larmes de Sakura revinrent à la charge :
-- T'en as marre de moi, pleura-t-elle. Si tu casses, c'est pour ça ! Le reste, c'est que des prétextes !
Des larmes silencieuses roulaient sur les joues de Lionel. Sakura se gourrait complètement : mais que lui arrivait-il ? Elle lui crachait tout à la face, et maintenant, elle pleurait parce qu'il cassait. C'était vraiment du n'importe quoi !
-- J'veux pas qu'on finisse la semaine comme ça, souffla-t-elle.
-- Et bien, on peut redevenir amis.
-- Non, j'veux plus( + = plus, et non pas plu)
-- Sakura. . .
--Tu ne me croiras peut-être pas, mais. . .
Elle lui raconta ce qui lui était arrivé, qu'elle n'avait jamais voulu lui dire ça, et tout le tsointsoin. Lorsqu'elle finit son récit, Lionel lui passa son bras autour des épaules, et se balança de droite à gauche, berçant Sakura par la même occasion.
-- De la magie ? demanda-t-il enfin.
Sakura ouvrit grand les yeux : elle n'y avait jamais songé :
-- Tu crois que toutes nos disputes, c'est à cause d'un phénomène magique ?
Lionel ne répondit pas. Soudain, il sentit quelque chose se poser sur sa joue : un mouchoir(et non, c'est pas un bisou !)en soie, avec de la dentelle autour. Le mouchoir se déplaça lentement, sur sa joue, puis sur l'autre, pour essuyer les traînées humides que ses larmes avaient tracées.
-- Désolée, fit Sakura (car c'est elle qui tenait le mouchoir) je ne les avais pas vu avant(elle parle des larmes). Et ça fait partie de nos problèmes : toi, tu es toujours là pour moi, tandis que moi, je ne remarque jamais rien, et je te laisse te débrouiller.
Elle se remit à pleurer. Lionel la berça cette fois-ci d'avant en arrière. Avec sa main libre(l'autre tenant Sakura), il serra le mouchoir que Sakura tenait toujours. Ils ne savaient plus où ils en étaient, ni l'un, ni l'autre.
-- On n'y peut rien, quand on aime quelqu'un, chuchota doucement Lionel.(pour piger, chapitre 6)
Sakura sourit : il lui pardonnait, tout comme elle lui avait pardonné la veille.
De retour sur le toit du lycée:
-- J'ai gagné mon pari, dit fièrement la fille.
L'homme ronchonna.
Ils restèrent ainsi(c'est-à-dire enlacés) quelques minutes, lorsque Lionel lui dit :
-- Tu m'as mouillé.
Sakura sourit :
-- Au moins, t'auras pas à prendre de douche, ce soir.
-- Mouais, mais en même temps, c'est dommage.
-- Pourquoi ? Ca t'éclate de prendre des douches ?
-- Les prendre tout seul, non, mais à deux . . .
-- Cochon ! T'as pas honte de penser déjà à ça, à ton âge ? Pervers !
-- Enfin, répondit Lionel dans un éclat de rire, calme-toi ! (silence)Et puis, ça te ferait plaisir, non ? demanda-t-il en s'approchant d'elle.
-- Mais qu'est-ce que tu racontes ?
-- Si ça ne te fais pas plaisir à toi, à ta fameuse cuisse frileuse, peut- être.
-- LIONEL !
-- Ben quoi, c'est vrai !
-- Je peux savoir de quoi vous parlez, vous deux ?
Les deux tourtereaux se retournèrent en même temps : Justin était là, et avait un regard interrogateur.
-- De quoi tu parles ? demanda Lionel, gêné. Et puis, qu'est-ce que tu fais là ?
-- On s'ennuyait sans vous, répondit-il
~~*** Flash back ***~~
Tout le groupe était là, et tous étaient assez nerveux, après l'évènement Sakura/Lionel.
-- Heu, tu as bien dit le mot "magie", Anthony ? demanda Tiffany.
-- Oui, mais je ne m'inquiète pas, avec ces deux-là.
Plus tard
Justin regarda sa montre :
-- Mais qu'est-ce qu'ils foutent ! Bon dieu !
~~*** Fin flash back ***~~
-- Bon, vous venez, ou pas ? J'ai faim, moi ! clama Justin.
-- On te suit ! lui fit Lionel.
Il se leva, et dans son élan, souleva aussi Sakura qui était toujours accrochée à son cou.
-- Et ben, c'est drôlement haut, vu d'ici !fit-elle alors que les bouts de ses pieds frôlaient l'herbe.
-- C'est ça, en attendant, descends, ouistiti !
Sakura fit la moue, et se laissa glisser à terre. Elle attrapa la main de Lionel, qui, au passage, lui dit tout bas :
-- Je suis sûr que ça te ferait plaisir non seulement à toi, mais aussi à ta cuisse frileuse !
-- Mais arrête, c'est pas vrai !
-- Et bien, moi, j'en suis persuadé, pourtant !
-- Je crois quand même que je suis la mieux placé pour savoir !
-- Ah oui ? Et ben on va voir : Démonstration !
Il posa sa main sur la cuisse de Sakura(sous les yeux grands ouverts de Justin), et celle-ci frissonna de plaisir. Sakura devint toute rouge, tandis que Lionel poussa un cri de triomphe :
-- Bingo ! J'avais raison ! Ta cuisse pourrait servir de détecteur de mensonges !
Sakura l'attrapa brutalement par le col, et lui lança :
-- Toi, tu vas voir ce que je vais te faire !
-- Heu, Justin, pars devant, on te rejoint ! lui fit Lionel.
-- Heu. . . O. K. .
Une fois Justin parti, Sakura plaqua Lionel sur le mur contre lequel ils étaient assis quelques minutes auparavant, et l'embrassa très fougueusement. Lionel lui rendit un baiser tout aussi "énergique", et pour s'amuser, caressa (ou plutôt frotta) la cuisse de Sakura. Puis, se sentant bien, il fit monter sa main un peu plus haut, comme pour atteindre un autre endroit (CHAUD !). Lorsqu'enfin leur baiser prit fin, ils reprirent leur souffle, comme s'ils s'étaient épuisés à s'embrasser.
-- On a jamais rompu, pas vrai? demanda Sakura.
-- Ah bon ? On a rompu ? Première nouvelle.
-- Idiot ! lui fit Sakura. Heu. . . Lionel ?
-- Oui ?
-- Tu veux enlever ta main ?
-- Bof, pas envie !
-- Double idiot, lui fit-elle.
Elle se rapprocha et ils s'embrassèrent, mais beaucoup plus calmement.
-- On ferait mieux d'y aller, lui fit Lionel, Justin est pire que Kéro en matière de nourriture !
-- Ca, j'en doute, rit Sakura.
Ils allèrent rejoindre les autres en faisant comme s'il ne s'était rien passé. Sakura s'assit les jambes écartées et Lionel en profita pour s'allonger dans cet "espace privé", se servant du ventre de Sakura comme oreiller. Sous son poids, Sakura dut s'adosser au mur.
