-- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Sakura. -- On vient en tant qu'accompagnateurs ! fit une voix derrière Thomas. -- Mathieu ! s'exclama Sakura, ravie. -- Accompagnateurs, mon ?il ! grogna Lionel.
Thomas lui lança un regard chargé d'éclairs, tandis que quatre jeunes filles brunes arrivaient. -- Bonjour ! lancèrent-elles, toutes joyeuses. -- Bonjour, répondit Mathieu avec son habituel sourire enjôleur. -- Waw ! Qu'ils sont mignons ! s'exclama Mélodie. Qui sont-ils, petit frère ? -- Quoi ? s'exclama Thomas. Petit frère ? Non ! C'est pas possible ! De si ravissantes jeunes filles, les s?urs de ce gamin ! Quel vie cruelle ! Les pauvres !
Lionel lui lança un regard de la "mort qui tue", puis dit : -- Effectivement, ce sont mes s?urs, et je te dis tout de suite que tu n'as pas intérêt à te rincer l'?il, sinon c'est la porte, môssieur l'accompagnateur (ton ironique)! -- Je te signale, môssieur le gosse de riche, répliqua Thomas, que pendant toute la semaine où tu étais chez nous, c'est TOI qui t'es rincé l'?il sur ma s?ur ! -- Normal, je sors avec elle ! Et à moins que tu ne sortes avec mes quatre s?urs en même temps - d'ailleurs je t'aurais exterminé si ç'avait été le cas - tu l'aurais fait ! Donc je te dis, fais gaffe ! Sinon, ça va faire mal !
Thomas éclata de rire. -- Toi ? Tu voudrais te confronter à moi ? Mais pauvre minus, je t'écraserais comme un insecte ! Je te dépasse largement ! -- Niveau connerie, c'est sûr, tu me dépasses ! Mais si tu tiens vraiment à te mesurer à moi, alors rendez-vous après le dîner, dans la salle d'entraînement, pour la raclée de ta vie ! Ca me fera une belle vengeance !
Au mot "vengeance", Thomas se raidit, mais se ressaisit vite : il savait pertinemment que Lionel voulait le faire culpabiliser. -- Tu ne m'auras pas comme ça, morveux !
Sakura se mit entre les deux, et cria : -- Stop, vous deux ! Mais c'est pas vrai, on dirait des gamins de cinq ans ! Calmez-vous, enfin ! Et puis Thomas, pourquoi tu débarques à l'improviste ? -- On a loupé notre avion ! Ca peut arriver à tout le monde, non ? -- C'est du joli, ricana Lionel, qui se tut aussitôt, devant le regard de Sakura. -- Oh, arrêtez un peu, vous n'allez pas faire un scandale pour ça ! dit Coréane. Venez, on va vous montrer où vous installer. La maison est grande, on a beaucoup de place !
Puis elle partit, suivie de Mathieu, souriant, et de Thomas, qui faisait un concours de grimaces avec Lionel. -- Bon, tu viens, on retourne dans ma chambre, proposa Lionel. Au fait, tu n'as pas amené la peluche... -- KERO ! s'écria aussitôt Sakura. Oh mon dieu, il va me tuer ! ajouta-t- elle en se précipitant dans la chambre de son petit ami.
Elle ouvrit la porte brusquement, et se dirigea vers sa valise. Elle l'ouvrit, et prit Kéro dans ses mains. -- Kéro, je suis désolée, dit-elle confuse, mais j'étais occupée... -- ... à faire des trucs pas nets avec le morveux, termina Kéro, furieux. Ouais, je connais la chanson !
Après s'être confondue en excuses pendant un bon bout de temps, Sakura demanda à Lionel : -- Tu pourrais m'indiquer la direction des toilettes, s'il te plait ? -- Oui, bien sûr !
Après que Sakura se soit éloignée, il referma la porte, et se mit à crier sur Kéro.
Sakura ouvrit la porte, et ferma derrière elle. Elle s'en voulait terriblement d'avoir oublié Kéro. Elle tenait beaucoup beaucoup à lui, et faisait un peu trop la minette insouciante. A chaque fois, elle lui disait de partir chez Tiffany, d'aller dans la chambre de Thomas, bref, de s'en aller. Bientôt, il finirait par croire qu'elle ne voulait plus de lui, ce qui était TOTALEMENT faux. Elle laissa glisser quelques larmes.
