Titre : Sangs (je précise que ce n'est pas une erreur, il y a bien un 's' à Sangs ici. Même si je sais pas si ça se dit…), premier trimestre, et donc chapitre II.

Auteur : Lychee (que dire sur moi ? j'ai honte j'ai rien foutu pendant les vacances mes profs vont me tuer… z'en sont capables, vous pouvez pas imaginer, sont près à tout pour dégoûter les élèves et diminuer les effectifs des classes…vive la prépa véto, youpi… _ )

Source : Harry Potter les quatre premiers tomes… d'ailleurs si ça continue toutes les fics HP seront inspirées des quatre premiers tomes… ON VEUT LE CINQUEUH !

Bla-bla : Bon voir le premier chapitre hein… Super truc compliqué et pas drôle (enfin si là y'a des passages rigolos ^_^).

Disclaimer : Snif… pardon si j'ai copié PAS TAPEEEEERRR !!!! Ch'peux avoir Severus ?

Sangs.

Premier trimestre.

Chapitre II :

Rencontres.

''A bien des égards, Harry Potter était un garçon des plus singuliers. Tout d'abord, il détestait les vacances d'été, c'était la période de l'année la plus déplaisante à ses yeux.''

§§§§§

- Harry, passe l'aspirateur ! Harry, prépare à manger ! Harry, met la table ! Harry, ne traîne pas dans mes pieds! Harry, dépêche-toi un peu ! Harry…

* Et gnagnagna, et gnagnagna… *

Avec un soupir, Harry Potter balança sa dernière pomme de terre dans la casserole, posa celle-ci sur le feu, jeta ses épluchures et partit mettre le couvert. Les vacances avaient commencé la veille…

Quelle joie de revenir chez soi ! De retrouver sa charmante Tante Pétunia, son bon et sage oncle Vernon, et son cher cousin Dudley, compagnon de son enfance… Est-ce qu'on pouvait mourir d'être en vacances ?

- Harry, sort la poubelle !

- J'y vais Tante Pétunia…

Il sortit, ramassant le sac poubelle plein au passage. Dehors la nuit tombait, et il demeura quelques instants immobile à observer le Soleil d'un rouge de sang disparaître derrière la maison voisine. C'était bientôt son anniversaire… encore un an et il serait majeur. Et il pourrait enfin partir d'ici. Quitter les Dursley, ne plus dépendre d'eux et vivre sa vie de sorcier…Ragaillardi par cette idée, il empoigna la lourde poubelle et l'amena au bord de la route.

Ce fut alors qu'il se frottait les mains, satisfait, que la maison explosa.

Il n'y eut pas un bruit. Simplement les murs tremblèrent, le toit vacilla et tout s'effondra. En silence, doucement, comme une feuille tombe et se pose à terre délicatement. Harry demeura immobile, fixant le parquet qui explosait planche par planche, les murs qui se fissuraient et le premier étage qui terminait de s'affaisser – mais toujours sans un bruit.

Pourquoi… comment…

Une hallucination ?

Une main bien réelle lui agrippa l'épaule.

- Venez Potter.

- Pr Snape…

Harry n'était même pas étonné. Juste anéanti.

- Ma famille… ?

Sa seule famille. C'était la première fois qu'il pensait à eux ainsi.

- Ils vont s'en sortir. Venez.

Harry remarqua vaguement que Snape le regardait avec presque sympathie, puis, avant qu'il n'ait pu s'interroger davantage, son professeur lui saisit le poignet et ils se retrouvèrent dans le bureau de Dumbledore.

- Assied-toi Harry.

Le jeune homme se laissa tomber dans un fauteuil, tentant de remettre ses idées en place. Snape avait empoigné une carafe de brandy et s'était déjà enfilé deux verres cul-sec.

- Je peux en avoir ? demanda Harry.

Son professeur lui jeta un coup d'œil, hésita, puis remplit un verre a raz-bord et le lui tendit, sous le regard amusé de Dumbledore.

- Merci.

Harry avala quelques gorgées. L'alcool lui brûla la bouche, la gorge, l'œsophage, puis se répandit doucement dans son estomac. Il n'adorait pas spécialement boire, mais qu'est-ce que ça faisait du bien… Bon.

- Comment vont…

- Ils sont hors de danger, ne t'inquiète pas. Nous avons eu du mal mais tout est arrangé.

Dumbledore parlait doucement, d'un ton rassurant. Harry fut une fois de plus surpris de constater la confiance qu'il portait au vieil homme.

- C'est Voldemort ?

- Oui. Tu sais sans doute que le Pr Snape…

Harry hocha la tête.

- Il a eu vent du projet, et a juste eu le temps de nous prévenir avant de partir là-bas. Sans lui tu ne serais pas là.

Harry maugréa un vague 'merci' peu convaincu, auquel Snape, observant pensivement par la fenêtre, ne répondit même pas.

- Par contre tu ne pourras plus retourner chez eux.

- Je m'en doute…

Harry ferma les yeux. Il y a une heure seulement, il aurait hurlé de joie en apprenant qu'il allait les quitter. A présent… Après tout, c'était eux qui l'avaient élevé – mal il est vrai - , et le départ était si brusque… Il regarda à nouveau Dumbledore.

- Je vais rester à Poudlard ?

Le vieil homme secoua la tête.

- Il n'y a personne l'été. Je ne peux pas te laisser là. Je t'aurais bien emmené avec moi, mais j'ai beaucoup de projets…

Un été avec Dumbledore… Quel rêve ! Tant pis.

- Alors chez Ron ?

- Tu les mettrais en danger, Harry.

C'est vrai, quel idiot. Harry se mordit les lèvres.

- Idem pour Hermione ou Sirius, je suppose…

- Surtout que Sirius est toujours recherché.

Harry baissa la tête. Tous ces problèmes à cause de lui… Mais POURQUOI ne pouvait-il pas vivre normalement, pour UNE fois ?!

- Severus…

Snape se détourna de la fenêtre.

- … pourriez-vous garder Harry, du moins pour quelques semaines ?

Les deux intéressés se regardèrent, Harry au bord de la crise nerf, Snape encore plus pâle que d'habitude. Réflexion faite il y avait pire que vivre chez les Dursley. Harry allait ouvrir pour la bouche pour protester, mais Snape fut plus rapide que lui.

- Ca pourrait être encore plus dangereux, M. le Directeur…

Quoi ?! Snape allait le tuer ?

Dumbledore n'eut pas l'air trop inquiet.

- Allons, j'ai toute confiance en vous deux pour défendre Harry au cas où. Surtout lui, c'est son métier après tout.

Il semblait même franchement joyeux.

- Désolé de gâcher vos vacances, Severus…

Snape haussa les épaules.

- Je voudrais le prévenir.

- Je vous en prie.

A moitié dans les vapes, Harry observa Snape griffonner rapidement un message, et l'accrocher carrément à la patte de Fumseck qui accepta nonchalamment et s'envola par la fenêtre. Snape n'habitait pas tout seul ? Qui pouvait bien être assez cinglé pour vivre avec lui ? De la famille ?

- Harry, tu devrais aller voir Dobby, on a récupéré ce qu'on a pu chez toi. Tu partiras avec le Pr Snape dès que tu seras près.