-- Mmmmmmmhhhhh. . . confortable, fit Lionel en se blottissant plus contre sa petite amie.
-- Ne me demande pas mon avis, surtout !
-- OK, fit Lionel, la prenant au mot. Oh ! Les repas sont déjà là ! Super !
-- On a failli commencer sans vous, remarqua Cherry(chapitre 2).
-- C'est déjà super de les avoir installés, sourit Sakura.
Le repas passa, et Lionel s'amusa à rester dans sa position actuelle.s'était plainte Sakura.
Après le repas, ils parlèrent de tout et de rien, et quand Sakura passa sa main dans les cheveux de Lionel(qui était toujours allongé), celui-ci fit un drôle de bruit qu'on confondrait avec un ronronnement.
-- Tu ronronnes comme un vrai chat, se moqua-t-elle gentiment, en continuant de lui passer la main dans les cheveux.
-- Tu trouves ? demanda-t-il, les yeux fermés tellement il se sentait bien.
-- Tu ferais un chat très mignon, lui dit-elle amoureusement.
-- Normal, je ne suis pas n'importe qui : je suis Sa Sainteté, après tout ! sourit-il, les yeux fermés.
Sakura fit glisser ses doigts pour lui caresser ses joues si douces. Lionel "ronronna" de nouveau à son contact. Il était si bien avec elle. Et en plus, elle embrassait bien !
La journée (d'école) touchait à sa fin. Ils étaient en train de sortir du lycée.
-- Thomas ! s'exclama Sakura en le voyant devant le portail.
-- Et bien petit monstre, t'en as mis du temps à sortir. T'es dans les derniers, je te signale ! Tu t'es perdue, ou quoi ?
-- Grrrrrrrrrrrrrrrr ! ! ! !
VLAN ! Le coup dans le tibia ! C'est classique, mais ça fait toujours aussi mal !
-- Finalement, tu es venu, lui fit Anthony.
Encore une fois, il le regarda dans les yeux en souriant. N'importe qui se sentirait en confiance devant le regard sincère de ce garçon. Mais pas Thomas. Il avait l'impression d'être observé au rayon X. Il détourna donc le regard pour le poser sur le sale morveux.
-- Excusez-nous, fit-il alors.
Il attrapa Lionel par le bras et l'entraîna derrière le lycée. Tous les regardèrent disparaître petit à petit.
-- Qu'est-ce qui lui prend ? demanda Sakura. Je n'aime pas ça.
-- Allons Sakura, à mon avis, ils vont simplement se jeter des mots à la figure sans que tu les interrompe.
-- Ils nous rejoindront. Venez, allons-y, leur fit Anthony.
Ils allèrent donc chez Anthony.
Lionel tomba à terre. Thomas venait de lui envoyer une beigne à travers la tronche. Lorsque Lionel se releva, l'homme face à lui(donc Thomas)lui envoya un coup dans le menton(du bas vers le haut). Il attrapa violemment le lycéen par le col et lui envoya une série de coups de poings dans le ventre avec une force assez élevée. Lionel ne put que cracher une gerbe de sang. Lorsque Thomas le lâcha, il tomba sur le dos, sur le sol.
-- Ne crois pas que c'est tout, le prévint Thomas. Ca, c'est pour ce que tu as fait à ma soeur dans le passé. Maintenant, tu vas payer pour l'avoir fait souffrir hier soir.
Sur ce, il lui mit son pied sur la tête (la figure, plus précisément), en appuyant bien dessus. Lionel ne chercha pas à se défendre. Il faisait souffrir Sakura. Thomas lui avait remis dans le crâne tous les doutes dont il avait essayé de se débarrasser la veille. Il pleurait.
Thomas mit son second pied sur le torse du chasseur. Donc, il avait été en appui sur le visage de Lionel pendant qu'il élevait son second pied(ça doit faire mal). Il entendait les sanglots du jeune homme. Ce jeune homme qui se laissait faire. Lionel avait aussi peur de la réaction de Thomas si jamais il tentait de se défendre. Thomas fit alors un petit saut et ratterrit au même endroit qu'avant qu'il saute(ça aussi, ça doit faire mal). Lionel pleurait toujours. Mais ce n'étaient pas les coups de Thomas qui le faisait chialer comme un môme. Il avait fait souffrir Sakura. Sakura. Son amour. Il l'avait faite souffrir dans le passé comme dans le présent. Thomas leva alors son pied du visage de Lionel qui saignait. Il était donc en appui sur son torse. Lionel, en voyant la semelle tâchée de son sang, compris : il eut juste le temps de penser :Je suis désolé, Sakura que Thomas lui abattit son pied sur le visage, en l'assommant. Le robuste jeune homme de 22 ans descendit donc du corps du morveux, pour éviter de quand même lui briser la cage thoracique en restant plus longtemps sur lui. Soudain, il s'évanouit.
Sur le toit du lycée (et ouais, encore !)
-- Tu n'es qu'un imbécile ! tempêta la jeune fille.
-- Je ne l'avais pas prévu !
-- Quoi ?
-- Je l'avais complètement oublié, pour tout te dire.
-- Bravo !
-- Ah, ça va ! J'ai sauvé la situation, après tout !
-- T'aurais pu la sauver avant ! Maintenant, fais-la revenir, et vite !
Une ombre noire sortit du corps de Thomas et rejoignit les deux personnes sur le toit(vous n'avez pas comme un impression de déjà-vu ?).
Dans le salon d'Anthony, Sakura tournait en rond :
-- Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent ? Ils devraient déjà être là. Oh, et puis zut ! Je vais les chercher !
-- On y va tous, fit Anthony.
Arrivés au lycée(ils étaient passés par dessus le grillage), Sakura étouffa un cri en découvrant son frère et son petit ami gisant inconscients sur le sol, le visage de Lionel en sang.
-- Mais. . . mais-mais. . . qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Sakura.
-- Ne t'en fais pas Sakura, ils ont juste perdu connaissance, lui fit Anthony, qui était allé les voir(je parle des deux sonnés).
-- Il faut les transporter, et les soigner, fit Sakura, plus pâle qu'un fantôme.
Samantha se transforma en Ruby Moon, et Gothar fit de même, en prenant Lionel sur son dos, tandis que Ruby(c'est un diminutif)prit Thomas. Cela faisait bizarre de voir une maigrelette jeune femme porter sans difficulté un homme grand et costaud.
Une fois chez Anthony, Thomas reprit connaissance quelques minutes après avoir été déposé dans la chambre de Samantha(celle-ci avait insisté pour lui laisser son lit).
-- Thomas, tu es réveillé ! lui fit sa petite soeur. Ca va ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Vous vous êtes faits agresser ?
Thomas revit tout ce qui s'était passé en accéléré dans sa tête. Non, il n'avait pas fait ça. Il savait qu'il n'aimait pas beaucoup ce gosse, mais de là à le frapper aussi violemment. Comment avouer à sa soeur qu'il avait tabassé son petit ami ?
