VIVRE ET AIMER ENSEMBLE

Disclamer : les persos ne sont pas à moi.

Série : Gundam Wing

Couples : c'est pas encore dans ce chapitre que je vous le dis.

Auteure : Mich' Loinvoyant

Genre : POV 5.

Note : fic non anti-réléniste.


Chapitre trois

Il faut vraiment que je fasse quelque chose ! Je ne supporte plus l'ambiance ici. Même Duo-on-ne-me-fait-pas-taire-Maxwell parle peu depuis qu'il a rompu avec Trowa il y a une semaine. Quatre a rompu le jour-même avec Heero. Il a dit qu'il n'en pouvait plus de mentir, la même raison que Duo. Résultat, Heero et Trowa sont persuadés qu'ils ont rompu parce qu'ils sont amoureux l'un de l'autre, et depuis ils viennent me voir tous les jours (individuellement) pour que je les aide à mettre ceux qu'ils appellent les « deux têtes de mules » ensemble. Moi aussi, je vois deux têtes de mules, mais ce n'est pas les mêmes. Ca fait une semaine que Duo et Quatre essaient de leur parler et qu'ils ne veulent rien entendre ! Enfin, au moins je n'ai plus à supporter les « Heero... » en sanglotés de Rél', puisque maintenant elle dort avec Quatre. Ce que c'était dur de l'entendre se lamenter comme ça ! Mais en fait… Le texte de mon nouveau voisin de chambre n'est guère différent, puisque maintenant c'est Duo qui dort dans ma chambre. Donc encore des « Heero ! » plein de larmes retenues toute la nuit. Parce que bien sûr, même la nuit, le shazi en chef ne pleure pas. Moi non plus d'ailleurs…

Celui dont j'entends le nom toutes les nuits, lui, dort avec Trowa. Je crois que je vais demander à changer de chambre avec lui, histoire d'aider un peu l'excité. Mais je me demande si je gagnerai au change, risquant d'entendre désormais des « Quatre… Pourquoi ne me regardes-tu pas ? » d'un français incapable de voir que l'objet de son affection n'a d'yeux, justement, que pour lui. Enfin… Rien ne peut être pire que d'entendre Léna soupirer après quelqu'un qui ne la verra jamais autrement que comme une amie. Le tout, ça va être de trouver un prétexte pour changer de chambre. Et en plus va falloir que j'explique la manœuvre à cet idiot. Quoique ce ne sera peut-être pas la peine, il n'a pas besoin de connaître mes raisons officieuses. Je pense que Quatre m'aidera. Enfin, s'il ne me soupçonne pas d'avoir des vues sur son français, parce que c'est ce qu'il croit maintenant qu'il s'est rendu compte que je ne m'intéresse pas à Duo… Pffff… ils comprennent rien… Il n'y a qu'une seule personne qui m'intéresse, et c'est évident…

Voilà, j'ai changé de chambre depuis deux nuits. Oh miracle, Trowa est aussi silencieux la nuit que le jour, et pour la première fois depuis longtemps j'ai pu dormir une nuit entière. En fait, depuis qu'on a habite ici, parce qu'on s'est offert des vacances et que résultat, mes nouveaux colocataires successifs (on avait que deux chambres pour cinq avant, donc j'avais déjà des colocataires de chambres) ne sont plus assez fatigués pour se taire la nuit. En tout cas, ce stratagème a marché. Personne n'a trouvé bizarre que je ne veuille pas dormir avec Duo, puisqu'il est connu que je ne le supporte pas, et je n'ai même pas eu besoin de parler à Quatre. Le lendemain matin, Heero est arrivé dans la cuisine en marchant comme dans un rêve, un grand sourire bêta aux lèvres, a pris de la nourriture pour nourrir vingt personnes durant trois jours, et depuis on n'a revu ni lui ni Duo. Heureusement que les murs sont insonorisés.

De l'autre côté, Trowa, tout à sa peine, ne s'est rendu compte de rien et cherche toujours le moyen de mettre Duo et Quatre ensemble, sans se rendre compte que ce dernier essaie de lui parler. Et là, je ne trouve pas de prétexte pour rechanger de chambre.

Mais ils sont assez grands pour se débrouiller seuls. Je m'inquiète davantage pour Léna. Je l'ai trouvé hier en larmes (elle est moins aveugle que Trowa). J'aurai aimé la consoler, mais je ne crois pas être doué pour cela. Et puis je comprends trop bien son chagrin pour lui être d'une grande aide, car je ne vois ce qui pourrait adoucir le fait de ne pas être aimé comme on aime, je connais si bien cette douleur. Réléna est comme moi : trop fière pour montrer sa peine et ainsi gâcher la joie des autres ; quoique je soupçonne que chez elle, la deuxième raison est plus forte que la fierté, contrairement à chez moi. Quoiqu'il en soit, aucun de nous deux ne veut être vu en train de pleurer. C'est à ça que je pensais en reculant. Mais je voudrais l'aider. J'ai besoin de conseils, et mes amis ne peuvent m'en donner ; ils sont trop pris pas leurs propres histoires, ce que je ne leur reproche pas, ils ont mis suffisamment de temps pour si mettre comme ça, et en plus, si Léna s'est cachée pour pleurer, ce n'est pas pour que je le leur révèle. Je ne devrai même pas être au courant. Cependant, comme je le suis, je prends le téléphone et compose un numéro que je n'ai pas fait depuis longtemps.

-Allo, Sally ? J'ai besoin de ton aide…

A suivre…