Titre: Si nous survivons - Chapitre 10: Torrents de larmes (10/11) version modifiée 10/2003. Author: R. J. Anderson Email: rebeccaj@pobox.com Traduit de l'anglais par dark_rogue@caramail.com Category: Drama/Angst/Romance Mots-clefs: Rogue, George, après la coupe de feu, Voldemort, guerre (Accord parental souhaitable)

***

Le laboratoire à Ste Mangouste était tranquille et calme, un simple tabouret renversé étant la seule évidence de la confrontation violente qui avait eu lieu là cet après-midi. Maintenant trois silhouettes se tenaient au centre de la pièce, baignées dans la lumière d'or pâle du début de soirée : un jeune homme et deux jeunes femmes, se tenant étroitement serrés et les extrémités de leurs baguettes contre leurs bouches.

" Exaudio, " dit George clairement, étirant sa baguette pour toucher d'abord l'oreille de Maud , puis celle d'Imogen. Les robes empruntées à Tony se tendaient pendant qu'il se déplaçait, sensiblement trop courtes pour lui et trop serrées aux épaules: il n'avait pas encore pris de Polynectar.

" Exaudio, " répéta Maud, copiant son geste; Imogen suivit le mouvement, et le lien à trois fut complété.

" Mieux vaut d'abord faire un essai , " dit Imogen, puis elle tapa son oreille et sous vocalisa, " heu... est-ce que ça marche? "

George renifla avec dédain, et même Maud eut un demi sourire peu disposé. La faible qualité du système son des Moldus à la réception du mariage de George et Jennet était devenu quelque chose comme une plaisanterie tout le mois depuis; et c'était une bonne chose que les trois d'entre eux ne dussent pas compter sur quelque chose d'aussi incertain pour se faire entendre aujourd'hui.

" Brillante idée, George, " continua Imogen de sa voix normale, puis ajouta avec une touche d'envie, " J'aurai aimé y penser. "

George rougit légèrement à l'éloge inattendu. "Ouais, et bien juste gardons ça pour quand c'est nécessaire, OK? Avoir quelqu'un qui fait un commentaire continu dans son oreille distrait vraiment. "

" Oh, vraiment? " dit Maud sèchement. " Je ne l'aurais jamais deviné. "

Ce aurait du être un signal pour que George se mette à rire, mais à la place il grimaça, comme si ces mots l'avaient peiné. " Pouvons-nous nous passer des imitations de Rogue? Sans vouloir t'offenser. "

Tout d'abord Maud fut surprise; puis elle réalisa qu'il avait raison. Depuis cet après-midi, quand la tentative d'abduction de Tony avait confirmé les pires de ses craintes, elle avait parlé de plus en plus comme Rogue. Mais aussi, elle s'était sentie de plus en plus comme lui.

" Désolé, " dit-elle tranquillement. " C'est juste ... dur de l'ôter de mon esprit. "

"Et bien, naturellement! " s'exclama Imogen, jetant à George un regard d'apaisement." Ecoute, soyons juste honnêtes les uns envers les autres. Tony pouvait ne pas savoir pourquoi l'Ennemi te voulait, mais je pense que nous pouvons tous faire une très bonne conjecture. L'Ennemi doit avoir parlé à Muriel, et maintenant qu'il sait à propos de toi et Rogue, il projette de t'utiliser comme levier, pour forcer Rogue à faire ce qu'il veut. "

Maud inclina la tête, ne se faisant pas confiance pour parler.

" Mais cela ne va pas se produire, " dit George, sa voix dure de conviction féroce. " Nous te tirerons hors de là, Maud -- en aucune façon nous ne laisserons Tu-Sais-Qui te faire de mal --"

" Non, " dit Maud en tremblant. " il fera juste du mal à Severus à la place. " Et alors les larmes vinrent, et elle posa sa main sur sa bouche pour essayer de les retenir mais elle ne pouvait pas, et Imogen la prit dans ses bras et la serra étroitement pendant qu'elle pleurait. George se tenait maladroitement près d'eux, ne sachant évidemment pas quoi dire, mais elle sentait la chaleur de sa main sur son épaule, et savait qu'il faisait de son mieux pour lui apporter son réconfort.

Néanmoins, Maud ne pouvait voir aucun espoir de consolation maintenant. Malgré les mots courageux de George elle savait, et Imogen, elle le suspectait, aussi bien, qu'elle serait blessée n'importe comment que cela arrive. Muriel, dans sa méchanceté apparemment sans limites, s'était occupée de cela.

" C'est ma faute, " chuchota-t-elle, brisée. " Si j'avais fait en sorte que Muriel ne me déteste pas tellement -- si j'avais été meilleure à lui cacher la vérité --"

" Folie, " dit Imogen d'une ton ferme. " Tu n'as rien fait de mal. Tu étais juste toi-même. Et Rogue ne te blâmera pas pour cela, pas plus que nous. " Elle fit un pas en arrière et inclina vers le haut le menton de Maud avec un doigt, forçant la jeune sorcière à rencontrer son regard sombre et inhabituellement sérieux. " Severus peut prendre soin de lui- même, Maud. Il a joué à ce jeu presque aussi longtemps que tu as été vivante. Et depuis que Muriel s'est échappée d'Azkaban, il savait, juste comme toi, que ceci pourrait arriver. "

Maud donna un signe d'assentiment réticent.

" Alors ne sous-estime pas Severus -- ou toi-même. " Le regard d'Imogen était attentif. " Vous êtes tous les deux préparés, ce qui vous donne un avantage. L'Ennemi est puissant, mais il n'est pas infaillible. Ne le laissez pas vous duper à penser autrement. Souviens toi seulement de ton entraînement en Occlumencie et tout ira bien" Elle secoua Maud légèrement, emphatiquement. " Tu m'entends? "

" Je t'entends. "

"Bien. " Elle laissa Maud partir, tourna un regard investigateur vers George. " Prêt? "

" Ouais, presque. Donne-moi une seconde. " Il ouvrit le côté gauche de son manteau pour révéler plusieurs rangées de poches peu profondes, toutes vides; jeta un coup d'?il vers l'étagère au-dessus de lui, il toucha de sa baguette d'abord une de ses poches, puis une potion étiquetée Affûte Intelligence.

" N'est-ce pas une de Tony? " demanda Maud, un peu hésitante. " c'est son écriture sur l'étiquette. "

" Nan. " Un coin de la bouche de George se tourna vers le haut dans un sourire content de lui. " Pendant les six dernières semaines ou quelque chose comme ça, Fred et moi avons pris furtivement toutes les chances que nous avions pour vider les potions de Tony et les substituer par les nôtres. Nous savions avoir remplacé tout ce qui a été envoyé au Ministère, mais nous avons pensé que cela ne ferait pas de mal de s'assurer que les approvisionnements du laboratoire étaient OK aussi. " Il toucha une autre poche, puis une bouteille différente, celle-ci étiquetée Sérum de Force. " Là, c'est tout, alors. "

" Je suis un peu confuse, " dit Imogen. " Qu'est ce que tu comptes faire exactement avec ces bouteilles? "

" C'est simple, " dit George patiemment. Ses doigts plongèrent dans la poche qu'il venait de toucher, et immédiatement la bouteille du Sérum de Force disparut de l'étagère . Quand il tira sa main, il tenait la bouteille. "Tu vois? "

" Pas à ce sujet, " dit Imogen, avec une touche d'ennui. " Je ne suis pas complètement toquée, tu sais: Je sais reconnaître un Charme de Liaison quand j'en vois un. Je voulais dire ce qui est dans les bouteilles. Est-ce que ce ne sont pas censés être des cadeaux de Tony aux autres Mangemorts? "

" Ouais. "

" Alors... pourquoi leur donner de la bonne substance? "

George lui remit la bouteille. " Lance un charme d' indication sur l'étiquette, " dit-il.