Harry partit comme un zombie vers les cuisines. Mais qu'avait-il fait au Ciel… Il avait sommeil, il avait faim, il allait vivre deux mois chez Snape… Y'aurait peut-être même un Snape bis… Seigneur…

Il prêta une oreille distraite aux bavardages de Dobby sautillant partout, et récupéra ce qui avait pu être sauvé du désastre : quelques livres, ses gants en peau de dragon, son sac et Dieu merci sa baguette. Il soupira aussi de soulagement à la pensée qu'Hedwige fût partie en vadrouille ce soir-là. Elle réussirait bien à le retrouver…

Il se traîna jusqu'au bureau de Dumbledore du pas du supplicié grimpant à l'échafaud. Et s'il s'enfuyait ? Il pourrait se planquer quelque part en attendant la rentrée ? Non. D'abord Dumbledore ne le lui pardonnerait pas, et ensuite entre Snape et Voldemort, et bien il préférait Snape. Il avait beau être un salaud, c'était un prof sain d'esprit. Voldemort était un salaud complètement psychopathe.

- Je suis prêt, déclara-t-il d'un ton morne en pénétrant dans le bureau.

Snape se leva souplement de son fauteuil et empoigna son propre sac qui traînait à ses pieds, puis se tint immobile. Harry jeta un dernier regard suppliant à Dumbledore (*Vraiment obligé ?*). Le vieux sorcier lui sourit.

- Bonne chance, Harry.

Il passe sa vie à me dire bonne chance, pensa distraitement Harry. Puis Snape lui saisit à nouveau le poignet, et ils disparurent.

Harry manqua trébucher à l'arrivée, et ne fut retenu que par la poigne solide de son professeur, qui l'entraîna ensuite dans l'obscurité. Courant presque, le jeune garçon trouva encore le courage de se demander ce que Diable ils pouvaient bien foutre dans une forêt, sous la pluie, et quelle heure il pouvait être… Tout cela semblait si irréel…Il était si fatigué… Il aperçut avec soulagement une lueur percer à travers les arbres.

Ils émergèrent sur un sentier battu, au bout duquel se dressait la masse sombre de ce qui semblait être une grande et vieille maison. A reconsidérer plus tard… Pour l'instant il ne pensait qu'à se laisser tomber par terre et à dormir. Il parcourut le reste du chemin à demi remorqué par Snape, se laissant conduire, prêt à tout pourvu qu'on le laisse se coucher.

Snape gravit vivement le perron, faiblement éclairé par la lumière filtrant à travers les rideaux des fenêtres. Il ouvrit doucement la porte et pénétra à l'intérieur, Harry toujours à la traîne.

- Plume ?

Un coin du cerveau de l'adolescent se remit péniblement en marche. Snape ne vivait pas seul… Plume ? Ch'était quoi, ça, sa femme ?

- Sev'…

La voix était d'une douceur incroyable, et débordante de joie.

- … tu compte laisser la porte ouverte toute la nuit ?

Snape eut un sourire d'une étonnante tendresse, puis son visage reprit son expression impassible habituelle et Harry se dit qu'il avait du rêver.

- Aide-moi.

- Je vais le coucher en haut.

Deux mains le prirent délicatement aux épaules et le guidèrent vers l'escalier, qu'il escalada en trébuchant. Une porte s'effaça devant lui, un lit se présenta et il s'y laissa tomber, n'emportant dans son sommeil que la vision d'un regard troublant, bizarrement double, fixé sur lui avec inquiétude.

Lorsqu'il émergea enfin, un temps indéterminé plus tard, il lui fallut quelques instants pour se rappeler où il était et ce qui s'était passé. Il resta allongé, sur son lit, à faire le point. Les Dursley étaient sains et saufs et il ne les reverrait peut-être jamais. Toutes ses affaires étaient perdues, mais il était vivant. Il retournerait à Poudlard à la rentrée, mais il devait rester chez pour l'instant…

Mouais. Du bon et du moins bon.

Il se dit qu'il serait temps d'aviser plus tard. Pour l'instant, il mourrait de faim. Et Snape était sensé le nourrir, quand même…

Il fut surpris en voyant un jean et un T-shirt propre l'attendre au pied de son lit. Bon. Au moins on s'occupait de lui… Il s'habilla en faisant le tour de la chambre. Sous les toits, de petite taille, elle était très accueillante avec ses meubles en bois bien cirés, et son vieux tapis confortable. Et pour la première fois de vie, il bénéficiait pour lui tout seul d'un grand lit double. Il ouvrit les rideaux de velours d'un coup sec : il avait vue sur la lisière d'une grande forêt sombre, avec des collines à l'horizon. Dans quelle région de l'Angleterre pouvaient-ils bien être ?

GROOUUUUIIIIIIIKKKKK !!!!

Manger.

Il sortit de sa chambre et descendit un escalier avec hésitation. Il aurait peut-être dû attendre dans sa chambre ? Mais il avait vraiment trop faim… Il grimaça à l'idée de tomber sur Snape dès le petit déjeuner. A moins que ce ne soit l'autre… Plume, c'était ça. Pas bien vu, hier.

Premier étage. Harry jeta un coup d'œil sur le palier : quelques portes, une mezzanine qui avait l'air de donner sur un grand salon… Rien d'intéressant… Snape avait bon goût quand même. Il continua sa descente.

Il arriva dans l'entrée – par où il était arrivé la veille. Sur sa droite s'ouvrait une salle de séjour, et dans l'enfilade une bibliothèque. Sur sa gauche… ah ! Une salle à manger ! Et cette porte un peu plus loin… Une bonne odeur de toast s'en échappait.

Il poussa timidement le battant : quelqu'un s'activait devant les fourneaux avec un manque de conviction impressionnant, pestant et râlant. De dos, on aurait dis un adolescent, de taille moyenne, mince et fin, aux cheveux châtaigne ébouriffés. Harry ne put s'empêcher se sourire, puis demanda timidement:

- Euh… Excusez-moi ?

Le jeune homme se retourna vivement. Harry s'aperçut qu'il était plus vieux qu'il ne le pensait, peut-être vingt-cinq ans… Son visage fin était éclairé par deux magnifiques yeux étrangement colorés. L'inconnu sourit – avec une telle gentillesse que l'adolescent sentit son cœur bondir.

- Hello ! Bien dormi ?

Harry rougit.

- Oui… oui, merci.

- Bien ! Entre, entre, je suppose que tu meures de faim…

Harry obéit, pendant que le jeune homme disposait devant lui quelques toasts et un pot de marmelade. Puis il s'assit face à lui.

- Et voilà. On fait les présentations ?

Harry acquiesça.

- Je m'appelle Plume Percevent… et j'habite ici.

- Je suis Harry Potter… Le Pr Snape a dû vous expliquer…

- Je suis au courant.

- Je suis vraiment désolé de…

Percevent l'arrêta d'un geste.

- Pas la peine. Je me doute qu'à choisir, tu aurais préféré éviter de terminer tes vacances comme ça… Café ou chocolat ?

- Chocolat, s'il vous plaît, répondit un Harry un peu perdu.

'' J'habite ici'' ? Qui était ce type ? Il l'observa attentivement. Le jeune homme, pieds nus, était vêtu d'un grand jean noir confortable, et d'un large T-shirt blanc roulé aux épaules. Il avait une boucle d'oreille, une petite perle qui scintillait délicatement à son oreille gauche. Vraiment sympa. Si l'on excluait le poignard glissé dans une poche contre sa cuisse, bien sûr.

