Les réactions étaient différentes. Justin se dit :Qui c'est çui-là ?.
Lionel s'inquiétait de voir que Mathieu était toujours aussi mignon, tandis
que Tiffany, Thomas, et (à la grande jalousie de Lionel) Sakura, étaient
fous de joie.
-- Bien, nous sommes donc au complet, fit Anthony.
-- Par quoi on commence ? demanda Sakura.
Anthony ne répondit pas par la parole, mais avec un regard. Un regard vraiment pénétrant, qui la fixait. Nerveuse, Sakura resserra son étreinte autour du cou de Lionel. Celui-ci commença à étouffer, mais ne dit rien.
-- Je crois que tu avais une question à poser, hier, lui fit Anthony.
-- Ah ! C'est vrai ! se rappela Sakura. Et avant de me faire certaines remarques, (elle appuie sur le mot en fixant Lionel)laissez-moi aller jusqu'au bout.
Tout le monde fit "oui" de la tête.
-- A part la carte du Grand Combat, toutes les autres se sont laissées capturées. Alors je me demande pourquoi la carte Fight a voulu se battre.
-- Heu. . . je n'en ai aucune idée. . . fit Kéro.
-- La carte Fight est toujours prête à se battre, rappela Justin(et oui, Lionel lui a parlé des cartes).
-- Mais la carte du Saut aussi ! contredit Sakura.
-- Oui, lui fit Justin, mais n'oublie pas que Fight la boxée.
Au mot "boxé", Lionel et Thomas se raidirent. Thomas détourna le regard sur le petit ami de sa soeur, mais celui-ci, encore un peu sonné, posa sa tête sur la poitrine de Sakura (ouh !), comme un enfant sur celle de sa mère. Lionel sentait le regard de Thomas, mais n'osait pas le regarder. Sakura avait vite compris : elle posa sa joue sur les cheveux de son copain, et le serra encore plus dans ses bras. C'en fut trop pour Lionel, qui avait les yeux exorbités, et étouffait littéralement(elle le serrait déjà avant). Il suffit d'entendre les petits rires qu'émettaient les autres pour faire comprendre à Sakura qu'elle le tenait avec "un peu trop" d'amour. Confuse, elle desserra son étreinte, et Lionel, la tête toujours sur sa chérie, lui murmura quelques mots qu'elle seule pouvait entendre :
-- Si je dois mourir dans tes bras, il n'y a aucun problème, puisque c'est toi . . .
Sakura devint rouge pivoine, et fit une grimace qui ressemblait à un sourire gêné.
-- C'était si mignon ! Heureusement que j'ai rechargé ma batterie ! fit Tiffany, rêveuse, sa main libre posée sur sa joue (l'autre tenant le caméscope). Tout le monde -sauf Justin- tomba à la renverse. Justin sourit à Tiffany (celle-ci rougit) : il avait compris qu'elle était intervenue pour dissiper ce moment de gêne.
-- Sakura peut s'estimer heureuse que ce soit toi sa meilleure amie, lui chuchota-t-il.
-- Merci . . . marmonna-t-elle, toute rouge.
-- Bon, redevenons sérieux, fit Kéro.
-- Ah bon, ça t'arrive ? fit Gothar, surpris.
-- Grrrrr ! Toi, on t'a pas sonné !
Mathieu se transforma en Yué, et celui-ci toussota alors :
-- Heum heum. . .
Les deux gardiens "en format mini" s'arrêtèrent.
-- Et bien, j'ai quelque chose qui pourrait nous aider, fit Anthony. Il restait quelques trous dans la mémoire de Clow Read qui est en moi. En combinant la magie de Ruby et Gothar puis la mienne, j'ai réussi à en voir suffisamment : Jadis, Clow faisait partie du Cercle, comme vous le savez. Il avait un excellent ami : Morbius. Lorsque Clow est mort. . .
-- Si l'on peut dire, le coupa Kéro.
-- Kéro ! Tais-toi ! lui fit Sakura.
-- Donc, lorsque Clow est mort, reprit Anthony, Morbius s'est juré de s'occuper des cartes. Il ne savait pas que Clow avait déjà choisi un nouveau maître pour les cartes. Morbius mourut à son tour, laissant le soin à sa descendance de faire ce qu'il s'était juré d'accomplir.
-- Donc ce Jason, fit Tiffany.
-- C'est un descendant de Morbius, conclut Ruby.
-- Ce Morbius avait un bon fond, remarqua Mathieu.
-- Mais pour en revenir à tes cartes, Sakura, fit Gothar, je pense que si elles se laissent faire, c'est parce qu'elles t'aiment. Tu es non seulement leur propriétaire, mais aussi leur amie.
Sakura sourit : oui, elle avait toujours cherché à être avant tout leur amie. Tout comme avec Yué, qui avait eu beaucoup de mal à accepter un nouveau maître.
Sakura sentit alors les deux bras les plus "parfaits"qu'elle connaissait lui entourer la taille. Elle ferma les yeux de bonheur, mais les rouvrit très vite, se rappelant qu'elle n'était pas seule.
-- Mais comme l'a dit Mathieu, dit alors Tiffany, ce Morbius a bon fond. Donc sa descendance doit avoir le même raisonnement que lui. Il suffirait de trouver ce Jason, et de lui expliquer que Clow avait déjà prévu un nouveau maître des cartes. (Soudain, elle parut déçue)Mais je ne pourrais plus faire de costumes. J'en avais déjà dessinés !
Une grosse goutte glissa à l'arrière de la tête de Sakura. Elle ne pense vraiment qu'à ça ! pensa-t-elle.
-- Ce n'est pas aussi simple, leur fit Gothar. Car Morbius avait une épouse grecque, qui était assez portée sur les traditions. Une fois, elle a échappé à la mort. Pour que cela ne se reproduise pas, Morbius lui a donné une partie de ses pouvoirs. C'est alors qu'avec des pouvoirs, Mme Morbius. . .
Gothar ne put terminer sa phrase, car tout le monde tomba à la renverse.
-- "Mme Morbius", répéta ironiquement Kéro. Mais quelle façon gentillette de désigner une dame !
-- Au moins, moi, j'suis poli ! s'énerva Gothar, rouge.
-- Il faut dire que d'employer le terme "Mme Morbius", ça la rend un peu vieille à mes yeux, remarqua Ruby, les yeux fixant le plafond. En tout cas, moi je serais vexée si on parlait de moi comme ça.
Discrètement, elle fit un clin d'oil à Thomas.
-- Gasp !
-- Son prénom était Jacinthe, fit calmement Anthony.
-- C'est joli ! remarqua Lionel, s'attirant les foudres de Sakura. Heu. . . mais pas autant que toi Sakura, pour sûr ! Les fleurs de cerisier, c'est bien mieux ! essaya-t-il de se rattraper, une goutte derrière la tête.
-- Si je peux continuer. . . s'impatienta Gothar. Donc depuis que JACINTHE a reçu des pouvoirs de son mari, elle s'est mise à étudier profondément et à pratiquer la magie grecque. Elle s'était laissée éblouir par ses pouvoirs qui se sont beaucoup développés. Son mari, comme sa famille étaient passés en second pour elle. Et lorsque Morbius est mort, elle décida de prendre les cartes pour leur pouvoirs. Mais elle n'y parvint pas, puisque le livre était déjà scellé et se trouvait au Japon. Elle laissa donc le soin à sa descendance de s'occuper des cartes. Ainsi, son souhait et celui de son mari seraient réalisés.
Tout le monde était sans voix après la déclaration de Gothar.
-- Et il semble que dans cette famille, ils soient fans de la Grèce, fit Justin. Jason ! s'esclaffa-t-il. Pourquoi pas Achille ou Hercules ?
Bien qu'étant nerveux, les autres s'autorisèrent à sourire.
-- Il semble que ce "fan de Grèce" comme tu dis, soit déjà à l'ouvre. Sinon, tout serait calme, remarqua Anthony.