Doutant un peu, Imogen donna à la bouteille un coup de sa baguette et dit, " Aperio. "

Immédiatement les lettres se décalèrent fluidement dans l'écriture plus ronde, plus grasse de George : maintenant l'étiquette indiquait Elixir Enervant. " C'est ce qui est vraiment là dedans, " dit-il. " Tandis que toi et Maud pénétriez par effraction dans la maison de Fol Oeil --"

" Nous ne sommes pas entrés par effraction, " dit Maud, avec une touche d'aspérité. D'accord, son oncle était déjà parti pour joindre les forces du Ministère avant qu'elles arrivent; mais sa maison était toujours ouverte à Maud, et elle savait qu'il ne s'opposerait pas à ce qu'Imogen emprunte sa cape .

" - - Je mettais mon temps à profit à changer ces étiquettes. " George tapa son nez sagement avec un doigt et dit d'une voix traînante, " Il faut beaucoup plus que cela pour m'attraper à dormir, chérie. "

" Eurgh, " dit Imogen avec dégoût. " Garde ça pour après que tu ais pris le Polynectar, veux-tu? " Elle reposa la bouteille , prit alors le manteau d'invisibilité de l'établi et le balança sans à-coup autour de ses épaules. " D'accord, alors, tu es un garçon intelligent et nous t'adorons toutes follement -- mais nous ferions mieux de partir d'ici, ou l'Ennemi va se demander ce que Tony et Maud préparent. "

" D'accord. " George sortit la bouteille de Polynectar de sa poche et la regarda sans enthousiasme. " C'est parti, alors... " Il tira le bouchon, vida le contenu dans sa bouche, avala, et grimaça terriblement. " Ca a le goût de fumier de cheval. "

" Comment tu sais ça ? " demanda Imogen avec intérêt -- et alors la transformation commença. Les traits de George se décalèrent, se tordirent, se remodelèrent; son torse s'épaissit, alors que ses bras et jambes devenaient plus courts; et ses cheveux rouges épais se fanèrent d'abord en un brun terne, puis se rarifièrent et reculèrent de son front. Quelques secondes plus tard, le changement était complet.

" C'était dégoûtant, " dit George, avec la voix de Tony. " Et dire que je me demandais pourquoi les gens n'utilisaient pas de Polynectar plus souvent. "

Imogen remonta sa capuche, se rendant complètement invisible. " On y va, alors, " dit-elle " Où, pensez-vous? "

" Poudlard, " dit Maud.

La bouche de George en tant que Tony s'amincit avec impatience. " Nous savons cela, Maud. Mais où devons nous transplaner? "

" Poudlard, " répéta Maud. " Près du hangar à balai. "

" On ne peux pas --" commença George, mais la voix sans corps d'Imogen l'interrompit.

" Attends une minute. Maud, dis-tu que tu penses que l'Ennemi a fait quelque chose à la barrière d'anti-transplanation autour de Poudlard? Mais ces sorts sont incroyablement denses et complexe -- cela prendrait à une équipe de sorciers qualifiés plusieurs semaines sur le site pour les enlever. "

" Oui, " dit Maud. " Je sais. Et j'ai de bonnes raisons de suspecter qu'une équipe de sorciers s'est trouvée sur le chantier depuis plusieurs semaines, à faire juste cela. Comment expliquer autrement que les forces ennemies atteignent Poudlard si rapidement, sans passer par Pré-au-lard ou être autrement repérées? "

"Mais si Tu-Sais-Qui a envoyé une équipe avancée à Poudlard," argumenta George, "ils auraient été vus à ce jour, aussi. À moins qu'ils n'aient des manteaux d'invisibilité, ou-" Il s'arrêta brusquement, ses yeux - les yeux de Tony - s'élargissant dans une compréhension soudaine. "Ils travaillaient sur la barrière de l'intérieur."

"Draco Malfoy," dit Maud tranquillement. "Et un gang d'autres Serpentards. Severus m'a averti qu'ils projetaient quelque chose de grand pour montrer leur appui à Voldemort. Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre ?"

George laissa échapper un juron soudain, véhément. "Malfoy! Cette petite-"

"Assez," dit Imogen brusquement, ressemblant beaucoup à Glossop. "Nous n'avons pas de temps pour cela. Maud, nous testerons ta théorie : l'abri à balai n'est-ce pas. Et s'il s'avère que tu as tort et que nous ne pouvons pas arriver dans les terres de Poudlard, nous irons à la plate-forme de la Station de Pré-au-Lard et nous nous approcherons de l'école par là. D'accord ?"

Maud acquiesça. George, qui serrait et desserrait les grandes mains de Tony comme pour se préparer à étrangler Draco avec elles, dit entre ses dents, "Ouais. Allons y."

Maud étendit la main gauche et le glissa dans celle de George, supprimant un frisson au contact des callosités de Tony contre sa peau. Une seconde plus tard, elle sentit une autre main invisible saisir sa droite - une sensation à peine moins déconcertante. Elle respira à fond pour se stabiliser, comme Imogen sous vocalisait dans son oreille : Tous ensemble, maintenant. Un. Deux. Trois-

Ils transplanèrent.

* * *

Ca a marché, dit la voix de George platement - et c'était la voix de George, malgré le Polynectar; apparemment le Charme Exaudio n'impliquait pas vraiment les cordes vocales de l'orateur. Maud, tu avais raison.

Maud acquiesça, mais sans enthousiasme. Ils étaient , comme ils l'avaient projeté, derrière l'abri à balais, bien dans les terrains de Poudlard. À l'est, les tours du Château montaient haut contre le ciel à nuages de plume, les fenêtres miroitant dans la lumière du soleil couchant.

Elle se tourna lentement, pour voir tous les environs. Le silence du terrain de Quidditch derrière eux suggérait que si les forces de Voldemort étaient en effet campées à Poudlard, elles devaient être de l'autre côté du château, ou autrement hors de vue. Cette dernière solution serait logique; Voldemort ne voudrait probablement pas montrer sa main avant qu'il ne soit prêt à commencer l'assaut. Peut-être que lui et ses forces se cachaient dans la Forêt Interdite - bien que, avec ces arbres massifs et son embrouillamini de chemins, cela semblait une place très peu pratique pour cacher une armée....

La main invisible d'Imogen se posa sur son épaule, la surprenant. Maud, dit-elle. Promets-moi que quoi qu'il arrive, tu n'essayeras pas de venir entre Severus et l'Ennemi. Tu ne peux pas le protéger, ou te battre pour lui. Et si tu essayais, tu ruinerais très probablement toute chance qu'il pourrait avoir de se sauver lui-même.

Je sais, dit Maud.

