Suzanne descendit lentement les escaliers et s'installa silencieusement
sur le canapé du salon. L'image de voir sa fille avec un petit-ami l'avait
complètement retournée. Tiffany. Sa petite Tiffany. Suzanne espérait de
tout son cour que cela marche entre sa fille et Justin. Qu'elle connaisse
le bonheur. Un bonheur plus heureux que celui de Suzanne Daidoji. Cette
femme(Suzanne) fut plongée dans ses souvenirs : elle revit son mariage. Sa
chère Nathalie était présente, ainsi que Dominique, et Thomas, qui allait
avoir 5 ans. Et Nathalie qui était de nouveau enceinte ! Suzanne avait dit
"oui" en regardant amoureusement cet homme, qui allait devenir son mari.
avait dit le prêtre. Ils n'avaient pas
attendu la mort pour se séparer. Tiffany avait 2 ans lorsque ses parents
divorcèrent. Et son père était parti de la maison. Suzanne s'était occupée
seule de sa fille. Pendant 13 ans. Et cet abruti qui n'est jamais venu ni à
Noël, ni aux anniversaires de sa fille ! Grrrrrrr !
Suzanne soupira. Elle voulait de tout son cour que sa fille soit heureuse avec son petit-ami. Que ça dure plus longtemps que ses parents.
Tiffany .Ses yeux mauves. Elle les tenait de sa mère. Elle avait une si grande joie de vivre. Et elle était forte, elle supportait beaucoup de choses sans rien dire : Suzanne était souvent absente, son père était en cavale, et le seul réconfort qu'elle trouvait était de filmer ses amis. Jamais Suzanne n'avait entendu sa fille se plaindre de quoi que ce soit.
Rends-la heureuse, Justin, pensa alors Suzanne.
Chez les Kinomoto :
Le petit trio de magiciens avait fini sa partie de rigolade. Il faut dire que pendant 10 bonnes minutes, Sakura avait été torturée par les deux autres. Mais elle avait parfois réussi à se défendre. C'était une de ces parties de fous rires qu'on oubliait pas de sitôt !
Sakura et Lionel parlait de tout et de rien, enlacés, sur le lit de Sakura.
-- Lionel, tu pourrais me parler de Justin ? demanda Sakura.
-- Pourquoi ?
-- C'est à propos de lui et Tiffany, lui sourit Sakura. Je les trouve bizarres tous les deux.
-- Je trouve aussi ma puce. Et je dois avouer que ça me fait un peu peur.
-- De les voir sortir ensemble ? Oh, moi, je trouverais ça fabuleux ! Tu imagines ? Tiffany s'est trouvé un homme ! Wow !
-- S'ils sont heureux, oui, ça me ferait plaisir, mais. . . hésita Lionel. Enfin, c'est que à Hong-Kong, Justin s'amuse à draguer les filles -elles l'envoient balader, t'en fais pas- et si Tiffany est comme ça pour Justin ? Je veux dire, si ce n'est qu'une amourette de quelques jours ?
-- C'est comme ça que tu parles de ton meilleur ami ? s'étonna Sakura.
-- Oh, t'en fais pas, ma belle, chaque fois que l'un de nous raconte un truc sur l'autre, on le prévient après ! C'est une règle d'or pour nous.
-- Ah, ben j'aime mieux ça !
-- Et puis Justin ne se fait pas prier non plus !
Sakura eut un petit rire.
-- Tu sais que vous êtes mignons, lui et toi, ensemble ?
-- Oui, peut-être. Mais moi, plus !
-- Vantard !
-- Réaliste, nuance !
Sakura l'embrassa sur le bout du nez, puis lui passa la main dans les cheveux.
-- Alors, c'est quand que tu me demandes en mariage ?
Lionel, surpris, leva la tête vers sa copine en clignant des yeux. Il replongea sa tête dans l'oreiller, puis lui répondit :
-- Quand nous serons un peu plus adultes, quand nous aurons fini nos études, quand j'aurais les moyens de t'offrir une bague digne de ce nom, quand. . .
-- Quand est-ce que tu vas te taire ? Enfin, je voulais simplement voir ta réaction !
-- Et ben, est-ce que tu peux le préciser quand tu poses tes questions ? demanda Lionel en lui caressant la joue.
-- Promis, la prochaine fois, j'essaieras.
Elle se rapprocha alors de son copain, et ferma les yeux pour l'embrasser.
Toc toc toc.
-- Et, ça y est, la douche est libre ! fit la voix de Thomas au travers de la porte.
Sakura soupira, exaspérée.
-- D'accord, répondit-elle à son frère.