-- Mais s'il a volé les cartes, comment se fait-il qu'elles soient dans la nature ? questionna Tiffany.
-- Et bien, je ne vois qu'une seule solution, fit Yué(c'est rare, il parle !). C'est que ce Jason est un incapable. . .
-- Toujours aussi sympa avec la nouvelle génération, le coupa Kéro.
-- Je disais donc, reprit Yué en haussant la voix, que ce Jason est un incapable, puisque les cartes sont parties de chez lui.
-- Les cartes se seraient échappées ? fit timidement Thomas(comprenez-le, il doit pas assister tous les jours à ce genre de discutions).
-- Pour moi, c'est la seule solution, répondit Yué.
Tous commencèrent à parler entre eux après la réponse de Yué.
Lionel chuchota alors à Sakura :
-- Je t'avais bien dit que c'était un parfait crétin !(chapitre 5).
-- Tu serais pas jaloux, par hasard ?
-- Pas du tout ma puce. Je ne veux que ton bien, donc je te protège des crétins.
-- Moi, j'suis sûre que t'es jaloux !
-- T'aimerais bien que je le sois, hein ?
Sakura rougit : il avait mis dans le mille. Comme toujours. Oui, elle aurait aimé le voir jaloux. Que ce soit une preuve d'amour pour elle.
-- En fait dans le passé, j'ai fait une overdose de jalousie, alors maintenant je me calme. lui sourit Lionel.
-- Qu'est-ce que tu racontes encore comme bêtises ?
-- C'est pas des bêtises, j't'assure ! Mais quand t'avais encore le béguin pour. . . (il fait un signe de tête en direction de Yué, mais vous comprenez que c'est Mathieu), et qu'en plus y avait Anthony. . . Y avait que toi pour être aussi bigleuse !
-- Hey !
-- Excuse d'être aussi brutal, mais c'est vrai mon coeur !
Sakura rougit pour deux raisons : il l'avait appelée mon coeur ; et il lui avait fait savoir que cela faisait beaucoup plus longtemps qu'elle ne le croyait qu'il l'aimait. Incognito, elle lui prit le tête (vous vous souvenez où il l'avait posée ?)et lui fit un bec sur les lèvres.
-- Pas mal, constata Lionel, mais je suis sûr que tu peux faire mieux.
-- Oui, mais t'attends ce soir.
-- Aurais-je droit à une soirée spéciale ? demanda-t-il en levant un sourcil.
-- Peut-être, répondit-elle malicieusement.
-- Qu'est-ce qui sont mignons ! s'extasia Tiffany en les filmant.
Elle ne pouvait pas beaucoup entendre ce qu'ils se disaient, mais l'image lui suffisait amplement.
-- Mouais, répondit Justin.
-- Tu ne trouves pas ? demanda Tiffany.
-- Oh moi, pour ce que j'en dis. N'empêche que. . . si Lionel attire les filles aussi facilement, c'est plutôt grâce à son physique. Sinon, il est aussi nul en littérature que pour parler aux nanas !
-- Ce n'est pas ce que Sakura me dit, pourtant !
-- Ah, ça ! A Hong Kong, il arrête pas de me rabacher les oreilles avec ça ! Tiens, une fois, on est passés devant une bijouterie, et quand il a vu une émeraude, il m'a sorti : .
-- Ouah, c'est mignon ! s'exclama Tiffany.
-- Ouais, ça m'a surpris de sa part.
-- C'est drôle, fit Tiffany. Tu te rappelles hier ? (chapitre 5)
Justin vira au rouge brique.
-- Tu me disais que je ne parlais pas souvent de moi, que je parlais toujours des autres(Justin se calma), et bien j'ai remarqué que toi aussi, tu parlais plus souvent de Lionel que de toi.
Justin, ne sachant quoi dire, haussa les épaules.
Anthony s'éclaircit la voix pour que le silence se ré-installe.
-- Les cartes se sont échappées. Cela me semble évident. Mais pendant qu'il cherchait les cartes, Jason, grâce à la magie grecque, en a crée d'autres. Mais nous savons que comme Clow a été le premier sorcier à en créer, Jason a dut fabriquer les siennes selon celles de Clow.
-- Heu. . . Traduction ? demanda Lionel, tandis que Sakura continuait de lui caresser le cuir chevelu.
-- Que Jason a dut utiliser les mêmes techniques que Clow pour fabriquer ses cartes.
-- Exact, acquiesça Yué. Mais si Jason a créé d'autres cartes, qui nous dit qu'elles ne sont pas égarées elles aussi ?
-- Il marque un point, remarqua Ruby.
-- Bingo, mon p'tit Yué ! lança joyeusement Kéro. Je savais que nous, gardiens de Sakura, sommes bien plus malins que ces deux abrutis-là (il pointe Ruby et Gothar).
-- Abrutis ? répéta Ruby, vexée.
-- Laisse-le délirer, Ruby Moon, lui conseilla simplement Gothar. Après tout, NOUS, on a découvert qui était Jason, et tout ce qui se tramait. On a bossé, NOUS. On n'a pas attendu bêtement que la solution tombe du ciel, NOUS !
-- Grrrrrrrr ! ! ! Sale crotte noire ! s'énerva Kéro. Tu vas voir !
Tous les autres se regardèrent en secouant la tête : la rivalité entre Kéro et Gothar était tout bonnement stupide.
-- Mais pour en revenir aux cartes de Jason, reprit Anthony, elles sont comme les cartes de Clow, avec un peu le même caractère, bien que se soit lui qui les ait créées. Donc, il est fort possible que Yué ait raison, et que même les cartes que Jason a créées lui aient échappées. Bien sûr, certaines ont du lui rester fidèles.
-- Comment peux-tu affirmer ça ? demanda Sakura.
-- Il n'y a qu'à repenser à ce que vous vous êtes dit Lionel et toi, lui répondit la réincarnation de Clow.
Les deux concernés se regardèrent en rosissant, puis se détachèrent l'un de l'autre, la face aussi rouge que leur âme-soeur. Anthony leur fit un sourire confiant et encourageant.
-- Apparemment, Jason sait déjà qui il doit combattre. Et sans doute veut- il semer la zizanie parmi nous. Ou chez d'autres personnes.
A nouveau, tous les regards se dirigèrent vers les "autres personnes" qui étaient Sakura et Lionel.
-- Heu. . . se souvint Sakura. C'est vrai qu'avec Lionel, on s'est dit que nos chicanes auraient pu être dues à de la magie. Parce que pas plus tard qu'aujourd'hui, j'ai même pas pu contrôler mes gestes, et. . . encore moins mes paroles. . .
-- Ah bon, vous vous êtes disputés ? demanda Ruby, surprise.
Sakura se plaqua aussitôt la main sur la bouche, se rendant compte qu'elle avait divulgué des sujets d'ordres plutôt privés. Elle osa cependant tourner son regard vers Lionel, qui avait croisé les bras et avait la bouche sur le côté, la regardant d'un air qui voulait dire : .
-- Enfin, c'est à cause de la magie, alors pas d'inquiétude ! fit Justin en haussant les épaules d'un air dédaigneux. Et puis, on peut dire que vous vous réconciliez à la vitesse de la lumière !
-- Mouais, grimaça Kéro avec dégoût. On a pu en voir un aperçu, tout-à- l'heure.
-- QUOI ? firent les principaux concernés.
-- En plus de durer longtemps, ça avait l'air d'être chaud. Très chaud, continua Kéro.
-- Quoi, tu. . . commença Sakura. Ah mais oui, c'est vrai, t'es même venu nous interrompre ! se rappela-t-elle.
Quelques secondes après, elle re-devint rouge pivoine, (pour Lionel, c'est fait depuis longtemps). Elle avait encore trop parlé.
