Lorsque Lex ouvrit les yeux, il était seul dans sa chambre au manoir.
Il sentit poindre les prémices d'un affreux mal de tête et
referma les yeux vivement.
Helen est morte… Je n'arrive pas à croire que nous sommes
enfin débarrassés d'elle…
Au bout d'un moment, il se décida enfin à rouvrir les yeux
et s'assit, inquiet.
Clark… Où es-tu ?
Il se leva, constatant qu'il portait son pyjama, mais, en fouillant dans
sa mémoire, il n'arriva pas à se rappeler l'avoir
mis. Il s'habilla rapidement et descendit à la cuisine chercher
une tasse de café. Puis, il se dirigea vers son bureau avec la ferme
intention d'appeler Clark à la ferme. Mais, il n'en eu pas
besoin car le jeune homme était là, debout devant la baie vitrée,
les yeux dans le vague. Il sursauta lorsque Lex demanda :
- Tu es là depuis combien de temps ?
Clark se tourna vers son amant, la mine sombre.
- Hier soir. Je t'ai ramené ici et je t'ai installé
dans ta chambre. Je voulais dormir près de toi, mais je ne trouvais pas
le sommeil, alors je suis venu ici pour réfléchir.
Lex s'approcha et se blottit dans les bras du jeune homme.
- J'ai peur, Lex… J'ai peur qu'elle les ait tués…
- Soit confiant, Clark. On va les retrouver. J'ai eu une idée pendant
que je m'habillais.
- Laquelle ?
- Je dois passer quelques coups de fil. Mais toi, tu devrais aller te reposer.
- Je ne suis pas fatigué, protesta le jeune homme.
Lex lui déposa un léger baiser sur les lèvres puis sourit
:
- Va au moins manger un morceau. S'il te plait… Je sais que tu ne
tomberas pas malade, mais je préfèrerais que tu sois en pleine
forme pour qu'on puisse fêter dignement le retour de tes parents.
Clark ne put s'empêcher de rougir avant d'acquiescer.
- Ok. J'y vais.
Une fois son amant sorti, Lex alluma son ordinateur et se connecta sur le site
de la LuthorCorp. Son père ne savait pas que Lex avait obtenu les nouveaux
codes d'accès qui avaient été mis en place après
sa « traîtrise ». Au bout d'une dizaine de minutes,
il réussit enfin à trouver ce qu'il cherchait. Après
avoir pianoté quelques codes, il eut un grand sourire :
- Bingo !
Jonathan se tourna vers Martha qui dormait encore et soupira. Il avait perdu
la notion du temps, mais se doutait, vu la faim qui le tenaillait, qu'ils
devaient être enfermés depuis au moins une journée entière.
Il jeta un coup d'œil vers le soupirail qui apportait un peu de lumière
dans leur prison. Les liens qui lui serraient les poignets et les chevilles
le faisaient souffrir, mais il arrivait à ne plus y penser depuis quelques
heures. Son attention se reporta sur sa femme qui venait de s'éveiller.
- Comment te sens-tu ?
- J'ai des courbatures et j'ai faim. Mais, ça va. J'ai
dormi un peu. Et toi ?
- Je n'ai pas réussi à fermer l'œil. Je ne comprends
toujours pas pourquoi le Docteur Bryce nous a enlevé.
- Cette femme a perdu l'esprit, Jonathan. Ca se voyait dans ses yeux.
Elle est folle.
- Ca ne m'explique toujours pas pourquoi elle a fait ça !
- Je ne sais pas. La seule chose qui occupe mon esprit pour l'instant,
c'est Clark… Pourvu qu'il nous retrouve !
- Il nous retrouvera, j'en suis sûr. J'ai confiance en lui…
Au même moment, la porte de la pièce s'ouvrit violemment.
Ils fermèrent les yeux, aveuglés par la lumière du soleil
qui inonda subitement la pièce.
- Maman ! Papa !
- Clark ? Appelèrent Martha et Jonathan simultanément.
Le jeune homme s'approcha d'eux, suivi de près par Lex. Jamais
les Kent ne furent aussi content de voir le milliardaire. Lorsqu'ils furent
libres et enfin sortis de leur prison, Jonathan demanda :
- Comment nous as-tu trouvé Clark ?
- En fait, c'est Lex qui a tout fait.
- Lex ?
L'intéressé haussa les épaules.
- Oh, ce n'était rien ! J'ai juste utilisé un satellite
de surveillance de la LuthorCorp qui photographie Metropolis toutes les secondes
avec une précision de l'ordre du centimètre. Il m'a
suffit ensuite de suivre le trajet d'Helen depuis quelques jours. Et voilà
!
Jonathan s'approcha de Lex et lui tendit la main. Celui-ci la serra en
souriant.
- Merci, Lex. Je vous serais éternellement reconnaissant de nous avoir
aidé.
- Je vous en prie.
Sa reconnaissance envers moi va sûrement s'évaporer quand
il saura ce qu'il y a entre son fils et moi… pensa Lex avec
amertume.
Martha, après avoir serré Clark dans ses bras, se tourna vers
Lex qu'elle serra contre elle en pleurant :
- Merci pour tout.
- Vous me gênez, Madame Kent. Je n'ai pas fait grand chose.
- Si nous rentrions à la ferme ? Proposa Jonathan.
- Vous devriez aller à l'hôpital, suggéra Clark.
- Votre fils a raison. Vous avez subi un traumatisme. Vous devez voir un docteur.
- Je n'ai pas trop envie d'avoir à expliquer ce qui nous
est arrivé, soupira Jonathan.
- Alors, j'ai une idée. Je vous ramène chez vous et je vous
envoie un médecin de ma connaissance qui ne vous posera aucune question
et qui est digne de confiance. Enfin, si vous le voulez…
- Merci, Lex, c'est très gentil de votre part, sourit Martha.
Le milliardaire sourit à son tour, puis ils montèrent dans la
Porsche de Lex, direction Smallville.