La porte s'ouvrit soudain et Samantha entra avec sa vitalité excessive habituelle :
-- Sakura, ça y est ! On a à peine eut le temps de le soigner qu'il s'est réveillé ! Il veut te voir !
-- C'est vrai ? Super ! J'arrive !
-- Oh, mon Thomas-tout-mignon-joli, tu es réveillé toi aussi ?
Elle se précipita vers lui pour l'enlacer, tandis que Sakura était déjà sorti de la pièce. Elle alla à la chambre d'Anthony, et y trouva Lionel dans le lit, et Anthony qui se levait d'une chaise. Lorsqu'il croisa Sakura en sortant de la chambre, Anthony lui dit :
-- Il a trois fois rien, rassure-toi.
Sakura alla s'asseoir sur le lit, et prit la main de Lionel. Celui-ci se mit dans une position assise.
-- Ca va ? demanda-t-elle doucement.
-- Non, répondit-il.
-- Tu veux qu'on en parle ?
Lionel la regarda tendrement : il se rappelait dans leur crise de larmes de la veille, lorsque Sakura lui avait dit de toujours lui dire ce qu'il avait sur le cour. Il l'aimait tant. Il lui faisait confiance.
-- Oui, je veux bien.
-- Qui vous a fait ça ? Quelqu'un vous a agressés ? Il t'en voulait surtout à toi ? Parce que Thomas n'a rien eu.
-- C'est parce que c'est justement Thomas qui. . .
-- QUOI ? le coupa Sakura.
Elle se leva, furieuse après son frère. Elle voulut se diriger vers la porte, mais Lionel lui attrapa le poignet :
-- Sakura. . .
-- Lionel, Thomas est fou ! Mais qu'est-ce qu'il t'a fait ?
Lionel lui expliqua tout ce qui s'était passé, jusqu'à ce qu'il perde connaissance.
-- Et tu n'as pas cherché à te défendre ?
-- J'avais trois raisons de ne pas le faire.
-- Ah oui, lesquelles ?
-- La première : le moindre mouvement me faisait mal; la deuxième : il était assez effrayant, et très lourd. Imagine, il aurait redoublé l'intensité de ses coups, si j'avais essayé de l'empêcher.
-- Et le troisième ?
Lionel baissa les yeux :
-- C'est qu'il avait raison, je le mérite.
-- Mais enfin, Lionel qu'est-ce que tu racontes ?
-- C'est quand il a dit que dans le passé, je te faisais souffrir, et pareil dans le présent.
-- Oh, Lionel. . . Je crois mieux savoir que lui si je souffre ou pas.
-- Il a parlé d'hier soir. Il nous a vu. Et il a pensé à toi. C'est super d'aimer sa soeur à ce point. Je sais ce qu'il ressent.
-- Mais tu n'as jamais tabassé les petits amis de tes soeurs ?
-- Non, avoua Lionel. Je suis trop petit.
Sakura se mit à rire, et lui mit les bras autour du cou.
-- Tu me fais craquer, lui dit-elle.
-- Vraiment ?demanda Lionel en lui prenant la taille.
-- Vraiment. Tu veux pas m'embrasser ?
Lionel fit mine de réfléchir:
-- Mmmmmmmmhhhhhh. . . Me taper ma copine alors que je suis chez quelqu'un d'autre ? C'est plutôt culotté, mais j'accepte !
-- Triple idiot, nota Sakura en s'approchant de lui. T'as pas oublié quelque chose ?
-- T'inquiète, ça va venir, lui confia Lionel.
Ils se rapprochèrent de quelques centimètres et s'embrassèrent tendrement. Lentement, Lionel fit glisser une de ses mains de la taille de Sakura pour aller sur . . . la cuisse, pas de surprise(et oui, c'est à ça que Sakura faisait allusion dans la ligne du dessus). Pour eux, c'était devenu sans qu'ils s'en rendent compte, une sorte de tradition. Leur baiser dura longtemps. Très longtemps. Si longtemps qu'ils ne se rendaient pas compte que 4 personnes étaient déjà là, devant l'embrasure de la porte qui était ouverte. Anthony, Justin, Tiffany, et Kéro(Tiffany était allé le chercher chez Sakura) les observaient. Lorsqu'ils étaient arrivés, Lionel et Sakura s'embrassaient déjà.
-- Beurk ! C'est dégueulasse ! fit Kéro. Et il ferait bien de mettre sa main ailleurs, ce sale morveux ! Non mais il veut pas la violer, tant qu'il y est ?
-- Sakura ne serait pas contre, à mon avis, fit Justin. Regarde-la mieux :
Sakura avait posé sa main sur celle de Lionel(la main la plus en bas, vous devinez laquelle !), puis finalement la glissa sous l'uniforme de Lionel. Et ils s'embrassaient toujours !
-- A force, ils vont plus avoir de salive, remarqua Justin.
Tiffany, qui, depuis qu'ils étaient arrivés devant la chambre, s'était mise à filmer, leur dit :
-- Oh, arrêtez de les critiquer, ils sont vraiment trop *mignons* !
-- Ouais, mais ils en sont toujours au même point, remarqua Kéro.
-- Erreur, mon cher Kéro, fit Anthony. Ils viennent juste de finir.
-- Ah, tant mieux ! Oh non !
Tiffany et Anthony durent se retenir pour ne pas éclater de rire : Sakura et Lionel s'étaient à peine séparés qu'ils entamaient déjà un deuxième baiser. Tiffany et Anthony laissèrent échapper un petit rire.
-- Attendez un peu, j'vais vous faire voir, moi ! fulmina Kéro.
N'y tenant plus, il vola dans la pièce pour aller les interrompre. Au même moment, Thomas arriva, parfaitement éveillé, et Tiffany et Justin se regardèrent : le grand frère de Sakura ! Qu'allait-il dire ou faire si jamais il voyait Kéro ou Gothar ? Anthony ne semblait pas partager leur inquiétude. Il s'adressa directement à Thomas :
-- Tu sais pourquoi tu es parmi nous, n'est-ce pas ?
-- Je. . .je-je. . .oui, lâcha-t-il.
-- Hein ? firent en même temps Justin et Tiffany.
Le fait d'avoir dit la même chose en même temps les fit rougir comme des pivoines.
On entendit soudain des cris :
-- Il te touchait pratiquement les fesses ! hurlait Kéro.
-- Kéro, de quoi je me mêle ?
-- Essaie pas de le cacher, je t'ai vu ! Je VOUS ai vu !
-- Eh peluche, quand tu disais "touchait les fesses", tu voulais dire comme ça ?
Joignant le geste à la parole, Lionel fit une main à Sakura, pour bien énerver Kéro, et aussi qu'il n'aurait pas souvent ce genre de prétextes pour le faire. Sakura avait rougit de plaisir, et essayait de le cacher à Kéro, mais cela se voyait trop.
Heureusement pour eux, les autres entrèrent. Sakura se blottit contre Lionel, par bonheur, et aussi pour permettre aux autres de s'asseoir eux aussi sur le lit.