Lionel lui mit alors la main sur la bouche, et l'autre autour de la taille :
-- Elle est fatiguée, je crois qu'elle a trop parlé pour ce soir. Bon, ben, tu vas te taire jusqu'à demain matin, O.K ? Ca fera du bien à tout le monde, je crois !
Sakura était écroulée de rire tandis que Lionel lui mettait toujours la main devant la bouche pour l'empêcher d'en placer une(le rire est donc silencieux). Les autres souriaient en les regardant (y compris Yué).
-- Pfffff ! C'est pas vrai, ils ont mis du sérum de vérité dans le repas, ou quoi ? demanda Lionel, alors que Sakura, avec ses deux mains, tentait d'enlever celle de Lionel qui l'empêchait toujours de parler. Mais faut avouer un truc, continua Lionel. C'est que ça repose de plus t'entendre jacasser.
Il suffit de cette simple phrase pour faire insister Sakura qui essayait toujours de fuir de l'emprise de Lionel. Les autres sourirent encore plus. Oui, il fallait le reconnaître, ils étaient mignons (n'est-ce pas Thomas !).
-- Mais à ce que nous avons tous pu constater, il n'y a pas qu'à vous deux que Jason s'en est prit.
Sa phrase finie, Anthony continua de fixer Lionel, puis Thomas.
Les autres ouvrirent des yeux ronds, et Thomas devint rouge brique, assez honteux de son comportement vis-à-vis du môme(Lionel).
-- Quoi ? C'est Jason qui vous a buttés ? s'écria Justin. Ben dis donc vieux, s'adressa-t-il à Lionel, je crois qu'y t'en veux personnellement, le gars !
Les trois personnes au courant de la "vraie version" se regardèrent : apparemment les autres n'avaient pas compris.
-- Si tu promets de pas dire des choses trop confidentielles, fit alors Lionel à l'intention de Sakura, je te libère.
Sakura lui fit un regard tendre pour lui répondre. Lionel fit alors glisser sa main doucement, tendrement, comme s'il la caressait, jusqu'à la gorge. Sakura frémit de plaisir, tandis que Lionel posa sa tête sur l'épaule de celle-ci.
-- Heu. . . En fait non, c'est pas Jason qui nous a "buttés" comme tu dis, commença Thomas gêné.
Sakura et Lionel, se regardèrent, puis fixèrent Thomas, aussi surpris l'un que l'autre.
-- . . . On va dire qu'il nous a . . . heum. . . "aidé" à nous casser la g . . .
-- Heu. . . fit nerveusement Sakura, coupant la parole à son frère. Tu te rappelles Lionel, quand tu nous a dit que tu t'étais fait agressé par quelqu'un à Hong Kong ? Tu crois que comme Justin l'a dit, c'est Jason qui t'a enlevé ?(chapitre 3)
-- Peux-tu nous l'expliquer ? demanda Gothar, comprenant quand même que Sakura avait fait exprès de changer de sujet.
Lionel raconta donc sa mésaventure, et Gothar constata que Jason a dut faire exprès de lui faire ressurgir ce souvenir seulement maintenant.
-- Je pense comme Justin, fit Kéro, c'est sûrement Jason qui a assommer le petiot, mais il aurait du le garder !
Lionel, vexé, se contenta de regarder Kéro en fronçant les sourcils. Sakura fit de même pour faire comprendre à Kéro que sa remarque était vraiment déplacée. Surtout qu'en ce moment, ils avaient tous les nerfs à fleur-de-pot. Kéro, sentant tous les regards tournés vers lui, devint gêné, et baissa la tête.
-- Mais si Jason arrive à manipuler les sentiments des gens, déclara Tiffany, voulant dissiper ce moment de gêne, cela veut dire qu'il n'est pas loin.
-- Exact, approuva Anthony.
-- Et donc, vous devriez pouvoir le sentir, vous qui avez des pouvoirs, poursuivit-elle.
Anthony parut surpris :
-- Tu as raison, mais à mon avis, il doit camoufler son aura.
-- Quoi ? demanda Sakura. Mais moi-même je ne sais pas le faire.
-- Donc, il a de grands pouvoirs. dit Ruby, un peu perdue (comme tout le monde).
-- Sans doute, confirma Anthony.
-- Alors pourquoi est-ce qu'il est même pas capable de garder des cartes ? s'étonna Lionel.
-- Alors, là, il a raison, fit Yué.
-- Peut-être a-t-il la flemme de récupérer les cartes, fit Justin. Moi ça m'arrive souvent d'avoir la flemme et de confier ce que j'ai à faire à Lionel.
-- Tout le temps, rectifia Lionel.
Les deux chinois se sourirent alors en s'échangeant un clin d'oeil.
-- Ca me rappelle l'histoire avec Rhonda, fit Justin. (chapitre 1)
Sakura se crispa et serra les poings.
-- Ben quoi ? demanda Lionel.
Tous les autres, c'est-à-dire Yué, Ruby, Gothar, Kéro, Anthony, et Thomas, étaient perdus : qu'est-ce que leur anecdotes de Hong Kong venaient faire là-dedans ?
-- Ben tu sais, pour la fête, continua Justin, je comptais lui demander si elle voulait y aller avec moi, et . . . ? ? ?
Justin posa un regard interrogateur sur Lionel, qui lui faisait "non" de la tête. Mais lorsqu'il vit le jeune homme brun montrer Sakura d'un signe de tête, il comprit qu'il devait se taire, ou Lionel allait finir transformé en chair à pâté par sa petite-amie.
Lionel remarqua, ainsi qu'Anthony, que lorsque Justin avait lâché qu'il comptait demander à Rhonda si elle voulait aller à la fête avec lui, Tiffany s'était à son tour crispée, et était devenue rouge pivoine.
-- Heu. . . Excusez-moi, c'était hors-sujet, se reprit Justin. C'était pour donner un exemple.
Il accompagna sa phrase d'un rire nerveux.
-- Mais pour en revenir à Jason, ,je dois vous avouer que je ne sais pas encore comment il s'y prend.
-- T'es sûr, Anthony ? demanda Sakura, presque déçue.
-- Hélas, oui.
-- Tant pis, on se débrouillera avec ça.
Sakura regarda sa montre :
-- Oh, il va falloir rentrer.
Ruby se retransforma en Samantha :
-- Mais non, vous pouvez encore rester 10 minutes !
-- Merci. Oh Lionel ! Ton nez recommence à saigner ! lui fit Sakura.
-- Attends, je vais chercher des cotons, dit Anthony.
-- Mais, c'est bon, remarqua Lionel, c'est pas la peine !
-- Mais si, et puis avec une infirmière comme Sakura, je pense que tu peux accepter sans problèmes.
Les autres comprirent aussitôt et s'éclipsèrent de la pièce.
-- Oh, mon Thomas, tu as l'air éreinté ! Retourne dans ma chambre, et repose-toi.
-- Merci Samantha, mais ça ira.
-- Pas de mais ! Allez allez allez !
Thomas céda, et alla se coucher dans la chambre de la gardienne. Il s'endormit très rapidement.
Tous les autres descendirent au salon. Mais lorsqu'ils s'assirent, tout le salon devint flou.
-- Et, mais c'est quoi ce foutoir ? lança Justin, tandis qu'ils se mettaient à flotter dans les airs, le décor autour d'eux ne cessant de bouger.
Dans la chambre d'Anthony, Sakura soignait le nez de Lionel, qui lui, disait que ce n'était rien.
-- Tu sais Lionel. . .
-- Heu. . . A propos de cette Rhonda ? demanda nerveusement Lionel. Heu, tu sais c'est parce qu'y avait une fête au lycée, et les autres m'ont obligé à l'inviter, mais y a rien du tout entre elle et moi, hein !
Il avait dit cette phrase à une de ces vitesses !
-- Ne t'en fais pas, je suis déjà au courant.
-- Qu. . .quoi ? Attends ne dis rien. . . Stéphanie, c'est ça ?
