Sakura se réveilla soudainement. Elle regarda le réveil : elle s'était
endormie pendant 10 minutes, et là, elle se réveillait en pleine forme.
Bizarre....
Lionel ouvrit facilement les yeux : il n'avait plus sommeil. Il se redressa, mais se rendit compte que Sakura était à quatre pattes sur lui. Celle-ci rougit (même si dans le noir ça se voyait pas)à cause de leur position involontaire, et s'écarta pour qu'il puisse s'asseoir.
La gêne s'installa. -- Heu... Lionel... j'suis désolée pour la... enfin pour les gifles... je sais pas trop ce qui m'a pris, j'étais énervée, je... enfin, je suis désolée, quoi...
Lionel hocha simplement la tête sans la regarder. Il ne savait pas non plus quoi dire. -- Ce... c'est rien, t'es pas fautive... c'est moi qui... enfin tu vois, j'ai pas arrêté de t'accuser... alors que c'était pas fondé... -- Oui, mais moi j'aurais du...
Elle fut coupée par Kéro qui entra sous sa forme de peluche. -- Et ben vous dormez pas ? demanda-t-il. Qu'est-ce que vous attendez ? Vous avez cours demain ! -- On parlait juste, fit timidement Sakura.
Kéro les dévisagea, puis sourit : -- Bah tiens ! Dans vos réconciliations, essayez de pas aller trop loin !
Puis il s'éloigna rapidement, évitant de se recevoir l'oreiller que Lionel lui avait envoyé. -- Il est vraiment impossible, fit Sakura tandis que Lionel allait ramasser l'oreiller. -- Je commence à m'y habituer, fit Lionel toujours sans la regarder.
Finalement il releva la tête, et croisa le regard de Sakura. L'échange dura assez longtemps, mais Lionel commença à craquer le premier, sa bouche se tordant. Finalement, il n'y tint plus, et éclata de rire, suivi de très près par Sakura.
Sakura lui tendit la main, et Lionel la serra. -- Ravi qu'on s'entende de nouveau, s'esclaffa-t-elle devant le ridicule de la situation. -- Moi de même, répondit-il en souriant. -- Bon, allez, on dort, décida Sakura. -- Ouais, n'empêche que c'est assez bizarre : il y 15 minutes, je dormais presque debout, et puis après je me réveille comme ça ! Bizarre, quand même ! -- Moi aussi, avoua Sakura en s'allongeant sous les couvertures. L'autre rigolo doit vraiment être intéressé par nous pour se planquer le soir près de chez toi, et nous envoyer un oiseau ! -- C'est un abruti, je ne le redirais jamais assez, dit Lionel en posant sa tête sur l'oreiller et en fermant les yeux. -- Si ça se trouve, il est séduisant ! rigola Sakura. -- Et si ça se trouve, il ressemble à un troll, remarqua Lionel. -- Jaloux, fit Sakura en se tournant sur le côté.
Lionel ouvrit soudainement les yeux : -- Oh, j'ai oublié de donner la raclée à ton frère ! On devait se rejoindre dans la salle d'entraînement ! Bah ! Il a une semaine avant que je lui montre comment je m'appelle ! -- Macho ! -- Tu verras par toi-même ! -- Lionel... -- Oui ? -- Tais-toi, s'il te plait... Demain y a cours, et si on va monter à cheval...
-- Y a pas de SI, c'est on monte à cheval, point. Tu vas voir, tu seras une superbe cavalière ! -- Ouais, ben en une semaine.... -- Tu apprendras vite, tu verras...Bon, bonne nuit ! -- Bonne nuit, mon doudou ! -- Doudou, répéta Lionel, tandis que Sakura ricanait.
Sakura s'éveilla de bonne heure ce matin, parce qu'il y avait un bruit monstre en provenance d'en bas.
Elle sentit Lionel se redresser, puis grommeler. -- Je sens que je vais les tuer, fit Lionel, vraiment de très mauvaise humeur.
Sakura se tourna vers lui, perplexe. -- Ce sont ces pestes, elles le font exprès ! Elles n'arrêtent pas de faire du tapage pour m'obliger à me réveiller. -- Pourtant tu te lèves tôt ! lui fit remarquer Sakura. -- Et comme tu le constates, elles veulent que je me lève encore plus tôt !
Lionel se rallongea, et referma les yeux. Sakura remarqua que les plaies étaient encore là.
La porte de la chambre s'ouvrit alors, et Sylvia entra en tapant une louche sur une casserole, en criant des "debout, là d'dans !" à son frère. -- Sylvia, dégage !
Sakura le secoua un peu : -- Maintenant que tu es réveillé, autant te lever ! -- Tu vois frérot, fit Sylvia, c'est une femme comme ça qu'il te faut plus tard ! Tu ferais mieux de voir les choses du bon côté ! -- Sylvia, je t'ai dit de dégager ! -- Oh, c'est bon, M. le grincheux ! fit Sylvia, en tournant les talons.
Elle ferma la porte derrière elle, tandis que Lionel se levait, pour aller chercher son uniforme. Sakura l'imita, et enfila presto ses vêtements pendant que Lionel avait le dos tourné.
Quand celui-ci se retourna, il fut surpris de la voir déjà habillée. -- Comment t'as fait ça, toi ? demanda-t-il avec un air qui ne trompait personne.
Sakura fut heureuse de voir que la bonne humeur lui revenait. -- Allez, habille-toi, mon doudou ! -- Ouais, ouais, doudou va s'habiller, fit Lionel en levant les yeux au ciel, tandis que Sakura partait à rire dans le couloir.
Après qu'il se soit changé, Lionel ouvrit la porte. -- C'est bon, doudou est habillé, dit-il.
Ils arrivèrent à la cuisine, et Lionel piocha deux cookies dans un petit récipient. Il en passa un à Sakura, et n'eut pas le temps de mettre l'autre dans sa bouche qu'une petite peluche orange arriva à une vitesse folle dans la cuisine : -- Ah, ça sent le cookie maison ! dit-il aussitôt. Sakura, tu m'en donnes un bout ?
C'était plus un ordre qu'une question, mais Lionel lui dit : -- Allez, fais le beau, et on te donnera les miettes ! -- C'est pas comme ça qu'on traite les invités, morveux ! -- Pff, fit Lionel en sortant un autre cookie et en le donnant à Kéro. Allez, mon chien, va chercher ! ajouta-t-il en faisant mine de le lancer. -- Il te manquerait pas un petit carreau de cuisson, à toi, oh ? s'énerva Kéro. -- Oh, c'est bon, c'est pour rigoler, peluche ! -- Répète ? -- Quoi, peluche ? -- Il le redit, en plus ! Je vais tuer ce morveux ! -- Vous ne pouvez pas vous arrêter deux secondes, vous deux ? s'énerva Sakura. -- Bah, vous pouvez parler, fit Kéro en haussant les épaules. Qui c'est qui, hier, ne faisait qu'accuser l'autre de le tromper ?
Sakura fronça les sourcils, tandis que Lionel détournait le regard. C'était plutôt lui qui avait imaginé ça au lieu de Sakura. -- Alors, ça te la coupée, la chique, hein morveux ! -- Kéro ! s'exclama Sakura. Non mais tu te crois où ? -- Oh, c'est bon, répondit Kéro, exaspéré.
Il fit volte face, mais s'arrêta net. Les deux ados, perplexes, se regardèrent avant de reporter leur attention sur Kéro.
Une ombre noire sortit alors du petit corps du gardien. Elle fila par la fenêtre, et Kéro, inconscient, tomba, mais atterrit dans les mains de sa maîtresse. -- Kéro, réponds-moi, dit celle-ci. Est-ce que ça va ?
Le petit gardien ouvrit les yeux : -- Sakura ? Qu'est-ce qui s'est passé ? -- T'es venu nous réclamer des cookies avant de nous faire la morale, fit Lionel en engouffrant son dernier morceau. -- Minute, comment ça ? Je me rappelle de rien ! -- Woé ? -- Hey, morveux, t'as bien dit cookie ? Je me souviens pas en avoir eu ! fit alors Kéro.
Sakura faillit tomber à la renverse, ainsi que Lionel. -- Je me demande s'il dit vraiment la vérité, fit Lionel, les sourcils froncés en piochant un autre cookie tandis que Kéro salivait devant le bocal.
