Lionel fit accélérer Nénuphar, presque devenu fou. Mais comment Sakura se retrouvait-elle sur Beauté ? Comment c'était possible ? Pourquoi Virginie lui avait-elle passé cette jument si fougueuse en disant qu'elle s'appelait Pilule ? -- LIONEEEEEEEEEL ! ! ! ! ! hurla Sakura. -- SAKURA ! hurla-t-il à son tour comme pour lui faire comprendre qu'il n'était pas loin.
Il franchit un tournant, et put enfin la voir : Beauté donna un voilent coup de cul, et les rênes passèrent par-dessus l'encolure. La jument se prit les pieds dedans, et chuta lourdement. Sakura fut écrasée par le poids du cheval, en criant toujours. Beauté se releva, mais elle boitait, et elle se prenait toujours les pieds sur le corps de Sakura qui gisait à terre. Terrorisée, la jument ne savait pas où aller, et continuait de marteler le sol - c'est à dire Sakura - de ses sabots. La jeune fille pleurait, toute aussi terrorisée que la jument.
Lionel arriva très vite, descendit de Nénuphar qui était au bord de l'épuisement, et attrapa les rênes de Beauté. Il essaya tant bien que mal de calmer la jument, du moins assez pour qu'elle arrête de piétiner sa petite amie.
Tenant toujours les rênes de Beauté, Lionel s'accroupit alors devant Sakura, et lui parla, affolé : -- Sakura, réponds, ça va ? -- Lionel... ? demanda la concernée entre eux sanglots. J'ai un peu mal sur le coup, mais...
Elle essuya ses larmes et essaya de se relever, mais Lionel l'en empêcha, la forçant à se rallonger. -- Non, reste allongée, on ne sait pas encore ce que tu as. Une chute à cheval, c'est relatif. Ca peut être minime comme ça peut être grave. Reste là, t'as fait un sacré plongeon. Tu as mal à un endroit précis ? -- Oui... au dos et à la tête..., fit-elle, les larmes remontant à la charge. -- M'étonne pas, fit Lionel, triste. J'suis désolé Sakura, si seulement j'avais su que tu montais Beauté... j'aurais du m'en apercevoir, je te demande pardon...
Sakura posa sa main sur sa joue, ses larmes coulant sans qu'elle ne s'en aperçoive. -- Chhhhhut, ce n'est pas ta faute, tu ne savais pas... -- J'aurais du être plus vigilant ! fit-il en passant sa main sur la joue de sa copine pour enlever les larmes. J'aurais jamais du... -- Tais-toi, gros nigaud ! Je te dis que tout va bien ! D'ailleurs, je me sens mieux, maintenant ! -- Sur le moment, oui, mais après tu verras, tu auras un mal de chien ! La douleur, on la ressent toujours après ! -- Alors profitons que je ne sois pas trop amochée pour rentrer ! -- Si tu veux. Tu vas prendre Nénuphar, il ne va rien faire, il est aussi écroulé que toi.
Lionel la porta, l'embrassa, et la hissa sur Nénuphar, tandis qu'il regarda les membres de Beauté. -- Elle a un problème au tendon, je m'en occuperai quand on sera rentrés ! En plus, elle n'est pas sortie de toute la journée, pas étonnant qu'elle se soit emballée ! Mais pourquoi est-ce que Virginie a fait ça ? Elle sait que débutes ! Grrrrr ! Elle va m'entendre, celle-là ! Si c'était une blague, c'était franchement pas drôle !
Lionel prit les rênes de Beauté et marcha à côté d'elle, tandis qu'elle le suivait en boitant. Il tint dans son autre main les rênes de Nénuphar pour rassurer Sakura, mais il savait que Nénuphar était épuisé après cette poursuite, et qu'il ne ferait aucune bêtise. -- Tu m'as vraiment foutu les jetons, tu sais ? fit Lionel en tournant son regard vers Sakura.

Flottant sur un nuage magique, Jason et Soumikiya les regardaient attentivement. -- Merde, fit Jason. Ca compromet tous nos plans, ça ! -- Tant pis, c'est comme ça, fit Soumikiya. Elle devra s'adapter. C'est pour bientôt, je crois ? -- Oui, bientôt, confirma Jason.