-- Oui. Mais ce n'est pas si simple. En fait, Tiffany lui a demandé de faire des vidéos de vous, comme ça c'est un peu plus pratique que les lettres(chapitre 1). Et donc, Stéphanie a filmé quand tu as invité cette fille, et quand tu l'as remballée. Et j'ai aussi vu. . .ces quatre filles qui t'agrippaient pour que tu les accompagnes à cette fête.
-- Ah. . . Peaux de vâches !
-- Et après ça tu oses dire qu'il y a seulement "quelques" filles qui veulent sortir avec toi ? S'énerva-t-elle.
-- Mais c'était pas pour sortir avec moi, c'était pour aller à une boom !
-- Pour moi, ça revient au même !
-- Mais pourquoi tu t'énerves, enfin ?
-- Tout simplement parce que tu ne m'as rien dit par toi-même ! Il a fallu que Justin fasse une gaffe pour que tu me le révèles !
-- Mais je . . .
-- Je t'aime, moi ! Et je te dis tout, quand il y a quelque chose ! Pourquoi tu ne fais pas ça avec moi ?
-- Regarde un peu comme tu réagis, tu crois que je veux endurer ça tout le temps ? Tu t'énerves pour quelque chose qui n'en vaut pas la peine !
-- QUOI ? Alors pour toi, ça ne vaut pas la peine que je m'énerve si tu me mens ! Si tu me caches la vérité !
-- Mais enfin, je . . .
Soudain il sentit quelque chose sur son visage : son nez s'était encore remis à saigner. Il mit son doigt sur sa lèvre supérieure, sur laquelle le liquide rouge avait coulé, et prit un peu de sang. Il le fixa, les pupilles tremblantes, les dents serrées. Il repensa à Thomas, qui l'avait tabassé ; à Kéro, qui pensait que Jason aurait du le garder plutôt que le relâcher, et à Sakura. Les larmes montèrent, tout comme les souvenirs de leurs disputes : il en avait assez. Assez de la faire souffrir. De l'énerver. Il essaya de se calmer et de s'empêcher de pleurer, mais c'était trop dur.
Sakura, qui n'avait pas remarqué la peine du jeune homme mais qui était toujours énervée, avait vu que son nez ressaignait, et prit un coton pour l'essuyer du sang. Elle mit sa main sous le menton du chasseur pour lui faire lever la tête, et celui-ci n'eut pas le temps de réagir qu'elle constata qu'elle l'avait encore fait pleurer.
Tous deux se regardaient, horrifiés. Sakura n'arrivait pas à détacher son regard de Lionel, le nez en sang, des sillons tracés par les larmes silencieuses qui avaient coulé, et un regard qui contenait. . . des regrets. Des tonnes de regrets.
Elle éclata en sanglots, et se jeta à son cou, les bras tellement serrés que le pauvre chasseur aurait pu mourir étouffé.
-- Lionel, je suis désolée ! J'arrête pas d'être en colère contre toi, alors que t'as rien fait ! Je t'avais jamais vu pleurer, et en ce moment tu fais que ça parce que je fais que t'énerver !
Et elle se remit à pleurer.
-- Non Sakura, c'est pas ça du tout. C'est. . . C'est. . .
-- Menteur ! T'arrives même pas à trouver un prétexte. C'est à cause de moi que t'es dans cet état. Sois franc, un peu !
-- C'est pas à cause de toi. . . Sakura, je t'aime, je ne veux que ton bonheur. Si tu es triste, je ne le supporte pas. Et là, tu souffres. . .
-- Non . . .
-- . . . et alors, je souffre aussi.
-- Mais je ne souffre pas, Lionel.
-- Alors pourquoi tu pleures ?
-- Parce que c'est toi qui va pas bien, alors ça me rend malheureuse. Je t'aime.
-- Merci.
Sakura ouvrit alors grands les yeux : "Merci" ? Qu'est-ce que c'était que cette réponse à la con ?
-- Quoi ? demanda Lionel, surpris du regard que Sakura lui lançait.
-- Qu'est-ce que t'entends par "merci" ?
-- Ben, je te remercie de m'aimer, pour quoi d'autre ?
-- Laisse tomber, mon chou, je crois qu'on est aussi stupide l'un que l'autre.
-- Ouais. Mais toi plus que moi.
-- Hey !
Lionel lui sourit tendrement.
-- Je dois avouer que j'en ai marre de me faire manipuler par cet idiot qui fait mumuse avec nous.
Sakura se leva alors, et alla ouvrir la fenêtre. Elle passa la tête au- dehors et se mit à crier :
-- T'as entendu, espèce de pignouf ? Fous-nous la paix !
Puis, elle rentra, et se remit sur le lit avec Lionel qui se blottit dans ses bras.
-- Je crois qu'il t'a entendu.
-- J'espère, c'est le but, après tout.
Lionel l'embrassa dans le cou.
Sur le toit de la maison d'Anthony :
-- Et bien, ils t'ont percé à jour ! s'exclama la silhouette de la jeune fille.
-- Ainsi donc, Clow s'était réincarné ! Il le paiera !
-- Et toi je sens que tu vas le payer si tu continues à jouer avec leurs sentiments. Ca finira par se retourner contre toi !
-- Tu as sans doute raison. Ils arrivent même à le combattre.
-- Oui, et je te conseille de les laisser un peu tranquilles : tu l'as bien entendu crier ! Tu dois arrêter de faire mumuse avec eux, "pignouf" !
L'homme soupira.
Sakura sourit en entendant Lionel ronronner comme un chat lorsqu'elle lui caressa les cheveux et le visage. Elle l'embrassa sur le front, puis dit :
-- Je ne crois pas que j'arriverais à pardonner Thomas pour ce qu'il t'a fait.
-- Enfin, Sakura. Tu as entendu comme moi : Jason le manipulait. Et puis on s'est déjà expliqués là-dessus.
-- Oui, tu as raison.
Le silence s'installa quelques minutes, puis Sakura vraiment triste, baissa la tête pour dire :
-- Dans trois jours, tu vas devoir repartir. C'est pas juste.
-- Tête de linotte ! Tu retiens vraiment rien !
-- Quoi ?
-- Tu te rappelles de ce que tu m'as dit après le combat avec la carte du Grand Combat ?(chapitre 5)
-- Ne remets pas ça sur le tapis, Lionel ! Je t'ai déjà dit que j'étais désolée !
Lionel éclata de rire :
-- Mais je parle pas de ça ! Réfléchis bien !
Sakura baissa la tête :
-- Je voulais pas que tu t'en ailles à la fin de la semaine. . .
-- Exact, approuva Lionel. Et que t'ai-je répondu ?
-- Quoi ? Tu. . . t'. . . t'étais sérieux ? Tu vas rester ?
-- Oui, bien sûr ! Pourquoi t'aurais-je mentis, mon coeur ?
-- Ooooohhh ! ! ! Je suis si heureuse ! s'écria-t-elle en se jetant sur lui.
Elle s'écrasa sur son petit ami, et tous deux se vautrèrent dans le lit en riant, et en s'embrassant.
-- Je t'aime tellement, Sakura !
Dans le salon (si je puis dire) ça ne se passait pas aussi bien : tout tourbillonnait, lorsqu'enfin, un nouveau décor s'installa : le lycée.
-- On est dans le passé, mais de quelques instants seulement, constata Yué, qui avait fermé les yeux et s'était concentré pour pouvoir faire cette déduction.
-- Mais c'est bizarre, ça, y a aucun bruit ! fit Tiffany, caméra au poing.
-- En effet, c'est étrange, dit Anthony, évasivement.
-- Mais alors on va pouvoir voir ce qui est arrivé à Lionel et à la grande giguasse ! dit Justin.
-- Apparemment oui, confirma Gothar. Tenez, ils sont là ! Enfin, j'veux dire, vous êtes là !
En effet, on voyait le groupe sortir du lycée. Thomas déjà au portail.