-- Nous n'allons pas commencer tout de suite, puisqu'il manque quelqu'un, fit Anthony.
Les autres(à part Samantha et Gothar) se regardèrent en se posant des questions. Thomas avait déjà expliqué aux autres qu'il était aux courant des pouvoirs de sa sour. Et qu'ils n'avaient pas bien joué lorsqu'ils avaient laissé Kéro dormir dans sa chambre.
-- Excusez-moi, je suis en retard !
Tout le monde se retourna :
-- Mathieu ! s'exclama Sakura.
Reviews, please ! Bises Clairette
Elle entendit Lionel pouffer derrière elle :
-- Imagine qu'elle soit à cours de surnoms débiles et qu'elle me donne celui-là, souffla Lionel à Justin, bien que tout le monde l'avait entendu, ce qui avait un peu détendu l'atmosphère.
-- Surnoms débiles ? répéta Sakura, les sourcils froncés. Je peux te garantir que "crapaud" sera définitif si tu fais encore un commentaire comme celui-ci !(elle semblait vraiment en colère)
-- Définitif ? Alors on se connaît plus !
Sakura lui lança un regard assassin, mais Lionel ne put s'empêcher de rire :
-- Ouh la, on dirait ma mère ! Vaudrait mieux que je me mette au garde-à- vous !
Le regard de Sakura ne changea pas, ce qui inquiéta les autres.
-- Tu trouves que j'ai l'âge de ta mère ?
Tous tombèrent à la renverse : ils s'attendaient à une réplique beaucoup plus sérieuse.
-- Meuh non, voyons. Je parlais juste du regard qui tue.
Sakura retroussa les lèvres : elle ne savait pas quoi dire, elle s'était vexée pour quelque chose qui n'en valait pas la peine.
-- Gros bêta !
Lionel écarta les bras d'un geste théâtral :
-- Évidement !
-- Pour l'amour du ciel, Lionel !
Lionel se tut, mais continuait de faire des gestes et des grimaces pendant que Sakura avait le dos tourné, expliquant aux autres plus de détails sur sa chasse aux cartes. Lorsqu'elle avait parlé de Lionel, celui- ci fit alors :
-- C'te pouquaveuse ! Comment elle me pourrit, ma parole !
Pan ! Dans le pif !
-- Aïe !
-- T'avais qu'à pas m'interrompre !
-- J'ai juste mis une parenthèse !
Sakura ne s'éternisa pas là-dessus, et se retourna pour continuer son récit. Lionel, quant à lui, tourna la tête vers Anthony, qui d'ailleurs, le fixait. Lionel haussa les épaules, faisant comprendre à Anthony que ce matin, ça ne c'était pas produit. Sachant que s'il disait quelque chose, Sakura s'énerverait encore, il tourna la tête pour regarder d'autres élèves avec leurs correspondants. Il voyait Coryza et Juliette(chapitre 1) qui bavardaient avec leurs correspondantes japonaises. Il les regardait sans vraiment leur porter attention.
Sakura venait de finir son récit. Les autres avaient été subjugués, et Sakura avait le sourire. Mais celui-ci disparut lorsqu'elle se retourna et trouva Lionel en train de . . . fixer Coryza et Juliette. Lionel, toujours dans ses pensées, ne voyait pas que Sakura s'était levée en un bond furieux. Justin faisait des , et des à Lionel pour que celui-ci se rende compte que Sakura était là, mais il devait le faire assez doucement pour que Sakura ne l'entende pas. Mais Lionel était toujours dans les nuages. Anthony se mit alors devant Sakura pour qu'elle n'afflige pas à Lionel l'énorme baffe qu'elle lui réservait. En entendant ces bruits de pas, Lionel était enfin descendu de son nuage. Il tourna la tête et sentit le regard furieux de Sakura. Leurs regards se croisèrent un instant, faisant monter la tension. Voulant changer de sujet, Stéphanie dit alors :
-- Au fait Justin, ta mâchoire va mieux ?
-- Impec., lui répondit Justin. Pendant un moment, j'ai eu peur de devoir me contenter de petits pots de compotes pour bébés !
Tout le monde sourit, sauf Sakura qui était toujours en colère contre Lionel. Celui-ci avait senti sa mauvaise humeur, et en tournant la tête, bougea ses lèvres pour lui faire passer un message, sans émettre un son. Sakura ne savait pas lire sur les lèvres, mais savait très bien où il voulait en venir : il fallait qu'ils s'expliquent, et au plus vite. Elle se mit alors à se comporter normalement, c'est-à-dire, collée à son petit ami. Après 5 minutes, ils s'excusèrent auprès des autres, puis s'éclipsèrent.
-- Qu'est-ce qui arrive à Sakura ? demanda Sonia, inquiète pour son amie.
-- C'est vrai, vous avez vu ce qu'elle a fait à Lionel ? renchérit Sandrine. Quand elle lui a mis un pain dans le nez, elle aurait pu lui crever les yeux (et oui, Sakura ne s'était même pas retournée, elle avait envoyé son coup au hasard). Même moi, je ne suis pas aussi violente avec Ivan.
-- Il faut dire qu'en regardant ces deux filles, il n'a pas arrangé son cas, remarqua Ivan.
-- Le plus inquiétant, c'est Sakura, fit Anthony. Son caractère n'est pas des plus réguliers. Hier soir; elle s'est mise à crier sur Lionel, puis s'est évanouie. Quand elle s'est réveillée, il a fallu d'une seule remarque pour qu'elle pique une crise. Je ne sais pas comment ça s'est terminé, mais apparemment, ce matin, ça semblait être oublié. Je pense qu'il y a de la magie là-dessous. Mais Lionel saura sans doute s'en occuper.
Dans un coin de la cour, Sakura et Lionel étaient seuls.
Sakura attaqua directement :
-- Et bien c'est super gentil de m'humilier comme ça, en regardant ces deux pimbêches. Tu sors avec moi juste pour les rendre jalouses ?
-- Et toi, alors ? Tu me pourris bien en public, je dois te remercier, sans doute ? Et que je fasse une simple remarque, c'est une raison pour manquer de me tuer ?
-- Comment ça, te pourrir ? Alors maintenant, raconter la vérité à ses amis, c'est pourrir les autres ?
Lionel prit alors une voix de faussée, puis imita Sakura qui avait raconté certains détails :
-- (voix de faussée)Et alors Lionel a essayer de me prendre les cartes qui étaient dans ma poche ! Heureusement que mon frère était là ! Sinon, je ne sais pas ce qui me serait arrivé !(reprenant sa voix normale)Non mais t'avais qu'à dire que je te menaçais avec un bazooka, aussi !
-- Qu'est-ce que t'as t'énerver comme ça ? C'est la vérité éclatée qui te blesse autant ?
Lionel ne répondit, les yeux embués de larmes : il sentait que s'il ouvrait la bouche, il pleurerait encore. Hier, Sakura lui avait pardonné, et aujourd'hui, elle lui disait tout le contraire : non, ce n'était pas la vérité qui le faisait souffrir (bien qu'un peu quand même), c'était Sakura.
