Sakura soupira longuement, assise sur son lit. Cela allait faire bientôt 1 heure que l'avion de Lionel avait décollé. Et elle s'ennuyait déjà. Pauvre d'elle. Bien sûr, ils ne s'étaient pas quittés juste comme ça ( vous pensez bien !). Elle l'avait embrassé tellement longtemps qu'elle s'était demandé si elle n'allait pas lui faire louper son vol (elle aurait bien voulu !).
Elle se leva, descendit pour prendre le téléphone sans fil, et remonta dans sa chambre en composant le numéro de Tiffany. Elle se laissa tomber sur son lit une fois arrivée dans sa chambre, en attendant que quelqu'un décroche. Enfin, quelqu'un répondit. Une voix de femme familière. -- Allô, c'est Saku... -- Aaaaaaaaaaaaahhhhhhhh, fit brusquement l'interlocuteur avec une joie incontrôlée. La petite Sakura ! -- Heu... Bonjour Madame Daidoji... -- Tu peux m'appeler Suzanne, lui répondit presque aussitôt (pour ne pas dire coupa)la mère de Tiffany. -- D'accord. Est-ce que Tiffany est là, s'il vous plait ? -- Oui, bien sûr. Oh, je crois savoir pourquoi tu appelles. Vos petits amis sont partis aujourd'hui, c'est ça ? Tiffany est très triste, d'ailleurs, je crois qu'elle voulait t'appeler. Bon, je l'appelle. -- Merci.
Sakura attendit quelques instants, puis elle entendit : -- Voilà, je te la passe. -- Merci Mada... heu... Suzanne. -- De rien ma petite Sakura. Tu viendras à la maison, un de ces jours, d'accord ? reprit-elle avec son entrain quotidien. -- Heu... oui, pourquoi pas ? -- Bon, très bien. Et puis je parle, je parle, mais toi, tu veux parler à Tiffany ! Excuse-moi de t'avoir monopolisée ! -- Ce n'est rien Suzanne, au revoir.
Suzanne passa enfin le combiné à sa fille, et redescendit dans le salon. -- Allô, Tiffany ? Tu vas bien ? Enfin je veux dire, mieux que moi ? -- Je ne pense pas, répondit sa meilleure amie. Je croyais que toi, au bout de 2 ans, tu te serais habituée. -- Ca peut paraître difficile à croire, mais non. Et dire que j'ai encore un mois à tenir ! -- N'oublie pas que nous sommes deux à être dans ce cas-là !
L'avion atterrissant à Hong Kong transportait un bon nombre de lycéens, ayant étés en voyage au Japon.
L'hôtesse leur demandait de patienter, d'attacher leur ceinture, et tout le blabla habituel. -- Hey, Justin ! Réveille-toi, on arrive ! -- Beeeuuuuhhh.... J'me sens pas bien... Je crois que c'est le décalage horaire... -- T'es sûr ? Moi j'aurais plutôt parié que c'est parce que tu es loin de Tiffany maintenant ! sourit Lionel. -- Oui, ça doit jouer aussi, remarqua Justin. Bah, on s'en fiche, je viendrais squatter dans ta maison que tu auras à Tomomachin, et je serais avec MA Tiffany ! -- Laisse-moi te dire que si tu viens squatter chez moi, TU paieras le loyer ! Et pan ! dans la gueule ! -- Ha ! - Ha !- Ha ! M. Li, vous êtes d'un humour incroyable, ironisa Justin. -- Mais qu'il est susceptible ! Allez mets ta ceinture, grande perche !
L'avion atterrit, et quelques longues minutes plus tard, les élèves purent descendre. Leurs familles étaient présentes, et les accueillaient chaleureusement.
Lionel et Stéphanie rejoignirent les soeurs de Lionel, ainsi que sa mère, tandis que Justin était allé retrouver ses parents, ainsi que ses deux frères ( un grand et un petit ).
La famille Li rentra dans sa vaste maison blanche, et Lionel posa ses bagages à la hâte avant de redescendre précipitamment dans le salon pour voir sa mère.