Ils se levèrent, puis Lionel prit la parole :
-- Ouh, je sens que je vais bien m'amuser, à être avec toi sous la douche !
-- AVEC moi ? répéta Sakura. Pas question, tu m'entends, espèce d'obsédé ?
Lionel se contenta de sourire en s'étirant. Sakura sortit de la pièce, en disant à haute voix que Lionel était désespérant. Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit et Sakura lança une serviette au visage de Lionel.
-- Bon, alors tu viens ? s'impatienta-t-elle.
Lionel n'en revenait pas : elle l'avait pris au sérieux ? Il plongea son regard dans celui si éclatant de Sakura. Elle avait deviné que Lionel plaisantait, mais l'idée ne lui déplaisait pas. Il sourit finalement, et la suivit.
Chez Tiffany :
-- Cette histoire à propos de Jason m'inquiète, avoua Tiffany à son copain.
-- Moi aussi. Et mon pauvre Lionel qui s'est fait éclaté sans riposter ! Et. . . de le voir pleurer. . . ça m'a anéanti d'un coup. Je sais que ça peut paraître bizarre, mais. . . oooooh la la !
Tiffany l'approcha par derrière et lui posa les mains sur les épaules.
-- Tu sais ça me fait penser à cette anecdote que tu voulais dire sur lui.(chapitre 3)
-- Avec tout ça, j'avais complètement oublié. Ouais. C'était y a plusieurs mois. Y a un gars au lycée qu'on arrive pas à voir en peinture. Et il s'amuse souvent à nous parler de choses blessantes dans les couloirs, et en parlant bien fort pour que tout le monde entende bien. J'me souviens quand il a voulu se foutre de Lionel. Il lui avait sorti qu'il aurait dû rester au Japon au lieu d'enquiquiner le monde en Chine.
-- Oh, le sale imbécile ! s'indigna Tiffany.
-- Ouais, comme tu dis. Et puis, il lui disait d'autres trucs, comme par exemple, que Sakura devait être en train de le tromper, avec deux ou trois autres garçons. Tu vois, je sais que Lionel est vraiment amoureux de Sakura. Il me l'a souvent répété. Alors quand Steve -c'est le nom du mec- lui a dit ça, j'ai pensé que Lionel allait le tuer. Et c'est là que mon p'tit pote m'a le plus épaté : il a simplement regardé Steve, comme s'il s'ennuyait à mourir devant la télé, et fait une bulle avec son chewing-gum. De le voir garder le contrôle de ses nerfs, ça m'a surpris, surtout venant de lui !
-- J'imagine, lui dit Tiffany en lui massant les épaules.
-- Mais après, c'est moins drôle. A la sortie du lycée, on devait aller au centre équestre -on y va quasiment tout le temps- mais j'ai pas trouvé Lionel. Quand j'ai enfin sut où il était, c'est à dire au parc, je suis accouru pour savoir ce qui allait pas. J'dois avouer que j'étais bête de pas mettre douté que c'était à cause de ce crétin de Steve.
-- Et ? demanda Tiffany, voulant connaître la suite.
-- Et je l'ai trouvé, chialant comme un môme. Dès que je suis arrivé, j'ai voulu le consoler, tu sais. Mais j'étais vraiment retourné de le voir comme ça. Mon meilleur ami. My best friend. Je savais qu'il était sensible avec les sentiments, c'est pour ça qu'il les montrait jamais d'ailleurs. Mais à ce point. (Il soupira)Tu sais, je ne veux pas menacer Sakura, mais j'aimerais vraiment qu'avec elle, Lionel ne souffre pas.
-- Elle également, Justin. Je suis sûre que Lionel sait à quel point vous l'aimez. A quel point nous l'aimons. Si tu voyais comme Sakura serre le téléphone contre son coeur lorsque Lionel l'appelle.
Justin sourit :
-- Je crois que je peux imaginer. Dès qu'il est question de Sakura, pour lui, plus rien d'autre ne compte.
-- Et si nous arrêtions de parler d'eux ? Occupe-toi plutôt de moi.
-- Excellente idée !
Justin se retourna, et entoura Tiffany de ses bras, en avançant vers le lit, faisant reculer sa petite-amie. Tiffany tomba sur lit, sur le dos, ayant trébuché, puisqu'elle avait continué de reculer. Justin se laissa tomber sur elle, et l'embrassa tendrement. (trop chou !)
Dans la salle de bain des Kinomoto :
Sakura et Lionel étaient dans la baignoire, et Sakura avait bien monté l'eau pour que Lionel ne voit pas (ou plutôt ne regarde pas) sa poitrine. Celui-ci avait été amusé par ce geste, et lui avait affirmé qu'il ne regarderait pas. De toutes façons, Kéro était venu avec eux. Mais ils étaient tous préoccupés par Jason.