Lionel venait de refermer la porte. Il se tourna vers Kéro, et cria : -- Non mais tu crois pas que t'en as déjà assez fait ? Elle s'est excusé vingt-cinq mille fois au moins ! Tu pourrais lui parler plus gentiment ! Non mais t'as vu comme elle s'en veut ? Et toi, au lieu de t'excuser, tu lui fais encore plus de reproches ! -- Bon, maintenant, tu vas calmer ta joie, le morveux, OK ? D'ailleurs, je crois que t'es mal placé pour jouer le rôle de celui qui protège Sakura ! Est-ce que tu l'aimes vraiment au moins ? -- C'est quoi cette question à la con ? Bien sûr que oui, je l'aime ! -- Ah ouais ? Ben c'est pas l'impression que tu me donnes ! -- Et quelle impression je te donne ? -- Tu m'as tout l'air d'être un sale sadique pervers intéressé profiteur qui fait rêver Sakura alors que t'es vraiment qu'un moins que rien !
Kéro se plaqua la main sur la bouche, puis se reprit : -- Heu... Non, pas un moins que rien, heu...
Lionel eut un sourire sadique : -- Tu te crois encore à Tomoéda, ou quoi ? On est en Chine, loin de Jason qui s'éclate à me faire chialer comme un bébé ! Mais pour te répondre, l'image du garçon au regard froid ne me colle plus, tout le monde sait qui je suis vraiment, donc, j'ai une nouvelle image, celle du vilain pas beau pervers ! -- Sale sadique pervers intéressé, rectifia Kéro. -- Ouais, c'est pareil ! -- Non c'est pas pareil ! -- Oh non, retenez-moi, Seigneur du Bon Dieu ou je sens que vais le tuer ! Mais pour encore répondre à tes multitudes de questions, oui, j'aime Sakura ! Je l'aime, mets-toi ça dans le crane, et dis-toi qu'elle le sait ! Sinon, elle me le demanderait ! -- Et ben dis-lui plus souvent ! Faut que t'anticipes, bon sang ! Faut pas que t'attendes qu'elle te le demande ! C'est pas elle qui va te dire : Tu vois comme ça parait ridicule ? -- Depuis quand Kéro, qui ne sait des choses que sur les jeux vidéos et les pâtisseries, sait donner des conseils pour les histoires de c?ur ? demanda Lionel avec un sourcil plus levé que l'autre, et la main sous le menton.
Kéro rougit, puis lâcha : -- C'est Tiffany qui m'a dit tout ça...
Lionel éclata de rire, et on aurait dit qu'il n'allait plus s'arrêter, ce qui rendit Kéro furieux. Finalement, il se calma, et redevint sérieux. Il prit Kéro par la queue, et l'entraîna avec lui hors de la chambre. Il se dirigea vers les toilettes, et colla son oreille à la porte. Il frappa ensuite. La porte s'ouvrit, et Lionel balança Kéro dans la petite pièce, puis referma la porte.
Kéro regardait le visage de sa maîtresse inondé de larmes. Celle-ci le prit dans ses bras, et le serrant contre sa joue, ne cessait de murmurer : je suis désolée, Kéro.
Comment pouvait-il résister à ça ? -- C'est rien, pitchoune, lui dit Kéro. J'aurais pas du m'énerver. -- Et moi j'aurais pas du t'oublier, sanglota Sakura. -- Mais c'est rien, je te dis ! Tu étais impatiente de voir la Chine, c'est normal de se précipiter ! Allez, arrête de pleurer, maintenant. C'est bête de pleurer pour ton premier jour ici. Le morveux va croire que tu n'es pas bien traitée !
Sakura parvint à sourire en desserrant son étreinte. -- Allez, sèche tes larmes, maintenant, pitchoune.
Sakura ouvrit la porte, et fit face à l'oreille de Lionel. -- C'était vraiment très touchant, fit celui-ci. Je ne savais pas que la peluche était capable de réconforter les gens !
Puis, il regarda le visage de Sakura, et passa ses doigts sous ses paupières, tout doucement. -- Ton maquillage a coulé, on va croire que Kéro t'a filé des coquards, sourit-il. -- Grrrrrr ! Sale morveux ! Je vais te... -- On se calme, la peluche ! le prévint Lionel en lui mettant un doigt sur la tête. -- A table, tout le monde, fit une des s?urs de Lionel d'en bas.
La famille Toriumi soupait tranquillement. Cédric, Tiffany et Justin étaient à côté, tandis qu'en face d'eux se trouvait Olivier et ses parents. Justin ne cessait de lancer des regards tueurs à son abruti de frangin, tandis que ses parents le regardaient avec un sourire.
Tiffany complimenta le chef, c'est à dire Patrick, tandis que Cédric lui posait inlassablement des questions. Lorsque Tiffany releva la tête pour regarder devant elle, elle vit Olivier avec son air VRAIMENT stupide, qui lui faisaient des sourires assez... heum... s'il voulait les faire charmeurs, c'était raté !