Dans son fauteuil où elle lisait tranquillement un livre, Yelan Li ne lisait en fait qu'à moitié. Elle entendait en effet le bruit fracassant des pas de son fils à l'étage, et devinait qu'il avait une faveur à lui demander. Depuis qu'il était rentré du Japon il y a 4 ans, il avait arrêté de la vouvoyer et de l'appeler "Mère". Maintenant, il la tutoyait, et son nom, c'était "Maman", ou parfois des noms affectueux (et même débiles). Décidément le Japon lui avait fait le plus grand bien.
Vlan Vlan Vlan Vlan(etc) signifiait que Lionel descendait les escaliers avec une joie excessive. Enfin, Yelan entendit sa voix : -- Mamouneeeeette ! ! ! appela-t-il, faisant lever les yeux au ciel à sa mère, et déclenchant des rires parmi ses soeurs. -- Oui, Lionel, soupira en souriant la mère. -- J'ai une petite faveur à te demander. -- Je m'y attendais un peu. Laquelle est-ce ? -- Est-ce que je pourrais m'installer au Japon ?
Yelan le regarda droit dans les yeux. -- Enfin mon fils... C'est une bien grande responsabilité. Tu n'as que 16 ans ! -- Ha ! J'étais sûr que tu ne serais pas d'accord ! Mais j'ai un argument de poids ! -- Je suis toute ouïe. -- Y a un nouveau zigoto qui veut les cartes de Sakura, et il les a reprises, mais comme c'est un abruti complet, elles se sont échappées et courent les rues de Tomoéda, et Sakura doit les capturer de nouveau et en plus les retransformer en des cartes de Sakura différentes de ce qu'elles étaient avant à cause d'une prophétie à la con cité par Anthony, et en plus Jason a créé d'autres cartes, et une semaine c'est pas tellement assez pour rassembler plus de 52 cartes !
Il avait sorti tout ça à une de ces vitesses que pendant qu'il reprenait son souffle, sa mère lui demanda : -- Pourrais-tu répéter ça lentement ?
Après avoir re-tiradé tout ça, Lionel se laissa tomber sur un des canapés, pendant que Yelan réfléchissait. -- Mmmhhh, cela veut dire que tu vas encore monopoliser Pierre. -- Ah, non pas du tout, j'ai oublié de te dire que... -- Pour l'amour du ciel mon fils, veux-tu parler lentement ? -- Désolé, M'man. Mais bon, je reprends, là-bas, Justin a eu... comment dire... une surprise... enfin bon, je le dis carrément, il sort avec Tiffany, la meilleure amie de Sakura, donc lui aussi est d'accord pour venir s'installer au Japon avec moi. Alors ? -- Deux adolescents dans un appartement à l'étranger... Te rends-tu compte de ce que cela implique ? -- Oui, et je sais que je serais forcé de compter sur Justin pour les tâches ménagères, mais c'est pas grave ! -- Je vais y réfléchir, Lionel. -- Merci mamounet ! Au fait, quand j'étais là-bas, j'ai fait le calcul, et je pense que dans un mois, je serais à Tomoéda ! En tout cas, c'est ce que j'ai dit à Sakura ! -- Nous verrons, Lionel. Il faudrait aussi que les parents de Justin soient d'accord. -- Moui, comme tu dis, fit Lionel en imaginant Justin annoncer ça à ses parents.
Il sourit d'ailleurs à cette pensée.
Cédric Toriumi ricanait tandis que son frère Olivier avait son habituel rire débile du "grand-qui-rit-mais-qui-sait-pas-pourquoi".
