X/Chemin de Traverse.
- Viens avec moi Tom.
- Bien Ma Mère.
Il la suivit à l'intérieur.
Ils se trouvaient dans un vaste et long couloir entièrement blanc.
Tom suivait la Mère Supérieure, et n'avait aucune difficulté à ne pas la perdre de vue.
Elle s'arrêta devant une sorte de creux, et frappa. Une porte s'ouvrit.
Elle la poussa, et ils entrèrent dans un bureau rempli de monde.
Une sorcière les attendait derrière une table. La Mère installa Tom, et s'éloigna.
- Alors jeune homme. Tu as grandi dans un orphelinat moldu c'est ça?
- Oui madame. J'y suis encore.
- Bien sûr. Comment as-tu obtenu tes affaires scolaires l'an dernier ? Tu entre bien en deuxième année ?
- Oui. C'est ma grand mère qui me les avait envoyées à mon anniversaire.
À la noël, elle m'a donné la clé d'un coffre de Gringotts, mais j'ignore où c'est.
- C'est sur le chemin de traverse.
- Le chemin de traverse ?
- Oui, le chemin de traverse. C'est un lieu entièrement réservé aux sorciers, situé en plein cœur de Londres. Non loin de ton orphelinat en fait.
Il faut que tu ailles dans les rues commerçantes de Londres, et dans la rue principale du quartier le plus commerçant, il y a le Chaudron Baveur. C'est un bar de sorciers. Le barman, Mr Tsusaba, est un homme très sympathique. Si tu lui expliques ton problème, il t'indiquera la marche à suivre pour te rendre au Chemin de Traverse.
Ce n'est pas bien compliqué.
- Merci bien madame. Et pour le reste ?
- Ne t'en fais pas jeune homme. Une fois là-bas, tout te paraîtra simple. La Mère Supérieure t'attend là-bas. Bonnes courses…
- Merci. Au revoir madame. Bonne journée.
- A toi aussi petit Tom.
Tom se leva, et alla rejoindre la Mère Supérieure.
Ensemble, ils repartirent dans le couloir, puis à l'orphelinat.
Une fois dans le bureau, Tom osa enfin prendre la parole :
- Ma Mère, comment se fait-il que vous ayez accès à ces bureau et connaissiez notre monde ?
- Mon jeune ami, tout simplement parce que j'ai eu une amie, quand j'étais un peu plus jeune que toi, et qu'un jour, alors que je dormais chez elle, elle a reçut sa lettre de Poudlard. Et, au fil des années, elle m'a toujours tenue au courant de sa vie, en même temps que je la tenais au courant de la mienne, de ma vocation.
Quand je suis devenue Directrice de ce pensionnat, elle l'a su. Et plutôt que de me faire soumettre aux Oubliators, elle a proposé que j'ai un moyen d'aider les orphelins sorciers qui arrivent par hasard ici. Comme toi, petit Tom. Mais je ne suis qu'une simple moldue, puisque c'est comme cela que vous nous appelez.
- Comment s'appelait votre amie ?
- Elle a un prénom que j'adorais. Minerva. Je corresponds toujours avec elle. Elle fait des études prolongées de métamorphoses je crois.
- Peut-être l'aurai-je comme enseignante… Qui sait. Si le professeur Dumbledore se retire du poste.
- Peut-être. Quand compte-tu aller sur le chemin de traverse ?
- Demain, si j'ai votre permission.
- Tu l'as.
*¤*
Le lendemain après-midi, Tom partit à l'aventure dans Londres.
Une fois dans le centre commerçant, il finit par trouver l'enseigne peu rassurante du Chaudron Baveur. Il s'agissait d'un panneau donnant dans le vert et le noir, avec écrit « Chaudron Baveur » dessus. Il était accroché au dessus d'une vieille porte de bois massif, dont la peinture foncée s'écaillait.
« Quand il faut y aller, faut y aller… » se murmura-t'il. Et il poussa la porte.