Tiffany tourna la tête vers son petit ami, et lui fit un sourire, puis, sans que les autres ne la voit, elle fit une drôle de tête, et d'un tout petit mouvement de la tête, montra Olivier. Justin comprit, et fit "non" de la tête, pour lui faire comprendre qu'à ses yeux, Olivier était un cas désespéré.
Les parents de Justin regardaient depuis un moment leur fils cadet lancer des regards aussi meurtriers les uns que les autres à Olivier, et ils comprirent. Olivier avait encore fait des avances à la petite amie de Justin. Pourtant, jamais Justin n'avait lancé de tels regards. Des regards si haineux, si jaloux...
Les parents se regardèrent, et échangèrent un sourire : ils étaient sûrs qu'avec Tiffany, Justin connaissait la vraie signification du mot amoureux (c'est chou !)
Ils étaient nombreux à être à table, ce soir, dans la demeure des Li. Mathieu et Kéro avaient vraiment fait honneur au repas, sous les regards ébahis des membres féminins qui composaient la famille Li. Les filles avaient chuchoté entre elles : -- Alors c'est lui, Yué ? -- Mais non, idiote, c'est sa forme d'emprunt ! -- Mais si Yué ne mange pas, Mathieu n'a pas besoin de manger pour deux ! -- Mais laissez-le, il a le droit de manger s'il a faim ! -- Et lui, c'est Kéro ? -- Waw, il est si petit, comment il fait pour autant manger ? -- Et ben quel appétit !
Et ces chuchotements faisaient bien rire les deux amoureux. Sakura avait été placée à côté de la mère de Lionel. Celle-ci lui parlait souvent avec un sourire amical. -- C'est donc toi qui a su faire fondre le c?ur de mon fils. -- Heu... oui, fit timidement Sakura. -- Vous êtes mignons tous les deux, remarqua Yelan, une main sur la joue. Ah, ça me rappelle le jour où Lionel a voulu nous annoncer qu'il sortait avec toi... le pauvre, ses s?urs n'ont pas arrêté de lui faire un interrogatoire, il était tellement gêné... C'est toujours quelque chose d'annoncer son premier amour au public... ~~*** Flash back ***~~ -- Heu... dites, hésita Lionel. J'ai... j'ai quelque chose à vous dire...
Toutes se retournèrent vers lui. -- Heu... voilà... en fait... heu, bon vous savez que j'envoie pas mal de lettres.
Toutes les femmes firent "oui" de la tête. -- Et... elles sont toutes destinées à une seule et même personne... et cette personne, c'est... c'est... -- C'est ? répétèrent ses quatre s?urs à l'unisson, tandis que sa mère sourit, en le voyant rouge comme un écrevisse.
Lionel déballa tout en vitesse lumière : -- C'est Sakura, la nouvelle maîtresse des cartes de Clow, maintenant cartes de Sakura, et je l'aime, je sors avec elle depuis 3 mois déjà, et c'est ma petite amie !
Il reprit sa respiration, toujours aussi rouge, puis sortit de la pièce pour éviter les questions de ses s?urs. Mais il ne fut pas assez rapide. Shania l'avait agrippé par la chemise, et le retenait fermement. -- Pas si vite, petit frère ! Donne-nous des détails !
Ensuite se furent les questions du genre : -- Trois mois ? Et tu ne nous le dis que maintenant ? -- Tu nous la présenteras ? -- Elle est mignonne ? -- Vous vous êtes déjà embrassés ? -- Est-ce qu'elle viendra en Chine ? -- Elle l'a dit à sa famille ?
Lionel, épuisé après l'interrogatoire, alla sur un des divans. Sa mère était restée dans le salon. Elle aussi lui avait posé plein de questions, mais pas les mêmes que celles de ses s?urs. C'était plutôt : quand est-ce que vous êtes tombés amoureux ? Vous supportez la distance ?
Lionel lui avait même confié que cela lui faisait vraiment bizarre de parler de ça. Surtout qu'il n'avait jamais abordé le côté c?ur dans aucunes des conversations. ~~*** Fin flash back ***~~
Sakura l'écoutait, vraiment curieuse.
Lionel tourna son regard vers sa mère, ayant entendu son nom sortir de sa bouche. -- C'est quoi ces messe-basses ? demanda-t-il. On me cache des trucs ? -- Mais pas du tout, seulement, ça m'étonnerait que tu veuilles te rappeler de cela, lui confia Yelan.