-- Mais on entend rien ! dit Justin en fronçant les sourcils, perplexe.
Reviews, please ! Bises Clairette
-- Bien, nous sommes donc au complet, fit Anthony.
-- Par quoi on commence ? demanda Sakura.
Anthony ne répondit pas par la parole, mais avec un regard. Un regard vraiment pénétrant, qui la fixait. Nerveuse, Sakura resserra son étreinte autour du cou de Lionel. Celui-ci commença à étouffer, mais ne dit rien.
-- Je crois que tu avais une question à poser, hier, lui fit Anthony.
-- Ah ! C'est vrai ! se rappela Sakura. Et avant de me faire certaines remarques, (elle appuie sur le mot en fixant Lionel)laissez-moi aller jusqu'au bout.
Tout le monde fit "oui" de la tête.
-- A part la carte du Grand Combat, toutes les autres se sont laissées capturées. Alors je me demande pourquoi la carte Fight a voulu se battre.
-- Heu. . . je n'en ai aucune idée. . . fit Kéro.
-- La carte Fight est toujours prête à se battre, rappela Justin(et oui, Lionel lui a parlé des cartes).
-- Mais la carte du Saut aussi ! contredit Sakura.
-- Oui, lui fit Justin, mais n'oublie pas que Fight la boxée.
Au mot "boxé", Lionel et Thomas se raidirent. Thomas détourna le regard sur le petit ami de sa soeur, mais celui-ci, encore un peu sonné, posa sa tête sur la poitrine de Sakura (ouh !), comme un enfant sur celle de sa mère. Lionel sentait le regard de Thomas, mais n'osait pas le regarder. Sakura avait vite compris : elle posa sa joue sur les cheveux de son copain, et le serra encore plus dans ses bras. C'en fut trop pour Lionel, qui avait les yeux exorbités, et étouffait littéralement(elle le serrait déjà avant). Il suffit d'entendre les petits rires qu'émettaient les autres pour faire comprendre à Sakura qu'elle le tenait avec "un peu trop" d'amour. Confuse, elle desserra son étreinte, et Lionel, la tête toujours sur sa chérie, lui murmura quelques mots qu'elle seule pouvait entendre :
-- Si je dois mourir dans tes bras, il n'y a aucun problème, puisque c'est toi . . .
Sakura devint rouge pivoine, et fit une grimace qui ressemblait à un sourire gêné.
-- C'était si mignon ! Heureusement que j'ai rechargé ma batterie ! fit Tiffany, rêveuse, sa main libre posée sur sa joue (l'autre tenant le caméscope). Tout le monde -sauf Justin- tomba à la renverse. Justin sourit à Tiffany (celle-ci rougit) : il avait compris qu'elle était intervenue pour dissiper ce moment de gêne.
-- Sakura peut s'estimer heureuse que ce soit toi sa meilleure amie, lui chuchota-t-il.
-- Merci . . . marmonna-t-elle, toute rouge.
-- Bon, redevenons sérieux, fit Kéro.
-- Ah bon, ça t'arrive ? fit Gothar, surpris.
-- Grrrrr ! Toi, on t'a pas sonné !
Mathieu se transforma en Yué, et celui-ci toussota alors :
-- Heum heum. . .
Les deux gardiens "en format mini" s'arrêtèrent.
-- Et bien, j'ai quelque chose qui pourrait nous aider, fit Anthony. Il restait quelques trous dans la mémoire de Clow Read qui est en moi. En combinant la magie de Ruby et Gothar puis la mienne, j'ai réussi à en voir suffisamment : Jadis, Clow faisait partie du Cercle, comme vous le savez. Il avait un excellent ami : Morbius. Lorsque Clow est mort. . .
-- Si l'on peut dire, le coupa Kéro.
-- Kéro ! Tais-toi ! lui fit Sakura.
-- Donc, lorsque Clow est mort, reprit Anthony, Morbius s'est juré de s'occuper des cartes. Il ne savait pas que Clow avait déjà choisi un nouveau maître pour les cartes. Morbius mourut à son tour, laissant le soin à sa descendance de faire ce qu'il s'était juré d'accomplir.
-- Donc ce Jason, fit Tiffany.
-- C'est un descendant de Morbius, conclut Ruby.
-- Ce Morbius avait un bon fond, remarqua Mathieu.
-- Mais pour en revenir à tes cartes, Sakura, fit Gothar, je pense que si elles se laissent faire, c'est parce qu'elles t'aiment. Tu es non seulement leur propriétaire, mais aussi leur amie.
Sakura sourit : oui, elle avait toujours cherché à être avant tout leur amie. Tout comme avec Yué, qui avait eu beaucoup de mal à accepter un nouveau maître.
Sakura sentit alors les deux bras les plus "parfaits"qu'elle connaissait lui entourer la taille. Elle ferma les yeux de bonheur, mais les rouvrit très vite, se rappelant qu'elle n'était pas seule.
-- Mais comme l'a dit Mathieu, dit alors Tiffany, ce Morbius a bon fond. Donc sa descendance doit avoir le même raisonnement que lui. Il suffirait de trouver ce Jason, et de lui expliquer que Clow avait déjà prévu un nouveau maître des cartes. (Soudain, elle parut déçue)Mais je ne pourrais plus faire de costumes. J'en avais déjà dessinés !
Une grosse goutte glissa à l'arrière de la tête de Sakura. Elle ne pense vraiment qu'à ça ! pensa-t-elle.
-- Ce n'est pas aussi simple, leur fit Gothar. Car Morbius avait une épouse grecque, qui était assez portée sur les traditions. Une fois, elle a échappé à la mort. Pour que cela ne se reproduise pas, Morbius lui a donné une partie de ses pouvoirs. C'est alors qu'avec des pouvoirs, Mme Morbius. . .
Gothar ne put terminer sa phrase, car tout le monde tomba à la renverse.
-- "Mme Morbius", répéta ironiquement Kéro. Mais quelle façon gentillette de désigner une dame !
-- Au moins, moi, j'suis poli ! s'énerva Gothar, rouge.
-- Il faut dire que d'employer le terme "Mme Morbius", ça la rend un peu vieille à mes yeux, remarqua Ruby, les yeux fixant le plafond. En tout cas, moi je serais vexée si on parlait de moi comme ça.
Discrètement, elle fit un clin d'oil à Thomas.
-- Gasp !
-- Son prénom était Jacinthe, fit calmement Anthony.
-- C'est joli ! remarqua Lionel, s'attirant les foudres de Sakura. Heu. . . mais pas autant que toi Sakura, pour sûr ! Les fleurs de cerisier, c'est bien mieux ! essaya-t-il de se rattraper, une goutte derrière la tête.
-- Si je peux continuer. . . s'impatienta Gothar. Donc depuis que JACINTHE a reçu des pouvoirs de son mari, elle s'est mise à étudier profondément et à pratiquer la magie grecque. Elle s'était laissée éblouir par ses pouvoirs qui se sont beaucoup développés. Son mari, comme sa famille étaient passés en second pour elle. Et lorsque Morbius est mort, elle décida de prendre les cartes pour leur pouvoirs. Mais elle n'y parvint pas, puisque le livre était déjà scellé et se trouvait au Japon. Elle laissa donc le soin à sa descendance de s'occuper des cartes. Ainsi, son souhait et celui de son mari seraient réalisés.
Tout le monde était sans voix après la déclaration de Gothar.
-- Et il semble que dans cette famille, ils soient fans de la Grèce, fit Justin. Jason ! s'esclaffa-t-il. Pourquoi pas Achille ou Hercules ?
Bien qu'étant nerveux, les autres s'autorisèrent à sourire.
-- Il semble que ce "fan de Grèce" comme tu dis, soit déjà à l'ouvre. Sinon, tout serait calme, remarqua Anthony.
-- Mais s'il a volé les cartes, comment se fait-il qu'elles soient dans la nature ? questionna Tiffany.
