C'était l'heure de la pause déjeuner. Les quatre adolescents s'isolèrent avec Anthony. -- Au fait Lionel, t'es au courant, toi ? Y parait que Rhonda est plus au bahut ! -- Ha ? Elle est partie où, dans ce cas ? -- Aucune idée, avoua Justin en haussant les épaules. -- Heu... De toute façon, on s'en fiche, fit Lionel, apeuré par le regard meurtrier de Sakura. -- Alors, que s'est-il passé ? demanda Anthony. -- Ben, y a un oiseau qu'a dévasté ma chambre hier soir, fit Lionel. -- T'as du rouge à lèvres, mon doudou, remarqua Sakura en lui essuyant délicatement le maquillage. -- Doudou, répéta Justin en ricanant. -- Et la famille de Justin a failli étouffer de rire, dit Tiffany pour revenir à la conversation de départ. -- Et ça vous fait pas plus d'effets ? fit Anthony, un sourcil froncé. -- ....? .... ? .... ? .... ?.... -- Maintenant que tu le dis, fit Sakura. C'est vrai que j'ai eu assez peur ! -- Oui, mais j'étais là ! dit Lionel en lui entourant les épaules de son bras. -- Heureusement, d'ailleurs ! rit-elle.
Anthony leva les yeux au ciel : il se doutait bien de la raison pour laquelle ils avaient l'air s'en foutre royalement. Jason. Encore lui. Qu'est-ce qu'il avait, à se planquer comme ça, cet abruti ? Bon, ok, il était mal barré pour dire ça puisque lui aussi le faisait lorsque Sakura devait transformer les cartes. Mais bon, c'était pas pour les mêmes raisons : lui, il devait rester caché, alors que Jason, maintenant que tout le monde savait qu'il était derrière tout ça, il pouvait bien se montrer ! Au moins, il arrêterait de faire mumuse avec tout le groupe. -- Dis donc Justin, t'es à quelle distance de Tiffany quand elle se parfume ? demanda Lionel en se bouchant le nez. Parce que tu sens encore plus qu'elle, ça craint ! -- T'occupe ! lança Justin en lui tirant la langue. -- Oh, mais ça éveille mes soupçons, ça ! plaisanta Lionel. -- Arrête, tu vas pas t'y mettre toi aussi ! Y a déjà eu Cédric, ça ira ! -- Bon, intervint Tiffany. On ne va pas passer trois heures là-dessus ! -- Elle a raison, fit Sakura. Allez, passons à table, ça va être froid ! -- Tout à fait d'accord, approuva Justin, qui était un gros mangeur. -- J'espère que tu as pensé nous garder des portions, petit monstre.
Sakura ne voulut pas se retourner : elle savait pertinemment à qui appartenait cette voix. Grrrrrrrrr ! Il était à peine gonflé ! En plus, il avait dit "nous", ce qui signifiait que Mathieu était avec lui. Elle se retourna alors, et cria : -- Thomas ! T'es vraiment gonflé ! Fallait le dire avant qu'on parte, si tu voulais un petit quekchose ! On n'a rien prévu pour toi ! -- Tu viens de dire "pour toi", je te rappelle que Mathieu est avec moi ! -- Oh, on va bien trouver quelque chose, fit Sakura en changeant de ton brusquement, pour parler super gentiment à Mathieu. -- Grrrrrrrrr ! Et c'est moi qui suis gonflé ! Tu devrais te mettre au régime, y en aurait peut-être plus pour ceux qui bossent ! -- Parce que je ne bosse pas, moi, peut-être ? s'énerva Sakura. -- A part fricoter avec le morveux, tu ne fais pas grand chose ! -- Lionel, retiens-moi ou je vais le tuer ! fit Sakura, d'un ton plus brusque qu'elle ne l'aurait voulu. -- Avec plaisir ! fit-il en l'enlaçant tendrement, la faisant se calmer aussitôt.
Lionel tira la langue au passage à Thomas, puis posa sa tête sur l'épaule de sa chérie : -- T'es calmée ? souffla-t-il.
Sakura, rien que pour rester dans ses bras plus longtemps, répondit : -- Non, je ne me calmerai vraiment que lorsque ça sonnera ! -- Profiteuse ! -- Je sais ! -- Si je vous dérange, fit Thomas entre ses dents serrées. -- T'es vraiment chiant, fit Lionel exaspéré. Si tu veux, tu vas voir la pionne, tu fricotes avec elle tout le temps que tu veux, mais tu nous fous la paix, ok ?