Lionel leva un sourcil et fronça l'autre, signe qu'il n'avait rien comprit. Finalement, il haussa les épaules et se servit dans les plats sucré qu'il n'avait pas l'habitude de manger pour bien emm... Kéro.
Tiffany soupira en fermant les yeux, collée à Justin, tous deux allongés sur le lit de celui-ci. -- Y a quand même une question qui me trotte dans la tête, fit Tiffany en rouvrant les yeux. -- Et laquelle ? demanda Justin. -- Ce Steve, je suis sûre que tu m'en as déjà parlé !
Justin lui lança un regard qui voulait tout dire, et Tiffany éclata de rire : -- Mais non, mon petit bébé à moi, rigola Tiffany. Tu sais bien que c'est toi que j'aime ! Ce sale type me traite de pute, tu crois que je vais vouloir sortir avec lui ? Non, je me demandais juste où est-ce que j'avais déjà entendu son nom ? -- Attends, j'ai du t'en toucher deux mots, t'as raison, fit Justin en se grattant la tête. Mais oui ! Ca me revient ! Tu sais, quand je t'ai raconté qu'un gros connard a fait pleuré Lionel, en lui disant toutes ces conneries que Sakura le trompait ou un truc comme ça... -- Ha ! Je me disais aussi ! -- Ca fait vraiment du bien de lui casser la gueule de temps en temps, soupira Justin en se croisant ses bras derrière sa tête, se laissant tomber sur l'oreiller. -- Tout le temps, tu veux dire, rectifia Tiffany, en rigolant. -- Il le cherche, se défendit le jeune homme, en soufflant vers le haut pour sa mèche tienne droite encore un peu. Il provoque, et après qu'il se soit fait remettre à sa place, il va se plaindre à ses chers parents ! Tu parles ! La famille Li est bien plus respectée que ces nouveaux riches ! Alors tu penses bien qu'ils ne vont pas se frotter à une famille de magiciens ! -- Bon, on va dans ma chambre, lança Lionel. Et on aimerait bien ne pas avoir à boucher le trou de la serrure ! insista-t-il, faisant clairement comprendre que les espions feraient bien d'aller voir ailleurs.
Il se leva, tenant la main de Sakura, et partit vers les escaliers. Tout de suite après, ses s?urs se mirent à glousser entre elles : -- Qu'est-ce qu'ils sont mignoooooooons, tous les deux ! affirma Sylvia. -- Oh la la, tu crois que Lionel l'épousera plus tard ? pouffa Shania.
Elles se remirent toutes à glousser, sous le regard exaspéré de Thomas : les filles, c'étaient vraiment toutes les mêmes ! -- Allons allons, mes filles, calmez-vous, recommanda Yelan. Et cessez de taquiner votre frère ! Il a le droit d'avoir son intimité sans que vous fassiez des commentaires dans son dos ! -- Oui ! firent-elles, connaissant la morale. -- Au fait, Thomas, comment ça s'est passé quand Sakura vous a avoué qu'elle sortait avec notre frère ? demanda Coréane.
En entendant cette question, Thomas s'étouffa avec son dessert. -- Enfin, Coréane, quelle question indiscrète ! s'indigna sa mère. -- Mais on veut juste savoir, répondit Mélodie. Si ça trouve, Sakura sera notre belle-s?ur, plus tard.
Thomas avait vraiment du mal à se remettre de son morceau de dessert avalé de travers, mais était-ce réellement le dessert qui lui restait en travers de la gorge ?(subtilité...) -- Alors ? questionna à nouveau Sylvia.
Mathieu répondit à sa place : -- C'était très mignon, fit-il. Elle était assez gênée, mais c'est plutôt normal, quand on doit annoncer ça à un grand frère comme celui-là !
Les filles gloussèrent encore une fois, exaspérant Thomas, et regardèrent Mathieu, avides d'en savoir plus. ~~*** Flash back ***~~
Sakura prit une grande inspiration avant de franchir la porte de sa chambre. Elle et Lionel s'étaient mis d'accord de dire à leurs parents qu'ils sortaient ensemble. Lionel lui avait passé un coup de fil qu'il l'avait fait, mais qu'il ne s'était jamais imaginé que c'était aussi dur !
Sakura avait les mains moites. Elle descendait les escaliers lentement, et plus elle arrivait en bas, plus elle tremblait. Même sa respiration tremblait, tout comme ses membres. Elle prit une nouvelle grande inspiration, et entra dans le salon, où se trouvaient Dominique, Thomas, et Mathieu. -- Ah, Sakura, sourit son père en la voyant entrer.