- Ah ! J'ai trouvé le chocolat ! Même pas périmé, tu as de la chance…

Le type commença à verser généreusement la poudre brune dans un bol, ajouta du lait chaud, puis l'apporta à Harry, toujours souriant.

- Monsieur est servi ! Gaffe c'est chaud…

- Merci…

Percevent ne répondit pas et s'assit sur la table en tailleur.

- Alors raconte-moi… Est-ce que Sev' est toujours aussi horrible en classe ?

Harry lui adressa un regard surpris, et se noya à nouveau dans ces yeux pétillants et provocateurs. Un océan de gentillesse.

- Plus ou moins…

- …

- En fait c'est le cauchemar des élèves. On ne peut pas dire que je l'adore…

- C'est ce qu'on m'a raconté, oui…

Percevent pencha la tête sur le côté.

- Allez, tu vas survivre !

- J'espère… Il est pas là ?

- Il se repose encore. C'est très fatigant de faire transplaner quelqu'un… en plus dans Poudlard même…

Harry réalisa soudain ce que Snape avait fait pour lui : risqué sa place près de Voldemort, mis sa vie en danger, et abandonné ses vacances… L'adolescent se sentit un peu honteux.

- Je suis désolé…

Percevent lui sourit et lui ébouriffa les cheveux.

- Pas grave, je te dis ! Comme ça il ne pourra pas critiquer mon bacon pour une fois. Et puis…hum…il a d'autres raisons d'être fatigué…

Il eut un sourire béat. Harry tenta vainement de comprendre puis laissa tomber.

- En fait… vous êtes de sa famille ?

Le jeune homme le regarda avec des yeux ronds avant d'éclater de rire.

- Et bien… disons que si j'étais une fille, je serais sa… petite amie ? laissa-t-il innocemment tomber en faisant mine de s'inspecter les ongles.

Harry digéra l'information.

Et recracha son chocolat.

QUOI ?!

- Vous…vous…vous…et le Pr Snape ?

Percevent le regardait d'un air espiègle.

- Mh-mh. Ca te choque ?

- Nan mais j'avais déjà du mal à l'imaginer avec une femme alors...

Le jeune homme en dégringola de la table tellement il riait.

- Mais comment… je veux dire vous ne lui ressemblez pas du tout… vous êtes vachement gentil…

- Je ne suis pas gentil, dit doucement Percevent après s'être calmé. Quant à Sev'…

Son visage s'illumina.

- Oh, il a un caractère de chien, il est insensible, cynique et ironique et il adore écraser les gens… Mais il est étonnement juste et courageux.

Il souriait avec douceur, les yeux pensifs, et Harry fut presque jaloux de son professeur. Est-ce qu'un jour quelqu'un sourirait pour lui comme cela ?

- C'est qui le type cynique et insensible au caractère juste et courageux ?

Snape venait de pénétrer dans la cuisine, en jean et chemise, de grosses cernes sous les yeux. Le regard qu'il échangea avec son amant fit qu'Harry se sentit vraiment de trop, et qu'en même temps il comprit pourquoi Snape n'avait pas beaucoup dormi cette nuit-là…

- Un type qui s'appelle Severus Snape, répondit gaiement Percevent.

- 'connaît pas. C'est quoi ce bacon carbonisé ?

- Sev', tu vas te prendre une poêle sur la tête…

Snape avala tout rond sa tranche de viande, marmonnant un vague 'Bonjour Potter' auquel Harry répondit par un grinçant 'Bonjour Professeur'. Percevent leva les yeux au ciel.

- Faites un effort… Vous allez vivre plusieurs semaines ensemble, enfin !

- …

- …

- D'accord… Je vous laisse seuls un instant, tâchez de ne pas vous entretuer, hein ?

Percevent quitta la pièce en secouant la tête. Le silence s'installa. Evitant de regarder Snape, Harry finit posément ses tartines, puis rinça son bol. Il allait quitter la pièce quand Snape ouvrit le bouche.

- Potter.

Harry s'immobilisa et se retourna. Snape le regardait, le visage froid.

- Juste un conseil, et ne me regardez pas de cet air de merlan frit. Ne mettez jamais Plume en colère. Jamais, vous m'entendez ?

Le reste de la journée et le lendemain s'écoulèrent à toute vitesse. Harry découvrit la vaste maison - deux étages, un laboratoire au sous-sol, véranda, bibliothèque, salle de bain immense… ça devait rapporter professeur à Poudlard – et le vaste jardin  – la jungle plutôt, ses hôtes semblant légèrement allergiques au jardinage – en lisière de la forêt il écrivit à Ron, Hermione et Sirius pour les mettre rapidement au courant des derniers évènements et de l'endroit où il passait ses vacances, leur envoyant Hedwige qui avait entre-temps débarqué comme une fleur dans sa chambre Percevent était allé lui acheter quelques vêtements – pantalons, T-shirt, deux-trois pull-overs, des sous-vêtements et une bonne paire de chaussures – en attendant qu'il puisse reconstituer sa garde-robe il lui avait également prêté de quoi travailler et faire un minimum de devoirs, jusqu'à ce qu'il rachète son matériel scolaire à Londres.

Bref, bref, bref, tout avait été très vite.

Harry avait un peu de mal à s'habituer – beaucoup même. Il n'aurait jamais pensé que ses vacances chez Snape puissent être si occupantes. De toute manière, il n'aurait jamais pensé passer ses vacances chez Snape. Ou même que Snape puisse avoir des vacances. Ou encore que Snape ait une vie privée. Les rares – trèèèèèèèèèès rares – fois où il s'était interrogé sur son professeur, il avait rapidement conclu que celui-ci avait un trop sale caractère pour pouvoir partager quelque chose avec quelqu'un.

Ben si. Il y avait quelqu'un. Et en plus un type débordant de joie et de gentillesse, et d'au moins dix ans plus jeune que son professeur ! Comment avaient-ils bien pu se retrouver ensemble ? Ils ne formaient pas…hum…un couple, pas dans le sens ''ça va mon chéri ?'' ou ''je t'aime mon cœur''. De toutes façons Harry doutait fortement – cette idée même lui soulevait le cœur – que Snape puisse physiquement prononcer de telles paroles. Ce type possédait le gène de la froideur et du mauvais caractère. Non, non, pas de petits mots sucrés. C'était comme deux amis, ou deux frères, à l'entente si totale et parfaite qu'il leur suffisait d'un regard ou d'un haussement de sourcil pour se comprendre. Certaines personnes éprouvent le besoin de se rassurer en parlant constamment avec ceux qu'ils aiment. Snape et Percevent n'en avaient même pas besoin. Quelques questions, quelques piques, quelques remarques leur suffisaient pour échanger leurs impressions, pas plus. Du moins en public.

Parce que parfois Harry surprenait les regards qu'ils échangeaient – et ça c'était autre chose.

A part cette petite bizarrerie, Percevent était sympathique, spontané, toujours prêt à rire, et savait écouter avec intérêt et raconter des choses passionnantes. En deux jours Harry avait été définitivement conquis.

Après une deuxième journée éprouvante, ils se retrouvèrent tous les trois pour le dîner, préparé comme toujours par le jeune homme – ce qui n'était pas forcement une bonne chose.

Harry reposa sa fourchette.

- C'était… très bon, M. Percevent.

- Merci !