Bien. Mais encore un chose - tu ferais mieux de ne pas te battre avec nous quand nous essayerons de te tirer de là, non plus. Tu n'aideras pas Severus en mourant avec lui.

Je sais.

Très bien. Un souffle profond. Maintenant, George...

Tu n'as pas besoin de me donner d'ordres , Imogen. Je sais ce que je suis supposé faire.

Non, je ne pense pas que tu saches. La voix d'Imogen était ferme. Quand l'Ennemi te dira de partir, fais le. Et ne rôde pas sur la touche, non plus. Oublie Maud-

Es-tu fêlée ?

Écoute-moi, George. Oui, je suis sérieuse : oublie Maud et joue Tony jusqu'au bout tant que le Polynectar tient bon. Parce que le plus de potions truquées tu peux faire entrer dans les mains de ces Mangemorts, plus nous avons de chances de tous nous en sortir vivant.

George ne dit rien, mais l'expression mutine sur son visage parlait pour lui. Imogen continua plus doucement, ne t' inquiète pas, je te rappellerai si j'ai besoin de ton aide. Mais si je peux sauver Maud sans t'impliquer, tant mieux.

Ce n'était pas que nous avions décidé, dit-il, le ressentiment clair dans sa voix.

Si. Nous avons consenti à ne pas laisser Maud aller à Poudlard seule et nous avons consenti à faire tout dans notre pouvoir pour la garder en sécurité. Et nous pourrions réussir, - mais seulement si tu suis le plan. Nous n'avons pas de temps pour discuter de stratégie, George. Promets-moi juste que tu feras ce que je demande.

Imogen parlait doucement, mais la force derrière ses mots était indubitable : elle avait un grade supérieur à celui de George et tous les deux le savaient. Si elle lui donnait un ordre, il été lié sous serment d'obéir. Néanmoins, ce ne fut pas avant que Maud ait mis sa main sur le bras de George, le suppliant silencieusement, qu'il s'adoucit. Ça va, dit-il, soufflant l'air frustré. Je le ferai. Je - promets.

Merci, George. Imogen avait l'air soulagée. Alors allons-y . Cela sembla une très longue marche pour s'éloigner du stade Quidditch, sur les pelouses inclinées vers l'entrée principale du Château de Poudlard. Maud essayait de rester près de George-en-tant-que-Tony et marchait d'un pas raide, tenant ses yeux un peu dans le vague, comme si elle était sous Imperius; mais quand enfin elle tourna le coin et vit ce qui ce tenait sur le côté lointain du château, elle s'arrêta brusquement et libéra un halètement involontaire.

Les forces de Voldemort étaient rangées, en pleine vue, entre Poudlard et la Forêt Interdite. Et il y avait des centaines d'entre eux. Pas seulement des sorciers et des Détraqueurs, comme elle s'y attendait, mais des créatures Sombres en nombre - des harpies, des goules, des trolls - et même, à son choc et horreur, deux géants, chacun d'entre eux mesurant six bon mètres de plus qu'elle et qu'elle n'avait pas vu auparavant seulement parce qu'ils étaient assis.

Un petit homme qu'elle ne reconnaissait pas, dont la main droite brillait curieusement d'argent dans le crépuscule, marchait à pas mesurés le long des lignes, son manteau noir s'agitant derrière lui. Quand après plusieurs tours nerveux il revint de nouveau, il aperçut l'approche de Maud et George et son visage se détendit avec un soulagement évident. Il se dépêcha vers eux et dit :

"Gamble! Où étiez-vous ? Notre Maître vous a attendus."

Pendant une minute George regarda fixement l'homme, comme déconcerté : alors il se ressaisit et dit d'une voix insouciante, "Désolé ,compagnon. Ca m'a pris plus long que je ne pensais pour séparer celle-ci-" il tira brusquement un pouce vers Maud raide et silencieuse - "de ses amis."

C'est sûr, remarqua Imogen avec un amusement sec et la mâchoire de George se serra; elle avait clairement oublié son injonction contre le commentaire continu.

Jusqu'à présent le petit homme avait à peine jeté un coup d'?il à Maud; maintenant il la regardait directement pour la première fois et ses yeux s'élargirent. "Cela-" dit-il, s'étranglant presque d'incrédulité, "c'est ça l'amante de Severus Rogue ?"

"A bon ?" dit George-Tony, avec un manque convaincant d'intérêt. Tony leur avait déjà dit, sous l'influence de Veritaserum, qu'il ne connaissait pas Rogue personnellement.

C'est un compliment, si tu préfères, observa Imogen. Qu'attendait-il, une gargouille ?

Maud baissa la tête, pour que ses cheveux tombent sur son visage. Imogen, s'il te plaît, sous vocalisa-t-elle instamment, déplaçant ses lèvres le moins possible et l'autre femme se tut.

"Ne sais pas vraiment pourquoi le Seigneur des Ténèbres la veut," continua George dans le même ton indifférent. "M'en fiche aussi. Je fais juste mon travail. Alors pouvons-nous continuer ? Lancer Imperius me donne toujours un maudit mal de tête."

La touche de plainte irritée au-dessous de la façon désinvolte était un classique de Tony et Maud dut résister à la forte envie d'applaudir. Certainement le petit homme semblait n'avoir aucun soupçon quant à la légitimité de George, car il leur tourna le dos sans hésitation et commença à descendre la pelouse inclinée, parsemée d'ombre, leur faisant signe de le suivre.

Depuis des heures maintenant Maud s'était préparée à voir Voldemort en chair et en os, se forçant de se rappeler chaque détail de l'avatar horrible qui hantait ses mémoires. Comme ils passaient entre les rangs des serviteurs de Voldemort, vers un pavillon ouvert, drapé de noir, érigé au bout de la pente, ses pensées prirent même des dimensions de grotesque : elle l'imaginait énorme et épouvantable, affreux indescriptible, des yeux rouges rayonnants qui semblaient dessécher le c?ur même de son âme. Après tout, il était meilleur d'être préparé au pire, se dit-elle, mais la rationalisation ne marchait que trop bien; lorsqu'ils atteignirent le pavillon, elle tremblait et sa gorge était si serrée qu'elle pouvait à peine respirer.

L'homme à la main d'argent entra d'abord; il se mit à genoux, pencha la tête et murmura, "Mon seigneur, Gamble et la femme sont arrivés."

"Bon," respira une voix dans les ombres. "Fais les entrer, Queuedver ... je deviens impatient..."

Elle ne pouvait pas le faire, réalisa-t-elle comme George -Tony prit son bras et la mena dans le pavillon; elle ne pouvait simplement pas regarder Voldemort en face. Et heureusement, elle ne dut pas le faire, parce que George, avec une douceur onctueuse, se baissa à genoux comme Queuedver l'avait fait et la tira avec lui.

"Maître," dit-il.

Voldemort, remarqua Maud distraitement, portait des bottines en cuir noir. Cela pouvait ne pas être une mauvaise idée de se concentrer sur elles, au lieu de cela. Elles étaient clairement visibles au-dessous de l'ourlet de ses robes et comme elle les regardait, elle se rendit compte que les orteils étaient éraflés et même légèrement sales. Il ne lui était jamais arrivé de penser que les bottines d'un Chef suprême du Mal pourraient avoir besoin de polissage et la découverte lui donna un réconfort obscur.