-- Au moins, maintenant, on sait pourquoi The Love était écrit dans une drôle de langue, fit Sakura en regardant le plafond.(chapitre 3)
-- Vous croyez que toute la famille a conservé la tare de Jacinthe ? demanda Lionel, qui était le dos contre le bord, et les bras le long de celui-ci.
-- Apparemment, oui, soupira Kéro. C'est bête.
-- Vous croyez qu'on pourrait raisonner Jason ? demanda la maîtresse des cartes.
-- Tu sais Sakura, je sais que t'as toujours été gentille avec les ennemis, mais là. . . lui fit Lionel.
--. . . mais là, personne ne t'écouterait, termina Kéro.
Sakura cligna des yeux en les voyant : mais qu'est-ce qu'ils avaient à bien s'entendre ?
-- Et puis, Jason n'est pas seul, remarqua Kéro.
-- QUOI ? s'écrièrent les deux amoureux.
-- Ah oui, c'est vrai que vous, vous étiez dans la chambre en train de . . .
Les tourtereaux froncèrent les sourcils en voyant que Kéro ne terminait pas sa phrase.
-- C'est elle qui a succombé à mon charme torride. Elle avait qu'à se retenir. Elle est tellement dingue de moi qu'elle m'arrache les vêtements, fit Lionel en s'amusant.
-- C'est la tête que je vais t'arracher si tu continues !
-- Ouais, bon, si je peux continuer !s'impatienta Kéro. Je disais que vous étiez dans la chambre d'Anthony et je me passerais volontiers des détails, pendant que nous on était en bas dans le salon, quand. . .
-- Ca, on est déjà au courant, Kéro. l'interrompit Sakura.
-- Ce que tu ignores Sakura, c'est que Tiffany t'a menti parce qu'elle croyait que tu ne savais pas la vérité.
-- Quelle vérité ?
-- A propos de ton frère et moi, répondit Lionel.
-- Ouais, on a vu ce qui c'était passé. fit Kéro. Et on aussi vu une ombre noire sortir du corps de ton frère. Elle est allée ensuite vers deux personnes qui étaient sur le toit du lycée. Et comme je suis sûr que Jason est l'une d'entre elles, je ne pense pas que la deuxième soit là pour faire joli.
-- Peut-être qu'elle l'est, sourit Lionel. En tout cas, si c'est une fille. . .
Lionel ne termina pas sa phrase, étant planté devant le regard foudroyant de Sakura. Si les éclairs qui sortaient des yeux de Sakura pouvaient tuer, Lionel serait mort sur place.
-- Heum, bon, la discussion est close, décida Kéro.
Il sortit et referma la porte derrière lui. Lionel s'approcha de Sakura, qui avait croisé les bras et fulminait.
-- Et, ma belle, tu vas pas ma faire la tête ? Je plaisantais, enfin ! Tu vas quand même pas prendre au sérieux chaque bêtise que je dis. Allez, souris !
Pour toute réponse, Sakura détourna la tête. Ce qu'elle voulait, c'était qu'il s'excuse, et qu'il s'excuse encore.
Lionel lui caressa la joue, et reprit :
-- Tu sais Sakura, c'est pas bon de tout prendre au sérieux. J'ai fait l'expérience. (silence)Oui, madame !s'écria-t-il, voyant que Sakura ne le croyait pas. Parfaitement que j'ai déjà fait l'expérience, même qu'on m'a dit que vous me trompiez pendant que j'étais à Hong-Kong !
-- Mais c'est faux ! cria soudainement Sakura, en se retournant.
-- Je sais bien, Sakura, je sais bien. Mais comme je te l'ai dit, c'est pas bon de tout prendre au sérieux. Tu sais, ça m'a fait super mal quand j'y ai cru.
-- Ah ! Parce que en plus, tu y a cru ! s'exclama Sakura, furieuse qu'il ai pensé qu'elle pourrait faire un geste pareil.
-- Tout comme tu crois que je préfère les inconnues à toi. Enfin, Saki, tu sais bien que c'est toi que j'aime. Quelle autre fille que toi embrasserait aussi bien ? Quelle autre fille que toi ferait d'aussi bons gâteaux au chocolat ? Et surtout, quelle autre fille me laisserait aller dans son bain en même temps qu'elle ? Allez, un bisou, et on oublie tout.