Sakura regarda par la fenêtre pour se changer les idées, et vit quelqu'un, un garçon de l'âge de Thomas, se diriger vers la porte d'entrée de la maison de Lionel. -- Tu attends quelqu'un ? demanda-t-elle. -- Non, pourquoi ? répondit-il.
La sonnerie de la porte d'entrée retentit, et Shania déboula du salon à une vitesse folle. -- C'est pour moi ! cria-t-elle.
Aussitôt, Lionel sortit de la cuisine, et Sakura le suivit, se demandant pourquoi il était si intéressé d'aller voir.
Shania ouvrit la porte, et devant elle se tenait un beau jeune homme, blond cuivré, souriant, qui alla lui faire la bise.
Les yeux de Lionel lancèrent aussitôt des éclairs, et lorsque la main de l'inconnu s'égara sur le corps de sa s?ur, il n'y tint plus. -- Shania, c'est quoi ? demanda-t-il, le ton sec. -- Tu pourrais déjà dire, c'est QUI ! répliqua sa s?ur. Et deuxièmement, je te présente David... -- Salut, fit le principal concerné, un peu mal à l'aise.
Les autres filles étaient sorties du salon pour regarder, avec un ?il amusé le frère tenter de chasser le garçon. Thomas et Mathieu étaient là, eux aussi, et Thomas regardait Lionel d'un autre regard qu'il lui portait habituellement. -- Et donc, David est mon... continua Shania, hésitante. -- Ton ? fit Lionel. -- Son petit ami, répondit David, qui ne comprenait pas ce charabia, mais qui souriait quand même. -- Alors là, ça m'étonn....
Lionel fut coupé par sa mère, qui le tira par le bras, en disant : -- Lionel, ça suffit, laisse tes s?urs tranquilles, enfin !
Elle l'entraîna dans le salon, tandis que David le regardait avec des yeux ronds comme des assiettes. -- Heu... Je lui plais pas ? fit-il.
Shania s'empressa de répondre : -- Ne t'en fais pas, mon frère fait ça avec tous les garçons qui sont venus à la maison, il est très protecteur, comme t'as pu le constater ! Mais il est super gentil, laisse-lui le temps de t'accepter, d'accord ? -- Et qu'est-ce que je dois faire ? -- Ne pas me briser le c?ur, éviter de me faire faire des trucs dangereux, et tout le tralala !
Thomas fronça les sourcils avant d'entrer dans le salon. Mathieu lui demanda : -- Dis donc, tu n'avais pas l'impression de te voir au travers de Lionel ? Vous avez des points communs, en fin de compte ! -- Mathieu, tais-toi !
Ce qui, pour n'importe qui connaissant Thomas, signifiait : "oui, on se ressemble, mais j'ai trop d'orgueil pour le dire, je ne l'avouerais même pas à moi-même !"
Ils pénétrèrent dans le salon, au moment où Sakura et Lionel revenaient à la cuisine pour terminer de déjeuner. Lionel regarda aussitôt par la fenêtre, les sourcils froncés, apercevant sa s?ur et ce David, se tenant la main. Grrrrr ! -- Lionel, tu me fais penser à Thomas, s'amusa Sakura, devant son bol. -- Moi, comparé à cet abruti ? -- Lionel !
Même s'ils se disputaient souvent, Sakura restait toujours quelque part fière de son frère. -- Ouais, c'est bon, mais de là à lui ressembler... -- Laisse tes s?urs respirer, est-ce qu'elles, elles chassaient la moindre fille qui venait te voir ? -- Non, c'est Stéphanie qui s'en chargeait !
Sakura eut un petit rire. -- D'accord, tu marques un point !
Ils terminèrent de déjeuner tranquillement, puis décidèrent d'aller se balader, étant donné qu'ils s'étaient levés tôt. Lionel l'emmena dans le parc, lui montra les endroits les plus cools (du parc, toujours), et finalement, ils s'installèrent sous un arbre. -- C'est dommage que ce soit plus le printemps, soupira Sakura en regardant l'arbre en feuilles, mais avec des cerises bien mûres.
Elle fit alors apparaître un petit sourire sur son visage. Décidément, grandir lui avait donné de l'audace. Elle sortit de sa poche la carte des fleurs, et l'utilisa sur l'arbre. Celui-ci devint fleuri en quelques secondes, et la jeune fille à la robe rose et aux cheveux blonds rentra toute seule dans la carte.
Sakura éclata de rire comme une gamine, sous l'?il protecteur et amoureux de Lionel. Mais il ne tint pas longtemps la place, car Sakura, visiblement de très bonne humeur, lui sauta dessus pour le chatouiller. Il ne tenait vraiment pas face à cette torture, et demandait grâce entre deux éclats de rire.
Après leur partie de fou rire, il cueillit sur une branche un petit bouquet de fleurs de cerisiers, et les fourra derrière son oreille, bien que beaucoup s'étaient accrochées dans ses cheveux en bataille. -- Waw, t'es beau comme ça mon chou, tu ferais une splendide demoiselle d'honneur ! -- Méchante, tu me traites vraiment pas bien ! J'suis ton mec, quand même ! -- Oui, c'est vrai, mais bon, tu vas encore me tuer à la tâche pour nettoyer les boxes des chevaux, ce soir ! -- Te tuer ? répéta Lionel. C'est toi qui insisté, je te signale ! -- Parce que tu te foutais de la gueule de Steve ! Au fait, s'il est si méchant, il a du dire des trucs sur moi, quand nos lycées correspondaient pas encore. -- Heu.... oui... en effet, hésita Lionel, en détournant le regard.
Comment avouer sa petite amie que ce sale type l'avait persuadé que Sakura le trompait ?
Sakura le regardait avec insistance, et Lionel savait qu'il devait cracher le morceau. -- Heum... tu te souviens... quand on était chez toi, une fois, on... on a pris notre bain ensemble... -- Oui, fit Sakura. Et alors ? Quel est le rapport ? -- Tu te souviens quand on a eu une petite dispute... je t'avais dit qu'il y avait quelqu'un qui m'avait fait croire que tu... -- C'est bon, j'ai compris, fit Sakura d'un ton sec, se souvenant de la scène, et ayant tout compris. -- Ah non, me dis pas que tu vas te fâcher ! fit Lionel. Deux fois en deux jours, je vais plus tenir, moi !
Sakura sourit malgré elle. Il avait raison. Ca s'était passé, ça s'était passé, on ne pouvait pas revenir en arrière.
Lionel lui prit les mains, et plongea dans ses yeux un regard de chien battu, auquel elle ne put résister. -- C'est bon vas, arrête de faire le traumatisé !
Lionel sourit alors, et profitant qu'ils soient seuls, ferma les yeux et s'approcha un peu plus de son visage. Il tint plus fermement ses mains, et l'attira vers lui.
Sakura se laissa faire, pour une fois que Thomas ne les dérangeait pas. Elle avait pensé trop vite. Au moment même où Lionel allait glisser sa langue dans la bouche de sa copine, un toussotement qu'ils ne connaissaient que trop bien retentit : -- J'espère que je ne vous dérange, fit Thomas d'un ton ironique. -- Si, répliqua Lionel d'un ton froid. Dégage ! -- Comment tu me parles, morveux ? -- J'ai vraiment pas envie de me prendre la tête maintenant, fit Lionel de sa voix exaspérée, alors tu dégages gentiment, ou c'est moi qui te gire ! -- Non. -- Sakura, ton frère est vraiment chiant ! -- Laisse, vas ! fit Sakura en souriant d'un air mesquin.
Lionel comme Thomas, aucun ne comprit, mais Sakura ne leur laissa pas de temps pour ça, et embrassa goulûment Lionel, bien sous le pif de Thomas. -- Éc?urant, fit ce dernier. Mais quel horreur... Et quelle association dégouttante : un monstre et un morveux... Beurk ! Rien que d'imaginer le mélange, j'ai envie de vomir ! -- Eh ben vas-y, siffla Lionel, comme ça tu nous lâcheras ! -- Je préfère me retenir, tout compte fait ! fit Thomas, changeant du tout au tout. -- Grrrrrrrrrr ! Je vais le tuer ! tempêta silencieusement Lionel.
