C'EST NOTRE GUERRE, NOTRE COMBAT

Disclamer : Les persos et la chanson ne sont pas à moi.

Série : Gundam Wing

Auteure : Mich' Loinvoyant

Couples : 5+13 13+5, signes de 1+2, 2+1, 4+3

Genre : shonen ai, songfic, POV 5 et 13 alternés, deathfic, one-shot, "préquelle" de « Dernière journée », one-shot

Note : Contrairement à « Dernière journée » et « Dix tasses de thé », je n'ai pas cherché à expliquer chacune des strophes par un paragraphe, mais à rendre l'esprit des paroles. Donc ça ne colle pas toujours ensemble.


Maria avait deux enfants

Deux garçons dont elle était fière

Et c'était bien la même chair

Et c'était bien le même sang

Maxwell s'est encore levé à l'aube ce matin. Il n'y a que moi qui le sait, les autres l'ignorent. Ils devraient pourtant s'en douter, c'est plus que visible. Et pourtant, ils continuent à agir de la même façon tous les matins : Winner tente de le réveiller, ce qu'il est déjà, et Yuy lui lance un saut d'eau avant de lui lancer un regard qu'il essaie de rendre froid, alors qu'il est évident qu'il est en train de se noyer dans les beaux yeux de la fausse marmotte, qui est revenu se coucher juste pour y avoir droit. Ils sont ridicules. Mais si touchants.

Ils grandirent sur cette terre

Près de la Méditerranée

Ils grandirent dans la lumière

Entre le lys et l'oranger

Encore une journée qui commence. Comme bien souvent ces derniers temps, mes pensées dérivent vers les adversaires d'OZ : les Gundams. Et surtout vers l'un des pilotes. Un sourire naît à mes lèvres en me rappelant son regard. Un regard qui dit tout son sens de l'honneur. Zechs a le même. A croire que ce regard m'attire… Mais il n'y a pas que ça. Le fait que Zechs m'ait préféré Noïn ne m'avait pas touché, alors que le fait que le pilote 05- Wufei…- ne croit pas dans les opinions de Romefeller ne cesse de me blesser. Ce n'est pourtant qu'un enfant. Qui un jour ou l'autre me tuera.

C'est presque au jour de leurs vingt ans

Qu'éclata la guerre civile

Qu'on vit l'Espagne rouge de sang

Crier dans un monde immobile

Yuy nous explique notre nouvelle mission. Elle ressemble fort à une mission-Heero. Euh, une mission-suicide. Cette base est trop protégée pour nous. Je doute que nous en sortions vivants. Comme d'habitude, Duo et moi poserons séparément les explosifs pendant qu'Heero piratera l'ordinateur après que Trowa ait infiltré les soldats. Winner va encore se ronger les sangs. Son rôle sera d'attaquer la base pendant la pose d'explosifs. Une diversion presque. Mais j'ai un mauvais pressentiment. J'ai l'impression qu'il y aura un imprévu.

Les deux garçons de Maria

N'étaient pas du même camp

N'étaient pas du même combat

L'un était rouge, et l'autre blanc.

Je fais une inspection surprise d'une de mes bases aujourd'hui. J'y suis allé sans mon escorte, la sécurité n'a pas été renforcée. De toute façon celle de cette base n'en a pas besoin, vu ce que j'en ai déjà vu. Ils auraient du mal ici. Je me prendrai presque à espérer qu'ils ne s'y attaquent pas. La moitié d'entre eux mourraient. Un simple calcul permet d'en déduire qu'il aurait une chance sur deux de ne pas en réchapper. Et je veux qu'il vive. Alors que je passe la moitié de ma vie à me battre presque à mort contre lui. Attitude idiote…

Qui des deux tira le premier

Le jour où les fusils parlaient

Et lequel des deux s'est tué

Sur le corps touchant de son frère

S'il y a une prochaine fois, j'écouterai mes pressentiments. Cette base est vraiment bien protégée. Et je ne crois pas survivre à cette journée, parce qu'il est là, et cette fois, j'ai le niveau pour le battre. Je suis aussi ridicule que mes compagnons. Quelle idée de tomber amoureux en temps de guerre, et d'un homme de dix ans mon aîné qui se trouve être le chef du camp ennemi en plus ! Je me dépêche de finir de poser les explosifs, puis je me débrouille pour le croiser à un moment où il s'est débarrassé de ses gardes. A croire qu'il savait que j'étais là. D'un même mouvement, nous dégainons nos épées.

On ne sait pas, tout ce qu'on sait

C'est qu'on les retrouva ensemble

Le blanc et le rouge mêlés

A même les pierres et la cendre

Cette journée est la dernière de la guerre, car elle s'arrêtera avec ma vie. Or il a fait tant de progrès que ce combat est à mort, c'est sûr. L'un de nous deux n'y survivra pas et si c'est lui, ma mort en découlera. J'aurais du prévenir les soldats quand je l'ai aperçu, mais de toute façon ils verront bien lorsqu'un des gundams attaquera. J'avais mieux à faire, et je me suis éclipsé. Sa mort sera ma mort. Je l'aime, et cela n'a rien de ridicule. C'est ce que je comprends lorsque sa lame traverse ma poitrine. Je tombe. Je vois les larmes briller dans ses yeux. La tristesse te va mal, jeune dragon. Mais je ne t'ai jamais vu sans…

Si vous lui parlez de la guerre

Si vous lui dîtes « Liberté »

Elle vous montrera le pierre

Où ses enfants sont enterrés.

Je l'ai tué… Je m'agenouille près de lui en pleurant, comme je n'ai plus pleuré depuis la mort de Meiran. Il me regarde avec ses dernières forces, et tend la main pour essuyer mes larmes. Mais elle retombe avant d'avoir atteint son but. Il n'y a plus de vie dans ses yeux. Alors je fais la seule chose qui ait encore un sens. Prenant son épée, je me la plonge dans le cœur. Je n'ai plus ni l'envie ni le droit de vivre avec son sang sur les mains.

Maria avait deux enfants

Deux garçons dont elle était fière

Et c'était bien la même chair

Et c'était bien le même sang

FIN