"Vous êtes bien en retard, Gamble," dit la voix haute, froide elle se souvint. C'était une voix exsangue , avec un sifflement faible dans la nuance. Mais c'était aussi une voix beaucoup plus petite et moins résonante que la voix qui s'était répercutée dans le stade Quidditch il y a dix-huit mois. "Il est chanceux que vous soyez arrivé maintenant ... j'étais sur le point de conclure que vous m'aviez trahi..."

"Pas du tout, mon seigneur," dit George-Tony rapidement, un bord de panique dans sa voix qui pourrait bien ne pas avoir été entièrement simulé. "J'ai dû attendre que la côte ne soit claire avant de ne prendre la fille, c'est tout. j'ai fait de mon mieux pour vous, je jure."

"Alors vous serez récompensé pour votre fidélité ... si vous avez en effet été fidèle. Levez-vous, Tony Gamble. Apportez-moi la fille."

George se leva maladroitement, tirant Maud sur ses pieds et s'avança tout près de l'estrade où Voldemort était assis. Maud avala durement contre la réapparition de sa crainte et quand quelque chose se déplaça devant de ses pieds avec un crissement sec d'écailles, elle cria presque; il y avait un énorme serpent dans la tente, levant sa tête écailleuse pour la regarder avec des yeux froids, scintillants --

Et ironiquement, ce fut ce même choc qui la sauva. Parce que peu importe comment l'Ennemi pouvait être affreux, il ne pourrait pas être pire que cela. Elle écarta ses yeux du serpent et regarda Voldemort en face.

Répulsif il l'était certainement, avec sa peau pâle, l'air mort et l'entaille sans lèvres d'une bouche. Ses yeux rouges la transperçaient, imperturbables et impitoyables comme ceux du serpent l'avaient été. Et pourtant il n'était aucunement aussi effrayant que le spectre imposant qui s'était réjoui avec malveillance dans ses cauchemars depuis si longtemps; il était seulement une altération laide d'un homme.

Avec fluidité le Seigneur des Ténèbres se leva de son siège et marcha vers elle. Sa main squelettique s'avança brusquement et la saisit par le menton, la forçant à lever la tête. Tout ce qu'elle put faire fut de maintenir son expression vague comme il tournait son visage d'un côté à l'autre, l'inspectant à fond, mais impartialement, comme si elle était quelque créature exotique offerte à lui pour la vente.

"Vous avez pris sa baguette, bien sûr ?" dit-il à George-Tony.

"Euh..." George eut l'esprit de sembler timide. "Non, en réalité. J'ai oublié, avec toute cette excitation." Aucun doute que sa première impulsion avait été de mentir, mais il devait avoir compris, comme Maud le faisait, que le risque d'être attrapé était bien trop grand.

"Imbécile." Les lèvres de Voldemort se raidirent. "La fille a été élevée par un Auror, formée par le Département du Mystère et vous n'avez jamais pensé à la désarmer ?"

"Et bien, elle était sous Imperius..."

"Ne me fatiguez pas de vos excuses ,Gamble." Ses doigts froids se glissèrent d'abord dans sa manche gauche, puis dans sa droite. "Deux baguettes ," murmura-t-il . "Typique sottise du Département du Secret." Il jeta les baguettes indifféremment par terre et le grand serpent glissa sur elles, les enterrant au-dessous de ses anneaux pâles. "Maintenant", dit-il, ses yeux rouges fixés sur Maud , "Libère la."

Maud entendit à peine la réponse murmurée de George , mais elle savait sa réplique. Elle permit à son regard fixe distrait de se concentrer; puis elle se pétrifia et étrangla un petit cri. C'était peut-être une performance quelque peu exagérée, mais elle sembla plaire à Voldemort; un coin de sa bouche se tira d'un coup sec dans une caricature horrible d'un sourire.

"Dis-moi ton nom, fille," commanda-t-il. Maud pouvait sentir son esprit serpenter au dessus du sien, testant la surface de ses penseées, et elle ne dût pas simuler le tremblement de sa voix, ou la rapidité de son souffle peu profond, quand elle répondit :

"Maud... Maud Maugrey." Vous êtes un étang calme, Mademoiselle Maugrey.

Même si ce n'était qu'un souvenir, le son de cette voix familière la calma, comme elle l'avait toujours fait. Et l'Occlumencie subtile qu'elle tissait à partir de ce calme devait avoir marché, car les yeux de Voldemort se rétrécirent avant qu'il ne parle de nouveau.

"Et qui êtes vous pour mon serviteur ... peut-être fidèle ., Severus Rogue ?"

Il n'était pas certain de la trahison de Rogue, alors : au moins, pas encore. Si elle pouvait lui cacher la vérité... Permettez à votre peur de dominer, comme une couche de glace sur la surface de votre lac mental. Cela du moins, n'était pas difficile. "Il - il était mon professeur de potions à Poudlard ..."

"Vous mentez." Ses mains entourèrent son visage, un long doigt froid pressé contre chacune de ses tempes. "N'essayez pas de me tromper, fille idiote ... qu'est Rogue pour vous ?"

Soit ses compétences en Occlumencie n'étaient pas aussi fortes qu'elles ne l'avaient été, soit il avait de bonnes raisons de savoir qu'elle ne lui disait pas toute la vérité. Elle regarda à nouveau Voldemort d'un air impuissant.

Pour convaincre Voldemort qu'il y avait vraiment une relation entre Rogue et Maud, plutôt que quelque simple amour passager due à un philtre d'amour, Muriel aurait eu seulement une preuve réelle à offrir : son aperçu du Patronus de Maud. Cela ne pouvait pas être exactement conclusif quant aux sentiments de Rogue, mais cela disait certainement quelque chose de ceux de Maud et ce serait folie à ce point pour elle que de feindre autrement. Elle baissa la tête, dit d'une petite voix battue, "Je l'aime."

"Oh," respira Voldemort, satisfait. "Et rend-il votre ...amour ?" Sa voix froide se moquait du mot.

"Et bien", répondit-elle lentement, réprimant une exhaltation soudaine --- Severus avait prévu cela, elle en était sure -- "Je ne l'ai jamais entendu le dire ."

Les yeux du Lord Sombre se rétrécirent et elle vit sa mâchoire se raidir, comme s'il avait senti la vérité littérale de sa réponse et que cela l'ait déconcerté. Mais sa voix, quand il parla, contenait seulement du mépris :"Essayez-vous de me dire que vous n'êtes rien pour lui ? Je trouve cela très difficile à croire."

"Merci," dit Maud sans penser et le regretta immédiatement, comme les mains froides de Voldemort descendirent en glissant à son cou.

"Ne jouez pas à ça avec moi, la fille," siffla-t-il. "Je peux inventer des supplices pour vous comme vous ne pouvez pas en imaginer, si vous essayez de me défier." Ses doigts se serrèrent sur sa gorge. "Peut-être que les sentiments de Severus sont pas tout à fait ainsi ... sentimentaux que les vôtres. Mais je doute qu'il soit indifférent à votre mort."

"Projetez-vous de me tuer ?" Sa voix craqua un peu sur les mots.

Il eut un sourire morne. "Seulement s'il me plaît d'en faire ainsi. Soumettez-vous à moi, ne faites aucune tentative idiote de résister et vous pouvez être épargnée - si je ne vois aucune utilité dans votre meurtre . Vous êtes une sorcière sang pur, après tout, n'est-ce pas ?"

