-- Tu vas voir, tu vas être MAGNIFIQUE !
Juliette se regarda dans la glace : c'était elle, ça ?
-- Heu, Coryza, c'est pas un peu trop ? hésita-t-elle.
-- Tu trouves ? lui demanda son amie.
Juliette avait la peau entièrement blanche, due à la poudre que lui avait tartinée Coryza. Ses lèvres étaient d'un rouge provoquant, et ses yeux étaient entourés d'un trait de crayon super épais. Le phare à paupière lui
remontait jusqu'aux sourcils qui étaient eux aussi crayonnés.
-- Mais, t'es super belle ! Tu vas le faire tomber parterre !
Juliette en doutait : pour elle, elle le ferait sûrement fuir ! Ou éclater de rire !
-- Bon, maintenant, fit Coryza, ta tenue ! J'ai une robe rouge super sexy, si tu veux !
-- Coryza, fit Juliette avec une goutte derrière la tête. J'ai l'air d'un clown, et je vais pas dans un restaurant hyper chic, mais dans une cafétéria ! De quoi j'aurai l'air dans ce machin ? Et pour finir, on n'a pas
l'intention de se draguer !
-- Qu'en sais-tu ? C'est peut-être un gros pervers à ses heures !
M. et Mme Kigomusha avaient accepté que Juliette sorte le soir. Ils avaient été très réticents, puisqu'ils ne connaissaient pas Anthony, de quel genre il appartenait (s'il essayait de faire des trucs pas nets à leur petite Juliette, ça allait mal aller !), et surtout à cause du renvoi qu'avait fait Mme Tobazoka. Mais Coryza avait super bien arrangé l'affaire, et avait même voulu appeler tous les autres qui s'étaient faits renvoyés, mais les Kigomusha avaient cédé avant. La pauvre Juliette avait quand même demandé s'ils allaient la punir, car elle était d'une nature très peureuse. Heureusement, ils étaient très gentils, et lui avaient dit qu'ils n'allaient rien lui faire. Il fallait avouer qu'avant qu'elle soit placée en famille d'accueil, ses parents étaient... hem... assez emportés. Elle en avait mangées des gifles, ça oui ! Des objets balancés à travers la pièce, des claques, des crochets (du droit et du gauche), etc. elle avait eu droit à tout ! Sans Coryza, peut-être serait-elle restée chez ses monstres qui étaient ses parents ! Mais ça, vous en saurez plus une autre fois !
-- Anthony n'est sûrement pas comme ça, répondit Juliette. En plus, il a peut-être déjà une petite amie...
Elle baissa alors la tête.
-- Dis donc, il a l'air de t'avoir vraiment tapé dans l'?il ! fit Coryza. Je t'avais jamais vue comme ça ! Mais si ce n'est qu'un abruti qui veut profiter de ton corps, ne te laisse pas embobiner !
-- C'est pourtant toi qui m'a répété qu'il était une réincarnation, fit Juliette. Il ne doit pas faire des trucs pareils !
-- En effet, je pense que tu lui plais ! Comme si ton physique n'était que secondaire ! Qu'il s'intéresse surtout à ta personnalité !
-- Vraiment ? demanda la jeune timide avec les yeux pleins d'espoirs.
-- Mais oui, petite nature ! dit Coryza en lui passant une main dans les cheveux.
Elle regarda alors le reflet de son amie dans le miroir, et poussa un cri d'horreur :
-- C'est moi qui t'aie maquillée comme ça ? Mais je devais avoir la tête ailleurs ! On va refaire ça !
Juliette poussa un soupir. Pourtant, plus tard, le résultat était nettement plus convaincant : ses lèvres semblaient mouillées, et étaient rose vif. Sa peau était aussi douce qu'une pêche, et en avait vraiment
l'odeur. Quant à ses yeux, ils offraient un petit côté mystérieux, mais comme avait dit Coryza, "-- Avec ta frimousse d'ange, tes yeux donnent confiance !". Ses paupières étaient rose pastel, tandis que ses cils noirs semblaient plus épais. Un fin trait de crayon noir sous ses yeux mettaient la touche finale.
-- Là, tu es vraiment sublime, ma chérie, fit Coryza avec le ton d'une mère. Il n'en reviendra pas.
Juliette rosit un peu ; elle s'était toujours trouvée moche. Et en voyant son reflet dans le miroir, elle était restée muette. Mais ce n'était que du maquillage, ça ne faisait que dissimuler...
La porte s'ouvrit, et une grande jeune femme d'environ 20 ans était à la porte, une cigarette allumée à la main.
-- Tu sors, on dirait ? T'es pas mal, un peu pomponnée. Mais si les vieux le savent... ils n'aiment pas que tu te maquilles, fit-elle avec une voix endormie.
C'était Délia, la de Juliette. Les Kigomusha accueillaient plusieurs enfants, et ceux-ci étaient au nombre de quatre : Délia, Juliette, Paul (12 ans), et Jordan (5 ans). Donc, on pouvait dire qu'ils étaient frères et s?urs, mais Juliette ne sentait vraiment pas bien avec Délia. Celle-ci ne s'occupait des trois autres que si on la forçait vraiment. S'il y en avait une que Juliette pouvait vraiment considérer comme sa s?ur, c'était Coryza. Cette dernière pouvait passer pour une minette insouciante qui essaye de draguer les mecs, mais c'était en fait une fille très généreuse et humaine.
-- Tu vas où ? continua Délia en soufflant la fumée de sa cigarette.
-- Loin de ta clope, fit Coryza en toussant et en agitant sa main devant son
nez pour se protéger les narines.
-- Trop drôle, continua-t-elle de cette même voix endormie. Alors ?
-- Je... je vais manger à la cafet avec un garçon...
-- Non ? T'as enfin réussi à décrocher quelque chose ? Pff (elle souffle encore la fumée), ça doit être un gars moche, myope, complètement en manque, et qui a besoin de quelqu'un pour faire "tu-sais-quoi". Sans doute un désespéré !
Elle sortit alors, et Coryza claqua la porte derrière elle, rageuse.
-- Quelle salope, celle-là ! fulmina-t-elle. J'espère que tu l'écoutes pas quand elle dit des conneries comme ça ! Toi au moins, les gars s'intéressent à toi pour ce que tu es, pas pour ta poitrine ou autre chose !
-- Oui, mais qui me dit qu'Anthony n'est pas comme dans sa description ?
-- Arrête d'écouter cette put... naise ! se rattrapa un peu tard la blonde. Est-ce que toi, tu penses vraiment qu'il est comme ça ?
-- Non, bien sûr que non...
-- Et arrête de prendre au sérieux tout ce que cette garce te dit : tu n'es pas un simple jouet pour ces connards en manque ! Tu vaux bien mieux ! Répète !
-- Je vaux bien mieux.
-- Plus fort !
-- Je vaux bien mieux !
-- Plus - fort ! !
-- JE VAUX BIEN MIEUX !
-- Voilà, on y est ! C'était laborieux, mais tu as enfin compris ! rit Coryza. Allez, lève la tête, regarde-toi dans le miroir !
Juliette obéit, et vit le reflet d'une jeune fille triste.
-- Ca donne pas envie d'aller dîner, mais plutôt de demander si tu es malade et si tu veux rester chez toi te reposer ! lui fit remarquer la jeune bonde.
Elle se leva alors et se plaça derrière sa meilleure amie.
-- Souris-moi, dit-elle.
Juliette fit un très petit sourire.
-- On dirait que tu fais une grimace, s'amusa la jeune fille. On va essayer autre chose. Ferme les yeux.
Juliette s'exécuta.
-- Maintenant, imagine que tu es avec Anthony. (Juliette rougit)Il te complimente sur ta tenue, ou sur n'importe quoi. Pour le remercier, tu lui fais un sourire. Un sourire sincère. Allez, vas-y.