-- Et bien, pourquoi tu te tais ? Tu ne trouves rien à redire ? Normal, y a que la vérité qui blesse !
Lionel inspira profondément pour se calmer, puis lui dit très lentement :
-- Si c'est vraiment ça que tu penses de moi, alors pourquoi tu m'as raconté n'importe quoi hier ? Et pourquoi ce matin tu me disais "je t'aime", si rien de cela n'était vrai ? Alors pourquoi, t'es sorti avec moi ? POURQUOI ?
Il ne lui laissa pas le temps de répondre, qu'il tourna les talons. Il se retourna toutefois pour lui dire :
-- Si tu voulais casser, il suffisait de le dire. Mais sois heureuse, maintenant c'est fait ! Salut !
Et il repartit.
Sakura s'effondra en larmes. Elle lui avait dit tant de choses sans les penser. Et pourquoi ? Tout était sorti comme ça, sans qu'elle n'ai pu les arrêter. Lorsqu'elle avait voulu s'expliquer avec lui, la colère était arrivée, alors que Sakura ne pensait pas un mot de tout ça. C'était comme si son esprit était enfermé et qu'on la forçait à voir ce qui se passait. Elle n'avait pu contrôler aucun de ses mouvements. Bien sûr, elle avait été jalouse lorsque Lionel avait regardé Coryza et Juliette(comme toute fille amoureuse qui se respecte), mais jamais elle n'avait voulu enfoncer Lionel en expliquant leur première rencontre. Elle ne l'avait jamais voulu, et pourtant, ç'avait été comme si on l'avait contrôlée; comme si quelqu'un l'obligeait à dire ces choses. Et voir Lionel souffrir. Elle avait vu la tristesse dans les yeux de ce garçon qui avait été blessé et qui venait de rompre. Il avait rompu, oui. C'était si injuste : pourquoi la vie se montrait-elle si cruelle ?
Sur le toit du lycée :
-- Moi, je te parie ce que tu veux que ça ne marchera pas, fit une voix féminine.
-- La ferme ! répliqua une voix masculine(vous avez compris que c'étaient les deux zigotos de la veille).
La silhouette féminine eut un rire moqueur :
-- Tu as échoué par deux fois, hier, se rappela-t-elle.
-- Une seulement ! corrigea le mec d'une voix froide.
-- Non, deux. D'abord dans le parc, puis ils se sont "réconciliés" devant la porte, et la deuxième, dans la chambre. En passant, ils étaient très mignons !
-- Dis donc, t'es de quel côté ? s'énerva l'homme(quel caractère !).
-- Du tiens, bien sûr, mais tes stratagèmes sont tellement nuls !
-- J'ai réussi à les séparer, je te signale !
-- Et ils vont se remettre ensemble après ! termina la jeune fille.
-- Qu'est-ce qui te permet de l'affirmer ?
-- Eux. Ils s'aiment, et peut-être un peu trop pour tes plans.
-- Vas-y, développe.
-- S'ils pleurent, c'est pour l'autre. Des gens qui n'auraient pas autant d'amour l'un pour l'autre mettraient toute la faute sur le compte de leur copain ou copine. Mais eux, regarde-les. Et puis, ils ne sont pas seuls. Je vais te faire un pari : ils vont se parler, pleurer, et puis se réconcilier.
-- Et bien, il n'y a qu'à regarder.
-- Très bien, mais alors cesse de faire joujou avec eux, si tu veux qu'ils s'expriment par eux-même.
-- OK, abdiqua l'homme, comme tu veux.
Une ombre noire sortit du corps de Sakura, puis rejoignit les deux personnes sur le toit du bâtiment.
-- De toutes façons, elle l'a déjà vaincue ! lui fit la fille.
Sakura se releva, en larmes, et hésita à avancer : qui devait-elle aller voir en premier ? Tiffany, ou bien Lionel ? Sa réponse fut rapide, et elle prit un prétexte : Lionel et elle n'avaient pas fini leur discussion; d'accord, ce prétexte était totalement stupide, mais au point où ils en étaient, ça n'avait plus grande importance !
Elle était toujours en train de courir, quand, enfin, elle l'aperçut : il était seul, assis contre un mur. Quand Sakura s'approcha, il ne bougea pas, mais lui lança :
-- Qu'est-ce qu'il y a ? T'as une autre vérité à me dire ?
-- On n'a pas fini de discuter, dit Sakura d'une voix qu'elle voulait ferme, mais qui tremblait toutefois.
-- C'est ce que je disais, lui fit remarquer Lionel. Une autre vérité à éclater.
Sakura ne put se retenir plus longtemps, et lui sauta au cou en l'inondant de larmes. Devant cette situation, Lionel ne savait pas quoi faire. (allez savoir pourquoi)
-- Pardonne-moi, sanglota-t-elle. Je voulais pas dire ça, je . . .
-- Je ne vois pas en quoi tu t'excuses, la coupa-t-il.
Sakura releva la tête en clignant les yeux.
-- Tu as simplement dit ce que tu pensais, continua-t-il. Le tout, c'est que ce soit sorti.
-- C'est pas ce que je voulais dire, je ne pensais rien de tout ça.
-- Bien sûr que si. Dans un moment pareil, on ne réfléchit pas, on dit ce qu'on a sur le cour, et c'est tout.
Il avait dit cela la voix tremblante, avec de la difficulté pour ne pas pleurer.
-- A. . . Alors hier, tu pensais ce que tu as dit lorsque tu m'as balancé que j'aurais du rester dans les pommes ?
Lionel se figea : elle avait marqué un point.
-- Non, ce n'est pas pareil. Moi, je cherchais à répliquer quelque chose.
-- Et quand tu as dit que tu rompais. . .
-- En quoi ça te gène ?
Sakura se blottit contre Lionel (elle avait toujours les bras autour de son cou) : elle le connaissait, après tout. Ils devaient terminer cette discussion. Et elle se doutait que ça allait finir avec des larmes. Mais s'il fallait passer par là pour se mettre d'accord, alors ils y passeraient.
-- Tu ne m'as pas répondu, lui fit Lionel. En quoi ça te gène que je casse ?
-- En tout, murmura Sakura.
-- Précise.
-- Je t'aime.
-- Et tu l'as super bien montré, répondit Lionel sarcastique.
Les larmes de Sakura revinrent à la charge :
-- T'en as marre de moi, pleura-t-elle. Si tu casses, c'est pour ça ! Le reste, c'est que des prétextes !
Des larmes silencieuses roulaient sur les joues de Lionel. Sakura se gourrait complètement : mais que lui arrivait-il ? Elle lui crachait tout à la face, et maintenant, elle pleurait parce qu'il cassait. C'était vraiment du n'importe quoi !
-- J'veux pas qu'on finisse la semaine comme ça, souffla-t-elle.
-- Et bien, on peut redevenir amis.
-- Non, j'veux plus( + = plus, et non pas plu)
-- Sakura. . .