-- Et bien, je ne vois qu'une seule solution, fit Yué(c'est rare, il parle !). C'est que ce Jason est un incapable. . .
-- Toujours aussi sympa avec la nouvelle génération, le coupa Kéro.
-- Je disais donc, reprit Yué en haussant la voix, que ce Jason est un incapable, puisque les cartes sont parties de chez lui.
-- Les cartes se seraient échappées ? fit timidement Thomas(comprenez-le, il doit pas assister tous les jours à ce genre de discutions).
-- Pour moi, c'est la seule solution, répondit Yué.
Tous commencèrent à parler entre eux après la réponse de Yué.
Lionel chuchota alors à Sakura :
-- Je t'avais bien dit que c'était un parfait crétin !(chapitre 5).
-- Tu serais pas jaloux, par hasard ?
-- Pas du tout ma puce. Je ne veux que ton bien, donc je te protège des crétins.
-- Moi, j'suis sûre que t'es jaloux !
-- T'aimerais bien que je le sois, hein ?
Sakura rougit : il avait mis dans le mille. Comme toujours. Oui, elle aurait aimé le voir jaloux. Que ce soit une preuve d'amour pour elle.
-- En fait dans le passé, j'ai fait une overdose de jalousie, alors maintenant je me calme. lui sourit Lionel.
-- Qu'est-ce que tu racontes encore comme bêtises ?
-- C'est pas des bêtises, j't'assure ! Mais quand t'avais encore le béguin pour. . . (il fait un signe de tête en direction de Yué, mais vous comprenez que c'est Mathieu), et qu'en plus y avait Anthony. . . Y avait que toi pour être aussi bigleuse !
-- Hey !
-- Excuse d'être aussi brutal, mais c'est vrai mon coeur !
Sakura rougit pour deux raisons : il l'avait appelée mon coeur ; et il lui avait fait savoir que cela faisait beaucoup plus longtemps qu'elle ne le croyait qu'il l'aimait. Incognito, elle lui prit le tête (vous vous souvenez où il l'avait posée ?)et lui fit un bec sur les lèvres.
-- Pas mal, constata Lionel, mais je suis sûr que tu peux faire mieux.
-- Oui, mais t'attends ce soir.
-- Aurais-je droit à une soirée spéciale ? demanda-t-il en levant un sourcil.
-- Peut-être, répondit-elle malicieusement.
-- Qu'est-ce qui sont mignons ! s'extasia Tiffany en les filmant.
Elle ne pouvait pas beaucoup entendre ce qu'ils se disaient, mais l'image lui suffisait amplement.
-- Mouais, répondit Justin.
-- Tu ne trouves pas ? demanda Tiffany.
-- Oh moi, pour ce que j'en dis. N'empêche que. . . si Lionel attire les filles aussi facilement, c'est plutôt grâce à son physique. Sinon, il est aussi nul en littérature que pour parler aux nanas !
-- Ce n'est pas ce que Sakura me dit, pourtant !
-- Ah, ça ! A Hong Kong, il arrête pas de me rabacher les oreilles avec ça ! Tiens, une fois, on est passés devant une bijouterie, et quand il a vu une émeraude, il m'a sorti : .
-- Ouah, c'est mignon ! s'exclama Tiffany.
-- Ouais, ça m'a surpris de sa part.
-- C'est drôle, fit Tiffany. Tu te rappelles hier ? (chapitre 5)
Justin vira au rouge brique.
-- Tu me disais que je ne parlais pas souvent de moi, que je parlais toujours des autres(Justin se calma), et bien j'ai remarqué que toi aussi, tu parlais plus souvent de Lionel que de toi.
Justin, ne sachant quoi dire, haussa les épaules.
Anthony s'éclaircit la voix pour que le silence se ré-installe.
-- Les cartes se sont échappées. Cela me semble évident. Mais pendant qu'il cherchait les cartes, Jason, grâce à la magie grecque, en a crée d'autres. Mais nous savons que comme Clow a été le premier sorcier à en créer, Jason a dut fabriquer les siennes selon celles de Clow.
-- Heu. . . Traduction ? demanda Lionel, tandis que Sakura continuait de lui caresser le cuir chevelu.
-- Que Jason a dut utiliser les mêmes techniques que Clow pour fabriquer ses cartes.
-- Exact, acquiesça Yué. Mais si Jason a créé d'autres cartes, qui nous dit qu'elles ne sont pas égarées elles aussi ?
-- Il marque un point, remarqua Ruby.
-- Bingo, mon p'tit Yué ! lança joyeusement Kéro. Je savais que nous, gardiens de Sakura, sommes bien plus malins que ces deux abrutis-là (il pointe Ruby et Gothar).
-- Abrutis ? répéta Ruby, vexée.
-- Laisse-le délirer, Ruby Moon, lui conseilla simplement Gothar. Après tout, NOUS, on a découvert qui était Jason, et tout ce qui se tramait. On a bossé, NOUS. On n'a pas attendu bêtement que la solution tombe du ciel, NOUS !
-- Grrrrrrrr ! ! ! Sale crotte noire ! s'énerva Kéro. Tu vas voir !
Tous les autres se regardèrent en secouant la tête : la rivalité entre Kéro et Gothar était tout bonnement stupide.
-- Mais pour en revenir aux cartes de Jason, reprit Anthony, elles sont comme les cartes de Clow, avec un peu le même caractère, bien que se soit lui qui les ait créées. Donc, il est fort possible que Yué ait raison, et que même les cartes que Jason a créées lui aient échappées. Bien sûr, certaines ont du lui rester fidèles.
-- Comment peux-tu affirmer ça ? demanda Sakura.
-- Il n'y a qu'à repenser à ce que vous vous êtes dit Lionel et toi, lui répondit la réincarnation de Clow.
Les deux concernés se regardèrent en rosissant, puis se détachèrent l'un de l'autre, la face aussi rouge que leur âme-soeur. Anthony leur fit un sourire confiant et encourageant.
-- Apparemment, Jason sait déjà qui il doit combattre. Et sans doute veut- il semer la zizanie parmi nous. Ou chez d'autres personnes.
A nouveau, tous les regards se dirigèrent vers les "autres personnes" qui étaient Sakura et Lionel.
-- Heu. . . se souvint Sakura. C'est vrai qu'avec Lionel, on s'est dit que nos chicanes auraient pu être dues à de la magie. Parce que pas plus tard qu'aujourd'hui, j'ai même pas pu contrôler mes gestes, et. . . encore moins mes paroles. . .
-- Ah bon, vous vous êtes disputés ? demanda Ruby, surprise.
Sakura se plaqua aussitôt la main sur la bouche, se rendant compte qu'elle avait divulgué des sujets d'ordres plutôt privés. Elle osa cependant tourner son regard vers Lionel, qui avait croisé les bras et avait la bouche sur le côté, la regardant d'un air qui voulait dire : .
-- Enfin, c'est à cause de la magie, alors pas d'inquiétude ! fit Justin en haussant les épaules d'un air dédaigneux. Et puis, on peut dire que vous vous réconciliez à la vitesse de la lumière !
-- Mouais, grimaça Kéro avec dégoût. On a pu en voir un aperçu, tout-à- l'heure.
-- QUOI ? firent les principaux concernés.
-- En plus de durer longtemps, ça avait l'air d'être chaud. Très chaud, continua Kéro.
-- Quoi, tu. . . commença Sakura. Ah mais oui, c'est vrai, t'es même venu nous interrompre ! se rappela-t-elle.
Quelques secondes après, elle re-devint rouge pivoine, (pour Lionel, c'est fait depuis longtemps). Elle avait encore trop parlé.
Lionel lui mit alors la main sur la bouche, et l'autre autour de la taille :
-- Elle est fatiguée, je crois qu'elle a trop parlé pour ce soir. Bon, ben, tu vas te taire jusqu'à demain matin, O.K ? Ca fera du bien à tout le monde, je crois !