Pour Juliette, ça n'était vraiment pas difficile. Elle imagina la scène comme si c'était réel, et eut un sourire. Sans le vouloir, elle l'avait fait chaleureux et hyper gracieux.
-- Qu'est-ce que t'es belle quand tu souris, soupira sa meilleure amie. Ouvre vite les yeux, ne loupe pas ça !
Encore en extase, elle ouvrit ses yeux maquillés. Son reflet montrait une jeune fille belle et innocente, avec un sourire enjôleur.
-- Allez, il ne va pas tarder à arriver, on va vite te choisir une tenue.
Coryza alla fouiller dans l'armoire, et prit quelque chose qui semblait bien lui plaire.
-- Mets ça, ça sera super bien !
C'était un chemisier blanc, avec des petites fleurs comme décorations. Elle tenait dans son autre main une jupe rose pâle, assortie à ses paupières. Elle donna le tout à Juliette, et alla prendre une veste rose pâle aussi, pour faire un ensemble.
A peine Juliette avait-elle fini de mettre tout ça que la sonnette retentit.
-- Et ponctuel en plus, nota Coryza tandis que Juliette déboulait les escaliers.
Arrivée en bas, Juliette enfila à la hâte ses souliers, et ouvrit la porte. Anthony se tenait devant elle, une main derrière le dos, habillé avec un pantalon noir, et une veste bleu marin. Dessous, il avait une chemise blanche. Il faisait assez distingué comme garçon, droit, avec ses lunettes. Mais son sourire si gentil...
-- Bonsoir, fit-il. Tu m'attends depuis longtemps ?
-- Non, tu es pile à l'heure. Tu veux entrer ?
-- Pourquoi pas ?
Il s'exécuta, et en même temps, les Kigomusha arrivèrent. ils allèrent voir Anthony, et celui-ci sortit sa main de derrière son dos... tenant un bouquet de fleurs. Un bouquet composé, très beau.
-- Bonsoir M. et Mme Kigomusha, s'inclina-il poliment. J'ai pensé que quelques fleurs pour vous remercier de m'avoir permis d'inviter Juliette vous feraient plaisir. Mais elles sont pour vous toutes, bien sûr, ajouta-t- il en souriant à Juliette.
Mme Kigomusha prit le bouquet dans ses bras, et sourit à Anthony. "Quel charmant jeune homme" pensa-t-elle. Elle le remercia, et lui dit que Juliette devait être rentrée à 10 h 30 au plus tard.
Ils partirent alors, et les Kigomusha les regardèrent jusqu'à ce qu'ils les perdent de vue.
-- Ce jeune homme à l'air vraiment gentil, fit M. Kigomusha (que je vais appeler par son prénom, parce que ça commence à me courir de toujours mettre "Kigomusha" !)
-- En effet, il semble comprendre notre Juliette, approuva Nina.
-- Il fait classe, mais il a l'air d'un petit ange ! dit Jérôme.
-- Un petit ange qui peut-être voudra plus ! s'amusa Nina. Juliette n'a jamais eu d'expérience avec un garçon !
-- Je suis sûr qu'il le sait déjà !
Coryza arriva à ce moment-là.
-- Je vous entends depuis un moment, et je devrais sans doute vous apprendre qu'Anthony est la réincarnation de Clow Read !
Juliette regardait du coin de oeil le jeune homme pendant qu'ils allaient à la cafétéria. C'était vraiment une réincarnation ? Ca devait être désagréable. Savoir que quelqu'un d'autre est dans son esprit, ça doit faire
drôle.
Anthony tourna la tête vers la jeune fille. Il sentait qu'elle l'observait depuis un moment. Elle avait du apprendre qu'il était une réincarnation.
Ils étaient arrivés à la cafétéria. Après s'être installés, aucun ne savait quoi dire pour engager la conversation. Mais Anthony, nerveux sous le regard de Juliette, lâcha enfin :
-- Ca a l'air de te troubler que je sois une réincarnation...
Juliette rougit, et balbutia :
-- C'est que... ça fait drôle de savoir que... enfin je veux dire... j'en avais jamais vu avant... heu non ! c'est pas ce que je voulais dire ! mais c'est que...
-- Ne t'en fais, lui sourit Anthony. Ta réaction est normale.
Il la regarda quelques instants, puis reprit :
-- Je ne suis pas Clow Read, tu sais. Je suis simplement Anthony Hiiragizawa, 16 ans, lycéen, célibataire, etc. Seul l'esprit de Clow est en moi.
-- Ah... Et... Si j'apprenais à te connaître ? demanda alors Juliette, essayant de calmer sa timidité.
-- Pourquoi pas ? J'en ferais de même pour toi.
-- Alors... par où commencer ?
-- ANTHOOOOOOOOOOOOOOOONYYYYYYYYYYYYYYYYY !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! gueula Lionel. Mais c'est pas vrai ! Dès qu'on a besoin de lui, ce con s'organise un rencard ! Mais c'est pas possible, ça ! Je vais le tuer !
-- Lionel, calme-toi, lui conseilla Sakura en le forçant à se rasseoir sur le canapé.
Tous ceux qui avaient été confrontés à Jason étaient une fois de plus chez Lionel. Tous voulaient des explications, et c'était Anthony qui les avait. Lionel avait appelé chez Martial, et celui-ci avait répondu qu'Anthony avait un rencard avec une fille(il n'avait pas précisé de quelle fille il s'agissait). Voilà donc pourquoi Lionel a gueulé.
-- Donc, je résume, fit Justin. Nous, on est là à attendre comme des cons que Monsieur rentre de son rencard qui ne sera peut-être pas très catholique !
-- C'est ça, ouais ! confirma Stéphanie en souriant. Anthony avec une fille... je me demande qui c'est ?
-- Elle doit sûrement être dans notre bahut ! fit Rémi.
-- Et peut-être dans notre classe ! dit Justin. Vous croyez que c'est Coryza ?
-- Nan, c'est Juliette !
-- Meuh, nooon ! C'est Tobazoka ! Y a qu'Anthony qui pourrait accepter un rencard avec elle !
Ils partirent tous à rire.
-- Merci Anthony, fit Juliette en prenant la glace qu'Anthony lui tendait. Mais tu n'es pas obligé, tu sais...
-- Je sais, mais ça me fait plaisir !
-- Alors ça va !
Juliette avait fini par un peu oublier sa timidité. Elle avait ri avec Anthony durant tout le repas. Là, ils étaient dans le parc, et dégustaient une glace, assis sur un banc.
Pendant qu'ils discutaient, la main d'Anthony se posa accidentellement sur celle de Juliette.
-- Oups ! Excuse-moi ! bredouilla-t-il.
-- Non, c'est rien... rougit-elle.
Leurs regards se croisèrent alors, et ils se sourirent. Anthony n'ôta toutefois pas sa main (^_^). Le vent commença à se lever. Juliette frissonna sous sa fine veste et son chemisier. Anthony lui passa un bras autour des épaules, tandis que les joues de la jeune Chinoise prirent une teinte rouge vif.
A 10 h 20, Anthony raccompagna Juliette chez elle. Il lui avait pris la main, et Juliette avait encore une fois rougi, peu habituée à autant d'attention. Sur le pas de la porte, Anthony, toujours égal à lui-même, fit
un baise-main à la jeune fille. Juliette se sentit gênée, mais essaya de chasser sa timidité, et s'approcha du jeune homme pour lui faire une bise sur la joue. Anthony avait un peu bougé la tête, et les lèvres de Juliette
se retrouvèrent sur le coin de celles de la réincarnation de Clow.
-- Et bien... merci pour tout, Anthony, fit-elle, comme si de rien n'était.
