Loup-Garoutisme
A/N
L'histoire n'a aucun changement. C'est juste qu'elle est devenue illisible
alors on a rééditer les chapitres !
Nous sommes désolés si certain attendaient une suite ou quoi que ce soit… Mais
au pire, relisez-la ! ^_^
1- Par un matin joli...
- Rrrrrrrrrreeeeeeeeeeeemmmmmmuuuuuuuuussssssssss !!!!!
C'est en sursautant que Remus Lupin revint sur terre. Il leva vivement les yeux de son assiette, manquant de renverser le verre qu'il tenait distraitement à la main. Assit en face de lui, presque couché sur la table de Gryffondor, Sirius Black le regardait dans les yeux tout en claquant des doigts à deux centimètres de son visage. Remus tourna légèrement la tête vers la droite pour regarder James Potter, assis juste à coté de Sirius, et se rendit compte qu'il le fixait lui aussi, la tête relevée pour le voir à travers ses lunettes qui avaient glissé sur son nez. Juste en face de James, Peter Pettigrow, sa cuillère de porridge immobilisée à quelques centimètres de sa bouche, le regardait aussi. De l'autre coté de Sirius, Catherine White passait sans cesse son regard de Remus à Sirius, comme si elle attendait qu'une bombe explose. Finalement, le jeune garçon tourna la tête vers la gauche pour plonger son regard dans deux grands yeux verts brillants. Tous ses amis le regardaient pour une raison inexplicable mais qui semblait les inquiéter fortement. Il refit un tour de table du regard, cherchant ce qui pouvait bien se passer mais avant qu'il n'ouvre la bouche, une main douce se posa sur son bras gauche.
- Remus, est-ce que ça va ? Ca doit bien faire 5 minutes que Sirius essaie de te parler, demanda Lily Evans, d'une voix basse et calme.
- Euh… Oui… Oui… J'étais…
- Dans la lune ? demanda Sirius en souriant vaguement.
Remus avala difficilement et se força à sourire à son tour.
- Ouais, on pourrait dire ça comme ça ! Qu'est-ce que tu voulais Sirius ?
Il fut soulagé de voir Sirius s'appuyer sur le dossier de sa chaise, que Peter mangeait finalement son porridge et que Catherine se remettait à regarder autour pour repérer les mâles potentiellement intéressants. Il avait réussi à faire passer le malaise une fois de plus.
- Oh, je voulais savoir si tu voulais faire les qualifications pour l'équipe de Quidditch l'an prochain ! demanda Sirius d'un ton désinvolte.
- Je ne pense pas, je ne suis pas très doué sur un balai ! Répondit-il s'efforçant de rire.
- Je ne suis pas d'accord, tu te débrouilles bien quand même ! Tu pourrais toujours essayer ! Tu n'as rien à perdre ! Répliqua James d'un ton enjoué.
Remus tourna la tête vers lui et comprit tout de suite que si il avait berné une bonne partie de ses amis, il n'avait pas réussi à tous les avoir. Parce que ce n'était pas la première fois que Remus avait un comportement étrange. Et c'était justement ce à quoi il pensait avant que Sirius ne l'interrompe. Pour la trois cent quatre-vingt douze millième fois, au moins, depuis qu'il était entré à Poudlard, il faisait le point à savoir si il devait leur dire la vérité avant qu'ils ne la découvrent par eux même. Les résultats de ses introspections revenaient toujours à la même conclusion. « Que tu leur dises toi-même où qu'ils le découvrent tout seuls ne changera pas le résultat. Profite donc tu temps que tu as ». Mais plus les mois avançaient, plus longue était la liste de ses mensonges, moins cette conclusion ne lui plaisait. Ils lui faisaient confiance. Ils étaient ses amis. Comment pouvait-il leur mentir ? Comment pouvait-il leur cacher quelque chose d'aussi important ?
