XIX/La fin…
Près des Trois balais dont ils venaient, les deux jeunes gens marchaient, tout en parlant.
Ils allèrent s'asseoir en bordure d'un pré.
Le silence s'installa, pendant un instant qui leur parut interminable.
Enfin, Tom se décida.
- Professeur Nimaldé, je dois vous dire …
Et il lui expliqua ses impressions, ces sentiments qui lui étaient inconnus.
Elle l'écoutait, les yeux perdus dans le vague.
Elle essayait de ne pas écouter ces mots, qu'elle avait souhaités et craints en même temps.
Mais elle ne ressentait pas vraiment la même chose que lui.
Lui était amoureux, ou croyait l'être.
Elle, elle l'appréciait énormément. Sans plus.
Et elle tenta de lui expliquer.
Lorsqu'elle arrêta de parler, des larmes perlaient aux coins des yeux de Tom.
Sans un mot il se leva.
Sans un regard, il se retourna.
Il partit en courant, et en larmes.
*¤*
- Je suis très malheureux Nagini. Je ne sais plus où j'en suis.
- Je ne suis qu'un serpent, je ne connais rien aux sentiments humains.
- Tu dis vrai, ou tu te venges ?
- Je dis vrai. Je n'y connais rien ou presque en sentiments. Alors en sentiments humains…
- Je vois. Tu ne m'aideras pas.
Le regard de Tom changea.
Nagini recula.
- Arrête Tom, ne me regarde pas comme ça. Tu me fais peur !!!
- Tant mieux. Tu as bien raison d'avoir peur. Pétrificus totalus !!!
De nouveau de pierre, Nagini ne bougeait plus.
Tom lui en voulait. Et il s'en voulait également à lui-même.
Il avait tout gâché.
La colère l'envahissait. Il ne la freinait pas.
Il s'y abandonna.
Il se résolut à la punir.
« On ne se refuse pas à moi !!! » ( Sale morveux !!! )
Il se mit mentalement à la recherche de la jeune enseignante. ( Super pouvoirs !!! )
Il la localisa au bord du lac.
Elle était perdue dans ses pensées, assise au bord du ponton, les pieds dans l'eau, ses cheveux flottant dans le vent.
Il s'arrêta quelques instants dans la contemplation de la jeune fille. Vision de rêve.
Il secoua la tête, et perdit le contact visuel.
Il se concentra de nouveau, et rétablit le contact.
Il l'observa quelques instants, comme pour graver cette image dans sa mémoire.
Puis, il modifia sa vision.
Elle tomba à l'eau, et ne remonta pas.
Il relâcha sa concentration, et parti à la bibliothèque.
Sans regrets.
*¤*
Les résultats des examens étaient arrivés.
Il avait les meilleures notes. Comme les années précédentes.
Serpentard gagna la coupe des quatre maisons.
Lors du discours de fin d'année, le directeur annonça « le décès tragique du professeur de DCFM, par accident. »
Et enfin, le retour, pour un été identique au précédent.