De son côté, Thomas pensa : " Je n'aime pas ce morveux : il me ressemble trop ! "
Sakura entraîna Lionel par la main pour éviter que ça ne dégénère, et ils allèrent en direction du lycée, se dépêchant. -- Pff ! On est drôlement en avance, c'est chiant ! fit Lionel en regardant sa montre.
Tiffany avait fini de se parfumer, et était en train de brosser ses cheveux lorsque Justin arriva derrière elle. -- A ton avis, est-ce que je m'attache les cheveux, ou je les laisse libres ? demanda-t-elle en le regardant par l'intermédiaire du miroir. -- Fais comme tu veux, répondit Justin en l'embrassant dans le cou, t'es belle dans tous les cas, de toute façon. -- Merci, répondit Tiffany. C'est gentil.
Ils restèrent quelques minutes comme ça, en se souriant dans le miroir, puis Justin dit alors : -- Au fait, t'en fais pour Olivier, il est bête, mais pas dangereux !
Tiffany se mit à rire : -- Tu dis ça comme si ton frère était un animal bizarre qui aurait subi une mutation ! -- Bah, on peut traduire ça comme ça, fit Justin, une goutte derrière la tête.
Tiffany renversa sa tête vers l'arrière, et celle-ci se retrouva sur l'épaule du garçon. Ils se regardèrent dans les yeux, et évidemment, s'embrassèrent. Manque de pot, Cédric était planqué derrière la porte de la salle de bain, et assistait à "ça".
Les deux amoureux continuaient tranquillement, sans savoir qu'un espion de 7 ans était derrière la porte.
Lorsque Justin glissa ses mains sous le chandail de Tiffany, Cédric recula, effrayé. Alors son frère Olivier avait raison ? Ils allaient vraiment... faire un enfant ?
Cédric se cogna la dos au mur, ayant trop reculé. Justin et Tiffany ouvrirent soudainement les yeux, sans séparer leurs lèvres pour autant (ben tiens !). Leurs yeux parcoururent le chemin qui allait jusqu'à Cédric. -- Mais qu'est-ce que tu fiches ici toi ? tempêta Justin. Ben qu'est-ce t'as ? ajouta-t-il en voyant son frère avec une tête traumatisée.
Cédric pointa un doigt tremblant sur le couple, puis balbutia : -- O... Olivier... avait raison ! Tu... vous... un enfant.... -- Quoi ? Qu'est-ce que c'est que ces conneries ? fit Justin. T'aurais pas fumé un peu de joint, toi ?
Tiffany lui fila un coup de coude. Elle se pencha vers Cédric, les mains sur les genoux, et son sourire rassurant sur les lèvres (lèvres qu'étaient encore mouillées !). -- Enfin, Cédric, pourquoi as-tu si peur ? -- Mais vous... vous... -- Nous quoi ? demanda-t-elle d'un ton innocent. (l'est diplomate, non ?) -- Justin y t'a... les mains... sous les vêtements... -- Ton frère est taquin ! Et puis, qu'est-ce que ça fait, qu'il ait mis ses mains sous mes vêtements ? fit Tiffany en se mettant accroupie face à un Cédric, qui peu à peu se rassurait, sous l'?il étonné de Justin. -- Mais... Olivier il a dit... -- Il a dit quoi ? -- Que quand on fait ça, c'est pour faire un enfant !
Tiffany eut un rire (qualifié de "magnifique" par Justin !), puis posa une main sur l'épaule de l'enfant. -- Enfin, c'est autre chose de faire un enfant ! Olivier s'amuse à tes dépends, c'est tout ! Justin et moi, on était juste en train de... -- ...de ? demanda Cédric, avide de savoir. -- Ca, c'est une chose que tu apprendras plus tard, sourit-elle en lui passant la main dans les cheveux. -- Ah ? Pourquoi je peux pas savoir maintenant ? questionna-t-il innocemment. -- Parce que tu es trop petit, répondit Tiffany. -- Bon, fit alors Justin, maintenant qu'on a répondu à tes questions, tu pourrais nous libérer le passage, qu'on puisse aller déjeuner ?
Cédric se tourna vers son frère, puis le dévisagea de haut en bas, plusieurs fois. -- Quoi encore ? fit Justin, commençant à s'énervé.
Cédric partit alors en courant de la pièce pour descendre, et cria en même temps : -- MAMAN, PAPA ! ! ! JUSTIN, IL ÉTAIT EN TRAIN DE FRICOTER DANS LA SALLE DE BAIN ! ! !
Tiffany(qui s'était relevée) se mit à rire devant l'expression du visage de son petit ami. -- Allez viens Ju-Ju, il faut aller déjeuner ! -- Ouais, j'arrive !
Ils descendirent à la cuisine, et trouvèrent Cédric assis à sa place, écroulé de rire. Justin le fusilla du regard, et s'assit à côté de Tiffany, qui elle aussi, semblait prise de fou rire. Elle n'était pas la seule, d'ailleurs. Son père, en train de préparer du café, avait la bouche bizarrement déformée, et semblait fortement démangé par une envie (celle d'éclater de rire !). Idem pour sa mère, qui faisait un peu de couture. Quant à Olivier, on entendait des bruits provenir de derrière le livre qu'il tentait de lire.
Justin en avait vraiment marre : pourquoi fallait-il qu'il soit né dans cette famille de dingues ?
Il s'attaqua bien sûr à Olivier en premier, chose qu'il avait l'habitude de faire. -- Tu vas arrêter de ricaner comme un con, ouais ? ! Tiens déjà ton livre à l'endroit !
C'en fut trop pour ses parents : son père s'écroula de rire sur la machine à café, les larmes au yeux, tandis que sa mère manqua de s'embrocher le doigt, morte de rire, elle aussi. -- Tiffany, c'est quoi, ce bordel ? demanda-t-il en se tournant vers elle. -- Je ne sais pas, répondit-elle en regardant toute la famille Toriumi rire aux éclats. Il faut appeler Sakura ! -- Allons carrément les chercher, fit Justin en l'attrapant par la main.
Ils se dirigèrent vers la porte, et Justin l'ouvrit. Il voulut la franchir, mais n'y parvint pas. -- C'est quoi ce nouveau délire ? gueula Justin.
Tiffany se précipita sur le téléphone, et composa le numéro du portable de Sakura. -- Lionel, fit Sakura, tu ne sentirais pas une force bizarre, par hasard ? -- Maintenant que tu le dis, fit Lionel en relevant la tête, et en essayant de se dépêtrer de la position dans laquelle ils étaient (j'vous épargne les détails !).
Le portable de Sakura sonna alors. Celle-ci décrocha : -- Sakura, c'est Tiffany ! fit la voix paniquée de la jeune fille. -- Tiffany ! Qu'est-ce qui se passe ? -- C'est la famille de Justin ! Ils sont tous en train de rire, ils n'arrivent pas à s'arrêter ! Olivier manque même de s'étouffer ! -- Ca, c'est pas un problème ! fit la voix lointaine de Justin. -- JUSTIN ! Enfin bref, on a essayé de sortir, mais on n'y est pas arrivés ! -- D'accord, on arrive !
Sakura raccrocha, et Lionel, qui avait tout entendu la conversation, lui prit la main : -- Viens, je connais un raccourci pour aller chez lui ! " C'est vrai que je en sais même pas où il habite !"pensa Sakura.
Lorsqu'il firent demi-tour, ils croisèrent Thomas, mais ne s'arrêtèrent pas pour autant. Cependant, Lionel gueula : -- J'étais sûr qu'il nous suivait, ce con !
Thomas réagit au quart de tour, et se mit à courir pour les suivre.
Tiffany donnait des tapes dans le dos d'Olivier pour le calmer un peu. Justin, lui, en profita pour lui donner une paire de claques, prétextant que c'était pour qu'il arrête de rire (bien sûr !).
La porte s'ouvrit alors brusquement, et Sakura et Lionel entrèrent. -- Elle marche très bien, cette porte ! remarqua Lionel. -- Tiffany ! cria Sakura. Tout va bien ? -- Moi, oui, répondit la jeune fille aux longs cheveux. Mais les autres m'inquiète... -- Mais oui ! s'exclama alors Justin. Une bonne douche, ça calme ! -- Tu as bien raison, fit Sakura, comprenant où il voulait en venir.