L'opinion de Snape était plus tranchée.

- C'est dégueulasse.

Percevent soupira, un peu énervé.

- Merci, Severus. J'ai failli y croire.

Son amant eut un grognement ironique, puis repoussa sa chaise et se leva.

- Tu m'excuses, j'ai du travail à faire.

- Vas-y. Faut pas faire attendre tes chères petites potions…

Le ton était un rien agressif.

*Il y a de l'eau dans le gaz…*, pensa Harry. *Moi à sa place j'aurais déjà éclaté*. Son professeur avait été infect tout le repas.

Snape, sur le point de sortir, se retourna, le visage figé. Percevent haussa les épaules, lui tira la langue, puis entreprit de débarrasser la table. Le sorcier hésita puis quitta la pièce.

Il y eut un silence légèrement embarrassé. Harry ne put se retenir.

- Mais COMMENT vous faites pour le supporter ?!

Le jeune homme sourit bravement.

- Ne t'inquiètes pas, va. On règlera ça tout à l'heure et ça se terminera par une folle nuit de passion !

Il avait dit cela d'une telle manière que Harry ne put s'empêcher de rire.

- Vous êtes vraiment courageux…ou fou furieux. Comment vous l'avez rencontré ?

- Houlà… C'est assez compliqué. On finit de ranger ça et je te raconte, ok ?

Ils expédièrent rapidement la vaisselle, puis Percevent saisit une boîte de carton.

- J'avais acheté des gâteaux… Tant pis pour Sev', il n'en aura pas. On va les manger dehors ?

Ils s'installèrent sur les marches de la terrasse et commencèrent à piocher dans les millefeuilles et les éclairs au chocolat.

- Moi et Sev'… C'est toute une histoire. Je le connais depuis longtemps, en fait c'est lui qui m'a donné mon nom…

- Quoi ?!

Percevent rigola.

- Vi. C'est un peu mon… parrain. Enfin si on veut.

Il resta quelques instants silencieux, séparant son millefeuille en deux d'un air concentré.

- Il a été là toute mon enfance. C'était la seule personne… pas gentille, Severus n'est pas gentil… mais présente pour moi. Le seul à me considérer comme moi-même. Et je crois que j'étais aussi le seul à compter pour lui, même s'il ne me l'a jamais dit.

L'adolescent écoutait, silencieux. Snape lui apparaissait sous un tout autre jour, comme quelqu'un avec des sentiments, s'inquiétant et se préoccupant pour une personne chère.

- On a été séparé l'année de mes neuf ans. Puis on s'est retrouvé longtemps après. Et quand j'ai réalisé à quel point je tenais à lui… je lui ai mis le grappin dessus ! conclut gaiement le jeune homme le bouche pleine de crème.

- Mais pourquoi lui ? s'obstina Harry.

- Halàlà, est-ce que je sais moi ? Parcequ'il me fait confiance, qu'il tient à moi ?

- Mais il y a des milliers de types… ou de femmes… cent fois plus sympas que lui !

Percevent s'assombrit.

- C'est ce que tu crois…

Harry le regarda, surpris du changement de ton.

- Comment ça ?

Le jeune homme repoussa ses cheveux, dégageant son oreille où la petite perle brillait doucement.

- Regarde. C'est moins frappant que quand j'étais plus jeune, mais ça se voit encore. Et mes cheveux… J'ai du sang elfique, expliqua-t-il à l'adolescent qui ne comprenait pas. Pour de nombreuses personnes, je suis… mmh… un bâtard.

Il eut un sourire un peu triste.

- Toi, ça ne te choque peut-être pas mais…

- J'ignorais même que les elfes et les hommes pouvaient se croiser ! Et je ne vois pas où est le problème !

- Merci… Toutes les races peuvent se croiser, mais les enfants sont souvent très mal acceptés.

Harry repensa à Hagrid, dissimulant son origine plutôt insolite.

- Et puis j'ai d'autres raisons… enfin bref. Severus est le seul à s'en foutre totalement. Voilà, voilà… Hé ! T'as bouffé toutes les boules meringuées au chocolat !

- Vous les avez mangées en parlant ! protesta Harry. Moi j'ai juste tapé dans les éclairs !

- Ah bon ? Faudra que j'en prenne plus la prochaine fois alors…

- Mais… excusez-moi une dernière question… vous ne voyez le Pr Snape qu'aux vacances ?

- Parfois le week-end… Je ne pense pas que je pourrais le supporter à longueur de temps, dit joyeusement Percevent.

- J'étais persuadé qu'on le rangeait dans un placard après les cours, murmura pensivement l'adolescent.

Leurs rires résonnèrent dans la nuit.

- Bon… On va se coucher ?

- Pas de refus.

Ils se séparèrent en se souhaitant bonne nuit. Harry monta dans sa chambre et peu après se glissa entre ses draps. Percevent était vraiment étrange… Il réalisa soudain que le demi-elfe avait habilement détourné la conversation, puisqu'il ignorait toujours comment Snape et lui avaient fini ensemble. Enfin… Ca ne le regardait pas.

Quand même il aimerait bien savoir…

Il se réveilla un peut plus tard dans la nuit, dérangé par des cris qui… et bien qui n'étaient pas des cris de colère ou de tristesse, au contraire. Visiblement Percevent et Snape n'étaient plus fâchés. Il se rendormit, stupéfait, gêné et amusé à la fois.

- WOUH ! I FEEL GOOD, LALA LALA LALALA…

Percevent avait décidé de faire des crêpes.

Harry referma son bouquin en souriant. Impossible de continuer à étudier. Il se laissa aller dans son fauteuil en rêvassant.

Cela faisait trois semaines qu'il logeait chez Snape maintenant. Et il ne le regrettait plus du tout. Certes, ses relations avec son cher professeur n'avaient pas progressé pour deux sous – lui-même ne faisait pas beaucoup d'efforts – cependant à lui tout seul le jeune demi-elfe suffisait à agiter la maison. Toujours joyeux, un peu surexcité, il ne se vexait jamais des mots parfois blessants de Snape, mais au contraire les acceptait avec le sourire et en profitait pour le taquiner. Taquiner Snape… Il y a des choses qu'on arrive pas à croire tant qu'on ne les a pas vues… Harry n'en revenait toujours pas que le jeune homme puisse aimer un homme pareil. Aussi bien moralement que physiquement d'ailleurs… l'adolescent avait eu le plus grand choc de sa vie le jour où, entrant par inadvertance dans le salon, il était tombé sur un Snape fort occupé à déshabiller son compagnon qui ne semblait pas trop réticent…

Quant à savoir qui était vraiment Percevent et d'où il venait… Malgré toute sa gentillesse, son hôte devenait muet comme une tombe dès qu'on parlait de lui.

Enfin, c'était sans importance. Harry n'avait pas le temps de s'ennuyer. Quand il ne faisait pas semblant de réviser sous l'œil soupçonneux de son professeur, il bavardait avec Percevent, l'aidait à la cuisine ('pourquoi vous cuisinez si vous détestez ça ?' 'T'as déjà goûté la cuisine de Severus ?'), ou partait se balader dans la forêt pendant des heures (un passe-temps qu'il avait agréablement découvert sous la tutelle du jeune homme, qui lui avait apprit bon nombre de choses concernant la faune et la flore des bois, magiques ou pas).