À vrai dire, il s'étonnait d'avoir réussi à leur faire avaler ses histoires aussi longtemps. Quoi qu'il se doutait que depuis le milieu de l'année dernière, leur première année, James, Sirius et Lily faisaient semblant de croire les explications mal habiles qu'il leur donnait. Mais ils ne posaient pas plus de question et Lupin s'en accommodait. Ils comprenaient qu'il y avait quelque chose dont Remus n'avait pas envie de parler et ils respectaient son choix. Ses amis étaient intelligents… Très intelligents. Ils allaient bien finir par percer eux-même son secret. Et à ce moment, il perdrait leur confiance et leur amitié. Lupin ne voyait pas comment il pourrait en être autrement. Étant ce qu'il était, personne n'accepterait d'être son ami en toute bonne foi. Peu d'adultes lui faisaient confiance alors comment des enfants pourraient le faire ? Même si ces enfants étaient ses meilleurs amis. Invariablement, ils lui tourneraient le dos. Toutes les nuits, Remus priait pour que ce ne soit pas trop tôt. Il détestait mentir à ses amis, les seuls amis qu'il ait jamais eu, mais il ne voyait pas comment il aurait pu faire autrement. Il voulait les garder le plus longtemps possible, pour savoir ce que c'est que d'être heureux, même pour quelqu'un comme lui.
Il eut un pincement au cœur en voyant James le regarder. Il avait finalement remonté ses lunettes et le fixait avec ses yeux perçant. James allait y penser. James allait savoir. James allait le dire et Remus ne pourrait jamais lui en vouloir.
- Oh, c'est gentil de ta part, James, mais personnellement, je ne crois pas ! répondit Remus avec un sourire qui ne se rendit pas jusqu'à ses yeux.
- Tu es défaitiste, mon ami, lui répondit Lily.
Tout en parlant, elle avait augmenté la pression de sa main sur le bras de Lupin. Il tourna la tête vers elle et comprit aussitôt, à la lueur de ses yeux, qu'il n'avait pas réussit à l'avoir non plus.
Si James et Sirius étaient réputés pour être inséparable, c'était aussi le cas de Remus et Lily. Ils faisaient tout en équipe et se comprenaient à merveille. Il y avait quelque chose de réconfortant dans le regard émeraude de Lily. Il aimait sa douceur et sa compréhension et elle appréciait son côté calme et réservé. Certains pensaient qu'ils feraient un joli couple mais, outre le fait que James se renfrognait inexplicablement chaque fois que quelqu'un émettait cette hypothèse, Remus savait que jamais ce ne saurait être possible. Jamais il ne pourrait imposer sa situation à quelqu'un d'autre. Et, de toute façon, Lily était pour lui une excellente amie, mais seulement une amie et il savait que cela ne changerait jamais. Certains sont faits pour être amis, d'autre pour être amants. Lily et Remus étaient faits pour être amis. De plus, il se doutait que la jeune fille avait un certain penchant pour les cheveux noir en bataille.
Mais pour l'instant, en regardant ses grands yeux verts, en y voyant de l'inquiétude et de la compréhension, il ne put que frissonner intérieurement en envisageant le dégoût qui y serait bientôt. Il ferma les yeux un instant puis secoua la tête pour sortir son cerveau du brouillard qui y régnait.
- Enfin, peut importe. Je verrais, peut-être que j'irais ! finit-il par dire d'un ton qu'il voulut convaincant.
- Mouais… Avec un peu plus de d'entraînement, tu pourrais devenir bon acteur, mon pote ! déclara Sirius, tout sourire. Bon, il faut y aller, sinon on va être en retard et je ne pense pas que ce soit une bonne idée !
- C'est quel cours déjà ? demanda Peter, qui avait toujours tendance à ne pas se souvenir de son horaire.
Catherine, dit Cathy, détourna finalement son regard du capitaine de l'équipe de Serdaigle pour répondre à la question de Peter. La jeune fille avait un don particulier pour regarder partout, surtout la gente masculine, tout en suivant une conversation sans problème.
- Défense contre les forces du mal... annonça Cathy d'un ton lugubre.
Défense contre les forces du mal aurait pu être un cours intéressant mais le professeur Spite était plutôt antipathique. Il semblait en vouloir à tous ses élèves de ne pas avoir eu à affronter toutes les difficiles épreuves qu'il avait lui-même dû traverser pendant sa carrière d'explorateur. Il avait tout particulièrement une dent contre les Gryffondor, deuxième année. Un jour, tandis que Spite expliquait, pour la centième fois, à quel point il avait souffert et que les jeunes et innocents élèves qu'ils étaient avaient de la chance de vivre en sécurité, Sirius avait judicieusement fait remarquer, sur un ton plutôt agressif, qu'il n'aurait eu qu'à changer de métier plus tôt si cela ne faisait pas son bonheur. Après avoir enlevé cinquante points à Gryffondor et donné une retenu à Black, Spite se fit un devoir de détester consciencieusement tous les élèves de la classe qui avait eut le malheur de rire la boutade de Sirius, c'est à dire, tous les élèves. Mais cela n'embêta personne outre mesure. Bien que Spite ne les aimait pas, il était juste et impartial. Sauf peut-être avec Remus Lupin. Sans explication logique, le professeur l'avait prit en grippe dès la première minute du premier cours de leur première année. Le jeune garçon était justement en train d'y penser lorsqu'une remarque de Sirius le tira, une nouvelle fois, de ses rêveries.
