Chapitre 2
Lorsqu'elle se réveilla, Roxane était couchée dans un lit. Elle était bien, avait chaud. Elle vit un homme assis devant une cheminée où un grand feu ronflait avec ardeur.
- Où. Où suis-je?
L'homme se retourna.
- Tu es chez moi. Dans la vallée.
- Qui êtes-vous?
- C'est sans importance. Tu as eu de la chance de ne pas te tuer. Beaucoup de chance. Peut-être un peu trop, même.
- Que voulez-vous dire?
- Rien, ce n'est pas grave. Comment te sens-tu?
- Bien. Très bien.
- Alors tant mieux. Tu habites à la ville?
- Non, je suis à l'orphelinat, plus loin.
- Je sais où c'est. Veux-tu que je les prévienne que tu es chez moi?
- . Non.
- Non?!
- Je. Je crois que je vais m'en aller.
Elle glissa sa main dans sa poche et en sortit ce qui restait de l'argent donné par la religieuse. Onze dollars.
- Je vais prendre un bus. Je vais aller dans le sud. Je ne reviendrai jamais.
- Tu ne te plais pas, à ton orphelinat?
- A votre avis? Tout le monde me déteste, là-bas. Alors autant partir. Comme ça, tout le monde sera content!
- Tu à l'air décidée. Mais crois-moi, avec onze dollars tu n'iras pas bien loin!
L'homme alla prendre une boite en fer sur sa table et la donna à Roxane.
- Il y a exactement trois mille dollars. Je te les offre.
- Quoi?! Mais. Mais je ne peux pas accepter! C'est beaucoup trop d'argent! Comment allez-vous faire?
- Je mets cet argent de côté parce qu'il ne m'est d'aucune utilité. Celui que j'utilise pour mes achats personnels est à la banque, jeune fille. Dans cette boite il n'y a que les extras qui ne me serviront jamais à rien. Alors autant que tu les prennes.
La jeune fille bafouilla sa reconnaissance à cet homme étrange. Il était banal, sinon que ses yeux était étranges, mais elle n'aurait pas su dire pourquoi. La pénombre régnait dans la pièce, malgré le feu.
- Je voulais encore te poser une question. Pourquoi les autres, à l'orphelinat, te détestent-ils?
- Heu. C'est. C'est parce que quelques fois, il se passe des trucs étranges autours de moi. Fenêtre qui éclate, par exemple. En fait, je crois que c'est parce que je n'ai pas de chance. Je suis au mauvais endroit au mauvais moment, et c'est moi qui trinque. Mais je ne suis pas une mutante! Ajouta-t-elle soudain sur le ton de la défense. On m'a fait passer des tests, et je suis complètement normale.
- Tu trouves ça si horrible que ça, un mutant?
- Et bien. En fait, un mutant en lui même n'a rien d'horrible. Enfin, c'est ce que je pense. Mais c'est tout ce qu'il doit endurer qui rend l'existence horrible, à mon avis. C'est pour ça que je n'aimerais pas être une mutante. Mais comme je n'en suis pas une, il n'y a pas de problème.
- Sais-tu pourquoi je vis ici?
- Et bien. Vous n'aimez pas la compagnie?
Mais elle savait bien que ce n'était pas ça.
- Vous êtes un mutant, n'est-ce pas?
- Oui, c'est vrai. Je ne suis plus tout à fait normal.
- Et c'est. Si dur? Je veux dire. Avec les autres?
- Oui. Ils ont peur de moi et pour cela me rejettent.
- Quel est votre pouvoir?
- Je possède une vision thermique. Je distingue le chaud du froid. C'est grâce à cela que j'ai pu te voir, dans la neige.
Il y eut un silence gêné, puis l'homme lui donna un manteau beaucoup plus chaud que celui qu'elle portait, ainsi que des gants et une grosse écharpe. Il lui conseilla de partir tout de suite pour avoir le temps de prendre le train avant que sa disparition ne soit découverte. Deux heures plus tard, elle était installée dans un wagon-lit, en troisième classe.