Il pénétra dans un lieu qui lui était étrange. L'atmosphère avait l'air d'être sympathique, mais le silence s'était fait quand il était entré. Ils ne savaient s'il était moldu ou sorcier.
Tom s'avança vers le barman.
- Monsieur Tsusaba ?
- Lui-même.
- C'est une dame derrière un grand bureau dans une pièce toute blanche qui m'a dit de vous demander à vous comment aller au chemin de traverse. Je dois entrer en seconde année à Poudlard, et j'ignore comment on s'y rend. L'an dernier ma grand mère m'avait envoyé mes affaires de classe par hibou, mais elle est décédée. Donc, je dois aller acheter mes affaires, et je ne sais pas où il faut que j'aille.
Mr Tsusaba observa le jeune garçon au regard inexpressif, et finit par répondre.
- Suis-moi, je vais te montrer. Mais d'abord, montre moi ta lettre de Poudlard, que je vérifie au moins une partie de tes dires.
Tom lui tendit sa lettre. L'homme la regarda, et sourit enfin.
- Allez, viens, c'est par-là.
Mr Tsusaba entraîna Tom vers le fond du bar, et ouvrit une porte verte.
Ils arrivèrent dans une petite cour. L'arrière cour du bar.
Tom commençait à se demander si cet homme ne se moquait pas de lui, quand d'un geste de la main il sortit une baguette magique, et tapota certaines briques du mur qui leur faisait face.
Soudain, les briques s'écartèrent tels les flots de la mer rouge pour laisser passer Moïse il y a bien longtemps, transformant le mur en une arche sous laquelle il suffisait de passer pour rejoindre une grande voie.
- Vas-y, c'est le chemin de traverse jeune homme.
- Merci.
Tom franchit l'arche, laissant le barman retourner à ses occupations.
Le mur se referma derrière lui.
Il fit quelques pas timides dans l'allée, puis se demanda où aller en premier.
« La banque, bien sûr !!! ».
Il repéra un énorme bâtiment blanc de loin. Il s'en approcha. Dessus était écrit « Gringotts ».
Tom entra, et avança à l'intérieur.
Une allée cernée à droite et à gauche de pupitres où travaillaient des gobelins s'étendait devant lui.
Il s'avança le long de cette allée, pour aller trouver le gobelin qui était sur le plus haut pupitre.
- B…Bonjour.
- Vous désirez ?
- Euh… Ce serait pour un retrait.
- Votre nom, votre numéro de coffre, et votre clé je vous prie.
- Tom Elvis Jedusor, coffre 718, et voici la clef - ajouta t'il en enlevant une chaînette pendue à son cou, la clef étant accrochée à celle-ci.
- Merci.
Le gobelin se pencha, et appuya sur quelque chose.
Un autre gobelin, plus jeune, apparut.
- Conduisez Monsieur Jedusor à sa chambre forte je vous prie. Numéro 718. Je vous rend votre clef.
- Merci.
- Suivez-moi je vous prie.
Tom reprit sa clef, et suivit le gobelin.
Celui-ci l'entraîna vers le fond, et ils descendirent, se retrouvant dans une sorte de grotte souterraine. Le gobelin fit signe à Tom de monter dans un wagonnet monté sur rails, ce qu'il fit à contrecœur.
Puis le wagonnet se mit en route. Les rails étaient n'importe comment. Ça montait, ça descendait, ça allait à droite, à gauche… Rapidement le jeune Tom fut pris de nausées, et restait prostré au fond du wagonnet, les yeux et la bouche fermés.
Enfin, il ralentit, et stoppa.
Ils descendirent du wagonnet. Tom chancelait dangereusement.
- Votre clef s'il vous plaît ?
- Voi… Voici…
- Poussez-vous s'il vous plaît…
Le gobelin fit un geste comme pour lever un objet qui n'était pas là, introduit la clef dans une serrure que Tom n'avait pas vue, la tourna, et ouvrit enfin le coffre.
Tom n'avait jamais vu autant de richesses de sa vie.
Il y avait une feuille par terre.
« Tom,
Tout ceci est à toi à présent.