Sakura sourit, et se laissa embrasser par son petit ami. Elle passa ses bras autour de son cou pour se rapprocher de lui, lorsqu'elle se souvint d'un détail flagrant : ils ne portaient pas de vêtements ! Mais qu'elle était bête ! Il n'allait rien se passer entre eux ! Ils n'avaient que 16 ans ! Où peut-être était-ce qu'elle voulait qu'il se passe quelque chose ? Ne voulant pas se casser la tête, elle mit ses pensées de côté pour s'abandonner au baiser. Lorsqu'ils se séparèrent, Sakura eut juste le temps de sourire qu'elle se reçut de l'eau dans le visage, puis entendit Lionel éclata de rire. Elle s'essuya le visage et vit que Lionel s'était aussi mouillé la tête pour se laver les cheveux. Sakura prit donc le flacon de shampoing, en mit sur sa main, et l'étala sur la tête de son copain, tandis que celui-ci fit de même. Chacun lavait la tête de l'autre en riant aux éclats et en mettant du savon dans les yeux de l'autre.
Après la douche, ils étaient de nouveaux dans la chambre de Sakura, sur le lit de cette dernière. Tous deux s'étaient assis en tailleur ou à genoux, Sakura devant et Lionel derrière celle-ci. Lionel lui brossait les cheveux, tandis qu'elle lisait un livre.
-- Tu lis quoi ? demanda Lionel.
Sakura lui montra le volume : c'était un livre. . . d'Italien.
-- Heum. . . Depuis quand tu parles Italien ? questionna Lionel, intrigué.
-- Oh, je ne parle pas l'Italien, mais depuis que Papa est allé voir des musées là-bas, et qu'il m'a ramené ce livre, il me dit que l'Italien est une très belle langue. Alors je regarde pour voir. Et je me rends compte que c'est vrai. C'est un langue si romantique.
-- Je crois connaître quelques mots comme . . . bonjour, enchanté, bisou, baisers. . .
-- Ca, j'aurais du m'en douter, l'interrompit Sakura. Cochon !
-- Et aussi. . . ti amo.
-- Qu'est-ce que ça veut dire, ça ?
-- Tu n'as pas une idée ?
Doucement, Lionel mit sa main sur le livre pour que Sakura comprenne les mots sans consulter le bouquin.
-- T'es si romantique, roucoula-t-elle, ayant compris(ti amo = je t'aime(pas besoin de mettre "je" en Italien)).
-- C'est ce qui fait mon charme.
Sakura se laissa tomber en arrière, atterrissant sur Lionel, qui fut forcé d'être allongé, Sakura sur lui. Tous deux fixaient le plafond en souriant.
-- Pour notre voyage de noces, rêvassa Sakura, on ira à Venise. C'est super romantique là-bas.
-- Oui, mais Paris, y paraît que c'est la ville des amoureux, fit Lionel, en passant sa main dans les cheveux de Sakura.
-- Alors, on ira aux deux, décida Sakura.
-- Deux seulement ? Oh, on dit que le Maroc, c'est le voyage aux pays des merveilles.
-- Et avec nos pouvoirs, on fera voler un tapis de là-bas, et on surplombera les villes dans les nuits étoilées à bord de notre tapis volant.
-- OK, ça me convient, ma puce. Mais y a plein d'autres destinations qui me font envie.
-- Tu as raison. Eh ben quand nous serons à New York, nous grimperons au sommet de la Statue de la Liberté avec la carte du Saut, et ensuite. . . (bla bla bla)
Chez Tiffany :
-- Au fait Justin, qui t'a donné la permission de m'embrasser ? demanda soudainement Tiffany.
-- Qu'est-ce que t'entends par là ?
-- Et bien, c'est le fait que tu m'embrasses. Y a quand même quelque chose à dire avant, tu ne crois pas ?
-- Tu as raison, alors : heum; Tiffany, veux-tu sortir avec moi ? s'inclina galamment Justin.
-- Heu, c'est pas tout à fait ce que je voulais entendre. . .
-- Ah oui ! J'ai pigé, t'en fais pas, s'esclaffa Justin. Mais c'est quand même dur à dire !
-- Ce ne sont que trois mots !
-- T'as raison, j'me lance ! Tiffany : I love you ! Voilà c'est dit !
-- C'était très mignon. Mais dans une langue que tu connais mieux ?
-- En anglais, c'est qu'en même plus simple, tout le monde n'est pas censé comprendre !
Tiffany éclata de rire, mais l'encouragea.
-- Bon, bon, Ok, ça va ! Tiffany, je. . .
Justin éclata de rire, ne pouvant rester sérieux. Tiffany leva les yeux aux ciel : qu'est-ce que ça devait être quand il était interrogé au tableau !
-- Bon, t'écoutes, parce que je répète pas : je t'aime ! allez, étape suivante !