Après plusieurs minutes, il s'énerva : -- Je peux savoir ce que t'as à me regarder comme ça ? -- Rien, je regardais juste tes cheveux. -- Mes quoi ? ! -- Tu devrais les recouper, ta brosse ne ressemble plus à rien ! -- Ca, c'est toi qui t'en chargeras ! Vais pas aller dépenser du fric pour me faire tripoter le crane par des gonzesses grosses et moches ! (les mecs sont tous les mêmes !) -- Je suis pas ta boniche, p'tit con ! -- Mais je suis ton mec ! -- Je change quand je veux, t'es pas mon premier rencard ! -- En effet, j'ai pu le constater, répondit-il soudain froidement, sans accorder d'autres regards à Soumikiya.
Ouais, il était pas son premier rencard, il le savait. Elle était sortie avec presque tous les gadjos de son bahut, il devait juste être un autre sur la liste ! Un autre qui lui a pourtant fait découvrir un autre aspect d'une relation amoureuse, lui dit une petite voix dans sa tête qui lui redonna courage. -- Tu vas pas faire la gueule, quand même ? lui demanda Soumikiya avec une pointe de crainte dans la voix qui le ramena à la réalité. -- Voilà, on est arrivés ! fit Lionel.
Il arrêta les deux chevaux, confia Beauté à un palefrenier, et aida Sakura à descendre de Nénuphar. -- Ca va, toi ? demanda-t-il, la tenant toujours dans ses bras. -- Oui, je t'assure que je n'ai aucune douleur ! -- En rentrant, tu prends un cachet, et tu t'allongeras ! On posera des glaçons aux endroits les plus morflés, continua Lionel, ne tenant pas compte de la suite de la réponse de sa copine. -- Je t'ai dit que j'allais bien ! -- Et puis, je t'apporterai à manger, tu dîneras au lit. -- Lionel, je t'ai dit que j'allais bien ! fit Sakura en haussant le ton.
Il la fit taire en posant ses lèvres sur les siennes. Elle se recula, et sourit : -- Bon, écoute, on va rentrer, et... -- Pas avant que je reçoive des explications, la coupa Lionel. Virginie est vraiment conne ou quoi ? Je vais aller lui parler !
Il hissa sa copine sur son dos, et partit vers les écuries. -- Virginie ! cria Lionel, furieux.
Celle-ci se retourna, surprise. -- Oui ? demanda-t-elle.
Lionel explosa littéralement, mais Virginie ne faisait que nier. Mais au bout d'un moment, elle cracha : -- Je savais pas que ça se passerait comme ça ! Je suis pas entièrement coupable ! C'est Steve qui m'a dit de le faire ! Il a dit que si je le faisais pas, il me ferait virer ! Et moi j'ai besoin de ce job ! -- Steve ? répéta Lionel. Et pourquoi il t'a dit de faire ça ? -- J'en sais rien, il ne m'a pas donné d'explications ! -- Menteuse ! fit Soumikiya de son nuage, écoutant la conversation. -- Dis-moi où le trouver, et tu seras à moitié pardonnée ! fit Lionel, toujours furax. -- Mais il est en cours à l'heure qu'il est ! D'ailleurs vous devriez y être aussi, vous deux ! Pourquoi vous y êtes pas ? -- T'occupe ! En tout cas, si Sakura a des séquelles et que Beauté est salement blessée, tu peux être sûre que je te tuerais ! T'es vraiment irresponsable ! Tu aurais pu tuer quelqu'un ! Est-ce que tu te rends compte, merde ? ! -- Oui, c'est bon, arrête, fit Virginie en éclatant en sanglots. J'ai compris, arrête !
Sakura, qui évidement, eut de la peine de voir Virginie dans cet état, fit doucement à son copain : -- Lionel, arrête, elle a compris maintenant... -- Ben j'espère bien !
Il tourna les talons, et prit la direction des vestiaires. Ne pensant même pas à rougir, il aida Sakura à se changer. Il y allait très doucement car il avait peur de lui faire mal. -- Tu sais, je suis capable de marcher ! dit-elle alors qu'il la hissait sur son dos. -- C'est toi qui vois !
Il la reposa à terre, mais elle se tenait toujours à lui pour marcher convenablement.
La cloche sonnait enfin au lycée Koliyama. Justin Toriumi rangea ses affaires en quadruple vitesse, mais un prof le retint : -- Justin, tu ne saurais pas pourquoi Lionel est absent cet après-midi ? demanda-t-il. -- Heu... hésita le jeune homme.