-- De rien. A demain, répondit-il en s'éloignant, le sourire au lèvres.
A peine Juliette rentra à l'intérieur que Coryza lui sauta dessus :
-- Alors ? C'était comment ?
-- Merveilleux, répondit Juliette, rêveuse.
-- T'es sous le charme, ma parole !
-- Sans doute, oui !
-- Tu vas tout me raconter, pas vrai ?
-- Bien sûr ! répondit la jeune fille aux yeux bleu-mauve en suivant Coryza dans l'escalier.
Elles croisèrent Délia dans le couloir, et celle-ci demanda :
-- Alors ? L'est comment ?
-- Beaucoup mieux que tes michetons ! répliqua Juliette, la tête haute en s'en allant dans sa chambre.
Le portable d'Anthony sonna, et celui-ci décrocha :
-- Allô, Hiiragizawa à l'appareil !
-- Anthony, c'est Martial ! Y a Lionel qu'a essayé de t'appeler !
-- Ah ?
-- Tu vas te faire descendre si tu vas pas chez lui !
-- D'accord, rit le jeune homme aux lunettes avant de raccrocher.
Arrivé chez Lionel, tous s'étaient précipités sur lui :
-- Mais t'aurais pu nous prévenir, ducon !
Une fois Anthony installé, et la mère de Lionel aussi (elle tient à participer), ils purent commencer :
-- Alors, que voulez-vous savoir ?
-- Tout d'abord, fit Lionel, c'est qui ?
-- Plait-il ? fit Anthony.
-- Comment elle s'appelle ? demanda à son tour Justin.
-- On la connaît ? demanda Sakura.
-- Heu...
-- C'est qui ? demandèrent-ils à l'unisson.
-- C'est Coryza ! s'exclama Rémi.
-- Non, c'est Juliette ! fit Justin.
Anthony était devenu subitement rouge.
-- Noooooon ? C'est Juliette ? répéta Justin. Tu... toi... notre p'tite Juliette !
-- J'y crois pas !
-- Allons, allons, les garçons, fit Yelan non sans un sourire. Occupons- nous d'abord de ce problème de magie.
-- Ouais, ok, répondit Lionel en ricanant encore (tout comme les autres, d'ailleurs !)
-- Que voulez-vous savoir ? demanda Anthony en essayant de tout de suite faire dériver la conversation.
-- Comment ça, qu'est-ce qu'on veut savoir ? fit Justin. Mais quand t'as fait quelque chose avec ton sceptre sur l'autre tête couillonnée qui m'a fait péter la caméra de ma pauvre chérie ! (chapitre 25)
-- Ah, ça ! se souvint la réincarnation de Clow.
-- Ouais, ça ! fit Sakura. Mais c'est quand même dingue que tu t'en souviennes pas !
-- Juliette lui aurait fait un lavage de cerveau, ou quoi ? s'amusa Stéphanie.
-- Bon, reprenons, toussa Anthony.
Il sortit alors son sceptre.
-- " Ô, puissance du cercle, permets-moi de compléter mon acte magique. Moi, Anthony, réincarnation de Clow, je te l'ordonne ! "
La même lumière qui avait entouré Jason sortit du sceptre, et forma un cercle, flottant au-dessus de la table basse.
-- Je vous avais dit que j'avais pris des réponses, fit simplement Anthony, tandis que les autres restaient perplexes après cette phrase.
On entendit alors un bruit : Samantha venait de débouler les escaliers à vitesse grand V. Elle tenait (ou plutôt traînait) Thomas par la main, et était suivie de Mathieu, Gothar, et Kéro.
-- Wah, Anthony, tu es rentré ! s'exclama-t-elle.
Mathieu se transforma alors en Yué.
-- Je vois que nous arrivons à temps, fit-il. Nous aurions quand même pu venir avant, mais nous avons été retardés.
Il regarda Kéro et Gothar, et tous purent deviner que les gardiens lunaires avaient eu du mal à arrêter la (ou les) dispute(s) des gardiens solaires.
Sakura regardait surtout Thomas. Elle se demandait ce que ça devait faire comme effet de voir son meilleur ami se transformer soudainement en ange au regard froid (bien que le c?ur soit différent !).
-- Bien, allons-y maintenant, fit Anthony
A ces paroles, le cercle fit un flash, puis une image se forma. (c'était un écran magique, quoi !)
L'image représentait Jason. Il était... dans les airs ! Assis en tailleur sur un nuage, il lisait un livre.
L'image s'anima, et Jason tourna la page de son énorme bouquin.
-- Zoom, commanda Anthony.
A l'ordre d'Anthony, l'image prit un autre angle, et tous purent lire le livre, qui était un manuscrit. Vues les terminaisons, l'auteur devait être une femme. Ca ne pouvait être que Jacinthe. Tous regardèrent un paragraphe qui semblait particulièrement intéressant :
" Clow a trahi mon époux. Les cartes sont enfermées dans le livre, et je ne puis les prendre. Alors que Morbius a fait, en ami, la promesse de s'occuper des cartes, voilà comment il est remercié. Je suis vieille, moi
aussi... Je sens que je ne vais point tarder à rejoindre Morbius là-haut, c'est pourquoi je laisse le soin à ma descendance d'accomplir cette tâche. "
Tous savaient déjà ça, mais au moins, ils avaient appris comment Jason avait découvert qu'il devait leur mettre des bâtons dans les roues.
L'image changea. Il y avait maintenant un orphelinat, il faisait nuit, les lumières étaient encore allumées, et on entendait des gens crier - une dispute.
La vue se fit intérieure. C'était un salon. Il y avait une grosse femme qui était en pleine querelle avec un homme. Pendant la dispute, tout le monde put comprendre que l'homme était le proprio de l'orphelinat, et la
grosse femme, son épouse.
Un bruit de porte se fit entendre, puis Rhonda pénétra dans la pièce, interrompant la querelle.
-- Ah, te voilà, toi, fit la bonne femme.
Elle s'approcha de la jeune fille, et la dévisagea.
-- Pff, non mais regarde-moi ça. T'es vraiment qu'une sale petite traînée...
Rhonda ne répliqua rien. Son visage impassible montrait qu'elle était habituée à entendre ce genre de remarques.
-- T'étais où ? En train de te faire un gars croisé dans la rue ?
-- Et qu'est-ce que ça peut vous foutre ? demanda la jeune Chinoise avec un regard noir.
-- Vivement que t'aies 18 ans, continua la corpulente femme. Qu'on puisse être débarrassés de toi.
-- Je crois que la plus soulagée, ce sera moi, lui fit Rhonda en se dirigeant vers l'escalier.
Une fois dans sa chambre (assez petite), Rhonda s'affala sur son lit.
-- 'Font chier, répétait-elle inlassablement.
Elle se leva, et ouvrit la fenêtre pour prendre une bouffée d'air. Sans la refermer, Rhonda alla se changer derrière son paravent.
Justin, voulant rire un peu, se pencha pour voir s'il pouvait voir le corps dénudé de la jeune fille. Tout le monde rit (y compris Tiffany), puis regarda de nouveau "l'écran".
-- ATTENTION ! ! !
Rhonda ressortit vivement de derrière le paravent en nuisette, alertée par ce cri. Un jeune homme venait de passer par la fenêtre, et s'écrasa sur le parquet de la chambre.
Rhonda se précipita, et s'agenouilla aux côtés du jeune arrivant.
-- Est-ce que ça va ? demanda-t-elle.
L'inconnu leva la tête vers elle : c'était Jason (surpris ?).
-- Heu, oui ! Heureusement que la fenêtre était ouverte !
-- Dites, comment t'as fait pour... ? Enfin j'veux dire, ma chambre est au deuxième étage !
-- Heu... comment expliquer ?