Thomas le fusilla du regard, mais comprit que des fois, ils voulaient un peu d'intimité. Bon, ok, il les collait tout le temps, mais quand on a qu'une petite s?ur, on veille constamment sur elle, c'est logique ! -- Ouais, c'est bon, on se casse ! se vexa faussement Thomas.
Au passage, il chipa un morceau de la portion de Sakura, et se tira à vitesse grand V. -- Je vais le tuer, un de ces jours ! grommela Sakura. -- Calme-toi, lui conseilla Lionel, tiens, mange.
Il prit un bento, saisit les baguettes, et commença à la faire manger comme si elle n'en était pas capable toute seule. Sakura ne l'en empêcha pas, étant trop bien dans ses bras.
Le repas se passa tranquillement, puis le groupe se sépara : chaque couple de son côté, tandis qu'Anthony allait voir le fils du proviseur avec qui il commençait à se lier d'amitié.
Tiffany et Justin faisaient un tour, main dans la main.
Quant à Sakura et Lionel, ils n'avaient pas trop envie de bouger, alors ils s'installèrent devant l'entrée du bâtiment, assis, Sakura dans les bras de Lionel.
Lionel se souvint alors d'une des phrases de Kéro, lors de leurs sermons (chapitre 21) : ~~*** Flash back ***~~ "-- ... oui, j'aime Sakura ! Je l'aime, mets-toi ça dans le crane et dis- toi qu'elle le sait ! Sinon, elle me le demanderait ! -- Et ben dis-lui plus souvent ! Faut que t'anticipes, bon sang ! Faut pas que t'attendes qu'elle te le demande !" ~~*** Fin flash back ***~~ -- Heu, Sakura ? demanda Lionel. -- Oui, fit-elle en relevant la tête, lui chatouillant involontairement le menton avec ses cheveux. -- Tu sais, je t'ai déjà dit que Kéro et moi, on s'était un peu "sermonnés", pendant que tu pleurais dans les toilettes, fit Lionel. Et, ben y m'a dit que je donnais pas tellement l'impression de t'aimer, parce que je te disais pas assez souvent "je t'aime", alors je voudrais savoir ce que tu en penses, toi.
Sakura regarda au loin. Elle ne savait pas Kéro si observateur. Bien sûr, elle aurait aimé que Lionel le dise plus souvent, mais bon, elle connaissait sa timidité. -- Tu fais comme tu le sens, dit-elle. Je ne vais t'y obliger ! -- Que je traduis plutôt comme : "évidemment, espèce d'abruti, que je veux que tu le dises plus souvent, sinon, je te plaque et j'en prends un autre moins coincé !" -- Arrête de dire ça Lionel, fit Sakura. J'aime pas quand tu te rabaisses comme ça. -- Parce que ça te rappelle... enfin... -- Oui, répondit-elle, heureuse de constater qu'il avait compris. (chapitre 6, leur crise de larmes) -- Oh, je devais être dépressif à cette époque, dit-il. -- Invente ce que tu veux, mais arrête de dire que t'es aussi nul ! Parce que c'est pas vrai ! -- Du calme, enfin ! Promis, je ne m'insulterai plus moi-même !
Sakura eut un sourire. -- C'est mieux comme ça, dit-elle. -- On s'est pas éloignés du sujet, par hasard ? demanda Lionel. -- Je crois que oui, pouffa Sakura.
Lionel posa sa tête sur l'épaule de sa chérie. -- Je t'aime, dit-il en fermant les yeux.
Il l'avait ENFIN dit, ce qui soulageait énormément Sakura. Elle savait vraiment qu'il était sincère. Ca la débarrassait d'un poids ! -- Toi pas ? demanda-t-il devant le silence de sa copine. -- Si si, bien sûr, fit-elle, confuse de ne pas avoir répondu tout de suite.
Lionel poussa un soupir, en même tant que sa dulcinée. -- J'ai pas envie de retourner en cours, fit-elle. Je veux rester avec toi. -- Moi aussi, tu sais.
Il regarda sa montre, qui indiquait que ça allait sonner dans quelques secondes. Il se leva, et aida Sakura à en faire autant.
Sakura attira son copain vers elle, et posa doucement ses lèvres sur les siennes. Lionel, les yeux fermés, sentit la bouche de Sakura s'éloigner de la sienne. Elle l'embrassa une nouvelle fois, mais cette fois ne se retira pas, et approfondit même le baiser.
La cloche sonna, mais les deux ados ne cessèrent pas pour autant leur activité. Voir des gens s'embrasser était courant dans le lycée, plus personne ne s'occupait de voir des personnes se bécoter. Sauf les célibataires, et les jaloux !