Il avait dit cette phrase à un de ces vitesses, que Tiffany avait écarquillé les yeux de surprise.
-- Au fait Justin.
-- Oui ?
-- A propos de ce que t'as dit sur Lionel tout à l'heure. . .
-- Eh ben ?
-- Il t'en veut pas trop de savoir que tu parles de sa vie privée ?
-- Ne t'en fais pas : il me fait confiance, et puis je lui racontes toujours tout dès que je parle de lui à quelqu'un. Et lui, il fait pareil. C'est une règle d'or pour nous.
-- Ah, tu me rassures !
Reviews, please ! Bises Clairette
Suzanne soupira. Elle voulait de tout son cour que sa fille soit heureuse avec son petit-ami. Que ça dure plus longtemps que ses parents.
Tiffany .Ses yeux mauves. Elle les tenait de sa mère. Elle avait une si grande joie de vivre. Et elle était forte, elle supportait beaucoup de choses sans rien dire : Suzanne était souvent absente, son père était en cavale, et le seul réconfort qu'elle trouvait était de filmer ses amis. Jamais Suzanne n'avait entendu sa fille se plaindre de quoi que ce soit.
Rends-la heureuse, Justin, pensa alors Suzanne.
Chez les Kinomoto :
Le petit trio de magiciens avait fini sa partie de rigolade. Il faut dire que pendant 10 bonnes minutes, Sakura avait été torturée par les deux autres. Mais elle avait parfois réussi à se défendre. C'était une de ces parties de fous rires qu'on oubliait pas de sitôt !
Sakura et Lionel parlait de tout et de rien, enlacés, sur le lit de Sakura.
-- Lionel, tu pourrais me parler de Justin ? demanda Sakura.
-- Pourquoi ?
-- C'est à propos de lui et Tiffany, lui sourit Sakura. Je les trouve bizarres tous les deux.
-- Je trouve aussi ma puce. Et je dois avouer que ça me fait un peu peur.
-- De les voir sortir ensemble ? Oh, moi, je trouverais ça fabuleux ! Tu imagines ? Tiffany s'est trouvé un homme ! Wow !
-- S'ils sont heureux, oui, ça me ferait plaisir, mais. . . hésita Lionel. Enfin, c'est que à Hong-Kong, Justin s'amuse à draguer les filles -elles l'envoient balader, t'en fais pas- et si Tiffany est comme ça pour Justin ? Je veux dire, si ce n'est qu'une amourette de quelques jours ?
-- C'est comme ça que tu parles de ton meilleur ami ? s'étonna Sakura.
-- Oh, t'en fais pas, ma belle, chaque fois que l'un de nous raconte un truc sur l'autre, on le prévient après ! C'est une règle d'or pour nous.
-- Ah, ben j'aime mieux ça !
-- Et puis Justin ne se fait pas prier non plus !
Sakura eut un petit rire.
-- Tu sais que vous êtes mignons, lui et toi, ensemble ?
-- Oui, peut-être. Mais moi, plus !
-- Vantard !
-- Réaliste, nuance !
Sakura l'embrassa sur le bout du nez, puis lui passa la main dans les cheveux.
-- Alors, c'est quand que tu me demandes en mariage ?
Lionel, surpris, leva la tête vers sa copine en clignant des yeux. Il replongea sa tête dans l'oreiller, puis lui répondit :
-- Quand nous serons un peu plus adultes, quand nous aurons fini nos études, quand j'aurais les moyens de t'offrir une bague digne de ce nom, quand. . .
-- Quand est-ce que tu vas te taire ? Enfin, je voulais simplement voir ta réaction !
-- Et ben, est-ce que tu peux le préciser quand tu poses tes questions ? demanda Lionel en lui caressant la joue.
-- Promis, la prochaine fois, j'essaieras.
Elle se rapprocha alors de son copain, et ferma les yeux pour l'embrasser.
Toc toc toc.
-- Et, ça y est, la douche est libre ! fit la voix de Thomas au travers de la porte.
Sakura soupira, exaspérée.
-- D'accord, répondit-elle à son frère.
Ils se levèrent, puis Lionel prit la parole :
-- Ouh, je sens que je vais bien m'amuser, à être avec toi sous la douche !
-- AVEC moi ? répéta Sakura. Pas question, tu m'entends, espèce d'obsédé ?
Lionel se contenta de sourire en s'étirant. Sakura sortit de la pièce, en disant à haute voix que Lionel était désespérant. Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit et Sakura lança une serviette au visage de Lionel.
-- Bon, alors tu viens ? s'impatienta-t-elle.