Lorsqu'elle se réveilla, Roxane était couchée dans un lit. Elle était bien, avait chaud. Elle vit un homme assis devant une cheminée où un grand feu ronflait avec ardeur.
- Où. Où suis-je?
L'homme se retourna.
- Tu es chez moi. Dans la vallée.
- Qui êtes-vous?
- C'est sans importance. Tu as eu de la chance de ne pas te tuer. Beaucoup de chance. Peut-être un peu trop, même.
- Que voulez-vous dire?
- Rien, ce n'est pas grave. Comment te sens-tu?
- Bien. Très bien.
- Alors tant mieux. Tu habites à la ville?
- Non, je suis à l'orphelinat, plus loin.
- Je sais où c'est. Veux-tu que je les prévienne que tu es chez moi?
- . Non.
- Non?!
- Je. Je crois que je vais m'en aller.
Elle glissa sa main dans sa poche et en sortit ce qui restait de l'argent donné par la religieuse. Onze dollars.
- Je vais prendre un bus. Je vais aller dans le sud. Je ne reviendrai jamais.
- Tu ne te plais pas, à ton orphelinat?
- A votre avis? Tout le monde me déteste, là-bas. Alors autant partir. Comme ça, tout le monde sera content!
- Tu à l'air décidée. Mais crois-moi, avec onze dollars tu n'iras pas bien loin!
L'homme alla prendre une boite en fer sur sa table et la donna à Roxane.
- Il y a exactement trois mille dollars. Je te les offre.
- Quoi?! Mais. Mais je ne peux pas accepter! C'est beaucoup trop d'argent! Comment allez-vous faire?
- Je mets cet argent de côté parce qu'il ne m'est d'aucune utilité. Celui que j'utilise pour mes achats personnels est à la banque, jeune fille. Dans cette boite il n'y a que les extras qui ne me serviront jamais à rien. Alors autant que tu les prennes.
La jeune fille bafouilla sa reconnaissance à cet homme étrange. Il était banal, sinon que ses yeux était étranges, mais elle n'aurait pas su dire pourquoi. La pénombre régnait dans la pièce, malgré le feu.
- Je voulais encore te poser une question. Pourquoi les autres, à l'orphelinat, te détestent-ils?
- Heu. C'est. C'est parce que quelques fois, il se passe des trucs étranges autours de moi. Fenêtre qui éclate, par exemple. En fait, je crois que c'est parce que je n'ai pas de chance. Je suis au mauvais endroit au mauvais moment, et c'est moi qui trinque. Mais je ne suis pas une mutante! Ajouta-t-elle soudain sur le ton de la défense. On m'a fait passer des tests, et je suis complètement normale.
- Tu trouves ça si horrible que ça, un mutant?
- Et bien. En fait, un mutant en lui même n'a rien d'horrible. Enfin, c'est ce que je pense. Mais c'est tout ce qu'il doit endurer qui rend l'existence horrible, à mon avis. C'est pour ça que je n'aimerais pas être une mutante. Mais comme je n'en suis pas une, il n'y a pas de problème.
- Sais-tu pourquoi je vis ici?
- Et bien. Vous n'aimez pas la compagnie?
Mais elle savait bien que ce n'était pas ça.
- Vous êtes un mutant, n'est-ce pas?
- Oui, c'est vrai. Je ne suis plus tout à fait normal.
- Et c'est. Si dur? Je veux dire. Avec les autres?
- Oui. Ils ont peur de moi et pour cela me rejettent.
- Quel est votre pouvoir?
- Je possède une vision thermique. Je distingue le chaud du froid. C'est grâce à cela que j'ai pu te voir, dans la neige.
Il y eut un silence gêné, puis l'homme lui donna un manteau beaucoup plus chaud que celui qu'elle portait, ainsi que des gants et une grosse écharpe. Il lui conseilla de partir tout de suite pour avoir le temps de prendre le train avant que sa disparition ne soit découverte. Deux heures plus tard, elle était installée dans un wagon-lit, en troisième classe.