- Je vous avertis, si il nous raconte encore que sa mère a été dévorée par un loup-garou «sous mes yeux alors que je n'avais que 18 ans ! Nous nous promenions tous les deux et il a sauté dessus sans que je ne puisse rien y faire. Les loups-garous sont dangereux les enfants ! N'oubliez jamais ça. Ne faites jamais confiance à quelqu'un qui peut dévorer une pauvre femme sans défense sous les yeux de son fils horrifié. », je vous garantis que je lui suggère l'idée qu'elle s'est volontairement promenée avec lui pendant la pleine lune pour se suicider et ne plus avoir à entendre son fils ! grogna Sirius, qui était plutôt doué pour imiter le ton faussement affecté du professeur Spite. Si sa mère a effectivement été mangée par un loup-garou, ce dont je doute, je suis convaincu qu'il a regretté de ne pas avoir d'appareil photo sous la main !
Toutes les personnes qui avaient entendu Black éclatèrent de dire. Toutes sauf Remus. Ce n'était pas le genre de blague qu'il appréciait. Il admettait que Spite ne devait pas avoir beaucoup de regrets au sujet de sa mère mais il n'aimait pas les blagues de loup-garou. Ni les histoires de loup-garou. Et Spite avait la fâcheuse manie de parler de loup-garou à tous ses cours, seulement pour rappeler à ses élèves à quel point ces bêtes étaient monstrueuses.
- Tu feras ton fanfaron plus tard, Sirius, on va être vraiment en retard ! dit-il, plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu.
- À vos ordres, chef ! répondit Sirius en se levant d'un bon.
Remus se gifla mentalement tandis que ses amis se levaient et attrapaient leur sac à dos. Il regretta de ne pas avoir su contrôler le ton de sa voix. Sirius avait un humour tellement étrange parfois. Lupin retomba dans une séance de réflexions intenses tout en quittant la grande salle, qui se vidait tranquillement, les élèves se dirigeant vers leur cours respectif. Remus suivit ses amis d'une démarche automatique. Il entendait à peine les bêtises que James et Sirius complotaient avec Peter et les commentaires particulièrement féminins que Cathy faisait subir à Lily. Les deuxième année ne tardèrent pas à arriver devant la salle de classe du professeur Spite. Remus mit un pied dans la classe mais quelqu'un le retint par le bras. Il tourna la tête pour apercevoir un Sirius Black qui le regardait d'un air sérieux qui lui était absolument inhabituel. Remus ouvrit la bouche pour demander ce qui se passait mais il n'eut pas le temps de poser sa question.
- « Dans la lune » mon œil ! Je suis moins stupide que j'en ai l'air, tu sais ?! lui murmura Sirius, sur un ton étonnement émotif. Je sais que quelque chose te tracasse. Pourquoi ne veux-tu pas m'en parler ?
Lupin ne trouva rien à répondre. Les yeux remplis d'une lueur étrangement douce et triste, Black le fixa pendant quelques secondes puis, voyant que son ami ne disait rien, soupira et entra dans la salle de cours sans rien ajouter de plus. Remus le suivit lentement, totalement défait. Il ne lui restait plus beaucoup de temps avec ses amis. Il prit place à son endroit habituel, entre James et Lily. Spite arriva dans le local à la seconde même où Remus posait son sac sur le sol, à côté de sa chaise. Lorsque le jeune garçon se redressa, il tourna les yeux vers son professeur et fronça les sourcils. Spite le regardait aussi, une lueur frôlant la démence flottait dans ses yeux. Les yeux de l'homme se rétrécirent jusqu'à ce qu'ils ne forment qu'une mince ligne puis il détourna le regard pour mettre de l'ordre dans ses papiers et livres.
- Ca commence bien… murmura James dans l'oreille de Remus.