Il se mit à jouer à la comédie : avec son doigt, il fit signe au prof de rapprocher sa tête vers lui, tout en regardant à droite et à gauche pour voir s'il n'y avait personne. -- Vous savez ce que c'est la magie, ça intervient toujours quand on veut pas !
Le prof se raidit. -- Hem... Très bien, maintenant file, ta copine doit t'attendre !
Justin s'exécuta. -- C'est pas écrit sur ma tronche, comment il est au courant ? se demanda Justin en partant dans le couloir.
Il retrouva Tiffany, à l'entrée du bâtiment. -- Alors ? demanda-t-elle. Des nouvelles de nos héros ? -- Non, répondit Justin. Pourtant Lionel fait pas souvent péter les cours. Mais j'suis sûr qu'il s'est payé du bon temps, l'enfoiré !
Tiffany sourit tandis que Justin lui prit la main. Ils prirent bien sûr la direction du centre équestre. En arrivant, ils virent un camion avec une affiche indiquant qu'il appartenait à un vétérinaire. -- Un vétérinaire ? s'étonna Justin. Pourquoi ? J'aime pas ça...
Tenant toujours la main de Tiffany, il entra en courant et alla là où tout le monde était regroupé, c'est à dire au box de Beauté. -- Laissez passer, fit-il en écartant les gens qui étaient sur son chemin. Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-il au patron du club qui était accroupi aux côtés de la jument. -- Y a eu un accident au cours d'une balade, lui dit le patron, M. Kuyahima. Même que c'était une débutant qui montait. Une étrangère, Saki... non, Sapura. -- Sakura ? fit Justin. Lionel était avec elle, alors ? -- C'est ça, c'est Sakura ! La pauvre gamine a fait une sacrée chute ! Lionel l'a ramenée chez lui, il doit la dorloter à l'heure qu'il est, ajouta-t-il pour détendre l'atmosphère.
Le vétérinaire venait de finir de faire le bandage à la jument noire. -- Voilà, tout va bien. Quinze jours dans son box, et elle sera comme neuve ! -- Quinze jours, répéta Kuyahima. Elle devait aller à un concours dans trois jours ! On va devoir annuler ou trouver un autre cheval ! -- Pourquoi pas Fantôme ? proposa Justin. Lionel pourrait le monter, après tout c'est lui qui devait monter Beauté. -- Fantôme n'est pas très doué à l'obstacle, objecta le patron. Il est plus performant pour faire de la randonnée. -- A propos de randonnée, fit Justin. -- On verra, fit Kuyahima en s'éloignant, ayant compris où l'adolescent voulait en venir. -- Viens, on se faire une balade, mon chou, fit Justin en entraînant sa copine vers les boxes. Mais avant, j'aimerais te présenter quelqu'un.
Il l'entraîna vers un coin du poney-club qu'elle ne connaissait pas. Il s'arrêta devant une stabulation où mangeaient plusieurs shetlands. -- Qu'est-ce qu'ils sont mignons ! s'exclama Tiffany.
Un shetland avec une énorme crinière lui donnant l'air d'un skinhead vint à leur rencontre. Il était brun très foncé, et lorsque Tiffany lui toucha le bout du nez, il lui lécha la main, la faisant rire. -- Je te présente Punky, dit Justin en passant une main sur le front du shetland. C'était le poney que je montais quand j'étais tout petit. -- Il est adorable, fit Tiffany.
Justin regarda sa petite amie sans que celle-ci ne s'en aperçoive. Il était évident qu'elle était inquiète pour Sakura. Lorsque Kuyahima avait dit qu'elle avait fait une sacrée chute, Tiffany lui avait serré la main si fort qu'il avait encore mal.
Justin se demandait malgré tout ce qui avait bien pu se passer. -- Tiffany, t'as pas l'air bien, dit-il. Je sais que t'es inquiète pour Sakura, et si ça te trouble tant, on n'a qu'à les appeler, et on rentre. -- Non, non, je tiens à faire cette balade ! fit Tiffany. -- T'es sûre ? -- Oui. -- Sûre sûre ? -- Mais oui ! -- Sûre de sûre de sûre ? -- Justin ! -- Je voulais juste vérifier, tu sais ! Moi, si ç'avait été Lionel...
Tiffany craqua : -- En fait... -- Bingo ! J'en étais sûr ! fit Justin d'un ton triomphant. Tu voulais faire cette balade parce que tu ne voulais pas qu'on se casse la tête à vous faire des leçons gratuites pour rien, c'est ça ?