Lionel n'en revenait pas : elle l'avait pris au sérieux ? Il plongea son regard dans celui si éclatant de Sakura. Elle avait deviné que Lionel plaisantait, mais l'idée ne lui déplaisait pas. Il sourit finalement, et la suivit.
Chez Tiffany :
-- Cette histoire à propos de Jason m'inquiète, avoua Tiffany à son copain.
-- Moi aussi. Et mon pauvre Lionel qui s'est fait éclaté sans riposter ! Et. . . de le voir pleurer. . . ça m'a anéanti d'un coup. Je sais que ça peut paraître bizarre, mais. . . oooooh la la !
Tiffany l'approcha par derrière et lui posa les mains sur les épaules.
-- Tu sais ça me fait penser à cette anecdote que tu voulais dire sur lui.(chapitre 3)
-- Avec tout ça, j'avais complètement oublié. Ouais. C'était y a plusieurs mois. Y a un gars au lycée qu'on arrive pas à voir en peinture. Et il s'amuse souvent à nous parler de choses blessantes dans les couloirs, et en parlant bien fort pour que tout le monde entende bien. J'me souviens quand il a voulu se foutre de Lionel. Il lui avait sorti qu'il aurait dû rester au Japon au lieu d'enquiquiner le monde en Chine.
-- Oh, le sale imbécile ! s'indigna Tiffany.
-- Ouais, comme tu dis. Et puis, il lui disait d'autres trucs, comme par exemple, que Sakura devait être en train de le tromper, avec deux ou trois autres garçons. Tu vois, je sais que Lionel est vraiment amoureux de Sakura. Il me l'a souvent répété. Alors quand Steve -c'est le nom du mec- lui a dit ça, j'ai pensé que Lionel allait le tuer. Et c'est là que mon p'tit pote m'a le plus épaté : il a simplement regardé Steve, comme s'il s'ennuyait à mourir devant la télé, et fait une bulle avec son chewing-gum. De le voir garder le contrôle de ses nerfs, ça m'a surpris, surtout venant de lui !
-- J'imagine, lui dit Tiffany en lui massant les épaules.
-- Mais après, c'est moins drôle. A la sortie du lycée, on devait aller au centre équestre -on y va quasiment tout le temps- mais j'ai pas trouvé Lionel. Quand j'ai enfin sut où il était, c'est à dire au parc, je suis accouru pour savoir ce qui allait pas. J'dois avouer que j'étais bête de pas mettre douté que c'était à cause de ce crétin de Steve.
-- Et ? demanda Tiffany, voulant connaître la suite.
-- Et je l'ai trouvé, chialant comme un môme. Dès que je suis arrivé, j'ai voulu le consoler, tu sais. Mais j'étais vraiment retourné de le voir comme ça. Mon meilleur ami. My best friend. Je savais qu'il était sensible avec les sentiments, c'est pour ça qu'il les montrait jamais d'ailleurs. Mais à ce point. (Il soupira)Tu sais, je ne veux pas menacer Sakura, mais j'aimerais vraiment qu'avec elle, Lionel ne souffre pas.
-- Elle également, Justin. Je suis sûre que Lionel sait à quel point vous l'aimez. A quel point nous l'aimons. Si tu voyais comme Sakura serre le téléphone contre son coeur lorsque Lionel l'appelle.
Justin sourit :
-- Je crois que je peux imaginer. Dès qu'il est question de Sakura, pour lui, plus rien d'autre ne compte.
-- Et si nous arrêtions de parler d'eux ? Occupe-toi plutôt de moi.
-- Excellente idée !
Justin se retourna, et entoura Tiffany de ses bras, en avançant vers le lit, faisant reculer sa petite-amie. Tiffany tomba sur lit, sur le dos, ayant trébuché, puisqu'elle avait continué de reculer. Justin se laissa tomber sur elle, et l'embrassa tendrement. (trop chou !)
Dans la salle de bain des Kinomoto :
Sakura et Lionel étaient dans la baignoire, et Sakura avait bien monté l'eau pour que Lionel ne voit pas (ou plutôt ne regarde pas) sa poitrine. Celui-ci avait été amusé par ce geste, et lui avait affirmé qu'il ne regarderait pas. De toutes façons, Kéro était venu avec eux. Mais ils étaient tous préoccupés par Jason.
-- Au moins, maintenant, on sait pourquoi The Love était écrit dans une drôle de langue, fit Sakura en regardant le plafond.(chapitre 3)
-- Vous croyez que toute la famille a conservé la tare de Jacinthe ? demanda Lionel, qui était le dos contre le bord, et les bras le long de celui-ci.
-- Apparemment, oui, soupira Kéro. C'est bête.
-- Vous croyez qu'on pourrait raisonner Jason ? demanda la maîtresse des cartes.