Sakura était écroulée de rire tandis que Lionel lui mettait toujours la main devant la bouche pour l'empêcher d'en placer une(le rire est donc silencieux). Les autres souriaient en les regardant (y compris Yué).
-- Pfffff ! C'est pas vrai, ils ont mis du sérum de vérité dans le repas, ou quoi ? demanda Lionel, alors que Sakura, avec ses deux mains, tentait d'enlever celle de Lionel qui l'empêchait toujours de parler. Mais faut avouer un truc, continua Lionel. C'est que ça repose de plus t'entendre jacasser.
Il suffit de cette simple phrase pour faire insister Sakura qui essayait toujours de fuir de l'emprise de Lionel. Les autres sourirent encore plus. Oui, il fallait le reconnaître, ils étaient mignons (n'est-ce pas Thomas !).
-- Mais à ce que nous avons tous pu constater, il n'y a pas qu'à vous deux que Jason s'en est prit.
Sa phrase finie, Anthony continua de fixer Lionel, puis Thomas.
Les autres ouvrirent des yeux ronds, et Thomas devint rouge brique, assez honteux de son comportement vis-à-vis du môme(Lionel).
-- Quoi ? C'est Jason qui vous a buttés ? s'écria Justin. Ben dis donc vieux, s'adressa-t-il à Lionel, je crois qu'y t'en veux personnellement, le gars !
Les trois personnes au courant de la "vraie version" se regardèrent : apparemment les autres n'avaient pas compris.
-- Si tu promets de pas dire des choses trop confidentielles, fit alors Lionel à l'intention de Sakura, je te libère.
Sakura lui fit un regard tendre pour lui répondre. Lionel fit alors glisser sa main doucement, tendrement, comme s'il la caressait, jusqu'à la gorge. Sakura frémit de plaisir, tandis que Lionel posa sa tête sur l'épaule de celle-ci.
-- Heu. . . En fait non, c'est pas Jason qui nous a "buttés" comme tu dis, commença Thomas gêné.
Sakura et Lionel, se regardèrent, puis fixèrent Thomas, aussi surpris l'un que l'autre.
-- . . . On va dire qu'il nous a . . . heum. . . "aidé" à nous casser la g . . .
-- Heu. . . fit nerveusement Sakura, coupant la parole à son frère. Tu te rappelles Lionel, quand tu nous a dit que tu t'étais fait agressé par quelqu'un à Hong Kong ? Tu crois que comme Justin l'a dit, c'est Jason qui t'a enlevé ?(chapitre 3)
-- Peux-tu nous l'expliquer ? demanda Gothar, comprenant quand même que Sakura avait fait exprès de changer de sujet.
Lionel raconta donc sa mésaventure, et Gothar constata que Jason a dut faire exprès de lui faire ressurgir ce souvenir seulement maintenant.
-- Je pense comme Justin, fit Kéro, c'est sûrement Jason qui a assommer le petiot, mais il aurait du le garder !
Lionel, vexé, se contenta de regarder Kéro en fronçant les sourcils. Sakura fit de même pour faire comprendre à Kéro que sa remarque était vraiment déplacée. Surtout qu'en ce moment, ils avaient tous les nerfs à fleur-de-pot. Kéro, sentant tous les regards tournés vers lui, devint gêné, et baissa la tête.
-- Mais si Jason arrive à manipuler les sentiments des gens, déclara Tiffany, voulant dissiper ce moment de gêne, cela veut dire qu'il n'est pas loin.
-- Exact, approuva Anthony.
-- Et donc, vous devriez pouvoir le sentir, vous qui avez des pouvoirs, poursuivit-elle.
Anthony parut surpris :
-- Tu as raison, mais à mon avis, il doit camoufler son aura.
-- Quoi ? demanda Sakura. Mais moi-même je ne sais pas le faire.
-- Donc, il a de grands pouvoirs. dit Ruby, un peu perdue (comme tout le monde).
-- Sans doute, confirma Anthony.
-- Alors pourquoi est-ce qu'il est même pas capable de garder des cartes ? s'étonna Lionel.
-- Alors, là, il a raison, fit Yué.
-- Peut-être a-t-il la flemme de récupérer les cartes, fit Justin. Moi ça m'arrive souvent d'avoir la flemme et de confier ce que j'ai à faire à Lionel.
-- Tout le temps, rectifia Lionel.
Les deux chinois se sourirent alors en s'échangeant un clin d'oeil.
-- Ca me rappelle l'histoire avec Rhonda, fit Justin. (chapitre 1)
Sakura se crispa et serra les poings.
-- Ben quoi ? demanda Lionel.
Tous les autres, c'est-à-dire Yué, Ruby, Gothar, Kéro, Anthony, et Thomas, étaient perdus : qu'est-ce que leur anecdotes de Hong Kong venaient faire là-dedans ?
-- Ben tu sais, pour la fête, continua Justin, je comptais lui demander si elle voulait y aller avec moi, et . . . ? ? ?
Justin posa un regard interrogateur sur Lionel, qui lui faisait "non" de la tête. Mais lorsqu'il vit le jeune homme brun montrer Sakura d'un signe de tête, il comprit qu'il devait se taire, ou Lionel allait finir transformé en chair à pâté par sa petite-amie.
Lionel remarqua, ainsi qu'Anthony, que lorsque Justin avait lâché qu'il comptait demander à Rhonda si elle voulait aller à la fête avec lui, Tiffany s'était à son tour crispée, et était devenue rouge pivoine.
-- Heu. . . Excusez-moi, c'était hors-sujet, se reprit Justin. C'était pour donner un exemple.
Il accompagna sa phrase d'un rire nerveux.
-- Mais pour en revenir à Jason, ,je dois vous avouer que je ne sais pas encore comment il s'y prend.
-- T'es sûr, Anthony ? demanda Sakura, presque déçue.
-- Hélas, oui.
-- Tant pis, on se débrouillera avec ça.
Sakura regarda sa montre :
-- Oh, il va falloir rentrer.
Ruby se retransforma en Samantha :
-- Mais non, vous pouvez encore rester 10 minutes !
-- Merci. Oh Lionel ! Ton nez recommence à saigner ! lui fit Sakura.
-- Attends, je vais chercher des cotons, dit Anthony.
-- Mais, c'est bon, remarqua Lionel, c'est pas la peine !
-- Mais si, et puis avec une infirmière comme Sakura, je pense que tu peux accepter sans problèmes.
Les autres comprirent aussitôt et s'éclipsèrent de la pièce.
-- Oh, mon Thomas, tu as l'air éreinté ! Retourne dans ma chambre, et repose-toi.
-- Merci Samantha, mais ça ira.
-- Pas de mais ! Allez allez allez !
Thomas céda, et alla se coucher dans la chambre de la gardienne. Il s'endormit très rapidement.
Tous les autres descendirent au salon. Mais lorsqu'ils s'assirent, tout le salon devint flou.
-- Et, mais c'est quoi ce foutoir ? lança Justin, tandis qu'ils se mettaient à flotter dans les airs, le décor autour d'eux ne cessant de bouger.
Dans la chambre d'Anthony, Sakura soignait le nez de Lionel, qui lui, disait que ce n'était rien.
-- Tu sais Lionel. . .
-- Heu. . . A propos de cette Rhonda ? demanda nerveusement Lionel. Heu, tu sais c'est parce qu'y avait une fête au lycée, et les autres m'ont obligé à l'inviter, mais y a rien du tout entre elle et moi, hein !
Il avait dit cette phrase à une de ces vitesses !
-- Ne t'en fais pas, je suis déjà au courant.
-- Qu. . .quoi ? Attends ne dis rien. . . Stéphanie, c'est ça ?