Justin les foudroyait du regard, tandis que ses parents, assis sur le divan, avaient un sourire amusé sur les lèvres. -- C'est ça, allez-y ! Foutez-vous de ma gueule ! s'énerva Justin. Vous avez vraiment l'air de pauvres cons tous les deux, ajouta-t-il à ses deux frangins qui se mirent à rire de plus belle, mais faisant perdre le sourire à ses parents. -- Justin Toriumi, prévint sa mère, tu as intérêt à soigner ton langage ! (on connaît tous plus ou moins cette phrase !) -- Alors, Justin, demanda Olivier entre deux éclats de rire, tu passes aux japonaises maintenant ? Tu vas la garder combien de temps, celle-là ? -- Plus de temps que tu ne vas continuer à vivre, espèce de... -- Justin ! cria sa mère avant que celui-ci ne prononce son insulte.
Justin se calma, mais continuait de regarder ses frères d'un oeil noir. -- Il suffirait que toi et ta nouvelle copine rompiez, et tu te retrouverais au Japon, seul, loin de la Chine, lui fit remarquer son père. -- Mais vous comprenez rien, nom de... heu, ma parole ! (il a vu sa mère le regarder avec un mauvais oeil) Y a un problème de magie là-bas, et Lionel m'a dit que je pourrais l'aider ! -- Je te rappelle que tu n'as aucun pouvoirs, frérot ! lui dit cyniquement Cédric. -- Au moins, j'ai plus de cervelle que vous réunis !
Le téléphone sonna, interrompant leur dispute, et Justin alla décrocher, pour aller loin de ces débiles qui composaient sa famille. -- Allô ? -- Justin, c'est Lionel, fit celui-ci en reconnaissant la voix de son meilleur ami. -- Ah. Re-salut, vieux. -- A en juger par le ton que tu prends, tu ne les a pas convaincus, je me trompe ? -- Non, t'as mis dans le mille, fit-il. -- Attends, passe-moi un de tes parents, je vais leur parler ! suggéra Lionel. -- Fais gaffe quand même, lui dit Justin. N'oublie pas que je suis le seul à être normal dans cette famille.
Lionel rit au bout du fil, puis reprit : -- Bon, allez, passe les moi.
Lionel avait essayé d'expliquer la situation aux parents de Justin, mais au bout d'explications confuses, il décida autre chose : -- Finalement, je crois que je vais vous passer ma mère, ça sera mieux, dit- il.
Après encore un bout de temps pendu au téléphone. -- Très bien, c'est entendu, au revoir Mme Li.
Sandra Toriumi (la mère de Justin)raccrocha, et appela son fils qui, à force d'attendre, était allé dans sa chambre. Justin arriva en quelques secondes. -- Voilà, nous avons beaucoup discuté avec la maman de Lionel, et finalement c'est d'accord. -- WOOOOOOUUUUUHOOOOOUUUUUU ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !(Justin est content !) -- Si je peux continuer... -- Ca c'est mauvais signe, fit Justin en s'asseyant sur un des fauteuils.
Sa mère sourit, puis dit : -- Voilà, nous en sommes arrivées à la conclusion que vous partirez en juin au Japon. -- En JUIN ? Mais... On n'est qu'en avril ! Lionel nous avait dit que ça ferait un mois seulement qu'on attendrait ! -- Vos correspondants viennent bien visiter la ville en juin, n'est-ce pas ? Ce serait dommage qu'ils ne découvrent pas la Chine ! Alors vous n'aurez qu'à partir avec eux quand ils rentreront au Japon. -- Ah ouais, vu sous cet angle, fit Justin en se calmant aussitôt. Merci ! -- En attendant, si tu veux vraiment aller là-bas, tu devras bien apprendre tes leçons... -- ... ranger ma chambre, faire mon lit, faire mes devoirs, rester poli, et tout le tralala, merci, je connais la chanson, termina Justin.
De son côté, Yelan avait aussi dit la date à son fils. Mais Lionel l'avait moins bien pris que Justin. Il était actuellement dans sa chambre, et composait le numéro de téléphone de Sakura.
Cette dernière l'avait pris aussi mal que Lionel. Ils avaient raccroché après s'être échangé on ne sait combien de "je t'aime", et de "tu me manques".
Sakura s'allongea sur son lit. En début juin, elle irait en Chine pendant une semaine, et rentrerait chez elle en emportant Lionel avec elle. Bien sûr, cette idée était bonne, mais ils n'étaient qu'à mi-avril, et juin paraissait encore tellement loin.