"Oui." Elle dit la syllabe catégoriquement, essayant de ne pas montrer le dégoût qu'elle ressentait.

"Bien. Alors vous pouvez encore trouver une place dans mon nouveau ordre des sorciers ... si vous agissez sagement."

Il la libéra et coula en arrière dans son siège, le grand serpent glissant derrière lui et drapant ses anneaux lourds autour de ses épaules comme une cape scintillante. Son regard fixe donna un petit coup impartialement plus loin qu'elle, au petit homme planant toujours vers l'entrée. "Queuedver ... maintenant que Gamble et la femme sont ici, il n'y a plus besoin de retard. Dites à mes Mangemorts ... qu'il est temps."

"Maître," dit l'homme timidement, "la barrière d'anti-apparition ... ?"

"Oui."

Queudver salua bas et se dépêcha de partir.

"Quant à vous, Tony Gamble," continua Voldemort à George prudemment attentif, "Vous avez en effet fait tout ce que j'ai demandé ... et je ne suis pas déçu. Joignez mes forces maintenant et quand cette bataille sera finie, vous serez récompensé."

"Merci, Maître," dit George-Tony. Sa voix était rauque; cet entrevue portait évidemment sur ses nerfs.

"Laissez-nous." Les doigts de Voldemort donnèrent un petit coup à l'air dans un geste naturel de renvoi. George hésita une fraction d'instant, puis se tourna ,raide, et marcha hors du pavillon. Maud l'observa traîner les pieds sur la pente, ses épaules tendues et sentit un mal de perte et de solitude qui l'étonna par son intensité. Elle n'avait pas compris jusque-là combien cela lui avait voulu dire pour elle d'avoir George là, combien de force elle avait puisé simplement dans le fait d'être consciente de sa présence. Dans ce moment, silencieusement mais ardemment, elle lui souhaita bonne chance.

Je suis toujours là, dit la voix d'Imogen dans son oreille. Juste à l'entrée. N'ait pas peur, Maud. Tu te débrouilles merveilleusement.

Maud aurait voulu oser sous vocaliser ses remerciements, mais les yeux de l'Ennemi étaient toujours sur elle; donc elle baissa seulement la tête, ayant confiance qu'Imogen le reconnaîtrait comme un remerciement. Un moment passa en silence et ensuite Voldemort parla encore une fois :

"Votre bien-aimé Severus a promis de me livrer Harry Potter avant le coucher du soleil. S'il ne le fait pas, je vous présenterai devant les murs de Poudlard et verrai s'il change d'avis."

"Et s'il ne le fait pas ?" demanda Maud, avec quelque agitation.

Les yeux de Voldemort rougeoyèrent dans les ombres. "Alors vous serez la première à mourir - mais seulement la première de beaucoup. Parce qu'à ce moment, mes forces commenceront le siège de Poudlard. Et quand ils auront pénétré le peu de charmes protecteurs qui restent toujours au château - comme ils le feront certainement - ils tueront chaque créature vivante à l'intérieur, enseignants et étudiants de la même façon, sauf ceux dont le sang est pur et qui m'ont déjà juré fidélité."

"Oh," dit Maud faiblement.

"Alors finalement, quand Poudlard sera une ruine fumante, j'accrocherai le corps sans vie d'Harry Potter au sommet de la Tour d'Astronomie pour que tout le monde sorcier puisse voir." Sa bouche se frisa. "C'est une pensée qui me donne. un plaisir considérable "

Charmant, dit Imogen avec dégoût. Rappelle-moi ne pas l'appeler si jamais j'ai besoin d'une baby-sitter.

Maud mit les mains sur son visage - une réaction naturelle, étant donné l'horreur de ce que Voldemort venait de dire - et dit, Imogen, arrête!

Pas tant que tu continues à le prendre si sérieusement, vint la réponse ferme. Il n'est pas à moitié aussi confiant qu'il en a l'air - ou au moins, il n'a pas de raison de l'être. Je me suis aller sentir les charmes protecteurs autour du Château moi-même et ils sont aussi forts que jamais . Quoi que ton vieux camarade de classe Draco et ses amis désagréables aient réussi à faire à la barrière d'anti-apparition, cela a seulement affecté les terrains et pas l'école elle-même - donc cela va être un siège long, dur.

Maud respira à fond et laissa tomber ses mains. Voldemort la regardait, supérieur et amusé. "Bien", dit-il, ses dents une lueur blanche dans les ombres. "Je vois que vous êtes assez sage pour me craindre. Peut-être que vous pourrez me servir encore. Néanmoins-" sa voix s'aiguisa - " le soleil vient de se coucher et je ne vois aucun signe d'Harry Potter ... ou de Severus Rogue. Donc il semblerait qu'au moins un de mes anciens serviteurs a oublié le peu de sagesse qu'il a une fois possédé."

Il se leva sans à-coup sur ses pieds, le grand serpent glissant de ses épaules et étendit un long bras vêtu de noir vers elle. Maud tressaillit comme sa baguette frôla sa joue, tirant une ligne jusqu'au creux de sa gorge, dans une menace muette mais péniblement imminente de violence.

"Très bien," dit Voldemort dans une nuance ronronnante. "Allons le lui rappeler."

* * *

Comme Maud marchait avec le Seigneur des Ténèbres le long de la pente vers le Château de Poudlard, les rangs de ses forces se séparaient comme l'eau noire pour les laisser passer. Quoique le ciel soit d'indigo souillé à l'horizon où le dernier rougeoiement s'effaçant de lumière du soleil s'attardait, même cela s'obscurcissait rapidement à un sombre bleu marine et dans la noirceur au-dessus les premières étoiles commençaient à apparaître. S'il n'y avait pas eu les baguettes allumées des Mangemorts, illuminant leur chemin comme tant de torches, il aurait été difficile de voir.

Quoique Voldemort marchât à grands pas à son côté, il ne la regardait pas. Maud baissa la tête pour que son visage soit en grande partie caché dans ses cheveux et ses lèvres formèrent une question rapide : Imogen, les forces de Ministère ne devraient-elles pas être ici à cette heure ?

Je le pensais moi-même, vint la réponse peu disposée. Mais même s'ils ont compris qu'ils peuvent transplaner directement à Poudlard, cela prend du temps pour mobiliser une armée quand ils sont tous dispersés dans tout le pays. N'oublie pas non plus que le Ministère de la Magie n'est pas exactement renommé pour sa vitesse et son efficacité, même avec quelques hommes brillants comme ton oncle les aidant; et aucun de nous, pas même Glossop, ne s'attendait à ce que ce soit venu si tôt.

Merci, dit Maud sèchement, ne se souciant plus de combien elle sonnait comme Rogue. C'est très rassurant .

Tu n'as pas entendu le pire, George leur dit d'une voix tendue. J'ai juste découvert - les Mangemorts ont rétabli la barrière d'anti-transplanation.

Il y eut un moment de silence et ensuite Imogen jura. Je suis une idiote, dit-elle. J'aurais dû voir cela arriver.

Ouais, eh bien, moi aussi . Mais c'est trop tard maintenant. Tu vas bien, Maud ?

Pour le moment. Et toi ?