Elle invoqua son sceptre, et brandit une carte : -- Carte de la Pluie, confère-moi tes pouvoirs, et obéis-moi ! C'est moi, Sakura, ton maître, qui te l'ordonne ! Rain !
La famille Toriumi fut calmée d'un coup, se recevant une bonne rasade glacée, sous les éclats de rire de Justin, qui s'amusait beaucoup de la situation. -- Mais... mais... qu'est-ce qui s'est passé ? fit Patrick, la voix tremblante.
Tous les regards se tournèrent alors vers les quatre adolescents. -- C'est elle Sakura ? demanda Cédric en le dévisageant. Elle est mignonne, elle aussi ! -- Ouais, t'as raison... fit Olivier dont le regard ne lâchait plus Sakura.
Lionel la prit aussitôt par la taille, et le regard d'Olivier se leva vers lui, croisant le sien (de regard). Lionel lui fit comprendre que ce n'était pas la peine d'essayer d'aller voir Sakura, celle-ci étant déjà prise. De toute façon, il suffit à Olivier de voir le visage de Lionel pour le deviner. -- Waw, il est cool, ton sceptre ! continua Cédric.
Tiffany fit un sourire à Sakura, comme pour approuver, et vouloir dire une chose du genre : "tout le monde est d'accord là-dessus" !
Justin regarda la pendule : -- Oh non ! On est en retard ! Faut se dépêcher !
Lui et Tiffany prirent vite fait leurs affaires, et partirent aussitôt, précédés de Sakura et Lionel.
Ils arrivèrent de justesse, la cloche sonnerait dans cinq minutes. -- Quand je pense qu'on était super en avance ! soupira Sakura.
Les classes se séparèrent, parce que les Japonais devaient plutôt être en avance.
Dans la salle de classe, étant donné que ça n'avait pas encore sonné, les élèves bavardaient, regroupés autour de plusieurs bureaux.
Lionel s'assit sur son bureau (et non sur la chaise), et Justin le dévisagea. IL n'y avait pas porté attention plus tôt, mais maintenant, il comprenait pourquoi Olivier avait vite fait de renoncer à Sakura. -- Quoi ? demanda Lionel en voyant Justin qui commençait à ricaner dans sa barbe. Eh ? Mais quoi, qu'est-ce qu'il y a ?
En fait, Lionel avait des traces de rouge à lèvres de travers sur la bouche, à plusieurs endroits, et aussi sur les joues. Les fleurs de cerisier qu'il avait cueillis sur l'arbre étaient encore accrochées dans ses cheveux, mais ses plaies offraient un curieux contraste.
Justin ne dit cependant aucun commentaire au sujet du rouge, évitant de révéler à Lionel qu'il en avait, et se doutant de ce qu'ils avaient fait (il est mal barré, lui aussi !). Mais il fit tout de même une remarque sur ses plaies : -- D'où ça sort, ça ? -- Quoi ça ? -- Tes plaies, sur le visage. -- Ah, c'est vrai qu'on vous a rien dit ! s'exclama soudainement Lionel. Ben en fait....
Il lui raconta toute l'histoire, et Justin l'avait même interrompu lorsqu'il en était venu aux disputes. -- Quoi ? Vous vous êtes engueulés ? -- Chhhtttttt ! Pas si fort, abruti ! -- S'cuse. Bon, continue.
Lionel eut juste le temps de terminer son histoire que la cloche sonna, et que le prof de maths entra. C'était quand même un prof assez cool, malgré les devoirs qu'il donnait.
Une fois que tout le monde fut installé, le silence se fit. Le prof attarda son regard sur un Lionel plutôt rêveur, qui regardait par la fenêtre, perdu dans les nuages. Un Lionel avec des fleurs de cerisier dans les cheveux, et du rouge à lèvres un peu de partout sur le bas du visage.
Le reste de la classe suivit le regard du prof, et fixa Lionel. Il y eut alors des gloussements parmi les élèves.
Lionel sortit de sa rêverie, ayant entendu les autres rires. Il vit que le prof se tenait devant lui, un grand sourire sur le visage, et secoué d'un rire silencieux. -- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Lionel, vexé. -- Mais rien, voyons ! répondit le prof. Au fait Justin, tu as changé d'eau de cologne ? Parce que maintenant, tu sens plutôt le parfum pour adolescentes japonaises !
Le rire des élèves se dédoubla, et Lionel put prendre sa revanche sur Justin.
Sakura marchait tranquillement, lorsque Tiffany lui dit discrètement : -- Sakura, tu devrais te remaquiller ! -- Pourquoi ? Je l'ai fait y a pas longtemps ! -- Alors un certain garçon a du te l'enlever en faisant certains gestes, lui dit Tiffany, un doigt sur la joue.
Sakura rougit jusqu'à la racine des cheveux, et sortit un miroir de poche. Elle constata en voyant son reflet qu'elle avait la moitié des lèvres brillante et rouge, et l'autre naturelle. Sakura se dépêcha de tout effacer avec sa main.
Tiffany la regarda, et se mit à rire. -- Tu es vraiment toujours la même, Sakura. C'est vraiment génial que tu n'aies pas changée ! -- Apparemment, c'est un compliment, plaisanta Sakura. Tu sais, toi aussi tu est toujours égale à toi-même ! C'est parce que tu es si naturelle que Justin a craqué ! -- Arrête Sakura, tu vas me faire rougir ! -- Ca serait bien la première fois !
Elles se dépêchèrent de rejoindre les autres qui s'éloignaient de plus en plus, et aussi parce que l'oreille de Thomas se rapprochait dangereusement de leur conversation. -- Laisse-là un peu respirer, enfin ! lui dit Mathieu. -- Elle est constamment avec le morveux, et quand elle n'est pas avec lui, elle fait qu'en parler ! Grrrrrrrr ! -- Tu sais qu'il te ressemble beaucoup ? En plus, il protège ses quatre s?urs en même temps ! -- Pourquoi tu me fais la morale à moi et pas à lui ? -- Parce que comme il a quatre s?urs, si il en surveille une, les trois autres sont libres de faire ce qu'elles veulent ! Ca doit être pour ça qu'il doit alterner ! Toi, tu n'as qu'une seule s?ur, alors forcément, tu la surveilles de très près ! -- Ouais, le ton sur lequel tu le dis, ça veut dire que je suis pas complètement en tort, vu que le morveux le fait aussi ! -- Toi tu comprends dans le sens qui t'arrange le mieux ! rigola Mathieu. -- Ben quoi, enfin ? En plus, c'est normal que je veille sur Sakura comme ça... -- Donc, tu l'admets ! le coupa le jeune homme à lunettes. -- Ouais, bon ! Mais je disais que si je faisais ça, 'est parce que j'ai déjà perdu maman, je ne veux pas la perdre aussi ! -- Je suis déjà au courant, mais elle n'a aucun problème, pourquoi veux-tu la perdre ? -- Elle n'a aucun problème, elle n'a aucun problème... quand même qu'à cause de son "non-problème", j'ai cassé la gueule à son copain ! Alors aucun problème, permets-moi de douter ! -- Mais elle est assez grande, Thomas ! Et puis, elle a Lionel avec elle ! -- Ouais, comme tu dis ! grogna Thomas entre ses dents serrées. -- Je ne les trouve pas tellement sérieux, moi ! fit Soumikiya, un doigt sur la joue. Un oiseau les attaque, on manque d'étouffer la famille sous des rires, et eux, ils ont l'air de s'en foutre royalement ! -- C'est peut-être parce que.... fit Jason avec un ton de sous-entendu. -- Oh, non ! fit Soumikiya, dépitée. Je trouve que tu devrais les lâcher un peu. Il faudrait qu'on voit de quoi ils sont capables, sans qu'à chaque fois t'y mettes ton grain de sel ! -- Ouais, ouais.... Pff, les filles, toutes les mêmes ! C'est terminé pour ce chapitre ! Y aura plus d'explications au chapitre 23 ! Du moins j'espère ! Non, je rigole ! C'est pas tellement transcendant, ça recommence à traîner... bah, faut que je me secoue ! En tout cas, des gros mercis à Sabrina, Oeil d'Ange, Saki, Jasmine, Audrey, Callis, Tweety, Lutétia, et Sylphina ! Reviews, please ! Bises Clairette
Lionel ouvrit facilement les yeux : il n'avait plus sommeil. Il se redressa, mais se rendit compte que Sakura était à quatre pattes sur lui. Celle-ci rougit (même si dans le noir ça se voyait pas)à cause de leur position involontaire, et s'écarta pour qu'il puisse s'asseoir.