-- Déjà, je vais t'aider à te lever, on s'assoit sur mon lit !
Jason accepta, et rouit furieusement lorsque son nez se retrouva à moins de 2 cm de la poitrine de la lycéenne.
Soudain, quelque chose s'échappa de sous son chandail, et tomba par terre. Un manuscrit. -- Qu'est-ce que c'est ? demanda Rhonda en se baissant pour le ramasser.
Jason ne parvint pas à répondre, ses yeux étant rivés sur l'arrière- train de la jeune fille que la nuisette était trop courte pour couvrir.
Lionel éclata de rire devant le visage rouge tomate de Jason. -- Le nul, dit-il, il est pire que moi !
Sakura sourit, et rougit : que voulait-il dire par pire ? Elle voyait aussi Rhonda sous un autre jour. Cette dernière semblait avoir perdu son air arrogant. (retour à l'écran) -- Jacinthe ? fit Rhonda. Jamais entendu parler. Une magicienne ? ajouta-t- elle en continuant de feuilleter le manuscrit. Je connais que Clow Read comme magicien.
Clow Read ? répéta Jason. Tu... es au courant que... -- Tu sais, sa descendance vit ici, à Hong Kong, lui apprit Rhonda. Mais toi, qui t'es ?
Puis, après un instant, elle ajouta, confuse : -- J'ai oublié de te dire mon nom, ce que je suis bête ! Je suis Rhonda Soumikiya. -- Enchantée, moi c'est Jason M...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, car un bruit provenant de l'escalier fit paniquer Rhonda. -- Merde, ils montent ! Vite, cache-toi !
Jason obéit, et fila se planquer sous le lit. La porte s'ouvrit juste une seconde après, dévoilant l'homme de tout à l'heure, dans le salon : -- T'as fini, oui ? C'est toi qui fais tout ce boucan ? -- De quoi j'me mêle ? répliqua Rhonda, le regard glacial.
L'homme la gifla. La tête tournée sur le côté, Rhonda ne broncha pas. Le proprio de l'orphelinat alla s'asseoir sur le lit, écrasant Jason qui était en-dessous. -- Toi, ma petite, je te conseille de te calmer, c'est clair ? Tu as encore deux ans à vivre ici, alors tu te tiens à carreaux, ok ? -- ... -- Bien.
Il se leva, et se dirigea vers la porte. -- Et si j'ai encore à monter parce que tu fais trop de bruit, tu t'en mangeras une !
Sur ce, il sortit.
Jason quitta immédiatement sa planque lorsque la porte fut refermée. -- Ca va ? s'empressa-t-il de demander. C'est un fou, ce type ! Il va te foutre à la porte ? -- Je ne sais pas si tu es au courant, mais c'est un orphelinat, ici.
Jason ouvrit grand les yeux. -- Mais comment tu connais ton nom de famille ? -- Mes parents ont vécu assez longtemps pour que je porte leur nom. -- Ha..., fit Jason, mal à l'aise, ne sachant quoi dire. Heu, tu me fais voir ta joue ?
Rhonda se tourna, laissant voir une joue entièrement rouge. -- J'ai l'habitude, dit-elle. -- Mais... tu pourrais porter plainte ! Ils n'ont pas le droit de te faire ça !
Rhonda haussa les épaules. -- Dis-moi plutôt comment t'as fait pour atterrir là !
Tous deux s'assirent sur le lit, et Jason lui expliqua qu'il avait trouvé ce livre, qu'il descendait de Morbius (d'où son nom de famille), et qu'il avait découvert ses pouvoirs récemment. Il ajouta qu'il avait du mal à les manier, et que c'était pour ça qu'il s'était écrasé sur le parquet de la chambre.
L'image sembla changer. Mais c'était toujours la chambre de Rhonda. Apparemment, le temps avait passé. Une nouvelle fois, le proprio engueulait Rhonda, et une nouvelle fois, il lui mit une gifle. Mais cette-fois-ci, Jason sortit de sa cachette (derrière la paravent)et donna un splendide crochet du droit au proprio, qui se retrouva à terre. -- Tu la touches encore une fois, dit-il d'un ton menaçant, et je te tue.
L'homme sortit sans demander son reste, tandis que Rhonda se tournait vers Jason. -- Je vais devoir partir, lui dit celui-ci. -- Où ? -- C'est assez indéfini. -- Ah...
Elle baissa la tête. Le seul garçon qui la considérait autrement que comme une salope la laissait. Le seul garçon pour qui son c?ur battait. -- Tu vas voir ta petite amie ? demanda-t-elle, la voix sèche. -- Non, j'suis célibataire. Mais vu qu'on est en train d'en parler... j'aimerais que tu viennes avec moi. -- C'est vrai ? -- Oui, je...
La porte s'ouvrit, et le couple (proprios) se trouvait dans l'encadrement, l'homme tenant un fusil.
Jason regarda Rhonda. -- Je te suis, lui sourit celle-ci.
Le jeune homme eut un sourire, puis tourna sa paume vers les emmerdeurs.(s'cusez-moi l'expression !) Les regardant intensément, il les fit décoller du sol, tandis que Rhonda faisait vite fait une petite valise.
Enfin, Jason les fit bondir et atterrir plusieurs bons mètres en arrière, et passa par la fenêtre, faisant apparaître un nuage magique (ça, il le maniait déjà avant). Il sauta dessus, tenant Rhonda par la main. Puis le nuage s'envola, les emportant avec lui
L'image disparut, ainsi que le cercle qui lui servait de cadre. -- C'était trooooooooooooooooooooop mignon ! fit Tiffany, les yeux pleins d'étoiles. leur rencontre ! Waw ! Heureusement que j'ai tout filmé !
Sur ce, elle brandit une caméra étincelante. Justin fit un bon sur le côté. -- Ouarg ! Mais d'où tu sors ça ? -- J'ai toujours une caméra de rechange, sourit Tiffany, tandis qu'une goutte glissait le long de la tête des autres. -- Ah, au fait ! se souvint Stéphanie. Comme vous vous êtes faits virés du cours, vous n'êtes pas au courant ! Demain matin, on a une sortie de géologie ! -- Ouais, cool ! Pas de cours la matinée ! fit Justin, tel un gamin de 5 ans, tandis que Lionel soupirait. Ca lui plaisait pas tellement, à lui ! -- Allez, tout le monde au lit, maintenant, dit Yelan. Vous dormez ici, bien sûr, ajouta-t-elle à l'intention des autres. -- Moi non, je dois rentrer, dit Anthony. Mais merci pour l'invitation ! -- C'est avec plaisir ! -- Bon, et vous ? demanda Lionel. -- Bah, moi ça me dérange pas, répondit Justin. Tant que le lit est à deux places ! -- Nous, on habite juste à côté, ma tante, fit remarquer Stéphanie. -- Mais pas Rémi. -- Donc, restez ici ! fit Lionel.
Soudain, au lieu de rentrer dans le sceptre d'Anthony, la lumière qui avait servi d'écran se forma en un long fuseau, qui se dirigea vers le plafond, et disparut. -- Là, j'ai pas tout pigé, fit remarquer Rémi. -- Les souvenirs sont revenus à celui à qui ils appartiennent, expliqua Anthony. -- Donc, Jason est juste au-dessus de nous, conclut Stéphanie. -- Exact, dit Anthony en gardant son calme.
Et justement, sur le toit de la maison Li, Jason et Rhonda étaient enveloppés par cette lumière (Rhonda aussi, puisque ça fait un peu partie de ses souvenirs). -- Viens, lui dit jason en la prenant par la main. -- Eh, mais où est-ce qu'on va ? -- Au Japon. Merci à Sabrina, ?il d'Ange (Liliceine), Aoudwey, et tous les autres ! Reviews ! Bises Clairette
Juliette se regarda dans la glace : c'était elle, ça ?