Cependant, en entrant dans le bâtiment, la plupart des élèves tournaient la tête pour regarder : LE Lionel Li, le fameux et inaccessible Lionel Li était en train d'embrasser sa copine. Ils pouvaient enfin voir à quoi ressemblait cette fameuse Sakura. Elle était assez jolie, ça c'était sûr. Bon, joli était un peu restreint. Belle. Voilà ce qu'elle était ! Les filles la qualifiaient comme ça, mais aussi de super chanceuse. Tandis que les garçons, c'était plutôt : " Oh putain, qu'est-ce qu'elle est bonne !", ou " Merde, mais qu'est-ce qu'elle lui trouve à c't'abruti ?", ou encore " P'tain le chanceux, elle est canon, super bien foutue, ce bol qu'il a !"
Lionel, lui, ne les entendait pas. Il continuait de presser doucement les lèvres de sa copine avec une douceur extrême.
Quand vint le tour des professeurs ! Lionel et Sakura ne s'étaient toujours pas arrêtés, se laissant emporter sur leur plaisir plutôt que sur leur ponctualité. Depuis qu'ils avaient commencé à s'embrasser, ils avaient arrêté de bouger. Ils ne se collaient pas, Lionel la tenait simplement par la taille, et Sakura avait ses bras autour de son cou. Tout un groupe de prof alla franchir l'entrée, mais plusieurs ralentirent l'allure pour observer cette scène peu commune. Le prof de maths eut un sourire affectueux du genre "Ah ! Ces jeunes !", le prof de philo fit un "tss !" signifiant qu'il désapprouvait totalement ça, tandis que les profs féminins glissaient des "ils sont mignons". C'est vrai, ils n'avaient pas l'habitude de voir Lionel, ordinairement en train de semer le bordel, aussi calme et serein. Ils filèrent quand même pour aller faire cours.
Deux secondes après, les lèvres des deux jeunes gens se séparèrent. -- Ils sont déjà tous rentrés ? s'étonna Sakura. -- On dirait, fit Lionel.
Aucun n'avait envie de se précipiter en cours. -- Pff, normalement j'ai cours de Japonais, mais je connais déjà la langue par c?ur, fit Lionel. -- Moi, c'est la ville que je vais finir par connaître par c?ur, dit Sakura.
Ils se regardèrent alors, et se sourirent timidement. Pourquoi pas, après tout ?
Lionel prit la main de Sakura, et ils quittèrent l'enceinte du lycée par derrière.
A l'avant, par contre : -- Mais que fait Sakura, soupira M. Terada. On n'attend plus qu'elle !
Tiffany comprit bien que Sakura ne viendrait pas. Elle s'approcha de M. Terada, et lui fit signe de se pencher vers elle (sous l'?il vigilant de Sonia !). Elle lui dit alors à l'oreille : -- En fait Monsieur, il y a un problème de magie, et Sakura est allée régler ça ! A mon avis, elle va en avoir pour un moment ! Je crois que ce n'est pas la peine de l'attendre ! -- Bien, si c'est cela !
Il se redressa alors, et dit : -- En route, allez !
Thomas se pencha vers Mathieu : -- C'est dingue, elle ne peut pas rester tranquille ! -- Tu connais ta s?ur, Thomas ! -- Justement ! Attends un peu qu'elle rentre ce soir ! Ca va être sa fête !
Mathieu se mit à rire de l'expression furax du visage de Thomas. -- Mais bon sang, ils sont restés coincés, ou quoi ? marmonna la prof de Japonais pour elle-même en consultant sa montre. S'il a fait sécher le cours, ça va barder !
Sakura suivit Lionel. Après quelques minutes, ils arrivèrent au centre équestre. -- On va monter ? demanda-t-elle. Mais je croyais qu'on allait le faire ce soir avec Tiffany et Justin ! -- Je pense que Justin ne sera pas contre pour faire une balade en tête à tête avec Tiffany, si tu veux mon avis ! -- Là, tu marques un point ! Mais... qu'est-ce qu'ils vont dire, les autres, en découvrant qu'on a fait l'école buissonnière ? -- Bah, on leur sortira qu'il y avait un problème de magie, et ils goberont tout ! -- T'es sûr ? -- Jusqu'à présent, ça a marché ! Mais à petites doses ! -- Jusqu'à présent... répéta Sakura. T'as déjà fait sécher les cours combien de fois ? s'énerva-t-elle. -- Un nombre assez élevé pour que tu te mettes encore plus en colère, fit Lionel, une goutte glissant le long de sa tête, en mettant face à face ses indexes.