Tiffany rougit, faisant déduire à Justin qu'il avait mis dans le mille. Elle savait aussi qu'il avait tout fait pour qu'elle crache le morceau. -- Allez viens, dit Justin en mettant un bras autour de ses épaules. On rentre.
Cherry Doulimona regardait sa correspondante du coin de l'?il depuis un bout de temps. Finalement, elle posa la question qui lui brûlait les lèvres : -- Dis, Sonia... -- Oui ? -- Qu'est-ce que tu penses de M. Terada ? -- Quoi ? répondit Sonia, les joues soudainement rouges. -- Je me disais juste que... mais je peux me tromper, tu le regardais avec des yeux tellement... tellement admiratifs... non, plutôt amoureux...
Sonia baissa la tête, ne sachant quoi répondre. -- Je... enfin... -- Tu l'aimes, lâcha tout simplement Cherry.
Sonia redressa brusquement la tête. -- Heu...
Cherry sourit : -- Il n'y a pas de quoi se sentir gênée ! Chacun décide qui il aime ! Et toi, il s'agit de ton professeur ! Stéphanie m'a dit que c'est un peu dans ce genre-là que les parents de Sakura se sont rencontrés ! -- Oui, c'est vrai... Et pratiquement tout le monde était en désaccord là- dessus, fit Sonia, comme si cela lui arriverait aussi. -- Moui, répondit Cherry évasivement. Mais Sakura et son frère sont le fruit de cet union, et tout le monde semble les apprécier ! -- Heu, c'est exact ! fit Sonia, reprenant espoir. -- Au fait, ton professeur, M. Terada... -- Yoshiyuki, murmura rêveusement Sonia (y a pas de traduction française). -- Quoi ? -- Heu... rien rien ! -- Tu viens de dire Yoshiyuki, remarqua Cherry. Joli prénom pour un prof !
Sonia vira au rouge tomate, ce qui était rare chez elle. -- Apparemment, t'es pas habituée à en parler, sourit Cherry. Laisse-moi deviner, tu t'es donné le rôle de celle qui aide toujours les autres, du coup, ils te demandent conseil, mais toi, tu n'oses plus leur demander !
Sonia pensait que Cherry était une sorte de Tiffany version Chinoise ! Pas étonnant que Stéphanie l'aie pour meilleure amie !
Anthony et Martial Fakoulimi (le fils du proviseur) marchaient côte à côte dans les rues de Hong Kong. Ils s'entendaient vraiment bien ! Quand tout à coup, VLAN ! Anthony se retrouva à terre, sur les fesses. Devant lui, une jeune fille en uniforme du lycée Koliyama était jambes écartées sur le bitume, son cartable renversé, ses feuilles de cours s'étant échappées de ce dernier. "Ce devient une habitude" pensa Anthony, qui était déjà rentré dans Coryza (chapitre 13). -- Désolée, balbutia la jeune fille aux yeux bleus-mauves.
Anthony la regarda un instant, et constata qu'il s'agissait de Juliette Shiraishi, celle qui était toujours avec Coryza. Celle-ci rougit en sentant un regard perçant se poser sur elle.
Elle commença à ramasser vite ses cours en bredouillant des excuses, et lorsqu'Anthony voulut l'aider : -- Heu.. non non, c'est pas la peine, je vais tout ramasser, ça va aller vite !
Elle avait prononcé cette phrase à une vitesse déconcertante, et Anthony put découvrir qu'elle était très timide (plus que Lionel !). Elle semblait se rendre coupable de tout, sans doute parce qu'elle ne parvenait pas à supporter un regard. -- Bon, c'est fait, dit-elle brusquement en se relevant. Excusez-moi encore !
Puis, elle partit au pas de course. -- Ben dis donc, fit Martial, tu lui as tapé dans l'?il ? -- Non, elle à l'air d'être une fille vraiment timide, ça a l'air de la bloquer ! J'aimerais bien l'aider ! -- Ouh, à moins que ce ne soit finalement elle qui t'aie tapé dans l'?il ! C'est vrai qu'elle n'a jamais eu de petit ami, les gars du bahut la trouvent trop coincée ! -- C'est un complexe. Je vais l'aider à le surmonter. -- Notre chère petite Juliette aurait-elle un prétendant ? s'amusa Martial. -- Bon, tu restes allongée, ne bouge pas, je reviens ! -- Lionel, soupira Sakura. Je ne suis tout de même pas sur mon lit de mort ! -- J'ai dit "tu restes là" ! -- C'est bon !