Ouais. J'ai réussi à distribuer quelques-unes de ces potions, quoique j'aie dit à tous de ne pas les utiliser jusqu'au début du combat . Je devrai prendre une autre dose de Polynectar dans pas longtemps, cependant .

Il sonnait moins qu'enthousiaste à cette idée et Maud pouvait difficilement le blâmer. Elle était sur le point de demander s'il avait déjà vu Muriel - sûrement qu'elle devait être ici quelque part - mais il la coupa : Quelqu'un arrive .Je sois partir... Sa voix s'effaça.

Voldemort s'arrêta à la crête de la pente, regarda Maud derrière lui. "Venez", dit-il, l'appelant d'un geste court, impérieux. Sachant qu'il serait inutile de désobéir, Maud avança à côté du Seigneur des Ténèbres comme il se tourna pour faire face aux murs de Poudlard, dirigea sa baguette vers sa propre gorge et entonna, "Sonorus".

C'est parti, dit Imogen avec résignation dans l'oreille de Maud.

"Severus Rogue!" Les mots sifflants tremblèrent dans l'obscurité, comme Voldemort s'adressait aux murs silencieux de la voix énorme et épouvantable que Maud se rappelait de la demi-finale de la Coupe de la Ligue. "C'est votre dernière chance. Donnez-moi Potter et alors ... et seulement alors ... vous et ceux avec vous pourrez vivre pour voir l'aube de demain."

Maud retint son souffle, le sang battant dans ses oreilles. Rogue devait être capable d'entendre ces mots - aucun doute que tous les autres à Poudlard les avaient entendus aussi. Mais une longue minute passa et il n'y eut aucune réponse.

"Ainsi ... non seulement un traître, mais un lâche aussi," dit Voldemort dédaigneusement. "Je m'attendais à de meilleures choses de vous, Severus. Après tout, vous avez aidé mes fidèles Serpentards à enlever les charmes d'anti-apparition autour de Poudlard et pour permettre l'entrée de mon armée ..."

Quoi ? éclata la voix de George dans l'oreille de Maud. Ce--gluant, déloyal--

Ne sois pas un imbécile, le coupa Imogen. Ne peux-tu pas voir que c'est exactement que l'Ennemi veut - brouiller Rogue avec le peu d'alliés qu'il lui reste ? Bien sûr que Rogue a aidé Draco et les autres : il n'aurait pas pu faire autre chose sans se donner. Mais je parierai cinquante Galions que Rogue est la raison pour laquelle Voldemort a seulement pu faire rentrer son armée sur les terres et pas dans l'école aussi. Prends-tu ce pari ?

Un moment d'hésitation de George et ensuite, avec un peu de ressentiment, Non. Maud ferma ses yeux de soulagement, comme Voldemort continuait :

"Ceux qui sont debout à vos côtés savent-ils vraiment ce que vous êtes ? Severus Rogue, un de mes propres Mangemorts, qui jusqu'à ce moment s'est prouvé très diligent et utile à mon service ... qui a trompé ce vieil imbécile de Dumbledore à croire en lui, tout le temps me faisant des rapports et faisant ce que je lui demandais ... qui a même conspiré avec moi pour livrer son maître entre mes mains, sur la promesse qu'un jour je le ferais le Directeur de Poudlard en place de Dumbledore..."

D'une des plus hautes fenêtres du château vint un cri étranglé de fureur et de haine, d'une voix sinistrement semblable à celle de George; dans l'éclat faible des baguettes des Mangemorts, Maud pouvait juste discerner le sourire de Voldemort. "Oui", dit-il. "Et quand vous avez prouvé votre valeur en trahissant Dumbledore, j'ai tenu ma parole, n'est-ce pas, Severus ? En éliminant McGonagall, votre dernière rivale, en l'emprisonnant dans sa forme féline ... un supplice amusant que vous avez vous-même suggéré. Oh, en effet, vous avez été impitoyable." Il eut un rire froid. "Et pourtant ... tout ce temps vous avez hébergé deux faiblesses secrètes. Votre sens pathétique d'obligation envers Harry Potter ... et cela."

Sa main sortit rapidement avec la vitesse d'un serpent frappant, saisissant Maud par le bras et la tirant violemment en avant. Prise hors garde, elle trébucha et tomba s'étendant à ses pieds, comme Voldemort balayait sa baguette en l'air et s'écria, "Lumos Maximus!"

Immédiatement un éclat de radiance éblouissante éclata autour d'eux, éclipsant le rougeoiement moindre des baguettes des Mangemorts et éclairant la terre de trente mètres dans chaque direction. Les rangs de devant de l'armée du Lord Sombre clignèrent des yeux et les protégèrent, comme Voldemort leva sa baguette de nouveau et dit, "Amplifico!"

L'air devant lui miroita et Maud cria presque comme les murs de Poudlard zoomèrent vers eux, soudainement démultipliés. Seulement tardivement elle se rendit compte que le charme de Voldemort ne les avait pas vraiment apporté tout près de l'école imposante , mais avait simplement agrandi leur vision. Maintenant elle pouvait voir que les visages des élèves s'entassaient à chaque fenêtre disponible, leurs bouches ouvertes et les yeux regardants fixement. Elle reconnut Ron Weasley, son visage plein de taches de rousseur livide de colère; et attrapa un aperçu passager de Hermione Granger l'air inquiète derrière lui. Harry, cependant, n'était visible nulle part.

Au sommet de la Tour d'Astronomie - qui malgré sa hauteur considérable était éclairée par le pouvoir du charme de Voldemort - était un groupe d'adultes familiers, sinistres et silencieux : les enseignants de Poudlard. Et avec une embardée de son c?ur Maud reconnut la figure sombre au premier rang, ses mains agrippés au parapet comme il regardait impartialement la scène révélée au-dessous de lui.

Il était plus mince que dans son souvenir, ses yeux étaient cernés de bleu et les lignes de son visage étaient taillées profondément; à ce moment, malgré les cheveux noir-pétrole qui ne portaient aucune trace de gris, il semblait considérablement plus vieux que ses quarante-deux ans. Son regard fixe rencontra celui de Maud, ou sembla le faire, mais l'obscurité de ses yeux était impénétrable.

"Votre amante est indemne - pour l'instant," dit Voldemort, ses yeux rougeoyant de menace. "Apportez-moi Harry Potter et j'épargnerai sa vie. Refusez et Maud Maugrey mourra dans une lente et douloureuse agonie..." Sa baguette se balança vers elle. "Endoloris".

La douleur fut instantanée, choquante et complètement insupportable. Son corps entier convulsa, chaque nerf mis nu par une agonie nouvelle et vive et ses oreilles sonnaient avec son propre cri désespéré comme elle s'accrochait à la terre, essayant futilement de s'échapper. C'était comme être écorché avec un couteau chaud, ou bouilli vivant dans de l'huile - c'était trop - elle deviendrait folle s'il ne s'arrêtait pas -

"Arrêtez!"