La gêne s'installa. -- Heu... Lionel... j'suis désolée pour la... enfin pour les gifles... je sais pas trop ce qui m'a pris, j'étais énervée, je... enfin, je suis désolée, quoi...
Lionel hocha simplement la tête sans la regarder. Il ne savait pas non plus quoi dire. -- Ce... c'est rien, t'es pas fautive... c'est moi qui... enfin tu vois, j'ai pas arrêté de t'accuser... alors que c'était pas fondé... -- Oui, mais moi j'aurais du...
Elle fut coupée par Kéro qui entra sous sa forme de peluche. -- Et ben vous dormez pas ? demanda-t-il. Qu'est-ce que vous attendez ? Vous avez cours demain ! -- On parlait juste, fit timidement Sakura.
Kéro les dévisagea, puis sourit : -- Bah tiens ! Dans vos réconciliations, essayez de pas aller trop loin !
Puis il s'éloigna rapidement, évitant de se recevoir l'oreiller que Lionel lui avait envoyé. -- Il est vraiment impossible, fit Sakura tandis que Lionel allait ramasser l'oreiller. -- Je commence à m'y habituer, fit Lionel toujours sans la regarder.
Finalement il releva la tête, et croisa le regard de Sakura. L'échange dura assez longtemps, mais Lionel commença à craquer le premier, sa bouche se tordant. Finalement, il n'y tint plus, et éclata de rire, suivi de très près par Sakura.
Sakura lui tendit la main, et Lionel la serra. -- Ravi qu'on s'entende de nouveau, s'esclaffa-t-elle devant le ridicule de la situation. -- Moi de même, répondit-il en souriant. -- Bon, allez, on dort, décida Sakura. -- Ouais, n'empêche que c'est assez bizarre : il y 15 minutes, je dormais presque debout, et puis après je me réveille comme ça ! Bizarre, quand même ! -- Moi aussi, avoua Sakura en s'allongeant sous les couvertures. L'autre rigolo doit vraiment être intéressé par nous pour se planquer le soir près de chez toi, et nous envoyer un oiseau ! -- C'est un abruti, je ne le redirais jamais assez, dit Lionel en posant sa tête sur l'oreiller et en fermant les yeux. -- Si ça se trouve, il est séduisant ! rigola Sakura. -- Et si ça se trouve, il ressemble à un troll, remarqua Lionel. -- Jaloux, fit Sakura en se tournant sur le côté.
Lionel ouvrit soudainement les yeux : -- Oh, j'ai oublié de donner la raclée à ton frère ! On devait se rejoindre dans la salle d'entraînement ! Bah ! Il a une semaine avant que je lui montre comment je m'appelle ! -- Macho ! -- Tu verras par toi-même ! -- Lionel... -- Oui ? -- Tais-toi, s'il te plait... Demain y a cours, et si on va monter à cheval...
-- Y a pas de SI, c'est on monte à cheval, point. Tu vas voir, tu seras une superbe cavalière ! -- Ouais, ben en une semaine.... -- Tu apprendras vite, tu verras...Bon, bonne nuit ! -- Bonne nuit, mon doudou ! -- Doudou, répéta Lionel, tandis que Sakura ricanait.
Sakura s'éveilla de bonne heure ce matin, parce qu'il y avait un bruit monstre en provenance d'en bas.
Elle sentit Lionel se redresser, puis grommeler. -- Je sens que je vais les tuer, fit Lionel, vraiment de très mauvaise humeur.
Sakura se tourna vers lui, perplexe. -- Ce sont ces pestes, elles le font exprès ! Elles n'arrêtent pas de faire du tapage pour m'obliger à me réveiller. -- Pourtant tu te lèves tôt ! lui fit remarquer Sakura. -- Et comme tu le constates, elles veulent que je me lève encore plus tôt !
Lionel se rallongea, et referma les yeux. Sakura remarqua que les plaies étaient encore là.
La porte de la chambre s'ouvrit alors, et Sylvia entra en tapant une louche sur une casserole, en criant des "debout, là d'dans !" à son frère. -- Sylvia, dégage !
Sakura le secoua un peu : -- Maintenant que tu es réveillé, autant te lever ! -- Tu vois frérot, fit Sylvia, c'est une femme comme ça qu'il te faut plus tard ! Tu ferais mieux de voir les choses du bon côté ! -- Sylvia, je t'ai dit de dégager ! -- Oh, c'est bon, M. le grincheux ! fit Sylvia, en tournant les talons.
Elle ferma la porte derrière elle, tandis que Lionel se levait, pour aller chercher son uniforme. Sakura l'imita, et enfila presto ses vêtements pendant que Lionel avait le dos tourné.
Quand celui-ci se retourna, il fut surpris de la voir déjà habillée. -- Comment t'as fait ça, toi ? demanda-t-il avec un air qui ne trompait personne.
Sakura fut heureuse de voir que la bonne humeur lui revenait. -- Allez, habille-toi, mon doudou ! -- Ouais, ouais, doudou va s'habiller, fit Lionel en levant les yeux au ciel, tandis que Sakura partait à rire dans le couloir.
Après qu'il se soit changé, Lionel ouvrit la porte. -- C'est bon, doudou est habillé, dit-il.
Ils arrivèrent à la cuisine, et Lionel piocha deux cookies dans un petit récipient. Il en passa un à Sakura, et n'eut pas le temps de mettre l'autre dans sa bouche qu'une petite peluche orange arriva à une vitesse folle dans la cuisine : -- Ah, ça sent le cookie maison ! dit-il aussitôt. Sakura, tu m'en donnes un bout ?
C'était plus un ordre qu'une question, mais Lionel lui dit : -- Allez, fais le beau, et on te donnera les miettes ! -- C'est pas comme ça qu'on traite les invités, morveux ! -- Pff, fit Lionel en sortant un autre cookie et en le donnant à Kéro. Allez, mon chien, va chercher ! ajouta-t-il en faisant mine de le lancer. -- Il te manquerait pas un petit carreau de cuisson, à toi, oh ? s'énerva Kéro. -- Oh, c'est bon, c'est pour rigoler, peluche ! -- Répète ? -- Quoi, peluche ? -- Il le redit, en plus ! Je vais tuer ce morveux ! -- Vous ne pouvez pas vous arrêter deux secondes, vous deux ? s'énerva Sakura. -- Bah, vous pouvez parler, fit Kéro en haussant les épaules. Qui c'est qui, hier, ne faisait qu'accuser l'autre de le tromper ?
Sakura fronça les sourcils, tandis que Lionel détournait le regard. C'était plutôt lui qui avait imaginé ça au lieu de Sakura. -- Alors, ça te la coupée, la chique, hein morveux ! -- Kéro ! s'exclama Sakura. Non mais tu te crois où ? -- Oh, c'est bon, répondit Kéro, exaspéré.
Il fit volte face, mais s'arrêta net. Les deux ados, perplexes, se regardèrent avant de reporter leur attention sur Kéro.
Une ombre noire sortit alors du petit corps du gardien. Elle fila par la fenêtre, et Kéro, inconscient, tomba, mais atterrit dans les mains de sa maîtresse. -- Kéro, réponds-moi, dit celle-ci. Est-ce que ça va ?
Le petit gardien ouvrit les yeux : -- Sakura ? Qu'est-ce qui s'est passé ? -- T'es venu nous réclamer des cookies avant de nous faire la morale, fit Lionel en engouffrant son dernier morceau. -- Minute, comment ça ? Je me rappelle de rien ! -- Woé ? -- Hey, morveux, t'as bien dit cookie ? Je me souviens pas en avoir eu ! fit alors Kéro.
Sakura faillit tomber à la renverse, ainsi que Lionel. -- Je me demande s'il dit vraiment la vérité, fit Lionel, les sourcils froncés en piochant un autre cookie tandis que Kéro salivait devant le bocal.