Sakura resta sans voix. Mais Lionel changea vite de sujet. Ils se changèrent illico, puis Lionel accepta que Sakura monte Mistral. Elle s'était mise à genoux alors qu'il n'avait même pas prononcé un mot ! -- C'est d'accord ! Normalement, y a pas de problème ! Bon, moi je vais prendre.... Nénuphar ! -- Waw, c'est mignon comme nom ! Je suis sûr qu'il est adorable !
Lionel sourit devant cette gamine qui avait quand même 16 ans ! -- En effet, il est mignon, approuva Lionel. -- Les noms de fleurs, c'est toujours joli ! -- Et tu en es l'exemple même ! sourit Lionel amoureusement.
Sakura rougit : elle avait oublié sur le moment qu'elle aussi avait un nom de fleur. -- Et t'es peut-être même la plus belle ! continua Lionel. -- Arrête Lionel, fit-elle, le rouge sur ses joues s'accentuant. -- Y a pas de quoi rougir ! rit-il doucement. -- Oui, mais... quand tu parles comme ça de moi, je.... -- Tu... ? demanda-t-il. -- Je... enfin, je... je... ça me rend... -- ..... -- Ben, ça me fait vraiment plaisir, tu sais... et justement, je sais plus quoi dire après, et je me sens bête d'être incapable de répondre...
Elle baissa encore plus la tête. -- Parce que moi, je ne sais pas t'en faire des comme ça, de compliments, ajouta-t-elle. -- Enfin, qu'est-ce que tu dis ? fit Lionel avec un sourire. Rien que le fait que tu sois là, c'est déjà beaucoup, tu sais.
Il lui prit la main. -- Même si je n'entends pas de compliments directement, je sais ce que tu aimes et ce que n'aimes pas chez moi. Et puis, je préfère t'en faire. Il y a beaucoup de bien à dire de toi. -- Mais de toi aussi !
Y avait pas à dire, y avait des moments où il savait l'intimider ! -- Oh, peut-être, répondit-il évasivement, mais pas tant que ça, tu sais, et...
Il se tut devant le regard de Sakura, qui lui disait ne pas dire ça. -- Mais enfin, arrête avec ça, s'amusa Lionel. Je ne vais pas me suicider, arrête de faire cette tête ! Et puis c'est pas ma faute si t'as autant de qualités !
Il lui prit l'autre main en la regardant droit dans les yeux, et sourit. -- Lionel... je t'aime. -- Je crois être au courant. Et j'espère que tu sais aussi que moi, je suis le gars le plus raide dingue amoureux sur Terre ! -- Arrête, on va croire que j'ai attrapé un coup de soleil aux joues ! -- Alors je vais continuer ! -- Lioneeeeeel, supplia-t-elle. -- Bon, d'accord, mais à notre mariage, comment tu réagiras quand je te dirais des trucs de ce genre ?
Sakura rougit encore, puis sourit, et dit : -- Et bien il faudra espérer que d'ici-là, j'aurai grandi !
Lionel lui sourit encore, puis lâcha les mains douces de sa petite amie. -- Bon, c'est pas tout ça, mais faudrait aller seller les chevaux, elle va pas se faire toute seule, cette balade !
Sakura repensait sans cesse à ce mot : mariage. C'était idiot, il devait simplement délirer. Ils étaient jeunes, ils ne savaient même pas comment se terminerait la lutte contre Jason, alors le mariage...
Ils sortirent de la sellerie, et Lionel, suivi de Sakura, accosta une jeune fille aux cheveux noirs attachés en queue de cheval. -- Salut Virginie, dit-il. Je te présente Sakura, ma petite amie. -- Salut, fit Sakura. -- Salut, dit Virginie d'une voix plutôt distante. -- Virginie, continua Lionel sans s'apercevoir du malaise soudain qu'avait Sakura en présence de cette fille. Est-ce que tu pourrais seller Mistral pour Sakura, s'il te plait ? Vu qu'elle débute, tu comprends... -- Oui, bien sûr, fit Virginie, en dévisageant Sakura. -- Merci. Tu viens, Sakura ? Je vais te présenter Nénuphar ! -- D'accord, fit Sakura en lui prenant la main.
Ils s'éloignèrent vers les autres boxes tandis que Virginie enlevait son regard noir de sur Sakura pour aller à la sellerie. -- Qu'est-ce qu'il est joli, fit Sakura en caressant le front du cheval. Et gentil en plus ! -- Les chevaux sont très peureux et détestent la solitude, fit Lionel. Ils adorent les caresses en tout cas !
Sakura continua de caresser l'animal, puis Lionel lui fit remarquer que Mistral devait être prêt. Quant à lui, il se dépêcha d'aller à la sellerie pour aller harnacher Nénuphar.