-- Heu, Coryza, c'est pas un peu trop ? hésita-t-elle.
-- Tu trouves ? lui demanda son amie.
Juliette avait la peau entièrement blanche, due à la poudre que lui avait tartinée Coryza. Ses lèvres étaient d'un rouge provoquant, et ses yeux étaient entourés d'un trait de crayon super épais. Le phare à paupière lui
remontait jusqu'aux sourcils qui étaient eux aussi crayonnés.
-- Mais, t'es super belle ! Tu vas le faire tomber parterre !
Juliette en doutait : pour elle, elle le ferait sûrement fuir ! Ou éclater de rire !
-- Bon, maintenant, fit Coryza, ta tenue ! J'ai une robe rouge super sexy, si tu veux !
-- Coryza, fit Juliette avec une goutte derrière la tête. J'ai l'air d'un clown, et je vais pas dans un restaurant hyper chic, mais dans une cafétéria ! De quoi j'aurai l'air dans ce machin ? Et pour finir, on n'a pas
l'intention de se draguer !
-- Qu'en sais-tu ? C'est peut-être un gros pervers à ses heures !
M. et Mme Kigomusha avaient accepté que Juliette sorte le soir. Ils avaient été très réticents, puisqu'ils ne connaissaient pas Anthony, de quel genre il appartenait (s'il essayait de faire des trucs pas nets à leur petite Juliette, ça allait mal aller !), et surtout à cause du renvoi qu'avait fait Mme Tobazoka. Mais Coryza avait super bien arrangé l'affaire, et avait même voulu appeler tous les autres qui s'étaient faits renvoyés, mais les Kigomusha avaient cédé avant. La pauvre Juliette avait quand même demandé s'ils allaient la punir, car elle était d'une nature très peureuse. Heureusement, ils étaient très gentils, et lui avaient dit qu'ils n'allaient rien lui faire. Il fallait avouer qu'avant qu'elle soit placée en famille d'accueil, ses parents étaient... hem... assez emportés. Elle en avait mangées des gifles, ça oui ! Des objets balancés à travers la pièce, des claques, des crochets (du droit et du gauche), etc. elle avait eu droit à tout ! Sans Coryza, peut-être serait-elle restée chez ses monstres qui étaient ses parents ! Mais ça, vous en saurez plus une autre fois !
-- Anthony n'est sûrement pas comme ça, répondit Juliette. En plus, il a peut-être déjà une petite amie...
Elle baissa alors la tête.
-- Dis donc, il a l'air de t'avoir vraiment tapé dans l'?il ! fit Coryza. Je t'avais jamais vue comme ça ! Mais si ce n'est qu'un abruti qui veut profiter de ton corps, ne te laisse pas embobiner !
-- C'est pourtant toi qui m'a répété qu'il était une réincarnation, fit Juliette. Il ne doit pas faire des trucs pareils !
-- En effet, je pense que tu lui plais ! Comme si ton physique n'était que secondaire ! Qu'il s'intéresse surtout à ta personnalité !
-- Vraiment ? demanda la jeune timide avec les yeux pleins d'espoirs.
-- Mais oui, petite nature ! dit Coryza en lui passant une main dans les cheveux.
Elle regarda alors le reflet de son amie dans le miroir, et poussa un cri d'horreur :
-- C'est moi qui t'aie maquillée comme ça ? Mais je devais avoir la tête ailleurs ! On va refaire ça !
Juliette poussa un soupir. Pourtant, plus tard, le résultat était nettement plus convaincant : ses lèvres semblaient mouillées, et étaient rose vif. Sa peau était aussi douce qu'une pêche, et en avait vraiment
l'odeur. Quant à ses yeux, ils offraient un petit côté mystérieux, mais comme avait dit Coryza, "-- Avec ta frimousse d'ange, tes yeux donnent confiance !". Ses paupières étaient rose pastel, tandis que ses cils noirs semblaient plus épais. Un fin trait de crayon noir sous ses yeux mettaient la touche finale.
-- Là, tu es vraiment sublime, ma chérie, fit Coryza avec le ton d'une mère. Il n'en reviendra pas.
Juliette rosit un peu ; elle s'était toujours trouvée moche. Et en voyant son reflet dans le miroir, elle était restée muette. Mais ce n'était que du maquillage, ça ne faisait que dissimuler...
La porte s'ouvrit, et une grande jeune femme d'environ 20 ans était à la porte, une cigarette allumée à la main.
-- Tu sors, on dirait ? T'es pas mal, un peu pomponnée. Mais si les vieux le savent... ils n'aiment pas que tu te maquilles, fit-elle avec une voix endormie.
C'était Délia, la de Juliette. Les Kigomusha accueillaient plusieurs enfants, et ceux-ci étaient au nombre de quatre : Délia, Juliette, Paul (12 ans), et Jordan (5 ans). Donc, on pouvait dire qu'ils étaient frères et s?urs, mais Juliette ne sentait vraiment pas bien avec Délia. Celle-ci ne s'occupait des trois autres que si on la forçait vraiment. S'il y en avait une que Juliette pouvait vraiment considérer comme sa s?ur, c'était Coryza. Cette dernière pouvait passer pour une minette insouciante qui essaye de draguer les mecs, mais c'était en fait une fille très généreuse et humaine.
-- Tu vas où ? continua Délia en soufflant la fumée de sa cigarette.
-- Loin de ta clope, fit Coryza en toussant et en agitant sa main devant son
nez pour se protéger les narines.
-- Trop drôle, continua-t-elle de cette même voix endormie. Alors ?
-- Je... je vais manger à la cafet avec un garçon...
-- Non ? T'as enfin réussi à décrocher quelque chose ? Pff (elle souffle encore la fumée), ça doit être un gars moche, myope, complètement en manque, et qui a besoin de quelqu'un pour faire "tu-sais-quoi". Sans doute un désespéré !
Elle sortit alors, et Coryza claqua la porte derrière elle, rageuse.
-- Quelle salope, celle-là ! fulmina-t-elle. J'espère que tu l'écoutes pas quand elle dit des conneries comme ça ! Toi au moins, les gars s'intéressent à toi pour ce que tu es, pas pour ta poitrine ou autre chose !
-- Oui, mais qui me dit qu'Anthony n'est pas comme dans sa description ?
-- Arrête d'écouter cette put... naise ! se rattrapa un peu tard la blonde. Est-ce que toi, tu penses vraiment qu'il est comme ça ?
-- Non, bien sûr que non...
-- Et arrête de prendre au sérieux tout ce que cette garce te dit : tu n'es pas un simple jouet pour ces connards en manque ! Tu vaux bien mieux ! Répète !
-- Je vaux bien mieux.
-- Plus fort !
-- Je vaux bien mieux !
-- Plus - fort ! !
-- JE VAUX BIEN MIEUX !
-- Voilà, on y est ! C'était laborieux, mais tu as enfin compris ! rit Coryza. Allez, lève la tête, regarde-toi dans le miroir !
Juliette obéit, et vit le reflet d'une jeune fille triste.
-- Ca donne pas envie d'aller dîner, mais plutôt de demander si tu es malade et si tu veux rester chez toi te reposer ! lui fit remarquer la jeune bonde.
Elle se leva alors et se plaça derrière sa meilleure amie.
-- Souris-moi, dit-elle.
Juliette fit un très petit sourire.
-- On dirait que tu fais une grimace, s'amusa la jeune fille. On va essayer autre chose. Ferme les yeux.
Juliette s'exécuta.
-- Maintenant, imagine que tu es avec Anthony. (Juliette rougit)Il te complimente sur ta tenue, ou sur n'importe quoi. Pour le remercier, tu lui fais un sourire. Un sourire sincère. Allez, vas-y.