Sakura regarda par la fenêtre pour se changer les idées, et vit quelqu'un, un garçon de l'âge de Thomas, se diriger vers la porte d'entrée de la maison de Lionel. -- Tu attends quelqu'un ? demanda-t-elle. -- Non, pourquoi ? répondit-il.
La sonnerie de la porte d'entrée retentit, et Shania déboula du salon à une vitesse folle. -- C'est pour moi ! cria-t-elle.
Aussitôt, Lionel sortit de la cuisine, et Sakura le suivit, se demandant pourquoi il était si intéressé d'aller voir.
Shania ouvrit la porte, et devant elle se tenait un beau jeune homme, blond cuivré, souriant, qui alla lui faire la bise.
Les yeux de Lionel lancèrent aussitôt des éclairs, et lorsque la main de l'inconnu s'égara sur le corps de sa s?ur, il n'y tint plus. -- Shania, c'est quoi ? demanda-t-il, le ton sec. -- Tu pourrais déjà dire, c'est QUI ! répliqua sa s?ur. Et deuxièmement, je te présente David... -- Salut, fit le principal concerné, un peu mal à l'aise.
Les autres filles étaient sorties du salon pour regarder, avec un ?il amusé le frère tenter de chasser le garçon. Thomas et Mathieu étaient là, eux aussi, et Thomas regardait Lionel d'un autre regard qu'il lui portait habituellement. -- Et donc, David est mon... continua Shania, hésitante. -- Ton ? fit Lionel. -- Son petit ami, répondit David, qui ne comprenait pas ce charabia, mais qui souriait quand même. -- Alors là, ça m'étonn....
Lionel fut coupé par sa mère, qui le tira par le bras, en disant : -- Lionel, ça suffit, laisse tes s?urs tranquilles, enfin !
Elle l'entraîna dans le salon, tandis que David le regardait avec des yeux ronds comme des assiettes. -- Heu... Je lui plais pas ? fit-il.
Shania s'empressa de répondre : -- Ne t'en fais pas, mon frère fait ça avec tous les garçons qui sont venus à la maison, il est très protecteur, comme t'as pu le constater ! Mais il est super gentil, laisse-lui le temps de t'accepter, d'accord ? -- Et qu'est-ce que je dois faire ? -- Ne pas me briser le c?ur, éviter de me faire faire des trucs dangereux, et tout le tralala !
Thomas fronça les sourcils avant d'entrer dans le salon. Mathieu lui demanda : -- Dis donc, tu n'avais pas l'impression de te voir au travers de Lionel ? Vous avez des points communs, en fin de compte ! -- Mathieu, tais-toi !
Ce qui, pour n'importe qui connaissant Thomas, signifiait : "oui, on se ressemble, mais j'ai trop d'orgueil pour le dire, je ne l'avouerais même pas à moi-même !"
Ils pénétrèrent dans le salon, au moment où Sakura et Lionel revenaient à la cuisine pour terminer de déjeuner. Lionel regarda aussitôt par la fenêtre, les sourcils froncés, apercevant sa s?ur et ce David, se tenant la main. Grrrrr ! -- Lionel, tu me fais penser à Thomas, s'amusa Sakura, devant son bol. -- Moi, comparé à cet abruti ? -- Lionel !
Même s'ils se disputaient souvent, Sakura restait toujours quelque part fière de son frère. -- Ouais, c'est bon, mais de là à lui ressembler... -- Laisse tes s?urs respirer, est-ce qu'elles, elles chassaient la moindre fille qui venait te voir ? -- Non, c'est Stéphanie qui s'en chargeait !
Sakura eut un petit rire. -- D'accord, tu marques un point !
Ils terminèrent de déjeuner tranquillement, puis décidèrent d'aller se balader, étant donné qu'ils s'étaient levés tôt. Lionel l'emmena dans le parc, lui montra les endroits les plus cools (du parc, toujours), et finalement, ils s'installèrent sous un arbre. -- C'est dommage que ce soit plus le printemps, soupira Sakura en regardant l'arbre en feuilles, mais avec des cerises bien mûres.
Elle fit alors apparaître un petit sourire sur son visage. Décidément, grandir lui avait donné de l'audace. Elle sortit de sa poche la carte des fleurs, et l'utilisa sur l'arbre. Celui-ci devint fleuri en quelques secondes, et la jeune fille à la robe rose et aux cheveux blonds rentra toute seule dans la carte.
Sakura éclata de rire comme une gamine, sous l'?il protecteur et amoureux de Lionel. Mais il ne tint pas longtemps la place, car Sakura, visiblement de très bonne humeur, lui sauta dessus pour le chatouiller. Il ne tenait vraiment pas face à cette torture, et demandait grâce entre deux éclats de rire.
Après leur partie de fou rire, il cueillit sur une branche un petit bouquet de fleurs de cerisiers, et les fourra derrière son oreille, bien que beaucoup s'étaient accrochées dans ses cheveux en bataille. -- Waw, t'es beau comme ça mon chou, tu ferais une splendide demoiselle d'honneur ! -- Méchante, tu me traites vraiment pas bien ! J'suis ton mec, quand même ! -- Oui, c'est vrai, mais bon, tu vas encore me tuer à la tâche pour nettoyer les boxes des chevaux, ce soir ! -- Te tuer ? répéta Lionel. C'est toi qui insisté, je te signale ! -- Parce que tu te foutais de la gueule de Steve ! Au fait, s'il est si méchant, il a du dire des trucs sur moi, quand nos lycées correspondaient pas encore. -- Heu.... oui... en effet, hésita Lionel, en détournant le regard.
Comment avouer sa petite amie que ce sale type l'avait persuadé que Sakura le trompait ?
Sakura le regardait avec insistance, et Lionel savait qu'il devait cracher le morceau. -- Heum... tu te souviens... quand on était chez toi, une fois, on... on a pris notre bain ensemble... -- Oui, fit Sakura. Et alors ? Quel est le rapport ? -- Tu te souviens quand on a eu une petite dispute... je t'avais dit qu'il y avait quelqu'un qui m'avait fait croire que tu... -- C'est bon, j'ai compris, fit Sakura d'un ton sec, se souvenant de la scène, et ayant tout compris. -- Ah non, me dis pas que tu vas te fâcher ! fit Lionel. Deux fois en deux jours, je vais plus tenir, moi !
Sakura sourit malgré elle. Il avait raison. Ca s'était passé, ça s'était passé, on ne pouvait pas revenir en arrière.
Lionel lui prit les mains, et plongea dans ses yeux un regard de chien battu, auquel elle ne put résister. -- C'est bon vas, arrête de faire le traumatisé !
Lionel sourit alors, et profitant qu'ils soient seuls, ferma les yeux et s'approcha un peu plus de son visage. Il tint plus fermement ses mains, et l'attira vers lui.
Sakura se laissa faire, pour une fois que Thomas ne les dérangeait pas. Elle avait pensé trop vite. Au moment même où Lionel allait glisser sa langue dans la bouche de sa copine, un toussotement qu'ils ne connaissaient que trop bien retentit : -- J'espère que je ne vous dérange, fit Thomas d'un ton ironique. -- Si, répliqua Lionel d'un ton froid. Dégage ! -- Comment tu me parles, morveux ? -- J'ai vraiment pas envie de me prendre la tête maintenant, fit Lionel de sa voix exaspérée, alors tu dégages gentiment, ou c'est moi qui te gire ! -- Non. -- Sakura, ton frère est vraiment chiant ! -- Laisse, vas ! fit Sakura en souriant d'un air mesquin.
Lionel comme Thomas, aucun ne comprit, mais Sakura ne leur laissa pas de temps pour ça, et embrassa goulûment Lionel, bien sous le pif de Thomas. -- Éc?urant, fit ce dernier. Mais quel horreur... Et quelle association dégouttante : un monstre et un morveux... Beurk ! Rien que d'imaginer le mélange, j'ai envie de vomir ! -- Eh ben vas-y, siffla Lionel, comme ça tu nous lâcheras ! -- Je préfère me retenir, tout compte fait ! fit Thomas, changeant du tout au tout. -- Grrrrrrrrrr ! Je vais le tuer ! tempêta silencieusement Lionel.