Celui-ci se contenta de hocher la tête, sachant fort bien que toute la classe devait être en train de le regarder. Remus essaya donc de mettre de côté toutes ses préoccupations pour se concentrer sur le cours. Il devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher Spite de le prendre en défaut. Il avait l'impression que le professeur attendait le moment idéal pour pouvoir abattre son jeu et éliminer Remus Lupin du parcours. Le jeune garçon se fit donc un devoir de prendre des notes impeccables, de toujours avoir la bonne page de son livre, de toujours avoir un air intéressé peint sur le visage, de ne pas parler avec ses camarades et de toujours lever la main pour répondre aux questions du professeur même s'il n'était pas certain de la réponse. De toute façon, Spite ne lui demandait jamais la réponse. Malheureusement, vers la fin du cours, probablement frustré de ne pas avoir réussi à coincer Lupin, Spite revint sur son sujet favori et recommença à mettre ses élèves en garde contre les dangers de ses ennemis jurés… Les loups-garous, au grand dam de tous les élèves. Remus réussit à ne pas détourner les yeux et à ne pas paraître embarrassé outre mesure. Il se concentrait sur les paroles du professeur, essayant de toutes ses forces de ne pas entendre le bruit que faisait Sirius en tambourinant la table de ses doigts, attendant l'histoire de la mère dévorée. Mais Spite ne semblait pas vouloir discuter du cas de sa mère en ce jour d'octobre.
- … est impératif, les enfants, que vous compreniez que les loups-garous ne peuvent pas être considérés comme des gens normaux. Certains peuvent penser qu'ils ne sont dangereux que les jours de pleine lune. Moi je vous dirais que ce sont les jours de pleine lune où l'on voit leur vraie nature. Ce sont des gens à deux visages. Vous ne devez JAMAIS faire confiance à quelqu'un qui se change en monstre tous les mois. Ils ne peuvent pas être considérés comme des amis ou des gens normaux. Le gène du mal coule dans leurs veines. Ils savent comment détruire, comment faire mal, comment mentir. Vous ne devez pas leur faire confiance. Bon, je crois que vous avez compris. Maintenant, dites-moi, à quoi différencie-t-on un loup standard d'un loup-garou ?
Spite avait fait mouche comme il l'espérait. Remus était retourné à sa douloureuse introspection et, bien qu'il ait entendu toutes les paroles de son professeur, n'avait pas remarqué qu'il y avait eu une question. Par conséquent, il n'avait pas levé la main. Un rictus horrible se forma sur le visage du professeur. Il ne porta donc aucune attention aux mains levées.
- Monsieur Lupin, pouvez-vous me donner la réponse à cette question ? demanda-t-il d'un ton doucereux.
Remus leva les yeux de son parchemin où une grosse tache d'encre s'était formée à l'endroit où il avait laissé sa plume. Il avala difficilement.
- Je… Pourriez-vous répéter la question s'il-vous-plait ? demanda-t-il d'une voix faible
- Tss-tss… Vous n'écoutiez pas encore ! Ca devient maladif, mon cher ! Ne vous intéressez-vous donc pas aux loups-garous, jeune homme ? Votre manque de concentration coûtera cinq points à Gryffondor ! Et cinq de plus pour ne pas avoir la réponse à ma question, déclara Spite d'un ton triomphant.
Une vague d'indignation déferla alors dans les rangs des élèves.
- Mais enfin professeur, il avait la réponse à toutes vos autres questions ! s'écria Sirius.
- C'est absolument injuste ! Comment peut-on répondre à une question qu'on a pas entendu ? demanda James.
- Et puis d'abord, c'est le meilleur élève de la classe si ce n'est de… enchaîna Lily.
- CA SUFFIT ! Black, Evans, Potter, détention ! Et j'enlève 5 points chacun à Gryffondor ! Vous viendrez me voir ce soir, à mon bureau, pour votre punition. Maintenant, vous pouvez disposez, le cours est terminé. déclara le professeur Spite avec un sourire machiavélique.
Dans un silence colérique, les élèves ramassèrent leurs livres et sortirent de la classe d'un pas décidé. Quant à Remus, il suivit le mouvement, totalement incertain de ce qu'il devait faire.
- Non mais ! C'est quoi son problème ? Est-ce que ça mérite une détention ? Franchement ! grogna Sirius, tandis qu'ils se rendaient à la salle du professeur McGonagall.
- Je… suis désolé Sirius… James, Lily. Vous n'auriez pas dû faire ça. Il s'en prend toujours à moi, laissez-le faire ! dit Remus dans un murmure.
- Justement ! Il s'en prend toujours à toi et c'est injuste ! répondit James.
- Ben oui, c'est vrai. Il n'a aucune raison de t'en vouloir, quand même ! Il doit te prendre pour un loup-garou. dit Peter en souriant.
