XVIII/Émois

- Je tenais à te féliciter mieux que tout à l'heure pour tes exploits. Personne n'avait encore stoppé un Marzoc en plein vol du premier coup, encore moins quelqu'un qui le faisait pour la première fois. Et encore moins quelqu'un de ton âge. Tu seras un sorcier très doué. Un très grand sorcier.

- Merci professeur.

- Je le pense.

Des sourires, des regards échangés.

Complices.

Le temps d'un instant, oublier ce qu'il se passe autour de soi.

- Tu as cours maintenant ?

- Non, j'ai fini ma journée professeur.

- Alors viens avec moi.

Ils sortirent de la salle, discutant.

La jeune femme passa déposer ses affaires à son bureau, et ils sortirent dans le parc.

- Parle moi un peu de toi Tom.

- Ben, euh… N'a pas grand chose à dire. Ma vie n'est pas intéressante. ( Sortez les violons … :roll: )

- Ah ? Tu veux que je te raconte la mienne ?

- J'aime vous écouter parler.

La jeune femme rougit. ( Genre = :oops: )

Et elle se mit à raconter sa vie, son histoire.

Ils s'étaient arrêtés de marcher, et s'étaient installés sous un arbre.

Il avait posé sa tête sur l'épaule de son interlocutrice, et s'était laissé bercer par sa voix au son si cristallin. ( Et toujours au son des violons… )

Mais la pluie se lit à tomber, et c'est trempés qu'ils arrivèrent au château. Trempés, et riant comme deux collégiens. ( Ziiiiip, plus de violon )

Elle repartit vers ses appartements, il repartit vers les cachots.

Dans son cœur, se logeait un sentiment bizarre. Une impression étrange.

Il ne connaissait pas ceci, lui habitué à la tristesse, la haine, la colère… Il avait le cœur serré quand il pensait à elle.

Il se mettait à battre de plus en plus fort quand il la voyait. ( Son cœur … lol )

Il avait envie de l'entendre, de la voir… Sans arrêt.

*¤*

Elle se sentait étrangement bien en sa présence, elle qui était toujours habitée par un mal-être la possédant toute entière.

Il était gentil, attentionné envers elle.

Elle aimait parler avec lui.

Elle aimait l'entendre parler d'elle.

Elle se plaisait à écouter ces flots de compliments qu'il déversait sur elle.

Elle avait deviné les sentiments qu'il avait pour elle.

Il fallait qu'elle trouve les siens. Quels sont ses sentiments pour lui ?

Il fallait qu'elle trouve.

Parce qu'elle savait qu'un jour où l'autre, il lui en parlerait.

Ces mois, ces moments de complicité absolue, ne devaient être gâchés.

La nature de ses sentiments pour lui ne devait pas lui rester inconnue. Il fallait…

*¤*

La voilà enfin.

Pour le dernier week-end à pré au lard, il lui avait demandé une faveur.

Il voulait y aller avec elle.

Elle avait accepté.

La fin de l'année approchait. ( Oui, déjà, encore quelque chose de bien bref, tout ce que vous voudrez, mais il ma faut encore de quoi tenir deux ans…)

Il avait décidé de lui parler de ses sentiments pour elle.

*¤*

Elle savait.