Sakura sortit une feuille d'un tiroir de son bureau, et commença à rédiger une lettre pour Lionel. Mais elle se dit que c'était un peu trop tôt, puisqu'ils venaient juste de se téléphoner. Et puis, la seule chose qu'elle écrirait, ce serait "tu me manques". Et ça, il devait déjà être au courant.
Finalement, et ne sachant pas pourquoi, elle se mit à dessiner. Bien sûr, elle n'était pas une spécialiste en dessin, mais elle s'amusait à faire des petits personnages comme on en trouve dans les mangas, dont la tête est énorme par rapport au corps, avec de GRANDS yeux, pas de nez, et une petite bouche.
Après plusieurs brouillons, elle prit une autre feuille, et dessina proprement. Elle fit au centre deux petits personnages, l'un avec des cheveux bruns en bataille (elle a mit la couleur après, cela va de soit), qui donnait la main à une petite fille avec des cheveux bruns-roux. Les deux souriaient, et Sakura, se laissant emporter par son dessin, fit un grand coeur au-dessus des deux personnages, et écrivit leur nom en-dessous : Lionel, Sakura. Dans le coeur, elle avait inscrit : pour toujours.
Elle se leva, contempla son oeuvre, et descendit dans le bureau de son père chercher une enveloppe. Elle marqua en s'appliquant le mieux possible l'adresse de Lionel, et colla plusieurs timbres.
Elle alla à une boite de poste et y déposa l'enveloppe, sachant que Lionel saurait tout de suite qui lui envoyait ce dessin. Ils n'avaient pas besoin des mots pour se comprendre.
Elle rentra chez elle, en trainant les pieds.
Le mois d'avril passa avec ses hauts et ses bas. Au mois de mai, ils avaient fêté l'anniversaire de Sadrine, et de Nathalie, la défunte mère de Sakura. Lionel et Justin avaient tous deux envoyé des lettres à leur copine, disant qu'il regrettaient de ne pas pouvoir être là pour ces occasions. (Lionel avait trouvé le dessin de Sakura très mignon !) Sakura avait, pendant ce temps, capturé plusieurs cartes. Notamment celle des Bulles, de l'Effacement, de l'Ascension, et du Brouillard.
Ils étaient en milieu-fin du mois de mai, et Sakura se rendait au lycée à pied. Elle s'assit à sa place, et attendit le début du cours, ce qui ne tarda pas.
M. Térada entra, et annonça : -- Voilà, le proviseur a eu un petit problème en ce qui concerne la visite en Chine chez vos correspondants du lycée Koliyama.
Il fouilla dans la paperasse de son cartable. -- Ah ! Voilà ! La date de la sortie est donc avancée.
Discrètement, Sakura se pinça pour être sûre qu'elle ne rêvait pas. Tiffany, qui avait vu ça, s'autorisa à sourire. Bien sûr, elle était aussi heureuse que Sakura. -- Tiens ? fit alors M. Térada avec un sourire. Apparemment vos corrspondants ne sont pas au courant. Nous allons donc leur faire une surprise !
La classe commençait déjà à s'exciter.
Sakura tourna alors la tête vers Anthony. Il n'avait pas de correspondant, lui. Il ne viendrait sûrement pas avec eux. Fini pour l'instant ! Il a l'air plus court que les précédents, mais c'est vraiment long à écrire ! Enfin, envoyez-moi vos commentaires à claire.curaba@free.fr Et maintenant, j'aimerais remercier Ihajoa et Zejoa, Sabrina, Cendiz, Daggat_Sakura, Robin (c'est quoi ton pseudo ?), Momoko, Tweety, Oeil d'Ange, Cyrielle, Jasmine, Sylphina, Audrey, Pitchoune (kisssss !), Kari, Saki, Lutétia, et Alizée ! GROS MERCIS A VOUS TOUS ! J' VOUS ADORE ! Bises !(et des grosses!) Clairette