Fais-en bon usage.
Et bon courage pour tes recherches. Je vais t'aider. Cherche du coté de la légende de la chambre des secrets.
Et achète toi un serpent comme animal de compagnie.
Ce seront mes derniers conseils.
Amitiés,
Ta grand-mère. »
Tom resta immobile quelques instants, tenant la feuille dans sa main pendante.
- Hum.
- Oh oui, désolé.
Le gobelin (Gobelin le vilain [cf. Ange - Godevain le vilain] lol) l'avait rappelé à l'ordre.
Tom se pencha dans le coffre, et ramassa des pièces d'or, de bronze, et d'argent. Puis il se releva, et le gobelin referma la porte, et rendit sa clef à Tom.
Ils remontèrent dans le wagonnet, et repartirent en sens inverse.
Tom cru qu'il serait malade.
Et il le fut. Au moment de descendre du wagonnet, il rendit son repas sur le gobelin juste devant lui. Celui-ci, d'un claquement de doigts, se nettoya, nettoya Tom, et le gratifia d'un « merci jeune homme, et à plus jamais ! »
Tom sortit de Gringotts. Il retira quelques pièces de sa poche, et les examina.
Il n'en avait encore jamais vu de pareilles. Même l'année précédente, il n'avait pas eu l'occasion d'en voir.
Il fallait qu'il trouve quelqu'un qui veuille bien lui expliquer.
Il observa les alentours de la banque, et aperçut des livres. Il se dirigea vers ce magasin. « Fleury et Botts »
Il entra à l'intérieur.
Il n'y avait pas grand monde. La vendeuse avait l'air sympathique.
Il essaya de repérer les livres qui étaient sur sa liste d'affaires scolaires.
Ses derniers clients servis, la vendeuse observa un moment le jeune Tom, fasciné par autant d'ouvrages consacrés à la magie.
Elle le vit sélectionner quelques ouvrages, et venir à la caisse.
- Cela fera 6 gallions, 5 mornilles, et deux noises jeune homme.
- Euh, oui… Vous pouvez m'aider. C'est la première fois que je manipule de l'argent sorcier.
- Bien sûr. Les grosses pièces d'or sont des gallions, les mornilles sont celles en argent, et les noises celles de bronze. Pour la conversion, c'est assez simple. Vingt-neuf noises font une mornille, et dix-sept mornilles font un gallion. Tu as compris ?
- Je vais essayer de m'en souvenir. Voilà la somme que vous demandiez.
- Merci jeune homme.
- Au revoir !!!
Il sortit, pliant sous le poids des livres qu'il avait achetés.
Face à lui, après qu'il ai marché un peu, se dressait l'apothicaire. Il entra, et demanda des ingrédients pour son nécessaire à potions. Il les mit dans sa poche, reprit ses livres, et rechercha l'animalerie magique que lui avait indiquée l'apothicaire.
Enfin, après avoir erré une bonne demi heure, il finit par la trouver.
Il entra dans la boutique, déposa ses affaires dans un coin, et commença à observer les animaux. Il voulait écouter les derniers conseils de sa grand mère.
Il y avait un tout petit serpent, dans un vivarium. « Serpent Domestique »
- Combien pour ce serpent je vous prie ?
- Tu veux ce serpent comme animal de compagnie ? - demanda le marchant étonné.
- Oui, j'aimerais bien.
- Bien. Il te coûtera 3 gallions et 5 noises. Tu comptes lui donner un petit nom ?
À ce moment là, il se passa quelque chose d'étrange.
Alors que Tom prenait son serpent sur le bras, celui-ci siffla. Tom le fixa étrangement, et répondit au vendeur :
- Nagini. Voilà votre argent. Merci.
Puis, le serpent sur son épaule, le jeune garçon ramassa ses livres, et repartit en direction du Chaudron Baveur.
Une fois à l'intérieur, il fit un signe amical à Mr Tsusaba, et retourna du coté moldu, après avoir déposé Nagini au creux de sa poche, puis prit la direction de l'orphelinat.