Pour Juliette, ça n'était vraiment pas difficile. Elle imagina la scène comme si c'était réel, et eut un sourire. Sans le vouloir, elle l'avait fait chaleureux et hyper gracieux.
-- Qu'est-ce que t'es belle quand tu souris, soupira sa meilleure amie. Ouvre vite les yeux, ne loupe pas ça !
Encore en extase, elle ouvrit ses yeux maquillés. Son reflet montrait une jeune fille belle et innocente, avec un sourire enjôleur.
-- Allez, il ne va pas tarder à arriver, on va vite te choisir une tenue.
Coryza alla fouiller dans l'armoire, et prit quelque chose qui semblait bien lui plaire.
-- Mets ça, ça sera super bien !
C'était un chemisier blanc, avec des petites fleurs comme décorations. Elle tenait dans son autre main une jupe rose pâle, assortie à ses paupières. Elle donna le tout à Juliette, et alla prendre une veste rose pâle aussi, pour faire un ensemble.
A peine Juliette avait-elle fini de mettre tout ça que la sonnette retentit.
-- Et ponctuel en plus, nota Coryza tandis que Juliette déboulait les escaliers.
Arrivée en bas, Juliette enfila à la hâte ses souliers, et ouvrit la porte. Anthony se tenait devant elle, une main derrière le dos, habillé avec un pantalon noir, et une veste bleu marin. Dessous, il avait une chemise blanche. Il faisait assez distingué comme garçon, droit, avec ses lunettes. Mais son sourire si gentil...
-- Bonsoir, fit-il. Tu m'attends depuis longtemps ?
-- Non, tu es pile à l'heure. Tu veux entrer ?
-- Pourquoi pas ?
Il s'exécuta, et en même temps, les Kigomusha arrivèrent. ils allèrent voir Anthony, et celui-ci sortit sa main de derrière son dos... tenant un bouquet de fleurs. Un bouquet composé, très beau.
-- Bonsoir M. et Mme Kigomusha, s'inclina-il poliment. J'ai pensé que quelques fleurs pour vous remercier de m'avoir permis d'inviter Juliette vous feraient plaisir. Mais elles sont pour vous toutes, bien sûr, ajouta-t- il en souriant à Juliette.
Mme Kigomusha prit le bouquet dans ses bras, et sourit à Anthony. "Quel charmant jeune homme" pensa-t-elle. Elle le remercia, et lui dit que Juliette devait être rentrée à 10 h 30 au plus tard.
Ils partirent alors, et les Kigomusha les regardèrent jusqu'à ce qu'ils les perdent de vue.
-- Ce jeune homme à l'air vraiment gentil, fit M. Kigomusha (que je vais appeler par son prénom, parce que ça commence à me courir de toujours mettre "Kigomusha" !)
-- En effet, il semble comprendre notre Juliette, approuva Nina.
-- Il fait classe, mais il a l'air d'un petit ange ! dit Jérôme.
-- Un petit ange qui peut-être voudra plus ! s'amusa Nina. Juliette n'a jamais eu d'expérience avec un garçon !
-- Je suis sûr qu'il le sait déjà !
Coryza arriva à ce moment-là.
-- Je vous entends depuis un moment, et je devrais sans doute vous apprendre qu'Anthony est la réincarnation de Clow Read !
Juliette regardait du coin de oeil le jeune homme pendant qu'ils allaient à la cafétéria. C'était vraiment une réincarnation ? Ca devait être désagréable. Savoir que quelqu'un d'autre est dans son esprit, ça doit faire
drôle.
Anthony tourna la tête vers la jeune fille. Il sentait qu'elle l'observait depuis un moment. Elle avait du apprendre qu'il était une réincarnation.
Ils étaient arrivés à la cafétéria. Après s'être installés, aucun ne savait quoi dire pour engager la conversation. Mais Anthony, nerveux sous le regard de Juliette, lâcha enfin :
-- Ca a l'air de te troubler que je sois une réincarnation...
Juliette rougit, et balbutia :
-- C'est que... ça fait drôle de savoir que... enfin je veux dire... j'en avais jamais vu avant... heu non ! c'est pas ce que je voulais dire ! mais c'est que...
-- Ne t'en fais, lui sourit Anthony. Ta réaction est normale.
Il la regarda quelques instants, puis reprit :
-- Je ne suis pas Clow Read, tu sais. Je suis simplement Anthony Hiiragizawa, 16 ans, lycéen, célibataire, etc. Seul l'esprit de Clow est en moi.
-- Ah... Et... Si j'apprenais à te connaître ? demanda alors Juliette, essayant de calmer sa timidité.
-- Pourquoi pas ? J'en ferais de même pour toi.
-- Alors... par où commencer ?
-- ANTHOOOOOOOOOOOOOOOONYYYYYYYYYYYYYYYYY !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! gueula Lionel. Mais c'est pas vrai ! Dès qu'on a besoin de lui, ce con s'organise un rencard ! Mais c'est pas possible, ça ! Je vais le tuer !
-- Lionel, calme-toi, lui conseilla Sakura en le forçant à se rasseoir sur le canapé.
Tous ceux qui avaient été confrontés à Jason étaient une fois de plus chez Lionel. Tous voulaient des explications, et c'était Anthony qui les avait. Lionel avait appelé chez Martial, et celui-ci avait répondu qu'Anthony avait un rencard avec une fille(il n'avait pas précisé de quelle fille il s'agissait). Voilà donc pourquoi Lionel a gueulé.
-- Donc, je résume, fit Justin. Nous, on est là à attendre comme des cons que Monsieur rentre de son rencard qui ne sera peut-être pas très catholique !
-- C'est ça, ouais ! confirma Stéphanie en souriant. Anthony avec une fille... je me demande qui c'est ?
-- Elle doit sûrement être dans notre bahut ! fit Rémi.
-- Et peut-être dans notre classe ! dit Justin. Vous croyez que c'est Coryza ?
-- Nan, c'est Juliette !
-- Meuh, nooon ! C'est Tobazoka ! Y a qu'Anthony qui pourrait accepter un rencard avec elle !
Ils partirent tous à rire.
-- Merci Anthony, fit Juliette en prenant la glace qu'Anthony lui tendait. Mais tu n'es pas obligé, tu sais...
-- Je sais, mais ça me fait plaisir !
-- Alors ça va !
Juliette avait fini par un peu oublier sa timidité. Elle avait ri avec Anthony durant tout le repas. Là, ils étaient dans le parc, et dégustaient une glace, assis sur un banc.
Pendant qu'ils discutaient, la main d'Anthony se posa accidentellement sur celle de Juliette.
-- Oups ! Excuse-moi ! bredouilla-t-il.
-- Non, c'est rien... rougit-elle.
Leurs regards se croisèrent alors, et ils se sourirent. Anthony n'ôta toutefois pas sa main (^_^). Le vent commença à se lever. Juliette frissonna sous sa fine veste et son chemisier. Anthony lui passa un bras autour des épaules, tandis que les joues de la jeune Chinoise prirent une teinte rouge vif.
A 10 h 20, Anthony raccompagna Juliette chez elle. Il lui avait pris la main, et Juliette avait encore une fois rougi, peu habituée à autant d'attention. Sur le pas de la porte, Anthony, toujours égal à lui-même, fit
un baise-main à la jeune fille. Juliette se sentit gênée, mais essaya de chasser sa timidité, et s'approcha du jeune homme pour lui faire une bise sur la joue. Anthony avait un peu bougé la tête, et les lèvres de Juliette
se retrouvèrent sur le coin de celles de la réincarnation de Clow.
-- Et bien... merci pour tout, Anthony, fit-elle, comme si de rien n'était.