Il descendit, et Sakura voulut se redresser, mais une douleur au dos l'en empêcha. Lionel avait raison, les chutes à cheval étaient vraiment douloureuses. Elle aurait des courbatures et des bleus de partout ! Mais la douleur était de partout, et c'était normal quand on se faisait piétiner par un cheval ! Elle risqua un coup d'?il à une de ses jambes, et vit un énorme bleu, avec une vague forme de fer à cheval. Elle le toucha à peine que ça lui fit mal. -- Et merde ! fit-elle, une douleur au bras venant de surgir. -- me revoilà ! claironna Lionel en trimballant un gros paquet de glaçons.
Il s'assit sur le rebord du lit, prit une serviette, la déposa sur le bleu à la jambe de sa copine, puis posa un sac de glaçons dessus. Il fit de même avec les autres blessures majeures, et Sakura se retrouva bientôt immobile. Si elle bougeait, les glaçons avaient une chance de se ramasser par terre. -- Quand Coréane sera rentrée, on lui demandera de soigner tes blessures, lui dit Lionel en passant une main réconfortante sur sa douce joue qui n'avait pas été endommagée.
Il sortit alors de la chambre, et cria du couloir : -- Elle rentre quand, Coréane ? -- Tard ! répondit Mélodie d'en bas. -- Tard comment ? -- Tu seras déjà au pieu, petit frère ! -- Elle va où ? -- ........ (silence) -- Hé ho, je te parle ! -- Heu... elle a rendez-vous ! -- Avec QUI ? -- Ben, heu...
Comment expliquer à son petit frère que Coréane avait un rencard ? Gros problème... -- Je sais pas ! dit finalement Mélodie. -- Pourquoi est-ce que je te crois pas ? -- Gasp !
Sakura entendit alors Lionel débouler les escaliers, furieux.
Kéro entra alors dans la pièce, inquiet. -- Tu vas bien, pitchoune ? demanda-t-il en voyant Sakura ensevelie sous des glaçons. -- Ca va Kéro, j'ai juste fait une mauvaise chute. -- Qu'est-ce qui s'est passé ?
Sakura commença à raconter l'histoire à son gardien. -- Alors, comment ça s'est passé ? demanda avidement Steve.
Virginie lui hurla dessus : -- A part que je me suis faite humiliée et que j'ai manqué de tuer quelqu'un, tout s'est très bien passé ! -- Oh ? C'est si grave que ça ? -- Ca a l'air de te faire plaisir ! -- En effet ! Je n'aime vraiment pas cette Japonaise qui se croit toute permise ! Pour qui elle se prend ? -- Quoi ? Elle n'a rien fait du tout ! Elle est adorable ! -- Adorable au point de vouloir la tuer pour que Lionel te regarde enfin ? -- C'est n'importe quoi ! Tu délires complètement ! -- Surveille ton langage si tu tiens à continuer à bosser ici !
Lionel décrocha le téléphone qui venait de sonner : -- Allô ? -- Lionel ? C'est Justin ! -- Ha ! Je crois savoir pourquoi tu appelles ! Bon, c'est vrai, on a séché les cours, mais... -- En fait, c'est quelqu'un d'autre qui veut te parler ! -- Lionel ? Est-ce que Sakura va bien ? fit la voix super inquiète de Tiffany. -- Ah, vous êtes au courant pour ça aussi ? -- Quoi, tu dérives la question ? paniqua Tiffany. Elle est à l'hôpital ? Elle est paralysée ? Elle... -- Calme-toi Tiffany ! Elle a des bleus, et des gros, parce que le cheval l'a piétinée, mais c'est pas g... -- Le cheval l'a QUOI ? "J'aurais du me taire !" pensa Lionel. -- Elle n'a rien, Tiffany, rassure-toi, dit Lionel en remontant les escaliers.
Il ouvrit la porte de sa chambre, et observa ce qui se passait : -- Actuellement, elle est en train de discuter avec la peluche, transmit- il. -- Elle va bien, alors ? -- Oui, Tiffany, elle va bien ! Attends, ne quitte pas !
Il entra dans sa chambre : -- Sakura, c'est Tiffany. Tu veux lui parler ? demanda-t-il en lui montrant le combiné. -- Oh oui !