--Tu ne me croiras peut-être pas, mais. . .
Elle lui raconta ce qui lui était arrivé, qu'elle n'avait jamais voulu lui dire ça, et tout le tsointsoin. Lorsqu'elle finit son récit, Lionel lui passa son bras autour des épaules, et se balança de droite à gauche, berçant Sakura par la même occasion.
-- De la magie ? demanda-t-il enfin.
Sakura ouvrit grand les yeux : elle n'y avait jamais songé :
-- Tu crois que toutes nos disputes, c'est à cause d'un phénomène magique ?
Lionel ne répondit pas. Soudain, il sentit quelque chose se poser sur sa joue : un mouchoir(et non, c'est pas un bisou !)en soie, avec de la dentelle autour. Le mouchoir se déplaça lentement, sur sa joue, puis sur l'autre, pour essuyer les traînées humides que ses larmes avaient tracées.
-- Désolée, fit Sakura (car c'est elle qui tenait le mouchoir) je ne les avais pas vu avant(elle parle des larmes). Et ça fait partie de nos problèmes : toi, tu es toujours là pour moi, tandis que moi, je ne remarque jamais rien, et je te laisse te débrouiller.
Elle se remit à pleurer. Lionel la berça cette fois-ci d'avant en arrière. Avec sa main libre(l'autre tenant Sakura), il serra le mouchoir que Sakura tenait toujours. Ils ne savaient plus où ils en étaient, ni l'un, ni l'autre.
-- On n'y peut rien, quand on aime quelqu'un, chuchota doucement Lionel.(pour piger, chapitre 6)
Sakura sourit : il lui pardonnait, tout comme elle lui avait pardonné la veille.
De retour sur le toit du lycée:
-- J'ai gagné mon pari, dit fièrement la fille.
L'homme ronchonna.
Ils restèrent ainsi(c'est-à-dire enlacés) quelques minutes, lorsque Lionel lui dit :
-- Tu m'as mouillé.
Sakura sourit :
-- Au moins, t'auras pas à prendre de douche, ce soir.
-- Mouais, mais en même temps, c'est dommage.
-- Pourquoi ? Ca t'éclate de prendre des douches ?
-- Les prendre tout seul, non, mais à deux . . .
-- Cochon ! T'as pas honte de penser déjà à ça, à ton âge ? Pervers !
-- Enfin, répondit Lionel dans un éclat de rire, calme-toi ! (silence)Et puis, ça te ferait plaisir, non ? demanda-t-il en s'approchant d'elle.
-- Mais qu'est-ce que tu racontes ?
-- Si ça ne te fais pas plaisir à toi, à ta fameuse cuisse frileuse, peut- être.
-- LIONEL !
-- Ben quoi, c'est vrai !
-- Je peux savoir de quoi vous parlez, vous deux ?
Les deux tourtereaux se retournèrent en même temps : Justin était là, et avait un regard interrogateur.
-- De quoi tu parles ? demanda Lionel, gêné. Et puis, qu'est-ce que tu fais là ?
-- On s'ennuyait sans vous, répondit-il
~~*** Flash back ***~~
Tout le groupe était là, et tous étaient assez nerveux, après l'évènement Sakura/Lionel.
-- Heu, tu as bien dit le mot "magie", Anthony ? demanda Tiffany.
-- Oui, mais je ne m'inquiète pas, avec ces deux-là.
Plus tard
Justin regarda sa montre :
-- Mais qu'est-ce qu'ils foutent ! Bon dieu !
~~*** Fin flash back ***~~
-- Bon, vous venez, ou pas ? J'ai faim, moi ! clama Justin.
-- On te suit ! lui fit Lionel.
Il se leva, et dans son élan, souleva aussi Sakura qui était toujours accrochée à son cou.
-- Et ben, c'est drôlement haut, vu d'ici !fit-elle alors que les bouts de ses pieds frôlaient l'herbe.
-- C'est ça, en attendant, descends, ouistiti !
Sakura fit la moue, et se laissa glisser à terre. Elle attrapa la main de Lionel, qui, au passage, lui dit tout bas :
-- Je suis sûr que ça te ferait plaisir non seulement à toi, mais aussi à ta cuisse frileuse !
-- Mais arrête, c'est pas vrai !
-- Et bien, moi, j'en suis persuadé, pourtant !
-- Je crois quand même que je suis la mieux placé pour savoir !
-- Ah oui ? Et ben on va voir : Démonstration !
Il posa sa main sur la cuisse de Sakura(sous les yeux grands ouverts de Justin), et celle-ci frissonna de plaisir. Sakura devint toute rouge, tandis que Lionel poussa un cri de triomphe :
-- Bingo ! J'avais raison ! Ta cuisse pourrait servir de détecteur de mensonges !
Sakura l'attrapa brutalement par le col, et lui lança :
-- Toi, tu vas voir ce que je vais te faire !
-- Heu, Justin, pars devant, on te rejoint ! lui fit Lionel.
-- Heu. . . O. K. .
Une fois Justin parti, Sakura plaqua Lionel sur le mur contre lequel ils étaient assis quelques minutes auparavant, et l'embrassa très fougueusement. Lionel lui rendit un baiser tout aussi "énergique", et pour s'amuser, caressa (ou plutôt frotta) la cuisse de Sakura. Puis, se sentant bien, il fit monter sa main un peu plus haut, comme pour atteindre un autre endroit (CHAUD !). Lorsqu'enfin leur baiser prit fin, ils reprirent leur souffle, comme s'ils s'étaient épuisés à s'embrasser.
-- On a jamais rompu, pas vrai? demanda Sakura.
-- Ah bon ? On a rompu ? Première nouvelle.
-- Idiot ! lui fit Sakura. Heu. . . Lionel ?
-- Oui ?
-- Tu veux enlever ta main ?
-- Bof, pas envie !
-- Double idiot, lui fit-elle.
Elle se rapprocha et ils s'embrassèrent, mais beaucoup plus calmement.
-- On ferait mieux d'y aller, lui fit Lionel, Justin est pire que Kéro en matière de nourriture !
-- Ca, j'en doute, rit Sakura.
Ils allèrent rejoindre les autres en faisant comme s'il ne s'était rien passé. Sakura s'assit les jambes écartées et Lionel en profita pour s'allonger dans cet "espace privé", se servant du ventre de Sakura comme oreiller. Sous son poids, Sakura dut s'adosser au mur.
-- Mmmmmmmhhhhh. . . confortable, fit Lionel en se blottissant plus contre sa petite amie.
-- Ne me demande pas mon avis, surtout !
-- OK, fit Lionel, la prenant au mot. Oh ! Les repas sont déjà là ! Super !
-- On a failli commencer sans vous, remarqua Cherry(chapitre 2).
-- C'est déjà super de les avoir installés, sourit Sakura.
Le repas passa, et Lionel s'amusa à rester dans sa position actuelle.s'était plainte Sakura.