Harry se leva et se dirigea vers la cuisine. Il y trouva Percevent battant allègrement sa pâte à crêpe en chantant à tue-tête.

- SO GOOD ! Pam-pam ! SO GOOD!... Tu viens m'aider?

- Euh... Vous faites un peu peur là...

Percevent, plein de pâte, ressemblait à une vague chose des marais.

- Allez au boulot !

Le jeune demi-elfe lui refila un tablier qui, devina Harry, n'allait strictement servir à rien, puis lui colla un saladier dans les bras.

- C'est parti ! Tu en as déjà faites ? Tu vas voir, c'est facile, déclara-t-il, ses yeux pétillants de gaieté.

Impossible de travailler dans ce vacarme. Snape reposa sa fiole avec un soupire excédé, ôta ses gants, et se précipita dans l'escalier reliant son laboratoire à l'entrée. Non mais quelle bande de zouaves…

Il s'approcha de la porte de la cuisine, bien décidé à leur passer un savon.

- Vous êtes SUR qu'il faut verser une demi-bouteille de rhum ?

- Sûr. Vu qu'on a déjà bu l'autre moitié.

Hurlements de rire.

Snape secoua la tête et pénétra dans la cuisine. Réflexion faite le champs de bataille. Il faillit pousser un cri d'horreur à la vue de deux trucs immondes se tordant sur le sol, avant de réaliser qu'il s'agissait de son amant et de son élève, s'étranglant de rire.

- C'est pas vrai…

- Sev' ? T'es venu nous aider ?

- Vous avez l'air de très bien vous en sortir tous seuls, répondit-il d'une voix glaciale. Baissez juste un peu le volume sonore.

- Oh Snapou… T'es fâché?

L'homme tenta de repousser la chose gluante qui se collait à lui.

- Tu pues l'alcool, soupira-t-il.

Percevent ronronna.

- On t'en a gardé si tu veux…

- Non merci. Maintenant, si tu veux bien me lâcher, j'ai des choses importantes à faire.

Percevent le laissa aller à contrecœur. Pris de pitié, Harry lui tapota le bras en lui tendant innocemment le saladier. Snape allait sortir quand…

SPLASH !!!

… il se retrouva coiffé d'un saladier récemment plein de pâte à crêpe.

- Mince alors j'ai glissé.

Snape ferma les yeux, inspira profondément, puis posa doucement le saladier sur la table.

- C'est pas grave…

Et il lui balança le paquet de farine à la figure.

L'elfe l'évita avec un cri d'indignation, ce qui fit que Harry se prit tout en pleine face. Tous deux bondirent derrière la table et commencèrent à le bombarder avec tout ce qui leur tombait sous la main – œufs, sucre, briques de lait, rouleau à pâtisserie…

- Aïe !

- Bien fait !

Harry s'en donnait à cœur-joie, jamais au grand jamais il n'aurait pu faire cela chez les Dursley sans risquer trois semaines de pain sec… Et il n'allait pas rechigner à bombarder Snape. C'était vraiment chouette les crêpes, il n'imaginait pas tout à fait que ça se passait ainsi…

Ils s'arrêtèrent, à court de munitions, d'autant plus que le professeur avait saisi sa baguette et détournait l'eau du robinet pour les asperger.

- Tricheur !

Puis tout se calma…

Tandis que Harry récupérait, hors d'haleine, Percevent se glissa à quatre pattes sous la table et contourna le plan de travail derrière lequel gisait Snape, ses jambes seules dépassant.

- Severus ? Ca va ?

- Tu m'as tué avec ton rouleau…

Harry ne pouvait pas les voir – et il ne le désirait pas.

- Ooohhh… Tu vas mourir alors ?

- Crétin.

Un silence.

- Toute cette bonne pâte gâchée…

- Pourquoi gâchée ?

- Mmh… C'est du sucre que tu as dans le cou ?

Harry s'éclipsa discrètement.

On raya donc les crêpes du menu.

- Des raviolis…

Percevent fixait l'innocent petit plat qui gisait au centre de la table, en pleurant presque.

- Mais non, c'est très bon les raviolis vous savez…

- OUIIIIIIIINNNNNN !!!!!! Mes belleuh crêpeuh !

- La faute à qui ? marmonna Snape.

Le jeune elfe allait lui balancer le plat de raviolis à la tête quand un 'Pouf !' retentit dans la cheminée.

- Et bien, et bien, je vois que vous vous amusez bien ! s'exclama gaiement Dumbledore.

Harry dut reconnaître qu'en effet, il s'amusait vraiment bien et en fut une fois de plus stupéfait.

- Bonjour Harry, ça va ? Bonjour Severus… Bonjour Plume.

Le jeune homme lui répondit par un de ses grands regards lumineux.

- Comment allez-vous, Albus ? demanda-t-il joyeusement. Asseyez-vous… Vous prendrez bien des raviolis ?

Snape s'étouffa dans sa serviette pendant qu'Harry se mordait sauvagement les lèvres. Dumbledore leur jeta un regard surpris puis accepta poliment.

- Je m'excuse de vous déranger, mais j'ai des nouvelles importantes.

Les trois autres reprirent leur sérieux.

- Les Dursley vont très bien, Harry, ils sont persuadés que tu es en vacances chez un ami.

*Tu parle d'un 'ami'…*

- Merci…

- D'après ce que nous avons entendu, Voldemort n'a pas eu vent du … rôle de Severus dans l'affaire.

- Je pense que dans le cas contraire je ne serais plus là, répliqua impassiblement le sorcier.

- Certes. Cependant cela devient vraiment dangereux, et je comprendrais parfaitement que vous hésitiez à…

- Ne dites pas de bêtises.

Harry vit Dumbledore se détendre imperceptiblement. Visiblement le rôle de Snape était assez important.

- Bien. En tous cas, je suis venu vous annoncer que Harry pourra partit dès demain chez les Weasley.

- Quoi ! s'exclama l'adolescent.

- Des sorts de protection ont été mis en place, il n'y a plus aucun problème.

- Vous êtes sûr ? Il y avait aussi des sorts chez les Dursley et…

- Potter ! l'interrompit sèchement Snape. M. le Directeur sait ce qu'il fait.

Harry se tut, réalisant son égoïsme. Cela faisait trois semaines qu'il était ici, il n'allait pas rester plus longtemps… Snape avait le droit de vivre tranquille aussi. Mais il ne voulait pas partir… Ces derniers jours avaient été si étranges, et amusants ! Il voulait rester encore un peu. Mais il ne fallait pas abuser, non plus.

- Excusez-moi, dit-il à Dumbledore, je ne veux pas qu'il arrive quelque chose aux Weasley, c'est tout.

Il réalisa trois secondes après que sa réponse était plus qu'insultante pour Snape et Percevent : il n'avait eu aucun scrupule à rester chez eux… Mais le demi-elfe lui fit un petit sourire compréhensif, comprenant parfaitement que sa réponse ne les visait en aucun cas. Ce type était décidément trop gentil. Quant à Snape, il s'en foutait.

- Ne t'inquiète pas. En tous cas ils t'attendent impatiemment !

*Tu m'étonnes… Ron a dû leur dire où j'ai passé mes vacances…*

- Je pars quand ?

- Dès demain, si tu veux. Je peux ravoir des raviolis ?