-- Tu sais Sakura, je sais que t'as toujours été gentille avec les ennemis, mais là. . . lui fit Lionel.
--. . . mais là, personne ne t'écouterait, termina Kéro.
Sakura cligna des yeux en les voyant : mais qu'est-ce qu'ils avaient à bien s'entendre ?
-- Et puis, Jason n'est pas seul, remarqua Kéro.
-- QUOI ? s'écrièrent les deux amoureux.
-- Ah oui, c'est vrai que vous, vous étiez dans la chambre en train de . . .
Les tourtereaux froncèrent les sourcils en voyant que Kéro ne terminait pas sa phrase.
-- C'est elle qui a succombé à mon charme torride. Elle avait qu'à se retenir. Elle est tellement dingue de moi qu'elle m'arrache les vêtements, fit Lionel en s'amusant.
-- C'est la tête que je vais t'arracher si tu continues !
-- Ouais, bon, si je peux continuer !s'impatienta Kéro. Je disais que vous étiez dans la chambre d'Anthony et je me passerais volontiers des détails, pendant que nous on était en bas dans le salon, quand. . .
-- Ca, on est déjà au courant, Kéro. l'interrompit Sakura.
-- Ce que tu ignores Sakura, c'est que Tiffany t'a menti parce qu'elle croyait que tu ne savais pas la vérité.
-- Quelle vérité ?
-- A propos de ton frère et moi, répondit Lionel.
-- Ouais, on a vu ce qui c'était passé. fit Kéro. Et on aussi vu une ombre noire sortir du corps de ton frère. Elle est allée ensuite vers deux personnes qui étaient sur le toit du lycée. Et comme je suis sûr que Jason est l'une d'entre elles, je ne pense pas que la deuxième soit là pour faire joli.
-- Peut-être qu'elle l'est, sourit Lionel. En tout cas, si c'est une fille. . .
Lionel ne termina pas sa phrase, étant planté devant le regard foudroyant de Sakura. Si les éclairs qui sortaient des yeux de Sakura pouvaient tuer, Lionel serait mort sur place.
-- Heum, bon, la discussion est close, décida Kéro.
Il sortit et referma la porte derrière lui. Lionel s'approcha de Sakura, qui avait croisé les bras et fulminait.
-- Et, ma belle, tu vas pas ma faire la tête ? Je plaisantais, enfin ! Tu vas quand même pas prendre au sérieux chaque bêtise que je dis. Allez, souris !
Pour toute réponse, Sakura détourna la tête. Ce qu'elle voulait, c'était qu'il s'excuse, et qu'il s'excuse encore.
Lionel lui caressa la joue, et reprit :
-- Tu sais Sakura, c'est pas bon de tout prendre au sérieux. J'ai fait l'expérience. (silence)Oui, madame !s'écria-t-il, voyant que Sakura ne le croyait pas. Parfaitement que j'ai déjà fait l'expérience, même qu'on m'a dit que vous me trompiez pendant que j'étais à Hong-Kong !
-- Mais c'est faux ! cria soudainement Sakura, en se retournant.
-- Je sais bien, Sakura, je sais bien. Mais comme je te l'ai dit, c'est pas bon de tout prendre au sérieux. Tu sais, ça m'a fait super mal quand j'y ai cru.
-- Ah ! Parce que en plus, tu y a cru ! s'exclama Sakura, furieuse qu'il ai pensé qu'elle pourrait faire un geste pareil.
-- Tout comme tu crois que je préfère les inconnues à toi. Enfin, Saki, tu sais bien que c'est toi que j'aime. Quelle autre fille que toi embrasserait aussi bien ? Quelle autre fille que toi ferait d'aussi bons gâteaux au chocolat ? Et surtout, quelle autre fille me laisserait aller dans son bain en même temps qu'elle ? Allez, un bisou, et on oublie tout.
Sakura sourit, et se laissa embrasser par son petit ami. Elle passa ses bras autour de son cou pour se rapprocher de lui, lorsqu'elle se souvint d'un détail flagrant : ils ne portaient pas de vêtements ! Mais qu'elle était bête ! Il n'allait rien se passer entre eux ! Ils n'avaient que 16 ans ! Où peut-être était-ce qu'elle voulait qu'il se passe quelque chose ? Ne voulant pas se casser la tête, elle mit ses pensées de côté pour s'abandonner au baiser. Lorsqu'ils se séparèrent, Sakura eut juste le temps de sourire qu'elle se reçut de l'eau dans le visage, puis entendit Lionel éclata de rire. Elle s'essuya le visage et vit que Lionel s'était aussi mouillé la tête pour se laver les cheveux. Sakura prit donc le flacon de shampoing, en mit sur sa main, et l'étala sur la tête de son copain, tandis que celui-ci fit de même. Chacun lavait la tête de l'autre en riant aux éclats et en mettant du savon dans les yeux de l'autre.