Après le repas, ils parlèrent de tout et de rien, et quand Sakura passa sa main dans les cheveux de Lionel(qui était toujours allongé), celui-ci fit un drôle de bruit qu'on confondrait avec un ronronnement.
-- Tu ronronnes comme un vrai chat, se moqua-t-elle gentiment, en continuant de lui passer la main dans les cheveux.
-- Tu trouves ? demanda-t-il, les yeux fermés tellement il se sentait bien.
-- Tu ferais un chat très mignon, lui dit-elle amoureusement.
-- Normal, je ne suis pas n'importe qui : je suis Sa Sainteté, après tout ! sourit-il, les yeux fermés.
Sakura fit glisser ses doigts pour lui caresser ses joues si douces. Lionel "ronronna" de nouveau à son contact. Il était si bien avec elle. Et en plus, elle embrassait bien !
La journée (d'école) touchait à sa fin. Ils étaient en train de sortir du lycée.
-- Thomas ! s'exclama Sakura en le voyant devant le portail.
-- Et bien petit monstre, t'en as mis du temps à sortir. T'es dans les derniers, je te signale ! Tu t'es perdue, ou quoi ?
-- Grrrrrrrrrrrrrrrr ! ! ! !
VLAN ! Le coup dans le tibia ! C'est classique, mais ça fait toujours aussi mal !
-- Finalement, tu es venu, lui fit Anthony.
Encore une fois, il le regarda dans les yeux en souriant. N'importe qui se sentirait en confiance devant le regard sincère de ce garçon. Mais pas Thomas. Il avait l'impression d'être observé au rayon X. Il détourna donc le regard pour le poser sur le sale morveux.
-- Excusez-nous, fit-il alors.
Il attrapa Lionel par le bras et l'entraîna derrière le lycée. Tous les regardèrent disparaître petit à petit.
-- Qu'est-ce qui lui prend ? demanda Sakura. Je n'aime pas ça.
-- Allons Sakura, à mon avis, ils vont simplement se jeter des mots à la figure sans que tu les interrompe.
-- Ils nous rejoindront. Venez, allons-y, leur fit Anthony.
Ils allèrent donc chez Anthony.
Lionel tomba à terre. Thomas venait de lui envoyer une beigne à travers la tronche. Lorsque Lionel se releva, l'homme face à lui(donc Thomas)lui envoya un coup dans le menton(du bas vers le haut). Il attrapa violemment le lycéen par le col et lui envoya une série de coups de poings dans le ventre avec une force assez élevée. Lionel ne put que cracher une gerbe de sang. Lorsque Thomas le lâcha, il tomba sur le dos, sur le sol.
-- Ne crois pas que c'est tout, le prévint Thomas. Ca, c'est pour ce que tu as fait à ma soeur dans le passé. Maintenant, tu vas payer pour l'avoir fait souffrir hier soir.
Sur ce, il lui mit son pied sur la tête (la figure, plus précisément), en appuyant bien dessus. Lionel ne chercha pas à se défendre. Il faisait souffrir Sakura. Thomas lui avait remis dans le crâne tous les doutes dont il avait essayé de se débarrasser la veille. Il pleurait.
Thomas mit son second pied sur le torse du chasseur. Donc, il avait été en appui sur le visage de Lionel pendant qu'il élevait son second pied(ça doit faire mal). Il entendait les sanglots du jeune homme. Ce jeune homme qui se laissait faire. Lionel avait aussi peur de la réaction de Thomas si jamais il tentait de se défendre. Thomas fit alors un petit saut et ratterrit au même endroit qu'avant qu'il saute(ça aussi, ça doit faire mal). Lionel pleurait toujours. Mais ce n'étaient pas les coups de Thomas qui le faisait chialer comme un môme. Il avait fait souffrir Sakura. Sakura. Son amour. Il l'avait faite souffrir dans le passé comme dans le présent. Thomas leva alors son pied du visage de Lionel qui saignait. Il était donc en appui sur son torse. Lionel, en voyant la semelle tâchée de son sang, compris : il eut juste le temps de penser :Je suis désolé, Sakura que Thomas lui abattit son pied sur le visage, en l'assommant. Le robuste jeune homme de 22 ans descendit donc du corps du morveux, pour éviter de quand même lui briser la cage thoracique en restant plus longtemps sur lui. Soudain, il s'évanouit.
Sur le toit du lycée (et ouais, encore !)
-- Tu n'es qu'un imbécile ! tempêta la jeune fille.
-- Je ne l'avais pas prévu !
-- Quoi ?
-- Je l'avais complètement oublié, pour tout te dire.
-- Bravo !
-- Ah, ça va ! J'ai sauvé la situation, après tout !
-- T'aurais pu la sauver avant ! Maintenant, fais-la revenir, et vite !
Une ombre noire sortit du corps de Thomas et rejoignit les deux personnes sur le toit(vous n'avez pas comme un impression de déjà-vu ?).
Dans le salon d'Anthony, Sakura tournait en rond :
-- Mais qu'est-ce qu'ils fabriquent ? Ils devraient déjà être là. Oh, et puis zut ! Je vais les chercher !
-- On y va tous, fit Anthony.
Arrivés au lycée(ils étaient passés par dessus le grillage), Sakura étouffa un cri en découvrant son frère et son petit ami gisant inconscients sur le sol, le visage de Lionel en sang.
-- Mais. . . mais-mais. . . qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Sakura.
-- Ne t'en fais pas Sakura, ils ont juste perdu connaissance, lui fit Anthony, qui était allé les voir(je parle des deux sonnés).
-- Il faut les transporter, et les soigner, fit Sakura, plus pâle qu'un fantôme.
Samantha se transforma en Ruby Moon, et Gothar fit de même, en prenant Lionel sur son dos, tandis que Ruby(c'est un diminutif)prit Thomas. Cela faisait bizarre de voir une maigrelette jeune femme porter sans difficulté un homme grand et costaud.
Une fois chez Anthony, Thomas reprit connaissance quelques minutes après avoir été déposé dans la chambre de Samantha(celle-ci avait insisté pour lui laisser son lit).
-- Thomas, tu es réveillé ! lui fit sa petite soeur. Ca va ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Vous vous êtes faits agresser ?
Thomas revit tout ce qui s'était passé en accéléré dans sa tête. Non, il n'avait pas fait ça. Il savait qu'il n'aimait pas beaucoup ce gosse, mais de là à le frapper aussi violemment. Comment avouer à sa soeur qu'il avait tabassé son petit ami ?
La porte s'ouvrit soudain et Samantha entra avec sa vitalité excessive habituelle :
-- Sakura, ça y est ! On a à peine eut le temps de le soigner qu'il s'est réveillé ! Il veut te voir !
-- C'est vrai ? Super ! J'arrive !
-- Oh, mon Thomas-tout-mignon-joli, tu es réveillé toi aussi ?
Elle se précipita vers lui pour l'enlacer, tandis que Sakura était déjà sorti de la pièce. Elle alla à la chambre d'Anthony, et y trouva Lionel dans le lit, et Anthony qui se levait d'une chaise. Lorsqu'il croisa Sakura en sortant de la chambre, Anthony lui dit :
-- Il a trois fois rien, rassure-toi.