-- De rien. A demain, répondit-il en s'éloignant, le sourire au lèvres.
A peine Juliette rentra à l'intérieur que Coryza lui sauta dessus :
-- Alors ? C'était comment ?
-- Merveilleux, répondit Juliette, rêveuse.
-- T'es sous le charme, ma parole !
-- Sans doute, oui !
-- Tu vas tout me raconter, pas vrai ?
-- Bien sûr ! répondit la jeune fille aux yeux bleu-mauve en suivant Coryza dans l'escalier.
Elles croisèrent Délia dans le couloir, et celle-ci demanda :
-- Alors ? L'est comment ?
-- Beaucoup mieux que tes michetons ! répliqua Juliette, la tête haute en s'en allant dans sa chambre.
Le portable d'Anthony sonna, et celui-ci décrocha :
-- Allô, Hiiragizawa à l'appareil !
-- Anthony, c'est Martial ! Y a Lionel qu'a essayé de t'appeler !
-- Ah ?
-- Tu vas te faire descendre si tu vas pas chez lui !
-- D'accord, rit le jeune homme aux lunettes avant de raccrocher.
Arrivé chez Lionel, tous s'étaient précipités sur lui :
-- Mais t'aurais pu nous prévenir, ducon !
Une fois Anthony installé, et la mère de Lionel aussi (elle tient à participer), ils purent commencer :
-- Alors, que voulez-vous savoir ?
-- Tout d'abord, fit Lionel, c'est qui ?
-- Plait-il ? fit Anthony.
-- Comment elle s'appelle ? demanda à son tour Justin.
-- On la connaît ? demanda Sakura.
-- Heu...
-- C'est qui ? demandèrent-ils à l'unisson.
-- C'est Coryza ! s'exclama Rémi.
-- Non, c'est Juliette ! fit Justin.
Anthony était devenu subitement rouge.
-- Noooooon ? C'est Juliette ? répéta Justin. Tu... toi... notre p'tite Juliette !
-- J'y crois pas !
-- Allons, allons, les garçons, fit Yelan non sans un sourire. Occupons- nous d'abord de ce problème de magie.
-- Ouais, ok, répondit Lionel en ricanant encore (tout comme les autres, d'ailleurs !)
-- Que voulez-vous savoir ? demanda Anthony en essayant de tout de suite faire dériver la conversation.
-- Comment ça, qu'est-ce qu'on veut savoir ? fit Justin. Mais quand t'as fait quelque chose avec ton sceptre sur l'autre tête couillonnée qui m'a fait péter la caméra de ma pauvre chérie ! (chapitre 25)
-- Ah, ça ! se souvint la réincarnation de Clow.
-- Ouais, ça ! fit Sakura. Mais c'est quand même dingue que tu t'en souviennes pas !
-- Juliette lui aurait fait un lavage de cerveau, ou quoi ? s'amusa Stéphanie.
-- Bon, reprenons, toussa Anthony.
Il sortit alors son sceptre.
-- " Ô, puissance du cercle, permets-moi de compléter mon acte magique. Moi, Anthony, réincarnation de Clow, je te l'ordonne ! "
La même lumière qui avait entouré Jason sortit du sceptre, et forma un cercle, flottant au-dessus de la table basse.
-- Je vous avais dit que j'avais pris des réponses, fit simplement Anthony, tandis que les autres restaient perplexes après cette phrase.
On entendit alors un bruit : Samantha venait de débouler les escaliers à vitesse grand V. Elle tenait (ou plutôt traînait) Thomas par la main, et était suivie de Mathieu, Gothar, et Kéro.
-- Wah, Anthony, tu es rentré ! s'exclama-t-elle.
Mathieu se transforma alors en Yué.
-- Je vois que nous arrivons à temps, fit-il. Nous aurions quand même pu venir avant, mais nous avons été retardés.
Il regarda Kéro et Gothar, et tous purent deviner que les gardiens lunaires avaient eu du mal à arrêter la (ou les) dispute(s) des gardiens solaires.
Sakura regardait surtout Thomas. Elle se demandait ce que ça devait faire comme effet de voir son meilleur ami se transformer soudainement en ange au regard froid (bien que le c?ur soit différent !).
-- Bien, allons-y maintenant, fit Anthony
A ces paroles, le cercle fit un flash, puis une image se forma. (c'était un écran magique, quoi !)
L'image représentait Jason. Il était... dans les airs ! Assis en tailleur sur un nuage, il lisait un livre.
L'image s'anima, et Jason tourna la page de son énorme bouquin.
-- Zoom, commanda Anthony.
A l'ordre d'Anthony, l'image prit un autre angle, et tous purent lire le livre, qui était un manuscrit. Vues les terminaisons, l'auteur devait être une femme. Ca ne pouvait être que Jacinthe. Tous regardèrent un paragraphe qui semblait particulièrement intéressant :
" Clow a trahi mon époux. Les cartes sont enfermées dans le livre, et je ne puis les prendre. Alors que Morbius a fait, en ami, la promesse de s'occuper des cartes, voilà comment il est remercié. Je suis vieille, moi
aussi... Je sens que je ne vais point tarder à rejoindre Morbius là-haut, c'est pourquoi je laisse le soin à ma descendance d'accomplir cette tâche. "
Tous savaient déjà ça, mais au moins, ils avaient appris comment Jason avait découvert qu'il devait leur mettre des bâtons dans les roues.
L'image changea. Il y avait maintenant un orphelinat, il faisait nuit, les lumières étaient encore allumées, et on entendait des gens crier - une dispute.
La vue se fit intérieure. C'était un salon. Il y avait une grosse femme qui était en pleine querelle avec un homme. Pendant la dispute, tout le monde put comprendre que l'homme était le proprio de l'orphelinat, et la
grosse femme, son épouse.
Un bruit de porte se fit entendre, puis Rhonda pénétra dans la pièce, interrompant la querelle.
-- Ah, te voilà, toi, fit la bonne femme.
Elle s'approcha de la jeune fille, et la dévisagea.
-- Pff, non mais regarde-moi ça. T'es vraiment qu'une sale petite traînée...
Rhonda ne répliqua rien. Son visage impassible montrait qu'elle était habituée à entendre ce genre de remarques.
-- T'étais où ? En train de te faire un gars croisé dans la rue ?
-- Et qu'est-ce que ça peut vous foutre ? demanda la jeune Chinoise avec un regard noir.
-- Vivement que t'aies 18 ans, continua la corpulente femme. Qu'on puisse être débarrassés de toi.
-- Je crois que la plus soulagée, ce sera moi, lui fit Rhonda en se dirigeant vers l'escalier.
Une fois dans sa chambre (assez petite), Rhonda s'affala sur son lit.
-- 'Font chier, répétait-elle inlassablement.
Elle se leva, et ouvrit la fenêtre pour prendre une bouffée d'air. Sans la refermer, Rhonda alla se changer derrière son paravent.
Justin, voulant rire un peu, se pencha pour voir s'il pouvait voir le corps dénudé de la jeune fille. Tout le monde rit (y compris Tiffany), puis regarda de nouveau "l'écran".
-- ATTENTION ! ! !
Rhonda ressortit vivement de derrière le paravent en nuisette, alertée par ce cri. Un jeune homme venait de passer par la fenêtre, et s'écrasa sur le parquet de la chambre.
Rhonda se précipita, et s'agenouilla aux côtés du jeune arrivant.
-- Est-ce que ça va ? demanda-t-elle.
L'inconnu leva la tête vers elle : c'était Jason (surpris ?).
-- Heu, oui ! Heureusement que la fenêtre était ouverte !
-- Dites, comment t'as fait pour... ? Enfin j'veux dire, ma chambre est au deuxième étage !
-- Heu... comment expliquer ?