Après la douche, ils étaient de nouveaux dans la chambre de Sakura, sur le lit de cette dernière. Tous deux s'étaient assis en tailleur ou à genoux, Sakura devant et Lionel derrière celle-ci. Lionel lui brossait les cheveux, tandis qu'elle lisait un livre.
-- Tu lis quoi ? demanda Lionel.
Sakura lui montra le volume : c'était un livre. . . d'Italien.
-- Heum. . . Depuis quand tu parles Italien ? questionna Lionel, intrigué.
-- Oh, je ne parle pas l'Italien, mais depuis que Papa est allé voir des musées là-bas, et qu'il m'a ramené ce livre, il me dit que l'Italien est une très belle langue. Alors je regarde pour voir. Et je me rends compte que c'est vrai. C'est un langue si romantique.
-- Je crois connaître quelques mots comme . . . bonjour, enchanté, bisou, baisers. . .
-- Ca, j'aurais du m'en douter, l'interrompit Sakura. Cochon !
-- Et aussi. . . ti amo.
-- Qu'est-ce que ça veut dire, ça ?
-- Tu n'as pas une idée ?
Doucement, Lionel mit sa main sur le livre pour que Sakura comprenne les mots sans consulter le bouquin.
-- T'es si romantique, roucoula-t-elle, ayant compris(ti amo = je t'aime(pas besoin de mettre "je" en Italien)).
-- C'est ce qui fait mon charme.
Sakura se laissa tomber en arrière, atterrissant sur Lionel, qui fut forcé d'être allongé, Sakura sur lui. Tous deux fixaient le plafond en souriant.
-- Pour notre voyage de noces, rêvassa Sakura, on ira à Venise. C'est super romantique là-bas.
-- Oui, mais Paris, y paraît que c'est la ville des amoureux, fit Lionel, en passant sa main dans les cheveux de Sakura.
-- Alors, on ira aux deux, décida Sakura.
-- Deux seulement ? Oh, on dit que le Maroc, c'est le voyage aux pays des merveilles.
-- Et avec nos pouvoirs, on fera voler un tapis de là-bas, et on surplombera les villes dans les nuits étoilées à bord de notre tapis volant.
-- OK, ça me convient, ma puce. Mais y a plein d'autres destinations qui me font envie.
-- Tu as raison. Eh ben quand nous serons à New York, nous grimperons au sommet de la Statue de la Liberté avec la carte du Saut, et ensuite. . . (bla bla bla)
Chez Tiffany :
-- Au fait Justin, qui t'a donné la permission de m'embrasser ? demanda soudainement Tiffany.
-- Qu'est-ce que t'entends par là ?
-- Et bien, c'est le fait que tu m'embrasses. Y a quand même quelque chose à dire avant, tu ne crois pas ?
-- Tu as raison, alors : heum; Tiffany, veux-tu sortir avec moi ? s'inclina galamment Justin.
-- Heu, c'est pas tout à fait ce que je voulais entendre. . .
-- Ah oui ! J'ai pigé, t'en fais pas, s'esclaffa Justin. Mais c'est quand même dur à dire !
-- Ce ne sont que trois mots !
-- T'as raison, j'me lance ! Tiffany : I love you ! Voilà c'est dit !
-- C'était très mignon. Mais dans une langue que tu connais mieux ?
-- En anglais, c'est qu'en même plus simple, tout le monde n'est pas censé comprendre !
Tiffany éclata de rire, mais l'encouragea.
-- Bon, bon, Ok, ça va ! Tiffany, je. . .
Justin éclata de rire, ne pouvant rester sérieux. Tiffany leva les yeux aux ciel : qu'est-ce que ça devait être quand il était interrogé au tableau !
-- Bon, t'écoutes, parce que je répète pas : je t'aime ! allez, étape suivante !
Il avait dit cette phrase à un de ces vitesses, que Tiffany avait écarquillé les yeux de surprise.
-- Au fait Justin.
-- Oui ?
-- A propos de ce que t'as dit sur Lionel tout à l'heure. . .
-- Eh ben ?
-- Il t'en veut pas trop de savoir que tu parles de sa vie privée ?
-- Ne t'en fais pas : il me fait confiance, et puis je lui racontes toujours tout dès que je parle de lui à quelqu'un. Et lui, il fait pareil. C'est une règle d'or pour nous.
-- Ah, tu me rassures !
Reviews, please ! Bises Clairette