Le cri de Rogue retentit aussi douloureux qu'elle se sentait. Voldemort baissa sa baguette et la torture s'arrêta, laissant Maud sanglotant de soulagement. Les excuses bredouillées d'Imogen et les jurons furieux de George s'enchevêtraient dans ses oreilles : d'abord elle pouvait à peine séparer leurs voix, mais enfin ils devinrent clairs :

1. Désolé, Maud, si désolé - je ne l'ai pas vu l'arriver- je ne pouvais pas
arriver à temps-- -

Ca, c'est la fin! Va te faire voir avec tes ordres, Imogen, je viens et nous allons la tirer de là tout de suite-

Non, Maud dit faiblement contre l'herbe. Restez où vous êtes. Il a fait sa démonstration; il ne devra pas le faire de nouveau. Je vais bien. Les nerfs toujours hurlant avec la douleur rappelée, elle se poussa maladroitement sur les genoux et les coudes. Juste ... attendez.

Maud-

S'il vous plaît, dit-elle. Ayez confiance en moi.

Silence. Elle refoula les larmes de ses yeux et s'assit sur ses talons, levant les yeux juste à temps pour voir Rogue monter sur le bord du parapet avec un balai à la main.

"Severus, non!" cria une voix derrière lui - cela sonnait presque comme McGonagall, bien que ce soit sûrement impossible - mais Rogue l'ignora.

Il passa sa jambe sur le manche à balai et poussa, ses robes flottant comme des ailes sombres comme il glissait inexorablement vers le bas, devant les élèves bouche-bées aux fenêtres, dans la bulle de lumière crue et le rectangle tremblant d'air agrandi, pour atterrir proprement au pied de la Tour d'Astronomie. D'un geste brusque, dédaigneux il rejeta le balai, fit un pas en avant - et tira sa baguette .

Il était allé vite, mais Voldemort fut plus rapide encore. "Expelliarmus!" siffla-t-il et Rogue fut projeté à terre par un flash éblouissant d'écarlate. La baguette magique vola hors de sa main; Voldemort allongea sa main presque indolemment et l'attrapa. "Vous semblez être dans une position de défaite, Severus. Êtes-vous prêt à ... reconsidérer?"

Rogue se remit avec difficulté sur ses pieds et resta debout là se balançant un peu. Il essuya sa bouche saignante avec le dos de sa main, dit à travers des dents serrées, "Si vous voulez Potter, vous pouvez bien aller le chercher. Parce que je ne sais pas où il est."

Voldemort rit, un son terrifiant et sans humour. "Glissant jusqu'au dernier moment, Severus... Aucun doute que ce que vous dites est vrai, mais seulement parce que vous l'avez chargé de se cacher là où ni vous ni moi ne pourrions le trouver. Cependant, cela ne fait aucune différence. J'aurai Harry Potter, avec ou sans votre aide et avant que cette nuit soit finie, Poudlard tombera entre mes mains... Nox."

Le dôme radiant autour d'eux disparut. "Quietus", dit le Seigneur des Ténèbres, et continua avec un volume simplement humain, "Parlons affaire, vous et moi. Vous dites que vous ne pouvez pas m'offrir Potter ... alors que me donnerez-vous pour la vie de votre amante ?"

Rogue était silencieux, son visage jaunâtre ayant l'air plus pâle que jamais au clair de lune. Il regarda Maud, sans expression; elle leva la tête et rencontra son regard fixe fermement. Ses lèvres formèrent des mots trop silencieux pour que même Imogen ou George les entendent : Je t'aime. Je crois en toi. Fais ce que tu dois.

"Vous savez," dit Rogue enfin, sans jamais quitter Maud des yeux , "J'avais un certain nombre de suggestions à l'esprit. Certaines d'entre elles auraient même pu vous intéresser. Mais je trouve ... pour quelque raison ... que je suis las de mensonge." Il eut un sourire léger, plein d'autodérision. "Et même si j'avais réussi à vous convaincre que je vous ferais entrer à Poudlard ou vous donnerais la recette secrète de Dumbledore pour l'immortalité en échange de la vie de Maud, cela n'aurait fait aucune différence. Vous n'avez jamais eu aucune intention de la laisser en vie."

"Non," dit Voldemort doucement. "Bien sûr que non. Pourquoi devrai-je, quand la vue de sa mort vous causera plus de douleur qu'une simple torture physique que je pourrais inventer ?" Ses yeux rouges brillaient d'attente. "Mais ce sera, bien sûr, seulement le commencement des supplices que j'ai en réserve pour vous, Severus..."

Avec un coup assourdissant, un embrouillement de cordes pareilles à des fouets sortit de la baguette de Voldemort et s'enveloppa autour de Rogue; en quelques secondes, il fut ligoté serré. Plus capable de se tenir en équilibre, il chancela et s'effondra par terre, ses yeux flambant de fureur impuissante.

"Maintenant," souffla le Seigneur des Ténèbres avec satisfaction. "Regardez bien..." Et avec une lente délibération il tourna et baissa sa baguette vers Maud.

Tire-la de là, Imogen! Cria George.

Je suis - commença Imogen, mais quoi qu'elle soit sur le point de dire fut coupé, comme un cri rauque retentit des rangs de l'armée de Voldemort :

"Prenez garde, voilà les Aurors!"

Quelque chose vint en sifflant dans la nuit et se brisa contre la base de la tour; il y eut un son comme un coup de tonnerre et un éclair sphérique massif éclata en l'air. Maud leva les yeux automatiquement pour voir d'où la bombe de potion était venue - et vit, avec une montée de joie incrédule, que le ciel était plein de figures pâles, attaquant , montés sur des manches à balai. Elle avait à peine enregistré leur présence, cependant, quand un autre éclair sphérique fleurit dans l'obscurité derrière Voldemort, illuminant une deuxième vague de lutteurs du Ministère de blancs- vêtus marchant au pas à travers la pelouse.

Comment ? Demanda George d'un air incrédule. Comment ont-ils fait cela ?

Je ne sais pas, dit Imogen, avec un étonnement égal et à ce même moment-

"Pour Poudlard!" hurla quelqu'un d'en haut.

"Non!" cria la même voix féminine qui avait essayé d'arrêter Rogue plus tôt. "Filius - votre c?ur-" Mais comme auparavant, ses protestations furent inutiles. Le petit, minuscule Flitwick , le professeur de Charmes, décolla vers eux sur un manche à balai qui avait l'air trois tailles trop grandes pour lui. Il dirigea sa baguette sur Voldemort et cria, "Lethargus!"

Le Sort de Coma était superbement jeté; Flitwick n'avait pas été Champion de Duel dans sa jeunesse pour rien. Néanmoins, les réflexes du Seigneur des Ténèbres étaient plus rapides. Il tournoya à toute vitesse loin du charme avant qu'il ne puisse le frapper, balança sa baguette et cria, "Incendio!"

Flitwick réussit à esquiver le charme lui-même, mais son balai ne fut pas si chanceux : les brindilles s'enflammèrent. Il sauta et dégringola à la terre à quelques pas de Maud, si petit et léger que la chute de trois à quatre mètres le dérangea à peine . Ou Maud pensa ainsi, avant de le voir grimacer et de se rendre compte que son bras de baguette était plié à un angle étrange.

Voldemort se déplaça si rapidement que personne n'eut le temps de réagir. "Avada Kedavra!" siffla-t-il et avec un flash déferlant, irrévocable de lumière verte, Flitwick haleta, s'étrangla et cessa brusquement de lutter.