Ils discutèrent ensuite pendant une bonne heure, de tout et de rien. Harry suivit la conversation avec intérêt : c'était la première fois qu'il assistait à un repas entre des adultes impliqués de près dans la lutte contre Voldemort, et leurs réflexions étaient passionnantes. Il ne put s'empêcher de poser de nombreuses questions, et apprit ainsi que de plus en plus de sorciers quittaient le Ministère pour se joindre à Dumbledore, mais encore trop peu hélas… Mais la guerre se préparait, ce qu'il n'avait nullement soupçonné auparavant.

Le repas s'acheva devant un café pour les deux puissants sorciers, et une tisane pour Harry et Percevent. L'adolescent ne put retenir un énorme bâillement.

- 'ardon.

- Tu peux aller te coucher, si tu veux, lui dit Dumbledore. Avant ça… je voudrais que tu ne parles pas de cette conversation, certaines informations sont secrètes…

- Bien sûr.

- Dans ce cas bonne nuit et… ne mène pas la vie trop dure aux Weasley !

Snape marmonna un vague truc comme quoi le jeune garçon n'avait pas hésité à lui mener la vie dure, à lui, et que tout le monde s'en foutait, pendant que Harry se levait.

- Au revoir Professeur. Bonne nuit Professeur, bonne nuit M. Percevent.

- 'nuit.

- Dors bien !

L'adolescent quitta la pièce au moment où Dumbledore reprenait la parole.

- Plume, j'ai quelque chose à vous proposer…

Comment diable se faisait-il que Dumbledore connaisse si bien Percevent ?

Douze heures plus tard, Harry se tenait face à la cheminée, ses maigres affaires regroupées dans son sac.

- Bon, et bien… c'est ici que l'on se dit au revoir…

Percevent lui tendit un paquet.

- Tiens, y'a quelques trucs là-dedans. Une lettre pour M. et Mme Weasley, une pour Charlie et Bill…

Snape eut un reniflement.

- Et un paquet pour toi. Tu l'ouvriras là-bas…

Harry sentit sa gorge se serrer.

- Je… Vous savez… Merci beaucoup. Merci vraiment.

Percevent pencha la tête sur le côté et Snape haussa les épaules.

- Vous avez fini ?

- Il est ému en fait, souffla Percevent à l'oreille de l'adolescent. Allez, vas-y maintenant.

- Au revoir Professeur. M. Percevent, je suis vraiment content de vous avoir rencontré.

- On se reverra peut-être, qui sait ? répondit Plume avec un sourire espiègle.

Harry hocha la tête, puis jeta la Poudre de Cheminette dans les flammes et s'y engagea. Un instant après, il avait disparu. Severus et Plume restèrent immobiles quelques instants face à la cheminée.

- J'ai du mal à croire que c'est lui qui a défait mon père, dit Plume pensivement.

- Il n'est pas comme toi, il a été élevé à l'écart par des Moldus.

- C'est quand même l'Héritier. Le fils de Potter…

Severus fit la grimace.

- Qu'est-ce que tu marmonnes ? demanda malicieusement son amant.

- Rien. Tu vas accepter la proposition de Dumbledore ?

- Pourquoi pas ? Ca te dérange ?

Severus s'approcha et lui saisit le menton.

- Terriblement, murmura-t-il.

Sa main glissa le long de sa joue, disparut dans ses cheveux. Il détailla les lèvres entrouvertes, les grands yeux troubles qui palpitaient doucement, et sentit un petit frisson bien connu lui parcourir l'échine. Plume… Je ne te mérite pas…

- Tant pis pour toi, chuchota le jeune homme.

Severus le fit taire d'un baiser, ses mains s'attaquant déjà à ses vêtements.

BOUF !

Harry sortit en titubant de la cheminée du Terrier, étourdi et nauséeux, pour être aussitôt pris d'assaut par Ron, Hermione et les jumeaux.

- Harry ! Tu vas bien ?

- Alors comme ça tu as passé trois semaines chez Snape ?

- Raconte, raconte !

Mrs Weasley intervint avec autorité.

- Mais voyons, laissez-le respirer ! En plus vous allez mettre de la suie partout !

Elle entreprit d'épousseter Harry devant ses amis qui piaffaient d'impatience. Tous les Weasley étaient réunis dans le salon : M. Weasley, qui semblait bricoler une prise électrique quand il était arrivé, Percy, un énorme dossier disposé devant lui, Ginny, maintenant une jolie fille de quinze ans, Fred et George, qui avaient enfin monté leur boutique de farces et attrapes. Même Charlie, bricolant un harnais de cuir, et Bill, les cheveux plus longs que jamais, étaient présents. Ainsi que bien sûr Ron et Hermione.

Mme Weasley tapota une dernière fois son pull.

- Voilà, c'est mieux comme ça.

Elle avait à peine fini sa phrase que quatre fauves se jetèrent sur lui et l'abreuvèrent de questions.

- Allons, allons, laissez-le parler, dit gentiment M. Weasley.

Harry salua toute la famille, heureux d'être là. Ils étaient tellement sympathiques avec lui ! C'était bon de les retrouver tous, même Hermione et Ron qu'il voyait toute l'année. Il se rendit compte à quel point cette atmosphère chaleureuse lui avait manqué depuis un an.

Sur l'insistance de Ron – qui ne lui laissait pas le choix – il commença son récit, et bientôt tout le monde l'écoutait captivés. Il en était à son arrivée chez Snape quand il s'arrêta brusquement. Plume Percevent… C'était la vie privée de Snape, et il n'avait pas à en parler. Même s'il en mourait d'envie… Il aurait été d'une ingratitude profonde en criant sur les toits que son professeur avait un amant.

- Je… ça me gêne un peu de décrire la vie du Pr Snape. Il a été assez gentil pour m'accueillir… Ca ne vous vexe pas ?

- Snape GENTIL ? (Ron avait l'air scandalisé) Il t'a nettoyé le cerveau ?

- Ron, voyons ! Ce n'est rien mon canard, tu as raison. La vie du Pr Snape ne nous regarde pas.

Mme Weasley lui sourit et son mari lui fit un clin d'œil entendu, et Harry réalisa qu'il y avait de fortes chances pour qu'ils soient déjà tous les deux au courant. Après tout M. Weasley travaillait pour le Ministère.

Les autres avaient l'air vaguement déçus, s'attendant à des détails amusants. Puis Ron se leva et empoigna le sac de Harry.

- Allez viens ! On va t'installer.

Ils grimpèrent dans sa chambre, sous les toits. Celle-ci était toujours aussi en désordre, amis les trois amis n'y firent pas attention et Ron et Hermione s'installèrent sur le lit, pendant que Harry déballait ses quelques affaires. Il était en train d'échanger des pronostics sur la finale de la Coupe d'Europe de Quidditch avec Ron, quand son regard tomba sur le paquet que lui avait remis Percevent. Intrigué, il le saisit et commença à le déballer.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Hermione, curieuse. On dirait un livre…

Pour toute réponse Harry éclata de rire. Sur la couverture bleue, en lettres argentées, s'étalait un titre plus que prometteur : 101 façons de cuisiner des crêpes. Il le feuilleta, les larmes aux yeux : une feuille s'en échappa qu'il ramassa délicatement.

                      Si jamais tu t'ennuies…

                                         P.P.

- C'est un cadeau, déclara Harry en rangeant précieusement la lettre.

- De Snape ? demanda Ron plus que sceptique.