Il remarqua l'air étrange de sa fille. -- Toi, tu as quelque chose à nous annoncer, devina-t-il. -- Heu... Oui... fit Sakura en baissant la tête. Ressaisis-toi, ma fille ! Après tout, il n'y a rien de honteux à sortir avec un garçon ! Surtout avec Lioneeeel ! Allez, il l'a bien fait, lui ! Maman, aide-moi ! pensa-t-elle.
Elle releva soudainement la tête, et clama avec un grand sourire : -- Vous savez, je corresponds avec Lionel... -- Le morveux, coupa Thomas, renfrogné. -- Et donc, dit-elle encore plus fort pour que son frère n'en loupe pas une miette, vous devez sans doute savoir que lui et moi sortons ensemble depuis environ 3 mois ! -- QUOI ? ! ! ! ! ! gueula Thomas. -- Tu as bien entendu, Thomas, c'est mon petit ami, je l'aime, et tu n'as strictement rien à dire, c'est ma vie, pas la tienne ! -- Pincez-moi, je rêve, fit Thomas. Non, c'est un cauchemar ! Je vais me réveiller ! C'est ça ! Il faut que je me réveille ! -- THOMAS ! gueula sa petite s?ur. Arrête, maintenant, ce n'est plus drôle ! C'est bien la réalité, et si tu n'es pas content, c'est la même chose !
Mathieu et Dominique sourirent en voyant Thomas dire qu'il allait chercher des glaçons et s'allonger un peu, sous la crise de nerfs de Sakura.
Celle-ci s'assit sur le divan, toujours en colère, mais quand elle sentit le regard des deux hommes se poser sur elle, elle rougit, et baissa la tête. -- Alors Sakura, tu nous donnes des détails ? sourit son père. -- Bien sûr, fit-elle, essayant de sourire pour dissimuler sa gêne. ~~*** Fin flash back ***~~ -- Oui, je crois que c'est comme ça que ça s'est passé, fit Mathieu, tandis que Thomas s'acharnait sur son dessert, fou de rage, on aurait pu croire qu'il faisait une opération chirurgicale ! -- Waw, comme c'est mignon ! s'exclama Sylvia. -- Notre frère a eu beaucoup moins de tact ! s'amusa Shania. -- C'est vrai, ça ! Si jamais on lui annonçait que NOUS, on sort avec quelqu'un, on passe à l'échafaud ! rigola Mélodie, suivie des trois autres. -- Allons allons, mes filles, les calma Yelan, non sans un sourire. Vous devriez être fières de votre frère ! C'est tout de même quelque chose que d'annoncer ça à sa famille !
Mathieu sourit en regardant Thomas, et ce dernier fut de plus en plus gêné : si Sakura avait découvert qu'il était sorti avec Katia Moreau, c'était par un simple concours de circonstances (enfin, simple, pas tant que ça), et non parce qu'il l'avait annoncé comme ça à sa famille. -- Mathieu, arrête, grogna Thomas.
Celui-ci s'exécuta, avec un petit rire qu'il ne put s'empêcher de cacher.
Sakura s'étira pour finalement remettre ses bras autour du cou de son copain. Elle l'embrassa sur le bout du nez, et celui-ci se laissa faire, puisque pour une fois, il n'y avait pas de gêneurs. -- Ah, soupira-t-il tranquillement. Toute une semaine rien qu'avec TOI ! Je compte bien en profiter ! -- Oui, mais après il faudra s'occuper des cartes, lâcha Sakura. Et pendant une semaine, elle auront le temps de dévaster Tomoéda ! -- Les plus féroces, oui. Mais n'oublie pas qu'elles t'ont appartenues ! Elles te considèrent toujours comme leur amie ! Alors, ça m'étonnerait qu'elles fassent ça à Tomoéda ! Sois tranquille, va ! -- C'est toi, Lionel Li, le descendant de Clow, toujours méfiant, qui me dit d'être tranquille ? rit-elle gentiment. -- Et, ça veut dire quoi, ça ? fit Lionel, entrant dans son jeu. -- Oh rien, c'est juste que je constate que tu peux changer, mais pas toujours en bien... -- OK, Ok, fit Lionel en s'énervant et en se détachant de sa copine soudainement. Ouais, Kéro m'a déjà fait la leçon, j'ai choisi une mauvaise couverture, je joue le gars qui pense qu'à mater sa copine, parce que la couverture du gars qui lance des regards méprisants est révolue, donc fallait que je trouve autre chose, bon, je suis tombé sur ça, je t'aime réellement si c'est ce que tu veux savoir, c'est pas la peine de me refaire la morale, j'y ai déjà eu droit !