De son côté, Thomas pensa : " Je n'aime pas ce morveux : il me ressemble trop ! "
Sakura entraîna Lionel par la main pour éviter que ça ne dégénère, et ils allèrent en direction du lycée, se dépêchant. -- Pff ! On est drôlement en avance, c'est chiant ! fit Lionel en regardant sa montre.
Tiffany avait fini de se parfumer, et était en train de brosser ses cheveux lorsque Justin arriva derrière elle. -- A ton avis, est-ce que je m'attache les cheveux, ou je les laisse libres ? demanda-t-elle en le regardant par l'intermédiaire du miroir. -- Fais comme tu veux, répondit Justin en l'embrassant dans le cou, t'es belle dans tous les cas, de toute façon. -- Merci, répondit Tiffany. C'est gentil.
Ils restèrent quelques minutes comme ça, en se souriant dans le miroir, puis Justin dit alors : -- Au fait, t'en fais pour Olivier, il est bête, mais pas dangereux !
Tiffany se mit à rire : -- Tu dis ça comme si ton frère était un animal bizarre qui aurait subi une mutation ! -- Bah, on peut traduire ça comme ça, fit Justin, une goutte derrière la tête.
Tiffany renversa sa tête vers l'arrière, et celle-ci se retrouva sur l'épaule du garçon. Ils se regardèrent dans les yeux, et évidemment, s'embrassèrent. Manque de pot, Cédric était planqué derrière la porte de la salle de bain, et assistait à "ça".
Les deux amoureux continuaient tranquillement, sans savoir qu'un espion de 7 ans était derrière la porte.
Lorsque Justin glissa ses mains sous le chandail de Tiffany, Cédric recula, effrayé. Alors son frère Olivier avait raison ? Ils allaient vraiment... faire un enfant ?
Cédric se cogna la dos au mur, ayant trop reculé. Justin et Tiffany ouvrirent soudainement les yeux, sans séparer leurs lèvres pour autant (ben tiens !). Leurs yeux parcoururent le chemin qui allait jusqu'à Cédric. -- Mais qu'est-ce que tu fiches ici toi ? tempêta Justin. Ben qu'est-ce t'as ? ajouta-t-il en voyant son frère avec une tête traumatisée.
Cédric pointa un doigt tremblant sur le couple, puis balbutia : -- O... Olivier... avait raison ! Tu... vous... un enfant.... -- Quoi ? Qu'est-ce que c'est que ces conneries ? fit Justin. T'aurais pas fumé un peu de joint, toi ?
Tiffany lui fila un coup de coude. Elle se pencha vers Cédric, les mains sur les genoux, et son sourire rassurant sur les lèvres (lèvres qu'étaient encore mouillées !). -- Enfin, Cédric, pourquoi as-tu si peur ? -- Mais vous... vous... -- Nous quoi ? demanda-t-elle d'un ton innocent. (l'est diplomate, non ?) -- Justin y t'a... les mains... sous les vêtements... -- Ton frère est taquin ! Et puis, qu'est-ce que ça fait, qu'il ait mis ses mains sous mes vêtements ? fit Tiffany en se mettant accroupie face à un Cédric, qui peu à peu se rassurait, sous l'?il étonné de Justin. -- Mais... Olivier il a dit... -- Il a dit quoi ? -- Que quand on fait ça, c'est pour faire un enfant !
Tiffany eut un rire (qualifié de "magnifique" par Justin !), puis posa une main sur l'épaule de l'enfant. -- Enfin, c'est autre chose de faire un enfant ! Olivier s'amuse à tes dépends, c'est tout ! Justin et moi, on était juste en train de... -- ...de ? demanda Cédric, avide de savoir. -- Ca, c'est une chose que tu apprendras plus tard, sourit-elle en lui passant la main dans les cheveux. -- Ah ? Pourquoi je peux pas savoir maintenant ? questionna-t-il innocemment. -- Parce que tu es trop petit, répondit Tiffany. -- Bon, fit alors Justin, maintenant qu'on a répondu à tes questions, tu pourrais nous libérer le passage, qu'on puisse aller déjeuner ?
Cédric se tourna vers son frère, puis le dévisagea de haut en bas, plusieurs fois. -- Quoi encore ? fit Justin, commençant à s'énervé.
Cédric partit alors en courant de la pièce pour descendre, et cria en même temps : -- MAMAN, PAPA ! ! ! JUSTIN, IL ÉTAIT EN TRAIN DE FRICOTER DANS LA SALLE DE BAIN ! ! !
Tiffany(qui s'était relevée) se mit à rire devant l'expression du visage de son petit ami. -- Allez viens Ju-Ju, il faut aller déjeuner ! -- Ouais, j'arrive !
Ils descendirent à la cuisine, et trouvèrent Cédric assis à sa place, écroulé de rire. Justin le fusilla du regard, et s'assit à côté de Tiffany, qui elle aussi, semblait prise de fou rire. Elle n'était pas la seule, d'ailleurs. Son père, en train de préparer du café, avait la bouche bizarrement déformée, et semblait fortement démangé par une envie (celle d'éclater de rire !). Idem pour sa mère, qui faisait un peu de couture. Quant à Olivier, on entendait des bruits provenir de derrière le livre qu'il tentait de lire.
Justin en avait vraiment marre : pourquoi fallait-il qu'il soit né dans cette famille de dingues ?
Il s'attaqua bien sûr à Olivier en premier, chose qu'il avait l'habitude de faire. -- Tu vas arrêter de ricaner comme un con, ouais ? ! Tiens déjà ton livre à l'endroit !
C'en fut trop pour ses parents : son père s'écroula de rire sur la machine à café, les larmes au yeux, tandis que sa mère manqua de s'embrocher le doigt, morte de rire, elle aussi. -- Tiffany, c'est quoi, ce bordel ? demanda-t-il en se tournant vers elle. -- Je ne sais pas, répondit-elle en regardant toute la famille Toriumi rire aux éclats. Il faut appeler Sakura ! -- Allons carrément les chercher, fit Justin en l'attrapant par la main.
Ils se dirigèrent vers la porte, et Justin l'ouvrit. Il voulut la franchir, mais n'y parvint pas. -- C'est quoi ce nouveau délire ? gueula Justin.
Tiffany se précipita sur le téléphone, et composa le numéro du portable de Sakura. -- Lionel, fit Sakura, tu ne sentirais pas une force bizarre, par hasard ? -- Maintenant que tu le dis, fit Lionel en relevant la tête, et en essayant de se dépêtrer de la position dans laquelle ils étaient (j'vous épargne les détails !).
Le portable de Sakura sonna alors. Celle-ci décrocha : -- Sakura, c'est Tiffany ! fit la voix paniquée de la jeune fille. -- Tiffany ! Qu'est-ce qui se passe ? -- C'est la famille de Justin ! Ils sont tous en train de rire, ils n'arrivent pas à s'arrêter ! Olivier manque même de s'étouffer ! -- Ca, c'est pas un problème ! fit la voix lointaine de Justin. -- JUSTIN ! Enfin bref, on a essayé de sortir, mais on n'y est pas arrivés ! -- D'accord, on arrive !
Sakura raccrocha, et Lionel, qui avait tout entendu la conversation, lui prit la main : -- Viens, je connais un raccourci pour aller chez lui ! " C'est vrai que je en sais même pas où il habite !"pensa Sakura.
Lorsqu'il firent demi-tour, ils croisèrent Thomas, mais ne s'arrêtèrent pas pour autant. Cependant, Lionel gueula : -- J'étais sûr qu'il nous suivait, ce con !
Thomas réagit au quart de tour, et se mit à courir pour les suivre.
Tiffany donnait des tapes dans le dos d'Olivier pour le calmer un peu. Justin, lui, en profita pour lui donner une paire de claques, prétextant que c'était pour qu'il arrête de rire (bien sûr !).
La porte s'ouvrit alors brusquement, et Sakura et Lionel entrèrent. -- Elle marche très bien, cette porte ! remarqua Lionel. -- Tiffany ! cria Sakura. Tout va bien ? -- Moi, oui, répondit la jeune fille aux longs cheveux. Mais les autres m'inquiète... -- Mais oui ! s'exclama alors Justin. Une bonne douche, ça calme ! -- Tu as bien raison, fit Sakura, comprenant où il voulait en venir.