Sakura alla au box de Mistral, mais celui-ci n'était pas harnaché : il mangeait tranquillement dans son box.
Virginie arriva derrière Sakura, tenant un cheval noir parfaitement harnaché. -- J'ai parlé au patron du club, dit-elle. Et il se trouve que Mistral ne doit pas être monté aujourd'hui, parce que demain il va à un concours. Comme je lui ai dit que tu débutais, il m'a dit de que tu devrais monter Pilule. Donc, je te l'ai harnaché. -- Ah, fit Sakura. Merci beaucoup ! C'est gentil de le faire, mais je ne voudrais pas t'obliger. -- Je fais que mon boulot. Je suis payée pour ça.
Elle lui passa les rênes du cheval qui semblait plutôt nerveux, puis elle s'éloigna. Mais elle s'arrêta et se retourna : -- Au fait, Lionel a fini d'harnacher Nénuphar, il est déjà au courant que tu ne montes pas Mistral, et il t'attend. Fais vite. -- Heu, oui, tout de suite, fit Sakura.
Elle se dirigea vers l'entrée des écuries, et y trouva Lionel, qui était accroupi auprès d'une des jambes de Nénuphar. -- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle, inquiète.
Il ne répondit pas, les sourcils froncés, puis sourit enfin, et se redressa, tout sourire. Il ne l'avait même pas regardée, mais souriait toujours. -- Il m'a fait peur, j'a cru qu'il avait un muscle froissé, mais c'était une fausse alerte !
Il se mit en selle, mais lorsqu'il voulut tourner son regard vers Sakura, il ne put, car le soleil lui arrivait pile dans les yeux. Il ne put donc pas remarquer que ce n'était pas Mistral que Sakura avait à côté d'elle. -- Bon, allons-y, fit-il en se dirigeant vers la forêt.
Le cheval de Sakura se mit automatiquement derrière celui de Lionel. Mais hélas ! Il était super nerveux, et gigotait tout le temps ! Rien à voir avec Mistral ! A chaque fois Pilule essayait de manger les touffes d'herbes qui dépassaient du sentier. Lionel avertit Sakura qu'ils passaient au trot.
Pilule avait brusquement mis la tête en avant, déstabilisant Sakura et lui faisant mal au bras. -- Aïe ! gémit-elle, si doucement qu'elle fut à peine capable de s'entendre elle-même.
Elle appela Lionel, car elle n'arrivait plus à tenir. Un petit chemin allait à gauche, tandis que la route sur laquelle ils étaient continuait tout droit. -- Bon, on va tourner à gauche, dit Lionel, tandis qu'ils étaient encore à une bonne vingtaine de mètres du croisement. -- En tout cas, Pilule a pas l'air de m'apprécier, fit Sakura. Il n'arrête pas de bouger, et... -- Pilule ? la coupa Lionel. Je ne connais aucun cheval du club qui s'appelle Pilule ! Même pas les poneys ! Et puis, tu montes Mistral, non ?
Ils n'étaient plus qu'à dix mètres du croisement. -- Hein ? fit Sakura en ouvrant de grands yeux. Virginie m'a dit que Mistral ne pouvait pas être monté, et que je devais prendre ce cheval-là !
Ils étaient arrivés au croisement. Lionel commença à faire tourner Nénuphar, mais malheureusement... le cheval de Sakura partit au galop sur le chemin, en faisant des ruades, bref, il s'emballait.
Lionel n'en crut pas ses yeux : ce cheval était Beauté ?
Sakura cria, effrayée. Elle se cramponna à la crinière du cheval, tandis que celui-ci ne faisait que balancer des coups de cul tout en filant sur le chemin. -- SAKUUUUUUUUUUUURAAAAAAAAAAAAAAAAA ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! hurla Lionel, en mettant Nénuphar au galop pour la rattraper. Mais comment faire ? Nénuphar était plutôt vieux comme cheval, il était à deux doigts d'aller à la retraite tandis que Beauté était une jeune jument trèèèèèèèèès vive.
Lionel entendit alors Sakura pousser un grand cri. -- SAAAAAAAAAAAKUUUUUUUUUURAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!! Alors ? ça montre que c'est pas bien de faire l'école buissonnière, non ? Bon, sérieusement, qu'est-ce qui va se passer maintenant ? Moi, je le sais, nananèèèèèreeeuuuuuuu ! Maintenant, les remerciements : Franchement, des supers grands mercis à Sabrina (poursuis tes fics !!!), Oeil d'Ange (même chose pour toi !), Jasmine, Dream_Flower, Marie-Claude, Elendil, et les autres ! Reviews, please ! Biiiiiiiiises ! Clairette