Sakura ouvrit de grands yeux : de quoi parlait-il ? Elle voulait juste le taquiner, mais lui, il avait pris la mouche. Mais en même temps... Entendre tout ça ne peut pas faire de mal...
Elle s'approcha de Lionel qui s'était assis sur le lit, et se colla à lui, avec un sourire mesquin.
Lionel releva la tête, et croisa le regard de sa petite amie. Oh non ! Il connaissait ce regard. Il se leva aussitôt, et essaya de partir de la chambre, mais Sakura réussit à le rattraper, et lui chatouilla les côtes, tandis qu'il se mit à éclater de rire comme un fou.
Après un bon quart d'heure où Lionel avait demandé grâce à maintes reprises, ils se ressaisirent, et revinrent sur le lit, où Lionel essayait de reprendre son souffle. -- T'es pas gentille, dit-il avec un sourire. -- Oh, le vilain Lionel qui pense ça de moi ? ironisa-t-elle. Et ben qu'est- ce qui t'a pris de piquer ta crise ? Je voulais juste rigoler, calme-toi ! Mais à ce que j'ai pu comprendre, Kéro t'a déjà parlé ? -- Ouais, répondit Lionel. Ta peluche....
Regard noir de Sakura. -- Pardon, Kéro, se reprit-il, a pas arrêté de me dire que j'avais l'air d'un je sais plus quoi pervers qui se la joue, et qui te fait rêver ! -- C'est vrai que tu me fais rêver, sourit Sakura. -- Ouais bon je continue, toussa Lionel dont le romantisme n'était pas le point fort. Il a ajouté que je ne t'aimais pas ! Non mais tu te rends compte ? -- Et la réponse ? -- Comment ça, la réponse ? Mais bien sûr que oui, enfin ! Non mais franchement, la confiance règne, merci bien ! se vexa-t-il en croisant les bras. -- Quoi, la confiance règne ? s'énerva à son tour Sakura. Tu crois quoi, toi ? Que je vais attendre que tu te décides enfin à te dévoiler aux autres au lieu de te planquer sans cesse sous tes couvertures ? Il serait temps de prendre un peu sur toi, mon vieux !
Kéro choisit ce mauvais moment pour entrer, et trouver les deux adolescents en pleine querelle. -- Heu... fit-il pour se faire remarquer. -- Une seconde, on discute, répondirent-ils en ch?ur, énervés.
Puis ils reprirent leur querelle, tandis que Kéro sortit de la chambre.

-- Je te signale au passage que c'est TOI qui arrêtes pas de faire le mec pervers ! riposta Sakura. -- Ouais, ben la minette insouciante qui est toujours en retard le matin, c'est pas moi ! C'est pas moi qui reste trois heures dans la salle de bain pour choisir la couleur que je vais mettre sur mes yeux ! cracha Lionel. -- Tu n'as aucune idée de ce que je fais dans ma salle de bain ! J'y fais ce que je veux, OK ? J'ai pas besoin d'avoir constamment quelqu'un qui me dise de me dépêcher ! -- Non, je n'ai aucune idée de ce que tu fais dans cette salle de bain, tu as raison, mais qui sait, peut-être qu'il y a un mec planqué dans la baignoire ! On sait jamais, tu passes tellement de temps dans cette salle de bain qu'on pourrait avoir des soupçons !
CLAC ! La main de Sakura partit presque instantanément, et s'abattit avec une violence assez grande sur la joue de Lionel. (et je peux vous dire que ça fait mal !) -- T'es... t'es... t'es vraiment dégueulasse ! Moi je fais tout pour que tout aille bien, et toi, tu me craches à la gueule ! s'emporta Sakura. Tu fais le gars qui pense qu'à mater les filles, et moi je dis rien, et après tu t'imagines que je vais à droite et à gauche avec n'importe qui ! Ben merci, sympa !
Lionel, lui, se massait la joue, qui d'ailleurs, avait l'empreinte de la main de Sakura(main qui n'était plus si douce que ça). Il avait écouté, et n'avait pas une seule fois croisé son regard. Bon, d'accord, c'était sa faute, mais fallait pas pousser ! -- Je te signale quand même, riposta-t-il, que c'est quand même MOI, qui vais devoir me tirer de mon pays pour résoudre TON problème de cartes ! C'est moi qui vais me retrouver à plusieurs centaines de kilomètres de chez moi ! Pendant que toi, tu seras bien peinarde chez toi, avec ta famille !
Kéro entra une nouvelle fois : -- Vous avez toujours pas fini ? -- Kéro, tais-toi ! firent-ils, en ch?ur de nouveau.