Elle se débarrassa des glaçons encombrants, et saisit le téléphone. -- Allô, Tiffany ? -- Sakura ! Mon dieu, tu m'as fait une de ces peurs ! -- Désolée, mais tout va bien ! Heureusement que Lionel était là !
Celui-ci tourna la tête, pour que Sakura ne voit pas ses joues rouges.
Elles papotèrent pendant un bout de temps, jusqu'à ce que... -- Sakura, ça va être l'heure de manger, je vais te laisser ! dit Tiffany. -- D'accord, à demain !
Après avoir fait la centième fois la promesse qu'elle se rétablirait vite, Sakura raccrocha. Elle se laissa tomber dans les oreillers, et Lionel lui passa la main dans les cheveux. -- Je reviens, lui dit-il.
Il revint quelques minutes plus tard avec un bol de soupe bien chaude. Il la posa sur la table de chevet le temps d'aider Sakura à se mettre en position assise, puis reprit le bol et s'assit à côté d'elle. Il prit la cuillère dans sa poche, et fit prendre la soupe à sa copine. -- Tu sais, je peux quand même bouger mes bras, dit-elle en posant sa main sur la cuillère.
Lionel regarda les bras en question, et eut du mal à ne pas grimacer : ils étaient couverts de bleus, d'égratignures, et autres. Il se sentait vraiment coupable. Après tout, c'était lui qui avait eu l'idée de faire sécher les cours, et si il n'avait pas pris l'initiative de faire cette balade, Sakura ne serait pas dans cet état.
Comme si elle avait lu ses pensées (et aussi parce qu'elle avait suivi son regard), Sakura lui prit le visage pour qu'il la regarde en face : -- Ce n'est pas ta faute Lionel, tu n'y es pour rien ! Tu ne pouvais pas savoir... -- Mais regarde ton état, tu... -- Tu sais, d'un côté, je suis plutôt heureuse !
Lionel la regarda sans comprendre. -- Parce que si ç'avait été toi qui montais Beauté et qui avait eu cet accident, j'aurais vraiment eu peur ! Je crois que j'aurais préféré me faire piétiner à ta place ! Et le ciel a du entendre ma pensée ! Allez, fais-moi un sourire !
Lionel eut seulement un coin des lèvres qui partit vers le haut, mais qui redescendit une seconde plus tard. -- Mieux que ça ! dit-elle, en souriant. -- Tu dois manger, fit Lionel en se retournant brusquement et en déviant la conversation. -- Tu t'en sors cette fois, mais la prochaine fois, tu n'y couperas pas !
Après avoir mangé, Sakura s'endormit. Pendant que Lionel et sa famille dînaient, elle dormait aussi. Quand Lionel avait annoncé la mauvaise chute de Sakura, Thomas avait fait tomber son morceau de pain dans son verre d'eau !
Puis, Lionel était remonté, et s'était couché.
Sakura ne rêvait pas, elle dormait simplement, l'esprit vide. Vers 5 h 30 du matin, dormant toujours, elle lévita, et telle une somnambule, se leva, et partit de la maison pour aller sur une colline.
Lionel se tourna dans son sommeil. Il était à demi endormi, et lorsqu'il voulut poser sa main sur la douce épaule de sa copine, elle ne toucha que le drap. Lionel se redressa brusquement : -- Sakura ? fit-il en voyant la place vide à côté de lui.
Il se leva très vite, et farfouilla dans les tiroirs de son bureau pour prendre son compas magique. Il pensa très fort à Sakura pour que son compas la lui situe. Le rayon lumineux pointa alors une colline verte.
Lionel poussa un soupir de soulagement à travers ses jumelles. Il la voyait, elle avait fait une crise de somnambulisme. Ouf, c'était que ça ! La frousse qu'il avait eu !
Il appela quand même Justin sur son portable, lui disant de le rejoindre chez lui. Ils iraient ensuite à la colline.
Sakura ouvrit les yeux, et regarda autour d'elle : elle se trouvait encore en pyjama, sur une colline, et le paysage lui semblait familier. -- Mais... c'est l'endroit de mon rêve ! Fiou ! Je parle de tout le monde en même temps ! Dur dur ! Un petit mail pour encourager la fanficteuse que je suis ferait très plaisir ! Ou une review ! Maintenant, je remercie Sabrina, Oeil d'Ange, Tweety, Jasmine, Jessy, Lalou, Dream_Flower, et Lionel et Anthony ! Merci ! Bises ! Clairette