- Pas tout à fait…

Ses deux amis se regardèrent, puis haussèrent les épaules. Harry avisa soudain deux autres enveloppes restées dans le paquet.

- Je reviens tout de suite ! C'est pour tes parents, Ron.

Il les laissa en train de feuilleter son livre – son cadeau – et descendit dans la cuisine ou Mme Weasley, préparant le repas, bavardait avec son mari.

- Harry ? Ca va comme tu veux ?

- Oui oui, merci. Euh… on m'a demandé de vous donner ça…

M. Weasley décacheta la lettre et la lut rapidement, pendant que Harry dansait d'un pied sur l'autre, se demandant s'il devait rester. Puis, tendant la lettre à se femme, le père de Ron se tourna vers lui et sourit.

- C'est une lettre de Plume Percevent, il nous souhaite bonne chance pour le reste des vacances… Comment va-t-il ?

Décidément ce type était connu…

- Il… il a l'air heureux. Il est très gentil.

- Il n'y a pas plus gentil que Plume ! s'exclama Mme Weasley. Ce garçon est une perle ! Il faudra lui répondre, Arthur.

- Je ne sais pas s'il y tient vraiment. Merci, Harry.

Harry quitta la pièce et partit à la recherche des deux aînés de la famille, se demandant une fois de plus qui diable était ce type et ce qu'il faisait avec Snape. Il trouva Charlie et Bill dehors en train de mettre la table.

- Harry ! Un match de Quidditch après le déjeuner ?

- Pourquoi pas ? On m'a remis ça pour vous.

- 'On' ?

Charlie prit la lettre avec curiosité et commença à la parcourir, Bill regardant pardessus son épaule. D'abord l'air surpris, ils se mirent ensuite à sourire puis à rire franchement au fur et à mesure de leur lecture. Charlie termina le premier et se tourna vers l'adolescent.

- Alors comme ça tu as rencontré Plume ? Tu n'as pas dû t'ennuyer…

- Pas vraiment, non.

- Il est toujours aussi jeté ?

- Toujours. Vous le connaissez depuis longtemps ?

- On était à Poudlard ensemble en 6ème année. C'était un fou furieux, il ne faisait rien en classe et il avait toujours les meilleures notes… Mais c'était le type le plus gentil que je connaissais.

- Tout le monde me dit ça, il n'y a que lui qui prétende le contraire.

Le visage de Charlie s'assombrit.

- C'est un de ses problèmes personnels, je ne peux pas t'en parler. Désolé. Tu veux lire sa lettre ?

Harry saisit le feuille recouverte d'une fine écriture.

Pour Charlie et Bill, Bill et Charlie.

Salut les gars !

Vous ne vouliez pas me croire hein ? Et bien je l'ai fait : je vis avec Severus Snape ( du moins pendant les vacances). C'est formidable. On passe la journée à se chamailler, et la nuit à… Enfin bref. Il a un caractère de cochon et je l'adore.

J'espère que vous êtes heureux, Charlie avec ses dragons et Bill avec ses Gobelins. Finalement c'est peut-être moi le mieux loti…

''Vale''

                         Plume le fou furieux.

PS : vous avez le bonjour de Fougère.

- Il l'a vraiment fait, commentait Bill en secouant la tête. Totalement givré. Comment peut-on choisir de vivre avec quelqu'un comme Snape ?

* La grande question universelle…*

- C'est qui Fougère ? demanda Harry.

- Il ne te l'a pas présentée ? Dans ce cas ce n'est pas à moi de t'en parler. Et… C'est juste un conseil, mais ne crie pas partout que tu le connais. Non seulement Snape t'en voudrait à mort…

- Il me hait déjà.

- … mais ça pourrait apporter des ennuis à Plume. Franchement.

- De toutes façons je ne comptais pas en parler.

- C'est ce que j'ai vu toute à l'heure. Merci, Harry.

L'adolescent repartit vers la chambre de Ron avec un sentiment de frustration croissant. Il avait vécu trois semaines chez Percevent, et pourtant tout le monde le connaissait mieux que lui !

Il pénétra dans la chambre et tomba sur ses deux amis qui le fixaient avec des yeux comme des balles de ping-pong.

- Harry. Tu-as-fais-des-crêpes-avec-Snape ?

Harry sourit. Il pouvait peut-être leur en parler un peu…

- Il avait un ami chez lui, incroyablement gentil. En fait on s'est bien amusés…

Petit mensonge par omission. L'effet était comique.

- Snape a des AMIS ?

- GENTILS ?

- BIEN AMUSES ?

- Au moins un en tous cas.

* Et même un peu plus que ça…*

- Mais c'est pas pour ça que Snape m'aime bien à présent…

- Au moins un truc qui reste normal. J'en reviens pas ! Raconte-nous un peu…

Harry leur détailla les trois semaines du mieux qu'il put, omettant d'insister sur l' ''ami'' et ses relations avec Snape…

HAPPY BIRTHDAY TO YOU,

HAPPY BIRTHDAY TO YOU,

HAPPY BIRTHDAY TO YOU, HARRY,

HAPPY BIRTHDAY TO YOOUUUUUU!!!!!!!

Toute la famille était réunie pour son anniversaire, ne manquait que Hermione, rentrée chez elle depuis trois jours. Sacré Ron… Il s'était conduit comme si de rien n'était toute la journée, le repas s'était déroulé normalement… jusqu'au dessert. Où une énorme chose débordante de crème avait envahi la table. Harry fixait le gâteau avec un visage débordant de joie, bêtement heureux.

- Allez, souffle !

- Nan, il doit faire un vœu d'abord !

Un vœu, un vœu… Un nouveau balai, pour remplacer son cher Eclair de Feu détruit par l'effondrement ? Non… que Snape soit remplacé à la rentrée ? Non plus… Hum. Ho. Que Sirius soit innocenté. Oui. Bonne idée. Et même si ce n'était qu'un bête vœu…

Machinalement l'adolescent souffla ses bougies.

- Qu'est-ce qu'il y a, Papa ?

M. Weasley reposa son journal en soupirant.

- Voldemort a attaqué Chaudron-aux-Sources.

Harry regarda Ron d'un air interrogateur.

- C'est un village au Nord de l'Angleterre, moitié sorcier, moitié Moldu. Le seul où les Moldus savent que les sorciers existent, et vivent en bonne entente avec eux.

- Des dégâts, Arthur ?

- Deux morts et trois blessés, heureusement du côté sorcier. Enfin quand je dis ''heureusement''…

Tout le monde se tut, perdu dans ses pensées. Harry repensa à la conversation entre Dumbledore, Snape et Percevent. Voldemort était là pour de bon, plus la peine de se le cacher. Combien de temps leur restait-il à vivre, ou du moins à vivre heureux ?

M. Weasley se leva.

- Allez! C'est l'heure de partir pour la gare.

Ginny, Ron et Harry le suivirent. C'était rentrée à Poudlard, aujourd'hui…

§§§§§§§

                     

Neuf ans plus tôt :

            - Ce sera tout pour aujourd'hui, je vous remercie.

            Un par un, les professeurs saluèrent Dumbledore et quittèrent la salle de réunion où, pendant trois heures, ils avaient travaillé à planifier l'année scolaire, qui commençait dans deux semaines. Un dernière réunion serait organisée deux jours avant le jour fatidique, et après… à la grâce de Dieu.