La dispute reprit encore, mais cette fois-ci, Kéro resta dans la pièce. Il y avait quelque chose qui clochait. D'abord, pourquoi se gueulaient-ils dessus alors qu'ils s'ennuyaient ferme l'un sans l'autre ? (mystère pour Kéro). Mais il y avait aussi une atmosphère étrange qui régnait... -- Si je t'emmerde tellement, alors autant que je me casse tout de suite ! cria Sakura. J'irais rejoindre Anthony, chez ton proviseur ! -- A propos d'Anthony, tu te laissais bien draguer par lui pendant la chasse aux cartes ! Tu ne réagissais jamais ! Qui me dit que tu sors pas avec moi juste pour le rendre jaloux, hein ?
La deuxième gifle partit, sur la seconde joue de Lionel. -- J'te déteste ! cria-t-elle. Après toutes les horreurs que tu dis sur moi, c'est moi la fautive ? J'essaye de te faire plaisir, à chaque fois je demande à Kéro de sortir pour ta satisfaction, je te laisse tout le temps faire ce qu'il te plait, je te laisse m'embrasser, me faire des mains, et t'es toujours pas content ! Merde, à la fin !
Kéro s'interposa alors : -- Stop, ça suffit vous deux ! -- Toi, te mêle pas de ça ! -- J'ai dit ça suffit ! gronda-t-il en reprenant sa forme originelle.
Les deux ados tombèrent alors en voyant Kéro se transformer, puis le réprimandèrent : -- Non mais ça va pas la tête ? demanda Sakura. -- Et vous, alors ? répliqua Kérobéro. Non mais vous n'allez vraiment pas bien ! Vous vous êtes regardés ? Vous avez vus comment vous vous comportez ? Pour des gens qui doivent former un couple, qui ne se sont pas revus depuis 2 mois, et qui, le premier jour de leurs retrouvailles, se disputent, excusez-moi, mais ne collez pas très bien à l'image !
Les deux se regardèrent du coin de l'?il, mais quand ils s'aperçurent que leur regard se croisa, ils retournèrent vite la tête vers Kérobéro. -- Vous n'êtes pas vous-mêmes, dit-il. Il y a une atmosphère bizarre qui règne ici, et elle m'est familière... -- Dis carrément que ma chambre est un bordel, j'te dirais rien, ironisa Lionel. -- D'accord, vas-y, dis-le Kéro ! fit Sakura. -- Vous allez arrêter, oui ? s'énerva Kérobéro, leur coupant la chique. Je suis sûr que cette atmosphère est liée à ce Jason. C'est à cause de lui que vous vous disputiez à Tomoéda ! -- Et lui aussi tu vas le mettre sur ta liste des garçons à te faire ? demanda Lionel, vexant beaucoup Sakura. -- Vas te faire foutre, Lionel ! -- Tant que c'est pas avec toi...
Sakura leva la main pour lui en coller une troisième, mais à ce moment, Yué arriva. -- Kérobéro, que se passe-t-il ? -- Ce qu'il y a, c'est que ce Jason fait encore des siennes ! -- N'importe quoi ! fit Sakura. Tu crois vraiment que Jason va se casser la tête à nous suivre de partout ? Tu crois qu'il épit nos moindres faits et gestes ? Peuh ! -- Et ça y est, c'est reparti, Sakura Kinomoto a sorti sa petite phrase, alors elle est contente ! lança Lionel, sous le regard étonné de Yué. -- Oh, toi, ferme ta gueule, hein ! répliqua Sakura.
Kérobéro expliqua tout à Yué, pendant que la dispute reprenait. Lorsque les deux gardiens finirent : -- Et toi alors ? Monsieur qui voulait absolument les cartes de Clow, par n'importe quel moyen, si tu sors avec moi, c'est sans doute pour les obtenir ! -- T'es vraiment parano, toi ! explosa Lionel. -- Moi parano ? Alors toi, tu t'imagines que t'es cocu, que je te trompe avec pleins de garçons, mais à part ça, c'est moi la parano ! -- Bon, maintenant, ça suffit ! rugit Kéro. Vous allez arrêtez de vous chamailler ne serait-ce que deux minutes, parce que là, vous êtes en train de vous accuser mutuellement de choses de plus en plus débiles, alors que vous savez pertinemment que vous êtes amoureux, alors, calmez-vous, et taisez-vous !
Kéro avait réagi si fort que les deux ados étaient cloués sur place. -- Que se passe-t-il ? fit alors Yué en se tournant vers la fenêtre.