-- Déjà, je vais t'aider à te lever, on s'assoit sur mon lit !
Jason accepta, et rouit furieusement lorsque son nez se retrouva à moins de 2 cm de la poitrine de la lycéenne.
Soudain, quelque chose s'échappa de sous son chandail, et tomba par terre. Un manuscrit. -- Qu'est-ce que c'est ? demanda Rhonda en se baissant pour le ramasser.
Jason ne parvint pas à répondre, ses yeux étant rivés sur l'arrière- train de la jeune fille que la nuisette était trop courte pour couvrir.
Lionel éclata de rire devant le visage rouge tomate de Jason. -- Le nul, dit-il, il est pire que moi !
Sakura sourit, et rougit : que voulait-il dire par pire ? Elle voyait aussi Rhonda sous un autre jour. Cette dernière semblait avoir perdu son air arrogant. (retour à l'écran) -- Jacinthe ? fit Rhonda. Jamais entendu parler. Une magicienne ? ajouta-t- elle en continuant de feuilleter le manuscrit. Je connais que Clow Read comme magicien.
Clow Read ? répéta Jason. Tu... es au courant que... -- Tu sais, sa descendance vit ici, à Hong Kong, lui apprit Rhonda. Mais toi, qui t'es ?
Puis, après un instant, elle ajouta, confuse : -- J'ai oublié de te dire mon nom, ce que je suis bête ! Je suis Rhonda Soumikiya. -- Enchantée, moi c'est Jason M...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, car un bruit provenant de l'escalier fit paniquer Rhonda. -- Merde, ils montent ! Vite, cache-toi !
Jason obéit, et fila se planquer sous le lit. La porte s'ouvrit juste une seconde après, dévoilant l'homme de tout à l'heure, dans le salon : -- T'as fini, oui ? C'est toi qui fais tout ce boucan ? -- De quoi j'me mêle ? répliqua Rhonda, le regard glacial.
L'homme la gifla. La tête tournée sur le côté, Rhonda ne broncha pas. Le proprio de l'orphelinat alla s'asseoir sur le lit, écrasant Jason qui était en-dessous. -- Toi, ma petite, je te conseille de te calmer, c'est clair ? Tu as encore deux ans à vivre ici, alors tu te tiens à carreaux, ok ? -- ... -- Bien.
Il se leva, et se dirigea vers la porte. -- Et si j'ai encore à monter parce que tu fais trop de bruit, tu t'en mangeras une !
Sur ce, il sortit.
Jason quitta immédiatement sa planque lorsque la porte fut refermée. -- Ca va ? s'empressa-t-il de demander. C'est un fou, ce type ! Il va te foutre à la porte ? -- Je ne sais pas si tu es au courant, mais c'est un orphelinat, ici.
Jason ouvrit grand les yeux. -- Mais comment tu connais ton nom de famille ? -- Mes parents ont vécu assez longtemps pour que je porte leur nom. -- Ha..., fit Jason, mal à l'aise, ne sachant quoi dire. Heu, tu me fais voir ta joue ?
Rhonda se tourna, laissant voir une joue entièrement rouge. -- J'ai l'habitude, dit-elle. -- Mais... tu pourrais porter plainte ! Ils n'ont pas le droit de te faire ça !
Rhonda haussa les épaules. -- Dis-moi plutôt comment t'as fait pour atterrir là !
Tous deux s'assirent sur le lit, et Jason lui expliqua qu'il avait trouvé ce livre, qu'il descendait de Morbius (d'où son nom de famille), et qu'il avait découvert ses pouvoirs récemment. Il ajouta qu'il avait du mal à les manier, et que c'était pour ça qu'il s'était écrasé sur le parquet de la chambre.
L'image sembla changer. Mais c'était toujours la chambre de Rhonda. Apparemment, le temps avait passé. Une nouvelle fois, le proprio engueulait Rhonda, et une nouvelle fois, il lui mit une gifle. Mais cette-fois-ci, Jason sortit de sa cachette (derrière la paravent)et donna un splendide crochet du droit au proprio, qui se retrouva à terre. -- Tu la touches encore une fois, dit-il d'un ton menaçant, et je te tue.
L'homme sortit sans demander son reste, tandis que Rhonda se tournait vers Jason. -- Je vais devoir partir, lui dit celui-ci. -- Où ? -- C'est assez indéfini. -- Ah...
Elle baissa la tête. Le seul garçon qui la considérait autrement que comme une salope la laissait. Le seul garçon pour qui son c?ur battait. -- Tu vas voir ta petite amie ? demanda-t-elle, la voix sèche. -- Non, j'suis célibataire. Mais vu qu'on est en train d'en parler... j'aimerais que tu viennes avec moi. -- C'est vrai ? -- Oui, je...
La porte s'ouvrit, et le couple (proprios) se trouvait dans l'encadrement, l'homme tenant un fusil.
Jason regarda Rhonda. -- Je te suis, lui sourit celle-ci.
Le jeune homme eut un sourire, puis tourna sa paume vers les emmerdeurs.(s'cusez-moi l'expression !) Les regardant intensément, il les fit décoller du sol, tandis que Rhonda faisait vite fait une petite valise.
Enfin, Jason les fit bondir et atterrir plusieurs bons mètres en arrière, et passa par la fenêtre, faisant apparaître un nuage magique (ça, il le maniait déjà avant). Il sauta dessus, tenant Rhonda par la main. Puis le nuage s'envola, les emportant avec lui
L'image disparut, ainsi que le cercle qui lui servait de cadre. -- C'était trooooooooooooooooooooop mignon ! fit Tiffany, les yeux pleins d'étoiles. leur rencontre ! Waw ! Heureusement que j'ai tout filmé !
Sur ce, elle brandit une caméra étincelante. Justin fit un bon sur le côté. -- Ouarg ! Mais d'où tu sors ça ? -- J'ai toujours une caméra de rechange, sourit Tiffany, tandis qu'une goutte glissait le long de la tête des autres. -- Ah, au fait ! se souvint Stéphanie. Comme vous vous êtes faits virés du cours, vous n'êtes pas au courant ! Demain matin, on a une sortie de géologie ! -- Ouais, cool ! Pas de cours la matinée ! fit Justin, tel un gamin de 5 ans, tandis que Lionel soupirait. Ca lui plaisait pas tellement, à lui ! -- Allez, tout le monde au lit, maintenant, dit Yelan. Vous dormez ici, bien sûr, ajouta-t-elle à l'intention des autres. -- Moi non, je dois rentrer, dit Anthony. Mais merci pour l'invitation ! -- C'est avec plaisir ! -- Bon, et vous ? demanda Lionel. -- Bah, moi ça me dérange pas, répondit Justin. Tant que le lit est à deux places ! -- Nous, on habite juste à côté, ma tante, fit remarquer Stéphanie. -- Mais pas Rémi. -- Donc, restez ici ! fit Lionel.
Soudain, au lieu de rentrer dans le sceptre d'Anthony, la lumière qui avait servi d'écran se forma en un long fuseau, qui se dirigea vers le plafond, et disparut. -- Là, j'ai pas tout pigé, fit remarquer Rémi. -- Les souvenirs sont revenus à celui à qui ils appartiennent, expliqua Anthony. -- Donc, Jason est juste au-dessus de nous, conclut Stéphanie. -- Exact, dit Anthony en gardant son calme.
Et justement, sur le toit de la maison Li, Jason et Rhonda étaient enveloppés par cette lumière (Rhonda aussi, puisque ça fait un peu partie de ses souvenirs). -- Viens, lui dit jason en la prenant par la main. -- Eh, mais où est-ce qu'on va ? -- Au Japon. Merci à Sabrina, ?il d'Ange (Liliceine), Aoudwey, et tous les autres ! Reviews ! Bises Clairette