Sakura alla s'asseoir sur le lit, et prit la main de Lionel. Celui-ci se mit dans une position assise.
-- Ca va ? demanda-t-elle doucement.
-- Non, répondit-il.
-- Tu veux qu'on en parle ?
Lionel la regarda tendrement : il se rappelait dans leur crise de larmes de la veille, lorsque Sakura lui avait dit de toujours lui dire ce qu'il avait sur le cour. Il l'aimait tant. Il lui faisait confiance.
-- Oui, je veux bien.
-- Qui vous a fait ça ? Quelqu'un vous a agressés ? Il t'en voulait surtout à toi ? Parce que Thomas n'a rien eu.
-- C'est parce que c'est justement Thomas qui. . .
-- QUOI ? le coupa Sakura.
Elle se leva, furieuse après son frère. Elle voulut se diriger vers la porte, mais Lionel lui attrapa le poignet :
-- Sakura. . .
-- Lionel, Thomas est fou ! Mais qu'est-ce qu'il t'a fait ?
Lionel lui expliqua tout ce qui s'était passé, jusqu'à ce qu'il perde connaissance.
-- Et tu n'as pas cherché à te défendre ?
-- J'avais trois raisons de ne pas le faire.
-- Ah oui, lesquelles ?
-- La première : le moindre mouvement me faisait mal; la deuxième : il était assez effrayant, et très lourd. Imagine, il aurait redoublé l'intensité de ses coups, si j'avais essayé de l'empêcher.
-- Et le troisième ?
Lionel baissa les yeux :
-- C'est qu'il avait raison, je le mérite.
-- Mais enfin, Lionel qu'est-ce que tu racontes ?
-- C'est quand il a dit que dans le passé, je te faisais souffrir, et pareil dans le présent.
-- Oh, Lionel. . . Je crois mieux savoir que lui si je souffre ou pas.
-- Il a parlé d'hier soir. Il nous a vu. Et il a pensé à toi. C'est super d'aimer sa soeur à ce point. Je sais ce qu'il ressent.
-- Mais tu n'as jamais tabassé les petits amis de tes soeurs ?
-- Non, avoua Lionel. Je suis trop petit.
Sakura se mit à rire, et lui mit les bras autour du cou.
-- Tu me fais craquer, lui dit-elle.
-- Vraiment ?demanda Lionel en lui prenant la taille.
-- Vraiment. Tu veux pas m'embrasser ?
Lionel fit mine de réfléchir:
-- Mmmmmmmmhhhhhh. . . Me taper ma copine alors que je suis chez quelqu'un d'autre ? C'est plutôt culotté, mais j'accepte !
-- Triple idiot, nota Sakura en s'approchant de lui. T'as pas oublié quelque chose ?
-- T'inquiète, ça va venir, lui confia Lionel.
Ils se rapprochèrent de quelques centimètres et s'embrassèrent tendrement. Lentement, Lionel fit glisser une de ses mains de la taille de Sakura pour aller sur . . . la cuisse, pas de surprise(et oui, c'est à ça que Sakura faisait allusion dans la ligne du dessus). Pour eux, c'était devenu sans qu'ils s'en rendent compte, une sorte de tradition. Leur baiser dura longtemps. Très longtemps. Si longtemps qu'ils ne se rendaient pas compte que 4 personnes étaient déjà là, devant l'embrasure de la porte qui était ouverte. Anthony, Justin, Tiffany, et Kéro(Tiffany était allé le chercher chez Sakura) les observaient. Lorsqu'ils étaient arrivés, Lionel et Sakura s'embrassaient déjà.
-- Beurk ! C'est dégueulasse ! fit Kéro. Et il ferait bien de mettre sa main ailleurs, ce sale morveux ! Non mais il veut pas la violer, tant qu'il y est ?
-- Sakura ne serait pas contre, à mon avis, fit Justin. Regarde-la mieux :
Sakura avait posé sa main sur celle de Lionel(la main la plus en bas, vous devinez laquelle !), puis finalement la glissa sous l'uniforme de Lionel. Et ils s'embrassaient toujours !
-- A force, ils vont plus avoir de salive, remarqua Justin.
Tiffany, qui, depuis qu'ils étaient arrivés devant la chambre, s'était mise à filmer, leur dit :
-- Oh, arrêtez de les critiquer, ils sont vraiment trop *mignons* !
-- Ouais, mais ils en sont toujours au même point, remarqua Kéro.
-- Erreur, mon cher Kéro, fit Anthony. Ils viennent juste de finir.
-- Ah, tant mieux ! Oh non !
Tiffany et Anthony durent se retenir pour ne pas éclater de rire : Sakura et Lionel s'étaient à peine séparés qu'ils entamaient déjà un deuxième baiser. Tiffany et Anthony laissèrent échapper un petit rire.
-- Attendez un peu, j'vais vous faire voir, moi ! fulmina Kéro.
N'y tenant plus, il vola dans la pièce pour aller les interrompre. Au même moment, Thomas arriva, parfaitement éveillé, et Tiffany et Justin se regardèrent : le grand frère de Sakura ! Qu'allait-il dire ou faire si jamais il voyait Kéro ou Gothar ? Anthony ne semblait pas partager leur inquiétude. Il s'adressa directement à Thomas :
-- Tu sais pourquoi tu es parmi nous, n'est-ce pas ?
-- Je. . .je-je. . .oui, lâcha-t-il.
-- Hein ? firent en même temps Justin et Tiffany.
Le fait d'avoir dit la même chose en même temps les fit rougir comme des pivoines.
On entendit soudain des cris :
-- Il te touchait pratiquement les fesses ! hurlait Kéro.
-- Kéro, de quoi je me mêle ?
-- Essaie pas de le cacher, je t'ai vu ! Je VOUS ai vu !
-- Eh peluche, quand tu disais "touchait les fesses", tu voulais dire comme ça ?
Joignant le geste à la parole, Lionel fit une main à Sakura, pour bien énerver Kéro, et aussi qu'il n'aurait pas souvent ce genre de prétextes pour le faire. Sakura avait rougit de plaisir, et essayait de le cacher à Kéro, mais cela se voyait trop.
Heureusement pour eux, les autres entrèrent. Sakura se blottit contre Lionel, par bonheur, et aussi pour permettre aux autres de s'asseoir eux aussi sur le lit.
-- Nous n'allons pas commencer tout de suite, puisqu'il manque quelqu'un, fit Anthony.
Les autres(à part Samantha et Gothar) se regardèrent en se posant des questions. Thomas avait déjà expliqué aux autres qu'il était aux courant des pouvoirs de sa sour. Et qu'ils n'avaient pas bien joué lorsqu'ils avaient laissé Kéro dormir dans sa chambre.
-- Excusez-moi, je suis en retard !
Tout le monde se retourna :
-- Mathieu ! s'exclama Sakura.
Reviews, please ! Bises Clairette