Elle invoqua son sceptre, et brandit une carte : -- Carte de la Pluie, confère-moi tes pouvoirs, et obéis-moi ! C'est moi, Sakura, ton maître, qui te l'ordonne ! Rain !
La famille Toriumi fut calmée d'un coup, se recevant une bonne rasade glacée, sous les éclats de rire de Justin, qui s'amusait beaucoup de la situation. -- Mais... mais... qu'est-ce qui s'est passé ? fit Patrick, la voix tremblante.
Tous les regards se tournèrent alors vers les quatre adolescents. -- C'est elle Sakura ? demanda Cédric en le dévisageant. Elle est mignonne, elle aussi ! -- Ouais, t'as raison... fit Olivier dont le regard ne lâchait plus Sakura.
Lionel la prit aussitôt par la taille, et le regard d'Olivier se leva vers lui, croisant le sien (de regard). Lionel lui fit comprendre que ce n'était pas la peine d'essayer d'aller voir Sakura, celle-ci étant déjà prise. De toute façon, il suffit à Olivier de voir le visage de Lionel pour le deviner. -- Waw, il est cool, ton sceptre ! continua Cédric.
Tiffany fit un sourire à Sakura, comme pour approuver, et vouloir dire une chose du genre : "tout le monde est d'accord là-dessus" !
Justin regarda la pendule : -- Oh non ! On est en retard ! Faut se dépêcher !
Lui et Tiffany prirent vite fait leurs affaires, et partirent aussitôt, précédés de Sakura et Lionel.
Ils arrivèrent de justesse, la cloche sonnerait dans cinq minutes. -- Quand je pense qu'on était super en avance ! soupira Sakura.
Les classes se séparèrent, parce que les Japonais devaient plutôt être en avance.
Dans la salle de classe, étant donné que ça n'avait pas encore sonné, les élèves bavardaient, regroupés autour de plusieurs bureaux.
Lionel s'assit sur son bureau (et non sur la chaise), et Justin le dévisagea. IL n'y avait pas porté attention plus tôt, mais maintenant, il comprenait pourquoi Olivier avait vite fait de renoncer à Sakura. -- Quoi ? demanda Lionel en voyant Justin qui commençait à ricaner dans sa barbe. Eh ? Mais quoi, qu'est-ce qu'il y a ?
En fait, Lionel avait des traces de rouge à lèvres de travers sur la bouche, à plusieurs endroits, et aussi sur les joues. Les fleurs de cerisier qu'il avait cueillis sur l'arbre étaient encore accrochées dans ses cheveux, mais ses plaies offraient un curieux contraste.
Justin ne dit cependant aucun commentaire au sujet du rouge, évitant de révéler à Lionel qu'il en avait, et se doutant de ce qu'ils avaient fait (il est mal barré, lui aussi !). Mais il fit tout de même une remarque sur ses plaies : -- D'où ça sort, ça ? -- Quoi ça ? -- Tes plaies, sur le visage. -- Ah, c'est vrai qu'on vous a rien dit ! s'exclama soudainement Lionel. Ben en fait....
Il lui raconta toute l'histoire, et Justin l'avait même interrompu lorsqu'il en était venu aux disputes. -- Quoi ? Vous vous êtes engueulés ? -- Chhhtttttt ! Pas si fort, abruti ! -- S'cuse. Bon, continue.
Lionel eut juste le temps de terminer son histoire que la cloche sonna, et que le prof de maths entra. C'était quand même un prof assez cool, malgré les devoirs qu'il donnait.
Une fois que tout le monde fut installé, le silence se fit. Le prof attarda son regard sur un Lionel plutôt rêveur, qui regardait par la fenêtre, perdu dans les nuages. Un Lionel avec des fleurs de cerisier dans les cheveux, et du rouge à lèvres un peu de partout sur le bas du visage.
Le reste de la classe suivit le regard du prof, et fixa Lionel. Il y eut alors des gloussements parmi les élèves.
Lionel sortit de sa rêverie, ayant entendu les autres rires. Il vit que le prof se tenait devant lui, un grand sourire sur le visage, et secoué d'un rire silencieux. -- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Lionel, vexé. -- Mais rien, voyons ! répondit le prof. Au fait Justin, tu as changé d'eau de cologne ? Parce que maintenant, tu sens plutôt le parfum pour adolescentes japonaises !
Le rire des élèves se dédoubla, et Lionel put prendre sa revanche sur Justin.
Sakura marchait tranquillement, lorsque Tiffany lui dit discrètement : -- Sakura, tu devrais te remaquiller ! -- Pourquoi ? Je l'ai fait y a pas longtemps ! -- Alors un certain garçon a du te l'enlever en faisant certains gestes, lui dit Tiffany, un doigt sur la joue.
Sakura rougit jusqu'à la racine des cheveux, et sortit un miroir de poche. Elle constata en voyant son reflet qu'elle avait la moitié des lèvres brillante et rouge, et l'autre naturelle. Sakura se dépêcha de tout effacer avec sa main.
Tiffany la regarda, et se mit à rire. -- Tu es vraiment toujours la même, Sakura. C'est vraiment génial que tu n'aies pas changée ! -- Apparemment, c'est un compliment, plaisanta Sakura. Tu sais, toi aussi tu est toujours égale à toi-même ! C'est parce que tu es si naturelle que Justin a craqué ! -- Arrête Sakura, tu vas me faire rougir ! -- Ca serait bien la première fois !
Elles se dépêchèrent de rejoindre les autres qui s'éloignaient de plus en plus, et aussi parce que l'oreille de Thomas se rapprochait dangereusement de leur conversation. -- Laisse-là un peu respirer, enfin ! lui dit Mathieu. -- Elle est constamment avec le morveux, et quand elle n'est pas avec lui, elle fait qu'en parler ! Grrrrrrrr ! -- Tu sais qu'il te ressemble beaucoup ? En plus, il protège ses quatre s?urs en même temps ! -- Pourquoi tu me fais la morale à moi et pas à lui ? -- Parce que comme il a quatre s?urs, si il en surveille une, les trois autres sont libres de faire ce qu'elles veulent ! Ca doit être pour ça qu'il doit alterner ! Toi, tu n'as qu'une seule s?ur, alors forcément, tu la surveilles de très près ! -- Ouais, le ton sur lequel tu le dis, ça veut dire que je suis pas complètement en tort, vu que le morveux le fait aussi ! -- Toi tu comprends dans le sens qui t'arrange le mieux ! rigola Mathieu. -- Ben quoi, enfin ? En plus, c'est normal que je veille sur Sakura comme ça... -- Donc, tu l'admets ! le coupa le jeune homme à lunettes. -- Ouais, bon ! Mais je disais que si je faisais ça, 'est parce que j'ai déjà perdu maman, je ne veux pas la perdre aussi ! -- Je suis déjà au courant, mais elle n'a aucun problème, pourquoi veux-tu la perdre ? -- Elle n'a aucun problème, elle n'a aucun problème... quand même qu'à cause de son "non-problème", j'ai cassé la gueule à son copain ! Alors aucun problème, permets-moi de douter ! -- Mais elle est assez grande, Thomas ! Et puis, elle a Lionel avec elle ! -- Ouais, comme tu dis ! grogna Thomas entre ses dents serrées. -- Je ne les trouve pas tellement sérieux, moi ! fit Soumikiya, un doigt sur la joue. Un oiseau les attaque, on manque d'étouffer la famille sous des rires, et eux, ils ont l'air de s'en foutre royalement ! -- C'est peut-être parce que.... fit Jason avec un ton de sous-entendu. -- Oh, non ! fit Soumikiya, dépitée. Je trouve que tu devrais les lâcher un peu. Il faudrait qu'on voit de quoi ils sont capables, sans qu'à chaque fois t'y mettes ton grain de sel ! -- Ouais, ouais.... Pff, les filles, toutes les mêmes ! C'est terminé pour ce chapitre ! Y aura plus d'explications au chapitre 23 ! Du moins j'espère ! Non, je rigole ! C'est pas tellement transcendant, ça recommence à traîner... bah, faut que je me secoue ! En tout cas, des gros mercis à Sabrina, Oeil d'Ange, Saki, Jasmine, Audrey, Callis, Tweety, Lutétia, et Sylphina ! Reviews, please ! Bises Clairette