-- Oui. Mais ce n'est pas si simple. En fait, Tiffany lui a demandé de faire des vidéos de vous, comme ça c'est un peu plus pratique que les lettres(chapitre 1). Et donc, Stéphanie a filmé quand tu as invité cette fille, et quand tu l'as remballée. Et j'ai aussi vu. . .ces quatre filles qui t'agrippaient pour que tu les accompagnes à cette fête.
-- Ah. . . Peaux de vâches !
-- Et après ça tu oses dire qu'il y a seulement "quelques" filles qui veulent sortir avec toi ? S'énerva-t-elle.
-- Mais c'était pas pour sortir avec moi, c'était pour aller à une boom !
-- Pour moi, ça revient au même !
-- Mais pourquoi tu t'énerves, enfin ?
-- Tout simplement parce que tu ne m'as rien dit par toi-même ! Il a fallu que Justin fasse une gaffe pour que tu me le révèles !
-- Mais je . . .
-- Je t'aime, moi ! Et je te dis tout, quand il y a quelque chose ! Pourquoi tu ne fais pas ça avec moi ?
-- Regarde un peu comme tu réagis, tu crois que je veux endurer ça tout le temps ? Tu t'énerves pour quelque chose qui n'en vaut pas la peine !
-- QUOI ? Alors pour toi, ça ne vaut pas la peine que je m'énerve si tu me mens ! Si tu me caches la vérité !
-- Mais enfin, je . . .
Soudain il sentit quelque chose sur son visage : son nez s'était encore remis à saigner. Il mit son doigt sur sa lèvre supérieure, sur laquelle le liquide rouge avait coulé, et prit un peu de sang. Il le fixa, les pupilles tremblantes, les dents serrées. Il repensa à Thomas, qui l'avait tabassé ; à Kéro, qui pensait que Jason aurait du le garder plutôt que le relâcher, et à Sakura. Les larmes montèrent, tout comme les souvenirs de leurs disputes : il en avait assez. Assez de la faire souffrir. De l'énerver. Il essaya de se calmer et de s'empêcher de pleurer, mais c'était trop dur.
Sakura, qui n'avait pas remarqué la peine du jeune homme mais qui était toujours énervée, avait vu que son nez ressaignait, et prit un coton pour l'essuyer du sang. Elle mit sa main sous le menton du chasseur pour lui faire lever la tête, et celui-ci n'eut pas le temps de réagir qu'elle constata qu'elle l'avait encore fait pleurer.
Tous deux se regardaient, horrifiés. Sakura n'arrivait pas à détacher son regard de Lionel, le nez en sang, des sillons tracés par les larmes silencieuses qui avaient coulé, et un regard qui contenait. . . des regrets. Des tonnes de regrets.
Elle éclata en sanglots, et se jeta à son cou, les bras tellement serrés que le pauvre chasseur aurait pu mourir étouffé.
-- Lionel, je suis désolée ! J'arrête pas d'être en colère contre toi, alors que t'as rien fait ! Je t'avais jamais vu pleurer, et en ce moment tu fais que ça parce que je fais que t'énerver !
Et elle se remit à pleurer.
-- Non Sakura, c'est pas ça du tout. C'est. . . C'est. . .
-- Menteur ! T'arrives même pas à trouver un prétexte. C'est à cause de moi que t'es dans cet état. Sois franc, un peu !
-- C'est pas à cause de toi. . . Sakura, je t'aime, je ne veux que ton bonheur. Si tu es triste, je ne le supporte pas. Et là, tu souffres. . .
-- Non . . .
-- . . . et alors, je souffre aussi.
-- Mais je ne souffre pas, Lionel.
-- Alors pourquoi tu pleures ?
-- Parce que c'est toi qui va pas bien, alors ça me rend malheureuse. Je t'aime.
-- Merci.
Sakura ouvrit alors grands les yeux : "Merci" ? Qu'est-ce que c'était que cette réponse à la con ?
-- Quoi ? demanda Lionel, surpris du regard que Sakura lui lançait.
-- Qu'est-ce que t'entends par "merci" ?
-- Ben, je te remercie de m'aimer, pour quoi d'autre ?
-- Laisse tomber, mon chou, je crois qu'on est aussi stupide l'un que l'autre.
-- Ouais. Mais toi plus que moi.
-- Hey !
Lionel lui sourit tendrement.
-- Je dois avouer que j'en ai marre de me faire manipuler par cet idiot qui fait mumuse avec nous.
Sakura se leva alors, et alla ouvrir la fenêtre. Elle passa la tête au- dehors et se mit à crier :
-- T'as entendu, espèce de pignouf ? Fous-nous la paix !
Puis, elle rentra, et se remit sur le lit avec Lionel qui se blottit dans ses bras.
-- Je crois qu'il t'a entendu.
-- J'espère, c'est le but, après tout.
Lionel l'embrassa dans le cou.
Sur le toit de la maison d'Anthony :
-- Et bien, ils t'ont percé à jour ! s'exclama la silhouette de la jeune fille.
-- Ainsi donc, Clow s'était réincarné ! Il le paiera !
-- Et toi je sens que tu vas le payer si tu continues à jouer avec leurs sentiments. Ca finira par se retourner contre toi !
-- Tu as sans doute raison. Ils arrivent même à le combattre.
-- Oui, et je te conseille de les laisser un peu tranquilles : tu l'as bien entendu crier ! Tu dois arrêter de faire mumuse avec eux, "pignouf" !
L'homme soupira.
Sakura sourit en entendant Lionel ronronner comme un chat lorsqu'elle lui caressa les cheveux et le visage. Elle l'embrassa sur le front, puis dit :
-- Je ne crois pas que j'arriverais à pardonner Thomas pour ce qu'il t'a fait.
-- Enfin, Sakura. Tu as entendu comme moi : Jason le manipulait. Et puis on s'est déjà expliqués là-dessus.
-- Oui, tu as raison.
Le silence s'installa quelques minutes, puis Sakura vraiment triste, baissa la tête pour dire :
-- Dans trois jours, tu vas devoir repartir. C'est pas juste.
-- Tête de linotte ! Tu retiens vraiment rien !
-- Quoi ?
-- Tu te rappelles de ce que tu m'as dit après le combat avec la carte du Grand Combat ?(chapitre 5)
-- Ne remets pas ça sur le tapis, Lionel ! Je t'ai déjà dit que j'étais désolée !
Lionel éclata de rire :
-- Mais je parle pas de ça ! Réfléchis bien !
Sakura baissa la tête :
-- Je voulais pas que tu t'en ailles à la fin de la semaine. . .
-- Exact, approuva Lionel. Et que t'ai-je répondu ?
-- Quoi ? Tu. . . t'. . . t'étais sérieux ? Tu vas rester ?
-- Oui, bien sûr ! Pourquoi t'aurais-je mentis, mon coeur ?
-- Ooooohhh ! ! ! Je suis si heureuse ! s'écria-t-elle en se jetant sur lui.
Elle s'écrasa sur son petit ami, et tous deux se vautrèrent dans le lit en riant, et en s'embrassant.
-- Je t'aime tellement, Sakura !
Dans le salon (si je puis dire) ça ne se passait pas aussi bien : tout tourbillonnait, lorsqu'enfin, un nouveau décor s'installa : le lycée.
-- On est dans le passé, mais de quelques instants seulement, constata Yué, qui avait fermé les yeux et s'était concentré pour pouvoir faire cette déduction.
-- Mais c'est bizarre, ça, y a aucun bruit ! fit Tiffany, caméra au poing.
-- En effet, c'est étrange, dit Anthony, évasivement.
-- Mais alors on va pouvoir voir ce qui est arrivé à Lionel et à la grande giguasse ! dit Justin.
-- Apparemment oui, confirma Gothar. Tenez, ils sont là ! Enfin, j'veux dire, vous êtes là !
En effet, on voyait le groupe sortir du lycée. Thomas déjà au portail.
-- Mais on entend rien ! dit Justin en fronçant les sourcils, perplexe.
Reviews, please ! Bises Clairette