Soudain, la vitre de celle-ci vola en éclat, et Lionel poussa Sakura sur le côté pour lui faire éviter les bouts de verre. Tous deux tombèrent par terre, Lionel avait le visage écorché, et commençait à saigner.
Ils se relevèrent, tandis que les s?urs de Lionel, sa mère, et Thomas, vinrent dans la chambre. -- Qu'est-ce qui se passe ? s'affola Coréane. HAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!
Tous se retournèrent, et virent, arriver par la fenêtre, quelque chose qui ressemblait à un grand oiseau de proie fait de poussières, et de feu.
Il passa par la fenêtre et tout le monde se baissa, tandis que la bestiole effectue un demi-tour le long du mur.
Sakura sortit sa clé, et invoqua le sceptre. Quelle carte prendre ?
Elle opta finalement pour la carte de l'Arbre. La femme aux cheveux feuillus sortit du morceau de carton, tandis que la végétation envahissait toute la chambre. Un mur de ronces se forma très rapidement pile sur la trajectoire de l'oiseau qui n'eut pas le temps de s'en aller, et disparut en fumée au contact des végétaux. -- Ouffff, souffla Sakura tandis que Wood retournait docilement dans la carte. -- Waw, tes pouvoirs sont géniaux Sakura ! s'exclama Mélodie. -- Ouais, c'est bien beau tout ça, mais moi je sens qu'on va prendre froid cette nuit, fit Lionel.
En effet, la vitre de la fenêtre étant brisée, l'air glacé de la nuit pénétrait dans la chambre, faisant voleter les rideaux. -- Oh, arrête de râler, je vais t'arranger ça, fit Shania.
Elle claqua des doigts, et la vitres se répara... en majeur partie ! Il y avait toujours des trous, et les fissures étaient toujours là. -- Heum, oui, faut que je m'entraîne... s'excusa-t-elle, une main derrière la nuque. -- Ca ira, Shania, la rassura sa mère. De toutes façons, tu ne peux rien faire de plus... Bon, nous reparlerons de ça demain. Allez, bonne nuit tout le monde !
Sur ce, Yelan quitta la pièce, mais Sylvia s'exclama : -- Oh, mais tu saignes, petit frère ! -- Oh, c'est rien, t'en fais pas ! Coréane, sourit-il en se tournant vers son autre s?ur.
Celle-ci attrapa un paquet de coton et du désinfectant dans la commode de son frère, et le lui lança. Puis, les tous les autres sortirent de la pièce. -- Merci, hein ! Radine ! cria Lionel à l'adresse de Coréane. -- Pourquoi radine ? s'étonna Sakura, un peu mal à l'aise de lui poser des questions après leur dispute. -- Parce que Coréane a le pouvoir de soigner les gens, répondit Lionel, aussi distant qu'elle. -- Ah, heu... je comprends mieux... Donne-moi le coton, je vais m'en occuper... -- Heu... non, rougit Lionel, ce... c'est pas la peine... -- Si, laisse...
Sakura commença à panser ses plaies, puis bredouilla : -- Heu... j'espère que tu ne tiendras pas compte de ce que j'ai pu te dire, dit-elle, évitant de le regarder. Je... si Kéro à dit vrai, et que c'est Jason... -- Heu... t'en fais pas, t'es pas la seule, tu sais... je veux dire, moi aussi, j'ai crié, et... -- Oui, mais... je regrette quand même... tu sais, et ... HEY ! Tu m'écoutes ? -- Z z z z z z z z z z .....................(il dort)
Sakura battit alors des paupières. Elle se sentait soudainement très fatiguée, alors qu'un instant plus tôt, elle allait très bien. Elle se laissa tomber allongée sur le lit, sur Lionel.
Dehors, dans un arbre : -- Pas mal, fit Jason, ils se débrouillent bien... -- Moui, répondit Soumikiya. Mais bon, un coup ça traîne, un coup ça va trop vite, faudrait savoir ce que tu veux ! -- Tu verras... -- Monsieur Jason veut s'entourer de mystère ! A ta guise ! -- En tout cas la dispute a bien marché ! -- Oui, de toute évidence, ils avaient des choses à se reprocher... -- Bon, c'est pas tout ça, mais nous aussi faut aller au plumard ! -- Qu'est-ce que t'entends par là ? Toi aussi c'est une couverture, ou bien tu es un vrai pervers ? Et voilà ! Le chapitre 21 est terminé ! Dites-moi ce que vous en pensez, ça me fera très plaisir ! D'ailleurs, j'aimerais remercier Sabrina, Oeil d'Ange, Saki, Jasmine, Lionel et Anthony, Sylphina, et Lutétia ! Reviews, please ! Bon, bises ! Clairette