Maud se jeta vers Flitwick, cherchant gauchement un pouls, en sachant tout le temps que c'était futile. Personne ne réchappait au Sortilège de Mort. Elle avait à peine confirmé qu'il était mort quand un ch?ur rageur de cris fâchés éclata de la tour et plus de membres du personnel enseignant de Poudlard prirent l'air. Avec stupéfaction Maud reconnut McGonagall dans sa forme féline s'accrochant au bout du balai du Professeur Sinistra comme ils fondaient vers le sol; peut-être que cette voix avait été la sienne, après tout...

Mais les enseignants arrivant furent rapidement interceptés comme les rangs des serviteurs du Seigneur des Ténèbres déferlaient en avant pour engager le combat. Maud regarda autour d'elle sauvagement, comme plus d'explosions et de flashes de lumière illuminaient le ciel. Les rangs bien ordonnés de l'armée de Voldemort avaient volé en éclats comme les forces du Ministère s'y déversaient et à présent c'était un combat de baguette à baguette presque partout où elle regardait. Les harpies volaient en criant au-dessus du champ de bataille, ramassant des Aurors qui ne se doutaient de rien dans leurs serres et les laissant tomber de nouveau; les deux géants tapaient du pied et balançaient leurs massues; et au milieu de la rixe elle attrapa même un aperçu passager d'Alastor Maugrey, hurlant des sorts et faisant sauter des Mangemorts à gauche et à droite, ses cheveux grisonnants volant comme il se déplaçait avec la vitesse et l'agilité d'un homme beaucoup plus jeune.

Imogen devait l'avoir vu aussi, parce qu'elle libéra un souffle et dit presque mélancoliquement, Oh, je trouve ton oncle vraiment attirant, Maud.

OK, dit la voix de George avec dégoût, c'était bien trop d'informa-

Ses mots finirent dans un silence soudain, terrifiant. George ? Demanda Maud et ensuite, avec urgence redoublée, George!

Mais il n'y eut aucune réponse.

L'effroi tordit l'estomac de Maud et elle pensa qu'elle allait vomir. Elle courba sa tête, respirant peu profondément. Imogen, dit-elle. Oublie le plan. Oublie-moi. Trouve George!

1 Maud-

Tu as vu ce qui est arrivé à Flitwick. Si Voldemort décide de me tuer, il n'y a pas une chose que tu puisses faire pour l'arrêter. Mais George pourrait toujours avoir une chance. Quand Imogen ne répondit pas immédiatement, elle ajouta désespérément, S'il te plaît, Imogen. Laisse au moins l'un d'entre nous avoir une fin heureuse à son histoire. Elle ravala l'amertume dans sa gorge. C'est trop tard pour la mienne.

Il y eut une pause longue, douloureuse. Puis :

Je reviendrai aussitôt que je peux, dit Imogen doucement.

Maud ferma les yeux dans une douleur mêlée de soulagement. Alors sans avertir une main la saisit par les cheveux, la tirant sur ses pieds; elle haleta et chancela comme Voldemort la libéra dédaigneusement, fit un pas en arrière et dirigea sa baguette

"Maître, non!" vint un cri perçant ,désespéré derrière lui et le Seigneur des Ténèbres se tourna, surpris. Une femme, péniblement maigre, ses joues effondrées et ses yeux comme des contusions dans son visage défait, grimpa la pente et se jeta à ses pieds. "Mon seigneur ... je vous prie ... vous avez promis..."

"Ah, oui." Il regarda la figure misérable, la surprise cédant la place à l'amusement. "J'avais presque oublié... Mais pourquoi pas ? La fin est la même." Il recula avec un geste prétentieux et moqueur. "Volontiers, Muriel ... revendiquez votre récompense."

Maud fut choquée. Avait-il vraiment dit Muriel ? Cette créature loqueteuse s'humiliant si pathétiquement devant Voldemort est-ce la même qu'était cette fille lisse, dédaigneuse qu'elle se rappelait de Poudlard ? Dire qu'Azkaban, même sans les Détraqueurs, n'avait pas été aimable à Muriel Groggins aurait été une litote massive. Cependant, la haine passionnée dans les petits yeux fiévreusement brillants qui rencontrèrent ceux de Maud était indubitable. Elle se leva lentement sur ses pieds, une main serrée autour de sa baguette . "Maître ... je veux me battre contre elle..."

"Je n'ai pas le temps pour cela. Brûlez-la, ou faites la pourrir , ou déchirez la membre à membre, comme il vous plaira ..., mais ne gaspillez pas mon temps à un duel frivole."

Muriel rougit, soumise. "Oui, grand Seigneur."

"Groggins, n'est-ce pas ?" Vint la voix froide de Rogue de la terre. Même désarmé, lié pieds et mains et couché sur le côté, il y avait une sorte de menace en lui et Maud se trouva se rappeler avec une clarté soudaine sa présence accablante dans la salle de classe. "Lécher les bottes de Voldemort pour avoir la chance d'assassiner une femme impuissante. Je n'aurais pas pensé cela possible, mais vous êtes finalement tombée plus bas même que vos notes en potions."

"Fermez-la, tas d'ordure," cracha Muriel, avec quelque chose de son ancien esprit. "Vous êtes aussi mauvais qu'elle - pire - raillant le reste d'entre nous pour être faible et doux, tandis que vous faisiez l'amour avec une de vos propres élèves, espèce d'hypocrite-"

Quoi qu'elle ait eu l'intention de dire d'autre fut perdu, cependant, comme un cri retentit dans l'obscurité et l'interrompit :

"Maître! Nous l'avons trouvé - Harry Potter!"

C'était Queuedver, saisissant son côté et suffocant, sa main d'argent scintillant au clair de lune. Un éclat de sueur plaquait ses cheveux minces sur son front et il y avait une tâche sombre sur une joue qui pourrait avoir été du sang. "Venez rapidement, Maître - avant qu'il ne puisse s'échapper-"

Le visage de Voldemort s'éclaira avec un sourire épouvantable. Il se tourna vers Rogue. "Il semblerait que vous ayez échoué en tous points, Severus."

Désespérément Maud regarda autour dans toutes les directions, cherchant quelqu'un - n'importe qui - qui pourrait intervenir : mais la bataille était féroce et tous ceux qu'elle reconnaissait comme étant de leur côté étaient déjà entièrement occupés à se battre pour leurs propres vies. Elle et Rogue étaient dos au mur et leur seul alliée sûre - Imogen - était partie; il semblait n'y avoir plus aucun espoir possible de sauvetage.

"Non seulement Potter sera à moi malgré vos efforts de le cacher," se réjouit Voldemort avec malveillance regardant Rogue, "Votre amante pour laquelle vous auriez donné votre vie est sur le point mourir aussi ... quoique malheureusement vous ne vivrez pas assez longtemps pour en être témoin. Hélas, je ne peux pas donner à votre exécution l'attention qu'elle mérite ... mais je n'ose vous laisser vivant..." Il dirigea sa baguette vers lui .

"Non!" cria Maud, se jetant sur Voldemort, mais Muriel saisit son bras et la tira violemment en arrière. Le Seigneur des Ténèbres, fixa ses yeux rouges brûlants sur Rogue, qui ne sembla pas même le remarquer. Sans hésitation, ses lèvres minces formèrent les mots qui s'étaient répercutés dans les cauchemars de Maud pendant les deux années passées :

"Avada Kedavra."