À son grand plaisir, la blague de Peter fit rire ses amis, sauf Remus qui s'abstint de répondre. Il se contenta de faire un sourire forcé à Peter tandis que Lily glissait sa main dans la sienne.
- Ne t'en fais pas Remus. Ce n'est pas de ta faute, dit Lily d'un ton enjoué.
- Bien sûr que c'est de ma faute ! Vous ne devriez pas vous en mêler…
- Écoute, la seule raison pour laquelle je t'en veux, est que je vais être coincée en détention avec ces deux grands imbéciles heureux, répondit Lily.
- Nous aussi on t'aime Lily ! N'est-ce pas Jamesie ? répliqua Sirius, tout sourire.
- Bien sur ! répliqua James en rosissant légèrement.
- Quels piètres menteurs vous faites ! dit Lily en riant.
- Que voilà un charmant harem que tu as là, ma chérie ! ajouta Cathy.
Et c'est en badinant qu'ils mirent pied dans le cours de métamorphose.
La journée passa rapidement. Les autres cours des Gryffondor étaient beaucoup plus intéressant que celui de Spite. Les bêtises de ses amis avaient réussit à rendre Remus d'une humeur joyeuse et il ne pensait plus du tout aux événements du matin. Ce n'est qu'aux alentours de vingt heures, lorsque Cathy demanda à James, Lily et Sirius où ils pouvaient bien aller, que le souvenir de leur détention revint. C'est donc avec appréhension qu'il attendit leur retour. Comme il n'arrivait pas à se concentrer, il défia Peter aux échecs. Ce dernier accepta en toute bonne foi, sachant d'avance qu'il ne gagnerait pas. Ils s'installèrent donc dans des fauteuils confortables, avec Cathy comme unique spectateur. La partie venait à peine de commencer lorsque Remus sentit quelqu'un se jeter dans le fauteuil à coter de lui. Il tourna la tête pour apercevoir James Potter dans une humeur massacrante.
- Déjà de retour ? demanda Cathy.
- Ouais… répondit Lily en s'enfonçant dans le fauteuil de l'autre coté de James.
- Et la détention fut… ? s'enquérra Peter.
- Je ne sais pas dans quelle école il croit qu'il est mais il nous a donner un travaille de recherche ! Quatre rouleaux de parchemin ! Pour lundi ! C'est à peine croyable ! grogna Sirius en s'asseyant dans un fauteuil près de Remus.
Peter, Remus et Cathy froncèrent les sourcils et se regardèrent un moment.
- Une recherche ? Sur quoi ? demanda Peter.
Les trois amis lui jetèrent un regard qui signifiait à quel point ils trouvaient la question stupide.
- Allez, devine, je te donne deux chances ! répondit Sirius.
- Mmmmmm… Les loups-garous ? demanda Cathy avec un faux air stupide.
- Bravo Mademoiselle White ! 100 points pour Gryffondor ! dit Sirius en souriant.
- Merci Monsieur Black ! Je suis un génie !
Tout le monde éclata de rire. Tous sauf Remus. Si quelqu'un était entré dans la salle commune à cet instant précis et lui avait enfoncé une pelle dans le sternum en riant comme un dément, Lupin n'aurait probablement pas autant souffert. Son teint déjà pale devint totalement livide. Sirius s'en rendit compte et lui décrocha un léger coup de poing sur l'épaule.
- Ey, ne t'inquiètes pas, mon p'tit pote ! On va s'en sortir très bien tous les trois ! Ce n'est pas toujours évident mais nous sommes drôlement intelligents ! dit Sirius pour le réconforter.
- Ouais ! Seulement quatre rouleaux ? Pffff… On va lui en faire une recherche nous ! Les loups-garous n'ont plus qu'à bien se tenir ! ajouta James en riant.
Remus les regarda alternativement, totalement conscient de leur intelligence et du fait qu'il n'avait qu'à bien se tenir. Il essaya de sourire mais n'y arriva pas cette fois. Ses amis essayèrent de lui faire retrouver sa bonne humeur mais il n'y avait rien à faire. L'Univers entier de Remus Lupin venait de s'écrouler. Il s'efforça de se dire qu'il serait plus profitable de se réjouir des instants qui lui restait à passer avec eux au lieu se s'apitoyer sur son sort mais il n'y parvint pas. Il n'arrivait pas à chasser cette horrible nouvelle de son esprit. Pour la première fois de sa vie et probablement la dernière, Peter Pettigrow battit Remus Lupin aux échecs.