            - Minerva, Severus, pouvez-vous rester un peu ?

            Les deux collègues, surpris, hochèrent la tête et se rassirent. Dumbledore attendit que le dernier professeur, intrigué, soit sorti et ait fermé la porte, puis soupira et s'adossa dans son fauteuil.

            - Il s'agit d'un problème un peu particulier. Vous êtes tous deux concernés de par votre présence lorsque nous avons essayé de le résoudre pour la première fois.

            Severus le regarda d'un air étonné – c'est-à-dire qu'il leva un sourcil. Un problème particulier ? A part le retour de Bill et Charlie Weasley à l'école, il ne voyait rien de désastreux à venir au point d'organiser cette petite réunion.

            - Voldemort est mort, ou plutôt a disparu, il y a sept ans.

            Minerva grimaça en entendant le nom proscrit.

            - A cette époque, nous avions envoyé son fils dans le clan des Percevent.

            Plume… Les pensées de Severus se bousculèrent dans sa tête. Que Diable venait faire Plume dans la conversation ? Comme le disait Dumbledore, le problème avait déjà été réglé, non ?

            - Griffe Percevent m'a contacté pour me proposer quelque chose. Il est prêt à nous aider dans notre lutte contre les derniers MangeMorts et à rechercher ce qu'est devenu Voldemort, voire même à nous prêter main forte au cas d'un éventuel retour, ce que je ne souhaite pas. Et pour marquer l'importance de cet accord, il désirerait envoyer Plume effectuer les deux dernières années de Poudlard. Un autre de ses arguments est que puisque Plume est à moitié humain, il se doit de connaître les humains.

* Il en a assez vu pour le dégoûter à tout jamais * pensa amèrement Severus.

- Cela pourrait être intéressant, remarqua MacGonagall. Plume pourrait devenir une sorte d'intermédiaire entre les elfes et les humains.

* Et voilà… Ils pensent déjà à l'utiliser…* Plume était fait pour vivre tranquillement et c'était tout. Et puis de quel droit utilisaient-ils son prénom ?

- Qu'en pensez-vous, Severus ?

- Il est dangereux. D'ailleurs je suppose que c'est pour cette raison qu'ils en ont peur et qu'ils nous l'envoient, n'est-ce pas ?

Percevent n'aurait JAMAIS accepté de se séparer d'un aussi bon sorcier que Plume sans une excellente raison.

- Severus !

- Severus a parfaitement raison, Minerva. C'est en effet la vraie raison. Percevent a beau adorer son petit-fils, il l'effraie aussi énormément. Imaginez l'état d'esprit des autres elfes…

- Ce garçon est donc si terrifiant ?

* Plume est un ange. Et les anges sont terribles. Mais qu'est-ce que je raconte, moi ? *

- D'après ce que m'a dit Percevent, Plume est d'une gentillesse extrême. Et d'une puissance phénoménale. Malheureusement, il lui arrive de… comment dire… des sortes de crises où il perd tout contrôle sur lui-même…

* Du sang…*

- Mais on ne peut pas le laisser entrer à l'Ecole !

- Si nous le rejetons, personne ne voudra de lui, Minerva, et il deviendra un Proscrit. Et pour les Proscrits peu importe le camp auquel ils appartiennent, seul compte le combat. Nous ne pouvons pas nous permettre de l'avoir contre nous.

Severus frémit. Les Proscrits ? Les Sangs-Mêlés… Leur réputation était repoussante. Plume en Proscrit ?

- Plume sait de quoi il est capable, continuait Dumbledore, et fait attention. Nous avons déjà connu pire que ça…

MacGonagall soupira.

- Soit. De toutes façons, vous avez déjà pris votre décision, n'est-ce pas?

- Bien, fit le vieux sorcier avec un sourire. Severus ?

- J'espère que l'on pourra le contrôler, répondit froidement le jeune professeur. Maintenant si vous voulez bien m'excusez…

Il les salua, sortit et se prit la direction de ses appartements, marchant à grands pas souples, perdu dans ses pensées.

Plume… Presque dix ans qu'il n'avait pas vu l'enfant. Il se remémora le visage fin et sensible, les cheveux emmêlés, aux reflets occasionnels verts mousse, le gentil sourire et surtout les yeux… Ses yeux. Est-ce qu'il avait toujours ce regard double, insouciance et sagesse mêlées ? Le gosse avait toujours été extraordinaire. Et il allait le revoir… Il s'était parfois – très souvent – demandé ce que le gamin devenait, là-bas. Il avait dû se faire des amis et s'amuser, passé une enfance normale… Normale ? Plume n'était pas normal. En étant honnête, il y avait de fortes chances qu'il ait été mis à l'écart.

Le revoir… Severus s'arrêta soudain. Qu'est-ce que je raconte ? Plume avait à présent seize ans. Tu penses vraiment que c'est resté le même gosse ? Idiot va. C'est sans doute devenu un bête adolescent surexcité, comme ceux à qui il enseignait. Enfin Plume avait toujours été survolté. Mais tendre, toujours tendre et gentil, même avec les MangeMorts, même avec son père qui ne comprenait rien et se fâchait. Ce qui ne le décourageait pas. Enfin… Il avait dû changer… Un bête adolescent de plus.

Severus soupira. Finalement, il n'avait même plus envie de le revoir. Il ne voulait pas être déçu. Il préférait garder intacte l'image du petit garçon aux yeux palpitants, plein d'espoir. Le seul pour qui Severus ressente lui-même quelque chose qui ressemblait à de la tendresse.

A suivre…

Les blas-blas :

            Jour !

            C'est ici que je laisse cours à ma folie… gniahahahahahaaaaaaah…

            Non, sérieusement (oui oui je peux) : vous êtes vous déjà demandé pour quelle raison nos chers traducteurs français ont-ils transposé le ''Draco'' de notre choupinou en ''Drago'' ? Moi ch'ais pas. (Si quelqu'un est au courant… ? Merci !)

            Bon, sans chercher très loin, Draco veut dire ''serpent'' en latin (ou dragon… d'où le Drago ?).

            Mais je viens d'apprendre que le radical ''draco'' que l'on retrouve dans ''draconien'' vient en fait d'un politicien grec, Dracon, connu pour ses décrets d'une sévérité absolue et très radicale. D'après mon prof de français (qui nous fait aussi un peu de philo), l'adjectif draconien tel qu'il a ensuite été employé comporterait une part de fanatisme et, encore une fois, d'absolu, et illustrerait la poursuite d'un idéal pur à atteindre à tout, mais vraiment tout prix…

            …

            GNIAAAAAHAAAAAAHAAAAAAAAAAH !!!!!!!! Yerk ! Yerk !

            C'est-y pas trop classe ? On sent tout de suite la patte de Lucius là-dedans, nan ? Déterminé et prêt à tout…

            D'un autre côté… Je trouve qu'il y a une certaine part de pureté… Une pureté féroce et un peu torturée, mais une pureté quand même… TOUT-A-FAIT-DRACO !!!!! (ou Drago, si vous voulez…)

            En tous cas… Je trépignais sur place en entendant ça. (Mes pauvres copines s'inquiètent pour moi… comme toutes les copines de yaoistes, je présume)  J.K.R. met peut-être du temps à sortir ses bouquins, mais heureusement qu'elle existe.

            J'ai pu qu'à tout retaper en mettent ''Draco''.

Lychee ^_^